Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°419 – 13/03/2025

🔴 AFFAIRE SWEET BEAUTÉ : UNE ASSOCIATION EXIGE LA RÉOUVERTURE DE L’ENQUÊTE
🔴 PROPOSITION DE LOI INTERPRÉTATIVE DE PASTEF SUR L’AMNISTIE : LE FC/BIGNONA DÉNONCE UNE « DÉMARCHE POLITICIENNE »

🔴 BEACH SOCCER : AL SEYNI NDIAYE NOMMÉ AMBASSADEUR MONDIAL
🔴 COUPE DU SÉNÉGAL (8ES) : JARAAF, GF, WALLY DAAN ET RS YOFF DÉROULENT

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°418 – 12/03/2025

🔴 MÉPRIS DE LA SOMMATION INTERPELLATIVE ENVOYÉE À L’ASER : AEE POWER SENEGAL NE LÂCHE PAS L’AFFAIRE
🔴 AMNISTIE / TAS SUR LA PROPOSITION DE LOI INTERPRÉTATIVE DE « PASTEF » : UNE « FARCE » !

🔴 BUDGET DES JOJ 2026 : UN MILLIARD DE FRANCS CFA SUR LA TABLE
🔴 SÉLECTIONNEUR DE LA LIBYE : CISSÉ ENRÔLE DABO DANS SON STAFF

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°417 – 11/03/2025

🔴 PAS DE NOMINATION MALGRÉ LE SOUTIEN DE POIDS À PASTEF DANS LES TEMPS DIFFICILES : LE COLONEL KÉBÉ, ÉCARTÉ DU FESTIN ?
🔴 INTERDICTION DE SORTIE DU TERRITOIRE : MANSOUR FAYE PRIVÉ DE « OUMRA »

🔴 ÉLIMINATOIRES MONDIAL 2026 / BLESSURES EN SÉRIE : MOUSTAPHA SADIO RESTE OPTIMISTE
🔴 COUPE DU SÉNÉGAL / DUC VS GUÉDIAWAYE, JARAAF VS NIARY TALLY : DES HUITIÈMES SOUS HAUTE TENSION

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°416 – 10/03/2025

🔴 LAT DIOP MENACÉ DE PRISON PAR SONKO EN 2022, IMPLICATION PRÉSUMÉE DE SON DEMI-FRÈRE, AMI DE SONKO, DANS SON ARRESTATION : SON ÉPOUSE DIT TOUT !
🔴 NON SUIVI DU MOT D’ORDRE DE GRÈVE GÉNÉRALE DU RBS : FARINE DE DISCORDE À KAOLACK

🔴 LIGUE 1 (17E J.) : AJEL, US GORÉE ET CASA SPORTS S’IMPOSENT !
🔴 ZIGUINCHOR / PRÉPARATION DE LA REPRISE DU CHAMPIONNAT : La Ligue régionale de football évalue la phase aller

Lutte contre le faux monnayage : Les Douanes saisissent des billets noirs d’une valeur de 2,28 milliards FCFA

Les forces douanières sénégalaises viennent de porter un coup dur aux réseaux de faux monnayage. Dans un communiqué officiel, la Direction générale des Douanes a annoncé la saisie de billets noirs d’une contrevaleur de plus de 2 milliards 284 millions de francs CFA, à l’issue d’opérations menées par les subdivisions des Douanes de Dakar-extérieur et de Louga.

Tout a commencé le 28 février 2025, lorsque les autorités douanières ont été informées d’un trafic illicite impliquant la fabrication et le blanchiment de billets noirs dans la périphérie de Dakar. Grâce à cette alerte, la Brigade mobile n°2 de la subdivision des Douanes de Dakar-extérieur a lancé une filature des suspects impliqués.

Les efforts des agents ont rapidement porté leurs fruits. Le même jour, à Mbao, un premier suspect a été interpellé en possession de 4 300 billets noirs, représentant une contrevaleur de plus de 282 millions de francs CFA. Quelques jours plus tard, le 2 mars, deux autres individus ont été arrêtés à Gandigal, transportant une somme frauduleuse évaluée à 1 milliard 967 millions de francs CFA en billets noirs. Toujours le 2 mars, un dernier suspect a été appréhendé à Louga avec 549 coupures de billets de cent dollars, représentant une contrevaleur de 34 millions de francs CFA, des billets déjà blanchis et prêts à être injectés dans l’économie.

Avec ces interpellations, les services douaniers ont marqué un tournant dans la lutte contre le faux monnayage, un fléau qui menace l’économie nationale et la stabilité financière du pays. Les quatre suspects ont été placés à la disposition du Parquet financier, et les investigations se poursuivent pour démanteler d’éventuelles ramifications du réseau.

Cette saisie d’une ampleur exceptionnelle témoigne de l’efficacité des Douanes sénégalaises dans la lutte contre la criminalité financière. Elle met également en lumière l’importance de la vigilance et de la coopération entre les services de sécurité pour combattre ce type de fraude qui peut gravement affecter la confiance des citoyens et des investisseurs dans le système monétaire.

Les autorités ont rappelé leur fermeté face à ce genre de pratiques illégales et leur engagement à intensifier les opérations pour assainir l’environnement économique du pays.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°415 – 08 ET 09/03/2025

🔴 MISE EN AVANT DE STATISTIQUES SECTORIELLES FAVORABLES POUR FLOUTER LES CHIFFRES GLOBAUX DÉSASTREUX : WALY DIOUF BODIANG NOIE LA RÉALITÉ
🔴 PRÉAVIS DE GRÈVE DES BOULANGERS : FINI LES « NDOGU » AU « PAIN THON » ?

🔴 AHMED YAHYA AU CONSEIL DE LA FIFA : UNE CANDIDATURE CONTROVERSÉE
🔴 LIGUE 1 (17E JOURNÉE) : WALLY DAAN EN TÊTE DU CLASSEMENT PROVISOIRE

Tension autour des statistiques du port de Dakar : le PAD conteste, l’ANSD confirme la baisse du trafic

La publication des chiffres du Port autonome de Dakar (PAD) pour l’année 2024 a déclenché une vive polémique entre l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) et la direction du port. Alors que l’ANSD a révélé une baisse significative du trafic maritime, le PAD a rapidement contesté ces données, mettant en cause leur fiabilité.

Le premier rapport de l’ANSD, intitulé « Repères Statistiques », publié le 6 mars 2025, a mis en évidence une baisse notable de l’activité portuaire. Face à ces conclusions, la direction du PAD a vivement réagi, contestant les chiffres avancés par l’agence nationale. Dans un communiqué officiel, le PAD a rejeté ces statistiques, dénonçant une mauvaise interprétation des données et accusant la presse de relayer des informations erronées.

Le directeur général du PAD est même allé plus loin en critiquant publiquement l’ANSD et les médias, affirmant que ces publications portaient atteinte à l’image du port de Dakar et pouvaient impacter négativement ses activités économiques.

Face à la contestation du PAD, l’ANSD a répliqué en publiant, ce vendredi 7 mars, un second rapport plus détaillé intitulé « Bulletin mensuel des statistiques économiques et financières de décembre 2024 ». Ce document, qui confirme les conclusions initiales, renforce la position de l’ANSD et réfute les arguments avancés par le PAD.

Selon les nouvelles données de l’ANSD, le trafic global du port de Dakar a enregistré une baisse de 14,7 % entre 2023 et 2024. Plus précisément, le trafic total (embarquement + débarquement) est passé de 22 446,2 milliers de tonnes en 2023 à 19 141,6 milliers de tonnes en 2024.

Cette diminution est encore plus marquée si l’on compare les chiffres du mois de décembre, avec une baisse de 28,4 % entre décembre 2023 et décembre 2024.

  • Débarquement : baisse de 16,4 %, avec un recul important des marchandises diverses (-33,8 %).
  • Embarquement : diminution de 11,6 %, principalement due à une chute de 28,5 % des exportations de phosphate.

Un point clé de cette polémique réside dans la légitimité des chiffres publiés. Contrairement aux statistiques internes du PAD, celles de l’ANSD sont établies par des agents assermentés. Conformément à l’article 14 du Décret n°2005-436 du 23 mai 2005, les agents de l’ANSD prêtent serment devant le tribunal régional compétent avant d’exercer leurs fonctions.

Cette assermentation leur impose une stricte confidentialité et garantit l’intégrité des données collectées et publiées. Un tel dispositif est également en vigueur pour d’autres corps de l’administration, notamment les douaniers, gendarmes, policiers et agents comptables, afin d’assurer la transparence et la fiabilité des informations officielles.

En s’appuyant sur cette base juridique et éthique, l’ANSD maintient donc la validité de ses chiffres et rejette toute tentative de manipulation des statistiques.

Cette controverse dépasse la simple question des chiffres et met en lumière des enjeux économiques et politiques majeurs. Une baisse du trafic portuaire pourrait être perçue comme un signal négatif pour l’économie nationale, notamment en ce qui concerne les investissements étrangers et les recettes douanières.

De son côté, le PAD cherche à préserver son image et pourrait être tenté de minimiser l’impact réel du ralentissement de l’activité. Cette opposition entre une agence indépendante et une institution sous tutelle de l’État illustre les tensions fréquentes entre la nécessité de transparence statistique et la gestion des intérêts économiques et politiques.

Alors que l’ANSD maintient fermement ses conclusions et que le PAD persiste dans sa contestation, une issue concertée semble nécessaire pour éviter une détérioration de la situation. L’intervention d’une autorité neutre ou d’un comité de médiation pourrait être envisagée afin de clarifier les chiffres et d’apaiser les tensions.

Quoi qu’il en soit, cette affaire met en évidence l’importance des statistiques économiques fiables pour une gouvernance transparente et efficace. La crédibilité des institutions repose sur leur capacité à fournir des données exactes et objectives, au-delà des intérêts sectoriels ou institutionnels.

AIBD : Une année 2024 marquée par une baisse du trafic aérien et des défis à relever

L’année 2024 s’est achevée sur une note mitigée pour l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), qui a enregistré une baisse du trafic aérien. Malgré une légère reprise en décembre, les chiffres globaux révèlent une tendance négative, soulignant les défis auxquels l’aéroport est confronté pour relancer son activité.

Selon les statistiques officielles, le nombre total de passagers ayant transité par l’AIBD en 2024 s’est établi à 2 926 090, marquant une diminution de 0,6 % par rapport à 2023 où l’aéroport avait accueilli 2 942 594 voyageurs. Cette régression est principalement attribuée à une baisse des départs (-1,4 %) et des arrivées (-0,7 %).

Si le mois de décembre a connu une légère embellie, il n’a pas suffi à inverser la tendance annuelle. En effet, comparé à décembre 2023, le nombre de passagers a diminué de 3,7 %, confirmant la fragilité de la reprise.

Le ralentissement du trafic ne se limite pas aux passagers. Les mouvements d’aéronefs, qui englobent les décollages et atterrissages, ont également reculé de 2,7 % en 2024. L’AIBD a enregistré 27 718 vols, contre 28 481 l’année précédente. Cette baisse reflète une moindre fréquentation des compagnies aériennes, probablement due à la conjoncture économique mondiale et à des ajustements de capacités des transporteurs.

En décembre 2024, la situation s’est encore détériorée, avec une diminution de 4,0 % des mouvements d’aéronefs par rapport à décembre 2023. Ce ralentissement, en fin d’année, est préoccupant car il survient généralement pendant une période de forte activité liée aux fêtes.

L’un des indicateurs les plus alarmants reste la performance du secteur du fret, qui a connu une chute drastique de 24,1 % sur l’ensemble de l’année. Cette baisse s’est également confirmée en décembre, avec un recul équivalent par rapport au même mois de l’année précédente.

Ce déclin du fret aérien pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs, notamment la baisse de la demande internationale, des coûts logistiques élevés, ainsi que la concurrence accrue d’autres plateformes aéroportuaires régionales.

Face à ces résultats contrastés, l’AIBD devra relever plusieurs défis pour redynamiser son activité en 2025. Parmi les pistes envisagées :

  • Attirer de nouvelles compagnies aériennes pour diversifier les liaisons et stimuler le trafic.
  • Renforcer la compétitivité du fret en améliorant les infrastructures et en mettant en place des incitations pour les acteurs du transport de marchandises.
  • Accélérer le développement des aéroports régionaux (Saint-Louis, Ziguinchor), qui pourraient jouer un rôle complémentaire en désengorgeant l’AIBD tout en stimulant le trafic domestique.
  • Miser sur une politique de promotion touristique efficace, le Sénégal étant une destination prisée, notamment avec des événements internationaux comme les Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026.

Avec ces stratégies, l’AIBD espère inverser la tendance en 2025 et retrouver une dynamique de croissance durable.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°414 – 07/03/2025

🔴 RÉCESSION DE 14,7% DE L’ACTIVITÉ MARITIME EN UNE ANNÉE : LE PORT DE DAKAR SE MEURT
🔴 CAMBRIOLAGE AU TRÉSOR PUBLIC : LE SYNDICAT MINIMISE L’AFFAIRE

🔴 LUTTE / TOURNOI DE LA CDEAO : LE SÉNÉGAL EN FINALE FACE AU PAYS HÔTE
🔴 MMA – EFC 121 : GASMIRE DIATTA IMPÉRIAL, TAFSIR BA ÉLIMINÉ D’ENTRÉE !

Incident à la Direction de l’Informatique du Trésor : Le SUTT rassure sur la sécurité des données

Dans un communiqué publié ce mardi 4 mars 2025, le Syndicat Unique des Travailleurs du Trésor (SUTT) a réagi à un article paru à la Une du journal L’Observateur, concernant un incident survenu à la Direction de l’informatique du Trésor public. Le syndicat tient à clarifier les faits et à rassurer l’opinion publique sur la sécurité du système de gestion de la trésorerie.

Selon le SUTT, l’incident, survenu dans la nuit du dimanche 2 mars, concerne un vol mineur de matériel sans grande valeur. Contrairement à certaines spéculations, cet événement n’a eu aucun impact sur le fonctionnement du système informatique ni sur la gestion des finances publiques.

Face aux inquiétudes soulevées par cet incident, le syndicat a tenu à rappeler que les données du Trésor sont protégées par des serveurs hautement sécurisés, dotés de technologies de pointe et de protocoles de protection avancés. « Ces installations sont quasi-inaccessibles et garantissent une fiabilité totale du système de gestion », précise le communiqué du SUTT.

Par ailleurs, une enquête a été ouverte par les autorités compétentes afin d’éclaircir les circonstances exactes du vol et d’identifier les éventuels responsables.

Le SUTT invite la population et les acteurs économiques à rester sereins, assurant que toutes les mesures nécessaires sont prises pour garantir la sécurité des informations et des biens du Trésor public.

Cet incident, bien que mineur, rappelle l’importance de la vigilance et du renforcement des dispositifs de surveillance au sein des infrastructures stratégiques du pays.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°413 – 06/03/2025

🔴 LICENCIEMENTS À L’AIBD MALGRÉ LE MANQUE D’EFFECTIFS : UN PARADOXE !
🔴 PRÊTS AUX BANQUES PAR LA BCEAO : MAINTIEN DU TAUX DIRECTEUR À 3,5%

🔴 LIGUE DES CHAMPIONS (8es) : LIVERPOOL, BAYERN, INTER ET BARÇA AU RENDEZ-VOUS !
🔴 « ABUS DE CONFIANCE » / APRÈS AMARA DIOUF : SERIGNE FALLOU DIOUF ACCUSE GÉNÉRATION FOOT

BCEAO : Une croissance économique stable et des mobilisations financières en hausse dans l’UMOA

Le comité de politique monétaire de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) s’est réuni ce mercredi en session ordinaire pour analyser la conjoncture économique mondiale et régionale. À l’issue des discussions, le gouverneur de la BCEAO, Jean-Claude Kassi Brou, a dressé un bilan globalement positif de la situation économique dans l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA).

Dans un environnement économique mondial marqué par des incertitudes et un ralentissement de la croissance (autour de 3 % selon le FMI), l’UMOA affiche des performances encourageantes. Le taux de croissance de l’Union devrait atteindre environ 3,2 % en 2024 et 2025, confirmant la résilience des économies de la région.

Cette dynamique est portée par une augmentation des volumes d’activité et une mobilisation croissante des ressources financières par les États membres. Selon Jean-Claude Kassi Brou, « rien que sur les eurobonds, les pays de l’Union ont mobilisé plus de 2 400 milliards de francs CFA en 2024 », témoignant ainsi de la confiance des investisseurs et de la solidité des économies de la région.

L’évolution favorable des prix des principaux produits d’exportation de l’UMOA – notamment le cacao, l’or et le coton – devrait avoir un impact positif sur la balance commerciale des pays concernés. La hausse des cours de ces matières premières renforce les revenus des États et pourrait stimuler les investissements dans les secteurs stratégiques.

Autre élément clé de cette réunion : la baisse des prix de l’énergie. Selon le comité de politique monétaire, cette évolution devrait contribuer à une réduction progressive des pressions inflationnistes dans la région. Cette tendance est une bonne nouvelle pour les ménages et les entreprises, qui pourraient voir leurs coûts de production et de consommation allégés.

Malgré ces indicateurs positifs, la BCEAO reste attentive aux défis macroéconomiques, notamment les incertitudes liées à la conjoncture internationale et les fluctuations des marchés financiers. Le comité de politique monétaire continuera de suivre de près l’évolution de la situation afin d’adopter les mesures nécessaires pour maintenir la stabilité financière et favoriser une croissance durable dans l’Union.

En conclusion, cette réunion du comité de politique monétaire a mis en lumière une trajectoire économique relativement stable pour l’UMOA, soutenue par une bonne gestion financière et une conjoncture internationale favorable à certaines exportations. Reste à voir comment ces tendances évolueront dans les mois à venir.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°412 – 05/03/2025

🔴 DÉNÉGATION DE MIMI TOURÉ MALGRÉ L’EXISTENCE DU DOCUMENT « SECRET » ACCABLANT DE L’IGE : LES FAITS SONT TÊTUS…
🔴 VAGUE DE LICENCIEMENTS : QUAND LE POPULISME FAIT FACE À LA RÉALITÉ DU POUVOIR

🔴 RÉFORME DES « NAVÉTANES » : 13 RECOMMANDATIONS VALIDÉES PAR LE MINISTÈRE
🔴 AMARA TRAORÉ INTERDIT DE VESTIAIRES ET DE BANC : LA LOURDE SENTENCE DE LA LSFP

S&P abaisse la note du Sénégal : impact immédiat sur les obligations souveraines

Le Sénégal subit un nouveau coup dur sur le plan financier. Lundi, les obligations souveraines du pays ont enregistré une baisse notable après que l’agence S&P Global Ratings a décidé d’abaisser davantage la note de crédit du pays. Cette décision, qui place désormais le Sénégal plus profondément dans la catégorie spéculative, vient aggraver la pression sur les finances publiques déjà fragilisées.

Les euro-obligations sénégalaises libellées en dollars et arrivant à échéance en 2031 ont ainsi reculé de 0,3 %, atteignant 87,44 cents par dollar, tandis que celles de 2048 ont baissé de 0,2 %, à 67,17 cents par dollar. Ces fluctuations montrent une perte de confiance des investisseurs dans la stabilité financière du pays, accentuée par les récentes révélations concernant la gestion budgétaire sous l’administration précédente.

Vendredi dernier, S&P a abaissé la note de crédit à long terme du Sénégal en devises étrangères, la ramenant à B, soit cinq niveaux en dessous de la catégorie investissement. Cette décision intervient après la publication d’un audit révélant que l’état des finances publiques était bien plus préoccupant que ce qui avait été précédemment annoncé. Déjà en janvier, Moody’s Investors Service avait pris une mesure similaire, en abaissant la note du Sénégal de deux crans à B3.

Depuis son accession à la présidence, Bassirou Diomaye Faye a commandité une enquête approfondie sur la situation financière du pays. L’examen des comptes publics a révélé que sous l’administration de Macky Sall, les chiffres relatifs à la dette et aux déficits budgétaires avaient été largement sous-estimés. Selon le rapport de la Cour des Comptes publié le mois dernier, le ratio dette/PIB du Sénégal a connu une explosion inquiétante, passant de 65,6 % en 2019 à un taux recalculé de 99,7 % en 2023. De même, le déficit budgétaire, qui avait été initialement annoncé à 4,9 % du PIB en 2023, s’est finalement révélé être de 12,3 %, une différence alarmante.

S&P a justifié son abaissement de la note en soulignant que les déficits budgétaires entre 2019 et 2023 avaient été, en moyenne, deux fois plus élevés que les chiffres précédemment communiqués. Selon l’agence de notation, cette situation maintiendra la dette sénégalaise à environ 100 % du PIB, réduisant considérablement la marge de manœuvre budgétaire du pays. De plus, un déficit fiscal autour de 6,5 % du PIB est prévu entre 2025 et 2028, ce qui risque d’alourdir encore davantage le fardeau de la dette publique.

Cette dégradation de la note de crédit du Sénégal complique la tâche du gouvernement, qui doit maintenant rassurer les investisseurs et les institutions financières sur sa capacité à redresser la situation. La baisse des obligations traduit un sentiment d’incertitude sur les marchés, qui pourrait se traduire par une augmentation du coût d’emprunt pour Dakar. Dans ce contexte, l’exécutif sénégalais devra trouver des solutions rapides et efficaces pour rétablir la confiance et stabiliser les finances publiques.

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Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°411 – 04/03/2025

🔴 AFFAIRE DES VILLAS DE LA CITÉ CHEIKH AMAR : TAHIROU SARR DANS SON BON DROIT
🔴 BESOIN DE FINANCEMENT DU BUDGET À HAUTEUR DE 38,5 MILLIARDS F CFA : NOUVEL EMPRUNT DU SÉNÉGAL DANS L’UM
OA

🔴 EUMEU SÈNE VS FRANC : NOUVEAU CHOC ENTRE PIKINE ET PARCELLES
🔴 MERCATO / TEUNGUETH FC : CINQ ESPOIRS PASSENT EN PRO

Affaire des villas de la cité Cheikh Amar : Tahirou Sarr dans son bon droit

Depuis plusieurs jours, une polémique entoure l’acquisition des villas de la cité Cheikh Amar, certains laissant entendre que ces logements étaient destinés aux ministres et que leur rachat par l’homme d’affaires Tahirou Sarr serait entaché d’irrégularités. Pourtant, un examen approfondi des faits montre clairement que ces affirmations sont infondées et que l’acquisition de ces biens a été faite dans le respect des règles établies.

Contrairement aux rumeurs, ces villas n’ont jamais été construites pour être attribuées aux ministres. À l’origine, l’État du Sénégal les avait achetées auprès du promoteur immobilier Cheikh Amar afin de loger les hôtes de marque du sommet de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI).

Cependant, malgré le paiement reçu, le promoteur n’a jamais achevé la construction des logements, les laissant à l’état de gros œuvre. L’État, n’ayant pas pu les utiliser pour l’événement, s’est alors retrouvé avec des bâtiments inachevés.

Face à cette situation, l’État a décidé de mettre les villas en vente pour éviter leur dégradation et optimiser la gestion du patrimoine public. C’est dans ce cadre que Tahirou Sarr a soumis une offre d’achat, qui a été acceptée et formalisée conformément aux procédures en vigueur.

Loin des spéculations, cette transaction a été réalisée de manière transparente, sans aucun privilège ni favoritisme. En aucun cas, il ne s’est agi d’un détournement ou d’un avantage indu accordé à qui que ce soit.

Ainsi, les accusations portées contre Tahirou Sarr dans cette affaire ne reposent sur aucun élément concret. L’homme d’affaires a acquis ces biens de façon légale, dans le cadre d’un processus de cession ouvert et réglementé.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°410 – 03/03/2025

🔴 DÉGRADATION DE LA NOTE SOUVERAINE DU SÉNÉGAL PAR STANDARD & POOR’S : LA DESCENTE AUX ENFERS CONTINUE
🔴 SANTÉ, ÉDUCATION, AGRICULTURE : HONORABLE ALIOUNE BADARA DIOUF AU CHEVET DES PRIORITÉS DE BAMBEY

🔴 ÉLIMINATOIRES MONDIAL 2026 : LE SÉNÉGAL REÇOIT LE TOGO CE 25 MARS
🔴 16e JOURNÉE LIGUE 1 / ÉCART DE DEUX POINTS : JARAAF SE RAPPROCHE DANGEREUSEMENT DU LEADER GORÉE

Prix des denrées alimentaires durant le Ramadan : le ministre du Commerce rassure sur la stabilité du marché

Alors que le mois de Ramadan est souvent marqué par une hausse des prix des denrées alimentaires, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Gueye Diop, a tenu à rassurer les consommateurs sénégalais sur la disponibilité des produits et la stabilité des prix. Selon lui, toutes les dispositions ont été prises pour éviter toute flambée des coûts en cette période de forte demande.

S’exprimant sur la RTS Digital, il a affirmé que le marché est bien approvisionné et qu’aucune pénurie n’est à craindre. Pour s’en assurer, il a effectué une tournée dans plusieurs marchés de Dakar, notamment à Tilène, Castor, Thiaroye et Gueule Tapée. À l’issue de cette visite, il a constaté un approvisionnement suffisant en produits de base, en particulier ceux qui sont les plus sollicités pendant le Ramadan. Il a révélé que le stock actuel de riz disponible sur le marché s’élève à 377.000 tonnes, tandis que l’huile et le sucre sont respectivement disponibles à hauteur de 8.000 tonnes et 62.000 tonnes.

Concernant les produits agricoles comme l’oignon et la pomme de terre, le ministre a assuré que les quantités disponibles sont estimées entre 150.000 et 200.000 tonnes, ce qui, selon lui, devrait permettre de répondre sans difficulté aux besoins des consommateurs durant tout le mois de jeûne.

Face aux inquiétudes liées aux éventuelles hausses de prix, Serigne Gueye Diop a insisté sur le rôle des services de contrôle qui sont déjà déployés sur le terrain pour veiller au respect des prix fixés par l’État. Il a notamment rappelé que six produits de première nécessité, dont le pain et le sucre, bénéficient d’une réglementation stricte pour éviter toute spéculation.

Tout en affirmant que « tout est sous contrôle », il a tenu à adresser un message aux commerçants, leur rappelant que l’État surveille attentivement la situation et qu’il ne tolérera aucun abus. Il les a invités à respecter scrupuleusement les prix fixés afin de garantir un Ramadan sans tension sur le marché.

Avec ces mesures annoncées par le ministère du Commerce, les consommateurs espèrent que les promesses seront tenues et que les prix resteront stables durant ce mois sacré, une période où les dépenses alimentaires connaissent traditionnellement une hausse significative. Reste à voir si, sur le terrain, les engagements du gouvernement seront suivis d’effets concrets.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°409 – 01 ET 02/03/2025

🔴 APRÈS LAT DIOP ET FARBA NGOM : AKS LA PROCHAINE « COMMANDE POLITIQUE » ?
🔴 MACKY SALL SERA CONVOQUÉ DEVANT LA JUSTICE SELON LE GOUVERNEMENT : JUSTICE OU MENACE POUR ÉVITER UN RETOUR EN 2029 

🔴 « [IL] EST LE MEILLEUR CHOIX » : CISSÉ PLÉBISCITÉ PAR LA FÉDÉ LIBYENNE
🔴 LUTTE / ZARKO VS SA THIÈS FICELÉ : LE RÊVE DES AMATEURS DEVIENT RÉALITÉ !

Ramadan 2025 : La lune aperçue à Diourbel, début du jeûne ce samedi

La Coordination des musulmans du Sénégal (CMS) a annoncé ce vendredi 28 février 2025 que la lune a été aperçue à Sadio, dans la région de Diourbel. Par conséquent, le mois de Ramadan débutera ce samedi 1er mars 2025 pour une grande partie de la communauté musulmane au Sénégal.

Cette annonce a été faite à l’issue d’une rencontre avec les médias, au cours de laquelle la CMS a précisé que plusieurs témoins ont confirmé l’observation du croissant lunaire. Comme le veut la tradition, l’apparition de la lune marque officiellement le début du mois sacré de jeûne, une période de prière, de recueillement et de solidarité pour les fidèles musulmans.

Le Sénégal, à l’instar de nombreux autres pays, suit généralement l’observation locale de la lune pour fixer les dates du Ramadan. Toutefois, des divergences peuvent parfois exister selon les différentes commissions et confréries religieuses du pays.

Avec cette annonce, les fidèles se préparent désormais à entamer ce mois béni, rythmé par les prières nocturnes, le jeûne du lever au coucher du soleil et les actes de générosité envers les plus démunis.

Sénégal : Tahirou Sarr placé sous mandat de dépôt dans l’affaire des 125 milliards de francs CFA

L’affaire des transactions suspectes révélées par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) continue de secouer la sphère politico-économique sénégalaise. Après son audition au Pool judiciaire financier (PJF) ce vendredi 28 février, l’homme d’affaires Tahirou Sarr a été placé sous mandat de dépôt et rejoint ainsi son ami et collaborateur Farba Ngom à la prison de Rebeuss.

Tahirou Sarr est impliqué dans un vaste scandale financier portant sur des transactions suspectes évaluées à 125 milliards de francs CFA. L’enquête, initiée par la CENTIF, met en lumière des flux financiers opaques et des détournements présumés d’importantes sommes d’argent.

Dans cette affaire, il est directement accusé d’un détournement de 91,6 milliards de francs CFA. Pour éviter la détention, il aurait proposé un cautionnement d’une valeur colossale, comprenant notamment un titre foncier situé à Mbane, estimé à 394 milliards de francs CFA, selon les informations rapportées par Libération.

L’homme d’affaires aurait également tenté de négocier une sortie de crise en apportant d’autres garanties financières. Toujours selon Libération, il aurait mis sur la table un chèque de 11 milliards de francs CFA ainsi que deux titres fonciers d’une valeur respective de 1 milliard et 12 milliards de francs CFA.

Cependant, ces propositions n’ont pas empêché la justice de le placer en détention provisoire, signe de la gravité des accusations portées contre lui.

L’arrestation de Tahirou Sarr intervient dans un contexte marqué par la détention de Farba Ngom, figure influente du camp présidentiel. Ce dernier est considéré comme l’accusé principal dans cette affaire aux ramifications complexes. Son incarcération a déjà suscité des remous au sein du paysage politique sénégalais, et l’ajout de Tahirou Sarr à la liste des détenus renforce la dimension hautement sensible du dossier.

Alors que l’instruction suit son cours, cette affaire continue de captiver l’opinion publique et pourrait avoir des répercussions majeures sur la scène politique et économique du pays. Reste à voir si de nouvelles révélations viendront encore bouleverser cette saga judiciaire aux montants vertigineux.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°408 – 28/02/2025

🔴 « JE N’EXCLUS PAS DE RETOURNER [AU SÉNÉGAL] » : MACKY SALL DÉFIE SES DÉTRACTEURS
🔴 FARBA NGOM SOUS MANDAT DE DÉPÔT : L’APR EN PLEIN SÉISM

🔴 CANDIDATURE D’AUGUSTIN SENGHOR AU CONSEIL DE LA FIFA : LE MAROC FERAIT BLOCUS !
🔴 PREMIER CONTRAT EN POCHE : ZARKO AMORCE SON ASCENSION EN MMA 

Farba Ngom placé sous mandat de dépôt : Le Pôle Judiciaire Financier frappe fort

Coup de tonnerre dans la sphère politique sénégalaise. Le député-maire des Agnams, Mouhamadou Ngom, dit Farba Ngom, a été placé sous mandat de dépôt ce jeudi 27 février 2025, à l’issue de son audition par les magistrats du Pôle Judiciaire Financier (PJF). L’homme politique, connu pour sa proximité avec l’ancien président Macky Sall, est accusé d’être impliqué dans une tentaculaire affaire de blanchiment d’argent portant sur la somme astronomique de 125 milliards de francs CFA.

Convoqué tôt ce matin dans les locaux du PJF, Farba Ngom a été soumis à un long interrogatoire portant sur l’origine de plusieurs transactions suspectes repérées par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF). Selon des sources proches de l’enquête, il lui est reproché d’avoir mis en place un vaste réseau de sociétés écrans et de comptes bancaires offshore permettant de dissimuler des fonds aux origines douteuses.

Au terme de plusieurs heures d’audition, les juges d’instruction ont décidé de le placer sous mandat de dépôt, estimant que les charges pesant contre lui sont suffisamment graves pour justifier une incarcération immédiate.

Cette décision marque un tournant dans la lutte contre la corruption et l’impunité, priorité affichée par les nouvelles autorités sénégalaises. Farba Ngom, pilier influent de l’Alliance pour la République (APR), était jusque-là perçu comme l’un des barons intouchables du régime de Macky Sall. Son arrestation envoie un signal fort, démontrant que la justice financière ne fera aucun cadeau, même aux figures les plus emblématiques de la classe politique.

L’enquête ouverte par le PJF cherche à retracer l’origine des 125 milliards de francs CFA qui auraient transité par les comptes de Farba Ngom et ses proches collaborateurs. D’après des documents financiers fuités, ces fonds proviendraient de marchés publics frauduleux, de rétrocommissions sur des contrats d’État et de transactions immobilières douteuses.

L’annonce de cette incarcération a immédiatement provoqué une onde de choc au sein de l’APR, où certains dénoncent une “chasse aux sorcières” orchestrée par le pouvoir en place. D’autres, au contraire, y voient une opportunité de tourner la page des années d’opacité financière qui ont marqué la dernière décennie.

Dans son fief des Agnams, la nouvelle a divisé la population. Si certains soutiens dénoncent un “acharnement politique”, d’autres estiment que la lumière doit être faite sur l’origine réelle de la fortune du maire.

Placée sous mandat de dépôt, Farba Ngom passera ses premières nuits en détention préventive à la prison de Rebeuss, en attendant une éventuelle mise en examen formelle. Les avocats du député ont déjà annoncé leur intention de demander une mise en liberté provisoire, arguant de son statut parlementaire et de son ancrage local fort.

Affaire à suivre…

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°407 – 27/02/2025

🔴 REFUS DE PATERNITÉ : QUAND L’INJUSTICE DÉTRUIT DES VIES
🔴 LE CDEPS ET L’APPEL DÉNONCENT LA CRIMINALISATION DE L’ACTIVITÉ DE PRESSE : « NON À LA CONFISCATION DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE ! »

🔴 APHONE SUR LA SUSPENSION DES COMBATS DE LUTTE : KÉBA KANTÉ A-T-IL TOURNÉ LA PAGE 

Crise dans le secteur des médias : CDEPS et APPEL dénoncent les dérives du ministre de la Communication

La tension monte entre les organisations patronales des médias et le ministre de la Communication du Sénégal. Ce mercredi 26 février 2025, le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) et l’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) ont vivement dénoncé la saisine du ministère de l’Intérieur par le ministre de tutelle pour activer la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) et la Division spéciale de la Cybercriminalité (DSC). Une démarche perçue comme une tentative de répression et de criminalisation de l’activité de presse sous couvert de « mesures de régulation ».

Selon CDEPS et APPEL, le processus d’enregistrement des médias a été entaché de nombreuses irrégularités. La première liste de médias « reconnus », suivie d’une seconde liste de médias « conformes », a révélé des failles techniques et des omissions, reconnues même par le ministère de la Communication. Les professionnels du secteur s’interrogent : si cette dernière liste est bien définitive, pourquoi n’a-t-elle pas encore été officialisée par un arrêté ministériel ? Depuis sa publication le 6 février dernier, le flou persiste et alimente les inquiétudes des acteurs du secteur.

De plus, des erreurs graves auraient été relevées par les services du ministère, les membres de la Commission d’examen et de validation des entreprises de presse ainsi que les organisations professionnelles des médias. Pourtant, au lieu de rectifier ces anomalies, le ministre de la Communication semble poursuivre un agenda solitaire, au mépris du dialogue et des recommandations issues des Assises nationales des médias.

Les organisations patronales des médias rappellent qu’elles ont toujours soutenu la régulation et la professionnalisation du secteur, notamment à travers la création de la Coordination des Associations de Presse (CAP) en 2016 et leur participation active aux Assises nationales des médias. Cependant, elles dénoncent fermement la gestion autoritaire du ministre de la Communication, qu’elles accusent d’avoir aggravé la crise d’un secteur déjà en grande difficulté.

En effet, la presse sénégalaise traverse une période critique, marquée par des faillites d’entreprises de presse et des licenciements massifs. La précarité des travailleurs s’intensifie, menaçant la viabilité économique des médias et la liberté d’informer.

Face à cette situation préoccupante, CDEPS et APPEL en appellent au président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et au Premier ministre pour qu’ils interviennent d’urgence. Malgré les instructions du chef de l’État en faveur d’un « dialogue rénové » avec les acteurs des médias, aucun progrès n’a été constaté. Le ministre de la Communication continue d’ignorer les revendications du secteur et bloque la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales.

CDEPS et APPEL avertissent qu’ils utiliseront tous les moyens légaux pour défendre la liberté de la presse et empêcher ce qu’ils considèrent comme une dérive autoritaire. Ils refusent la confiscation des libertés fondamentales et réclament des médias républicains, libres, indépendants et économiquement viables.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°406 – 26/02/2025

🔴 GRÈVE DES AGENTS DE LA SANTÉ ET DE L’ENSEIGNEMENT : L’ÉTAT ASPHYXIÉ
🔴 SÉDHIOU / EXCISION COLLECTIVE À GOUDOMP : 11 FILLETTES DE MOINS DE 5 ANS MUTILÉES

🔴 SUSPENSION DES COMBATS DE LUTTE : 140 LUTTEURS ET 7 PROMOTEURS DANS L’IMPASSE
🔴 ARRÊT DES SUBVENTIONS AUX CLUBS : MASSATA DIACK INTERPELLE LA FSF

Conseil National du Numérique : Birahim Seck alerte sur des risques de conflits d’intérêts concernant 1105 milliards de FCFA

Le débat autour du Conseil National du Numérique prend une nouvelle tournure avec les préoccupations exprimées par Birahim Seck, coordonnateur du Forum Civil, section sénégalaise de Transparency International. Dans une déclaration faite ce mardi, il a mis en garde contre d’éventuels conflits d’intérêts qui pourraient découler de la composition actuelle du conseil et compromettre la gestion transparente des 1105 milliards de FCFA alloués à la transformation numérique du Sénégal.

Birahim Seck estime que la structure dévoilée dans la presse ne reflète pas la transversalité du numérique, un secteur stratégique qui concerne toutes les sphères économiques et sociales. Il critique le fait que le Conseil semble davantage conçu comme une entité sectorielle, favorisant des intérêts particuliers plutôt qu’une approche inclusive et équilibrée.

Selon lui, cette configuration crée un terrain propice à des connexions douteuses entre certains membres du Conseil et des entreprises privées susceptibles de bénéficier des investissements dans le cadre du New Deal Technologique. Cette situation pourrait aller à l’encontre des ambitions affichées par le président Bassirou Diomaye Faye, qui souhaite faire de la digitalisation un outil central dans la lutte contre la corruption.

Le gouvernement du Sénégal a officiellement lancé, lundi dernier, un vaste plan numérique sous l’appellation New Deal Technologique. Ce programme, doté d’un budget global de 1105 milliards de FCFA, ambitionne de faire du Sénégal un leader du numérique en Afrique et de renforcer la souveraineté technologique du pays.

Ce projet inclut plusieurs initiatives majeures, telles que la modernisation des infrastructures numériques, le développement de l’administration électronique pour améliorer l’efficacité des services publics, la promotion des startups et de l’entrepreneuriat numérique, ainsi que la formation et l’inclusion numérique pour permettre aux jeunes de bénéficier des opportunités offertes par le secteur.

Cependant, Birahim Seck rappelle que si ces initiatives sont prometteuses, la gouvernance et la transparence restent des défis majeurs. Il appelle ainsi à une révision de la composition du Conseil National du Numérique, afin de garantir une véritable représentation des acteurs du secteur, incluant les experts indépendants, la société civile et les consommateurs.

L’activiste anti-corruption insiste sur la nécessité de mettre en place des garde-fous institutionnels pour éviter les favoritismes et les détournements dans l’attribution des marchés liés à ce programme. Il exhorte le gouvernement à instaurer des mécanismes de contrôle efficaces, impliquant notamment la Cour des Comptes, l’Inspection Générale d’État (IGE) et la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

« Nous ne voulons pas que ces 1105 milliards de FCFA deviennent une manne détournée au profit d’une minorité, au détriment de la population sénégalaise. Il faut une transparence totale sur l’utilisation de ces fonds », a déclaré Birahim Seck.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°405 – 25/02/2025

🔴 DÉGRADATION DE LA NOTE SOUVERAINE DU SÉNÉGAL PAR MOODY’S : UN DANGER POUR LE PRIVÉ NATIONAL
🔴 ACCÈS UNIVERSEL À L’INTERNET : CAP VERS LE « NEW DEAL TECHNOLOGIQUE »

🔴 LUTTE / BAGARRE D’AVANT-COMBAT : LE CNG CONFISQUE LE RELIQUAT D’AMA BALDÉ
🔴 KARATÉ / COUPE DU SÉNÉGAL SENIORS : SABÉ KARATÉ CLUB S’OFFRE UN BEAU BUTIN !

« Vision 2050 » : le Sénégal déploie son « New Deal Technologique » pour une transformation numérique et un accès universel à Internet

Le Sénégal a officiellement lancé ce lundi sa nouvelle stratégie numérique intitulée « New Deal Technologique ». Ce programme ambitieux vise à instaurer une croissance durable et à moderniser l’administration pour mieux servir les citoyens et les entreprises. La cérémonie de lancement s’est tenue au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) sous la présidence du chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

Lors de son discours, le président Faye a souligné « l’importance de la digitalisation des services publics, notamment dans les domaines du cadastre, de la gestion foncière, de l’état civil, de la facturation électronique et de la télémédecine ». Il a mis en avant la simplification et la standardisation des procédures administratives, avec l’objectif d’offrir un accès universel à Internet à un coût abordable. « Beaucoup de nos concitoyens font face à des processus longs, coûteux et parfois inefficaces pour accéder à l’information ou effectuer des démarches administratives de base », a-t-il déclaré.

Le chef de l’État a également mis en exergue « la création d’une identité numérique unique basée sur la biométrie, permettant de générer des identités sectorielles utilisables dans divers domaines tels que la santé, l’éducation et la justice ». Un guichet unique citoyen sera aussi mis en place pour centraliser les interactions entre les usagers et l’administration.

Le New Deal Technologique prévoit également un soutien aux startups locales grâce à un programme d’incubation et de financement, dans le but de favoriser l’innovation technologique. L’administration verra une amélioration de sa performance grâce à l’interopérabilité des services, à l’élargissement de l’assiette fiscale et à la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale via une traçabilité accrue.

Selon Bassirou Diomaye Faye, « le développement de l’économie numérique du Sénégal passera par la consolidation d’un écosystème d’innovation et d’entrepreneuriat axé sur les PME et les startups technologiques ». Le Président a insisté sur la nécessité pour ces entreprises de « s’aligner sur les standards mondiaux afin de renforcer leurs compétences et atteindre un niveau de production industrielle performant et sécurisé ».

Dans ce cadre, « l’accent sera mis sur l’actualisation et l’opérationnalisation de la stratégie pour les startups, incluant la labellisation et la mise en place d’un cadre incitatif. Des ressources et infrastructures numériques modernes seront déployées pour transformer les environnements de travail et améliorer la productivité ».

La souveraineté numérique est devenue une priorité pour le Sénégal. Le chef de l’État a affirmé la volonté du pays de réduire sa dépendance aux solutions étrangères en renforçant la recherche et l’innovation locales. « Nous nous engageons à construire un espace numérique souverain en sécurisant nos infrastructures, en protégeant nos données critiques et en favorisant la production de technologies locales », a-t-il précisé.

Bassirou Diomaye Faye a exhorté les investisseurs et les acteurs technologiques à accompagner le Sénégal dans cette transformation numérique. « Le Sénégal offre un cadre propice aux investissements avec un marché dynamique, des ressources humaines qualifiées et un environnement juridique renforcé », a-t-il souligné.

L’initiative vise à positionner le pays comme un centre d’excellence en intelligence artificielle, cybersécurité, cloud computing, réalité virtuelle et robotique, permettant aux entreprises nationales de rayonner sur la scène africaine et internationale.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°404 – 24/02/2025

🔴 REDONNER AUX SÉNÉGALAIS LE CONTRÔLE DE LEUR ÉCONOMIE : AMETH DIALLO PROPOSE L’ACTIONNARIAT POPULAIRE
🔴 DISCOURS SOUVERAINISTES, DÉGRADATION DE LA NOTE DU SÉNÉGAL PAR LES AGENCES DE NOTATION : LE SPECTRE D’UNE NOUVELLE DÉVALUATION

🔴 ÉLIMINATOIRES AFROBASKET 2025 : LE SÉNÉGAL DOMPTE LE CAMEROUN (83-76)
🔴 DÉCÈS DU PÈRE D’EL HADJI DIOUF : VIBRANT HOMMAGE DE MAMADOU KOUMÉ À L’EX-ATTAQUANT

Vers une nouvelle dévaluation du franc CFA : Les inquiétudes grandissent au Sénégal et dans la zone UEMOA

La menace d’une nouvelle dévaluation du franc CFA pèse lourdement sur les pays de la zone franc, dont le Sénégal. Selon Jeune Afrique, cette possibilité, qui rappelle la dévaluation de 1994, est de plus en plus envisagée en raison de la situation financière précaire de la région et des débats sur la souveraineté monétaire.

La dévaluation de 1994 a été un choc économique pour les pays de la zone, avec une perte drastique de la valeur du franc CFA et une explosion des prix des produits importés. Aujourd’hui, les économistes pointent plusieurs signes inquiétants qui pourraient conduire à une nouvelle dévaluation. En particulier, la situation difficile de la zone CEMAC, marquée par une croissance lente, une inflation élevée, un endettement croissant et des réserves de change qui diminuent rapidement, met en lumière les fragilités économiques de la région.

Le Sénégal, pour sa part, traverse une crise financière avec un déficit budgétaire dépassant les 10 % du PIB, un facteur alarmant pour la stabilité économique du pays. L’économiste Kako Nubukpo, cité par Jeune Afrique, rappelle que le franc CFA est actuellement « surévalué d’environ 10 %” et que les critères de convergence de l’UEMOA, tels que les limites sur les déficits budgétaires, sont depuis longtemps ignorés, exacerbant ainsi les tensions économiques dans la zone.

Bien que la dévaluation de 1994 ait plongé la région dans une grave crise sociale, elle a permis aux pays africains de se redresser à moyen terme. Mais les économistes sont partagés sur le fait qu’une dévaluation serait bénéfique aujourd’hui. Certains experts, comme Bruno Cabrillac de la FERDI, estiment que la dévaluation est peu probable, car des mesures ont été prises pour renforcer les réserves de change et éviter cette option.

Pourtant, le climat de plus en plus souverainiste dans des pays comme le Sénégal, où des voix s’élèvent pour une alternative au franc CFA, pourrait précipiter un changement radical. Une dévaluation pourrait avoir des répercussions sociales encore plus graves que celles de 1994, dans un contexte déjà marqué par une précarité économique croissante.

Le débat sur l’avenir du franc CFA, héritage colonial, est donc plus que jamais d’actualité. Alors que certains appellent à un renouveau monétaire en Afrique de l’Ouest, la question demeure : le franc CFA survivra-t-il aux défis économiques et politiques qui se profilent à l’horizon ?

Conflit en Casamance : Signature d’un accord de paix à Bissau entre le Premier ministre Ousmane Sonko et le MFDC

Le gouvernement sénégalais, représenté par le Premier ministre Ousmane Sonko, et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) ont signé, ce dimanche 23 février 2025, un accord de paix à Bissau, en présence du président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló. Cet accord historique vise à mettre un terme définitif aux hostilités qui perdurent depuis plus de quatre décennies dans cette région du sud du Sénégal.

La signature de cet accord marque une avancée significative dans le processus de pacification de la Casamance, un conflit qui a causé des milliers de morts et de déplacés depuis 1982. Selon les termes de l’accord, les combattants du MFDC s’engagent à déposer les armes et à entamer un processus de démobilisation et de réinsertion. En contrepartie, l’État sénégalais promet d’accélérer le développement économique et social de la région afin d’y garantir une paix durable.

Le Premier ministre Ousmane Sonko, lui-même originaire de Ziguinchor, a souligné l’importance de cet accord pour l’unité nationale et la prospérité de la Casamance. « Nous devons tourner la page de ce conflit et bâtir une Casamance pacifiée, intégrée et économiquement florissante. L’État prendra toutes les dispositions pour accompagner les anciens combattants dans leur réinsertion et mettre en œuvre des projets structurants pour le développement de la région », a déclaré le chef du gouvernement.

Il a également insisté sur la nécessité de respecter les engagements pris afin d’éviter un retour des tensions. « Cet accord n’est pas un simple document, mais le début d’un processus irréversible vers la paix », a-t-il affirmé.

Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, médiateur dans ce processus de paix, a salué la volonté des deux parties d’aboutir à une solution durable. « C’est la deuxième fois que les parties signent un accord de paix ici à Bissau, après celui de 2022 sous l’ancien président Macky Sall. Cette fois, nous espérons que les engagements seront respectés et que la paix reviendra définitivement en Casamance », a-t-il déclaré.

L’accord a également reçu le soutien d’organisations internationales, notamment la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine et les Nations unies, qui encouragent une mise en œuvre effective du processus de réconciliation.

Le gouvernement sénégalais prévoit plusieurs mesures pour accompagner la réinsertion des ex-combattants du MFDC, notamment des programmes de formation et de création d’emplois. Des infrastructures routières et sociales seront également renforcées afin de désenclaver la région et de favoriser son intégration économique au reste du pays.

L’un des volets essentiels de l’accord concerne la restitution des terres aux populations déplacées par le conflit, ainsi que des indemnisations pour les victimes. L’État promet également de mettre en place un fonds spécial pour le développement de la Casamance, destiné à financer des projets agricoles, touristiques et industriels.

La signature de cet accord suscite un immense espoir parmi les populations de Casamance, qui aspirent à une paix durable après des décennies de souffrance. Cependant, la réussite de cet engagement dépendra de la volonté des parties à respecter leurs engagements et de la capacité du gouvernement à transformer cette promesse en réalité concrète.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°403 – 22 ET 23/02/2025

🔴 SCANDALE PRÉSUMÉ DE L’« ASER-GATE » / SUSPENSION DE LA DÉCISION DE L’ARCOP PAR LA COUR SUPRÊME : LE PARQUET ET LE SIÈGE EN DÉSACCORD
🔴 MAINTIEN DES FONDS POLITIQUES PAR SONKO APRÈS LES AVOIR HARAMISÉS : DE LA « HALALISATION » !

🔴 SUSPENSION DE LA COUVERTURE SÉCURITAIRE DES COMBATS DE LUTTE : LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR RESTE FERME
🔴 LIGUE DES CHAMPIONS : DE PRESTIGIEUSES AFFICHES POUR LES HUITIÈMES DE FINALE

AUDIENCE PUBLIQUE DE RÉFÉRÉ PORT : Le juge des référés annule la suspension du marché d’électrification rurale

L’Agence sénégalaise d’Électrification rurale (ASER) poursuit sa lutte judiciaire contre l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP). Après avoir essuyé un premier revers devant la Cour suprême, qui avait rejeté sa demande de suspension de la décision du 2 octobre 2024 de l’ARCOP, l’ASER est revenue à la charge en engageant une procédure en rétractation de la première ordonnance émise par la Cour suprême, ordonnance qui avait confirmé la décision de l’ARCOP.

Ce vendredi 21 novembre 2025, la Cour, désormais composée d’une nouvelle formation – tel que le rapporte le « Dakarois Quotidien » dans sa parution d’aujourd’hui – a infirmé la décision rendue par le premier juge des référés. Le nouveau magistrat a motivé la décision, invoquant l’intérêt public pour justifier la rétractation de la décision initiale.

Toutefois, la bataille judiciaire n’est pas encore terminée, puisque la Cour doit prochainement se prononcer sur le recours en annulation sur le fond, laissant planer encore de nombreuses incertitudes sur l’avenir du marché d’électrification rurale.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°402 – 21/02/2025

🔴 SCANDALE PRÉSUMÉ DE L’« ASER-GATE » / CHANGEMENT DE LA COMPOSITION DE LA COUR SUPRÊME POUR L’AUDIENCE D’AUJOURD’HUI : C’EST LOUCHE !
🔴 HÔPITAL RÉGIONAL DE ZIGUINCHOR / APRÈS LE DÉBALLAGE DU SYNTRAS : LE DIRECTEUR SORT DE SA RÉSERVE

🔴 COMPÉTITIONS AFRICAINES INTERCLUBS : L’ÉTAT SE RETIRE DU FINANCEMENT
🔴 BEACH SOCCER : LE SÉNÉGAL SURCLASSE À NOUVEAU LES SEYCHELLES

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°401 – 20/02/2025

🔴 UTILISATION PRÉSUMÉE DE SOCIÉTÉS ÉCRANS : FARBA À DEUX DOIGTS DE L’INCULPATION
🔴 ZIGUINCHOR / NÉPOTISME ET DETTE DE 500 MILLIONS F CFA DE L’HÔPITAL RÉGIONAL À L’IPRES : LE SYNDICAT DANS LE DÉBALLAGE

🔴 LUTTE / APRÈS LA SUSPENSION DE LA COUVERTURE POLICIÈRE : LE CNDH-S DEMANDE LA FERMETURE PROVISOIRE DES ARÈNES
🔴 MATCH AMICAL SÉNÉGAL VS ANGLETERRE : LES « LIONS » À NOTTINGHAM EN JUIN

Décès d’Elhadji Élimane Ndour : Youssou Ndour en deuil

Le monde de la musique sénégalaise est en deuil. Elhadji Élimane Ndour, père de l’artiste international Youssou Ndour, s’est éteint ce mardi à l’hôpital Principal de Dakar. La triste nouvelle a rapidement suscité une vague d’émotion au sein de la communauté artistique et au-delà.

Si Youssou Ndour est reconnu comme l’une des plus grandes figures de la musique africaine, son père, bien que plus discret, a joué un rôle essentiel dans son parcours. Son soutien indéfectible et ses valeurs ont façonné l’homme et l’artiste qu’il est devenu.

En ces moments douloureux, la famille Ndour reçoit de nombreux messages de condoléances de la part de personnalités politiques, artistiques et de Sénégalais anonymes. Le Groupe Ledakarois adresse ses sincères condoléances à Youssou Ndour, à sa famille et à l’ensemble du monde musical sénégalais. Que son âme repose en paix.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°400 – 19/02/2025

🔴 SONKO À L’ASSEMBLÉE NATIONALE SUR LES DIFFICULTÉS ÉCONOMIQUES : POUR DES SOLUTIONS OU UNE ENTOURLOUPE POLITIQUE ?
🔴 « ILS N’ONT QU’À DÉMISSIONNER S’ILS NE PARVIENNENT PAS À RÉGLER LES PROBLÈMES DES SÉNÉGALAIS » : KARIM XRUM XAX MET LA PRESSION AU GOUVERNEMENT

🔴 LUTTE / VIOLENCES : LA POLICE SUSPEND LA COUVERTURE SÉCURITAIRE
🔴 PARTENARIAT FSF/FIFA : UN NOUVEAU SOUFFLE POUR LES ACADÉMIES DE FOOTBALL

Non-paiement des indemnités du Bac 2024 et retard des allocations : le G7 Kaolack hausse le ton

Les syndicats d’enseignants regroupés au sein du G7 Kaolack dénoncent une situation qu’ils jugent inacceptable, marquée par le non-paiement des indemnités de surveillance du Baccalauréat 2024 et les retards persistants dans le versement des allocations familiales. Dans un communiqué rendu public, ils expriment leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme un mépris des droits des enseignants et une mauvaise gestion des finances publiques.

Selon les responsables syndicaux, les enseignants ont accompli leurs missions avec sérieux et professionnalisme durant les épreuves du Bac 2024. Cependant, plusieurs mois après, ils n’ont toujours pas perçu leurs indemnités de surveillance, alors même que ces rémunérations devraient être versées dans un délai raisonnable. Ils dénoncent ainsi une administration défaillante, incapable de respecter ses engagements vis-à-vis des enseignants qui assurent pourtant un rôle central dans le système éducatif.

Par ailleurs, la question du retard des allocations familiales vient aggraver la situation. Ces aides, destinées à soutenir les enseignants dans la prise en charge de leurs familles, sont régulièrement versées avec un retard considérable, ce qui entraîne des difficultés financières pour de nombreux agents de l’éducation. Pour le G7 Kaolack, cette situation est inacceptable, car elle impacte directement la qualité de vie des enseignants et leur motivation au travail.

Dans leur communiqué, les syndicats exigent le paiement immédiat et sans condition des indemnités du Bac 2024 ainsi qu’un engagement clair des autorités sur la mise en place d’un calendrier strict et respecté pour le paiement des allocations familiales. Ils appellent également à mettre un terme aux retards systématiques qui deviennent récurrents et sapent la confiance des enseignants envers l’État.

Face à ce qu’ils considèrent comme une injustice, les membres du G7 Kaolack préviennent que leur patience a des limites. Ils mettent en garde les autorités contre toute forme d’inertie et préviennent que si leurs revendications ne sont pas satisfaites dans les plus brefs délais, ils n’hésiteront pas à durcir leur mouvement. La possibilité d’une grève ou d’actions syndicales plus radicales n’est donc pas écartée.

Le G7 Kaolack rappelle que la lutte qu’il mène dépasse la seule question des indemnités ou des allocations. Il s’agit avant tout d’une bataille pour la dignité des enseignants et le respect de leurs droits. Ils estiment que l’État doit prendre ses responsabilités et honorer ses engagements envers les acteurs du secteur éducatif, au risque de voir le climat social se détériorer davantage.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°399 – 18/02/2025

🔴 PRÉSIDENCE DE LA BAD : LE GABON MISE SUR AMADOU HOTT
🔴 MESURES D’AUSTÉRITÉ ANNONCÉES DU FAIT DE LA PRÉSUMÉE « DETTE CACHÉE » : PMN ÉVOQUE PLUTÔT DES ENGAGEMENTS PRIS AVEC LE FMI

🔴 15e JOURNÉE LIGUE 1 / SÉRIE D’INVINCIBILITÉ DU JARAAF : HLM MET UN COUP D’ARRÊT
🔴 LUTTE / EUMEU SÈNE VS FRANC : « C’EST INÉVITABLE », SELON BÉCAYE MBAYE

Le FMI conclut sa mission au Sénégal : une situation économique difficile et des réformes nécessaires pour redresser les finances publiques

Du 5 au 12 septembre 2024, une mission du Fonds Monétaire International (FMI), dirigée par M. Edward Gemayel, s’est rendue au Sénégal pour évaluer la situation économique du pays et poursuivre les discussions concernant le programme économique soutenu par le FMI. Ce programme repose sur les accords de la Facilité élargie de crédit (FEC), du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), ainsi que la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), approuvés par le Conseil d’administration du FMI le 26 juin 2023.

À l’issue de la mission, M. Gemayel a révélé que l’économie sénégalaise a connu un ralentissement important au premier semestre de 2024, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel se limitant à 2,3 % au premier trimestre, et des signes d’une poursuite du ralentissement au deuxième trimestre. Ce phénomène est principalement dû à une activité plus faible dans des secteurs clés comme le secteur minier, de la construction et agro-industriel, et dans une moindre mesure, dans le secteur primaire. Bien que l’inflation globale ait ralenti, atteignant une moyenne de 2,2 % au premier semestre 2024, cette évolution est attribuée principalement à la baisse des prix internationaux des matières premières et à une demande intérieure modérée.

Le rapport du FMI met également en lumière des difficultés financières croissantes pour le gouvernement sénégalais. L’exécution budgétaire à fin août 2024 a révélé un manque à gagner substantiel en termes de recettes, alors que les dépenses sont restées globalement conformes aux prévisions. En conséquence, le déficit budgétaire a continué de se creuser, et pour financer ce déficit, le gouvernement a dû recourir à des emprunts commerciaux externes à court terme, qui sont coûteux et augmentent la pression sur les finances publiques. En dépit de ces difficultés, la croissance du PIB pour l’année 2024 a été révisée à la baisse, passant de 7,1 % à 6 %, et la croissance du secteur non-hydrocarbures devrait ralentir davantage à 3,3 %, contre 4,8 % initialement prévu.

Le FMI a mis en garde contre une détérioration continue de la situation si aucune mesure corrective n’est prise. Le déficit du compte courant devrait se réduire à 12,7 % du PIB grâce à l’augmentation de la production d’hydrocarbures, mais la situation budgétaire reste préoccupante. Le déficit budgétaire devrait dépasser les 7,5 % du PIB, bien au-delà des 3,9 % initialement prévus, en raison de la baisse des recettes et de l’augmentation des dépenses en subventions énergétiques et en paiements d’intérêts. La dette publique de l’administration centrale devrait également rester supérieure au critère de convergence de l’UEMOA, qui fixe un seuil de 70 % du PIB.

Dans ce contexte, le FMI a souligné l’importance de prendre des mesures de réformes structurelles immédiates et significatives pour restaurer la stabilité fiscale et la viabilité économique. Le Fonds a recommandé de rationaliser les exonérations fiscales et de procéder à la suppression progressive des subventions énergétiques non ciblées, qui sont coûteuses et inefficaces. Ces mesures visent à rétablir un équilibre budgétaire durable et à assurer une réduction rapide du déficit et de la dette publique. Le FMI a également insisté sur la nécessité de traiter l’accumulation des impayés envers les entreprises privées, particulièrement dans les secteurs de la construction et de l’énergie, et de mettre en place un plan d’apurement de ces passifs avec un calendrier précis et transparent.

L’un des domaines clés évoqués lors des discussions avec les autorités sénégalaises a été le secteur de l’énergie. Le FMI a encouragé les autorités à poursuivre les réformes visant à améliorer la viabilité financière de la société nationale d’électricité (SENELEC) et à concevoir une nouvelle structure tarifaire pour l’électricité. Cette révision tarifaire inclurait un tarif social destiné à protéger les ménages vulnérables, tout en permettant à SENELEC de mieux couvrir ses coûts et d’assurer une gestion plus efficiente du secteur.

Le FMI a également salué les progrès réalisés par le Sénégal dans la mise en œuvre des recommandations du Groupe d’action financière (GAFI), ce qui permet au pays de se rapprocher de la sortie de la « liste grise » du GAFI. Ce processus devrait renforcer la confiance dans le climat des affaires, attirer davantage d’investissements et améliorer la transparence des opérations financières.

Les autorités sénégalaises ont réaffirmé leur engagement à poursuivre les réformes économiques prévues dans le cadre du programme soutenu par le FMI. Elles ont également renouvelé leur volonté de promouvoir la transparence, la bonne gouvernance et la responsabilité publique. Dans ce cadre, un audit général des finances publiques est en cours, et les conclusions de cet audit devraient permettre de mettre en place des actions de réformes vigoureuses pour remettre les finances publiques sur une trajectoire plus saine.

La mission du FMI a été couronnée par des discussions constructives avec les autorités sénégalaises, dont le Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération Abdourahmane Sarr, ainsi que le ministre des Finances et du Budget Cheikh Diba. L’équipe du FMI a également rencontré des représentants du secteur privé et des partenaires au développement pour échanger sur les meilleures pratiques et solutions possibles pour sortir de la crise.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°398 – 17/02/2025

🔴 MAMADOU LAMINE MASSALY : « Quand la vérité nous interpelle face aux mensonges et manipulations, se taire c’est être acteur et complice »
🔴 « POURQUOI LES 8 PÔLES-TERRITOIRES SONT UNE ERREUR » : LE COURS MAGISTRAL DE DJIGO

🔴 VICTOIRE DE FRANC SUR AMA BALDÉ : PARCELLES, BÊTE NOIRE INDOMPTABLE DE PIKINE !
🔴 QUALIF’ CAN FÉMININE 2026: LE FORFAIT DU TCHAD SAUVE LE SÉNÉGAL

Licenciements massifs dans les directions générales : Mody Guiro fustige l’arrogance et l’abus de pouvoir de certains DG

Le climat social se détériore au Sénégal, marqué par une vague de licenciements massifs dans plusieurs structures étatiques. Cette situation a provoqué une vive indignation au sein des centrales syndicales, qui dénoncent des décisions arbitraires portant atteinte aux droits des travailleurs. Lors de l’Assemblée générale des centrales syndicales du Sénégal, tenue vendredi dernier à Dakar, Mody Guiro, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), a dénoncé avec fermeté l’attitude de certains directeurs généraux (DG), notamment au Port autonome de Dakar, où plusieurs agents ont été remerciés sans justification valable.

Depuis quelques mois, de nombreux travailleurs du secteur public se retrouvent brutalement licenciés, souvent sans notification préalable ni accompagnement adéquat. Cette vague de départs concerne plusieurs institutions et directions générales, parmi lesquelles le Port autonome de Dakar, où plusieurs agents ont été remerciés du jour au lendemain, sans que des motifs clairs ne soient avancés. Pour Mody Guiro, cette situation est symptomatique d’un abus de pouvoir de certains responsables qui, profitant de leur position, prennent des décisions mettant en péril la vie de nombreux travailleurs.

« Nous ne pouvons pas accepter que des directeurs généraux se croient au-dessus des lois et licencient des employés sans aucune justification claire. Ces décisions brutales affectent directement des familles entières et mettent en péril la stabilité sociale du pays. » a déclaré Mody Guiro avec indignation.

Face à cette crise sociale, Mody Guiro interpelle directement le président de la République, l’exhortant à prendre des mesures contre ces abus. Il estime qu’il est inacceptable que des travailleurs, qui ont servi loyalement leur pays, soient renvoyés sans procédure claire, sans accompagnement et sans respect du Code du travail. Il demande aux autorités de prendre leurs responsabilités face à cette injustice. Il a également pointé du doigt les incohérences et contradictions de certaines directions générales, où les conditions de travail se dégradent, pendant que les dirigeants bénéficient d’augmentations de salaires et d’avantages considérables.

L’Assemblée générale des centrales syndicales a été l’occasion pour les différentes organisations de travailleurs de s’unir contre ces licenciements jugés abusifs. Plusieurs résolutions ont été adoptées, notamment l’exigence d’un moratoire immédiat sur les licenciements dans les directions générales concernées, l’ouverture d’un dialogue social avec le gouvernement pour clarifier la situation des travailleurs concernés et la mobilisation de tous les syndicats pour contrer toute tentative de précarisation des emplois dans le secteur public.

Licenciements au Commissariat à la sécurité alimentaire : le Collectif interministériel des agents de l’Administration dénonce une injustice

Une vague de licenciements secoue le Commissariat à la sécurité alimentaire et à la résilience, rattaché au ministère de la Famille et des Solidarités. Dix travailleurs, dont huit femmes, ont été renvoyés, provoquant la colère du Collectif interministériel des agents de l’Administration sénégalaise. Ce dernier dénonce une décision « injuste et arbitraire », prise par la Directrice générale, Marième Soda Ndiaye.

Dans un communiqué rendu public, le collectif fustige cette décision qui touche des employés sous contrat à durée indéterminée (CDI), soulignant que ces derniers avaient été recrutés dans le respect des procédures en vigueur. « L’injustice continue de s’abattre sur le monde du travail. La directrice générale vient de licencier injustement dix travailleurs, alors que leurs contrats ont été validés par le conseil d’administration et visa de l’inspection du travail », déclare Oumar Dramé, secrétaire général du collectif.

Il ajoute que parmi les travailleurs licenciés figurent des chefs de service et des cadres ayant un niveau d’études élevé, notamment des titulaires de Master. « Ce sont des professionnels qualifiés qui ont servi dignement l’Administration, et aujourd’hui, on les jette comme des malfrats », déplore-t-il.

Le collectif estime que la justification avancée par la direction, selon laquelle ces contrats n’auraient pas été validés par le ministère des Finances, ne tient pas. « C’est l’ancienne direction qui avait besoin de renforcer son personnel et qui a soumis ces recrutements au conseil d’administration, lequel les a approuvés. Pourquoi aujourd’hui les remettre en question ? », s’interroge le communiqué.

Le collectif pointe également une contradiction flagrante dans la gestion de la Directrice générale. « Pendant qu’on renvoie ces employés, les salaires de la Directrice et du Président du conseil d’administration ont été revus à la hausse et validés par ce même conseil. C’est un paradoxe inacceptable », affirme Oumar Dramé.

Face à ce qu’ils considèrent comme un « excès de pouvoir », les travailleurs licenciés comptent se battre pour faire valoir leurs droits. Le collectif annonce qu’il n’écarte aucune option, y compris des recours juridiques et une mobilisation syndicale. « Nous ne comptons pas en rester là. Nous allons nous battre pour la réintégration de ces employés injustement licenciés », prévient Oumar Dramé.

Il appelle également le gouvernement à intervenir pour mettre un terme à ce qu’il qualifie de « gestion arbitraire » du personnel au sein de l’Administration.

Affaire à suivre.

Grève imminente des travailleurs de la Justice : Vers une nouvelle crise judiciaire

L’Union nationale des travailleurs de la justice (UNTJ) a annoncé le dépôt d’un préavis de grève le 14 février 2025 auprès du Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Secteur public. « Ce préavis s’inscrit dans le cadre des dispositions légales, notamment l’article 25-4 de la Constitution du Sénégal et l’article 7-7 de la loi 61-33 du 15 juin 1961 relative au statut général des fonctionnaires », a déclaré l’UNTJ dans un communiqué rendu public.

L’entité soutient que « ce mouvement de contestation intervient après des années de revendications non satisfaites concernant les conditions de travail et la reconnaissance statutaire des agents judiciaires ». En effet, le texte note : « depuis 2018, l’UNTJ alerte sur le non-respect du décret 2019-575 du 5 février 2019, qui encadre plusieurs aspects du statut des travailleurs de la justice ». Le communiqué liste parmi ses priorités :

  • Le reclassement des greffiers à la hiérarchie A2 afin de corriger l’anomalie actuelle qui maintient deux hiérarchies (A2 et B2) au sein du même corps de métier.
  • L’intégration des agents autres que les greffiers et les interprètes judiciaires dans le corps des agents des greffes et parquets (hiérarchie B2).
  • L’organisation sans délai du concours professionnel des administrateurs des greffes.
  • L’effectivité de l’indemnité de logement pour les travailleurs de la justice, en raison de l’obligation de résidence stipulée par les articles 21-10 et 45-7 du décret 2019-575.

L’UNTJ prévient : « face à l’absence de réponse concrète de la part des autorités, nous nous réservons le droit de recourir à toutes les mesures nécessaires pour défendre les intérêts des travailleurs de la justice ». Toutefois, le syndicat affirme rester ouvert au dialogue pour parvenir à une issue favorable. Il invite ainsi l’ensemble des travailleurs de la justice à rester mobilisés et à suivre attentivement les directives qui seront communiquées dans les prochains jours.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°397 – 15 ET 16/02/2025

🔴 GRÈVE DES FORCES SYNDICALES ET DU SECTEUR DE LA SANTÉ À CAUSE DE LICENCIEMENTS ABUSIFS, FERMETURE D’ENTREPRISES, VIOLATIONS DE DROITS : ÇA GRONDE DE PARTOUT !
🔴 ÉMEUTES DE MARS 2021 à FÉVRIER 2024 : L’ONU S’OPPOSE À LA LOI D’AMNISTIE

🔴 PRÉPARATION CAN U17 : LES « LIONCEAUX » PARTICIPE À UN TOURNOI AMICAL À CASABLANCA
🔴 PRÉSIDENCE DE LA FÉDÉRATION SÉNÉGALAISE DE FOOTBALL : ÉLIMANE LAM LORGNE LE FAUTEUIL D’AUGUSTIN SENGHOR

Licenciements au Port Autonome de Dakar : 781 travailleurs dans la précarité depuis l’arrivée de Waly Diouf Bodian

Le Port Autonome de Dakar traverse une crise sociale d’une ampleur inédite, marquée par le licenciement de 781 travailleurs, principalement des jeunes, depuis l’arrivée à la tête de la direction de Waly Diouf Bodian. Cette situation a été mise en lumière lors d’un grand rassemblement organisé par les centrales syndicales ce vendredi, 14 février 2025, pour coordonner leurs actions et revendiquer de meilleures conditions de travail pour les employés des différentes structures de l’État. Les syndicats ont exprimé leur colère et leur inquiétude face à cette situation qu’ils qualifient de « drame social » et dénoncent le manque d’action concrète de la direction du port pour protéger les emplois.

Lors de l’événement, Abdoul Ndiaye, porte-parole des travailleurs du Port Autonome de Dakar, a pris la parole pour révéler l’ampleur du désastre. Selon lui, les chiffres relayés par les médias ne reflètent pas toute la réalité de la situation. « Ce sont plus de 700 jeunes qui ont été renvoyés. Ce qui se passe au Port de Dakar est un drame social. En réalité, ce ne sont pas 700, mais 781 personnes qui se retrouvent actuellement sans emploi », a précisé Abdoul Ndiaye.

Depuis quelques mois, sous la direction de Waly Diouf Bodian, ces travailleurs, qui étaient employés dans divers secteurs du port, ont vu leurs contrats résiliés sans alternative de reclassement. Pour beaucoup d’entre eux, ces licenciements n’ont pas été justifiés, et ils se retrouvent aujourd’hui dans une situation de précarité, sans perspective immédiate d’emploi.

Les syndicats ne se contentent pas de dénoncer la gestion des ressources humaines au sein du port ; ils pointent également l’absence d’initiatives pour préserver les emplois. « Depuis son arrivée, le directeur général n’a posé aucun acte concret pour éviter ces licenciements », a déploré Abdoul Ndiaye. En effet, aucun plan de réaffectation ni mesure de soutien n’a été mis en place pour atténuer l’impact de ces décisions sur les travailleurs.

La situation est d’autant plus difficile que le Port Autonome de Dakar représente un secteur stratégique pour l’économie sénégalaise, et de nombreux jeunes se sont engagés dans ce domaine en quête de stabilité et de sécurité de l’emploi. Les décisions unilatérales de la direction ont donc non seulement créé une instabilité professionnelle pour ces individus, mais ont aussi exacerbé un climat de mécontentement général parmi les employés.

Face à cette crise, les centrales syndicales ont exprimé leur solidarité avec les travailleurs du port et ont pris l’engagement de poursuivre leur lutte jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte. Ces revendications incluent la réintégration des travailleurs licenciés et la mise en place d’une politique de préservation des emplois, mais aussi la création de conditions de travail plus humaines et respectueuses des droits des employés.

Lors de la réunion, les représentants syndicaux ont insisté sur l’urgence de la situation et la nécessité pour le gouvernement et les autorités du Port Autonome de Dakar de prendre des mesures immédiates pour résoudre cette crise. La solidarité intersyndicale a été mise en avant, soulignant que ce n’est pas uniquement une affaire des travailleurs du port, mais une question qui touche l’ensemble des travailleurs du secteur public sénégalais.

Les licenciés du Port Autonome de Dakar sont désormais dans l’incertitude la plus totale, se retrouvant pour la plupart dans une situation de précarité économique et sociale. Beaucoup d’entre eux ont exprimé leur désarroi face à un avenir sans emploi et sans soutien, et craignent que cette décision ne marque un tournant négatif dans leur vie professionnelle.

Les syndicats, de leur côté, promettent de ne pas relâcher la pression, déterminés à obtenir une révision de ces décisions et à faire entendre la voix des travailleurs du port. Le mouvement pourrait s’intensifier si les autorités ne répondent pas rapidement à ces préoccupations légitimes.

La crise des licenciements au Port Autonome de Dakar est loin d’être résolue. Les travailleurs demandent des réponses claires et des actions concrètes de la part de la direction du port et du gouvernement pour protéger les emplois et éviter que des situations similaires ne se reproduisent à l’avenir. Les syndicats, unis et mobilisés, continuent de défendre les droits des travailleurs et n’hésiteront pas à intensifier leur lutte si leurs revendications restent sans réponse. Dans ce contexte, la gestion des ressources humaines et la protection des droits des employés dans les structures publiques devront être redéfinies, au risque de provoquer de nouvelles vagues de mécontentement dans les mois à venir.

Santé : Le SAMES annonce une grève nationale de 48 heures

Le secteur de la santé au Sénégal sera fortement perturbé la semaine prochaine. Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) a annoncé une grève nationale de 48 heures, prévue du mardi 18 au mercredi 19 février 2025. Cette décision a été prise en raison du manque de volonté des autorités à régler les problèmes persistants du secteur de la santé.

Le docteur Mamadou Demba Ndour, secrétaire général du SAMES, a tiré la sonnette d’alarme lors d’un rassemblement syndical. « Les hôpitaux sont malades, et l’État du Sénégal ne souhaite pas s’impliquer dans la gestion des ressources humaines et les affaires sociales qui préoccupent le secteur de la santé », a-t-il déclaré. Face à ce qu’il qualifie de « désengagement total des autorités », le syndicat exige des réformes urgentes et des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé.

Parmi les revendications du SAMES figurent la revalorisation des salaires et des primes des médecins, l’amélioration des plateaux techniques des structures hospitalières et la régularisation de la situation administrative de nombreux agents de santé. Les médecins dénoncent également le manque de moyens alloués aux hôpitaux et centres de santé, compromettant la qualité des soins dispensés aux patients.

Cette grève de 48 heures, qui s’étendra sur l’ensemble du territoire national, impactera le fonctionnement des hôpitaux et des centres de santé publics. Toutefois, le SAMES a précisé que les services d’urgence resteront opérationnels afin d’assurer la prise en charge des cas critiques.

Les professionnels de la santé rappellent que cette mobilisation s’inscrit dans la continuité de plusieurs alertes lancées ces dernières années. Si leurs revendications ne sont pas prises en compte, ils prévoient de durcir leur mouvement et d’envisager des actions plus radicales dans les semaines à venir.

Grand rassemblement des forces syndicales : Les travailleurs du Sénégal ouvrent la foire à problèmes

Le mouvement syndical sénégalais a connu une mobilisation exceptionnelle ce vendredi avec un grand rassemblement organisé au siège Mafia Diop, haut lieu de la contestation sociale. Face à la montée des difficultés rencontrées dans divers secteurs professionnels, les principales centrales syndicales ont uni leurs voix pour exiger des solutions concrètes aux multiples crises qui affectent les travailleurs.

Les secrétaires généraux des organisations syndicales, notamment Mody Guiro de la CNTS, Elimane Diouf de la CSA, Ivette Keïta de l’UNSAS, Alioune N’diaye de l’UTS, Cheikh Alassane Sene de la FGTS/A, Mariama Diallo de l’UDTS, Bakhaw Diongue du CUCS et Cheikh Diop de la CNTS/FC, ont dirigé les débats et énoncé les revendications des travailleurs.

Lamine Fall, membre de la CNTS et porte-parole du comité technique des centrales syndicales, a exprimé sa satisfaction quant à l’ampleur de la mobilisation. Selon lui, les travailleurs, tous secteurs confondus, doivent rester soudés face aux licenciements massifs et aux précarités croissantes. Il a appelé les autorités à réagir rapidement pour restaurer la confiance et l’harmonie sociale.

Le représentant du secteur des hydrocarbures, Sara Konaré, a exposé les difficultés rencontrées par les travailleurs du pétrole, notamment le non-respect des conventions collectives et la sous-traitance abusive. Il a dénoncé l’absence de cadre de dialogue entre les autorités et les syndicats du secteur, appelant à des mesures urgentes pour assainir la gestion des hydrocarbures et garantir les droits des travailleurs.

Ibrahim Sarr, porte-parole du cadre unitaire des syndicats de La Poste, a dénoncé la mauvaise gouvernance et la gestion chaotique de l’entreprise, qui mettent en péril des milliers d’emplois. Selon lui, la situation actuelle de La Poste est un véritable sabotage qui exige une intervention immédiate de l’État.

Abdoul Ndiaye, représentant du Port Autonome de Dakar, a exprimé son indignation face aux licenciements massifs effectués depuis l’arrivée du nouveau directeur général. Selon lui, 781 travailleurs ont été mis à pied, plongeant de nombreuses familles dans l’incertitude. Il a appelé à une révision immédiate des décisions prises au sein de cette institution stratégique.

Plusieurs autres secteurs ont profité de cette rencontre pour alerter sur leurs difficultés. La Croix-Rouge sénégalaise, confrontée à neuf mois d’arriérés de salaires, a exprimé son désespoir. Les travailleurs de la pêche, du transport, de l’assainissement et de l’eau ont également mis en lumière les multiples défis auxquels ils font face, réclamant des solutions concrètes de la part des autorités.

L’intersyndicale des agents de l’administration publique a dénoncé des licenciements abusifs dans plusieurs ministères et services publics, mettant en péril la stabilité de nombreux fonctionnaires. Hamidou Diedhiou, au nom du G7, a salué la mobilisation et a averti que la grève était inévitable si leurs revendications n’étaient pas prises en compte. M. Diamanka, représentant de l’enseignement supérieur, a renchéri en annonçant un durcissement des actions syndicales dans les jours à venir.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°396 – 14/02/2025

🔴 ABSENCE DE « SIGNATURES » SUR LE RAPPORT D’AUDIT DE LA COUR DES COMPTES : L’APR DOUTE DE L’AUTHENTICITÉ

🔴 COUPE DU SÉNÉGAL : JARAAF ET GUELWAARS FILENT EN HUITIÈMES
🔴 CAN U20 2025 / TENANTS DU TITRE : « LES LIONCEAUX » BÉNÉFICIENT D’UN TIRAGE FAVORABLE

Rapport de la Cour des Comptes : l’APR accuse le nouveau régime de « comportement irresponsable »

La publication du rapport d’audit de la Cour des Comptes sur la gestion de l’État entre 2019 et mars 2024 continue de faire couler beaucoup d’encre. Ce document, qui met en lumière des irrégularités dans la gestion des finances publiques sous l’ancien régime, a été rendu public par le gouvernement actuel dans le cadre de son initiative de transparence baptisée « Jub, Jubal, Jubbanti ». Face aux conclusions accablantes du rapport, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a annoncé l’ouverture de poursuites pénales contre des responsables présumés de détournements de fonds et d’autres infractions économiques.

En réaction, l’Alliance pour la République (APR), parti de l’ancien président Macky Sall, a tenu une conférence de presse ce jeudi 13 février pour contester les accusations et dénoncer une instrumentalisation politique du rapport. D’après les cadres du parti, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye agit de manière irresponsable en rendant publics des chiffres qui, selon eux, seraient exagérés ou mal interprétés. Ils estiment que cette posture pourrait nuire gravement à la réputation du Sénégal et compromettre sa capacité à obtenir des financements à l’international. « Le comportement irresponsable du nouveau régime va coûter très cher au Sénégal, en réputation et en coût d’emprunt », a déclaré un responsable du parti. En wolof, il a ajouté : « Ku meunul bahul lu yakku yowa ! » (Celui qui n’a pas su gérer ne doit pas détruire ce qui existe).

L’un des points majeurs de discorde entre l’APR et le gouvernement actuel concerne la dette publique. L’APR a tenu à rappeler que la dette publique sénégalaise repose sur deux composantes distinctes. La première est la dette intérieure, qui englobe les emprunts contractés auprès des banques locales et les émissions de bons du Trésor sur les marchés financiers régionaux. La seconde est la dette extérieure, qui comprend les prêts obtenus auprès d’organismes bilatéraux et multilatéraux, ainsi que les fonds levés sur les marchés financiers internationaux. Selon les cadres du parti, il est erroné d’inclure dans la dette publique certaines facilités financières accordées par les banques locales pour l’exécution de projets et programmes spécifiques. Ils accusent le gouvernement actuel d’avoir gonflé les chiffres en y intégrant des avances et découverts bancaires, ce qui, selon eux, ne correspond pas à la définition traditionnelle de la dette publique.

Un autre point de friction concerne la vente de biens immobiliers de l’État. Selon le rapport de la Cour des Comptes, plusieurs immeubles appartenant à l’État ont été cédés dans des conditions jugées opaques. En réponse, l’APR affirme que ces transactions ont été réalisées dans le cadre légal et que les immeubles ont été vendus à la SOGEPA, une société publique dont l’État détient l’intégralité du capital. Le parti rappelle que la loi n°2022-36 du 22 novembre 2022 autorise expressément le transfert de ces biens à la SOGEPA, soit par cession, soit à titre gratuit ou onéreux. L’APR estime que la Cour des Comptes n’a d’ailleurs émis aucun grief majeur sur ces ventes et accuse le gouvernement de manipuler l’information à des fins politiques.

Sur la question de l’encours de la dette de l’administration centrale, l’APR affirme que le rapport de la Cour des Comptes ne remet pas en cause les chiffres contenus dans les lois de règlement adoptées sous le régime de Macky Sall. Selon eux, la Cour aurait même corrigé certaines erreurs du ministère des Finances, qui aurait omis d’intégrer un montant de 81,29 milliards de francs CFA. Pour les partisans de l’ancien président, cela prouve que les chiffres avancés par le gouvernement actuel sont biaisés et ne reflètent pas la réalité des finances publiques.

La question des disponibilités bancaires de l’État est également un sujet de contestation. Le rapport mentionne que les fonds disponibles en banque s’élèvent à 173,6 milliards de francs CFA, mais l’APR conteste ce chiffre, affirmant que les données du Trésor et des institutions bancaires situent plutôt ces disponibilités à 263,9 milliards. Cette divergence de chiffres alimente la méfiance de l’ancien régime, qui soupçonne le gouvernement actuel de vouloir noircir artificiellement le tableau financier pour justifier certaines décisions politiques.

Les engagements financiers de l’État vis-à-vis du secteur bancaire constituent un autre point de discorde. Selon la Cour des Comptes, à la fin de l’année 2023, les engagements financiers de l’État s’élevaient à 2 219,79 milliards de francs CFA. Or, le rapport officiel du gouvernement actuel évoque un chiffre bien inférieur, estimé à 619,8 milliards. L’APR interpelle l’exécutif sur cette différence de près de 1 600 milliards de francs CFA et exige des explications claires sur l’origine des données utilisées par le ministère des Finances.

Derrière ces querelles techniques et financières se cache une véritable bataille politique entre l’ancien et le nouveau régime. L’APR se défend vigoureusement contre ce qu’il considère comme une tentative de criminalisation de la gestion de Macky Sall et de ses collaborateurs. Le parti accuse le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye d’orchestrer une campagne de diabolisation pour détourner l’attention des difficultés actuelles du pays.

De son côté, le gouvernement maintient sa ligne dure en promettant des poursuites judiciaires contre les responsables présumés de malversations. Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a assuré que des enquêtes approfondies seront menées et que toutes les personnes impliquées, qu’elles soient anciennes ou actuelles figures de l’État, devront rendre des comptes. L’exécutif affirme que son objectif est d’assainir la gestion publique et de rétablir la confiance des citoyens dans les institutions du pays.

L’affaire ne fait que commencer et pourrait avoir des conséquences politiques majeures dans les mois à venir. Si les enquêtes judiciaires confirment les accusations portées par la Cour des Comptes, d’anciens ministres et hauts responsables risquent des poursuites pénales pouvant aller jusqu’à des peines de prison. L’APR, quant à elle, promet de ne pas se laisser faire et annonce déjà qu’elle mènera une bataille politique et médiatique pour défendre son bilan et rétablir sa vérité.

Dans ce contexte explosif, l’opinion publique suit avec attention l’évolution du dossier. Pour les citoyens, l’enjeu dépasse le simple règlement de comptes entre deux régimes : il s’agit avant tout de savoir si les promesses de transparence et de bonne gouvernance faites par le président Bassirou Diomaye Faye seront tenues, et si la justice sera véritablement impartiale dans le traitement de cette affaire aux multiples ramifications.

Sénégal : Vers un redressement budgétaire et une nouvelle politique d’endettement

Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a annoncé une série de réformes budgétaires et financières destinées à assainir les finances publiques du Sénégal. Lors de la conférence de presse du gouvernement tenue à la Primature, il a détaillé l’ampleur du déficit budgétaire et de l’endettement accumulé ces dernières années, tout en exposant la stratégie adoptée pour rétablir la situation.

Selon l’audit de la Cour des comptes, la dette publique a atteint 99,7 % du PIB à la fin de l’année 2023, un chiffre bien au-delà des seuils de soutenabilité fixés par l’UEMOA. De plus, l’audit a révélé que de nombreuses dépenses ont été engagées hors des circuits budgétaires normaux et sans l’autorisation du Parlement, un dysfonctionnement qui a aggravé la situation financière du pays.

« Ce n’est pas parce que des ressources sont disponibles auprès des partenaires qu’il faut les mobiliser, surtout pour des projets non productifs », a déclaré le ministre Abdourahmane Sarr, dénonçant ainsi les choix budgétaires du régime précédent.

Face à cette situation préoccupante, le gouvernement s’est fixé un objectif clair : ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB et réduire la dette publique à 70 % du PIB d’ici 2029-2035.

« La nouvelle politique d’endettement que nous avons élaborée devrait contribuer à réduire considérablement l’exposition du portefeuille de dette en devises et à améliorer la viabilité de cette dernière », a précisé le ministre de l’Économie.

Concrètement, cette stratégie vise à réduire la dépendance aux financements extérieurs en priorisant les ressources internes et en ciblant des investissements productifs susceptibles de générer des revenus pour l’État.

Malgré ces défis budgétaires, le gouvernement reste optimiste quant aux perspectives économiques du Sénégal. Le ministre Abdourahmane Sarr a affirmé que la croissance économique devrait atteindre en moyenne 6,5 % au cours des prochaines années, grâce notamment à l’exploitation du pétrole et du gaz.

Cependant, il a insisté sur la nécessité de mobiliser les ressources internes et d’adopter une gestion rigoureuse des finances publiques pour assurer un développement durable et souverain.

« L’avenir dépendra de ce que nous ferons en tant que Sénégalais : mobiliser nos ressources internes pour un développement souverain, juste et prospère », a-t-il conclu, soulignant l’engagement du Sénégal dans une nouvelle ère de transparence et de rigueur financière.

Ces annonces marquent un tournant majeur dans la gestion économique du Sénégal. En mettant en place une politique budgétaire plus stricte, le gouvernement espère restaurer la confiance des partenaires financiers et des investisseurs tout en assurant une croissance économique inclusive et durable. Reste à voir comment ces réformes seront mises en œuvre et si elles permettront réellement de redresser les finances publiques du pays.

Poursuites contre Macky Sall pour haute trahison : Ousmane Diagne laisse la porte ouverte

Le rapport explosif de la Cour des comptes continue de susciter de vives réactions au Sénégal. Lors de la conférence de presse du gouvernement tenue ce mercredi, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a été interpellé sur une éventuelle poursuite pour haute trahison visant l’ancien président Macky Sall.

Si cette question divise l’opinion publique, le ministre a préféré rester prudent, affirmant que rien n’était exclu à ce stade.

« Sur la période 2019-2023, parmi les infractions répertoriées, ne figurent pas celles concernant la haute trahison. Mais rien n’est exclu, car ce sont des enquêtes qui sont menées et qui peuvent aboutir à tout… », a déclaré Ousmane Diagne.

Depuis la publication du rapport de la Cour des comptes, plusieurs voix s’élèvent pour demander que toute la lumière soit faite sur la gestion financière sous Macky Sall. Des acteurs politiques et des membres de la société civile estiment que certaines irrégularités relevées pourraient être qualifiées de manquements graves aux devoirs du président de la République, pouvant ainsi justifier une procédure pour haute trahison.

Toutefois, pour l’instant, aucune charge officielle n’a été retenue contre l’ancien chef de l’État. Le ministre de la Justice a insisté sur le fait que les enquêtes en cours pourraient révéler de nouveaux éléments, ouvrant ainsi la voie à d’éventuelles poursuites judiciaires.

Selon l’article 101 de la Constitution du Sénégal, un président en exercice ne peut être poursuivi que pour haute trahison devant la Haute Cour de Justice. Cette infraction est définie comme une violation grave de la Constitution ou un acte compromettant gravement les intérêts supérieurs de la Nation.

Si des éléments de preuve étaient réunis contre Macky Sall, le Parlement pourrait être amené à saisir la Haute Cour de Justice, une procédure rare dans l’histoire politique sénégalaise.

Les prochains jours s’annoncent décisifs dans cette affaire. Les conclusions des enquêtes en cours, annoncées par le ministre de la Justice, pourraient permettre de préciser si des infractions directement imputables à Macky Sall sont identifiées.

Sénégal : Cheikh Diba tire la sonnette d’alarme sur la situation financière du pays

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a livré un constat préoccupant sur l’état des finances publiques sénégalaises. Lors d’un point de presse, il a insisté sur l’urgence de réformer la gestion budgétaire pour éviter un effondrement financier.

Cheikh Diba a rappelé que le rapport présenté par la Cour des comptes constitue une “photographie fidèle” de la situation financière du pays entre 2019 et 2023. « Il confirme et valide les constats établis par l’Inspection générale des finances et met en lumière les insuffisances qu’il est désormais impératif de corriger avec rigueur et détermination », a-t-il déclaré.

Selon les données dévoilées, le déficit budgétaire moyen annuel a atteint 11,1 % au cours des cinq dernières années, tandis que l’endettement public s’élevait à 99,67 % du PIB en décembre 2023. Des chiffres qui illustrent, selon le ministre, la gravité des déséquilibres financiers accumulés ces dernières années.

Face à cette situation critique, Cheikh Diba a affirmé que le gouvernement n’a d’autre choix que d’agir rapidement. « Nous nous engageons dès aujourd’hui à mettre en œuvre des réformes structurelles ambitieuses pour garantir la soutenabilité budgétaire et la prospérité de notre nation », a-t-il assuré.

Le ministre a également salué le travail effectué par la Cour des comptes et l’Inspection générale des finances, soulignant l’importance de cet exercice pour assurer la transparence et la responsabilité dans la gestion des ressources publiques.

Au-delà du constat, Cheikh Diba considère cette crise comme une opportunité pour repenser le modèle de gestion publique. « Ce moment est l’opportunité de bâtir un nouveau modèle de gestion publique », a-t-il déclaré, appelant à une approche plus rigoureuse et méthodique dans la gestion des finances de l’État.

Affaire Farba Ngom : Son avocat précise qu’il n’est pas encore inculpé

L’ancien député et maire d’Agnam, Mouhamadou Ngom dit Farba, a été convoqué ce jeudi par le magistrat instructeur du Pool judiciaire financier (PJF). À l’issue de cette convocation, son avocat, Me Baboucar Cissé, a tenu à apporter des précisions sur la situation juridique de son client.

Selon Me Cissé, Farba Ngom n’est pas, pour le moment, en position d’inculpation. « Le juge nous a reçus, mais il ne nous a pas posé de questions, car nous ne sommes pas encore dans la phase d’inculpation. Nous sommes plutôt dans la phase de discussion », a-t-il déclaré. L’avocat a également révélé avoir sollicité un délai supplémentaire afin de mieux préparer la défense de son client. Une demande acceptée par le juge, qui a fixé la prochaine comparution au 27 février 2025.

L’affaire repose principalement sur un rapport de la CENTIF (Cellule nationale de traitement des informations financières), transmis directement au juge d’instruction par le procureur. Ce document, ainsi que le réquisitoire du ministère public, ont été mis à la disposition de la défense.

Me Cissé a précisé que cette procédure diffère d’une enquête classique : « Le juge a estimé que, compte tenu du fait qu’il n’y avait pas d’enquête préliminaire et que c’est un rapport de la CENTIF qui a été directement transmis, il était normal de laisser du temps à la personne visée pour s’expliquer et éventuellement répondre aux éléments contenus dans le rapport ».

Si aucune charge formelle n’a été retenue contre Farba Ngom pour l’instant, son avocat ne rejette pas l’éventualité d’une inculpation à l’issue de la prochaine audience. « À partir du 27 février, il se pourrait qu’il soit inculpé. Mais l’inculpation ne veut pas dire culpabilité. Elle ouvre droit à des contestations », a-t-il souligné.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°395 – 13/02/2025

🔴 « ANOMALIES » DANS LA GESTION SELON L’AUDIT DU RAPPORT SUR LA SITUATION DES FINANCES PUBLIQUES DE 2019 au 31 MARS 2024 : LES RAPPORTS PRÉCÉDENTS À LA POUBELLE
🔴 MARCHÉ DES OBLIGATIONS : CHUTE DES EUROBONDS DU SÉNÉGAL

🔴 GROSSE FRAYEUR DANS LA « TANIÈRE » : BLESSURES DE NICOLAS JACKSON ET D’ILIMAN NDIAYE
🔴 FRANC PRÉVIENT AMA BALDÉ : « L’ARÈNE NATIONALE DE PIKINE EST NOTRE TITRE FONCIER »

Chute des Eurobonds du Sénégal après la publication du rapport de la Cour des comptes

Les obligations souveraines en dollars du Sénégal ont connu une forte baisse ce mercredi, marquant un coup dur pour la confiance des investisseurs sur les marchés financiers. Cette chute survient après la publication d’un rapport très attendu de la Cour des comptes, qui a mis en lumière une situation financière plus préoccupante que prévu.

Selon Reuters, l’Eurobond du Sénégal avec une échéance en 2033 a été particulièrement affecté, enregistrant une baisse de plus de 2 centimes pour s’échanger à 79,95 cents pour un dollar.

D’après Bloomberg, cette tendance baissière a également touché l’obligation à échéance 2048, qui a chuté de 2,1 cents, atteignant 67,59 cents pour un dollar à 15h, heure de Londres. Il s’agit de la plus forte baisse intraday observée depuis près de cinq mois, positionnant ainsi le Sénégal parmi les marchés émergents les plus touchés de la journée.

La baisse des obligations sénégalaises intervient après la publication du rapport de la Cour des comptes sur la période 2019 – 31 mars 2024. Ce document met en évidence une dette publique plus élevée que celle annoncée précédemment, soulevant des interrogations sur la viabilité budgétaire du pays.

L’analyse de la Cour des comptes met en avant des dépassements budgétaires, des irrégularités dans l’exécution des dépenses publiques et une opacité dans la gestion de certaines ressources. Ce constat alarmant a immédiatement eu des répercussions sur la perception du risque souverain du Sénégal, ce qui explique la réaction des marchés financiers.

Cette chute des Eurobonds traduit une perte de confiance des investisseurs, qui cherchent désormais des clarifications et des assurances de la part du gouvernement sénégalais. Un porte-parole du Fonds monétaire international (FMI) a d’ailleurs déclaré que l’institution allait analyser ce rapport en détail et engager des discussions avec les autorités sénégalaises pour évaluer les mesures à prendre.

Le FMI scrute les conclusions de la Cour des comptes du Sénégal : vers un renforcement de la gouvernance financière ?

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé ce mercredi qu’il allait examiner de près le rapport récemment publié par la Cour des comptes du Sénégal, document qui met en évidence plusieurs irrégularités dans la gestion des finances publiques. Cette annonce intervient dans un contexte où le Sénégal est engagé dans un programme économique avec l’institution financière, notamment dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité de résilience et de durabilité (FRD).

Le rapport de la Cour des comptes, publié en début d’année, a soulevé des préoccupations majeures sur l’utilisation de certains fonds publics. Parmi les points mis en avant, on retrouve des irrégularités dans la gestion des dépenses publiques, un manque de transparence dans l’octroi de marchés, ainsi que des dysfonctionnements dans l’exécution budgétaire.

L’un des volets les plus scrutés concerne l’utilisation des ressources allouées aux secteurs clés comme la santé, l’éducation et les infrastructures. Selon les conclusions des magistrats de la Cour des comptes, certains décaissements ont été réalisés sans justificatifs clairs, ce qui alimente les interrogations sur la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de redevabilité au sein de l’administration sénégalaise.

Face à ces révélations, le FMI a rapidement réagi en affirmant qu’il analyserait en détail le contenu du rapport et engagerait des discussions avec les autorités sénégalaises pour évaluer les mesures à prendre. Dans un courriel adressé à l’agence Reuters, un porte-parole de l’institution a déclaré :

« Le FMI reste déterminé à soutenir les autorités pour aller de l’avant ».

Toutefois, aucune précision supplémentaire n’a été donnée sur les actions concrètes que l’institution pourrait recommander ou exiger du gouvernement sénégalais.

Cette annonce du FMI est particulièrement significative, car elle intervient à un moment où le Sénégal est sous surveillance économique en raison de sa dette publique et de ses engagements envers les bailleurs internationaux. Le pays a bénéficié de plusieurs facilités de financement du FMI ces dernières années, et la bonne gouvernance des finances publiques est un critère clé pour maintenir cette confiance.

Si le FMI estime que les irrégularités relevées par la Cour des comptes sont suffisamment préoccupantes, il pourrait conditionner certains de ses futurs financements à des réformes structurelles visant à renforcer la transparence budgétaire et la lutte contre la mauvaise gestion des ressources publiques.

Jusqu’à présent, le gouvernement sénégalais n’a pas encore réagi officiellement à l’annonce du FMI. Cependant, plusieurs acteurs politiques et économiques du pays ont déjà commencé à appeler à des réformes profondes pour restaurer la confiance dans la gestion des finances publiques.

L’un des enjeux majeurs sera de voir si le gouvernement mettra en place des mesures concrètes pour corriger les failles identifiées par la Cour des comptes ou si cette affaire risque d’être reléguée au second plan. Dans tous les cas, l’attention du FMI sur ce dossier montre que les instances internationales prennent très au sérieux les conclusions de la Cour des comptes, ce qui pourrait accentuer la pression sur les autorités pour des réformes urgentes.

Finances publiques du Sénégal : la Cour des Comptes dévoile ses conclusions

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Violents affrontements à l’université Iba Der Thiam : un étudiant perd un œil

Les affrontements violents entre étudiants et forces de l’ordre à l’Université Iba Der Thiam de Thiès ont pris une tournure tragique.

Mady Ndiaye, président de l’amicale des étudiants ressortissants de Pikine, a perdu son œil gauche lors des violences survenues.

Les étudiants manifestaient contre leurs conditions d’apprentissage et l’absence de réponses aux engagements du gouvernement, quand l’incident a eu lieu. L’amicale des étudiants et d’autres organisations appellent désormais à la justice et à la réparation des préjudices subis.

Kaolack : Affrontements entre étudiants de l’USSEIN et forces de l’ordre

Des affrontements violents ont éclaté ce matin à Kaolack, entre les étudiants de l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahima Niass (USSEIN) et les forces de l’ordre.

Les étudiants ont bloqué la route nationale, y mettant le feu à des pneus, ce qui a entraîné une paralysie totale de la circulation. En réponse, les forces de sécurité ont tenté de disperser les manifestants à l’aide de grenades lacrymogènes.

Cette protestation survient dans un contexte de mécontentement grandissant des étudiants, qui dénoncent leurs conditions d’apprentissage et exigent que les engagements pris par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) soient respectés.

La situation demeure tendue et des informations supplémentaires seront communiquées dans les prochaines heures.

Décès de Jimmy Mbaye : Le Super Étoile perd un pilier

Le monde de la musique sénégalaise est en deuil. Mamadou “Jimmy” Mbaye, légendaire guitariste du Super Étoile, s’est éteint ce mardi soir à Dakar. La nouvelle a été confirmée par la page Facebook de Youssou Ndour, leader du groupe et compagnon de scène de longue date du défunt.

Jimmy Mbaye était bien plus qu’un simple musicien : il était une icône du mbalax, un maestro de la guitare dont les solos envoûtants ont marqué des générations de mélomanes. Membre fondateur du Super Étoile, il a joué un rôle clé dans l’évolution du son du groupe, contribuant à son rayonnement à l’international aux côtés de Youssou Ndour.

Sa disparition laisse un vide énorme au sein du Super Étoile et au-delà. Il était reconnu pour sa technique exceptionnelle, son jeu de guitare reconnaissable entre mille et son influence sur les jeunes musiciens sénégalais.

Les hommages affluent déjà sur les réseaux sociaux, où artistes, fans et personnalités rendent hommage à ce géant de la musique.

Plus de détails sur les circonstances de son décès et les funérailles seront communiqués ultérieurement.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°394 – 12/02/2025

🔴 AFFAIRE DES 8 MILLIARDS F CFA / « LE MINISTÈRE DES FINANCES FAIT L’OBJET DE CONVOITISES » : QUI VEUT LIQUIDER CHEIKH DIBA ?
🔴 VIOLENTS AFFRONTEMENTS ENTRE ÉTUDIANTS ET FDS, SUICIDE PRÉSUMÉ D’UN ÉTUDIANT DE L’UGB : GANGRÈNE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

🔴 LARGE VICTOIRE CONTRE BREST EN LIGUE DES CHAMPIONS : PSG ARRACHE SA QUALIF’ POUR LES HUITIÈMES
🔴 LUTTE / RÉGULARISATION DU COMBAT BOY NIANG VS REUG REUG : LE CHOC PRÉVU EN JUIN

Affaire des 8 milliards : Abdou Mbow exige des explications et interpelle le gouvernement

L’Assemblée nationale a été le théâtre d’une vive interpellation ce mardi 11 février, alors que le député Abdou Mbow, membre du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, a exigé des explications du gouvernement sur un supposé scandale financier impliquant un ministre de la République et un homme d’affaires.

L’affaire a été révélée par le journaliste et chroniqueur Pape Sané lors d’une émission diffusée sur Walf TV. Selon lui, une somme colossale de 8 milliards de francs CFA serait au centre de transactions douteuses entre un haut responsable gouvernemental et un opérateur économique. Ces allégations ont rapidement pris une ampleur nationale, alimentant les débats sur la gouvernance et la transparence sous le nouveau régime.

Face au ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, présent à l’Assemblée pour défendre des projets de loi sur la réglementation bancaire et la microfinance, Abdou Mbow a exprimé sa profonde indignation. « Il est inadmissible qu’un tel scandale puisse être banalisé comme l’ont été d’autres affaires il y a quelques mois sous le nouveau régime. Nous avons promis au peuple sénégalais un État de droit, une gouvernance vertueuse, et nous ne pouvons pas laisser planer le doute sur une question aussi grave », a-t-il martelé devant l’hémicycle.

L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) a ensuite mis en garde contre l’impact que de telles accusations pourraient avoir sur la confiance des citoyens envers les institutions publiques. « Le Sénégal ne peut plus se permettre de tolérer l’opacité dans la gestion des deniers publics. Chaque ministre, chaque dirigeant doit rendre compte. Il est du devoir du gouvernement de tirer cette affaire au clair. La crédibilité de nos institutions en dépend. »

Interpellé sur cette question brûlante, le ministre des Finances, Cheikh Diba, a adopté une posture prudente, évitant d’entrer dans les détails de l’affaire. « Le ministère des Finances fait l’objet de nombreuses convoitises. Le débat est là. Nous n’allons pas entrer dans des considérations spécifiques, car l’affaire est entre les mains de la justice. Mais je peux vous assurer que nous partageons ces valeurs de transparence et de Jubël-Jubënti (droiture et intégrité). Nous n’accepterons pas que le Président ou le Premier ministre ait plus de valeurs que nous. Que chacun prie pour son prochain… », a-t-il déclaré devant les députés.

Affaire des 8 milliards : Cheikh Diba brise le silence et défend son intégrité

Le débat autour du supposé scandale financier impliquant 8 milliards de francs CFA continue de faire grand bruit au Sénégal. Après les révélations du journaliste-chroniqueur Pape Sané sur Walf TV, l’affaire a pris une ampleur nationale, s’invitant jusque dans les plus hautes sphères de l’État. Face à cette polémique, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a enfin réagi lors du vote du projet de loi sur la réglementation bancaire à l’Assemblée nationale.

Tout est parti d’accusations portées lors d’une émission sur Walf TV, mettant en cause un ministre de la République et un homme d’affaires dans une supposée affaire de détournement de fonds. Depuis, la question agite l’opinion publique, alimentant les débats sur la transparence et la gouvernance économique au Sénégal.

Lors de son intervention à l’Assemblée nationale, Cheikh Diba a tenu à mettre les choses au clair sans pour autant entrer dans les détails de l’affaire, actuellement entre les mains de la justice. « Le ministère des Finances fait l’objet de nombreuses convoitises. Le débat est là. Nous n’allons pas entrer dans des considérations spécifiques, car l’affaire est entre les mains de la justice. Mais je peux vous assurer que nous partageons ces valeurs de transparence et de Jubël-Jubënti », a-t-il affirmé.

S’adressant aux députés et, par extension, à l’opinion publique, Cheikh Diba a insisté sur son attachement aux principes d’éthique et de transparence. « Nous n’accepterons pas que le Président ou le Premier ministre ait plus de valeurs que nous. Que chacun prie pour son prochain… », a-t-il lancé, en guise de réponse aux critiques et aux soupçons qui pèsent sur lui.

Pour l’heure, aucune preuve formelle n’a été avancée sur l’existence réelle de ce scandale financier, et les autorités judiciaires n’ont pas encore communiqué sur l’évolution du dossier. Toutefois, cette affaire remet une fois de plus sur la table les questions de gestion des deniers publics et de responsabilité des hauts fonctionnaires.

Alors que l’opinion publique reste divisée sur cette affaire, une chose est sûre : la transparence et la bonne gouvernance seront au cœur des débats politiques des prochaines semaines.

Affaire à suivre…

Thiès – Affrontements à l’UIDT : Plusieurs étudiants évacués à l’infirmerie

La tension était vive ce mardi à l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT), où de violents affrontements ont opposé des étudiants aux forces de l’ordre. Plusieurs étudiants, dont des filles, ont été évacués vers l’infirmerie du campus après avoir été blessés ou incommodés par les gaz lacrymogènes.

À l’origine de la colère des étudiants, un problème récurrent dans les universités publiques sénégalaises : le manque d’infrastructures. Les étudiants réclament la mise à disposition immédiate du nouveau pavillon de 1 000 lits, dont la livraison était annoncée depuis plusieurs mois mais qui reste inoccupé.

Face à cette situation, ils avaient déposé une demande d’autorisation pour organiser une marche pacifique afin de faire entendre leur voix. Mais les autorités administratives ont rejeté cette demande, ce qui a renforcé la frustration et mené à une mobilisation spontanée sur le campus.

La manifestation a rapidement pris une tournure violente, les étudiants érigeant des barricades et lançant des projectiles, tandis que les forces de l’ordre répondaient par des tirs de grenades lacrymogènes. Pendant plusieurs heures, le campus a été le théâtre d’affrontements intenses, perturbant les activités académiques et administratives.

« Nous avons été gazés alors que nous demandions juste un droit légitime : un logement digne pour étudier dans de bonnes conditions », déclare un étudiant en licence, encore sous le choc.

Selon les premiers bilans, plusieurs étudiants ont dû être évacués vers l’infirmerie du campus après avoir inhalé du gaz lacrymogène ou subi des blessures légères. Des dégâts matériels ont également été constatés : vitres brisées, mobilier endommagé et salles de classe saccagées.

Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités universitaires ou administratives. Toutefois, des sources internes indiquent que des discussions sont en cours pour tenter de trouver une issue à cette crise.

Les étudiants, de leur côté, restent déterminés à poursuivre leur lutte jusqu’à l’ouverture effective du pavillon. « Nous ne lâcherons pas tant que nos conditions de vie ne s’amélioreront pas », martèle un leader estudiantin.

Cette nouvelle crise à l’UIDT relance le débat sur les conditions de vie dans les universités publiques du Sénégal, où le manque d’infrastructures et les retards dans les projets restent des problèmes majeurs.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°393 – 11/02/2025

🔴 CONVOCATION DE FARBA NGOM PAR LE POOL JUDICIAIRE FINANCIER : OPACITÉ TOTALE SUR LE DOSSIER
🔴 COMMANDE D’UN AUDIT DE L’IGE SUR LA GESTION DE LAT DIOP À LA LONASE : L’AFFAIRE MOHAMED DIENG, PAS ASSEZ ACCABLANTE ?

🔴 14e JOURNÉE LIGUE 1 : AS PIKINE ET HLM DAKAR COUPENT LA POIRE EN DEUX
🔴 DÉCÈS D’UN EX-INTERNATIONAL SÉNÉGALAIS : MAMADOU SYLLA PERD SON DERNIER MATCH

Gestion de la Lonase : L’IGE ouvre une enquête sur Lat Diop

L’Inspection Générale d’État (IGE) a lancé une mission d’audit sur la gestion de Lat Diop à la Loterie Nationale Sénégalaise (Lonase). Cette décision intervient cinq mois après l’inculpation de l’ancien ministre des Sports, actuellement en détention pour des faits présumés de détournement de deniers publics, d’extorsion et de blanchiment de capitaux.

Selon les informations relayées par Ledakarois.sn, une équipe d’auditeurs de l’IGE, composée des vérificateurs P. A. Touré, B. Diakhaté et d’experts en comptabilité, a été déployée pour examiner en profondeur les finances et la gouvernance de la Lonase sous l’ère Lat Diop. Les auditions ont débuté mardi dernier, marquant une étape cruciale dans cette enquête qui pourrait révéler d’éventuelles irrégularités dans la gestion de la société nationale des jeux de hasard.

Lat Diop a été écroué en septembre 2024, après avoir été cité dans une affaire de corruption impliquant Mouhamed Dieng, administrateur de la plateforme Xbet Sénégal. Ce dernier accuse l’ancien patron de la Lonase d’avoir exigé et reçu des pots-de-vin en échange de l’attribution de contrats lucratifs dans le secteur des jeux d’argent. Selon Dieng, le montant total des sommes versées à Lat Diop s’élèverait à 8 milliards de francs CFA.

Toutefois, Lat Diop a toujours nié en bloc ces accusations, affirmant qu’il s’agit d’un règlement de comptes orchestré par des intérêts privés et politiques. Depuis l’ouverture de l’enquête préliminaire à la Division des Investigations Criminelles (DIC), il a maintenu son innocence, mais cela ne l’a pas empêché d’être placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du Pool judiciaire financier.

L’intervention de l’IGE dans cette affaire ajoute une nouvelle dimension à l’enquête. Contrairement à la procédure judiciaire en cours, qui repose sur les témoignages et les éléments fournis par les plaignants, l’Inspection Générale d’État a pour mission de passer au crible la gestion financière et administrative de la Lonase sur la période où Lat Diop était aux commandes.

Si des anomalies ou des détournements avérés sont détectés, cela pourrait renforcer l’accusation contre Lat Diop et compliquer davantage sa défense. À l’inverse, si l’audit ne révèle aucune faute grave, cela pourrait remettre en question la validité des accusations portées contre lui.

Avec cette double pression judiciaire et administrative, Lat Diop joue une partie décisive qui pourrait influencer son avenir politique et judiciaire. Pendant que ses avocats tentent d’obtenir une mise en liberté provisoire, l’IGE poursuit son examen minutieux des comptes et contrats de la Lonase.

Affaire des 1.000 milliards : l’activiste Ardo Gningue porte plainte contre X après l’appel de Badara Gadiaga

L’affaire des 1.000 milliards continue de faire des vagues sur la scène politico-judiciaire sénégalaise. Après l’appel du chroniqueur Badara Gadiaga, incitant les citoyens à saisir la justice pour faire la lumière sur cette affaire, l’activiste Ardo Gningue a officiellement déposé une plainte contre X auprès du procureur de la République près le Parquet Financier.

Dans sa plainte, Ardo Gningue évoque des soupçons de « détournement de deniers publics » et d’« enregistrement illicite », en lien avec la déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko qui avait affirmé, le 27 octobre 2024, avoir découvert un compte contenant plus de 1.000 milliards de FCFA. Pour l’activiste, cette annonce publique, faite en dehors d’un cadre officiel et sans validation des autorités financières compétentes, soulève de nombreuses interrogations sur l’origine et l’affectation de ces fonds.

Selon Ardo Gningue, la transparence sur cette affaire est une exigence démocratique, et seul un cadre judiciaire peut permettre d’apporter des éclaircissements sur ce dossier qui suscite de vifs débats au sein de l’opinion publique. « Ces faits sont d’une extrême gravité. Si les accusations sont avérées, elles relèveraient d’un détournement de deniers publics à une échelle jamais vue dans l’histoire du pays », a-t-il déclaré en marge du dépôt de sa plainte.

Ce dépôt marque le début d’une nouvelle phase dans cette affaire, qui pourrait connaître des rebondissements judiciaires dans les jours à venir. La balle est désormais dans le camp du Parquet Financier, qui devra décider de l’ouverture ou non d’une enquête pour élucider la provenance et la gestion de ces 1.000 milliards évoqués par le Premier ministre.

Après l'appel du chroniqueur Badara Gadiaga à saisir la justice sur l'affaire des 1.000 milliards : l'activiste Ardo Gningue répond et dépose une plainte contre X


Après l'appel du chroniqueur Badara Gadiaga à saisir la justice sur l'affaire des 1.000 milliards : l'activiste Ardo Gningue répond et dépose une plainte contre X

Affaire des 125 milliards : Farba Ngom convoqué devant le juge d’instruction du PJF

L’affaire des 125 milliards continue de faire des vagues. Ce Lundi , le député-maire d’Agnam, Farba Ngom, a répondu à une convocation de la Division des Investigations Criminelles (DIC). Selon ses avocats, il s’agissait uniquement de lui remettre une convocation devant le pool judiciaire financier (PJF), où il devra se présenter le jeudi 13 février à 10 heures.

À sa sortie de la DIC, Farba Ngom a choisi de ne pas s’exprimer directement, laissant ses avocats communiquer avec la presse. Ces derniers ont indiqué qu’ils ne connaissaient pas encore précisément les faits reprochés à leur client. Cette déclaration laisse planer une certaine opacité sur les raisons exactes de cette convocation.

L’affaire des 125 milliards, dont les contours restent flous, suscite un vif intérêt au sein de l’opinion publique et de la classe politique. Farba Ngom, proche de l’ancien président Macky Sall et figure influente de la mouvance présidentielle, pourrait voir son audition apporter de nouveaux éléments à cette enquête qui prend de l’ampleur.

Le jeudi 13 février sera une date clé dans ce dossier. Farba Ngom devra se présenter devant le juge d’instruction du PJF, une étape qui pourrait marquer un tournant dans l’affaire. Reste à savoir si des chefs d’accusation précis seront retenus contre lui ou s’il s’agit d’une simple audition d’enquête.

LUTTE CONTRE LE TERRORISME DANS LE SAHEL : La coopération inter-États comme issue, selon Mouth Bane

Face à l’ampleur de la menace terroriste au Sahel, le journaliste et essayiste sénégalais, Mamadou Mouth Bane, plaide pour une coopération inter-États renforcée, seule issue viable selon lui afin de restaurer la stabilité dans la région. À l’occasion de la présentation de son quatrième ouvrage, « Insécurité au Sahel : Sortir de la crise ! », il a réuni à Dakar un panel d’experts issus du monde politique, diplomatique et militaire.

Le journaliste et analyste Mamadou Mouth Bane a présenté le vendredi dernier, à Dakar, son quatrième ouvrage, « Insécurité au Sahel : Sortir de la crise ! », publié aux éditions Carré Culturel. Lors de cette cérémonie, où étaient présents plusieurs experts, il a plaidé en faveur d’une coopération inter-États renforcée, qu’il considère comme le rempart le plus efficace contre le terrorisme dans la région sahélienne.
Selon lui, seule une collaboration accrue entre les États permettra de lutter efficacement contre l’insécurité. Ainsi, il insiste sur la nécessité de rendre la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) plus proactive dans la gestion sécuritaire et suggère une alliance stratégique entre l’organisation et l’Alliance des États du Sahel (AES), créée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger en septembre 2023, et dont ces pays ont officialisé leur retrait de la CEDEAO le 29 janvier dernier.
« L’avenir du Sahel et de l’Afrique en général dépend de notre capacité à contourner nos divergences pour nous unir. Nous devons conjuguer nos efforts pour instaurer la paix et marcher ensemble vers la prospérité », a plaidé Mouth Bane.
Ismaïla Madior Fall, ancien ministre et préfacier du livre, a mis en garde contre l’insécurité comme principale menace pour le développement des pays africains. « Sans sécurité, il n’y a ni démocratie, ni développement », a-t-il précisé.
De son côté, Amadou Tidiane Wone, ministre conseiller à la Présidence de la République, a rappelé l’importance que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, accorde à la stabilité du Sahel. Le représentant du chef de l’État pour cette occasion a insisté sur l’urgence de la situation, estimant que la crise sahélienne, loin d’être une fatalité, pouvait être résolue grâce à une mutualisation des efforts régionaux.
Babacar Socrate Diallo, président du Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS), quant à lui, a salué le parcours de Mamadou Mouth Bane et rappelé que son mémoire de master avait été distingué avec la mention très honorable.
Le colonel Babacar Diouf, qui a présenté le livre, a mis l’accent sur la nécessité de résoudre d’abord les contradictions internes des États avant de penser à une coopération régionale efficace.
Boucounta Diallo, avocat, a de son côté, alerté sur l’instabilité politique qui constitue, selon lui, un terreau fertile pour la crise sécuritaire dans la région, évoquant notamment les débats autour des mandats présidentiels en Côte d’Ivoire et en Gambie.
Robert Bourgi, avocat franco-sénégalais, était aussi présent. Il a dénoncé les erreurs stratégiques commises par les puissances occidentales, notamment l’intervention en Libye en 2011 par le chef de l’État français d’alors, Nicolas Sarkozy. Il a mis en garde contre les dangers croissants pour les États africains et appelé à une refonte des organisations régionales comme la CEDEAO et l’AES.
L’ambassadeur marocain à Dakar, Hassan Naciri, également invité, a mis en avant la stratégie du Maroc dans la lutte contre l’extrémisme, reposant sur une approche intégrant des dimensions économiques, religieuses et sociales.
D’ailleurs, l’ouvrage de Mamadou Mouth Bane souligne les initiatives économiques marocaines, telles que les projets d’irrigation et d’accès à l’eau potable, qui contribuent à lutter contre la radicalisation.
Il estime que le modèle marocain, qui combine réformes politiques, économiques et religieuses, constitue une source d’inspiration pour les pays du Sahel. « La doctrine marocaine dans la lutte contre l’insécurité est exemplaire. Le Roi du Maroc a mis en place des réformes au plan juridique et économique pour neutraliser les groupes criminels. La stratégie marocaine consiste à faire de l’islam une religion d’État modérée, ce qui limite la propagation de l’extrémisme », a-t-il souligné.
En parallèle, l’auteur insiste sur l’importance d’approches alternatives aux seules interventions militaires. D’après lui, la première étape pour éradiquer la menace terroriste est de mettre en place des politiques de développement sectoriel, d’encourager les jeunes à tourner le dos aux groupes criminels et de résoudre la crise de l’emploi qui les touche particulièrement.
Pour terminer, Mamadou Mouth Bane a mis aussi en garde les pays de l’AES contre les risques liés à l’ingérence des puissances étrangères. Il appelle ces États à élaborer leurs propres stratégies sécuritaires, fondées sur leurs réalités locales, plutôt que de se laisser influencer par des agendas externes.

La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°392 – 10/02/2025

🔴 PROPOSITION DE MOUTH BANE POUR LUTTER CONTRE LE TERRORISME DANS LE SAHEL : LA COOPÉRATION INTER-ÉTATS : UNE ISSUE
🔴 NOUVELLE OFFENSIVE DE L’OPPOSITION CONTRE « PASTEF » : LE FDR, FER DE LANCE !

🔴 DÉFAITES DE GORÉE ET DU JARAAF : AJEL ET SONACOS CRÉENT LA SURPRISE

Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) : une nouvelle coalition pour contrer le régime de Pastef

Une nouvelle coalition politique a été officiellement lancée ce dimanche au Sénégal. Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) regroupe plusieurs figures de l’opposition, notamment Khalifa Sall, Anta Babacar Ngom, Oumar Sarr et Modou Diagne Fada. Cette alliance vise à défendre les principes démocratiques du pays face à ce qu’elle considère comme une dérive autoritaire du régime Pastef.

Les initiateurs du FDR dénoncent une rupture brutale dans le processus démocratique sénégalais depuis l’accession de Pastef au pouvoir. Ils estiment que la gouvernance actuelle remet en cause les règles du jeu politique qui ont toujours été bâties sur le consensus. Ils reprochent au gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et d’Ousmane Sonko une gestion marquée par des actes de représailles politiques et une volonté de restreindre les libertés publiques.

Selon eux, plusieurs signaux indiquent une régression démocratique. Ils pointent du doigt l’arrestation et la poursuite judiciaire de plusieurs opposants et journalistes, la destitution du maire de Dakar dans des conditions qu’ils jugent arbitraires, ainsi que la levée de l’immunité parlementaire d’un député sans véritable fondement juridique. Ils dénoncent également l’interdiction systématique des manifestations pacifiques, affirmant que le Sénégal traverse une situation inédite dans son histoire politique récente.

Les fondateurs du FDR estiment que cette situation a engendré une désillusion grandissante parmi les Sénégalais, qui avaient espéré un changement démocratique après l’élection de Bassirou Diomaye Faye. Selon eux, le pouvoir actuel a trahi les aspirations populaires et s’est enfermé dans une logique de règlement de comptes, alimentant un climat de tension politique et sociale.

Face à cette situation, le FDR entend jouer un rôle central dans l’opposition en organisant une mobilisation nationale contre ce qu’il qualifie de dérives autoritaires. La coalition prévoit de mener des actions fortes pour sensibiliser l’opinion publique et faire pression sur le gouvernement afin d’obtenir des réformes démocratiques. Elle compte engager un dialogue avec d’autres forces politiques et la société civile pour élargir sa base et peser dans le débat politique.

La principale exigence du FDR est la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques ainsi que l’arrêt des poursuites contre les opposants et les journalistes. La coalition réclame également le respect des libertés fondamentales garanties par la Constitution, notamment la liberté d’expression et le droit de manifestation pacifique.

Avec la création du FDR, le paysage politique sénégalais pourrait connaître une recomposition majeure. Cette nouvelle plateforme pourrait fédérer une large opposition contre le gouvernement et devenir une force incontournable dans les prochains débats politiques. La question demeure toutefois de savoir si elle parviendra à rallier suffisamment de soutiens pour s’imposer comme une alternative crédible face au régime en place.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°391 – 07/02/2025

🔴 APRÈS « SUNU LAMB » ET « STADES », MAINTENANT « PUBLIC » ET « DAKARACTU » : UN RÉGIME BOURREAU DE LA PRESSE !
🔴 POSSIBILITÉ DE RÉVISION DES DONNÉES SUR LA SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE, SELON L’ANSD : POURQUOI NE PAS AVOIR ATTENDU LES CONCLUSIONS DE LA COUR DES COMPTES ?

🔴 COUPE DE LA LIGUE (1ére J.) : RS YOFF, AS PIKINE, GÉNÉRATION FOOT ET KAFFRINE PRENNENT LES COMMANDES
🔴 MERCATO / APRÈS 3 ANS D’ATTENTE : UN NOUVEAU DÉFI POUR SALIOU CISS À 35 ANS

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DEFICIT BUDGETAIRE ET DETTE PUBLIQUE : L’Ansd confirme les chiffres du défunt ministre des Finances, Moustapha Ba

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a publié, hier, son rapport sur la Situation économique et sociale nationale (Sesn) 2022-2023. Dans sa section économie et finances, le rapport de l’Ansd confirme les chiffres qui ont été publiés par le défunt ministre des Finances et du budget, Mamadou Moustapha Ba.

Lors de sa conférence de presse du 26 septembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko avait accusé l’ancien régime d’avoir maquillé les chiffres des Finances publiques pour cacher sa politique d’endettement effrénée. «Le régime de Macky Sall a menti au peuple, a menti aux partenaires, a tripatouillé les chiffres pour donner une image économique, financière, qui n’a rien à voir avec la réalité», avait chargé le Premier ministre. En attendant la publication du rapport définitif de la Cour des comptes sur la déclaration générale de conformité pour la gestion 2023, pour confirmer ou infirmer les accusations du Premier ministre contre l’ancien régime, les chiffres publiés par l’Agence nationale de la statistique et du développement (Ansd) ne donnent pas raison au Premier ministre. Ils contredisent même les accusations du chef du gouvernement sur un probable maquillage des chiffres des Finances publiques par l’ancien régime. Par contre, l’Ansd qui a publié, ce 4 février 2025, l’édition 2022-2023 de la Situation économique et sociale du Sénégal, confirme les chiffres du défunt ministre des Finances et du budget, Mamadou Moustapha Ba. Dans un entretien exclusif accordé à L’Observateur du mardi 12 décembre 2023, revenant sur la dette publique du Sénégal, Mamadou Moustapha Ba précisait qu’«en fin décembre 2023, l’encours de la dette publique est projeté à 13 666 milliards FCfa contre 11 782,6 milliards en fin décembre 2022, soit une hausse de près de 16%, ce qui porte la croissance annuelle moyenne de l’encours de la dette à 14,5% sur la période 2012_2023, contre 21,8% entre 2007 et 2012.» Compte non tenu du surfinancement de l’ordre de 604,8 milliards, qui permet au Sénégal de sécuriser en avance une partie de ses besoins de financement de l’année 2024, Moustapha Ba soulignant que le stock de la dette aurait progressé de 10,8% en fin 2023. Rapporté au Produit intérieur brut (Pib) nominal de 2023, l’encours de la dette publique s’élève à près de 72,2% (soit 69,4%, hors surfinancement) en fin décembre 2023 contre 68,2% en fin décembre 2022, soit une hausse de 1,2 point de pourcentage du Pib.
Dans la section du rapport sur l’économie et les finances, l’Ansd renseigne qu’en 2022, les recettes mobilisées par l’Etat du Sénégal ont atteint 4 046,1 milliards FCfa, et s’élèvent à 4 746,5 milliards FCfa en 2023. Au même moment, les dépenses exécutées ont été de 3 957,6 milliards FCfa et 4 359,2 milliards FCfa respectivement, entraînant un besoin de financement de 917,3 milliards FCfa et de 922,8 milliards FCfa, respectivement (Tableau des opérations financières de l’Etat consolidé 2022 et 2023).

«L’encours de la dette publique est arrêté à
11 782,8 milliards de FCfa en 2022 contre 13 797,8 milliards de FCfa en 2023»

Le financement de ce besoin est assuré respectivement par une accumulation nette de passifs d’un montant global de 1 436,4 milliards et 1 728,5 milliards, ainsi que par un passif extérieur de 772,7 milliards et 1 090,1 milliards. Par rapport à l’année 2021, le financement de ce déficit a entraîné une accumulation nette de passifs de 1 031,01 milliards FCfa, soit une diminution de 258,32 milliards en 2022 et de 64,78 milliards en 2023. Ces passifs se répartissent en titres de créances (+273,7 milliards en 2022 et +123,3 milliards FCFA en 2023) et crédits (+498,91 milliards en 2022 et +966,8 milliards FCfa en 2023). Les titres de créances sont passés de 565,9 milliards FCfa en 2021 à 273,7 milliards FCfa en 2022 et 966,8 milliards de FCfa en 2023, soit un recul (absolu) respectif de 292,12 milliards et une augmentation de 400,9 milliards FCfa.
En dépit de la baisse des emprunts obligataires de l’État en 2022, l’Ansd explique que les entreprises privées ont renforcé le marché financier sous régional en mobilisant 261,5 milliards de FCfa. En 2022, les émissions de titres sur le marché régional ont totalisé 1 042,9 milliards FCfa, comprenant 799,2 milliards FCfa pour les emprunts obligataires et 243,6 milliards pour les bons du Trésor. L’encours de la dette de l’administration publique centrale est arrêté à 11 782,8 milliards FCfa, soit 68,4% du PIB en 2022, et à 13 797,8 milliards de FCfa en 2023. En 2022, la dette publique était composée de 10 097,9 milliards FCFA de dette extérieure (85,7%) et de 1 684,8 milliards FCfa de dette intérieure (14,3%). En 2023, la dette extérieure s’élève à 9 244,5 milliards FCfa (67%) et la dette intérieure à 4 553,3 milliards FCfa (33%). Les engagements sous forme de garanties s’élèvent, en cumul, à 649,0 milliards FCfa en 2022 et à 570 milliards FCfa en 2023. Les ressources de financement mobilisées ont atteint 3 392,0 milliards FCfa en 2022 et 3 907,84 milliards FCfa en 2023. Cela représente une augmentation notable de 327,25 milliards FCfa en valeur absolue, soit une progression de 10,2 % en termes relatifs.
La Situation économique et sociale nationale (Sesn) est une publication annuelle qui fait la synthèse des informations statistiques émanant de l’Ansd et des autres structures du Système national statistique (SSN), dans le cadre de l’exécution de leurs tâches quotidiennes. FALLOU FAYE
Publié dans L’observateur du Mercredi 05 Février 2025

Gel de l’aide américaine : opportunité ou menace pour l’Afrique souverainiste ?

La récente décision du président Donald Trump de suspendre pour 90 jours l’aide publique au développement des États-Unis suscite de vives réactions à travers le monde. Si cette mesure inquiète de nombreux États dépendants des financements étrangers, elle est perçue sous un autre angle par certains économistes et dirigeants africains. Pour des leaders souverainistes comme le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko et les chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Burkina Faso, Niger et Mali –, ce gel pourrait, paradoxalement, constituer une opportunité pour affirmer leur indépendance économique.

L’économiste Papa Demba Thiam voit dans cette suspension un signal fort qui pourrait favoriser un changement de paradigme dans la gestion économique des pays africains. Dans un entretien accordé à Le Soleil, il qualifie Trump « d’allié objectif et stratégique » pour les gouvernements africains qui prônent la souveraineté et la responsabilisation économique.

Selon lui, le président américain rejette ce qu’il appelle « la fabrique de pauvreté institutionnalisée » entretenue par certaines bureaucraties multilatérales et bilatérales. En adoptant une approche axée sur le pragmatisme des affaires, Trump pousse les États africains à revoir leur modèle économique et à s’engager dans des stratégies de développement autonomes basées sur des partenariats public-privé solides.

L’autre point positif relevé par l’économiste est l’idée que le développement ne devrait pas reposer uniquement sur les financements publics. Il estime qu’aucun État au monde ne finance à lui seul son développement. « Un État-stratège se donne les moyens conceptuels et financiers pour développer des stratégies de croissance qui offrent des opportunités d’investissement irrésistibles », explique-t-il.

Dans cette logique, l’argent public devrait servir à créer un environnement économique favorable à l’investissement privé plutôt qu’à perpétuer une dépendance aux aides extérieures. Cette vision rejoint celle défendue par plusieurs dirigeants africains, notamment Ousmane Sonko et les chefs d’État de l’AES, qui militent pour une souveraineté économique renforcée.

La suspension temporaire de l’aide américaine constitue donc un véritable test pour les économies africaines. Pour les pays qui ont construit leur budget sur ces aides, le choc pourrait être brutal. En revanche, pour ceux qui cherchent à s’émanciper de la tutelle financière étrangère, cette situation représente une occasion de démontrer leur capacité à bâtir une économie résiliente et durable.

Le défi sera de mettre en place des chaînes de valeurs nationales, régionales et internationales capables d’attirer des investissements tout en garantissant une croissance inclusive. Si les États africains parviennent à relever ce défi, cette décision de Trump pourrait, contre toute attente, marquer un tournant positif pour le continent.

Plutôt qu’une catastrophe annoncée, le gel de l’aide américaine pourrait être un catalyseur pour un changement structurel dans la manière dont les États africains envisagent leur développement. Il appartient désormais aux gouvernements concernés de transformer cette contrainte en opportunité, en renforçant leur souveraineté économique et en repensant leurs stratégies de croissance.

Loin d’être une fatalité, cette situation pourrait bien être le début d’une ère où l’Afrique cesse d’être dépendante de l’aide internationale pour devenir un acteur économique pleinement autonome et respecté sur la scène mondiale.

MAIN LEVÉE DE LA DSCOS SUR LES LOTISSEMENTS DES IMPACTÉS DE LA VDN2, VDN3 ET BRT : Babacar Mbaye Ngaraf obtient gain de cause

Babacar Mbaye Ngaraf a obtenu une avancée importante pour les bénéficiaires des lotissements à Yeumbeul Nord et sur le site de recasement des impactés grâce à une décision favorable du Directeur Général de la DSCOS.

La sortie de Babacar Mbaye Ngaraf dans les colonnes du « Dakarois Quotidien » a eu l’effet escompté : sa lutte pour la cause des impactés des projets d’aménagement des VDN2, VDN3 et du BRT a porté ses fruits. Le Président du collectif des impactés de la VDN a, en effet, obtenu gain de cause concernant les lotissements dits « site de recasement des impactés » et « Yeumbeul Nord Prés Gadaye », une décision saluée par les bénéficiaires.
Le Directeur général de la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DSCOS) a autorisé les bénéficiaires à poursuivre leurs travaux de construction, en conformité avec les règlements d’urbanisme en vigueur. Une avancée importante pour les populations, qui avaient exprimé leur frustration face aux retards dans la délivrance des permis de construire et l’absence d’infrastructures adaptées.
Babacar Mbaye Ngaraf s’est exprimé avec reconnaissance après cette décision. « Nous voudrions d’abord rendre grâce à Dieu, et remercier Monsieur le Premier ministre ainsi que ses services pour leur disponibilité, leur ouverture et leur réactivité face aux préoccupations des populations impactées », a-t-il déclaré. Il a aussi salué « la diligence et la responsabilité » avec lesquelles les autorités ont répondu aux attentes des citoyens, précisant qu’il est important de résoudre les problèmes de manière responsable et collaborative.
Cependant, Babacar Mbaye Ngaraf ne compte pas s’arrêter là. Lors de son intervention, il a également formulé de nouvelles demandes, notamment l’implication du Premier ministre pour une main levée sur le Plan d’Urbanisme Directeur (PUD) de Guédiawaye. Cette action permettrait aux populations locales de disposer et jouir des équipements et terrains à usage d’habitation qui leur ont été affectés, facilitant ainsi leur accès à un cadre de vie décent.
Le collectif des impactés n’a pas manqué de rappeler les souffrances des victimes du lotissement de feu Baidy Seye, principalement composées de veuves, jeunes émigrés et fonctionnaires retraités. Ces populations attendent une compensation équitable pour les préjudices subis. Mbaye Ngaraf a insisté sur l’importance de cette démarche pour garantir justice et dignité à ces familles vulnérables.
Dans cette dynamique, le président du collectif appelle à un engagement collectif, où gouvernants et gouvernés unissent leurs forces pour la résolution de ces problèmes, afin de permettre à chacun de vivre dans un environnement propice à son épanouissement.
Ainsi, si la première étape a été franchie avec succès grâce à l’issue favorable pour les lotissements, Babacar Mbaye Ngaraf et son collectif ne comptent pas relâcher leurs efforts pour obtenir des compensations pour les victimes et la levée des restrictions qui pèsent encore sur certains territoires.
Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°390 – 06/02/2025

🔴 CASAMANCE / SUSPENSION DES PROGRAMMES DE L’USAID : 300 FAMILLES MENACÉES DE SANS-ABRISME
🔴 APRÈS L’INTERVIEW AVEC LE « DAKAROIS QUOTIDIEN » SUR LES IMPACTÉS DES VDN2, VDN3 ET BRT : BABACAR MBAYE NGARAF OBTIENT GAIN DE CAUSE

🔴 PRÉPARATIFS MONDIAL 2025 : TROIS MATCHS AMICAUX SÉNÉGAL-SEYCHELLES EN VUE
🔴 RÉHABILITATION DU STADE LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR : DE VASTES PROJETS DANS L’ESPACE EXTÉRIEUR

Braquage spectaculaire à Touba : 12 malfaiteurs encagoulés s’emparent des coffres-forts d’une épicerie

Un braquage d’une rare violence s’est produit hier soir à Ndindy, un quartier de Touba, où une bande de douze malfaiteurs encagoulés a pris d’assaut une épicerie bien connue sous le nom de « Épicerie Serigne Abdou Fatah ». Les assaillants, lourdement armés, ont réussi à neutraliser les gardiens avant de s’emparer des coffres-forts et de disparaître dans la nature.

D’après les premiers témoignages, les malfaiteurs ont opéré avec une organisation quasi-militaire. Arrivés à bord d’un véhicule 4×4 volé, ils ont d’abord forcé l’entrée de l’établissement avant d’immobiliser les gardiens en les ligotant. L’un d’eux a été violemment frappé à la tête avec une crosse de fusil, ce qui l’a contraint à céder.

Une fois à l’intérieur, les braqueurs ont exigé les clés des coffres-forts et ont vidé les caisses de l’épicerie. Selon le gérant, qui peine encore à se remettre de l’attaque, le butin s’élèverait entre 8 et 10 millions de francs CFA. « Ils savaient exactement où chercher et ont évité soigneusement les caméras de surveillance », a-t-il confié, encore sous le choc.

Avant de prendre la fuite, les malfaiteurs ont effectué un tir en l’air, vraisemblablement pour décourager toute tentative d’intervention des riverains ou des forces de l’ordre. Ils ont ensuite abandonné leur véhicule à quelques kilomètres du lieu du crime, rendant leur identification plus complexe pour les enquêteurs.

Cet incident relance le débat sur l’insécurité grandissante dans la ville sainte de Touba. Les habitants des quartiers environnants, notamment Usine Glace, Ndindy et Keur Serigne Niane Diop, dénoncent un climat d’insécurité de plus en plus pesant.

Les autorités locales et la police judiciaire ont ouvert une enquête pour tenter de retrouver les auteurs de ce braquage audacieux. Les premières pistes indiquent une possible complicité interne, les assaillants ayant démontré une connaissance précise des lieux et des habitudes des employés.

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 05 Février 2025

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères : 

•      Monsieur Moustapha NDOUR, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde 514 533/C, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Mali, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Frank-Walter STEINMEIER, Président de la République fédérale d’Allemagne, en remplacement de MonsieurCheikh Tidiane SALL, appelé à d’autres fonctions ;

•       MonsieurIbrahima SECK, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde 518 954/D, précédemment Premier conseiller à l’Ambassade du Sénégal en Malaisie, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal à Oman, auprès de Sa Majesté Haitham Bin TARIQ Al Saïd, Sultan d’Oman, en remplacement de Monsieur Serigne Aliou DEME.
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :

•       Monsieur Seydina Aboubacar Sadikh NDIAYE, Commissaire aux Enquêtes économiques, matricule 604457/D, Conseiller spécial à la Primature, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Makhtar LAKH.

•       Monsieur Assane Diankha, Commissaire aux Enquêtes économiques, est nommé Secrétaire général de l’Agence sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX), en remplacement de Madame Ndèye Oumou NDIAYE.

Au titre du Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires : 
•       Monsieur Babacar GUEYE, Professeur de classe exceptionnelle, Spécialiste du Droit de la mer, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM), en remplacement de Madame Sokhna BENGA appelée à d’autres fonctions. 

Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :

•       Monsieur Gade Kounta, Ingénieur en Génie civil, manager des infrastructures publiques, est nommé Coordonnateur national du Programme d’Urgence de Développement communautaire (PUDC), en remplacement de Monsieur Cheikh DIOP.
•       Monsieur Serigne NDIAYE, Ingénieur des grands travaux, génie civil, est nommé Coordonnateur national du Programme de Modernisation des Villes (PROMOVILLES), en remplacement de Madame Aissatou Diokhané Sow.

Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique

•       Monsieur Mamadou Lamine SENE, Ingénieur en électronique et technologies numériques, est nommé Président du Comité directeur du Fonds de Développement du Service universel des Télécoms (FDSUT), en remplacement de Monsieur Serigne Abdoul Ahad Ndiaye ;

•       Monsieur Boubacar Roger THIAM, Expert en Ingénierie financière et Data Science, est nommé Directeur de la Promotion de l’Economie numérique et du Partenariat, en remplacement de Madame Bitilokho Ndiaye.

Crainte d’une flambée des prix avant le Carême et le Ramadan : les consommateurs en alerte

À quelques semaines du début du Carême et du Ramadan, les associations de consommateurs du Sénégal tirent la sonnette d’alarme face à une éventuelle augmentation des prix des denrées alimentaires de première nécessité. Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 5 février à Dakar, l’Union nationale des consommateurs du Sénégal (UNCS), le Réseau des usagers du service public (RUSP) et la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (CSAS) ont exprimé leurs préoccupations quant à l’impact de cette hausse sur les ménages, en particulier ceux à revenus modestes.

Traditionnellement, les périodes de jeûne, qu’il s’agisse du Carême pour les chrétiens ou du Ramadan pour les musulmans, sont marquées par une forte consommation alimentaire, ce qui entraîne une pression sur l’offre et fait grimper les prix de nombreux produits de base. Le riz, les légumes, les huiles, les viandes et autres denrées essentielles connaissent souvent une flambée tarifaire à l’approche de ces moments religieux cruciaux. Une situation qui, selon les associations de consommateurs, ne devrait pas se répéter cette année, alors que de nombreux ménages peinent déjà à boucler leurs fins de mois en raison du contexte économique difficile.

Dans leur déclaration commune, ces organisations ont interpellé les autorités sénégalaises afin qu’elles prennent des mesures concrètes pour éviter une spéculation excessive et une inflation injustifiée des prix des produits alimentaires. Elles ont insisté sur la nécessité de mettre en place un dispositif rigoureux de surveillance des prix sur les marchés, tout en renforçant les mécanismes de régulation afin d’empêcher d’éventuelles manipulations des prix par certains commerçants ou grossistes peu scrupuleux.

Les associations de consommateurs ont également plaidé pour un contrôle plus strict de la chaîne d’approvisionnement, allant des importateurs aux détaillants, afin de s’assurer que les variations de prix observées soient justifiées par des réalités économiques et non par des pratiques spéculatives. En outre, elles ont demandé aux autorités d’examiner la possibilité d’instaurer des subventions temporaires ou des exonérations fiscales sur certains produits de première nécessité afin d’alléger la pression sur les ménages durant ces périodes.

Au-delà des mesures immédiates, les organisations ont appelé à une réforme plus structurelle du marché des produits alimentaires au Sénégal. Elles estiment qu’il est urgent de favoriser une production nationale plus dynamique et mieux organisée pour réduire la dépendance aux importations et aux fluctuations des marchés internationaux. La relance du secteur agricole local, à travers des investissements ciblés et une meilleure organisation des circuits de distribution, pourrait contribuer à stabiliser les prix à moyen et long terme.

Pour l’heure, les consommateurs restent dans l’attente des mesures que prendra le gouvernement pour répondre à ces préoccupations. Une chose est certaine, toute hausse des prix, même minime, risque d’avoir un impact significatif sur les ménages, notamment les plus vulnérables. Les semaines à venir seront donc déterminantes pour savoir si les autorités prendront les mesures nécessaires pour contenir la spéculation et garantir un accès équitable aux denrées alimentaires de base durant ces périodes de forte consommation.

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Litige foncier à Palmarin : tensions et batailles judiciaires autour de terres disputées

À Palmarin, localité située dans la région de Fatick, une série de conflits fonciers attise les tensions entre plusieurs parties. Ces litiges, qui concernent des terres situées sur le Domaine National, opposent principalement François Ndiaye à Sophie Mbissine Sarr d’un côté, et François Ndiaye à Amo Bey de l’autre. Lors d’une conférence de presse récemment organisée par la mairie de Palmarin, les autorités locales ont exprimé leur volonté de garantir une gestion transparente des terres communales et de lutter contre toute tentative de spoliation foncière.

L’un des dossiers les plus emblématiques de ce conflit foncier est celui qui oppose François Ndiaye à Sophie Mbissine Sarr. En 2021, le Tribunal de Grande Instance de Fatick avait conclu qu’aucune des deux parties ne disposait d’un titre de propriété valide sur la parcelle litigieuse. Cependant, dans une décision rendue le 9 février 2024, la Cour d’Appel de Kaolack a condamné Sophie Mbissine Sarr pour occupation illégale du terrain, considérant que la parcelle avait été administrativement attribuée à François Ndiaye. En plus de cette condamnation, elle a également été reconnue coupable de complicité dans la destruction de biens situés sur la parcelle, bien qu’elle ait été relaxée des accusations de voies de fait qui pesaient sur elle. En conséquence, la cour a confirmé une peine de deux ans de prison avec sursis ainsi que des dommages-intérêts d’un montant de deux millions de francs CFA au profit de François Ndiaye.

Une autre affaire, distincte mais tout aussi complexe, concerne une transaction foncière impliquant François Ndiaye et Madame Patricia Lepage, représentante de la famille Patout. En 2016, un contrat de vente a été signé pour l’acquisition d’une parcelle de 9 006 m² à Palmarin Facao pour un montant de 20 000 euros. Toutefois, selon les autorités municipales, cette transaction n’a pas suivi les procédures administratives requises et présente de nombreuses irrégularités. Initialement, cette parcelle avait été attribuée en 2001 à M. Patout avant d’être frauduleusement reclassée en Domaine Public Maritime. En 2024, elle a été reclassée sous le statut de Domaine National, ce qui a mis en évidence des tentatives de manipulation juridique destinées à faciliter une appropriation illégale.

Face à cette situation, la mairie de Palmarin a pris des mesures pour protéger le patrimoine foncier communal. Lors du Conseil Municipal du 4 octobre 2024, une délibération a été adoptée pour placer cette parcelle sous la gestion directe de la commune. L’objectif de cette décision est de garantir une transparence totale et d’empêcher toute tentative d’appropriation illicite. Cependant, malgré cette disposition, François Ndiaye a récemment adressé une sommation à la mairie pour faire reconnaître ses droits sur la parcelle en question. La municipalité a rejeté cette démarche, arguant qu’elle était incompatible avec la réalité juridique du dossier et que la transaction initiale ne respectait pas les règles en vigueur.

Un autre volet de cette crise foncière oppose François Ndiaye à Amo Bey, dans un contexte marqué par des irrégularités administratives. La parcelle concernée avait été attribuée en 2005 à Emmanuel Faye, avant d’être réaffectée en 2010 à Isabelle Nadia Christelle Jumelle. Plusieurs modifications ont ensuite été opérées sur l’affectation de cette terre, et en 2022, une décision administrative a transféré cette parcelle à Amo Bey et Wafae Reugeueg. La mairie de Palmarin considère que cette réaffectation a été entachée d’irrégularités et qu’elle constitue une tentative de spoliation foncière. Pour cette raison, la commune prévoit de déposer un recours en annulation afin de contester juridiquement cette transaction et de rétablir l’ordre dans la gestion foncière locale.

Dans un communiqué officiel, les autorités municipales ont dénoncé ce qu’elles considèrent comme un réseau d’abus de pouvoir facilitant des transactions foncières douteuses. Le maire de Palmarin, Mam Singui Sarr, a déclaré que la commune ne tolérera aucune tentative de spoliation et qu’elle mettra tout en œuvre pour défendre l’intégrité des terres publiques. Il a insisté sur l’importance de la justice et de la transparence dans la gestion du patrimoine communal, affirmant que la municipalité prendra toutes les mesures nécessaires pour garantir le respect des lois en vigueur.

Ce conflit foncier illustre une problématique récurrente au Sénégal, où la gestion des terres soulève de nombreux défis juridiques et administratifs. Dans un contexte où la pression foncière s’intensifie, les autorités locales sont confrontées à la nécessité de mettre en place des mécanismes plus rigoureux pour prévenir les abus et assurer une répartition équitable des ressources foncières. À Palmarin, l’issue de ces litiges sera déterminante pour l’avenir de la gestion foncière dans la région et pourrait avoir des répercussions sur d’autres localités confrontées à des situations similaires.

Attribution supposée d’un contrat à une entreprise française : le DG de la SN HLM rétablit la vérité

Le directeur général de la Société Nationale des Habitations à Loyer Modéré (SN HLM), Bassirou Kébé, a démenti les accusations selon lesquelles un marché de 25.000 logements aurait été attribué à une entreprise française. Invité sur le plateau de l’émission SalimTóo de la RTS, il a qualifié ces allégations de « manipulations et mensonges », rejetant les critiques du Syndicat des patronats du BTP qui avaient dénoncé une incohérence avec le patriotisme économique prôné par les autorités sénégalaises.

Les accusations portées contre Bassirou Kébé faisaient état d’un document signé lors d’un récent déplacement en France, attribuant un marché de grande envergure à une société étrangère. Or, le DG de la SN HLM a précisé qu’il s’agissait d’un simple protocole d’entente avec des promoteurs français, qui ne contenait ni chiffres ni engagement formel. « Ces promoteurs ont manifesté leur intérêt pour accompagner la SN HLM dans la construction de logements sociaux, mais aucun marché n’a été attribué », a-t-il affirmé.

Il a également insisté sur le fait que toute attribution de marché passe par un cadre juridique strict, notamment la loi 2021-23 du 2 mars 2021 sur les partenariats public-privé (PPP). « Un simple directeur général ne peut pas signer un tel contrat sans l’aval des instances de régulation telles que l’Unité nationale d’appui au PPP, la Direction centrale des marchés publics, l’Autorité de régulation de la commande publique et le Comité interministériel », a-t-il rappelé.

Concernant les 25.000 logements évoqués, Bassirou Kébé a clarifié que ce chiffre correspondait en réalité aux 25.831 logements inscrits dans le Plan stratégique de développement de la SN HLM. Il a souligné qu’un marché d’une telle envergure ne pouvait être confié à une seule entreprise et que la répartition des projets se ferait entre plusieurs acteurs.

Dans cette optique, la SN HLM prévoit de signer un accord-cadre avec des PME et PMI sénégalaises pour la construction de plus de 1.500 logements, afin de garantir l’implication des entreprises locales dans le projet.

Enfin, Bassirou Kébé a critiqué la démarche du Syndicat des patronats du BTP, l’accusant d’avoir diffusé des informations erronées sans vérifier leur véracité. « Avant de publier un communiqué, il est essentiel de faire preuve de rigueur et de professionnalisme », a-t-il martelé.

Le DG de la SN HLM a ainsi voulu rassurer l’opinion publique et les professionnels du BTP sur la transparence et l’engagement du gouvernement sénégalais en faveur des entreprises locales, réaffirmant que les marchés liés aux logements sociaux seront attribués dans le strict respect des procédures établies.

SURPOPULATION CARCÉRALE : Dans l’enfer des geôles sénégalaises

Avec un taux d’occupation moyen de 267 % et une capacité d’accueil de 4 833 places pour 12 910 détenus en 2023, les prisons sénégalaises sont en état de surpeuplement critique. En parallèle, le manque de personnel pénitentiaire aggrave la situation : avec un ratio d’un surveillant pour 11 détenus, le Sénégal est loin des normes des Nations unies, qui recommandent un surveillant pour deux prisonniers.

Les prisons sénégalaises sont confrontées à une crise de surpopulation qui atteint des niveaux alarmants. D’après le dernier Rapport global portant Situation Économique et Sociale publié par l’Ansd (Agence nationale de la statistique et de la démographie), notre pays compte, en 2023, 37 établissements pénitentiaires, répartis en quatre catégories : 32 maisons d’arrêt et de correction, dont une réservée aux femmes (MAC Rufisque), 2 maisons d’arrêt (Rebeuss et Liberté VI), 1 maison de correction (Sébikotane) et 2 camps pénaux (Liberté VI et Koutal). Ces infrastructures accueillent différentes catégories de détenus selon la nature et la durée de leur peine. Mais, elles sont aujourd’hui largement submergées par la réalité carcérale.
En effet, pour une capacité d’accueil réelle de seulement 4 833 places, les prisons sénégalaises comptent, en 2023, un total de 12 910 détenus, soit un taux d’occupation moyen de 267 %. Certaines régions atteignent des niveaux encore plus alarmants, comme Kédougou avec un taux d’occupation de 501 %, suivie de Saint-Louis (366 %), Sédhiou (359 %) et Matam (305 %). Même Dakar, qui regroupe une proportion importante des infrastructures pénitentiaires du pays, dépasse les 300 % d’occupation. À l’échelle nationale, seules les régions de Kaffrine (168 %) et Ziguinchor (112 %) affichent des taux inférieurs à 200 %, mais ces chiffres restent bien au-delà des normes acceptables.

Un grave déficit en personnel, loin des standards internationaux

En plus du problème de surpopulation, les prisons sénégalaises souffrent d’un manque criard de personnel pénitentiaire, compromettant davantage la gestion et la sécurité des établissements. En 2023, l’effectif total du personnel pénitentiaire s’élevait à 2 290 agents, dont 1 923 hommes (84 %) et 367 femmes (16 %). La majorité d’entre eux (87 %) exercent en tant que surveillants, tandis que les autres sont affectés à des tâches administratives (7,9 %) ou au contrôle (2,7 %). Il est également à noter que les femmes sont nettement sous-représentées dans toutes les catégories professionnelles, ce qui limite leur présence dans la surveillance et la gestion des établissements accueillant des détenues.
Le manque de personnel pénitentiaire est particulièrement alarmant lorsqu’on le compare aux normes internationales. Avec un ratio d’un surveillant pour 11 détenus, le Sénégal est très loin des standards établis par les Nations unies, qui recommandent un surveillant pour deux détenus.
De plus, le manque de personnel ne permet pas d’assurer un suivi individualisé des détenus. Ce qui nuit aux efforts de réhabilitation et de réinsertion. Sans un encadrement suffisant, les risques de récidive restent élevés, et le système carcéral peine à remplir son rôle de rééducation. L’insuffisance de personnel, couplée à une surpopulation massive, rend les prisons sénégalaises ingérables et alimente un cercle vicieux où les tensions, la violence et les mauvaises conditions de détention deviennent la norme.
Il est donc urgent que des mesures soient prises pour renforcer les effectifs du personnel pénitentiaire.
De manière globale, ces défis auxquels est confrontée la population carcérale peuvent avoir des conséquences dramatiques sur les conditions de détention. Les prisons, conçues pour accueillir un nombre bien plus restreint de détenus, pourraient facilement être des lieux insalubres et inadaptés. En effet, dans de telles conditions, il serait difficile d’assurer l’hygiène, les soins médicaux et un bon approvisionnement en eau. Dès lors, la promiscuité extrême favorise la propagation des maladies et pourrait engendrer des tensions permanentes entre détenus, rendant ainsi la gestion carcérale de plus en plus compliquée.
Face à cette urgence, il devient impératif de construire de nouveaux établissements pénitentiaires et d’adopter des mesures alternatives à l’incarcération.

Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°389 – 05/02/2025

🔴 TAUX D’OCCUPATION DE 267% DES PRISONS SÉNÉGALAISES : UN ENFER SURPEUPLÉ
🔴 HAUSSE DES PRIX DES ŒUFS À COUVER ET DES POUSSINS : TENSION SUR LE MARCHÉ DE LA VOLAILLE À LA VEILLE DU RAMADAN

🔴 JEUNES ÉQUIPES EN AFRIQUE : LE SÉNÉGAL PARMI LA CRÈME, D’APRÈS THABO SENONG
🔴 LIGUE 2 / ENTRAÎNEUR DE L’AS KAFFRINE : MAMADOU DIA DIOP REND LE TABLIER

Demande de levée de l’immunité parlementaire d’Amadou Bâ : La Nouvelle Responsabilité dénonce une tentative de liquidation politique

La Nouvelle Responsabilité (NR) a réagi avec surprise et fermeté à l’annonce d’une éventuelle demande de levée de l’immunité parlementaire du député Amadou Bâ. Selon Cheikh Oumar Hann et les autres membres de ce mouvement politique, il s’agit d’une manœuvre clairement orchestrée par le régime en place pour museler les voix discordantes de l’opposition. La NR a dénoncé ce qu’elle considère comme une tentative de liquidation politique visant à éliminer des figures de l’opposition, en particulier Amadou Bâ, à travers des procédures judiciaires.

Lors d’une conférence de presse ce mardi, Moïse Sarr, porte-parole de la NR, a lu un communiqué dans lequel le mouvement exprime sa totale désapprobation de cette initiative. Il a expliqué que l’information relayée par les médias concernant la levée de l’immunité parlementaire d’Amadou Bâ ne repose sur aucun fondement concret et ne prouve en aucun cas que ce dernier ait été impliqué dans des malversations, comme le suggèrent certains rapports. Pour Moïse Sarr, cette démarche semble être un instrument de règlement de comptes politiques et une tentative manifeste d’éliminer un adversaire politique en affaiblissant l’opposition.

Dans leur déclaration, les membres de la NR estiment que cette manœuvre vise à décrédibiliser les figures de l’opposition et à faire taire toute forme de dissidence en brandissant la menace d’une action judiciaire. « Ils cherchent à écraser la voix de l’opposition, mais cette manœuvre est vouée à l’échec », a insisté Moïse Sarr, appelant l’ensemble des forces vives de la nation et la communauté internationale à se mobiliser contre cette « forfaiture ».

La NR a souligné que bien qu’ils aient déjà subi plusieurs attaques de la part du régime, ils avaient préféré ne pas répondre dans un premier temps, jugeant inutile d’entrer dans une logique de confrontation. Toutefois, face à ce qu’ils considèrent comme une tentative d’intimidation, le mouvement a jugé nécessaire d’alerter l’opinion publique et de clarifier sa position.

Concernant l’état d’esprit de leur leader, Amadou Bâ, la Nouvelle Responsabilité a tenu à rassurer l’opinion en affirmant qu’il reste plus que jamais serein et prêt à affronter toute forme d’injustice. Le mouvement a réaffirmé son soutien indéfectible à Amadou Bâ, soulignant sa détermination à résister à ces tentatives d’intimidation.

Prix Zayed 2025 : Macky Sall dénonce les inégalités dans la gouvernance mondiale

L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, a pris part ce lundi 3 février 2025 à un panel organisé à Abu Dhabi en marge de la remise du Prix Zayed sur la fraternité humaine. Lors de son intervention, il a dénoncé les « iniquités et injustices » qui marquent la gouvernance politique, économique et financière mondiale, soulignant leur impact négatif sur les pays en développement.

Dans son discours, Macky Sall a mis en avant les défis auxquels sont confrontées les nations du Sud, notamment en raison d’un système de gouvernance internationale qui, selon lui, perpétue les inégalités et freine leur développement. Il a insisté sur la nécessité d’une réforme plus équitable des instances mondiales afin de garantir une meilleure inclusion des pays africains et émergents dans les décisions qui affectent la planète entière.

Le Prix Zayed, qui récompense les initiatives favorisant la fraternité humaine et le dialogue interculturel, a désigné trois lauréats pour son édition 2025. La Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, a été distinguée pour son engagement en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique. Le jeune inventeur américain Heman Bekele a été récompensé pour ses avancées dans la prévention du cancer, tandis que l’ONG World Central Kitchen a été saluée pour son action humanitaire auprès des populations de Gaza.

La cérémonie de remise du prix se tiendra ce mardi 4 février 2025 à Abu Dhabi, à l’occasion de la Journée internationale de la fraternité humaine, une date instaurée par les Nations unies pour célébrer la solidarité et la coexistence pacifique entre les peuples. Inspiré par la déclaration conjointe signée en 2019 par le Pape François et le grand imam Ahmed el-Tayyeb, le Prix Zayed met chaque année à l’honneur des acteurs engagés dans la promotion du dialogue et de la justice sociale à l’échelle mondiale.

L’intervention de Macky Sall s’inscrit dans un contexte où plusieurs voix africaines appellent à une refonte des règles de la gouvernance mondiale, notamment en matière de financement du développement et de représentation dans les institutions internationales. Son plaidoyer rejoint celui de nombreux dirigeants du Sud qui demandent une plus grande prise en compte des réalités des pays en développement dans la gestion des enjeux globaux.

Baisse des exportations sénégalaises en décembre 2024 : Analyse des tendances du commerce extérieur

Le commerce extérieur sénégalais a enregistré une baisse notable en décembre 2024. Selon ConfidentielDakar, les exportations ont chuté de 10,6 %, passant de 452,5 milliards de FCFA en novembre à 404,3 milliards de FCFA en décembre. Cette diminution s’explique par le recul de certaines exportations stratégiques, même si d’autres produits ont contribué à limiter l’impact global de cette tendance.

Parmi les produits ayant connu une forte baisse, les huiles brutes de pétrole ont enregistré une chute spectaculaire de 61,6 %, suivies de l’acide phosphorique dont les exportations ont reculé de 36,5 %. Les ventes à l’étranger de crustacés, mollusques et coquillages ont également baissé de 31,5 %, tandis que celles du titane ont diminué de 18,18 %. De leur côté, les préparations pour soupes, potages et bouillons ont accusé une baisse de 14,5 %. Cette contraction des exportations de certains produits phares a directement impacté la balance commerciale du pays.

Toutefois, cette baisse globale a été partiellement atténuée par l’augmentation des exportations de plusieurs autres produits. Les poissons de mer ont enregistré une hausse spectaculaire de 166,3 %, tandis que les produits pétroliers ont progressé de 65,7 %. L’or non monétaire a vu ses exportations croître de 32,4 %, tandis que le zirconium et le ciment hydraulique ont connu des hausses respectives de 14,2 % et 13,3 %. Ces performances ont permis de limiter l’impact négatif de la baisse généralisée des exportations.

Si le mois de décembre a été marqué par un recul des exportations, le bilan annuel demeure positif. Le cumul des exportations pour l’année 2024 s’élève à 3 909,0 milliards de FCFA, contre 3 223,9 milliards de FCFA en 2023, soit une augmentation de 21,2 %. Comparées à décembre 2023, les exportations du mois de décembre 2024 affichent même une progression de 56,9 %, démontrant que, malgré les fluctuations mensuelles, le Sénégal maintient une dynamique de croissance sur l’ensemble de l’année.

En décembre 2024, les principaux produits d’exportation du Sénégal ont été les produits pétroliers, qui ont généré 78,8 milliards de FCFA, suivis de l’or non monétaire avec 72,6 milliards de FCFA et des huiles brutes de pétrole, qui ont atteint 65,9 milliards de FCFA. L’acide phosphorique et les crustacés, mollusques et coquillages ont respectivement rapporté 28,1 milliards de FCFA et 23,8 milliards de FCFA.

Malgré cette baisse mensuelle des exportations, le Sénégal demeure un acteur clé sur plusieurs marchés internationaux. Toutefois, la forte dépendance aux matières premières et la volatilité des cours mondiaux rappellent la nécessité pour le pays de diversifier ses sources de revenus afin de stabiliser durablement sa balance commerciale.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°388 – 04/02/2025

🔴 ANNONCE DE LA SUSPENSION DE L’AIDE AMÉRICAINE PAR SONKO : NOUVEL ALIBI DE L’ÉCHEC DES POLITIQUES ?
🔴 SŒURS MORTES DANS UNE ATTAQUE AU COCKTAIL MOLOTOV PAR DES MANIFESTANTS EN 2023 : LA FAMILLE EN QUÊTE DE RÉPARATION

🔴 TROISIÈME COMBAT CONTRE BG2 : MODOU LÔ REJETTE UNE SOMME ASTRONOMIQUE
🔴 13e JOURNÉE LIGUE 1 : JARAAF ET LINGUÈRE VICTORIEUSES !

Expropriation foncière : Tahirou Sarr, Mamour Diallo, et les députés Amadou Ba et Birima Mangara dans le collimateur de la justice

Le dossier concernant l’expropriation des titres fonciers n°5058/NGA, 13833/NGA, et 1838/NGA, qui avait été en sommeil pendant un certain temps, a été récemment relancé par le parquet sénégalais. Ce dossier implique la société Sofico et fait l’objet d’une série de mesures judiciaires, notamment à l’encontre de plusieurs personnalités, dont Tahirou Sarr, Mamour Diallo, ainsi que les députés Amadou Ba et Birima Mangara.

Un réquisitoire supplétif a été émis demandant le placement en détention de Tahirou Sarr, tandis qu’un mandat d’arrêt international a été lancé contre Mamour Diallo, une figure clé dans cette affaire. Selon Libération, le parquet a également requis la levée de l’immunité parlementaire des députés Amadou Ba et Birima Mangara, afin d’évaluer leur implication potentielle dans cette expropriation foncière. Ces mesures surviennent après plusieurs auditions menées par la Sûreté urbaine.

Mamour Diallo, cependant, n’a pas pu être entendu lors des investigations, car il est impliqué dans une autre enquête et a quitté le Sénégal en juin 2024. Le mandat d’arrêt international vise à le localiser et à l’entendre dans le cadre de cette affaire.

La demande de levée de l’immunité parlementaire des députés Amadou Ba et Birima Mangara a été formulée dans le but d’examiner plus en profondeur leur rôle éventuel dans l’expropriation foncière. Si cette levée d’immunité est approuvée, elle pourrait entraîner une mise en examen des députés concernés, bien que cela ne garantisse pas nécessairement une inculpation.

Le juge d’instruction du deuxième cabinet est désormais chargé d’examiner ces nouvelles requêtes et de déterminer les suites à donner. La levée des immunités parlementaires, bien qu’un processus délicat, permettrait de poursuivre les enquêtes avec davantage de transparence et de clarté, ce qui pourrait conduire à des éclaircissements sur la manière dont les terres ont été expropriées au profit de la société Sofico.

La situation judiciaire liée à cette expropriation soulève de nombreuses questions sur les pratiques foncières au Sénégal et sur la manière dont les autorités politiques et économiques gèrent de telles affaires. Si certains perçoivent ces enquêtes comme une tentative de rendre justice, d’autres y voient une manœuvre politique, particulièrement avec l’implication de figures de l’opposition comme les députés Amadou Ba et Birima Mangara.

Accès à l’eau potable : Ousmane Sonko lance la phase 2 d’un projet d’envergure pour les zones rurales

Le Premier ministre Ousmane Sonko a procédé, ce lundi matin à Fass Touré (département de Kébémer), au lancement officiel de la phase 2 du Projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural. Cette initiative majeure, inscrite dans l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050, ambitionne d’améliorer l’accès à l’eau potable pour plus de deux millions de Sénégalais vivant dans les zones rurales.

Dans son allocution, Ousmane Sonko a insisté sur l’importance de garantir un accès équitable à l’eau potable entre les zones urbaines et rurales. Il a souligné que cette phase 2 vise à niveler les conditions d’accès à l’eau potable afin qu’elles répondent aux mêmes standards de qualité et de disponibilité sur l’ensemble du territoire.

« Ce grand projet fait partie d’un dispositif global visant à assurer un accès sécurisé et durable à l’eau potable pour nos populations rurales. C’est une question de justice sociale et de développement durable », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre a également mis l’accent sur l’optimisation, l’efficience et la transparence dans la gestion des investissements publics, affirmant que ces principes guideraient désormais les politiques de développement mises en œuvre par l’État.

Dotée d’un budget de 64 milliards de FCFA, la phase 2 du projet prévoit :

  • 85 forages et 89 châteaux d’eau pour renforcer les infrastructures d’adduction d’eau ;
  • 1 450 km de réseaux et plus de 18 000 branchements particuliers pour une meilleure desserte des foyers ;
  • 5 250 compteurs installés pour assurer un suivi précis de la consommation ;
  • Des équipements modernes de potabilisation et de traitement de l’eau afin de garantir une eau de qualité aux bénéficiaires.

Toutes les régions du Sénégal, à l’exception de Dakar, bénéficieront de ces infrastructures, permettant ainsi d’étendre l’accès à l’eau potable aux zones les plus reculées du pays.

Le Premier ministre a rappelé que l’accès à l’eau potable est un droit humain fondamental reconnu par les Nations Unies et constitue une priorité absolue pour le gouvernement. Il a insisté sur l’impact de ce projet non seulement sur la santé publique, mais aussi sur le développement socio-économique des communautés rurales.

« Un accès sécurisé à l’eau permet de prévenir de nombreuses maladies, d’améliorer les conditions de vie des ménages et de renforcer les activités économiques, notamment l’agriculture et l’élevage », a-t-il expliqué.

Avec cette phase 2, le gouvernement sénégalais poursuit son engagement en faveur d’une gestion durable et inclusive des ressources en eau. La mise en service de ces nouvelles infrastructures devrait considérablement améliorer la desserte en eau potable et réduire les disparités entre les zones urbaines et rurales.

Le défi reste cependant énorme, car l’eau demeure un enjeu stratégique dans un contexte de croissance démographique et de changements climatiques. Ousmane Sonko a ainsi appelé à une mobilisation collective pour accompagner la mise en œuvre de ce projet et garantir sa pérennité.

« Nous devons changer notre manière de gérer l’eau. Il est impératif d’adopter des pratiques responsables pour préserver cette ressource précieuse et garantir son accessibilité aux générations futures », a-t-il conclu.

Kaolack : Les étudiants de l’USSEIN dans la rue pour exiger la livraison des chantiers des campus

Les étudiants de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) de Kaolack sont descendus dans la rue ce lundi 3 février pour protester contre le retard dans la livraison des chantiers de leur campus. Munis de brassards rouges, ils ont organisé une marche pacifique allant de Sing-Sing au rectorat, situé dans le quartier de Kasnack, afin d’interpeller les autorités sur leurs conditions d’études précaires.

« Nous nous sommes réunis pour exiger la livraison des chantiers de l’USSEIN. Nous avons initié cette marche pacifique pour informer l’opinion nationale et internationale que le ministre de l’Enseignement supérieur n’a pas respecté ses engagements. Il fait preuve de dilatoire », a déclaré Oumarou Baldé, porte-parole des étudiants.

Selon les manifestants, les infrastructures prévues pour l’USSEIN ne sont toujours pas achevées, ce qui impacte gravement les conditions d’apprentissage. Avec plus de 6 000 étudiants, l’université est contrainte de disperser ses cours sur plusieurs sites non adaptés, notamment des Centres régionaux de formation professionnelle (CRFP) et des locaux de conseils départementaux.

Les étudiants dénoncent un manque criant d’infrastructures et de ressources pédagogiques adaptées à leurs besoins. « L’Université du Sine Saloum est éparpillée sur quatre sites : Kaolack, Kaffrine, Fatick et Khelcom. Les moyens de transport sont insuffisants. À chaque fois que nous voulons nous déplacer, c’est un véritable parcours du combattant », a expliqué Oumarou Baldé.

Outre les problèmes d’infrastructures, les étudiants réclament également un renforcement du personnel enseignant et une meilleure dotation en équipements pédagogiques.

La frustration des étudiants est à son comble, d’autant plus que les autorités avaient promis la livraison des chantiers en octobre dernier, puis en janvier 2025. Aujourd’hui, en février, aucune avancée notable n’a été constatée.

« Nous n’allons pas céder tant que le ministre ne tiendra pas ses promesses faites en juillet dernier. La situation est alarmante, et nous ne reculerons pas tant que nos revendications ne seront pas prises en compte », a averti le porte-parole des étudiants.

Suspension de l’aide américaine : un programme de 319 milliards de FCFA pour l’électricité au Sénégal compromis

La décision du président américain Donald Trump de suspendre l’aide au développement destinée à plusieurs pays africains a suscité de vives inquiétudes au Sénégal. Cette mesure, qui affecte plusieurs programmes stratégiques, risque notamment d’avoir un impact direct sur le secteur énergétique du pays, en particulier sur le « Senegal Power Compact », un programme d’investissement de 550 millions de dollars (environ 319 milliards de FCFA).

Signé le 10 décembre 2018 entre le Sénégal et les États-Unis, le « Senegal Power Compact » est un accord de don destiné à améliorer l’accès à l’électricité et à soutenir la croissance économique du pays. Financé à hauteur de 550 millions de dollars par le Millennium Challenge Corporation (MCC), avec une contribution complémentaire de 50 millions de dollars du gouvernement sénégalais, ce programme devait permettre des avancées majeures dans le secteur énergétique.

Or, la suspension de l’aide américaine remet en question la mise en œuvre de ce projet crucial, mettant en péril des initiatives clés pour le développement énergétique du pays. Le programme visait notamment à moderniser les infrastructures électriques, à étendre le réseau d’approvisionnement en électricité et à favoriser l’accès à une énergie fiable pour les populations rurales et urbaines.

Profitant du lancement de la phase II du projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural à Fass Touré, dans le département de Kébémer, le Premier ministre Ousmane Sonko a exprimé son inquiétude face à cette suspension de l’aide américaine. Il a appelé les Sénégalais à se mobiliser et à compter sur leurs propres ressources pour assurer le développement du pays.

« Vous êtes au courant de cette décision du président américain, qui a suspendu toute aide au développement de certains pays africains. Ici, au Sénégal, nous avions un programme relatif à l’électricité, d’un montant d’environ 500 millions de dollars. Pouvons-nous toujours compter sur ce type de financement étranger ? Nous devons nous appuyer sur nos propres ressources et moyens », a-t-il déclaré.

Le chef du gouvernement a réaffirmé la volonté du nouveau régime de renforcer la souveraineté économique du Sénégal en s’appuyant davantage sur le capital humain et les ressources locales.

La décision de Donald Trump de suspendre l’aide au développement pour une période initiale de 90 jours s’inscrit dans une série de mesures visant à réévaluer l’impact et l’alignement de ces programmes sur la politique étrangère des États-Unis. Cette situation inquiète plusieurs pays africains, dont le Sénégal, qui dépend encore largement des financements étrangers pour certains projets stratégiques.

Dans ce contexte, le gouvernement sénégalais devra réfléchir à des stratégies alternatives pour garantir la continuité des projets en cours et préserver le développement du secteur énergétique, essentiel à la croissance économique du pays.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°387 – 03/02/2025

🔴 INDEMNISATION DES « MILITANTS » DE PASTEF VICTIMES DES ÉMEUTES : ABDOU MBOW ET JUGE DÈME CRACHENT DU FEU
🔴 INVESTISSEMENT DE PRÈS DE 16 MILLIARDS F CFA EN GAMBIE : BOUGANE S’IMPLANTE CHEZ BARROW

🔴 13e JOURNÉE LIGUE 1 : L’AS PIKINE REVOIT LA LUMIÈRE
🔴 MANQUE D’INFRASTRUCTURES SPORTIVES À KAOLACK : UN FREIN AU DÉVELOPPEMENT DU FOOTBALL LOCAL

Médias : le CORED se retire de la présidence de la Coordination des Associations de Presse

Le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les médias (CORED) a annoncé qu’il n’assure plus la présidence de la Coordination des Associations de Presse (CAP). Cette décision marque un tournant dans la structuration du paysage médiatique sénégalais, en pleine mutation depuis les Assises nationales des médias.

Dans un communiqué publié le 1er février 2025, le CORED a précisé que toutes les correspondances destinées à la CAP devront désormais être directement adressées aux responsables de chaque association membre. Ce retrait signifie que l’organe d’autorégulation des médias ne jouera plus le rôle de représentant unique de la CAP dans les échanges avec les autorités et les partenaires.

Selon des sources internes, cette décision serait motivée par la nécessité pour le CORED de se recentrer sur ses missions essentielles : veiller au respect des règles d’éthique et de déontologie dans les médias, plutôt que d’assumer un rôle de coordination des associations de presse.

Le CORED a rappelé que sa présidence de la CAP résultait d’un contexte particulier : les préparatifs des Assises nationales des médias, initiés lors d’une rencontre tenue à Toubab Dialaw en octobre 2023.

Désigné pour assurer le secrétariat des travaux aux côtés du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), le CORED s’était vu confier la coordination des activités de la CAP dans le cadre de ces Assises. Cette mission exceptionnelle visait à faciliter l’organisation des discussions et à garantir un dialogue efficace entre les différentes parties prenantes du secteur médiatique.

Avec ce retrait, le CORED met fin à cette mission temporaire et se recentre sur son rôle principal : garantir le respect des principes d’éthique et de déontologie dans les médias sénégalais. Cette décision pourrait également ouvrir la voie à une réorganisation de la CAP, avec la mise en place d’une nouvelle présidence plus structurée et élue selon des critères clairs.

D’ores et déjà, plusieurs acteurs du secteur de la presse appellent à une refonte de la gouvernance de la CAP afin de renforcer la représentativité des différentes associations membres et d’éviter qu’une seule entité n’en assume la responsabilité sur une trop longue période.

INDEMNISATION ou « ASSISTANCE » EN GUISE DE REMERCIEMENTS? Le jeu de mots ne passera pas. (Par Abdou MBOW )

Le Gouvernement a décaissé cinq milliards F CFA pour indemniser les victimes des violences politiques entre 2021 et 2024, semblant décidé à appliquer dans une suspecte urgence, le « Projet » de panser les blessures de « SES » militants. Lors du vote de la Loi des finances rectificative, le Ministre des Finances et du Budget avait annoncé que plus de 100 millions F CFA avaient été octroyés aux victimes des évènements politiques de 2021-2024.

La ministre de la Famille et des Solidarités a donné les détails de l’autre partie de l’enveloppe, avec les nouvelles mesures pour les ex-détenus et autres victimes des événements de 2021-2024.

C’est grave ça ! C’est un précédent dangereux… Depuis quand c’est à un Gouvernement d’indemniser des victimes de manifestations et pas à la justice de le faire, si elle l’a jugé nécessaire à la suite de la tenue d’un procès. Et puis, pourquoi n’indemniser que ceux qui ont été victimes dans leur soutien à Sonko, ce qui est une façon de les récompenser avec l’argent de TOUS les sénégalais ? Et tous ceux qui ont été blessés ou qui ont perdu leurs biens ou qui ont vu leurs voitures cassées ou leurs commerces pillés par les militants de Pastef, ils ne sont pas des victimes ??? Et ceux dont on a désigné les maisons aux pillards incendiaires et qui les ont perdues, que leur destine l’état dans sa générosité distinctive ? C’est quoi ce partage partisan ??? Qui va réparer les dégâts causés par les manifestations comme le saccage de l’université Cheikh Anta Diop ??? En fait Sonko est juste en train d’acheter ses militants en leur donnant leur part du gâteau, alors qu’il n’arrive pas à tenir ses promesses de leur donner un avenir décent dans leur pays. Cela efface la honteuse image des jeunes prêts à fuir leur pays…
Qu’est un ex-détenu ? Que valent les décisions de juges qui ont sanctionné certains faits avérés ? 
Les ex détenus sont ceux qui ont attaqué la gendarmerie, y ont mis le feu pour prendre les armes ou exploser les munitions. Les ex détenus sont ceux qui ont confectionné des cocktails Molotov, incendié des bus, l’UCAD, saccagé les édifices publics, dévalisé des boutiques et voulaient marcher vers le Palais de la République. Les ex détenus ont brulé Auchan, Total, et ont toujours averti d’une deuxième et troisième vague de gatsa gatsa beaucoup plus incendiaire. Donc ceux sont ces bandits de grand chemin, ces ennemis de la République qu’on veut indemniser ? Valider ce fait, sans évaluation d’une « Commission Vérité et Réconciliation », suggérée par la loi d’amnistie, c’est considérer que les saccages, les incendies, les destructions de biens privés, les vols, ne sont en fait que des faits qui relèvent de la résistance tout simplement, autrement dit, cela devient un droit.
Dans l’éventualité d’une abrogation de la Loi d’Amnistie, l’état va-t-il demander aux bénéficiaires de ces récompenses déguisées en indemnisations, de rembourser ces millions?
Question subsidiaire : Un ami à moi qui est devenu asthmatique à la suite d’inhalations successives de gaz lacrymogènes en 2021, peut-il accéder à la qualité de victime ?
Du « Grand N’importe Quoi » !!! Du Sonko tout craché !!!

Député Abdou MBOW
Groupe Parlementaire Takku Wallu Sénégal

Incendie au marché Zinc de Kaolack : des dégâts matériels considérables

Un incendie d’une rare violence s’est déclaré dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 février 2024 au marché Zinc de Kaolack, plus précisément dans le secteur de “Pack Ba”. Le sinistre, survenu aux environs de 22 heures, a causé d’importants dégâts matériels estimés à plusieurs millions de FCFA.

Selon le commandant Djibril Sall du groupement d’incendie et de secours n°3, les sapeurs-pompiers de Kaolack ont été alertés à 22h37. Arrivés sur les lieux à 22h50, ils ont découvert un incendie touchant des scieries et des cantines à usage mixte, couvrant une superficie d’environ 1000 m². Grâce à une intervention rapide et efficace, les secours ont réussi à maîtriser le feu après environ une heure d’opération, évitant ainsi une propagation à d’autres secteurs du marché.

Pour venir à bout des flammes, un important dispositif a été déployé : 15 engins et plus de 50 sapeurs-pompiers ont été mobilisés. Une seule victime, souffrant de brûlures légères, a été évacuée vers l’hôpital régional de Kaolack.

Les circonstances exactes de cet incendie restent pour l’instant indéterminées. Une enquête a été ouverte par les autorités compétentes afin d’établir les causes du sinistre.

Ce nouvel incident rappelle celui du 22 décembre dernier, lorsque le marché “Guédji” de Kaolack avait été ravagé par les flammes, causant également d’importants dégâts matériels.

Face à la récurrence de ces incendies dans les marchés, des voix s’élèvent pour demander un renforcement des mesures de prévention et de sécurité, notamment en matière d’installations électriques et de dispositifs anti-incendie.

Santé au Sénégal : le SAMES annonce une grève générale de 48 heures les 18 et 19 février 2025

Le Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal (SAMES) a décidé d’observer une grève générale de 48 heures les 18 et 19 février 2025. Cette décision fait suite à l’inaction du gouvernement face aux revendications des professionnels de la santé, déposées en décembre 2023 et restées sans réponse.

Lors de sa réunion mensuelle du 1er février 2025, le Bureau Exécutif National (BEN) du SAMES a exprimé sa profonde déception face au silence des autorités sur plusieurs points jugés essentiels. Parmi les principales revendications figurent le recrutement des professionnels de la santé au chômage, des communautaires et des contractuels, la revalorisation des pensions de retraite des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes, ainsi que la correction des inégalités salariales et indemnités jugées injustes. Le syndicat réclame également la construction d’hôpitaux de niveau II dans tous les départements, l’accélération de la couverture sanitaire universelle, ainsi qu’une meilleure prise en charge des médecins en spécialisation et des internes.

Le SAMES fustige par ailleurs une gestion jugée opaque des ressources humaines dans le secteur de la santé et appelle à plus de transparence et d’équité dans l’affectation et la promotion des agents. Selon le syndicat, l’absence de réponses concrètes de la part du gouvernement met en péril l’avenir du système de santé sénégalais et compromet la qualité des soins offerts aux populations.

Dans cette optique, le syndicat a décidé de mettre en place un plan d’action progressif, débutant par cette grève de 48 heures. Des assemblées générales de mobilisation seront organisées dans les hôpitaux et centres de santé pour sensibiliser les acteurs du secteur. Toutefois, un service minimum sera assuré pour la prise en charge des urgences vitales afin de ne pas compromettre la santé des patients les plus vulnérables.

Le SAMES exhorte l’ensemble des professionnels de la santé à se mobiliser massivement pour faire entendre leurs revendications et rappelle que si le gouvernement ne réagit pas, d’autres actions plus radicales pourraient être envisagées dans les semaines à venir.

ABSENCE DE SOUTIEN DE L’ÉTAT À LA 145e ÉDITION DE L’APPEL DE SEYDINA LIMAMOU LAYE : Cheikh Omar Diagne était-il le réel coupable du refus d’herbegement des hôtes de Touba ?

La question de l’absence de soutien financier notable de l’État aux événements religieux majeurs du Sénégal continue de susciter l’indignation, notamment après la dernière en date : l’absence d’appui financier à la communauté Layenne.

Lors du dernier Grand Magal, la présidence de la République, via Cheikh Omar Diagne, directeur des Moyens généraux d’alors, a décliné la demande formulée par Touba concernant la prise en charge de l’hébergement de ses hôtes. Ce refus a d’ailleurs dissuadé la ville sainte de Tivaouane de faire une demande similaire pour le Gamou 2024, de peur de subir le même sort.
Aujourd’hui, alors que Cheikh Omar Diagne n’est plus aux commandes, la communauté Layenne, qui a organisé l’Appel de Seydina Limamou Laye, se retrouve également sans soutien financier de l’État. D’où la question suivante : Cheikh Omar Diagne était-il réellement le responsable du refus d’aide à Touba ?
À l’époque, bien que la décision de Cheikh Omar Diagne ait soulevé de vives critiques, il a été maintenu à son poste jusqu’à son limogeage, survenu après ses propos controversés qualifiant les tirailleurs de « traîtres ».
Aujourd’hui, après son départ, c’est la famille Layenne qui se trouve dans la même situation d’abandon de la part de l’État.
Pendant cette 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye, Mamadou Lamine Laye, porte-parole de la famille, a exprimé sa déception quant au manque de soutien financier de l’État. Malgré l’absence de soutien institutionnel, la communauté Layenne a démontré une grande autonomie, réussissant à organiser l’événement grâce à ses propres moyens. Mamadou Lamine Laye a rappelé que la communauté Layenne, fidèle à ses valeurs, avait toujours organisé l’Appel avec abnégation et sans compter sur des financements extérieurs. « Nous savons tous que notre communauté a toujours fait preuve d’abnégation dans l’organisation de l’Appel. Malgré l’absence de soutien de l’État, nous avons réussi à réaliser l’organisation », a-t-il déclaré.

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