Le professeur agrégé en Droit public à l’université Cheikh Anta Diop, Sidy Alpha Ndiaye, qualifie la récente alternance politique au Sénégal de « ré-enchantement démocratique ». Selon lui, cette troisième alternance, qui a propulsé Bassirou Diomaye Faye à la présidence, représente une transformation systémique tant sur la forme que sur le fond, offrant ainsi une véritable alternative aux citoyens sénégalais.
Pour Sidy Alpha Ndiaye, cette alternance est différente des précédentes car elle propose une réelle alternative politique. Contrairement aux deux précédentes alternances qui étaient, selon lui, dépourvues de véritables alternatives, celle-ci représente un changement significatif dans le paysage politique sénégalais. Il souligne notamment le fait que Bassirou Diomaye Faye, en tant qu’opposant, a été élu dès le premier tour avec un niveau d’adhésion de 54%, un résultat rare en Afrique.
Cette alternance annonce, selon le professeur, une rupture systémique, caractérisée par des mutations profondes et un projet révolutionnaire. Il explique que la rupture systémique implique un changement de paradigmes dans les méthodes de gouvernance, comme en témoigne le projet de réforme des institutions. Sidy Alpha Ndiaye soutient que cette réforme vise à déconstruire les anciens schémas hérités de la colonisation et à reconstruire sur la base d’institutions africaines adaptées au contexte actuel.
Il prend l’exemple du code pénal sénégalais, un code hérité de l’époque coloniale, et souligne la nécessité de le réformer pour mieux protéger les droits fondamentaux des individus. Il espère que ces réformes permettront de répondre aux attentes des citoyens en termes de modernisation et d’adaptation des institutions aux réalités actuelles du Sénégal.
En conclusion, Sidy Alpha Ndiaye voit dans cette alternance une opportunité de transformation profonde du système politique sénégalais, avec la promesse d’une gouvernance plus moderne et plus adaptée aux besoins et aux aspirations du peuple sénégalais.