Élections législatives au Sénégal : 104 observateurs de la CEDEAO et de l’UA déployés pour garantir la transparence

Les Commissions de la CEDEAO et de l’Union Africaine ont annoncé l’arrivée au Sénégal de leur Mission conjointe d’Observation Électorale, composée de 104 observateurs de court terme issus de 20 États membres africains. Cette mission est déployée dans le cadre des élections législatives anticipées prévues le 17 novembre 2024.

La mission conjointe, arrivée les 12 et 13 novembre, a pour mandat d’observer les derniers jours de la campagne électorale, les opérations de vote le jour du scrutin, et les procédures de clôture et de dépouillement des voix. Ce travail s’effectuera de manière indépendante, objective et impartiale, conformément aux standards internationaux et au cadre légal sénégalais.

La délégation est conduite par des figures expérimentées : SEM Francis Alex Tsega, ancien ambassadeur du Ghana près le Royaume d’Espagne, pour la CEDEAO, et SEM Calixte Aristide Mbari, chef de la Division de la Démocratie, des Élections et du Constitutionnalisme de l’Union Africaine, pour l’UA.

Les observateurs incluent des représentants d’Organes de Gestion des Élections (OGE), des organisations de la société civile, des universitaires et des experts électoraux. Leur objectif est de garantir la transparence du scrutin et de formuler, si nécessaire, des recommandations pour renforcer le processus électoral sénégalais.

La mission prévoit de collaborer avec les acteurs locaux et internationaux du processus électoral pour collecter des informations et partager ses observations. Une déclaration préliminaire sur le déroulement des élections sera présentée le 19 novembre 2024, suivie d’un rapport final détaillé qui sera accessible aux parties prenantes sénégalaises.

Ce déploiement massif d’observateurs témoigne de l’intérêt de la CEDEAO et de l’Union Africaine pour la stabilité et la crédibilité des élections au Sénégal. Alors que le pays s’apprête à vivre un moment clé de son histoire politique, cette mission conjointe apporte une garantie supplémentaire d’un processus démocratique respectueux des règles.

Face au gel des activités politiques au Mali, l’Union africaine appelle à l’achèvement de la transition

Dans un contexte de transition politique fragile au Mali, l’Union Africaine (UA) a émis un appel urgent aux autorités maliennes pour reconsidérer leur décision de maintenir les activités politiques dans le pays. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a exprimé une vive préoccupation concernant cette mesure, soulignant son impact potentiel sur le processus de transition démocratique en cours.

Le Mali, engagé dans un processus de transition politique depuis le coup d’État militaire de 2020, fait face à des défis considérables en matière de gouvernance et de stabilité. La décision récente des autorités de transition de geler les activités des partis politiques et des associations citoyennes a suscité des inquiétudes quant à la viabilité du processus démocratique dans le pays.

La Commission de l’UA a souligné l’importance fondamentale de la participation politique pour garantir une transition pacifique et inclusive. Elle a appelé les autorités maliennes à réexaminer cette décision et à travailler à l’élaboration d’une feuille de route claire pour achever le processus de transition en cours.

Cette déclaration de l’UA intervient dans un contexte où le Mali est confronté à des défis multiples, notamment la persistance de l’insécurité, les tensions ethniques et la crise humanitaire. Dans ce contexte, il est essentiel de préserver les acquis démocratiques et de promouvoir la participation citoyenne pour garantir la stabilité et le développement à long terme du Mali.

L’UA a réaffirmé son engagement envers le peuple malien et son soutien à la restauration de l’ordre constitutionnel dans le pays. Elle a souligné la nécessité d’une approche inclusive et concertée pour surmonter les défis actuels et promouvoir la démocratie et la gouvernance transparente au Mali.

En conclusion, l’appel de l’Union Africaine pour la démocratie et la stabilité au Mali est un rappel de l’importance de la solidarité régionale et de la coopération internationale dans la promotion des valeurs démocratiques en Afrique.

Adama Dieng nommé par l’UA pour prévenir génocide et atrocités en Afrique

La Commission de l’Union africaine (UA) marque un pas significatif dans la prévention des crimes de masse en Afrique avec la nomination de l’éminent Sénégalais Adama Dieng en tant que premier envoyé spécial pour la prévention du crime de génocide et d’autres atrocités de masse. Cette décision, annoncée par le président de l’UA, Moussa Faki Mahamat, reflète une volonté résolue de lutter activement contre l’idéologie de la haine et de prévenir les atrocités sur le continent.

Fort d’une expérience préalable en tant que conseiller spécial pour les Nations Unies, Adama Dieng se voit confier la tâche cruciale de diriger les efforts de l’UA dans ce domaine sensible. Sa nomination intervient à un moment où l’Afrique commémore un événement tragique de son histoire : le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.

Chaque 7 avril, l’UA rend hommage aux victimes de cette terrible tragédie, marquant ainsi son engagement ferme à ne pas oublier et à rester vigilant face à de telles atrocités. Cette nomination revêt donc une importance symbolique et stratégique, renforçant l’engagement de l’Union africaine à empêcher la répétition de tels actes abominables sur son territoire.

En assumant ce rôle crucial, Adama Dieng apportera une expertise précieuse et un leadership éclairé pour guider les initiatives de prévention de la Commission de l’UA. Sa mission consistera à travailler en étroite collaboration avec les États membres, les organisations régionales et internationales, ainsi que les acteurs de la société civile pour renforcer les capacités de prévention, identifier les signes précurseurs de violence et mettre en place des mécanismes efficaces pour prévenir les conflits et les atrocités.

La nomination d’Adama Dieng souligne l’engagement résolu de l’UA à faire de la prévention des génocides et des atrocités une priorité absolue. En unissant leurs efforts et en agissant de manière préventive, les pays africains peuvent contribuer à bâtir un avenir où la paix, la sécurité et la dignité humaine prévalent sur la violence et la haine.

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