Une récente affaire à Ngodiba, localité du département de Kaffrine, a mis en lumière les tensions persistantes entre les habitants et la société Flexeau, responsable du service public d’eau dans la région. Suite à des heurts survenus en avril dernier lors d’une manifestation, cinq jeunes ont été arrêtés et récemment condamnés par la justice.
Les troubles ont éclaté lorsque Flexeau a entrepris la saisie des compteurs d’eau dans des foyers où des factures impayées avaient été constatées. Les jeunes de Ngodiba ont manifesté leur mécontentement, entraînant des affrontements avec les forces de l’ordre. Les cinq jeunes arrêtés lors de ces événements ont été déférés devant le parquet de Kaolack et accusés de divers délits, notamment de trouble à l’ordre public et d’agression contre des agents de la gendarmerie.
À la suite d’un procès, la justice a rendu son verdict, condamnant les cinq jeunes à six mois de prison, dont un mois ferme. Cette décision judiciaire reflète les tensions persistantes entre la population locale et Flexeau, illustrant les défis rencontrés dans la gestion du service public de l’eau dans la région.
La situation soulève également des questions plus larges sur la gouvernance de l’eau dans les zones rurales du Sénégal. Malgré les efforts déployés par l’État pour améliorer l’accès à l’eau potable à travers des initiatives telles que l’Office des forages ruraux (Ofor), les problèmes persistants dans la gestion des services par des entités délégataires comme Flexeau suscitent des préoccupations.
Cette affaire met en lumière la nécessité d’une gestion transparente et efficace des services publics, en particulier dans des domaines aussi critiques que l’accès à l’eau potable. Les autorités sont désormais confrontées au défi de trouver des solutions durables pour répondre aux besoins des communautés tout en assurant une gestion responsable des ressources et des infrastructures.