Souveraineté pharmaceutique d’ici 2035 : le gouvernement s’engage

Un atelier de vulgarisation de la nouvelle réglementation sur les médicaments, les produits de santé et de pharmacie s’est tenu ce 24 septembre à la Direction générale de la santé à Diourbel. Lors des débats, le directeur général de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) a salué l’engagement des acteurs locaux dans l’amélioration du système de santé, et du secteur pharmaceutique en particulier.

Le Dr Alioune Ibnou Abdoutalib Diallo, directeur de l’ARP, a expliqué : “Conformément à la vision de Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, notre pays vise à rendre les médicaments plus accessibles en termes de coût, de qualité et de disponibilité géographique. Une manière de répondre aux besoins pressants de la population. Pour ce faire, le gouvernement a mis en place des réformes stratégiques visant à atteindre la souveraineté pharmaceutique d’ici 2035. Cela passera par le renforcement de la production industrielle de médicaments et autres produits de santé.”

Cet objectif s’inscrit dans une démarche globale de création d’un cadre juridique et institutionnel solide, conforme aux orientations nationales, aux normes internationales, et aux exigences des organisations internationales comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Union Africaine (UA).

L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), créée en 2022 par décret, s’inscrit dans cette dynamique, selon toujours le directeur, Dr Alioune Ibnou Abdoutalib Diallo.

En effet, cette structure, régie par la loi de 2023 sur les médicaments, vise également à encadrer le secteur pharmaceutique tout en adaptant les règles de fonctionnement aux défis actuels.

Le Dr Diallo a également souligné que l’application rigoureuse de cette réglementation est une question de justice sociale. Selon lui, il est impératif de rendre le secteur pharmaceutique plus attractif, compétitif et strict face aux menaces liées à la circulation de médicaments de mauvaise qualité ou falsifiés, et aussi face aux défis de santé publique.

Le Dr Diallo n’a pas manqué de souligner l’ambition du Sénégal de devenir un acteur clé dans la production et la distribution de médicaments, ainsi que le souhait du gouvernement d’assainir sans faille le système de santé et de valoriser les structures sanitaires à travers tout le pays.

Ousmane Sonko : La souveraineté ‘’est incompatible avec la présence de bases militaires étrangères’’

Lors d’une conférence à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, Ousmane Sonko, leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), a exprimé de manière catégorique la volonté du Sénégal de préserver sa souveraineté en mettant fin à la présence de bases militaires étrangères sur son sol. Cette déclaration intervient dans un contexte de débats sur l’avenir des relations entre l’Afrique et l’Europe, abordé en présence de Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise (LFI).

Ousmane Sonko a clairement articulé sa vision d’un Sénégal pleinement souverain, déclarant : « La volonté du Sénégal de disposer de lui-même est incompatible avec la présence de bases militaires étrangères ». Cette position soulève des interrogations sur les implications pour les accords de défense en cours, bien que Sonko ait précisé que sa position ne vise pas à remettre en cause ces accords signés avec des nations telles que les États-Unis et la Grande-Bretagne.


La conférence, qui a vu la participation enthousiaste de centaines d’étudiants, a été l’occasion pour Sonko de critiquer la présence continue des bases militaires françaises au Sénégal, plus de six décennies après l’indépendance du pays. Il a interrogé les motivations derrière cette présence et son impact sur l’indépendance et la souveraineté nationale.


La question des bases militaires françaises au Sénégal n’est pas nouvelle. En 2010, l’ancien président Abdoulaye Wade avait annoncé la reprise des bases militaires françaises par le Sénégal. Toutefois, cette annonce n’a jamais été concrétisée par un retrait définitif des troupes françaises. Actuellement, environ 350 soldats français sont déployés au Sénégal, une présence que Sonko juge disproportionnée par rapport aux besoins de défense nationale.


La position ferme de Sonko sur ce sujet a été accueillie par des acclamations, soulignant un soutien populaire significatif. En insistant sur le fait que les accords de défense ne nécessitent pas une présence militaire étrangère substantielle, Sonko propose une réévaluation des relations militaires internationales du Sénégal. « On peut avoir des accords de défense, sans que cela ne justifie que le tiers de la région de Dakar soit occupé par des garnisons étrangères », a-t-il affirmé, mettant en lumière une vision de souveraineté alignée avec des partenariats stratégiques mais sans occupation militaire.


La visite de Jean-Luc Mélenchon au Sénégal, à l’invitation de Pastef, renforce le dialogue sur les relations post-coloniales entre l’Afrique et l’Europe. Mélenchon, lors de cette visite de quatre jours, engage également des discussions sur des thèmes similaires, ce qui souligne l’importance croissante de réexaminer les relations historiques et actuelles entre les deux continents.


Le discours d’Ousmane Sonko à Dakar marque une étape importante dans le débat sur la souveraineté et la présence militaire étrangère en Afrique. En soulignant la nécessité de réévaluer les accords de défense et la présence militaire étrangère, Sonko appelle à une souveraineté complète et à une indépendance véritablement respectée. Cette prise de position pourrait influencer les politiques futures du Sénégal et des autres nations africaines confrontées à des situations similaires.

LEDAKAROIS

Les producteurs de maïs de l’est du Sénégal s’engagent pour la souveraineté alimentaire

Dans un contexte où la sécurité alimentaire est une préoccupation mondiale croissante, les producteurs de maïs de la région de l’est du Sénégal font entendre leur voix et expriment leur détermination à contribuer à la souveraineté alimentaire du pays. Sous la direction de Pape Banda Dièye, président du collège national et maire de Tamba, ces agriculteurs s’engagent à surmonter les défis actuels pour assurer une production céréalière abondante et de qualité.

La région de l’est du Sénégal, riche en ressources en eau et en terres fertiles, offre un potentiel agricole important. Les producteurs de maïs de cette région croient en leur capacité à jouer un rôle clé dans la réalisation des objectifs nationaux de production céréalière. Avec une ambition affichée de produire à eux seuls les 350 000 tonnes de céréales projetées par les autorités, ces agriculteurs montrent leur engagement envers le développement agricole et la sécurité alimentaire du pays.

Malgré les défis rencontrés, tels que les problèmes phytosanitaires et les contraintes d’équipement, les producteurs de maïs de l’est du Sénégal ont enregistré des succès notables. Le bilan positif de l’année précédente, marqué par une production de 144 000 tonnes de maïs, témoigne de leur résilience et de leur capacité à surmonter les obstacles. Cependant, pour continuer sur cette lancée et réaliser pleinement leur potentiel, ces agriculteurs appellent à un soutien accru des autorités et des parties prenantes concernées.

Le Drdr, représenté par M. Bâ, souligne la nécessité d’investir dans les infrastructures agricoles et d’augmenter la disponibilité des intrants agricoles. Un réseau de distribution efficace des semences est essentiel pour répondre aux besoins des producteurs et garantir des récoltes abondantes. Avec un accès amélioré aux semences de qualité et aux équipements agricoles appropriés, les agriculteurs de la région pourront optimiser leur production et contribuer de manière significative à la sécurité alimentaire nationale.

L’engagement des producteurs de maïs de l’est du Sénégal en faveur de la souveraineté alimentaire illustre leur engagement envers le développement durable et la prospérité de leur communauté. En collaborant étroitement avec les autorités et les parties prenantes concernées, ces agriculteurs sont déterminés à exploiter pleinement le potentiel agricole de la région pour assurer un approvisionnement alimentaire sûr et durable pour l’ensemble du pays.

Rencontre entre Ousmane Sonko et Abdoulaye Diop : Débat sur la souveraineté monétaire et la croissance économique

Lors d’une récente rencontre entre le Premier ministre Ousmane Sonko et Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la question de la souveraineté monétaire a été au cœur des discussions, notamment en ce qui concerne le franc CFA.

Ousmane Sonko a initié un débat sur la destination de la croissance économique au sein de l’UEMOA, remettant en question à qui profite réellement cette croissance. Il a souligné que le fondement de son programme, qui lui a valu d’être élu par les Sénégalais, tourne autour de la souveraineté et de l’appropriation correcte de tous les atouts du pays. Le Premier ministre a également insisté sur la nécessité d’une réflexion approfondie pour que les richesses produites bénéficient véritablement aux populations.

Les propos de Sonko ont suscité un sourire chez Abdoulaye Diop, qui a confirmé lors de son intervention que la rencontre avait mis en lumière une forte volonté de répondre aux besoins des populations. Il a souligné l’importance d’une croissance économique plus forte, mais surtout d’une croissance qui a un impact significatif sur les populations.

Cette rencontre entre le Premier ministre et le président de la Commission de l’UEMOA souligne l’importance du débat sur la souveraineté monétaire et la nécessité de s’assurer que la croissance économique profite réellement à tous les citoyens de la région.

Bassirou Diomaye Faye : Les défis de la Souveraineté et du Développement au Sénégal

Élu au premier tour de l’élection présidentielle au Sénégal le 24 mars dernier, Bassirou Diomaye Faye, soutenu par le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, s’est présenté comme le candidat du changement et de la rupture avec le système établi. Son mandat est marqué par une volonté affirmée de réformer en profondeur le pays, notamment en matière de lutte contre la corruption et de renforcement de la souveraineté nationale dans tous les domaines.

L’une des promesses phares de sa campagne est la sortie du Sénégal de la zone franc, dans le but de développer des partenariats plus bénéfiques avec d’autres pays et de réévaluer les contrats conclus avec des sociétés étrangères, notamment dans le secteur pétrolier et gazier. Cette démarche s’inscrit dans une volonté plus large de rompre avec l’emprise économique française et de favoriser le développement économique du pays.

Cependant, la mise en œuvre de ces mesures pourrait être confrontée à plusieurs obstacles. Tout d’abord, la question de la sortie de la zone franc est complexe et soulève des interrogations quant à son efficacité réelle en termes de développement. De plus, le maintien de relations économiques avec la France et d’autres pays partenaires de la CEDEAO reste crucial pour l’économie sénégalaise.

Par ailleurs, la gestion du secteur de la pêche, essentiel pour de nombreuses communautés locales, constitue un défi majeur. La lutte contre la pêche illégale et non réglementée, qui prive le pays de ressources importantes, nécessite une action décisive de la part des nouvelles autorités.

Enfin, la valorisation des produits locaux et la promotion de l’agriculture nationale sont des enjeux clés pour assurer la sécurité alimentaire du pays et soutenir les producteurs locaux. Cependant, cela pourrait nécessiter des ajustements politiques et économiques importants, ainsi qu’une coopération accrue avec les partenaires régionaux et internationaux.

Dans les mois à venir, la capacité du nouveau gouvernement à relever ces défis déterminera en grande partie la réussite de son mandat et son impact sur la vie quotidienne des citoyens sénégalais.

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