Dans son discours à la Nation la veille du 4 avril, le Président Bassirou Diomaye Faye a abordé une série de réformes à entreprendre, parmi lesquelles figurent la rationalisation du nombre de partis politiques et leur financement. Cette annonce a suscité des réactions mitigées, avec des appels à une réforme effective et inclusive.
Ass Babacar Guèye, chargé des élections pour le parti Rewmi, s’est exprimé positivement à propos de cette initiative, la qualifiant de « bonne chose ». Il a souligné que le Sénégal comptait actuellement 336 partis politiques, dont la plupart ne présentent que rarement des candidats aux élections. Selon lui, beaucoup de ces partis sont en réalité des membres de coalitions cherchant principalement à obtenir des avantages politiques.
Cependant, Guèye a également reconnu les défis à relever dans la mise en œuvre de cette réforme. Il a noté que malgré les discussions récurrentes sur cette question au cours des dernières années, aucun progrès significatif n’avait été réalisé. Il espère néanmoins que cette fois-ci sera différente, en raison de l’affirmation de la volonté politique au plus haut niveau.
Pour concrétiser cette réforme, l’opposant a proposé la tenue de vastes consultations inclusives afin de donner un contenu concret à cette problématique, notamment en ce qui concerne le financement des partis politiques une fois qu’ils auront été rationalisés.
La rationalisation et le financement des partis politiques sont des questions cruciales pour consolider le paysage politique sénégalais et renforcer la démocratie. Une approche collaborative et transparente dans l’élaboration de ces réformes sera essentielle pour garantir leur succès et leur légitimité auprès de la population.
Cette annonce marque ainsi le début d’un processus complexe mais nécessaire pour moderniser et dynamiser le système politique du Sénégal, tout en garantissant une représentation politique plus authentique et efficace pour ses citoyens.