La Sous-représentation des Femmes dans le Nouveau Gouvernement Sénégalais Déclenche le Débat

La composition du nouveau gouvernement du Président de la République sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a suscité une controverse en raison de la faible représentation des femmes. Avec seulement 4 femmes sur 30 membres, des voix se sont élevées pour dénoncer cette sous-représentation, allant jusqu’à lancer une pétition par les militantes féministes.

Felwine Sarr, écrivain et philosophe sénégalais, exprime son soutien à cette cause dans une récente interview accordée au journal Le Soleil depuis l’Université Duke aux États-Unis, où il enseigne. Pour lui, la politique comporte également des symboles importants, et la sous-représentation des femmes dans le gouvernement est significative. Il souligne que les femmes représentent près de 50% de la population sénégalaise et que leur présence dans les sphères politiques est essentielle pour refléter cette réalité démographique.

Sur le plan économique, Felwine Sarr met en lumière les disparités entre les sexes, soulignant que les femmes constituent une part importante de la force de travail, en particulier dans les secteurs ruraux et agricoles, mais qu’elles sont confrontées à des obstacles tels que la faible possession de terres et la précarité économique. Ces inégalités économiques se traduisent par des taux élevés de pauvreté parmi les femmes, ainsi que par des difficultés d’emploi et d’accès aux opportunités économiques.

Pour l’économiste, la création d’un ministère dédié aux femmes est nécessaire pour adresser les problématiques spécifiques auxquelles elles sont confrontées. Il plaide pour une économie féminine qui prend en compte et améliore la condition des femmes, soulignant que le bien-être des femmes a un impact positif sur l’ensemble de la société, y compris en termes d’éducation et de santé.

Felwine Sarr conclut en insistant sur la compétence et la capacité des femmes à diriger des ministères et en affirmant que la demande de plus de représentation féminine est légitime et normale. Cette prise de position souligne l’importance de l’égalité des genres dans la gouvernance et la nécessité de promouvoir l’autonomisation des femmes dans tous les domaines de la société sénégalaise.

Sous-représentation et Dénonciation : Les militantes féministes s’organisent contre le gouvernement de Sonko

Selon les informations relayées par le quotidien d’information AS, sur les 25 postes ministériels, seuls 4 ont été attribués à des femmes. Cette proportion alarmante met en lumière une inquiétante marginalisation des voix féminines au sein du gouvernement de Sonko. Cependant, ce n’est pas le seul motif d’indignation pour les militantes féministes.

Au-delà de la sous-représentation, c’est également la nouvelle dénomination du ministère de la « Famille et des Solidarités » qui a suscité une vive réprobation. Pour Marie Angélique Savané, cette appellation réduit les femmes à de simples reproductrices, effaçant ainsi leurs luttes historiques pour l’égalité et leurs droits dans divers domaines.

La militante féministe dénonce avec véhémence cette régression, accusant le Président Bassirou Diomaye Faye d’anéantir les acquis chèrement obtenus par les femmes sénégalaises au fil des décennies. Cette dénonciation reflète la volonté farouche des militantes de protéger les avancées réalisées en matière de droits des femmes et de combattre toute forme de rétrogradation ou de discrimination.

Quitter la version mobile