TGI Kaolack : L’affaire du maire Serigne Mboup et ses coaccusés renvoyée au 18 mars

Le procès très attendu opposant l’Alliance Adik au maire de Kaolack, Serigne Mboup, a été une fois de plus reporté. La session prévue ce mardi 21 janvier 2025 au Tribunal de grande instance (TGI) de Kaolack a été renvoyée au 18 mars prochain. Cette affaire, qui secoue la ville de Kaolack, implique le maire et plusieurs coaccusés poursuivis pour escroquerie, faux et usage de faux, ainsi que vol en réunion.

Tout a commencé par une opération de décaissement de fonds en lien avec des associations sportives et culturelles (ASC) de la ville. Les plaignants allèguent que des irrégularités graves ont été commises, justifiant ainsi l’ouverture d’une procédure judiciaire contre Serigne Mboup et ses collaborateurs.

Cependant, Maître Baboucar Cissé, avocat du maire, a vivement dénoncé cette procédure, qu’il qualifie de « vexatoire et abusive ». Selon lui, les plaignants n’auraient ni arguments solides ni preuves pour étayer leurs accusations. L’avocat soutient que cette affaire est motivée par des intentions politiques visant à ternir l’image du maire de Kaolack.

« Nous avons demandé 500 millions de francs CFA de dommages et intérêts pour compenser le préjudice subi par le maire. Si cette somme est accordée, elle sera intégralement reversée aux œuvres sociales de Kaolack et aux écoles coraniques. Ce sera un signal fort, car il est inconcevable de permettre que des accusations infondées perturbent le fonctionnement de la mairie », a déclaré Me Cissé.

Le report du procès allonge encore la liste des délais dans cette affaire qui polarise l’attention des Kaolackois. D’un côté, les plaignants réclament justice pour ce qu’ils considèrent comme des actes répréhensibles. De l’autre, les défenseurs du maire dénoncent une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

La prochaine audience prévue le 18 mars 2025 pourrait être décisive. Elle devra clarifier les responsabilités de chaque partie et trancher sur le fond des accusations portées contre Serigne Mboup et ses coaccusés. D’ici là, les débats autour de cette affaire continuent de susciter des divisions dans l’opinion publique locale.

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