Grève des médecins spécialistes : le collectif des DES suspend toutes les activités hospitalières

À partir du 11 novembre 2024, les Docteurs en Spécialisation (DES) du Sénégal suspendent toutes leurs activités hospitalières, entamant une grève illimitée. Ce mouvement survient après plusieurs mois de négociations infructueuses avec les autorités et de promesses non tenues concernant l’amélioration de leurs conditions de travail et la reconnaissance de leurs droits.

Dans un communiqué, les DES dénoncent une situation qu’ils qualifient de « devenue intenable ». « Nous refusons de continuer à travailler dans des conditions déplorables, sans reconnaissance de notre statut et de notre engagement », ont-ils déclaré. Le Comité des Médecins en Spécialisation (COMES) ajoute que cette grève est une réponse à l’indifférence prolongée des autorités et affirme qu’aucune intimidation ne fera fléchir leur détermination.

Le collectif appelle également à l’unité de tous les acteurs de la santé et de la société civile, insistant sur l’importance de ce combat pour l’avenir du système de santé au Sénégal. « Ce combat est celui de l’avenir de notre système de santé », soulignent-ils, réclamant un respect accru de leurs droits et des améliorations concrètes de leurs conditions de travail.

Cette mobilisation, si elle perdure, pourrait engendrer de lourdes conséquences pour le système de santé sénégalais. Les autorités sont vivement exhortées à répondre aux revendications des DES pour éviter une crise de santé publique aux répercussions potentiellement durables.

Pastef Suspend la Vente de Cartes de Membre et le Renouvellement de ses Instances : Les Raisons Expliquées

Dans un communiqué largement relayé par la presse, le parti Pastef a annoncé la suspension temporaire de la vente de ses cartes de membres et du renouvellement de ses instances, tant au niveau national qu’international. Cette décision vise à garantir que les nouvelles instances du parti soient en conformité avec ses statuts et le futur règlement intérieur, qui reste en attente de validation par le bureau politique national, selon le Quotidien.

Cependant, selon le journal Source A, d’autres raisons sont avancées pour expliquer cette suspension. Tout d’abord, le congrès de Pastef prévu dans quelques mois constitue la principale raison, selon une source du journal. Il est crucial pour le parti de renouveler toutes ses instances afin d’éviter tout risque de fraude et de prévenir la transhumance politique à la base, surtout après leur récente victoire électorale.

Une source anonyme citée par Source A indique également une autre raison : le désir de Pastef d' »absorber » les partis et mouvements politiques qui gravitent autour de lui. Parmi ces entités ciblées, le mouvement « Sénégal Bi Ñu Bëgg » de Cheikh Tidiane Dièye est spécifiquement mentionné.

Cette suspension, bien que temporaire, reflète les efforts du parti Pastef pour consolider son organisation interne, maintenir son intégrité politique et élargir sa base en absorbant d’autres groupes politiques alignés sur ses idéaux.

La junte burkinabè suspend les travaux à la résidence de l’ambassadeur de France

La junte au pouvoir au Burkina Faso a pris la décision de suspendre les travaux de construction de bâtiments et d’ouvrages de stockage de carburant à la résidence de l’ambassadeur de France à Ouagadougou. Selon les autorités, l’ambassade française n’a pas obtenu les autorisations nécessaires pour entreprendre ces chantiers.

À ce jour, trois blocs de bâtiments comprenant 28 logements ont déjà été construits, et la soute a déjà été approvisionnée en carburant par Total Burkina.

Le gouvernement qualifie ces travaux de « travaux clandestins », soulignant que l’ambassade de France n’a pas obtenu de permis de démolition, de permis de construire, ni de permis pour fournir du carburant. Aucun privilège diplomatique ne peut justifier cette situation, a-t-il affirmé.

Selon le site d’informations « Burkina 24 », les entreprises impliquées dans les travaux et Total Burkina ont été interrogées à la fin du mois d’avril. Elles auraient toutes reconnu ne pas avoir vérifié les autorisations nécessaires avant de commencer les travaux.

Une source diplomatique citée par RFI explique que l’ambassade prévoyait initialement de rénover les bâtiments existants à la résidence de l’ambassadeur. Cependant, en raison de l’ampleur des travaux, elle aurait décidé de démolir les anciens bâtiments et de reconstruire des logements plus modernes pour le personnel diplomatique et les délégations en mission au Burkina Faso.

Cette affaire soulève des questions sur la gestion des autorisations de construction et des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France. Les prochaines étapes de cette affaire pourraient avoir un impact sur les liens entre les deux pays.

Perturbations dans les transports à Dakar : Dakar Dem Dikk suspend plusieurs lignes

Ce lundi 29 avril, les usagers des transports en commun à Dakar ont été confrontés à des difficultés majeures, alors que plusieurs lignes de la société Dakar Dem Dikk (DDD) ont été suspendues. Cette perturbation fait suite à une grève spontanée déclenchée par certains syndicalistes de l’entreprise, laissant les passagers dans l’incertitude et l’inconfort.

La situation s’est encore aggravée hier dimanche, avec des actes de vandalisme signalés au dépôt de Ouakam. Des individus non identifiés ont saccagé plusieurs bus, dont les nouveaux modèles Iveco, causant ainsi des dommages considérables. Dans un communiqué, les responsables de Dakar Dem Dikk ont vivement condamné ces actes de sabotage et ont promis de faire toute la lumière sur cet incident.

Face à cette situation difficile, Dakar Dem Dikk présente ses excuses aux usagers pour les désagréments occasionnés. La société s’engage à travailler activement pour rétablir le service de transport dans les plus brefs délais. Les équipes de maintenance et de sécurité sont mobilisées pour remettre en état les bus endommagés et assurer la sécurité des passagers lors de leurs déplacements.

En attendant un retour à la normale, les usagers sont invités à faire preuve de compréhension et de patience. Dakar Dem Dikk reste à l’écoute de ses clients et met tout en œuvre pour garantir un service fiable et sécurisé.

Kenya Airways suspend ses vols vers Kinshasa suite à l’arrestation de ses employés en RDC

La compagnie aérienne Kenya Airways (KQ) a annoncé lundi la suspension de ses vols à destination de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), en raison de l’arrestation et de la détention prolongée de deux de ses employés par les autorités congolaises.

Dans un communiqué officiel, Kenya Airways a déclaré que cette décision était motivée par l’incapacité de la compagnie à garantir le bon déroulement de ses opérations sans son personnel détenu. Les deux employés de Kenya Airways sont retenus par l’unité des renseignements militaires à Kinshasa depuis une dizaine de jours, sans que les raisons de leur arrestation n’aient été clairement précisées.

La suspension des vols vers Kinshasa entrera en vigueur à partir du 30 avril 2024. Cette décision difficile a été prise afin de garantir la sécurité et le bien-être du personnel de Kenya Airways, ainsi que la continuité de ses opérations dans un contexte où ses employés sont confrontés à des difficultés et des incertitudes en RDC.

Kenya Airways a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation et a appelé à la libération immédiate de ses employés détenus, ainsi qu’à la résolution rapide de ce différend avec les autorités congolaises. La compagnie aérienne reste engagée à fournir des services de qualité à ses passagers et espère pouvoir reprendre ses vols vers Kinshasa dès que possible, une fois que les conditions le permettront.

La Junte au Mali Suspend les Activités Politiques : Un Pas en Arrière pour la Démocratie

Le Mali est de nouveau plongé dans l’incertitude politique alors que la junte au pouvoir a annoncé la suspension « jusqu’à nouvel ordre » des activités des partis politiques et des associations à caractère politique sur l’ensemble du territoire national. Cette décision, prise lors d’un conseil des ministres présidé par le colonel Assimi Goïta et relayée par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, marque un recul inquiétant pour la démocratie dans le pays.

Depuis le coup d’État d’août 2020 qui a renversé le président civil Ibrahim Boubacar Keïta, les militaires au pouvoir ont maintenu une emprise ferme sur le pays, malgré les pressions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour un retour à un gouvernement civil. Le dépassement de la date du 26 mars 2024, initialement prévue pour la transition vers un gouvernement civil, ainsi que l’absence d’organisation d’élections présidentielles en février 2024, ont alimenté les inquiétudes quant à la pérennité de la démocratie au Mali.

La justification avancée par le colonel Maïga pour cette suspension, à savoir le « dialogue » national initié par la junte, ne dissipe pas les préoccupations quant au respect des droits démocratiques fondamentaux. Au contraire, cette mesure draconienne risque de renforcer les tensions et de compromettre davantage les efforts pour restaurer un gouvernement civil légitime.

Cette décision suscite des réactions de condamnation de la part de la société civile malienne et de la communauté internationale, qui appellent à la préservation des acquis démocratiques et au respect des droits fondamentaux des citoyens.

Alors que le Mali aspire à une stabilité politique et à une gouvernance démocratique, il est impératif que les autorités au pouvoir s’engagent dans un dialogue inclusif et transparent avec toutes les parties prenantes pour assurer une transition pacifique vers un gouvernement civil. La suspension des activités politiques est un pas en arrière dans cette voie et nécessite une réaction urgente de la part de la communauté internationale pour garantir le respect des principes démocratiques et des droits de l’homme au Mali.

Côte d’Ivoire: la justice suspend «in extremis» le congrès du parti d’opposition PDCI

En Côte d’Ivoire, alors que le congrès du PDCI devait se dérouler samedi 16 décembre, sa tenue a été suspendue in extremis par une ordonnance en référé du tribunal de Grande instance d’Abidjan (TGI). Le parti espérait désigner le successeur de l’ex-président Henri Konan Bédié décédé le 1er aout, et qui a dirigé le parti pendant près de 30 ans.

Selon cette décision que RFI a pu consulter, deux militants du PDCI ont déposé un recours en justice contre la tenue de ce congrès extraordinaire du parti d’opposition. Ces militants font état de plusieurs griefs contre l’organisation du congrès. Il devait permettre de choisir un nouveau président au Parti pour succéder à Henri Konan Bédié.

Tractations

Après tractations, le congrès devait dégager un consensus entre les deux principaux choix de leader : le financier Tidjiane Thiam et le maire de Cocody Jean-Marc Yacé.

Les militants à l’origine du recours en justice jugent son organisation opaque et estiment surtout que le secrétaire exécutif du parti et député Maurice Kakou Guikahué a été injustement écarté de la course à la présidence du PDCI alors qu’il remplissait les critères de candidature.

Confusion

Le TGI d’Abidjan a jugé le recours recevable, estimant que « les irrégularités dénoncées » risquent de « compromettre l’élection du nouveau président du PDCI » voire « d’engendrer des troubles à l’ordre public », cette requête et prononce la suspension du congrès et son report.

La confusion régnait samedi matin à l’aube chez les cadres du PDCI : beaucoup n’étaient pas au courant de cette ordonnance en référé du tribunal de Grande instance d’Abidjan, prise vendredi soir.

Rfi

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