Une affaire choquante secoue la ville de Joal, où un pêcheur du nom d’O. Pouye est accusé d’avoir réduit plusieurs femmes mariées en esclavage sexuel, les filmant lors d’actes intimes et les menaçant de divulguer les vidéos compromettantes s’ils ne satisfaisaient pas ses désirs.
Le scandale a éclaté après que deux maris, El H. M. Fougne et S. Ndiaye, accompagnés de leurs épouses, ont déposé plainte à la brigade de gendarmerie de Joal. D’autres couples ont également suivi, dénonçant le même modus operandi de Pouye.
Selon les plaignants, le pêcheur attirait ses victimes chez lui sous des prétextes divers, les menaçait avec un couteau et abusait d’elles tout en filmant la scène. Il les faisait ensuite chanter en leur promettant de ne pas divulguer les vidéos compromettantes en échange de leur silence et de leur coopération continue.
L’affaire a été révélée lorsque El H. M. Fougne a découvert l’infidélité de sa femme, S. Diop, après des absences répétées de celle-ci du domicile conjugal. Suite à un interrogatoire, S. Diop a révélé avoir été victime des agissements de Pouye pendant cinq mois.
Les enquêteurs ont rapidement convoqué Pouye après la plainte initiale, mais d’autres couples sont venus témoigner, affirmant avoir subi le même traitement humiliant de la part du pêcheur. Le journal L’Observateur rapporte que plusieurs femmes mariées, préférant l’anonymat, ont également contacté la gendarmerie pour partager leur expérience avec Pouye.
Le suspect nie les accusations de viol et de menace de mort, affirmant que les relations étaient consenties. Malgré cela, il a été déféré au parquet de Mbour après la fin de sa garde à vue.
Cette affaire a suscité l’indignation dans la communauté de Joal et au-delà, mettant en lumière l’importance de la lutte contre les abus sexuels et la nécessité de protéger les femmes contre toutes formes de violence et d’exploitation. Les autorités judiciaires devront désormais faire toute la lumière sur cette affaire et garantir que justice soit rendue aux victimes.