Amadou Ba Brise le Silence Face aux Accusations de Corruption de Juges

Après avoir été accusé par le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) d’avoir corrompu des juges dans le processus de validation des candidatures au Conseil constitutionnel, le premier ministre Amadou Ba a finalement brisé le silence. Dans une entrevue accordée à Jeune Afrique, il a qualifié ces accusations de « tout à fait infondées » et a exprimé sa confiance que « l’histoire rétablira fermement les faits ».

Malgré la controverse suscitée par ces allégations, Amadou Ba a affirmé qu’il reste « de nature plutôt lucide » et « serein », insinuant que ces événements n’ont pas affecté son état d’esprit. Il a également souligné qu’il n’était pas à l’origine du recours contre Karim Wade.

Il convient de rappeler que Karim Wade a été exclu de la course à la présidentielle à la suite d’un recours déposé par le candidat Thierno Alassane Sall auprès du Conseil Constitutionnel. Ce dernier avait présenté des documents prouvant que le fils de l’ancien Président Wade (2000-2012) possédait encore la nationalité française au moment du dépôt de sa candidature. Bien qu’un document officialisant sa renonciation à la double nationalité ait été publié avant la liste officielle des candidats, Karim Wade est accusé d’avoir fait une fausse déclaration sous serment.

Les réponses d’Amadou Ba laissent entrevoir un climat politique tendu au Sénégal, où les accusations de corruption et les luttes de pouvoir prévalent. Les prochains développements dans cette affaire seront suivis de près par l’opinion publique sénégalaise et internationale.

Adoption de la résolution à l’Assemblée Nationale : Mise en place d’une commission d’enquête sur les juges du conseil constitutionnel soupçonnés de corruption

L’Assemblée nationale du Sénégal a franchi une étape cruciale en adoptant le projet de résolution visant à établir une commission d’enquête parlementaire chargée d’examiner les allégations de corruption visant deux juges du Conseil constitutionnel.

La plénière, qui a débuté ce mercredi matin, a été marquée par des échanges animés et parfois tendus entre les députés. La résolution a finalement été adoptée après des heures de débats houleux, avec un total de 120 députés favorables à la mise en place de la commission.

L’initiative de cette enquête parlementaire découle des soupçons de corruption qui pèsent sur les juges Cheikh Ndiaye et Cheikh Tidiane Coulibaly du Conseil constitutionnel. Ces accusations ont ajouté une dimension complexe au paysage politique sénégalais, en particulier après l’élimination de Karim Wade de l’élection présidentielle en raison de sa double nationalité.

Les échanges lors de la plénière ont été si intenses que Thierno Alassane Sall, député à l’origine du recours contre Karim Wade, a été physiquement attaqué par des députés libéraux. Ce climat tendu souligne la sensibilité de l’enquête et l’importance des enjeux liés aux allégations de corruption au sein du Conseil constitutionnel.

La commission d’enquête, dont le mandat ne peut excéder six mois, sera chargée de faire la lumière sur ces allégations. Une fois l’enquête terminée, un rapport sera présenté à l’Assemblée nationale. La décision de rendre public ce rapport reviendra ensuite aux membres de l’Assemblée nationale.

Cette décision marque une étape significative dans la quête de transparence et de justice au Sénégal, alors que le pays se prépare pour l’élection présidentielle prévue en février 2024. L’issue de cette enquête pourrait avoir des répercussions importantes sur la confiance du public dans les institutions politiques et judiciaires du pays. La mise en place de cette commission d’enquête reflète la volonté des autorités de faire la lumière sur ces allégations sérieuses et de préserver l’intégrité du processus démocratique au Sénégal.

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