Après une annonce aussi surprenante qu’inattendue, le président Macky Sall a désigné Sidiki Kaba au poste de Premier ministre, remplaçant ainsi Amadou Ba, qui était également le Chef de Gouvernement. Cette décision inattendue intervient dans un contexte politique marqué par la désignation d’Amadou Ba comme candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) pour l’élection présidentielle.
Cependant, cette nomination a suscité des réactions critiques de la part de Cheikh Ibrahima Diallo, un politicien chevronné et collaborateur du président Macky Sall. Pour lui, cette situation était prévisible face à une opposition radicale et inexpérimentée. Il estime que le Sénégal est maintenant à un carrefour politique crucial et que la décision prise doit être acceptée et comprise par tous.
S’exprimant sur le processus électoral, Cheikh Diallo dénonce un Conseil constitutionnel qui a imposé sa loi sans garantir la visibilité nécessaire dans une démocratie. Il soulève des préoccupations concernant des sujets tels que la double nationalité et des accusations de corruption sans clarification. Il met en garde contre toute tentative de remise en cause de la fiabilité et de la transparence des résultats après le vote.
Cheikh Diallo critique également l’attitude de certains acteurs politiques qui, selon lui, ont choisi la confrontation plutôt que le dialogue national. Il estime que seuls les politiciens flexibles et sages bénéficieront d’une issue positive, tandis que les jusqu’au-boutistes ne récolteront que les fruits amers de leur obstination.
Malgré les soubresauts politiques, Cheikh Diallo reste optimiste quant à la résilience du Sénégal, affirmant que le pays sortira indemne de ces secousses politiques pour le bénéfice de tous les citoyens. La scène politique sénégalaise semble donc être en pleine ébullition à l’approche de l’élection présidentielle.