Mort suspecte de l’ancien ministre Mamadou Moustapha Bâ : Enquête sur les circonstances troublantes entourant son décès

L’enquête sur le décès de Mamadou Moustapha Bâ, ancien ministre des Finances et du Budget du Sénégal sous le mandat de Macky Sall, prend une tournure inattendue. La Division des Investigations Criminelles (DIC) s’est saisie de l’affaire suite aux résultats de l’autopsie, qui ont révélé des éléments laissant présager que la mort du ministre ne serait pas naturelle.

Selon les informations recueillies par le journal L’Observateur, les enquêteurs ont longuement entendu Yassine Sall Bâ, la veuve du ministre. Celle-ci a affirmé avoir découvert son époux inconscient en France, après que ce dernier aurait été victime d’un malaise alors qu’il se rendait à la pharmacie. Transporté d’urgence à l’hôpital, Mamadou Moustapha Bâ aurait sombré dans le coma avant de décéder le 4 novembre dernier. Cette version a été corroborée par Yassine Sall Bâ, qui a déclaré aux policiers que son époux, bien qu’ayant des problèmes rénaux nécessitant un traitement régulier, était en bonne forme avant son départ de Dakar.

Pourtant, cette explication ne convainc pas totalement les autorités. Une source judiciaire, citée par L’Obs, a souligné que les propos de la veuve, bien qu’apparaissant logiques, ne sont «pas tangibles» et laissent encore des zones d’ombre à éclaircir.

Les enquêteurs ont également interrogé Babou Diédhiou, un ami proche de la famille, qui accompagnait Yassine Sall Bâ dans ses recherches à Paris. Selon nos sources, l’audition de ce dernier a permis de recouper certains détails, mais n’a pas encore dissipé tous les doutes. Les deux témoins, entendus séparément, ont par la suite été autorisés à regagner leur domicile.

Interrogée sur les raisons qui l’ont poussée à se rendre précipitamment à Paris, la veuve a expliqué que l’inquiétude liée au silence prolongé de son époux et à ses appels restés sans réponse l’a incitée à prendre l’avion. Cette justification, bien que plausible, n’a pas suffi à lever les soupçons des enquêteurs, d’autant plus que l’ancien ministre semblait être en meilleure forme au moment de son départ.

Dans ce contexte trouble, les enquêteurs continuent de rassembler les indices et d’interroger les proches de l’ancien ministre. Une source policière, gardant l’anonymat, n’a pas exclu que l’enquête puisse «à tout moment apporter des réponses surprenantes et aboutir à des conclusions inattendues».

Ce décès, qui intervient à un moment charnière du paysage politique sénégalais, suscite déjà des interrogations au sein de l’opinion publique. Si le malaise invoqué par la veuve est plausible, les circonstances entourant la mort de Mamadou Moustapha Bâ, ainsi que les résultats de l’autopsie, continuent de soulever des questions. Les autorités s’attendent à une poursuite des investigations dans les jours à venir, dans l’espoir de faire la lumière sur cette affaire troublante.

L’évolution de l’enquête sera scrutée par les observateurs, qui y voient déjà un potentiel scandale. La mort mystérieuse de Mamadou Moustapha Bâ, figure éminente du gouvernement sous Macky Sall, pourrait bien dévoiler des éléments inattendus, au-delà des simples apparences. Les conclusions des investigations, attendues avec impatience, risquent de faire éclater une vérité insoupçonnée sur cette disparition aussi soudaine que mystérieuse.

Affaire Takieddine : Carla Bruni-Sarkozy auditionnée comme suspecte

Une nouvelle étape cruciale se profile dans l’enquête sur la rétractation de Ziad Takieddine en 2020, avec l’audition jeudi de Carla Bruni-Sarkozy comme suspecte. L’épouse de l’ancien Président Nicolas Sarkozy avait déjà été entendue en juin 2023 en tant que témoin dans cette affaire, mais cette fois-ci, elle est interrogée en audition libre de mise en cause par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre.

Cette évolution marque un tournant dans l’enquête, mettant en lumière de nouveaux éléments susceptibles de requalifier le statut de Carla Bruni-Sarkozy dans cette affaire complexe. Selon des sources proches du dossier, le juge d’instruction s’est notamment penché sur des éléments à charge, dont la suppression de l’intégralité des messages échangés entre Carla Bruni-Sarkozy et « Mimi » Marchand, ainsi que son implication présumée dans l’obtention d’un test PCR pour Michèle Marchand et le paparazzo Sébastien Valiela en octobre 2020.

Nicolas Sarkozy, déjà mis en examen pour recel de subornation de témoin et association de malfaiteurs en vue de la préparation d’escroqueries au jugement en bande organisée, a réagi en défendant son épouse, soulignant qu’elle avait simplement rendu service à son amie pour son voyage au Liban.

Cette affaire, incidente à l’enquête principale sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, implique désormais onze protagonistes, dont Mimi Marchand, Noël Dubus, David Layani, et maintenant Carla Bruni-Sarkozy. Les investigations se poursuivent, alimentant un dossier judiciaire d’une complexité croissante.

Cette nouvelle audition souligne l’ampleur des enjeux judiciaires entourant cette affaire et soulève des questions sur les possibles ramifications politiques et médiatiques qui pourraient découler des développements à venir.

Enquête sur la mort suspecte d’un présumé trafiquant de drogue : la DIC intervient

La Division des investigations criminelles (DIC) est actuellement chargée de faire la lumière sur la mort suspecte d’un présumé trafiquant de drogue, survenue lors d’une perquisition à son domicile. Pour élucider les circonstances de ce décès, les enquêteurs ont placé en détention un indicateur de la brigade de recherches du commissariat de l’Unité 15 des Parcelles Assainies.

Selon Les Échos, qui rapporte l’information, des membres de cette brigade sont impliqués dans la perquisition qui a abouti au décès du présumé trafiquant de drogue. Ils pourraient être eux-mêmes arrêtés dans le cadre de l’enquête en cours.

L’affaire remonte à l’année 2023, indique le journal. Les agents du commissariat de l’Unité 15 des Parcelles Assainies auraient effectué une descente au domicile de la victime, soupçonnée d’être impliquée dans le trafic de drogue. Cependant, l’intervention aurait mal tourné, conduisant au décès du présumé trafiquant dans des circonstances troubles. Initialement, une enquête avait été ouverte par le commissariat des Parcelles Assainies, avant que le dossier ne soit transmis à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane.

Face à l’insatisfaction de la famille de la victime concernant le suivi de l’enquête, celle-ci aurait réactivé le dossier après un changement de régime politique. Une nouvelle plainte aurait été déposée auprès du parquet de Dakar, qui a cette fois-ci confié l’affaire aux enquêteurs de la DIC, placés sous la direction du commissaire Adramé Sarr.

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