Dans un contexte de tensions croissantes entre les autorités fiscales et les entreprises de presse, Alassane Samba Diop, directeur général du Groupe E-média, monte au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme une campagne de diabolisation à l’encontre du secteur médiatique. Accusée de refuser de s’acquitter de ses obligations fiscales, la presse se retrouve sous le feu des critiques, mais Diop réfute catégoriquement ces accusations qu’il qualifie de fausses et aberrantes.
« La presse n’a jamais refusé de payer les impôts ! », s’indigne Alassane Samba Diop. Selon lui, il est injuste de reprocher au secteur médiatique un refus d’acquitter ses droits fiscaux alors qu’il s’agit plutôt de retards accumulés, pour lesquels des moratoires ont été sollicités. « Vous n’avez vu ou entendu aucune déclaration dans le sens de refuser les impôts ! », insiste-t-il, rejetant avec force l’idée que les médias aient cherché à se soustraire à leurs responsabilités fiscales.
Au-delà de la question fiscale, Diop souligne l’absence de réaction des autorités face aux sollicitations du secteur de la presse. « Nous avons trouvé portes closes. Toutes les demandes d’audience auprès du Président et du Premier ministre sont restées lettres mortes », déplore-t-il. Cette situation, selon lui, ajoute aux difficultés financières que traverse le secteur, notamment avec le blocage des comptes des entreprises de presse par l’État.
Le responsable du Groupe E-média ne cache pas son amertume face à la situation actuelle. Il rappelle que, malgré les tentatives de dialogue pour trouver des solutions aux problèmes qui minent le secteur, aucune réponse positive n’a été obtenue. De plus, les entreprises de presse seraient confrontées à des arriérés de paiement de la part de certaines structures étatiques, aggravant ainsi leur situation financière déjà précaire.
En conclusion, Alassane Samba Diop appelle à une réconciliation entre les autorités et la presse, dans l’intérêt commun de sauvegarder un secteur vital pour la démocratie. Il plaide pour une reprise du dialogue afin de permettre aux médias de surmonter les défis actuels, soulignant que la presse est prête à honorer ses engagements fiscaux, pour peu qu’elle reçoive le soutien nécessaire des pouvoirs publics.