Attaque jihadiste à Bamako : un tournant inquiétant dans la lutte contre le terrorisme

Mardi matin, la capitale malienne Bamako a été le théâtre d’une attaque jihadiste coordonnée, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda. Cette attaque, qui visait l’aéroport militaire ainsi qu’une école de gendarmerie, marque un moment de grande inquiétude pour la sécurité dans la capitale, épargnée ces dernières années par la violence jihadiste. Voici ce que l’on sait sur cette opération sans précédent.

Il était environ 5 heures du matin lorsque les habitants de Bamako ont été réveillés par des tirs nourris et des explosions. Selon le GSIM, deux cibles principales ont été visées : l’aéroport militaire de Bamako et l’école de gendarmerie, toutes deux situées à quelques kilomètres l’une de l’autre. Les échanges de tirs ont duré plusieurs heures, plongeant les quartiers environnants dans la terreur.

Le général Oumar Diarra, chef d’état-major des armées, a évoqué des « tentatives d’infiltration » au niveau de l’école de gendarmerie mais a gardé le silence sur les attaques contre l’aéroport. L’armée malienne, dans un communiqué, a affirmé que la situation était « sous contrôle » et que l’attaque avait été déjouée, bien que des combats aient continué dans l’après-midi près de l’aéroport.

Les informations sur le bilan humain et matériel restent rares, comme c’est souvent le cas dans les opérations militaires au Mali. Le GSIM, dans sa revendication, a déclaré avoir causé « d’énormes pertes humaines et matérielles », notamment la destruction de plusieurs avions militaires. Un responsable aéroportuaire, sous couvert d’anonymat, a rapporté la destruction de six appareils et de rampes de lancement de drones. Il a également fait état de « morts » sans toutefois préciser le nombre exact de victimes.

De leur côté, les autorités maliennes se sont montrées prudentes, ne communiquant pas de chiffres précis sur les pertes humaines. Toutefois, des images diffusées sur la télévision d’État ont montré une vingtaine de prisonniers, les mains attachées et les yeux bandés, présentés comme des jihadistes capturés lors de l’opération. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont également montré des corps calcinés, renforçant l’hypothèse de lourdes pertes humaines.

Cette attaque constitue un événement majeur, car Bamako, malgré la guerre qui ravage une grande partie du nord et du centre du pays, avait été relativement épargnée par les violences jihadistes depuis 2016. Les attentats meurtriers de cette période, notamment celui contre l’hôtel Radisson Blu, avaient marqué la dernière grande offensive jihadiste dans la capitale.

Cependant, le GSIM, l’un des principaux groupes jihadistes opérant au Mali, semble avoir étendu son emprise, désormais capable de frapper au cœur même de la capitale. Ce groupe mène depuis des années une lutte acharnée pour le contrôle du territoire malien, imposant sa vision rigoriste de l’islam et consolidant ses intérêts économiques, notamment à travers des prélèvements sur les routes commerciales.

L’expansion de l’influence du GSIM vers le sud, en direction de Bamako, est préoccupante. Malgré les efforts renforcés de l’armée malienne et l’intervention des mercenaires russes du groupe Wagner, la menace jihadiste persiste et semble même s’aggraver.

La junte militaire, qui a pris le pouvoir en 2020 avec pour priorité le rétablissement de la sécurité, se trouve aujourd’hui confrontée à une nouvelle démonstration de force des groupes jihadistes. Depuis son arrivée, la junte a rompu avec la France et les alliés européens, en se tournant vers la Russie, notamment en s’appuyant sur les services des forces paramilitaires de Wagner.

Si les autorités maliennes ont souvent annoncé des victoires significatives contre les groupes armés terroristes, cette attaque vient remettre en question l’efficacité de leur stratégie. Le colonel Assimi Goïta, chef de la junte, avait pourtant assuré récemment que l’armée avait « affaibli considérablement les groupes terroristes » grâce à une alliance stratégique avec le Burkina Faso et le Niger.

Le raid jihadiste de mardi survient d’ailleurs au lendemain du premier anniversaire de l’Alliance des États du Sahel, une coopération militaire entre les trois pays visant à lutter contre le terrorisme. Ce timing laisse à penser que l’attaque du GSIM pourrait être une réponse symbolique, montrant que, malgré les opérations militaires conjointes, les jihadistes conservent leur capacité à frapper fort, même au cœur de la capitale malienne.

Alors que certaines régions du Mali, comme le nord et le centre, continuent d’être secouées par des attaques régulières, l’attaque de Bamako pourrait marquer une nouvelle phase dans l’insécurité qui touche le pays. La capacité du GSIM à lancer une attaque aussi audacieuse dans la capitale montre que, malgré les efforts militaires, les groupes jihadistes conservent un pouvoir d’action important.

Les semaines à venir seront décisives pour évaluer l’ampleur des répercussions de cette attaque sur la politique sécuritaire du Mali. L’efficacité de la junte et de ses alliés, notamment le groupe Wagner, dans la gestion de cette nouvelle menace sera scrutée de près, tant par la communauté internationale que par la population malienne elle-même, qui vit sous la pression constante de l’insécurité.

Cette attaque marque donc un tournant inquiétant dans la guerre contre le jihadisme au Mali, mettant en lumière les fragilités persistantes du pays face à cette menace en constante évolution.

Terrorisme dans le Sahel : Diomaye et Ouattara unis contre le fléau

Dans le cadre d’une visite officielle du président sénégalais à Abidjan, une série de discussions stratégiques ont eu lieu entre les dirigeants des deux pays, soulignant leur engagement commun en faveur de la stabilité intérieure et régionale comme préalable indispensable au développement. Alassane Ouattara et Bassirou Diomaye Faye ont ainsi affirmé leur détermination à unir leurs efforts pour lutter efficacement contre le terrorisme et les activités criminelles connexes, reconnaissant que ces menaces ne peuvent être ignorées dans la poursuite des objectifs de développement et de prospérité pour leurs nations.

L’un des points clés de leur rencontre a été la décision de fédérer leurs actions et de renforcer leur coopération en matière de sécurité. Conscients de l’importance cruciale de la stabilité pour garantir le bien-être de leurs populations, les deux présidents ont convenu de mettre en place une coordination étroite dans la lutte contre le terrorisme, en partageant des informations stratégiques, en renforçant les capacités opérationnelles de leurs forces de sécurité respectives, et en développant des stratégies communes pour contrer les menaces émergentes.
La nécessité d’une collaboration régionale renforcée a également été soulignée, compte tenu de la nature transfrontalière des activités terroristes dans la sous-région. Les deux dirigeants ont exprimé leur volonté de travailler de concert avec les autres États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine pour élaborer des solutions collectives et coordonnées face à cette menace commune.
La question de la situation sécuritaire au Sahel et dans la sous-région a occupé une place centrale dans les discussions. Les deux chefs d’État ont exprimé leur inquiétude face à la recrudescence des attaques terroristes, qui menacent la paix et la stabilité de la région. En solidarité avec les peuples frères des pays touchés par ces attaques, ils ont réaffirmé leur engagement à soutenir tous les efforts visant à restaurer la sécurité et à promouvoir la réconciliation nationale dans ces régions affectées par le conflit.
Cette rencontre entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire témoigne de la détermination des deux pays à mettre en place une coopération sécuritaire solide et efficace pour faire face aux défis complexes et évolutifs posés par le terrorisme et l’extrémisme violent. En s’unissant dans cette lutte commune, ils aspirent à renforcer la sécurité et la stabilité dans la région ouest-africaine, garantissant ainsi un avenir sûr et prospère pour leurs citoyens et pour l’ensemble de la sous-région.

Crise au Moyen-Orient  : Israël demande une réunion d’urgence de l’ONU pour condamner l’Iran

Suite à une série d’attaques perpétrées par l’Iran contre Israël, l’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, Gilad Erdan, a envoyé une lettre à la présidente du Conseil de sécurité, Mme Vanessa Frazier, et au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, demandant une réunion immédiate du Conseil de sécurité de l’ONU pour condamner fermement l’Iran.

Dans cette lettre, Gilad Erdan exprime son indignation face à l’attaque de l’Iran contre Israël, qualifiant l’attaque d’une grave violation de la Charte des Nations unies et du droit international. Il souligne également que cette attaque constitue une menace pour la paix internationale et la sécurité régionale.

L’Iran aurait lancé plus de 200 drones, missiles de croisière et missiles balistiques contre Israël, en violation flagrante de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU. L’attaque a été suivie d’une déclaration publique de l’Iran se félicitant de ses actions, ce qui a suscité une vive réaction de la part d’Israël.

Cette demande d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Israël et l’Iran. Israël accuse depuis longtemps l’Iran de soutenir des groupes terroristes comme le Hamas et le Hezbollah, et considère cette attaque comme une escalade dangereuse de la part de l’Iran.

L’ambassadeur d’Israël appelle donc le Conseil de sécurité à prendre des mesures concrètes contre l’Iran, y compris la désignation du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme organisation terroriste. Il souligne l’importance pour la communauté internationale de condamner fermement de telles actions et de prendre des mesures pour garantir la sécurité et la stabilité dans la région.

La demande d’Israël sera examinée par le Conseil de sécurité, et une réunion pourrait être convoquée dans les prochains jours pour discuter de la situation et des mesures à prendre en réponse à l’attaque de l’Iran contre Israël.

Victoire contre le terrorisme : Neutralisation de leaders ADF Nalu en RDC

Une collaboration sans précédent entre les armées congolaise et ougandaise a conduit à une avancée majeure dans la lutte contre le terrorisme en République démocratique du Congo (RDC). L’opération conjointe, nommée ‘Shuja’, a abouti à l’élimination de deux figures clés du groupe terroriste ADF Nalu, responsables de récentes violences dans les territoires de Beni et d’Irumu. Les deux individus, connus sous les noms de code ‘docteur Musa’ et ‘commandant Bagdad’, ont été neutralisés début avril près d’Eringeti, à l’est de la RDC.

Bien que ces individus ne soient pas répertoriés dans l’organigramme des ADF par l’ONU, des sources sécuritaires ont confirmé leur importance au sein de l’organisation. Leurs liens étroits avec des combattants déjà sanctionnés par les États-Unis, notamment Musa Baluku et Lumisa Mohammed, leaders du mouvement islamiste, ont été spécifiquement soulignés par les autorités militaires. Cette opération représente donc une étape significative dans la sécurité de la région.

L’ADF Nalu, un groupe rebelle actif depuis des années dans l’est de la RDC, a été responsable de nombreuses atrocités, y compris des attaques contre les civils et les forces de sécurité. Leur élimination marque un coup dur pour l’organisation terroriste et constitue une victoire importante dans les efforts visant à restaurer la paix et la stabilité dans la région troublée de l’est de la RDC.

L’opération ‘Shuja’ démontre également l’efficacité de la coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme et la violence armée. En unissant leurs forces, les armées congolaise et ougandaise ont montré leur détermination à combattre les groupes terroristes et à protéger la population civile.

Cependant, malgré cette victoire, il est important de rester vigilant et de continuer à intensifier les efforts de sécurité dans la région pour prévenir toute résurgence des activités terroristes. La neutralisation de ‘docteur Musa’ et ‘commandant Bagdad’ est un pas dans la bonne direction, mais il reste encore du travail à faire pour garantir la sécurité et la stabilité à long terme en RDC et dans toute la région des Grands Lacs.

Ismaila Madior Fall : Vers une réponse communautaire au Terrorisme dans le Sahel

Lors du Forum de la Diplomatie en Turquie, Ismaila Madior Fall, ministre des Affaires étrangères du Sénégal, a abordé la question cruciale de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Il a souligné que la menace terroriste ne peut être vaincue par un seul pays isolément, plaidant ainsi pour une approche collective et communautaire.

Selon le ministre, les terroristes opèrent dans une vaste zone englobant environ huit pays du Sahel. Face à cette réalité, une réponse individuelle de chaque État s’avère inefficace. Au contraire, une stratégie coordonnée au niveau régional est nécessaire pour contrer efficacement cette menace transfrontalière.

C’est dans ce contexte que le Sénégal et d’autres pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’efforcent de développer une réponse collective au terrorisme. Cette approche implique une coopération renforcée entre les États membres, une coordination des efforts de renseignement et de sécurité, ainsi qu’une mobilisation des ressources régionales pour lutter contre les groupes terroristes opérant dans la région.

Cependant, cette vision d’une réponse communautaire est confrontée à des défis majeurs, notamment le retrait de certains pays du Sahel de la Cedeao. En effet, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, confrontés à une insécurité persistante causée par des groupes terroristes, ont récemment décidé de quitter l’organisation régionale. Ce départ affaiblit la cohésion régionale et la capacité de la Cedeao à coordonner efficacement la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Malgré ces défis, Ismaila Madior Fall reste optimiste quant à la possibilité de surmonter les obstacles et de renforcer la coopération régionale. Il souligne l’importance de maintenir le dialogue et la collaboration entre tous les acteurs concernés, tout en appelant à un engagement continu en faveur de la paix et de la sécurité dans la région.

En conclusion, la déclaration du ministre des Affaires étrangères du Sénégal met en lumière la nécessité d’une approche collective et régionale pour faire face au terrorisme dans le Sahel. Alors que la région continue de faire face à des défis sécuritaires persistants, il est impératif que les pays membres de la Cedeao et la communauté internationale redoublent d’efforts pour soutenir les initiatives visant à promouvoir la paix, la stabilité et le développement dans la région.

L’assaillant de la Tour Eiffel, converti à l’islam radical avec des troubles psychiatriques

Le jeune Franco-Iranien qui a poignardé à mort un touriste près de la Tour Eiffel à Paris était sorti il y a trois ans de prison, condamné pour préparation d’un acte terroriste. Présentant des troubles psychiatriques, il affichait une relation fluctuante à l’islam radical.

Armand Rajabpour-Miyandoab, 26 ans, né près de Paris de parents réfugiés iraniens chez qui il vivait en banlieue parisienne, a été arrêté samedi soir après avoir tué un touriste de nationalité allemande et philippine, et blessé légèrement deux hommes à coups de marteau.
En 2016, il avait déjà été interpellé pour un projet d’attentat dans le quartier d’affaires de La Défense, à la périphérie ouest de Paris.
Alors étudiant en biologie, il avait également formé le projet de rejoindre le groupe Etat islamique en zone irako-syrienne et entretenait des contacts avec « trois terroristes récidivistes », d’après le tribunal de Paris qui l’a jugé en mars 2018.
Condamné à cinq ans de prison dont un avec sursis, pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme, Armand Rajabpour-Miyandoab avait retrouvé la liberté en 2020 après quatre ans de détention.
Fiché pour radicalisation islamiste (FSPRT), selon une source proche de l’enquête, il avait suivi un traitement médical psychiatrique tout au long de sa détention et après sa sortie, où il était placé sous contrôle judiciaire renforcé visant à prévenir des actes de terrorisme.
« Les premiers mois étaient encourageants », il semblait s’être « détaché de la religion » après sa remise en liberté, selon une source sécuritaire.
Mais samedi, peu après 21H00 (20H00 GMT), au moment de l’attaque près du pont Bir Hakeim enjambant la Seine, il a crié « Allah akbar » à plusieurs reprises, selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

– « Auto-déradicalisé » –
Armand Rajabpour-Miyandoab s’était « intéressé » à l’islam en 2014 puis s’y était converti après avoir rencontré l’année suivante un jihadiste, Maximilien Thibaut, par l’intermédiaire d’un site de graffitis, selon la justice.
Il se définissait comme « salafiste », selon un de ses amis de lycée, qui l’a dépeint en 2016 comme « clairement pour l’idéologie de l’organisation de l’Etat islamique ».
« Son besoin de repères » avait accéléré la radicalisation, avait estimé, au cours de l’enquête en 2017, un psychologue l’ayant suivi, « l’Etat islamique lui donnant notamment des critères directifs de son mode de vie ».
Lors de son interpellation en 2016, il affirmait pourtant: « Je me suis radicalisé et auto-déradicalisé ». « Je ne suis plus musulman mais je m’intéresse quand même à ce qui se passe là-bas », disait-il, en référence à la Syrie.
En juin de la même année, le jeune homme faisait encore des recherches en ligne sur « des bombes au phosphore » ou sur Adel Kermiche, assassin du père Hamel assassiné par deux islamistes en pleine messe à Saint-Etienne-du-Rouvray (ouest), selon la justice.
Confrontré à ses contradictions, il avait reconnu avoir « encore des idées noires » – « l’attentat de Nice ne (lui) a pas déplu » – et estimait avoir « besoin d’un suivi ».
Le 14 juillet 2016 à Nice (sud-est), un Tunisien avait foncé dans la foule avec son camion, tuant 86 personnes et en blessant plus de 400, attaque revendiquée par l’EI.
En 2020, selon le magazine L’Obs, il s’était présenté au commissariat après la décapitation du professeur Samuel Paty en octobre pour signaler qu’il avait échangé avec l’assaillant Abdoullakh Anzorov, un jeune jihadiste, sur les réseaux sociaux deux semaines plus tôt. Il avait alors été placé en garde à vue, mais n’avait pas été poursuivi.
A nouveau, il y avait assuré être devenu « anti islamistes radicaux ou non-radicaux » après son passage en prison.
Cet homme à la personnalité « très influençable », « très instable », avait suscité à nouveau des inquiétudes à partir de 2022, selon la source sécuritaire.

– « Aucune dangerosité » –
Après son arrestation samedi soir, il a déclaré aux policiers « qu’il en voulait à ce qui se passait à Gaza, que la France serait complice de ce que faisait Israël. Il aurait dit qu’il en avait marre de voir des musulmans mourir, tant en Afghanistan qu’en Palestine », selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Les enquêteurs vont aussi se pencher sur son suivi médical.
En mars 2022 il avait arrêté son traitement médicamenteux (neuroleptique), en accord avec son médecin, selon une source proche de l’enquête. Mais en août 2022, une expertise psychiatrique avait conclu à une injonction de soins, un mois plus tard par un juge, selon la même source.
Dans ses rapports successifs, le médecin coordonnateur n’avait pas conclu à la nécessité de reprendre un suivi médicamenteux. Le 21 avril dernier, il notait « aucune dangerosité d’ordre psychiatrique identifiée ».
Armand Rajabpour-Miyandoab avait, par ailleurs, une activité numérique importante.
Très peu de temps avant son attaque, une vidéo de revendication de son acte a été postée sur les réseaux sociaux. Il y évoque notamment « l’actualité, le gouvernement ou le meurtre de musulmans innocents ». Il porte un bonnet noir, des lunettes de soleil noires, une longue barbe noire et un masque chirurgical et s’y exprime en arabe.

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