Gabon : Les Résultats du Dialogue National Inclusif Présentés au Président de Transition

Le général Brice Oligui Nguema, président de transition au Gabon depuis huit mois après le renversement d’Ali Bongo, a récemment reçu les conclusions d’un Dialogue National Inclusif (DNI) qui s’est tenu pendant un mois à Libreville. Cette consultation nationale, à laquelle ont participé 680 représentants de divers secteurs de la société gabonaise, avait pour objectif de préparer le retour des civils au pouvoir par des élections prévues en 2025.

Près de mille propositions ont été soumises lors de ce DNI, parmi lesquelles figurent des recommandations controversées telles que la suspension temporaire de tous les partis politiques légalement reconnus, y compris le Parti Démocratique Gabonais (PDG) d’Ali Bongo. Les participants ont également suggéré la mise en place d’un régime présidentiel de séparation rigide des pouvoirs exécutif et législatif, ainsi que des mesures visant à garantir l’intangibilité de certaines dispositions de la future Constitution, telles que la limitation du mandat présidentiel à deux fois sept ans.

Ces propositions, saluées par les partisans du général Oligui, visent à rompre avec les pratiques politiques du passé et à prévenir toute manipulation des institutions à des fins personnelles. Elles sont perçues comme une tentative de mettre fin à 55 ans de « dynastie Bongo » marquée par une concentration du pouvoir au sein de la famille présidentielle et une gestion critiquée des ressources du pays.

Cependant, certaines voix s’élèvent pour critiquer la composition du DNI et la nature non contraignante de ses recommandations. Malgré cela, le général Oligui semble bénéficier d’un fort soutien populaire et politique pour mener à bien la transition vers des élections démocratiques en 2025.

Les propositions du DNI seront examinées par le pouvoir militaire et pourraient servir de base à la rédaction d’une nouvelle Constitution et à l’élaboration de lois et décrets visant à consolider la transition démocratique au Gabon.

Le Président de la Transition du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, refuse de négocier avec les terroristes malgré les pressions internationales

Face aux recommandations de négociations, le capitaine Traoré affirme la volonté de son pays de ne pas compromettre sa dignité

Depuis son accession au pouvoir par des moyens controversés, le président de la transition du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, se trouve confronté à des défis complexes, notamment la lutte contre le terrorisme qui sévit dans la région. Cependant, malgré les pressions internationales et les conseils de certains pays du Sud en faveur de négociations avec les groupes terroristes, Traoré a fermement rejeté cette approche lors d’une récente entrevue accordée à la presse burkinabé.

Des émissaires de pays voisins ont en effet conseillé au président de la transition de chercher la voie de la négociation avec les terroristes pour garantir la paix. Cette suggestion a été catégoriquement rejetée par Traoré, qui a déclaré : « On préfère mourir dans la dignité que de négocier les conditions de notre esclavage ». Ces propos reflètent la détermination du Burkina Faso à ne pas compromettre ses valeurs et sa souveraineté face aux menaces terroristes.

Traoré a également tenté d’expliquer son point de vue au président nigérien Bazoum, mais ses émissaires n’ont pas été bien reçus. Malgré leurs efforts, ils n’ont pas réussi à lui faire un compte rendu, qualifiant cette tentative de dialogue d’échec.

Cette position ferme du président de la transition burkinabé témoigne de sa détermination à combattre le terrorisme sans compromis sur les principes fondamentaux de la nation. Elle souligne également la volonté du Burkina Faso de rechercher des solutions internes à ses problèmes, plutôt que de se plier aux pressions extérieures qui pourraient compromettre sa sécurité et sa souveraineté.

Cependant, cette fermeté soulève également des questions sur les défis auxquels le Burkina Faso est confronté dans sa lutte contre le terrorisme et la capacité de la communauté internationale à apporter un soutien efficace à un pays confronté à une menace aussi grave.

L’Union africaine exhorte la junte militaire malienne à finaliser la transition politique

L’Union africaine (UA) a lancé samedi un appel pressant à la junte militaire au Mali pour qu’elle élabore une feuille de route visant à finaliser le processus de transition politique dans le pays. Cette intervention survient alors que les perspectives d’élections, qui devaient marquer le retour à un gouvernement civil, ont été reportées indéfiniment.

Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, nommé par les colonels qui ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, a indiqué jeudi que des élections ne seraient organisées qu’une fois que la situation sécuritaire du pays serait stabilisée.

Cette déclaration fait suite aux critiques adressées aux militaires pour leur non-respect des engagements pris, notamment l’organisation d’élections présidentielles en février et le transfert du pouvoir à un gouvernement civil d’ici le 26 mars.

Avant cette annonce, les autorités maliennes avaient également suspendu les partis politiques et les associations à caractère politique, une décision vivement critiquée par l’UA. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a exprimé sa « vive inquiétude » face à cette suspension, appelant les autorités de transition à reconsidérer cette décision et à travailler sur une feuille de route claire pour achever la transition.

Moussa Faki Mahamat a souligné que cette suspension « risque d’entraver la mise en œuvre d’un processus de transition inclusive » au Mali. Il a également réaffirmé la volonté de l’UA de collaborer avec les autorités de transition et toutes les parties prenantes maliennes pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays.

Il convient de rappeler que l’UA avait suspendu le Mali de ses institutions en juin 2021.

Depuis 2012, le Mali est confronté à une grave crise sécuritaire, politique et humanitaire, aggravée par la propagation jihadiste. Les militaires au pouvoir depuis 2020 ont effectué un réalignement stratégique en rompant l’alliance avec la France, ancienne puissance dominante, pour se tourner vers la Russie sur les plans militaire et politique.

Tchad : Polémique autour de la campagne anticipée du président de transition

La présence précoce des affiches du président de transition et candidat Mahamat Idriss Deby sur les routes principales de Ndjamena et dans d’autres villes du Tchad a déclenché une polémique. Cette campagne anticipée est critiquée par l’opposition qui souligne son illégalité, étant donné que la période électorale officielle est fixée du 14 avril au 4 mai.

Brice Mbaïmon Guedmbaye, un opposant politique et candidat à la présidentielle, a ouvertement critiqué l’Agence nationale des élections (Ange), l’accusant de partialité pour n’avoir pas réagi à la présence des affiches de Mahamat Idriss Deby. Il déclare : « Depuis que le président pose des affiches, l’Ange n’a pas levé le petit doigt pour l’arrêter, … on est en train d’être confirmés dans nos convictions que l’ANGE a une posture partisane. »

En réponse aux accusations, l’Ange a demandé le retrait de toute promotion électorale sur l’ensemble du territoire. Cependant, l’opposition reproche à l’Ange de ne pas nommer explicitement les affiches de Deby dans sa directive, dénonçant un manque de clarté. L’Ange a également évoqué des sanctions pour les contrevenants à ces directives.

Cette controverse souligne les tensions politiques croissantes au Tchad à l’approche des élections, mettant en lumière les préoccupations concernant la transparence et l’équité du processus électoral.

Macky Sall met à jour sa biographie sur les réseaux sociaux : Un signe de transition officielle

Après douze ans à la tête de l’État sénégalais, le mandat de Macky Sall a pris fin le mardi 2 avril 2024. Ce jour a également marqué la passation de pouvoir à son successeur, Bassirou Diomaye Faye. Dans un geste symbolique de transition officielle, Macky Sall a apporté des modifications significatives à sa biographie sur les réseaux sociaux.

Exit le titre de « Président de la République du Sénégal ». Désormais, Macky Sall se présente comme « Ancien Président de la République du Sénégal / Envoyé spécial du 4P (Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète) ». Ce changement reflète clairement sa nouvelle position en tant qu’ancien chef d’État et son engagement en tant qu’envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète.

Cette mise à jour de sa biographie sur les réseaux sociaux est significative à plusieurs égards. Tout d’abord, elle témoigne du respect des protocoles et des traditions démocratiques qui entourent le transfert de pouvoir dans le pays. En ajustant sa biographie pour refléter son nouveau statut, Macky Sall souligne son respect pour les institutions démocratiques et la primauté de la loi.

De plus, cette modification souligne la transition vers une nouvelle phase de sa carrière politique et de son engagement public. En tant qu’ancien président, Macky Sall entre dans une nouvelle étape de sa vie où il pourra mettre à profit son expérience et son expertise au service de causes importantes, telles que le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète.

Enfin, cette mise à jour de sa biographie sur les réseaux sociaux est également un moyen de communiquer avec le public et de partager ses nouveaux projets et engagements. Elle permet à Macky Sall de rester transparent et accessible, tout en continuant à jouer un rôle important dans la vie politique et publique du Sénégal et au-delà.

La mise à jour de la biographie de Macky Sall sur les réseaux sociaux marque une transition officielle vers une nouvelle phase de sa vie et de son engagement public. C’est un signe de respect pour les institutions démocratiques, ainsi qu’un moyen de communiquer avec le public et de partager ses nouveaux projets et engagements.

Polémique autour de onze nominations à la Sonacos en période de transition politique

Alors que le Sénégal traverse une période de transition entre le Président sortant, Macky Sall, et son successeur, Bassirou Diomaye Faye, certaines nominations dans des entités de l’État, dont la Sonacos, suscitent une vive controverse. La décision du directeur général de la Sonacos, Kibily Touré, de nommer onze nouveaux directeurs juste avant le changement de pouvoir est critiquée, certains observateurs estimant que cela aurait dû être reporté pour permettre au nouveau gouvernement de décider de l’opportunité de telles nominations.

La période de transition politique est particulièrement sensible, avec une attente palpable quant aux décisions et orientations du nouveau gouvernement. Dans ce contexte, les actions administratives telles que les nominations à des postes clés sont scrutées de près et peuvent être interprétées comme des manœuvres politiques.

Plusieurs observateurs ont exprimé leur désapprobation quant au moment choisi pour ces nominations. Ils soulignent que cela aurait été plus judicieux d’attendre l’installation des nouvelles autorités avant de procéder à de telles décisions, surtout étant donné les implications financières qu’elles entraînent.

La controverse soulève des questions sur la prudence et la transparence nécessaires dans les affaires administratives pendant les périodes de transition politique. Certains appellent à une révision des pratiques en matière de nominations pour éviter toute perception de partialité ou de favoritisme.

La polémique entourant les onze nominations à la Sonacos illustre les défis auxquels sont confrontés les organes administratifs pendant les périodes de transition politique. Il souligne également l’importance de la prudence et de la transparence dans la gestion des affaires publiques, en particulier lorsqu’il s’agit de décisions ayant un impact financier significatif.

Serment, Investiture et Transition : Les Étapes Cruciales de l’Ascension Présidentielle de Diomaye Faye

Dans un processus minutieusement organisé, la République du Sénégal se prépare à accueillir son nouveau président, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, avec une série d’événements solennels et symboliques.

Conformément à l’article 36 de la Constitution sénégalaise, l’élection du président nécessite deux conditions essentielles : la proclamation officielle de son élection par le Conseil Constitutionnel et l’expiration du mandat du président sortant. Ces conditions ont été remplies avec la confirmation de l’élection de Diomaye Faye le 29 mars et l’approche de la fin du mandat de Macky Sall le 2 avril, date choisie pour l’investiture du nouveau président.

Le 2 avril, à Diamniadio, se tiendra la prestation de serment devant le Conseil Constitutionnel, un moment solennel marqué par la présence de chefs d’État invités, ajoutant au prestige de l’occasion. L’agencement spécial, avec un mobilier en fer à cheval, et le discours explicatif sur la signification de l’événement précéderont la prestation de serment, où Diomaye Faye lèvera la main droite et prononcera le serment sous la guidance du président du Conseil Constitutionnel.

Après cette cérémonie, Diomaye Faye se rendra au Palais présidentiel à Dakar pour l’investiture. Dirigée par le Grand Chancelier de l’Ordre national du Lion, cette étape verra le nouveau président devenir le Grand Maître de l’Ordre, recevant le grand collier symbolique composé de 13 anneaux en or massif, marquant ainsi le début officiel de son mandat et de ses responsabilités.

Enfin, la passation de pouvoir entre le président sortant et le nouveau président représente un moment crucial de transition. Bien que généralement confidentielle, cette étape implique le transfert de dossiers et d’informations sensibles, essentiels à la continuité de l’État.

À travers ces cérémonies et rituels, le Sénégal témoigne de sa démocratie et de sa stabilité politique, marquant ainsi le début d’un nouveau chapitre sous la présidence de Diomaye Faye.

Analyse non-verbale : L’accolade entre Diomaye Faye et Macky Sall, un moment de transition politique chargé de symbolisme

L’accolade échangée entre le président nouvellement élu du Sénégal, Diomaye Faye, et son prédécesseur Macky Sall lors de leur rencontre au palais présidentiel le jeudi 28 mars dernier, a été bien plus qu’un simple geste de courtoisie. Ce moment a été chargé de significations non verbales qui reflètent les dynamiques de pouvoir en jeu dans la transition politique du pays.

L’observation minutieuse de cette accolade révèle des indices subtils mais puissants sur les intentions et les positions des deux hommes. Selon les principes de la synergologie, une discipline qui étudie le langage corporel, le geste de Diomaye Faye de placer sa main gauche sur l’épaule droite de Macky Sall est significatif. Dans cette analyse, la main posée sur l’épaule est interprétée comme un signe de contrôle ou de volonté de transmettre un message. Joseph Messinger, un expert en synergologie, souligne que l’épaule droite est associée à l’ambition, ce qui renforce l’idée que celui qui place sa main sur cette épaule démontre une forme de domination ou de prise de pouvoir.

Cette accolade revêt également une dimension symbolique plus large, surtout dans le contexte de la diplomatie internationale. Elle rappelle les gestes utilisés par les présidents américains, tels que Bush et Obama, pour symboliser leur leadership et leur influence sur la scène mondiale.

Dans le cas de Diomaye Faye et Macky Sall, cette accolade semble illustrer la transition effective du pouvoir. En plaçant sa main sur l’épaule de son prédécesseur, Faye a envoyé un message clair : il assume désormais le rôle de dirigeant du pays. Ce geste, chargé de symbolisme, témoigne de sa détermination à prendre en charge les rênes du pouvoir et à diriger le Sénégal vers l’avenir.

Au-delà des mots et des discours politiques, cette analyse non verbale de l’accolade entre Diomaye Faye et Macky Sall offre un aperçu fascinant des dynamiques de pouvoir et de leadership à l’œuvre dans la transition politique du Sénégal.

Macky Sall Préside son Dernier Conseil des Ministres : Un Chapitre se Clôt, une Transition s’Amorce

Le Palais présidentiel du Sénégal a été le théâtre d’une scène empreinte d’émotion ce mercredi alors que le président sortant, Macky Sall, a présidé son ultime Conseil des ministres, marquant ainsi la fin de son mandat en tant que Chef d’État. Cette réunion symbolique a été l’occasion pour le président sortant de clore un chapitre important de son parcours politique, débuté en 2012, et de préparer le terrain pour une transition démocratique vers une nouvelle ère gouvernementale.

Les images capturées lors de cet événement ont captivé l’attention du public, illustrant les derniers moments de Macky Sall à la tête du gouvernement sénégalais. Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Mankeur Ndiaye, a pris la parole pour immortaliser ces instants chargés de significations. Dans ses propos, il a exprimé ses félicitations au président élu, Diomaye Faye, pour sa victoire et lui a transmis ses meilleurs vœux pour son mandat à venir.

Pour Macky Sall, cette réunion représente bien plus qu’une simple formalité administrative. C’est la fin d’une période de leadership qui a façonné le paysage politique du Sénégal pendant près d’une décennie. Ses réalisations et ses défis, son héritage politique et son impact sur le développement du pays seront désormais scrutés avec attention par les observateurs politiques et les citoyens.

Cependant, la transition vers une nouvelle présidence ne signifie pas la fin de l’engagement politique pour Macky Sall. En effet, il a récemment été désigné envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la Planète (4P) par le président français Emmanuel Macron, une nomination qui entrera en vigueur dès la fin de son mandat présidentiel. Ce nouvel engagement souligne la reconnaissance internationale de son leadership et de son expertise dans les questions de développement durable.

Alors que Macky Sall s’apprête à passer le flambeau, une période d’incertitude et d’optimisme s’ouvre pour le Sénégal. Les attentes sont grandes pour le nouveau gouvernement dirigé par Diomaye Faye, mais également pour la société sénégalaise dans son ensemble. La stabilité politique, la bonne gouvernance et la réalisation des aspirations du peuple seront des éléments clés dans la consolidation des progrès réalisés sous la présidence de Macky Sall et dans la poursuite du développement du pays.

le dernier Conseil des ministres présidé par Macky Sall marque la fin d’une ère politique importante pour le Sénégal, mais aussi le début d’une nouvelle phase de son histoire. Les défis et les opportunités qui attendent le pays dans les années à venir dépendront en grande partie de la manière dont les nouveaux leaders sauront s’engager avec leur population et répondre à leurs besoins.

Gabon: Le Premier ministre de transition présente son discours de politique générale devant les députés

Le Premier ministre de transition du Gabon, Raymond Ndong Sima, a présenté son discours de politique générale devant les députés le 7 décembre. Il a appelé à la patience, soulignant les réformes en cours et à venir, tout en rappelant les échéances de la transition, y compris un dialogue national en avril, un référendum à la fin de 2024, et des élections en août 2025. Ndong Sima a souligné l’importance de régler les questions politiques pour faciliter la prise de décisions économiques. Certains députés ont exprimé leur soutien tout en relayant les préoccupations des citoyens sur des questions telles que le code électoral, le chômage, la pauvreté et le coût de la vie.

Le président de transition gabonais attendu au Cameroun pour renouer les liens

Brice Clotaire Oligui Nguema, le président de la transition gabonaise est en visite  ce mercredi 6 décembre 2023 à Yaoundé au Cameroun. Une visite attendue de longue date, depuis la prise de pouvoir de ce général au palais de la rénovation de Libreville. Brice Oligui Nguema s’était en effet déjà rendu chez tous ses homologues de la sous région, sauf à Yaoundé où il va rencontrer ce mercredi après-midi en tête-à-tête, le président Paul Biya.

L’avion de Brice Clotaire Oligui Nguema est prévu pour se poser à 11h, en fin de matinée à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen. Le nouvel fort du Gabon arrive à Yaoundé pour la première fois drapé de son manteau de président de la transition et chef de l’État gabonais, un peu plus de  trois mois après sa prise de pouvoir à Libreville.

Pourquoi tant de temps alors le général président a, dès à peine sa prestation de serment, fait le tour de la quasi-totalité des capitales de la sous région ? Une source proche du gouvernement camerounais répond que « chaque chose vient en son temps ».  Et là où certains observateurs spéculaient sur une certaine crispation des relations entre Yaoundé et Libreville depuis le coup de force du 30 août qui a mis un terme au règne des Bongo et que Yaoundé avait formellement condamné, la même source ajoute qu’il y a une longue tradition d’amitié entre les deux pays et qu’il n’y a jamais eu de rupture dans leurs relations.

À Yaoundé, Oligui Nguema aura un tête-à-tête très attendu avec le président Paul Biya, à 15h, dans l’après-midi. Comme dans les précédentes étapes de son périple en Afrique centrale, il va sans doute justifier à son hôte les motivations du coup de force qui l’a porté au pouvoir mais aussi réchauffer les liens de coopération entre les deux pays. La partie camerounaise pour sa part justifie cette rencontre au sommet par l’impératif de maintenir « un dialogue constructif » entre Yaoundé et Libreville, ainsi qu’avec tous les pays de la sous région.

En prélude à cette visite, le Haut commissaire du Gabon au Cameroun a invité la communauté gabonaise à se mobiliser et à réserver le meilleur des accueils à leur président. Brice Oligui Clotaire Oligui Nguema passera à peine quelques heures en terre camerounaise. Juste après son audience avec le président Paul Biya, le général président de la transition et chef de l’État gabonais reprendra directement le chemin retour pour Libreville.

Rfi

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