La récente nomination d’Ousmane Sonko au poste de Premier ministre par le président Bassirou Diomaye Faye suscite de vives réactions et analyses dans le paysage politique sénégalais. Selon le Professeur Maurice Soudieck Dione de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, cette décision représente une étape importante dans la tentative de rationaliser l’hyperprésidentialisme et de répartir les pouvoirs exécutifs de manière plus équilibrée.
Dans une intervention sur Sud Fm, le Professeur Dione a souligné deux scénarios envisageables avant la nomination de Sonko. Le premier envisageait que Diomaye Faye devienne président et nomme Sonko Premier ministre pour gérer les affaires politiques. Le deuxième scénario prévoyait que Sonko reste à la tête du parti Pastef et attende la période de septembre pour organiser les élections législatives, avec l’espoir de devenir Président de l’Assemblée nationale.
Cependant, le Président Diomaye Faye a opté pour la première option en nommant Sonko Premier ministre. Cette décision est interprétée comme une tentative de modérer le pouvoir présidentiel en intégrant Sonko, considéré comme un catalyseur de la victoire éclatante de la coalition Diomaye Président, dans le processus décisionnel.
Le Professeur Dione souligne ainsi que la présence d’un Premier ministre, en la personne de Sonko, est vue comme un moyen de rationaliser l’hyperprésidentialisme et de distribuer les responsabilités exécutives de manière plus équilibrée au sein du gouvernement. Cette nomination marque un changement significatif dans la dynamique politique du pays et ouvre la voie à de nouvelles stratégies de gouvernance.
L’analyse du Professeur Maurice Soudieck Dione met en lumière les implications politiques et stratégiques de la nomination de Sonko en tant que Premier ministre. Cette décision sera scrutée de près alors que le Sénégal navigue à travers des eaux politiques mouvementées et cherche à renforcer ses institutions démocratiques.