Dans un communiqué publié ce samedi, l’Union pour le Développement du Sénégal / Authentique (UDS/A), par la voix de sa présidente Adji Mbergane Kanouté, salue l’esprit républicain du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, pour avoir maintenu la date du 28 mai consacrée au dialogue national, initié par son prédécesseur Macky Sall. Le parti rappelle que le Sénégal a toujours été un pays de dialogue, et insiste sur la nécessité de préserver cette tradition dans un contexte politique marqué par les tensions.
L’UDS/A reconnaît toutefois que l’invitation du président à des concertations inclusives pourrait ne pas recevoir une réponse unanime. Certains partis politiques pourraient refuser d’y prendre part, notamment ceux dont les responsables font face à des procédures judiciaires en cours. Le communiqué cite l’argument avancé par le président du Pastef en 2023 : « Nous ne négocierons jamais avec un pistolet sur la tempe », une position que le parti dit comprendre.
Au-delà de ces considérations, l’Union pour le Développement du Sénégal met en garde contre l’atmosphère d’animosité palpable entre le pouvoir et l’opposition. « Dans la sphère politique actuelle, c’est l’image du bourreau et sa victime », déplore le parti. Selon l’UDS/A, le premier acte du dialogue doit être celui de l’apaisement, afin de créer un climat favorable à des échanges sincères et constructifs. L’organisation rappelle que le président Faye lui-même prône un « dialogue en temps de paix ».
Fidèle à ses principes démocratiques et souverains, l’UDS/A appelle à « dépassionner » le débat politique et à pacifier les cœurs et les esprits. Pour Adji Mbergane Kanouté et ses camarades, c’est à cette condition qu’un dialogue inclusif et fructueux sur le système politique sénégalais pourra voir le jour.
En citant le psychanalyste Jacques Lacan – « Le dialogue paraît en lui-même constituer une renonciation à l’agressivité » – l’UDS/A invite toutes les parties à se départir des postures conflictuelles. Le président de la République, souligne le communiqué, a « la noble et lourde mission d’améliorer les termes de référence » de ce dialogue, en mettant en priorité la relation entre le pouvoir et l’opposition.
Enfin, l’UDS/Authentique affirme que l’opposition ne peut être tenue à l’écart des décisions qui seront prises dans le cadre du dialogue, car elle reste une composante essentielle du système politique. Le parti plaide ainsi pour un débat national véritablement inclusif, où toutes les voix comptent, dans l’intérêt supérieur du pays.