Arrestation de Simon Faye : le SYNPICS dénonce une atteinte à la liberté de la presse

Le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) a vivement réagi à l’interpellation de Simon Pierre Faye, rédacteur en chef de SenTv/Zig FM, placé en garde à vue depuis le 10 avril 2025. Dans un communiqué rendu public ce vendredi, le syndicat exprime son « indignation » face à une situation jugée grave et préoccupante pour la liberté de la presse au Sénégal.

Le SYNPICS estime que cette arrestation constitue une « atteinte grave aux principes démocratiques » et rappelle que Simon Faye, journaliste chevronné et reconnu pour son sérieux, n’est ni l’auteur de l’article incriminé, ni à l’origine de sa première diffusion. « Cette situation est incompréhensible et inquiétante. Elle installe un précédent dangereux pour tous les journalistes », alerte le syndicat.

En rappelant les conditions de l’arrestation, le SYNPICS fait un parallèle inquiétant avec les méthodes du précédent régime, marqué par des interpellations et convocations à répétition de journalistes. « Cette pratique rappelle aux confrères sénégalais les dernières années vécues sous le défunt régime, avec les arrestations, convocations et emprisonnements tous azimuts des journalistes », peut-on lire dans le communiqué.

Le syndicat met également en garde contre le risque d’un climat d’intimidation généralisé dans le milieu de la presse. Il déplore un retour progressif à des méthodes liberticides et appelle à une vigilance accrue des acteurs des médias.

La réaction du SYNPICS s’inscrit dans un contexte déjà tendu pour les médias sénégalais. Le syndicat rappelle notamment le recul du Sénégal dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF), où le pays figure désormais à la 94e position sur 180. Un déclassement qui traduit, selon le SYNPICS, une réalité palpable dans les rédactions.

Simon Faye, connu pour sa rigueur et son éthique professionnelle, n’avait jusque-là jamais fait l’objet d’un quelconque contentieux avec les autorités. Son arrestation marque, selon plusieurs confrères, un tournant inquiétant dans la relation entre pouvoir et médias.

Dans son communiqué, le SYNPICS appelle les autorités sénégalaises à respecter la liberté de la presse et à faire preuve de retenue. Le syndicat exige la libération immédiate de Simon Pierre Faye, considérant que sa détention est injustifiée et contre-productive.

« Le respect de la liberté d’informer et de la pluralité des opinions est une condition essentielle au bon fonctionnement de toute démocratie. Le Sénégal ne doit pas s’engager sur la voie de la répression médiatique », conclut le texte.

Moustapha Cissé élu nouveau secrétaire général du SYNPICS

Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) a un nouveau leader. À l’issue de son 11e congrès ordinaire tenu ce samedi 5 avril 2025 à la Maison de la presse Babacar-Touré, à Dakar, Moustapha Cissé, représentant de la section de la RTS, a été élu secrétaire général national du syndicat pour un mandat de cinq ans.

Deux candidats étaient en lice pour succéder à Ahmadou Bamba Kassé, qui dirigeait le syndicat depuis 2019 : Moustapha Cissé et Ndiol Maka Seck, de la section du journal Le Soleil. Le vote, organisé à bulletin secret, s’est soldé par la victoire de Cissé, qui a obtenu 28 voix contre 19 pour son concurrent, sur un total de 47 votants.

Cette élection marque un tournant important pour le SYNPICS, dans un contexte où les enjeux liés à la liberté de la presse, aux conditions de travail des journalistes, à la précarité dans les rédactions et à la digitalisation du secteur médiatique sont plus que jamais d’actualité.

Le nouveau secrétaire général a désormais la lourde responsabilité de porter les revendications des professionnels des médias, de consolider les acquis syndicaux, et de redonner un nouvel élan à l’action du SYNPICS. Il devra également s’atteler à renforcer la cohésion interne du syndicat, tout en élargissant les bases de la solidarité entre les différentes corporations du secteur.

Le congrès a aussi été l’occasion de saluer le bilan d’Ahmadou Bamba Kassé, qui a dirigé le SYNPICS durant six années marquées par de nombreux combats syndicaux et par son implication dans les débats nationaux sur la liberté d’expression et la régulation des médias.

Avec Moustapha Cissé, le SYNPICS ouvre une nouvelle page de son histoire, dans l’espoir de répondre efficacement aux défis actuels et futurs du journalisme sénégalais.

Le SYNPICS organise son 15e Congrès ordinaire à Dakar : un nouveau secrétaire général sera élu

Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) organise, ce samedi 30 mars 2025, son 15e Congrès ordinaire à la Maison de la presse Babacar-Touré à Dakar. À partir de 9 heures, les membres du syndicat se réuniront pour élire un nouveau secrétaire général et renouveler le bureau.

Le thème central de cette édition est : “Application de la Convention collective : 5 ans après”. Ce choix met en lumière les avancées et les défis liés à l’application de ce texte essentiel, qui encadre les droits et devoirs des travailleurs du secteur de l’information et de la communication au Sénégal. Adoptée en 2019, la convention collective devait permettre d’améliorer les conditions de travail et de garantir davantage de protections aux journalistes et aux professionnels des médias.

Cinq ans plus tard, le bilan de son application reste contrasté. Si certaines avancées ont été notées, notamment en termes de régulation et de protection sociale, des défis subsistent, notamment sur la précarité de l’emploi, le respect des grilles salariales et la protection des journalistes face aux pressions politiques et économiques.

Ce congrès marque également la fin du mandat de Ahmadou Bamba Kassé, secrétaire général du SYNPICS depuis 2019, qui ne briguera pas un nouveau mandat. Cette décision ouvre ainsi la voie à une nouvelle équipe dirigeante qui devra poursuivre la mission de défense des droits et des intérêts des professionnels de la communication au Sénégal.

L’élection d’un nouveau secrétaire général suscite beaucoup d’attentes, notamment chez les journalistes et techniciens des médias qui espèrent un renforcement de la lutte syndicale pour de meilleures conditions de travail et une plus grande protection des travailleurs du secteur.

Bras de fer à Emedia : Le Synpics décrète une semaine sans activité pour revendiquer des salaires impayés

La situation à Emedia est de plus en plus tendue. Ce lundi 21 octobre 2024, la section du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) au sein du groupe a décidé de suspendre toutes les activités pour une semaine, en réponse à l’absence de réaction de la direction face à leurs revendications. Une décision radicale qui survient après plusieurs mois de tension, marqués par des salaires impayés.

Dans un communiqué publié par le Synpics, les agents de l’entreprise de presse expriment leur frustration. « Ce manque de respect et cette absence de considération signifient, pour les travailleurs, que nos revendications sont loin d’être satisfaites », a déclaré le Secrétaire Général de la section syndicale.

Les employés d’Emedia sont restés près de cinq mois sans percevoir leur salaire, une situation qui pousse désormais ces « braves agents », comme les décrit le communiqué, à passer à l’action. « Nous décidons de suspendre toute activité pour une semaine, conformément au droit du travail », souligne le texte, en référence à l’article L115 du Code du travail sénégalais, qui stipule que les salaires doivent être versés au plus tard huit jours après la fin du mois.

Cette suspension d’activité concerne l’ensemble des employés de l’entreprise, y compris les journalistes, techniciens, cadreurs, monteurs, chauffeurs, et autres collaborateurs. Le Synpics appelle à un respect unanime de ce mot d’ordre en vue de défendre la « dignité » des travailleurs.

« C’est le moment ou jamais! », insiste le syndicat, qui rappelle que cette grève est un moyen pour « combattre l’injustice » et forcer la direction à reconnaître la gravité de la situation. Le ton est ferme : cette grève est présentée comme la seule option restante après l’inaction persistante de la direction.

Les conséquences de cette grève pourraient être lourdes pour Emedia, un groupe médiatique influent au Sénégal. En suspendant toute production pendant une semaine, l’entreprise pourrait voir son fonctionnement gravement perturbé, avec un impact direct sur ses activités médiatiques et ses audiences.

Pour l’instant, la direction générale d’Emedia n’a pas encore réagi publiquement à cette nouvelle mesure de pression. Cependant, face à la mobilisation massive des employés, la direction sera sans doute contrainte de répondre aux revendications du syndicat afin d’éviter une aggravation de la crise.

La semaine à venir sera décisive pour l’avenir d’Emedia et de ses employés, alors que la lutte pour le respect des droits des travailleurs se durcit.

Menaces contre la Presse : Le Synpics recadre Ousmane Sonko

Les propos du Premier ministre Ousmane Sonko, proférés lors d’une conférence politique ce dimanche, ont suscité une vive réaction de la part du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics). Sonko a été accusé de menacer la presse, ce qui a immédiatement déclenché des critiques.

Maguette Ndong, chargé de communication du Synpics, a exprimé son mécontentement face aux déclarations de Sonko. « Nous avons suivi comme tous les Sénégalais la conférence publique d’Ousmane Sonko au Grand Théâtre. Mais ce qui nous a le plus surpris, c’est qu’il semble pointer du doigt la presse sénégalaise, en tout cas les journalistes de manière générale. Il profère, malheureusement, des menaces à l’encontre des journalistes, » a-t-il déclaré.

Ndong a rappelé que les journalistes sont tenus de respecter les principes de leur métier et que ce n’est pas à Sonko de les menacer. Il a reconnu qu’il peut y avoir des « brebis galeuses » dans toute corporation, y compris la presse, mais cela ne justifie pas des menaces généralisées contre les journalistes.

« Nous rappelons tout simplement à M. Sonko que les responsables de Pastef étaient avec nous quand ils étaient dans l’opposition. Quand on faisait des manifestations ou des sit-in pour défendre la liberté de la presse, » a ajouté Ndong, soulignant l’importance de la liberté de la presse et la nécessité de la défendre constamment.

Les propos menaçants d’Ousmane Sonko à l’égard de la presse ont été vivement critiqués par le Synpics, qui a rappelé l’importance de respecter le travail des journalistes. Le syndicat a souligné que la critique constructive est bienvenue, mais que les menaces sont inacceptables et nuisent à la liberté de la presse.

Communiqué Situation des Travailleurs de Senego

Depuis un mois, le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS )observe avec beaucoup d’attention le comportement de Monsieur Sidy Mbacké, administrateur et propriétaire déclaré de SENEGO, un site d’Informations Générales établi au Sénégal.

Monsieur Mbacké, qui serait propriétaire d’autres sites d’information thématique dont le trafic provient particulièrement du Sénégal, viole allégrement et jusqu’ici sans retenue, les Lois Sénégalaises.

L’administrateur de Senego qui passe son temps ces dernières semaines à quémander de la part de ses « camarades » patrons de presse en ligne une censure des informations provenant de son conflit avec ses travailleurs, si ce n’est qu’il essaie de faire croire à des difficultés économiques, se comporte en « délinquant » sous plusieurs formes.

Le propriétaire du «3e site le plus visité au Sénégal » et qui reçoit évidement la 3e enveloppe de revenus accent (Nous savons exactement combien il reçoit en moyenne de google par mois ) viole depuis des années La LOI portant Code du Travail, le Code Général des Impôts et le Code de la Presse et même le Code de la Publicité.

Le SYNPICS qui dispose d’une copie du Procès-Verbal de conciliation établi par l’Inspection du Travail de Dakar, salue le professionnalisme et l’intégrité morale de l’inspecteur qui a hérité du recours introduit par les travailleurs et assure ses derniers de tout son soutien pour la résolution définitive de ce « cas ».

Le SYNPICS :

  • Conscient des violations flagrantes et sur plusieurs années de suite des lois régissant les entreprises au Sénégal, particulièrement les Codes du travail, des Impôts, de la Presse notamment, 
  • Considérant la technique du dilatoire manifeste et malhonnête de Monsieur Sidy Mbacké,
  • Prenant compte du fait que Monsieur Mbacké est un résident d’un pays Européen, ce qui l’empêche de facto d’assurer les fonctions de directeur de publication d’un média basé au Sénégal, l’informe de ce qui suit :

1 – Le Syndicat veillera personnellement à ce que la situation de tous les travailleurs soit rétablie conformément à la Loi, aux constats faits par l’inspection du travail et aux aveux du Sieur Mbacké tirés de ses échanges récents avec les parties concernées.

2 – Veillera à ce que la situation de dilatoire que veut faire vivre Monsieur Mbacké à des dignes travailleurs qui se sont sacrifiés plus que de raison et pendant des années, prenne fin et de façon définitive.

3- Entamera à ce propos toutes les poursuites et dénonciations tant au Sénégal que dans le pays de résidence de Monsieur Sidy Mbacké, afin qu’il se conforme aux Lois Sénégalaises et européennes.

4- Engagera sans délais toutes poursuites diligentes auprès des tribunaux sénégalais et des organisations de médias pour que Senego et son propriétaire respectent les droits des travailleurs.

Le SYNPICS encourage les autres médias sénégalais en ligne à continuer leurs efforts de conformité aux Lois en vigueur au Sénégal, notamment le code du travail, celui de la presse et des impôts.

Le BEN du SYNPICS

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