Ce mercredi 6 mars, les parlementaires se sont penchés sur la loi n°05/2024 portant amnistie, un texte déjà adopté en commission technique. Au cours de ces travaux, la ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, a abordé la question cruciale des victimes, annonçant la mise en place d’un « mécanisme d’indemnisation » pour répondre aux préoccupations liées à cette législation.
Selon le rapport de la commission des lois lu ce matin en plénière, le Garde des Sceaux a informé que, suite à l’adoption de ce texte et en conformité avec les recommandations du Chef de l’État, un mécanisme d’indemnisation sera mis en place. Cette décision vise à assurer une prise en charge adéquate des victimes des événements couverts par la loi d’amnistie.
Le rapport précise que tous les cas et dossiers liés à ces événements seront examinés par une commission spécialement installée à cette occasion. Cette commission devra évaluer les dommages subis par les victimes et proposer des mesures d’indemnisation appropriées.
Cette initiative vise à apporter une réponse concrète aux préoccupations éthiques et humanitaires soulevées par la loi d’amnistie, qui suscite des débats intenses au sein de l’Assemblée nationale. La mise en place d’un mécanisme d’indemnisation reflète la volonté du gouvernement de trouver un équilibre entre la nécessité de promouvoir la réconciliation nationale et la responsabilité envers les victimes des événements passés.
La séance plénière a ainsi offert un aperçu des efforts du gouvernement pour gérer les conséquences de la loi d’amnistie tout en respectant les droits et la dignité des individus touchés. Les débats se poursuivent, et l’issue du vote reste un sujet d’attention majeur au sein de la population et de la classe politique sénégalaise.