Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°386 – 01 ET 02/02/2025

🔴 APRÈS LE REFUS D’HÉBERGEMENT DES HÔTES DE TOUBA, COLÈRE DE YOFF POUR ABSENCE DE SOUTIEN FINANCIER DE L’ÉTAT : COD ÉTAIT-IL VRAIMENT RESPONSABLE ?
🔴 CONTINUATION DE L’INDEMNISATION DES VICTIMES DES ÉMEUTES PRÉ-ÉLECTORALES SANS PUBLICATION DE LISTE : OÙ EST LA TRANSPARENCE ?

🔴 CHAN 2025 : OFFICIALISATION DU REPORT PAR LA CAF
🔴 IMPACT ET HÉRITAGE DES JEUX OLYMPIQUES DE LA JEUNESSE DAKAR 2026 : Non monsieur l’ex-Maire vous avez manqué l’unique occasion de vous mettre en évidence ! (Par Abdoulaye Diop)

145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye Laye : Mamadou Lamine Laye critique l’inaction de l’État et appelle à plus de soutien

Le 145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye Laye, qui s’est tenu récemment, a été marqué par une grande affluence et un fervent esprit de solidarité au sein de la communauté Layenne. Lors de la cérémonie de clôture, Mamadou Lamine Laye, porte-parole de la famille Layenne, a exprimé sa satisfaction quant à l’organisation de cet événement religieux majeur, qui attire chaque année des milliers de croyants venus rendre hommage à Mame Limamoulaye.

Le 145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye a été un moment fort de rassemblement spirituel et de communion au sein de la communauté. De nombreuses familles religieuses et figures religieuses de tout le pays se sont rendues à l’événement pour célébrer cet appel fondateur lancé par Mame Limamoulaye Laye, un événement de grande portée pour les croyants de la communauté Layenne.

Le porte-parole de la famille Layenne a salué la mobilisation exceptionnelle de la communauté, soulignant l’importance de ce rendez-vous spirituel dans le renforcement des liens entre les membres et de la solidarité entre les familles religieuses présentes. « Au nom de toute la famille de Mame Limamoulaye, nous vous adressons nos sincères remerciements pour avoir marqué de votre présence cet APPEL », a déclaré Mamadou Lamine Laye, exprimant sa gratitude à tous ceux qui ont participé à cette commémoration historique.

Malgré le succès de l’événement, Mamadou Lamine Laye a exprimé des réserves sur l’absence de soutien de l’État pour l’organisation de cette célébration. Il a souligné que, bien que l’État n’ait pas apporté de soutien substantiel, la communauté Layenne a fait preuve d’une autonomie impressionnante en réussissant à organiser l’événement grâce à ses propres ressources.

« Nous savons tous que notre communauté a toujours fait preuve d’abnégation dans l’organisation de l’APPEL. Malgré l’absence de soutien de l’État, nous avons réussi à réaliser notre APPEL », a-t-il déclaré, faisant référence à la résilience et à la détermination de la communauté Layenne face aux défis. L’absence de soutien institutionnel, selon lui, n’a pas freiné la volonté de la communauté de mener à bien cet événement.

Mamadou Lamine Laye a insisté sur le besoin de soutien pour la préservation des événements religieux et culturels, comme celui de l’Appel de Mame Limamoulaye, qui sont au cœur de l’identité spirituelle et culturelle du Sénégal. Il a exprimé l’espoir que l’État prenne conscience de l’importance de ces rassemblements et envisage de fournir un soutien institutionnel pour alléger la charge de la communauté et favoriser le succès de telles initiatives à l’avenir.

La cérémonie du 145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye Laye, bien qu’ayant été un succès organisationnel, a laissé une note d’amertume chez certains membres de la communauté, particulièrement concernant le manque de soutien de l’État. Cependant, ce rassemblement a également servi à renforcer les liens entre les croyants, à rappeler la richesse de l’héritage spirituel de Mame Limamoulaye et à souligner l’autonomie et la résilience de la communauté Layenne dans la gestion de ses propres affaires religieuses.

Incendie au Môle 1 du Port de Dakar : Le feu maîtrisé après deux heures d’intervention

Un violent incendie s’est déclaré ce vendredi 31 janvier 2025 aux alentours de 15 heures au poste 14 du Môle 1 du Port de Dakar. L’incident a mobilisé plusieurs unités de secours, qui ont lutté durant deux heures avant de maîtriser complètement les flammes.

Dès les premiers signaux de l’incendie, une alerte générale a été déclenchée par les équipes de surveillance du Port Autonome de Dakar. Le feu, de type A, impliquant des matériaux combustibles comme le bois, le papier ou le plastique, s’est rapidement propagé dans la zone concernée, nécessitant une intervention immédiate.

Les opérations de lutte contre le sinistre ont été coordonnées par le Centre Opérationnel Polyvalent (COP) du port, avec le soutien des sapeurs-pompiers, des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et d’autres équipes spécialisées. Plusieurs camions-citernes, des équipements de lutte contre l’incendie ainsi que des moyens nautiques ont été déployés pour éviter que les flammes ne se propagent aux autres installations portuaires. Grâce à une coordination efficace, les secours sont parvenus à maîtriser l’incendie aux alentours de 17 heures, limitant ainsi les dégâts matériels.

Aucune perte humaine n’a été signalée, mais les dégâts matériels pourraient être conséquents. Selon une source interne au port, l’incendie aurait endommagé des entrepôts et des équipements de stockage, ce qui pourrait avoir un impact sur le transit de certaines marchandises dans les jours à venir. Le Port Autonome de Dakar a assuré que les opérations portuaires continuent normalement, tout en maintenant une surveillance accrue pour éviter tout risque de reprise du feu.

Si le feu est désormais sous contrôle, les circonstances exactes de l’incident restent floues. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine du sinistre. Plusieurs hypothèses sont avancées, notamment un court-circuit électrique dans un des entrepôts, un incident lié à la manipulation de produits inflammables ou encore un accident dû aux conditions climatiques et aux fortes chaleurs. Les autorités portuaires, en collaboration avec les services de sécurité, vont analyser les enregistrements des caméras de surveillance et recueillir les témoignages des employés présents sur les lieux pour faire la lumière sur cet événement.

Cet incendie relance le débat sur la sécurité incendie dans les installations portuaires. Dans son communiqué officiel, le Port Autonome de Dakar a réitéré son engagement à renforcer les protocoles de sécurité et à sensibiliser les opérateurs portuaires aux risques d’incendie. Les autorités portuaires envisagent notamment une révision des plans d’évacuation et de lutte contre les incendies, l’amélioration du dispositif de prévention des risques, l’installation de nouveaux équipements de détection incendie et des exercices de simulation réguliers pour préparer les équipes d’intervention.

Dans les heures à venir, une équipe d’experts en incendie procédera à une évaluation détaillée des dégâts afin d’identifier les parties touchées et de prévoir d’éventuelles réparations. Une conférence de presse pourrait être tenue par le directeur général du Port Autonome de Dakar pour informer l’opinion publique des avancées de l’enquête. En attendant, les activités du port restent sous surveillance, et les autorités portuaires invitent les travailleurs et les opérateurs du port à redoubler de vigilance pour prévenir tout incident similaire à l’avenir.

ANNULATION DE LOTISSEMENTS ET SUPPRESSION DE CERTAINES PARTIES DES PUD DE MALIKA ET DE GUÉDIAWAYE : « Bon nombre d’impactés risquent de devenir bientôt des sans-abri », dixit Babacar Mbaye Ngaraf

Dans un entretien exclusif accordé au « Dakarois Quotidien », Babacar Mbaye Ngaraf, président de l’Alliance Sauver le Sénégal et coordonnateur de la plateforme « Nay Leer », aborde des sujets d’actualités :
les failles du Plan Directeur d’Urbanisme (PUD) et les défis de l’école sénégalaise. Entre appels à la transparence et plaidoyer pour l’éducation, il en appelle à des solutions justes et urgentes.

Selon vous, quelles sont les failles du Plan Directeur d’Urbanisme (PUD) ?

Permettez-moi d’abord de rappeler que le PUD n’est pas né ex nihilo. C’est une réponse à une forte demande des populations, exprimée en toutes occasions. Dans ses efforts de développement, Guédiawaye se heurtait de plus en plus à un problème d’espace pour disposer de certains équipements et infrastructures indispensables à son rang de ville moderne. Ne pouvant s’étendre que sur la zone nord occupée par la bande des filaos qui, morte depuis plusieurs années, avait fini par céder la place à des niches de dépôts sauvages d’ordures et de lieux de retrait de malfrats. C’est dans ces conditions que des consultations et échanges ouverts à tous ont permis d’élaborer un plan d’aménagement du littoral en prenant en compte toutes les préoccupations et observations.
Par rapport à votre question, je pense que si on doit parler de failles, cela doit être à deux niveaux :
• L’aménagement d’équipements et d’habitations sur le domaine public maritime.
• La non-prise en compte de l’existant, c’est-à-dire les détenteurs de titres trouvés sur place.

Le Premier ministre avait pris des dispositions relatives à l’annulation de certains lotissements, attributions de parcelles et la suppression de certaines parties des PUD de Guédiawaye et de Malika. Quelles appréciations en faites-vous ?

Du comité ad hoc, on attendait une réponse à la lancinante problématique du foncier, mais on a l’impression d’avoir plutôt des recommandations aggravantes de la situation, avec des risques de multiplication des problèmes. On ne propose pas comme solution d’éteindre le feu en y versant de l’huile.
Les notaires, les inspecteurs des impôts et les avocats membres du comité ad hoc peuvent-ils se taire face à des idées d’annuler des lotissements où des gens disposent de droits réels ayant donné lieu à des transactions (cessions, hypothèques, garanties ou apports à des projets) ? Un État ne viole pas la loi sous prétexte d’apporter des corrections. S’il y a des abus et des errements, il faut sanctionner les fautifs sans faire du tort au citoyen lambda qui, peut-être, a été victime d’un fonctionnaire véreux à qui il avait fait confiance en considérant son rang et sa conscience.

Quelles sont vos arguments pour étayer votre constat ?

Pour les PUD de Guédiawaye et Malika, les populations n’ont qu’inquiétude, même si on a satisfaction pour les mesures sur la partie océanique :
• Les impactés par le PUD (c’est-à-dire les possédants de parcelles existantes avant PUD) ne savent pas où donner de la tête, tandis que les particuliers attributaires de lots peinent à obtenir un quitus de mainlevée après neuf longs et pénibles mois d’attente. Aujourd’hui, ils ont beaucoup plus besoin, avant tout, de la levée des mesures de suspension prises par le Directeur Général des Impôts et Domaines sur le PUD afin de pouvoir disposer de leurs baux, implanter et identifier leurs lots. Il en est de même pour la Mairie de la ville, « maître d’ouvrage dudit PUD », qui ne sait même pas où se trouvent ses propres équipements.
• Les lotissements dits Yeumbeul Nord, près de Gadaye et Malika, sites de recasement des impactés du BRT, VDN 2 et VDN 3, sont victimes d’extrapolations des mesures concernant le PUD. Ce sont des lotissements sur le domaine national qui datent de 2016, donc antérieurs au PUD de 2023. Du fait des mesures, ceux qui étaient en construction voient leurs matériaux se dégrader et se faire voler. Pire, leurs ressources financières, tirées des indemnisations, se volatilisent gravement sous l’effet du loyer (référence faite aux expropriés par l’État dans le cadre de la réalisation du BRT et du prolongement de la VDN).

Quelles sont les conséquences alors ?

Au rythme où vont ces mesures, la seule chose sûre et certaine est que bon nombre d’impactés risquent de devenir bientôt des « sans-abris ». On ne peut pas prendre des mesures sans penser au sort des victimes qu’elles feront, lesquelles victimes n’ont pourtant commis aucune faute pour être sanctionnées.
J’en profite pour inviter le Premier ministre à penser à ses administrés, ces populations qui, sans avoir commis aucune faute, sont aujourd’hui victimes des calomniateurs, maîtres dans la médisance sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, on a l’impression que dans notre pays, avoir des biens acquis à la sueur de son front, après un dur labeur, est un délit. Les « Gorgorlous » qui sacrifient leur sommeil, leur repos, quelquefois même leur santé pour sortir la tête de l’eau, sont la proie facile d’autres Sénégalais autoproclamés lanceurs d’alerte. On est en train de tuer le défi de réussir, la rage de vaincre dans le respect des lois et règles.

Parlons de l’éducation, il est enregistré de jour en jour des dépôts de préavis de grève. En tant que syndicaliste, ne craignez-vous pas de nouvelles perturbations scolaires ?

L’école sénégalaise a perdu trop de temps ces dernières années, faute de gestion par anticipation des luttes syndicales. Les gouvernants attendaient toujours que la situation soit pourrie pour ouvrir des négociations.
Avec les nouvelles autorités, on espère ne pas connaître ces situations. Le chef du gouvernement maîtrise très bien les problèmes des enseignants. Il a toujours exprimé et manifesté sa solidarité avec nos revendications. C’est ce qu’il pouvait faire à l’époque, car il n’avait aucun pouvoir d’agir. Aujourd’hui qu’il a les commandes, on est sûr que beaucoup de revendications trouveront satisfaction. Les syndicats ne demandent jamais l’impossible. Si le gouvernement ne refuse pas le possible, ensemble, on relèvera les défis d’une école publique de qualité.
L’agression physique sur les enseignants commence à devenir monnaie courante. On ne peut plus se contenter de simples communiqués de condamnation sans aucune mesure pour parer à des éventualités. Il faut se pencher en urgence sur les problèmes de déficit d’enseignants, le manque de moyens conformes au curriculum, l’iniquité par rapport aux élèves des classes spéciales (classe à double flux, classe multigrade), les abris provisoires, et la situation des autres décisionnaires non pris en compte dans la signature du récent protocole. Il faut aussi régler les surimpositions et les indemnités de correction au CFEE, ainsi que les sujétions des directeurs d’école.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°385 – 31/01/2025

🔴 ANNULATION DE LOTISSEMENTS ET SUPPRESSION DE PARTIES DU PUD DE MALIKA ET DE GUÉDIAWAYE : DES IMPACTÉS RISQUENT DE DEVENIR DES SANS-ABRI, SELON BABACAR MBAYE NGARAF
🔴 SEXISME DANS LES MÉDIAS : 75% DES SALLES DE RÉDACTION DÉPOURVUES DE POLITIQUES AXÉES SUR LES FEMMES

🔴 NOUVEL ENTRAÎNEUR DU STADE RENNAIS : « UN DÉFI PASSIONNANT » POUR HABIB BÈYE
🔴 MATCHS AMICAUX EN 2025 : LE SÉNÉGAL PRÉPARE DES CHOCS AVEC 2 GÉANTS EUROPÉENS

Affaire Farba Ngom : le procureur requiert un an de prison contre trois jeunes manifestants des Agnams

Le procès de trois jeunes manifestants arrêtés à la suite des violences survenues au Agnams, dans le nord du Sénégal, a connu un nouveau rebondissement ce mercredi. Le procureur a requis une peine d’un an de prison, dont six mois ferme, contre les prévenus, poursuivis pour « manifestation non autorisée sur la voie publique, rassemblement illicite, violences, entrave à la circulation et dégradation de biens appartenant à autrui ».

Les manifestations ont éclaté le 24 janvier dernier après la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, député-maire des Agnams. En guise de protestation, des jeunes ont bloqué la route nationale 2 et affronté les forces de l’ordre, entraînant des heurts et des dégradations matérielles.

Au total, treize personnes avaient été interpellées, mais dix d’entre elles ont été relâchées après l’enquête préliminaire. Seuls trois jeunes, identifiés comme A. Barry, plombier de 26 ans, H. Dia, électricien, et A. Diallo, soudeur métallique, ont été placés sous mandat de dépôt et traduits en justice.

Lors de leur comparution devant le tribunal, les prévenus ont nié toute implication directe dans les actes reprochés. Ils ont affirmé avoir été arrêtés arbitrairement alors qu’ils tentaient simplement de circuler dans la zone des affrontements. Cependant, les autorités judiciaires s’appuient sur des éléments de l’enquête et des témoignages les incriminant.

Le procureur, dans son réquisitoire, a insisté sur la nécessité d’une peine exemplaire pour éviter que de telles violences ne se reproduisent à l’avenir. « Ces manifestations ont perturbé l’ordre public et mis en péril la sécurité des citoyens. Une sanction ferme est nécessaire pour dissuader de telles pratiques », a-t-il déclaré devant le tribunal.

La défense, quant à elle, plaide pour une relaxe ou une peine avec sursis, mettant en avant l’absence de preuves irréfutables et le contexte de tension politique qui a entouré ces événements. « Ces jeunes sont des boucs émissaires. Rien ne prouve qu’ils aient directement participé aux violences », a soutenu leur avocat.

Le verdict du tribunal sera rendu le jeudi 6 février prochain. En attendant, les familles des accusés et de nombreux habitants d’Agnam suivent avec attention l’évolution de cette affaire, qui continue de susciter de vifs débats sur la gestion des manifestations et la liberté d’expression au Sénégal.

Kaolack : Accident entre Keur Madiabel et Keur Mandongo – 7 morts et 4 blessés graves

Le capitaine Mamadou Yaga Mané, commandant de la 31ᵉ compagnie d’incendie et de secours de Kaolack, a dressé le bilan d’un grave accident survenu entre Keur Madiabel et Keur Mandongo.

Selon lui, l’accident a fait 11 victimes, dont 7 morts et 4 blessés graves. Ces derniers ont été évacués en urgence à l’hôpital régional Elhadji Ibrahima Niass de Kaolack.

L’accident résulte d’une collision entre un pick-up et un véhicule de type “7 places”. Les circonstances exactes du drame ne sont pas encore précisées.

SEYDINA LIMAMOULAYE AL MAHDI : La Glaive contre les castes et le culte des génies

Le message de Seydina Limamou Laye est avant tout un retour à un islam pur et rigoureux, sans concessions aux coutumes ancestrales qu’il juge superstitieuses. Il combat vigoureusement le culte des djinns, génies protecteurs, idoles vénérées et la croyance aux castes.

L’histoire de Seydina Limamou Laye, né Limamou Thiaw en 1843 à Yoff, un village de la presqu’île du Cap-Vert, dans la région de Dakar, est l’un des récits les plus fascinants de la révolte spirituelle et sociale qui a marqué le Sénégal au XIXe siècle. Pêcheur et agriculteur Lébou, Limamou Thiaw incarne le passage de l’ordre ancien au renouveau, porteur d’une vision religieuse radicale. Cet homme simple, profondément ancré dans les valeurs de sa communauté, devient une figure prophétique marquante, se déclarant en 1883 l’envoyé de Dieu, le Mahdi, le sauveur attendu selon la tradition musulmane. Sa révélation survient à un moment crucial de l’histoire du Sénégal, alors que la capitale, Dakar, commence à se transformer sous l’impulsion du colonialisme français. Ce faisant, Limamou Laye, en prenant position contre les structures sociales oppressives et les croyances superstitieuses, incarne une lutte pour l’émancipation spirituelle et sociale de son peuple.

L’appel retentissant de Limamou Laye, formulé en wolof, est un message d’une puissance inouïe : « Venez à l’appel de Dieu, vous hommes et djinns, je suis l’envoyé de Dieu. L’arabe blanc s’est noirci. » Cette déclaration survient au moment où une comète traverse le ciel, et le prophète, dans une tradition de sagesse islamique, prend pour nom Laye, une déformation du mot Allah en wolof, marquant ainsi son renouveau spirituel. Il s’inscrit dans une mouvance plus large des confréries religieuses d’Afrique de l’Ouest, qui, au XIXe siècle, ont profondément redéfini les équilibres religieux et sociaux sur le continent. Limamou Laye, à l’instar d’autres réformateurs contemporains, se positionne contre les anciennes pratiques religieuses et sociales qu’il juge corruptibles, en particulier le culte des génies et le système des castes.
Au cœur de la société Lébou, une communauté complexe marquée par des hiérarchies sociales et religieuses strictes, Limamou Laye prône un islam purifié, libéré des influences préislamiques. Ce message est celui d’une rupture avec les anciennes traditions vénérant les génies et autres divinités. L’appel à un retour à un islam rigoureux trouve un écho profond dans les esprits de ses premiers disciples. Ces derniers, animés par les miracles et guérisons qu’on lui attribue, se rassemblent autour de lui, formant les premières bases de la confrérie Layene, une confrérie d’origine sénégalaise qui jouera un rôle majeur dans l’histoire religieuse et sociale du pays. Cette confrérie se distingue non seulement par sa rigueur religieuse, mais aussi par sa dimension sociale et politique, notamment par son opposition au système des castes, qui constitue un aspect central de l’enseignement de Seydina Limamou Laye.
La confrontation avec les autorités coloniales françaises ne tarde pas. En 1887, le pouvoir colonial commence à redouter l’influence de Limamou Laye, craint qu’il ne soit à l’origine de troubles dans une capitale encore en pleine construction. Les autorités décident alors de l’exiler sur l’île de Gorée, afin de limiter son impact. Cependant, Limamou Laye, loin de se laisser abattre par cette épreuve, reprend ses prédications avec une énergie intacte dès son retour à Yoff. Sa notoriété grandissante, son influence spirituelle, et ses actions contre le système des castes et l’adoration des génies lui valent l’adhésion de nombreux membres de la communauté Lébou, ainsi que de personnalités sénégalaises influentes de l’époque, comme Ababacar Mbaye Sylla, premier juge de Dakar, ou encore Abdoulaye Diallo et Ndkiké Wade, des érudits reconnus venus de Saint-Louis. Ces adhésions témoignent de la portée du mouvement initié par Seydina Limamou Laye, qui dépasse le cadre de sa communauté d’origine et s’étend à d’autres groupes sociaux.
L’enseignement de Seydina Limamou Laye ne se contente pas de dénoncer les pratiques qu’il considère comme déviantes. Il propose un islam qu’il qualifie de « pur et sincère », s’appuyant sur des pratiques de discipline et de propreté rigoureuse. La confrérie Layene se distingue notamment par une approche stricte des ablutions, qui ne se limitent pas aux chevilles, mais remontent jusqu’aux genoux. Cette insistance sur la propreté, aussi bien physique que morale, traduit un profond désir de purification, tant spirituelle que corporelle. En outre, les femmes, loin d’être exclues, jouent un rôle essentiel dans la confrérie. Elles participent activement aux chants religieux et aux veillées, à égalité avec les hommes. Ce principe d’inclusivité, en opposition aux structures patriarcales classiques de la société sénégalaise, est l’un des éléments qui fait la particularité de cette confrérie.

PÉRENNITÉ DE SON HÉRITAGE

Le combat de Seydina Limamou Laye se poursuit après sa mort en 1909, avec la direction de la confrérie par son fils, Seydina Issa Laye, qui devient le premier khalife de la confrérie Layene. Il poursuit les efforts de son père contre le colonialisme, mais également contre les systèmes d’exploitation sociale, tels que les castes, qui perdurent dans la société sénégalaise. Au fil des décennies, la confrérie Layene s’étend au-delà de Yoff, avec des implantations dans d’autres régions du Sénégal, notamment à Saint-Louis, Gossas, et dans le Djolof, où elle s’implante fermement, avec aujourd’hui une quinzaine de mosquées dans la presqu’île du Cap-Vert. À l’instar de son père, Seydina Issa Laye veille à la préservation des enseignements religieux du Mahdi et à l’approfondissement des pratiques spirituelles des Layenes.
Aujourd’hui, la confrérie Layene continue de jouer un rôle majeur dans la société sénégalaise.
Cette année, la 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye, prévue pour les 30 et 31 janvier à Dakar, s’inscrit dans la mise en évidence des valeurs islamiques liées au développement durable ; un thème qui s’inscrit parfaitement dans la pensée réformatrice de Seydina Limamou Laye. La quête de développement humain, social et spirituel dans un cadre de respect des principes islamiques, est au cœur de l’enseignement qu’il a transmis à ses disciples. Ainsi, la confrérie Layene, à travers ses pratiques de solidarité, de discipline, et son enseignement fondé sur la pureté, l’égalité, et la justice sociale, continue d’incarner la lutte pour une société plus juste et plus équitable. Seydina Limamou Laye reste un phare spirituel et social, un symbole de résistance face aux forces de l’oppression et un modèle pour les générations futures désireuses de bâtir un monde plus en phase avec les valeurs profondes de l’islam.

La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°384 – 30/01/2025

🔴 SEYDINA LIMAMOU LAYE AL MAHDI : LA GLAIVE CONTRE LES CASTES ET LE CULTE DES GÉNIES
🔴 MISE EN PLACE D’UN COMPTOIR COMMERCIAL DE L’OR : UN PAS VERS LA SOUVERAINETÉ DU MARCHÉ LOCAL ?

🔴 VIOLENCES DANS LES « NAVÉTANES » : LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ANNONCE DES RÉFORMES
🔴 LIGUE 1 : JARAAF VAINQUEUR DU« CLASICO » FACE AU CASA SPORTS

Vers un Comptoir Commercial National de l’Or : Une avancée pour la souveraineté et les bijoutiers sénégalais

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a donné des instructions fermes au gouvernement pour la mise en place d’un Comptoir Commercial National de l’Or. Cette initiative vise à assurer une souveraineté accrue sur les ressources aurifères du pays et à répondre aux besoins croissants des bijoutiers sénégalais, qui peinent à s’approvisionner en or sur le marché local.

Le secteur de la bijouterie au Sénégal souffre depuis longtemps d’un accès limité à l’or brut ou raffiné, en raison de la forte exportation du métal précieux vers des marchés internationaux plus lucratifs. De nombreux artisans sont ainsi contraints de se tourner vers des circuits informels ou d’importer à des prix élevés. Avec la mise en place du Comptoir Commercial National de l’Or, le gouvernement ambitionne de structurer la filière et de garantir un accès direct et régulé à l’or produit sur le territoire national. Ce comptoir aura pour mission de collecter et raffiner l’or extrait localement, notamment par les artisans miniers et les sociétés industrielles. Il établira des prix compétitifs et transparents, permettant aux bijoutiers sénégalais de se procurer l’or à des coûts maîtrisés. Il permettra également de réduire la dépendance vis-à-vis des circuits informels et des importations, en créant un cadre légal et structuré pour la distribution du métal précieux. La traçabilité et la transparence seront renforcées afin de lutter contre l’exploitation illégale et les exportations non contrôlées. Cette mesure s’inscrit dans une volonté plus large de maîtriser les ressources naturelles du pays et de garantir que leur exploitation bénéficie en priorité à l’économie nationale.

Au-delà de la mise en place du comptoir, le Président de la République a souligné l’importance de renforcer les relations entre les sociétés minières et les populations locales. Le développement du secteur minier a souvent été accompagné de tensions liées aux impacts environnementaux, aux conditions de travail et aux retombées économiques limitées pour les communautés vivant à proximité des sites d’exploitation. Le Chef de l’État a ainsi chargé le gouvernement d’élaborer un mécanisme de concertation et de régulation, en partenariat avec les collectivités territoriales et les acteurs de la société civile. Ce dispositif devra prendre en compte la protection de l’environnement et du cadre de vie en imposant des normes strictes aux exploitants miniers pour limiter la pollution et restaurer les zones dégradées. Il devra aussi promouvoir l’emploi local en encourageant les sociétés minières à recruter prioritairement des travailleurs issus des communautés riveraines et encadrer la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) afin que les multinationales investissent davantage dans les infrastructures locales comme les écoles, les routes, les centres de santé et l’accès à l’eau potable. Cette initiative marque une volonté forte du gouvernement d’instaurer un modèle plus inclusif d’exploitation minière, où les richesses du sous-sol bénéficient directement aux populations sénégalaises.

Dans une optique de transparence et d’optimisation du secteur minier, le Président de la République a demandé au Premier ministre de réaliser une évaluation conjointe de la Société des Mines de Fer du Sénégal Oriental (MIFERSO) et de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN). Cette évaluation vise à analyser l’efficacité des deux entités dans la gestion et la valorisation des ressources minières du pays. Elle permettra d’éviter les redondances et d’améliorer la coordination entre les acteurs publics et privés du secteur, tout en optimisant les retombées économiques et sociales des exploitations minières pour le développement du Sénégal.

Exploitation minière : le Président de la République ordonne une évaluation nationale approfondie

L’exploitation des ressources minières au Sénégal suscite de nombreuses interrogations quant à son impact sur le développement territorial et les bénéfices qu’elle apporte aux populations locales. Conscient de cette problématique, le Président de la République a pris la décision de mener une évaluation nationale approfondie afin d’identifier les dysfonctionnements du secteur et d’y apporter des solutions adaptées.

Cette évaluation vise à analyser en détail les effets de l’exploitation minière sur les plans économique, social et environnemental. L’objectif est de s’assurer que les retombées financières générées par cette activité profitent réellement aux communautés locales et que les engagements pris par les entreprises minières en matière de responsabilité sociale et environnementale soient respectés.

Pour garantir une mise en œuvre efficace de cette initiative, le Chef de l’État a instruit les ministres en charge des Mines, des Collectivités territoriales, des Finances, de l’Économie et de l’Environnement de travailler en synergie sous la supervision du Premier ministre. Cette équipe gouvernementale devra produire un rapport détaillé permettant d’identifier les failles du système actuel et de formuler des recommandations pour une meilleure gestion des ressources minières.

Dans ce cadre, une attention particulière sera portée au Fonds d’Appui au Développement des Collectivités Territoriales (FADCT), censé soutenir le développement des zones minières. Ce fonds, qui doit être alimenté par une partie des revenus issus de l’exploitation minière, est destiné à financer des infrastructures sociales de base telles que les écoles, les centres de santé et les réseaux d’eau potable. Le Président a insisté sur la nécessité de garantir un financement régulier et une gestion rigoureuse de ce fonds afin qu’il remplisse pleinement son rôle au bénéfice des populations locales.

Par ailleurs, le Chef de l’État a rappelé l’importance d’accélérer les investissements en infrastructures dans les régions minières. Il a exhorté les entreprises exploitantes à respecter les dispositions du Code minier, qui les oblige à contribuer au développement économique et social des localités où elles opèrent. Il a également insisté sur la nécessité de veiller au respect des normes environnementales, afin de minimiser l’impact de l’exploitation minière sur les écosystèmes et les ressources naturelles.

À travers cette évaluation nationale, l’État entend corriger les inégalités observées et garantir une gestion plus transparente des ressources minières. Il s’agit de mettre en place un cadre plus équitable où les populations locales bénéficient pleinement des richesses extraites de leur sous-sol, tout en préservant leur environnement et en améliorant durablement leurs conditions de vie.

Avec cette nouvelle démarche, le gouvernement affiche sa volonté de renforcer la gouvernance minière et de s’assurer que le secteur contribue réellement au développement du pays. Les résultats de cette évaluation seront déterminants pour orienter les futures politiques publiques en matière d’exploitation des ressources naturelles et pour instaurer une relation plus équilibrée entre les acteurs miniers et les communautés locales.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 29 Janvier 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 29 janvier 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a évoqué la commémoration de la 145ème édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye Al Mahdi les 30 et 31 janvier 2025. Il a adressé ses chaleureuses félicitations au Khalif général des « Layènes », Serigne Mouhamadou Makhtar Laye et aux fidèles pour leur mobilisation et leurs prières pour un Sénégal de paix, de stabilité et de progrès dans la solidarité. Il a demandé au Gouvernement de veiller, en étroite collaboration avec les organisateurs, au bon déroulement des manifestations religieuses relatives à l’Appel dans les localités et sites concernés (Yoff, Cambérène, Ngor).

Dans le même ordre d’idées, le Chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement la nécessité d’accompagner la bonne organisation du Magal de Porokhane, prévu le 06 février 2025, et de veiller au renforcement des dispositifs de prévention et de sécurité routières.  Par ailleurs, il s’est incliné devant la mémoire des victimes de l’accident survenu le mardi 28 janvier 2025 sur la route nationale (axe Bambey- Khombole). Il a présenté ses condoléances aux familles éplorées et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

Le Président de la République est revenu sur la gestion préventive des approvisionnements du pays et de la stabilité des prix des produits de consommation courante dans le contexte des débuts prochains du Ramadan et du Carême. Ces deux événements sont des périodes particulières de grande ferveur religieuse. Ce sont aussi des moments de forte consommation de denrées et de produits de première nécessité (riz, sucre, huile, lait, farine, pain, etc.). Dans ce contexte spécial, il a demandé au Ministre de l’Industrie et du Commerce de lutter contre toute rétention des stocks et spéculation sur les prix des produits et de mobiliser tous les moyens nécessaires à l’approvisionnement suffisant et correct des marchés en denrées et produits de consommation courante selon les prix fixés des produits homologués. Il a invité le Ministre de l’Industrie et du Commerce et le Secrétaire d’Etat aux PME / PMI à intensifier la promotion du « consommer local » avec l’implication significative des industries alimentaires et l’accélération de l’exécution des projets et initiatives de transformation, in situ, de la production nationale. Pour clore ce chapitre,  le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement l’urgence de restructurer les systèmes d’approvisionnement du pays en produits alimentaires et en hydrocarbures tout en tenant compte notamment du statut récent de pays producteur de pétrole et de gaz du Sénégal. 


L’exploitation des ressources minières dans plusieurs localités du pays ne participe pas activement au développement territorial et ne profite pas aux populations locales. C’est dire que la prise en compte par l’Etat de la situation des populations vivant dans les zones minières devient une priorité nationale. Voilà pourquoi le Président de la République a demandé aux Ministres en charge des Mines, des Collectivités territoriales, des Finances, de l’Economie et de l’Environnement de procéder, sous la supervision du Premier Ministre, à l’évaluation nationale de l’impact économique, social et environnemental de l’exploitation minière sur le développement des localités polarisées. Il a indiqué l’urgence de faire le point sur le Fonds d’Appui au Développement des Collectivités territoriales et les investissements en infrastructures sociales de base issus des prescriptions du Code minier.

Par ailleurs, le Président de la République a demandé au Gouvernement de définir avec les acteurs territoriaux un mécanisme consensuel d’amélioration des relations entre les sociétés minières et les populations à travers la préservation de l’environnement et du cadre de vie, la promotion des emplois locaux et un meilleur encadrement de la Responsabilité sociétale d’Entreprise (RSE). Dans le cadre de la consolidation de la transparence dans le secteur minier, il a indiqué au Premier Ministre la nécessité d’évaluer l’action combinée voire complémentaire de la Société des Mines de fer du Sénégal oriental (MIFERSO) et de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN). En outre, il a demandé au Gouvernement d’œuvrer, dans le cadre de la souveraineté sur nos ressources, à la mise en place du Comptoir commercial national de l’Or et satisfaire la forte requête de nos bijoutiers. 

           Les compétitions « Navétanes » sont une des sources majeures de trouble à l’ordre public provoquant des incidents violents et tragiques dans plusieurs localités du Sénégal. A ce sujet, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre chargé des Sports d’engager des concertations avec toutes les parties prenantes en vue d’une maitrise du calendrier des compétitions et surtout de procéder à la réforme du Mouvement « Navétanes » afin de l’ancrer dans le développement du civisme et la promotion d’une citoyenneté constructive.

         Le Premier Ministre a informé le Conseil de la poursuite des travaux de mise en œuvre opérationnelle de l’Agenda Sénégal 2050, en mettant l’accent sur l’affinement de la liste des projets, programmes et réformes prioritaires à soumettre à la validation de Monsieur le Président de la République au plus tard à la mi-février 2025. 

       Le Premier Ministre a ensuite fait part au Conseil de la formalisation, au travers d’un arrêté en date de ce jour, de la directive de Monsieur Président de la République relative au suivi, sous sa direction, de la coopération entre le Sénégal et les pays et structures du Proche et Moyen Orient et du reste de l’Asie. Cette coopération concerne actuellement environ deux cents (200) partenariats ou projets de partenariats dans divers domaines, avec une quinzaine de pays et d’institutions financières. Ainsi, une task force réunissant un certain nombre de ministères, l’APIX et le FONSIS, a été mise en place. Elle est notamment chargée d’évaluer les partenariats en cours, d’analyser les dossiers soumis au Premier Ministre relatifs aux intentions de partenariat avec ces pays et d’identifier les opportunités d’investissements directs étrangers ou de portefeuille au Sénégal en provenance de ces pays.

        Enfin, le Premier Ministre a souligné l’urgence attachée, d’une part, à la ferme prise en charge du pré-archivage et du reversement de fonds documentaires aux Archives nationales, par les ministères et les structures qui leur sont rattachées et, d’autre part, à la construction d’une Maison des Archives moderne. Aussi, envisage-t-il de mettre en place un comité interministériel sur la gouvernance des archives, chargé de superviser la reconstitution, suivant les normes établies, du pré-archivage dans les ministères et structures ainsi que de coordonner l’élaboration d’une stratégie nationale de gestion des archives.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 

•       Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires a fait le point sur la mise en œuvre opérationnelle des pôles territoires.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 

Le Conseil a examiné et adopté :
•       Le Projet de décret portant application de la loi n° 2020-01 du 06 janvier 2020 relative à la création et à la promotion de la startup au Sénégal.

INONDATIONS DE L’ANNÉE 2024 : Le Sénégal enregistre des pertes estimées à plus de 40 milliards F CFA

Les inondations dévastatrices qui ont frappé le Sénégal en 2024 ont causé des pertes matérielles et économiques considérables. Selon la « Déclaration sur les risques budgétaires 2025 », plusieurs milliards de francs CFA ont été engloutis par les eaux.

Les inondations qui ont frappé le Sénégal en 2024 ont causé des pertes financières estimées à plus de 40 milliards de F CFA, selon un document intitulé « Déclaration sur les risques budgétaires 2025 ».


Des crues, particulièrement graves, ont été relevées dans les régions nord et nord-est, affectant des zones voisines des trois principaux affluents du fleuve Sénégal, à savoir le Falémé, le Bafing et le Bakoye. Ces affluents ont connu une forte augmentation de leur niveau d’eau, entraînant des montées d’eau sans précédent, pendant que le débordement du fleuve Gambie a également déstabilisé les régions riveraines. Ces inondations ont provoqué des déplacements massifs de populations, impactant plus de cinquante-six (56 000) personnes dans la vallée du fleuve Sénégal.
Les conséquences ont été multiples, mettant en péril la sécurité alimentaire, avec des pertes considérables dans la production agricole. En termes de produits agricoles, les estimations provisoires révèlent des manques à gagner de 38,2 milliards F CFA, dont 80% se rapportent à l’année 2024 et 20% à 2025.
La culture industrielle, particulièrement destinée à l’exportation, a été la plus touchée, enregistrant des pertes de 28 milliards F CFA, soit 73,4% des pertes totales. La production de coton, en faisant partie, a subi des pertes de 27,8 milliards de F CFA.
Les fruits, principalement la production de banane, ont également souffert de ce désastre, avec une perte évaluée à 4,3 milliards F CFA, représentant 11,1% des pertes totales.
Les céréales, et plus particulièrement la production de riz, ont été lésées à hauteur de 1,4 milliard F CFA, soit 3,7% des pertes totales.
Les producteurs de légumes, dont l’oignon et la patate, ont perdu 691 millions F CFA de leurs recettes.
Concernant l’élevage, les inondations ont entraîné des pertes dans les zones de Podor et Bakel. Ces pertes, bien que représentant environ 0,8% des abattages contrôlés prévus pour 2024, ne devraient pas avoir d’impact majeur sur l’activité du sous-secteur ou sur l’approvisionnement en bétail pour 2024 et 2025. Toutefois, elles risquent d’entraîner une baisse des revenus des personnes touchées, car l’élevage constitue une activité essentielle dans ces zones. Les pertes dans ce secteur sont estimées à 856 millions de F CFA pour l’année 2024.
Les inondations ont également affecté de nombreuses infrastructures, à savoir des routes, des pistes de production, des écoles, des centres de santé, ainsi que des réceptifs hôteliers. Dans la région de Tamba, le coût des dommages sur les infrastructures a été estimé à 1,2 milliard F CFA.
Ces destructions risquent de nuire à la croissance économique du Sénégal, tant en 2024 qu’en 2025, avec des conséquences sur le déficit budgétaire, le solde de la balance commerciale, de même que sur la demande intérieure en produits agricoles et en élevage. En conséquence, ces perturbations devraient également impacter les prix intérieurs des produits concernés.
Globalement, les pertes sont estimées à 38 milliards FCFA dans le secteur agricole, 856 millions FCFA
dans le secteur de l’élevage et 1,2 milliard FCFA dans les infrastructures, selon la même source.
Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°383 – 29/01/2025

🔴 BILAN DES DÉGÂTS DES INONDATIONS DE L’ANNÉE 2024 : PLUS DE 40 MILLIARDS F CFA DANS LES FLOTS
🔴 MENACÉS D’EXPULSION DES ÉTATS-UNIS : 1 689 SÉNÉGALAIS DANS L’INCERTITUDE

🔴 LIGUE 1 / ENCORE SANCTIONNÉ PAR LA LSFP : LE JARAAF ÉTERNEL RÉCIDIVISTE
🔴 CALENDRIER DE LA CHAN 2024 : LA CAF LÈVE LE VOILE

12 morts dans un accident sur l’autoroute Ila Touba : Yankhoba Diémé pointe les causes et promet des actions

Un accident tragique s’est produit sur l’autoroute Ila Touba, ce mardi 28 janvier 2025, causant la mort de 12 personnes et blessant plusieurs autres. L’incident, survenu aux environs de 6 h 50 près du village de Réfane, a choqué le pays et poussé le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, à s’exprimer sur les circonstances du drame et les mesures envisagées.

Selon les détails fournis, l’accident a eu lieu lorsque le conducteur d’un minibus de transport de type Toyota Hiace a violemment percuté une camionnette en panne stationnée sur la bande d’arrêt d’urgence. La camionnette, utilisée pour le transport de marchandises, était correctement signalée selon les premières constatations. Le minibus, transportant des passagers en direction de Dakar, a dévié de sa trajectoire avant de s’écraser sur le véhicule immobilisé.

Les secours sont rapidement intervenus sur place, mais le bilan humain est lourd. Douze personnes ont perdu la vie sur le coup, tandis que les blessés, dont certains dans un état critique, ont été évacués vers les hôpitaux de la région pour y recevoir des soins appropriés.

Lors de son intervention, Yankhoba Diémé a évoqué deux facteurs susceptibles d’expliquer ce drame : l’excès de vitesse du minibus et la probable somnolence du conducteur, qui auraient contribué à la collision. Il a souligné que cet accident met une fois de plus en lumière l’importance de respecter le Code de la route et d’adopter des comportements responsables au volant.

Le ministre a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Il a rappelé que le facteur humain reste la principale cause des accidents de la route au Sénégal et a insisté sur la nécessité pour tous les usagers de respecter les règles élémentaires de conduite.

En réponse à ce drame, Yankhoba Diémé a annoncé un renforcement des contrôles routiers, particulièrement sur les axes majeurs comme l’autoroute Ila Touba. Il a également promis une intensification des campagnes de sensibilisation axées sur les dangers liés à l’excès de vitesse, la fatigue au volant et le non-respect des signalisations. En parallèle, des inspections plus rigoureuses des infrastructures routières seront effectuées pour garantir leur bon usage et leur sécurité.

Ce nouvel accident, qui s’ajoute à une longue liste de drames survenus sur l’autoroute Ila Touba, relance le débat sur la gestion de la sécurité routière au Sénégal. Malgré les efforts déjà entrepris, Yankhoba Diémé a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective pour réduire le nombre de tragédies sur les routes.

En conclusion, le ministre a appelé à un changement de mentalité de la part des usagers de la route, soulignant que la sécurité routière est une responsabilité partagée et que seuls des comportements responsables permettront de réduire durablement le nombre d’accidents.

États-Unis : 1 689 Sénégalais menacés d’expulsion

Le 24 novembre 2024, les autorités américaines ont publié un registre faisant état de 1 689 Sénégalais menacés d’expulsion. Ces ressortissants figurent sur la liste de l’immigration américaine sous le coup d’un avis d’expulsion définitive. Ils font partie d’un total d’environ 1,5 million d’étrangers concernés par cette politique stricte.

Les pays les plus touchés par ces expulsions sont le Guatemala, le Honduras et le Mexique, qui enregistrent les nombres les plus élevés de ressortissants visés. Déjà, le 24 janvier dernier, soit quatre jours après un discours ferme du président Donald Trump, 265 Guatémaltèques ont été rapatriés par avion. Plusieurs vols similaires ont été signalés vers le Mexique, marquant une intensification des expulsions.

Lors de son investiture, le 20 janvier 2024, Donald Trump avait réitéré sa promesse de campagne en annonçant des mesures radicales pour stopper « toutes les entrées illégales » et expulser « des millions et des millions d’étrangers criminels ». Ces propos ont mis en alerte de nombreuses communautés immigrées aux États-Unis, y compris la diaspora sénégalaise.

Ce durcissement des politiques migratoires, couplé à une augmentation des contrôles, fragilise des milliers de familles. Certains des Sénégalais menacés risquent de perdre non seulement leurs emplois, mais aussi les liens sociaux et économiques qu’ils ont tissés aux États-Unis.

Face à cette situation préoccupante, les autorités sénégalaises doivent agir rapidement pour protéger leurs ressortissants. Le rôle des ambassades et consulats sera crucial pour accompagner les Sénégalais menacés d’expulsion, tout en cherchant à engager des discussions avec le gouvernement américain.

Cette crise met également en lumière les défis socio-économiques qui poussent de nombreux Sénégalais à quitter leur pays dans l’espoir de trouver de meilleures opportunités à l’étranger. Une solution durable nécessitera des efforts pour améliorer les conditions de vie au Sénégal et offrir des alternatives à l’émigration.

En attendant, les familles concernées vivent dans l’incertitude, redoutant à tout moment d’être séparées de leurs proches ou contraintes de quitter un pays où elles ont parfois passé des années.

Moustapha Diakhaté dénonce les conditions de détention et les abus judiciaires à la prison de Reubeuss

Récemment sorti de prison, l’ancien parlementaire sénégalais Moustapha Diakhaté a vivement critiqué les conditions de détention et les pratiques judiciaires à la prison de Reubeuss. Lors d’un échange avec les journalistes, il a dénoncé les détentions arbitraires et les failles du système judiciaire, qu’il estime être à l’origine de la surpopulation carcérale dans l’un des établissements pénitentiaires les plus emblématiques du Sénégal.

« Il y a des cas où il n’est pas nécessaire de décerner un mandat de dépôt. Une personne qui comparaît librement ne devrait pas en recevoir un, et cela relève de la responsabilité des magistrats », a déclaré Moustapha Diakhaté. L’ancien député pointe du doigt une tendance inquiétante des autorités judiciaires à incarcérer systématiquement des individus, même lorsqu’ils se présentent volontairement devant la justice. Selon lui, cette pratique abusive alimente les injustices et aggrave les tensions au sein des prisons.

L’une des principales préoccupations soulevées par Moustapha Diakhaté est la durée des détentions préventives. « Beaucoup de détenus qui devaient être jugés dans un délai de six mois croupissent en prison depuis des années », a-t-il révélé. Cette situation, qui concerne principalement les détenus en attente de procès, entraîne une saturation des infrastructures pénitentiaires. L’ancien parlementaire juge inacceptable que des accusés soient emprisonnés pendant de longues années sans jugement, une pratique qui, selon lui, va à l’encontre des principes fondamentaux de la justice.

Il a particulièrement fustigé les cas de personnes accusées de crimes graves. « Une personne accusée d’un crime devrait être jugée après deux ans d’enquête. Il est inadmissible qu’un détenu soit emprisonné pendant cinq ans, puis jugé et condamné à seulement six mois de prison. Cela reflète un grave dysfonctionnement du système judiciaire », a-t-il ajouté.

Moustapha Diakhaté relie ces pratiques judiciaires à la surpopulation carcérale qui gangrène les prisons sénégalaises. Reubeuss, construite pour accueillir environ 1 000 détenus, en abriterait aujourd’hui plus du double, selon plusieurs rapports d’organisations de défense des droits humains. L’ancien parlementaire a exhorté les autorités à revoir en profondeur le système de détention préventive et à privilégier des alternatives à l’incarcération pour les délits mineurs.

Face à ces constats alarmants, Moustapha Diakhaté appelle à une réforme urgente du système judiciaire et pénitentiaire sénégalais. Il exhorte les magistrats à assumer pleinement leur rôle dans la protection des droits des détenus et à éviter les abus liés à l’utilisation excessive des mandats de dépôt.

CONDITIONS INHUMAINES DES TRAVAILLEURS AGRICOLES ÉTRANGERS : La misère noire qui attend les jeunes en Espagne

Les jeunes Sénégalais, poussés par l’espoir d’améliorer leur quotidien, sont de plus en plus nombreux à répondre à l’appel de l’Espagne pour travailler dans les exploitations agricoles. Cependant, une fois sur place, ils risquent d’être confrontés à des conditions de travail inhumaines : exploitation, abus, et privation de droits fondamentaux.

Le programme de migration circulaire récemment lancé par l’Espagne, offrant des opportunités d’emploi aux Sénégalais dans le secteur agricole, a suscité un grand intérêt parmi les jeunes. Cette initiative semble prometteuse, avec des contrats de travail dans la récolte de fruits et légumes pour une période de trois mois renouvelable. Cependant, derrière cette façade attrayante se cache une réalité beaucoup plus sombre et inquiétante, marquée par des conditions de travail et de vie inhumaines que de nombreux travailleurs étrangers, y compris des Sénégalais, ont dû endurer au fil des années dans le sud de l’Espagne.
Depuis 2020, plusieurs médias internationaux, dont Euronews et Infomigrants, TF1 ont publié des reportages accablants sur les conditions déplorables dans lesquelles vivent et travaillent les migrants dans les champs espagnols. Ces reportages ont alerté l’opinion publique sur un phénomène d’exploitation de masse, qui touche principalement les travailleurs migrants venant de pays comme le Sénégal, le Maroc, le Mali, et d’autres nations africaines.
De nombreux jeunes Sénégalais, attirés par les promesses d’un emploi stable et bien rémunéré, se rendent ainsi dans les régions agricoles d’Espagne, notamment à Huelva, pour travailler dans les serres et les champs. Ce qu’ils y trouvent est loin de correspondre à leurs attentes.
Les conditions de travail dans les champs espagnols, et plus particulièrement dans la culture des fruits rouges, sont particulièrement éprouvantes. Les travailleurs sont soumis à des cadences de production effrénées et sont punis s’ils ne respectent pas les objectifs de récolte imposés. Ces sanctions peuvent prendre la forme de journées de travail non rémunérées, parfois de plusieurs jours, où les travailleurs ne reçoivent ni salaire ni nourriture. Cette forme de punition est décrite par les travailleurs comme un système de coercition qui les empêche de subvenir à leurs besoins de manière décente. Ceux qui osent se plaindre ou exprimer leur mécontentement sont souvent victimes de représailles, y compris de licenciements abusifs, et sont contraints d’accepter l’exploitation sous peine de se retrouver sans aucune source de revenu.
Les conditions de sécurité dans ces champs sont également catastrophiques. Des accidents de travail sont fréquents, notamment lors de la récolte des fruits en hauteur, où les travailleurs doivent monter sur des échelles défectueuses. Ces échelles mal entretenues entraînent de nombreuses chutes, souvent graves, et aggravent encore les conditions de travail précaires. En plus de cela, la rémunération est souvent insuffisante pour couvrir les besoins essentiels, et les travailleurs sont régulièrement payés en dessous du salaire minimum. Dans certains cas, ils ne reçoivent tout simplement pas de paiement pour le travail effectué, une situation particulièrement alarmante pour ceux qui sont déjà dans une grande précarité.
Les conditions de vie dans les camps où vivent ces travailleurs sont encore plus déplorables. La majorité des migrants vivent dans des habitations de fortune, faites de palettes, de contreplaqué et de plastique récupérés dans les serres. Ces “abris” ne protègent pas contre les intempéries et ne disposent d’aucune installation de base, comme l’eau potable ou l’électricité. Les travailleurs sont souvent contraints de vivre dans des conditions insalubres, sans sanitaires adéquats et dans des espaces surpeuplés.

ACCIDENTS LÉTAUX

Les incendies dans ces camps sont fréquents, parfois fatals. En avril 2022, par exemple, un jeune migrant marocain est mort dans un incendie qui a ravagé l’abri où il vivait avec d’autres travailleurs. Ce genre d’incidents tragiques soulève de graves questions sur la responsabilité des autorités espagnoles et sur leur volonté réelle de protéger ces travailleurs vulnérables.
La situation des travailleurs étrangers en Espagne est d’autant plus alarmante qu’ils sont souvent sans papiers et vivent dans l’ombre du système. Leur statut précaire les rend encore plus vulnérables à l’exploitation, car ils ont peur de signaler leurs conditions de travail de crainte d’être expulsés ou emprisonnés. En dépit des nombreuses alertes lancées par les organisations internationales et les associations locales, les autorités espagnoles semblent agir avec une lenteur déconcertante, se contentant de promesses et de déclarations publiques sans mettre en œuvre de véritables solutions pour améliorer les conditions de ces travailleurs.
Le Conseil de l’Europe, dans plusieurs rapports, a dénoncé l’exploitation systématique de ces travailleurs migrants, soulignant que, malgré une prise de conscience croissante au sein des autorités espagnoles, la situation ne s’améliore pas. Les inspections du travail, bien que renforcées ces dernières années, restent insuffisantes pour contrer l’exploitation qui se poursuit dans l’ombre. Les autorités espagnoles continuent d’affirmer que la plupart des entreprises respectent la législation en vigueur, mais les témoignages des travailleurs et des ONG indiquent une réalité bien différente. Les abus augmentent chaque année, et les autorités semblent fermer les yeux sur les violations des droits fondamentaux de ces travailleurs étrangers.
Les jeunes Sénégalais qui décident de partir pour l’Espagne en quête d’une vie meilleure doivent être pleinement conscients des risques et des dangers qu’ils encourent. Ces jeunes migrants, souvent dans une situation de grande précarité, se retrouvent pris au piège d’un système où leur dignité humaine est régulièrement bafouée. Les promesses d’un travail rémunéré et d’une vie meilleure en Espagne se transforment bien souvent en un véritable calvaire quotidien, où la souffrance physique et psychologique fait partie intégrante de leur réalité.
Pour ces jeunes, l’Espagne représente un mirage. Le plus souvent, ce qui commence comme une quête pour améliorer leur condition sociale, finit en une lutte pour leur survie.
Il urge de réformer les politiques migratoires et de mettre en place des mécanismes de protection pour ces travailleurs.

Penda THIAM

« [IL ASSURAIT MA PROTECTION [ÉTANT] MINISTRE DE LA JUSTICE ET PREMIER MINISTRE » : Pourtant… Bandiaky a servi Mimi Touré jusqu’en 2022, au moins

L’ancienne Première ministre du Sénégal, Aminata Touré, dit Mimi, a réagi sur sa page Facebook pour clarifier des informations circulant à son sujet sur les réseaux sociaux. Elle a répondu aux allégations concernant Jérôme Bandiaky, un ancien agent de sécurité qu’elle a décrit comme ayant assuré sa protection durant ses mandats en tant que ministre de la Justice et Premier ministre. Aminata Touré a expliqué que Bandiaky, dans ce cadre, occupait un appartement de fonction situé à proximité de son domicile officiel. Elle a également rappelé que ses fonctions de Premier ministre remontaient à plus de dix ans, insistant sur l’importance de cet aspect pour permettre une compréhension précise de la situation et éviter toute confusion.
Dans son message, elle a fermement rejeté les accusations et dénoncé une tentative qu’elle juge inutile et non fondée de manipuler l’opinion publique.
Cependant, les déclarations d’Aminata Touré sont en contradiction avec les informations recueillies par le « Dakarois Quotidien » au sujet de sa tournée en prélude aux législatives 2022, alors qu’elle était tête de liste nationale de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY). Deux sources journalistiques ont révélé à votre canard qu’elles ont vu Jérôme Bandiaky parmi les agents de sécurité protégeant Mimi Touré durant cette campagne. Elles ont ajouté que Bandiaky évitait les caméras et restait en retrait par rapport aux journalistes. Ces sources ont également noté une relation de complicité notable entre Bandiaky et sa patronne. L’une des sources a même raconté avoir eu une altercation avec Bandiaky, qui se montrait très protecteur et veillait à ce que personne ne s’approche trop près de celle dont il assurait la sécurité.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°382 – 28/01/2025

🔴 CONDITIONS INHUMAINES DES TRAVAILLEURS AGRICOLES ÉTRANGERS EN ESPAGNE : NOS JEUNES ENVOYÉS DANS L’ABÎME
🔴 « [IL ASSURAIT MA PROTECTION [ÉTANT] MINISTRE DE LA JUSTICE ET PREMIER MINISTRE » : POURTANT… BANDIAKY A SERVI MIMI JUSQU’EN 2022 AU MOINS

🔴 TIRAGE AU SORT CAN 2025 /« NOTRE OBJECTIF SERA DE GAGNER LE TROPHÉE » : PAPE THIAW VISE UN SECOND SACRE

Mine ERAMET GCO : Le rapport accablant sur les conséquences sociales, environnementales et historiques dans la Zone des Niayes

Le 25 janvier 2025, un rapport accablant sur les répercussions sociales, environnementales et historiques de la Mine ERAMET GCO, située dans la zone des Niayes, a été rendu public. Ce document, élaboré par le Comité de Défense des Niayes, la Mairie de Diokoul Diawrigne et Afrigreen Lab, met en lumière des conséquences dramatiques liées à l’exploitation minière dans cette région du Sénégal.

Le rapport commence par souligner un aspect particulièrement inquiétant : les conséquences sanitaires des activités minières sur les villages déplacés. Des soupçons de décès liés à des complications d’eau de mauvaise qualité ont été soulevés. Selon les auteurs du rapport, plusieurs habitants des villages relocalisés pourraient avoir perdu la vie en raison de la dégradation de l’eau, une ressource vitale dont la qualité semble avoir été affectée par les travaux de la mine.

Le rapport pointe également des perturbations dans le respect des traditions locales et du patrimoine culturel. En effet, des cimetières, y compris ceux de dignitaires religieux, ont été déplacés pour faire place à l’exploitation minière. Cette pratique a eu lieu notamment dans les hameaux déplacés à Foth, suscitant de vives inquiétudes concernant la gestion de la mémoire locale et des croyances religieuses, essentielles pour les communautés touchées.

Un autre aspect critiqué par les auteurs du rapport est le manque de transparence et la mise à jour insuffisante des études d’impact. À ce jour, seule une étude datant de 2005 a été rendue publique, mais elle est incomplet et illisible sur plusieurs pages. Cette absence de révision des impacts environnementaux et sociaux actuels soulève des questions sérieuses sur la responsabilité de la mine envers les communautés locales et l’environnement.

Les impacts économiques de l’exploitation minière sont également frappants. De nombreux producteurs maraîchers ont exprimé leur mécontentement face à la destruction de leurs champs agricoles, particulièrement quelques semaines avant la récolte. La perte de terres cultivables, dont dépendent de nombreuses familles, accentue la précarité des populations locales qui vivent principalement de l’agriculture.

Le rapport dénonce la disparition progressive du désert de Lompoul, une zone naturelle emblématique, en raison des activités minières. Une grande partie de ce désert a déjà été détruite, menaçant ainsi la faune et la flore locales ainsi que la biodiversité unique de cette région. Le projet minier a donc des conséquences désastreuses sur l’écosystème fragile du désert, avec des répercussions à long terme pour l’environnement.

Enfin, le rapport met en évidence l’impact dévastateur sur le secteur touristique. Cinq des sept campements touristiques situés dans la région du désert de Lompoul ont été rasés par les activités minières, entraînant une perte directe pour l’économie locale. Actuellement, un seul campement, l’Ecolodge, reste en activité, tandis qu’un autre a été relocalisé à Thieppe. Cette destruction compromet gravement la viabilité du tourisme, une source de revenus essentielle pour les communautés locales.

Le rapport publié par le Comité de Défense des Niayes, la Mairie de Diokoul Diawrigne et Afrigreen Lab dénonce les pratiques de la mine ERAMET GCO, qui ont des répercussions profondes sur la santé des populations, l’environnement et l’économie locale. Il appelle à une plus grande transparence dans les études d’impact et à un respect des droits des communautés ainsi que de l’environnement. Pour que l’exploitation des ressources naturelles dans la zone des Niayes se fasse de manière responsable et durable, il est impératif de revoir les pratiques actuelles et d’assurer une prise en compte réelle des enjeux sociaux et environnementaux.

Affaire Tabaski Ngom : révélations troublantes et enquête tentaculaire

L’affaire impliquant Tabaski Ngom, ex-Agent comptable particulier (ACP) et inspectrice du Trésor, continue de faire couler beaucoup d’encre. Les perquisitions menées par la Division des investigations criminelles (DIC) à son domicile ont révélé des éléments troublants qui approfondissent le mystère autour de ce scandale financier tentaculaire.

Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont saisi des factures provenant de sociétés dont les origines paraissent suspectes. Ces documents, selon des informations de L’Observateur, soulèvent des doutes quant à l’existence légale de ces entreprises. Pour éclaircir la situation, l’Agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) a été sollicitée afin de vérifier leur régularité.

Ces preuves s’ajoutent aux accusations initiales formulées par la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), qui avait déposé une plainte ayant conduit à l’arrestation de Tabaski Ngom. Les témoignages d’autres responsables de la CRSE, notamment I. Niane, A. Ndiaye et N. Sylla, viennent renforcer les soupçons pesant sur l’inspectrice du Trésor.

Au cœur de cette affaire se trouve la disparition présumée de 700 millions de francs CFA des caisses de la CRSE. Les enquêteurs s’efforcent de retracer les mouvements financiers liés à Tabaski Ngom. Des réquisitions ont été envoyées à plusieurs banques, telles que le Crédit Mutuel, la Banque Agricole et la BGFI Bank, afin de détecter d’éventuelles anomalies sur ses comptes.

En parallèle, la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) est mobilisée pour repérer d’éventuelles opérations de blanchiment de capitaux. Les autorités examinent également les éventuels biens immobiliers ou véhicules que Tabaski Ngom aurait pu acquérir avec des fonds détournés, en collaboration avec la conservation foncière et la Direction des transports terrestres.

L’enquête ne s’arrête pas à Tabaski Ngom. D’autres personnalités sont citées dans ce scandale. Djim Momath Ba, ancien directeur général de l’Aprosi, a été inculpé pour complicité de détournement de fonds publics mais libéré sous contrôle judiciaire après avoir payé une caution de 90 millions de francs CFA. Mor Gueye, un autre acteur clé, reste en détention pour des accusations similaires.

L’affaire prend une tournure politique avec l’implication présumée de Moustapha Diop, ancien ministre devenu député. Bien que plusieurs témoignages l’incriminent, son immunité parlementaire empêche pour le moment toute poursuite. Une demande de levée de cette immunité pourrait toutefois être formulée pour permettre aux enquêteurs de progresser.

Avec les nombreuses preuves collectées et les interrogations toujours en suspens, l’affaire Tabaski Ngom demeure complexe. Certaines institutions tardent à répondre aux réquisitions des enquêteurs, retardant l’émergence de la vérité. Cependant, les éléments déjà découverts laissent entrevoir d’autres révélations potentielles dans ce dossier tentaculaire.

Ce scandale financier, qui mêle abus de pouvoir, détournements de fonds publics et blanchiment d’argent, continue de captiver l’opinion publique. Les récentes perquisitions marquent une étape clé dans cette enquête, mais de nombreuses zones d’ombre persistent.

Migration circulaire en Espagne : une ruée vers les BAOS et les tribunaux sénégalais

Ce lundi 27 janvier 2025 marque le coup d’envoi des dépôts de candidature dans le cadre du programme de migration circulaire entre l’Espagne et le Sénégal. Dès les premières heures, les Bureaux d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS) ainsi que les tribunaux ont été envahis par des milliers de candidats espérant décrocher un emploi agricole en Espagne.

À Dakar, comme dans les régions, les scènes de foule sont impressionnantes. Des centaines de jeunes se pressent devant les BAOS et tribunaux pour déposer leur dossier avant la date limite fixée au mercredi 29 janvier 2025 à 18 heures. Ces jeunes, souvent sans emploi, voient dans ce programme une opportunité unique de changer leur destin et de trouver un avenir meilleur.

Les images capturées devant le BAOS de Dakar et le tribunal de Kaolack illustrent l’ampleur de cette attente. À Kaolack, par exemple, le Tribunal de Grande Instance (TGI) est pris d’assaut par des jeunes cherchant à obtenir leur casier judiciaire, une pièce essentielle au dossier de candidature.

Le programme de migration circulaire, initié par le gouvernement espagnol en partenariat avec le Sénégal, vise à recruter des ouvriers agricoles sénégalais âgés de 25 à 55 ans. Ces derniers se verront offrir des contrats à durée déterminée (CDD) de trois mois, renouvelables, pour participer à la cueillette, à l’entassement et au stockage des fruits en Espagne.

Le secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Cherif Diouf, avait détaillé les modalités de candidature dans un communiqué publié le jeudi 23 janvier. Les documents requis comprennent une copie du passeport, un casier judiciaire de moins de trois mois, ainsi que d’autres pièces administratives. Cette exigence explique la ruée vers les tribunaux depuis la publication du communiqué.

Pour de nombreux jeunes, ce programme représente une lueur d’espoir dans un contexte marqué par un chômage endémique. « C’est peut-être notre dernière chance de trouver un emploi et d’aider nos familles », confie un candidat dans la file d’attente au tribunal de Kaolack.

Cependant, cette ruée reflète également une réalité sociale préoccupante : le désespoir des jeunes face à un marché de l’emploi local peu prometteur. Certains craignent que les places disponibles ne soient insuffisantes pour répondre à l’immense demande, laissant de nombreux candidats sur le carreau.

Ce programme de migration circulaire est salué comme une initiative pour renforcer les relations bilatérales entre le Sénégal et l’Espagne, tout en offrant une solution temporaire au chômage. Toutefois, il met en lumière les défis structurels du marché de l’emploi sénégalais et la nécessité de trouver des solutions durables pour l’insertion des jeunes.

En attendant, l’Espagne devient pour beaucoup le symbole d’un avenir meilleur, même si l’accès à ce programme reste limité et compétitif. La suite des événements dépendra de la capacité des autorités sénégalaises et espagnoles à gérer ce flux massif de candidatures et à garantir la transparence dans le processus de sélection.

Libération conditionnelle pour Abou Diallo et Oumar Sow : trois et quatre mois avec sursis pour diffusion de fausses nouvelles

Après plusieurs semaines de procédure judiciaire, le chroniqueur Abou Diallo et l’homme politique Oumar Sow ont été fixés sur leur sort ce lundi. Tous deux ont été condamnés avec sursis et pourront retrouver leurs familles, bien que leurs dossiers aient suscité un vif débat au sein de l’opinion publique.

Abou Diallo était poursuivi pour des infractions graves, notamment :

• Discours public contraire aux bonnes mœurs : Ses propos auraient enfreint les normes sociales et morales.

• Discours incitant à la discrimination ethnique : Certains de ses écrits ou déclarations auraient encouragé des divisions communautaires.

• Diffusion de fausses nouvelles : Des informations relayées par le chroniqueur se sont avérées contraires à la vérité, provoquant une certaine agitation.

De son côté, Oumar Sow faisait face à des charges similaires :

• Discours contraire aux bonnes mœurs : Ses propos auraient été jugés inappropriés ou offensants.

• Diffusion de fausses nouvelles : L’homme politique aurait relayé des informations inexactes.

• Discours incitant à la discrimination ethnique : Des déclarations jugées susceptibles de semer la discorde entre les communautés.

Lors de l’audience de ce lundi, le tribunal a rendu son verdict :

• Abou Diallo : Condamné à trois mois de prison avec sursis pour diffusion de fausses nouvelles, il échappe à une peine ferme mais reste sous le coup de la loi en cas de récidive.

• Oumar Sow : Le politique écope de quatre mois de prison avec sursis et une amende de 200 000 francs CFA.

Cette décision judiciaire, bien que clémente, a provoqué des réactions contrastées. Certains saluent le respect des principes de liberté conditionnelle, permettant aux accusés de retrouver leurs familles, tandis que d’autres déplorent une indulgence face à des infractions potentiellement lourdes de conséquences pour la cohésion sociale.

Les deux condamnés devront désormais faire preuve de prudence dans leurs prises de parole, alors que le tribunal a clairement rappelé la gravité des accusations portées à leur encontre.

Cette affaire met une nouvelle fois en lumière la responsabilité des figures publiques et médiatiques dans leurs déclarations. Alors que la société est de plus en plus sensible aux discours à caractère discriminatoire ou mensonger, les autorités judiciaires semblent vouloir fixer des limites claires pour protéger la paix sociale et les valeurs fondamentales de la République.

DIOMAYE DONNE LE NOM DE SA FILLE À LA MÈRE DE SONKO : Un geste qui fait taire les rumeurs de frictions au sommet de l’État

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, nommant sa fille Khady, en hommage à la mère du Premier ministre, Ousmane Sonko, ce mardi, envoie un signal fort. Cet acte dément les rumeurs persistantes de tensions entre son chef du Gouvernement et lui.

Le Sénégal était suspendu à ce qui s’annonçait comme un événement national ce mardi : le baptême du nouveau-né du couple présidentiel. Pourtant, à la surprise générale, la cérémonie s’est déroulée ce dimanche dans une discrétion absolue, loin des caméras.
Contre toute attente, le couple présidentiel a choisi de nommer leur fille Khady, en hommage à Khady Ngom, la mère du Premier ministre, Ousmane Sonko. Ce choix envoie un message fort à l’opinion publique. Il met en exergue la solidité des liens entre Bassirou Diomaye Faye et son Ousmane Sonko, présenté comme son « mentor » au sein du Parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (PASTEF). En effet, ce geste, empreint de symbolisme, vient balayer les rumeurs persistantes d’un éloignement ou de désaccords entre les deux leaders.
Depuis plusieurs mois, les spéculations sur une prétendue tension entre les deux hommes s’étaient amplifiées. En septembre 2024, Cheikhna Keïta, ancien commissaire de police, avait été emprisonné pour diffusion de fausses nouvelles après avoir affirmé qu’une présumée altercation physique avait eu lieu entre le président de la République et son Premier ministre au Palais de la République.
Quelques mois plus tard, plus précisément ce 24 décembre 2024, Africa Intelligence rapportait des désaccords supposés sur le sort d’Air Sénégal. La compagnie aérienne, en difficulté financière, serait devenue un point de friction entre les deux hommes. Alors qu’Ousmane Sonko plaidait pour une intervention financière forte de l’État afin de sauver ce bijou national, Bassirou Diomaye Faye s’était montré plus réservé, insistant sur les risques d’un tel soutien sans garanties solides de redressement.
Ainsi, le choix porté sur le prénom de la fille du chef de l’État apparaît comme une réponse claire et directe à ces rumeurs de dissension. En honorant la mère d’Ousmane Sonko, le président réaffirme son respect et son admiration pour son Premier ministre vu que cet hommage n’est pas une première. Pendant ses années de militantisme au sein du « Pastef », Bassirou Diomaye Faye avait déjà choisi de nommer son fils, né de son union avec sa première épouse, Marie Khone, après Ousmane Sonko.
Aujourd’hui, le « bébé patriote », devient, dès lors, le symbole d’une alliance renforcée et un message à l’endroit d’une opposition qui attend le clash du tandem Diomaye-Sonko.


La Dakaroise

SCANDALE PRÉSUMÉ DE LA SECAM : Part de vérité de Mame Boye Diao

Mame Boye Diao, ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), réfute les accusations de malversations financières liées à l’acquisition de la société Secam par la CDC. Il précise qu’il n’a joué aucun rôle dans la finalisation de l’acquisition.

Mame Boye Diao, ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a fermement démenti les accusations portées contre lui dans le cadre d’un scandale présumé impliquant la société de construction et d’aménagement (Secam). Selon un article du journal Libération et certains sites en ligne, Diao aurait été cité dans une affaire de malversations financières, aux côtés de l’ex-directeur de la CDC, Cheikh Issa Sall. Cette affaire concerne l’acquisition de Secam par la CDC, pour un montant de 6 milliards de francs CFA, ainsi que des accusations de détournements financiers s’élevant à 1,051 milliard de francs CFA et un préjudice de 1,7 milliard de francs CFA.
Mame Boye Diao a réagi rapidement en publiant un message sur sa page Facebook dans lequel il dément formellement toute implication dans ce scandale. Il a précisé que son nom n’a été mentionné que pour rappeler qu’il était directeur général de la CDC au moment de l’acquisition de la société Secam, mais sans qu’il n’y ait de lien établi avec des faits délictueux. Selon lui, cette acquisition s’inscrivait dans la volonté de la CDC de renforcer sa chaîne de valeur dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, avec l’ajout d’une société de génie civil. Cette acquisition, ajoute-t-il, n’a été rendue possible qu’après l’avis favorable de la commission de surveillance et la certification des états financiers de Secam par un expert agréé.
Il souligne que la cession de Secam n’a été finalisée qu’en décembre 2023, soit trois mois après son départ de la CDC, ce qui rend toute implication de sa part dans cette transaction illogique. Diao dénonce ce qu’il considère comme une manipulation de l’opinion publique, précisant qu’il n’a pas été entendu par la DIC (Division des investigations criminelles) et n’a aucune connaissance d’une plainte déposée contre lui. Il rappelle également que l’Inspection générale d’État a mené une mission à la CDC, dont les résultats seront communiqués aux autorités compétentes.
L’ancien directeur général de la CDC met également en doute certaines informations de l’article, notamment la contestation des éléments d’actifs de la société Secam et l’installation de la filiale CDMP dans un de ses immeubles. Enfin, Mame Boye Diao réfute toute accusation de paiement frauduleux, surtout après une lettre d’opposition émise par le ministre des Finances.
Pour rappel, en septembre 2024, avant les élections législatives, une source révélait au « Dakarois Quotidien » que Mame Boye Diao, Doura Baldé et Farba Ngom étaient dans le viseur du Pool Judiciaire Financier (PJF) – voir UNE du 24 septembre 2024 -.
Lors des législatives de novembre 2024, les deux originaires de Kolda ont affiché leur soutien à la mouvance présidentielle, Pastef, pendant que l’enfant du Fouta a réitéré sa fidélité à l’APR. En effet, Farba Ngom, actuel député et maire des Agnams, dont l’immunité parlementaire a été levée car cité dans une affaire de 125 milliards par la Centif, a renouvelé sa loyauté à l’ancien chef de l’État, Macky Sall.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°381 – 27/01/2025

🔴 HOMMAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À LA FAMILLE DU PREMIER MINISTRE : LE « BÉBÉ PATRIOTE » MET FIN AUX RUMEURS DE TENSIONS
🔴 SCANDALE PRÉSUMÉ DE LA SECAM : LA PART DE VÉRITÉ DE MAME BOYE DIAO

🔴 LIGUE 1 / DERBY DE LA BANLIEUE : GUÉDIAWAYE FC SURCLASSE L’AS PIKINE
🔴 LUTTE : LES DUELS SA THIÈS VS ZARKO ET DIÈNE KAÏRÉ VS POKOLA BALDÉ EN CUISINE

Le baptême du « bébé patriote » : sobriété et symbole d’unité au sommet de l’État

Le Sénégal était suspendu à ce qui s’annonçait comme un événement national ce mardi : le baptême du nouveau-né du couple présidentiel. Pourtant, à la surprise générale, la cérémonie s’est déroulée ce dimanche dans une discrétion absolue, loin de l’effervescence publique et des attentes médiatiques.

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son épouse, Absa Faye, ont choisi d’organiser le baptême de leur enfant en cercle restreint, uniquement entourés de leurs proches et membres de la famille. Cette sobriété marque un contraste saisissant avec l’effervescence anticipée autour de l’événement, certains Sénégalais envisageant même de se rendre à la résidence présidentielle de Mermoz ou à Ndiaganiao, village d’origine de la famille, pour y assister.

L’enfant a été prénommé Maman Khady Ngom, en hommage à la mère du Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko. Ce choix revêt une signification profonde, témoignant de la solidité des liens entre le président Bassirou Diomaye Faye et son « mentor » politique, Ousmane Sonko. Ce geste vient ainsi démentir les rumeurs persistantes d’un prétendu désamour ou d’un éloignement entre les deux figures de proue du Parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (PASTEF).

En choisissant la sobriété et en honorant une figure emblématique de la famille Sonko, le président Faye semble vouloir envoyer un message clair : au-delà des responsabilités institutionnelles et des défis politiques, l’unité et les valeurs patriotiques restent au cœur de l’engagement des leaders de PASTEF.

Cette décision de rester dans l’intimité, loin des grandes célébrations publiques, souligne également une certaine humilité et une volonté de préserver l’aspect personnel et familial de cet événement, tout en consolidant des alliances politiques importantes.

Si certains ont été déçus par l’absence de festivités publiques, d’autres saluent ce choix comme une démonstration de maturité et de priorités centrées sur les valeurs familiales et la simplicité.

Ce baptême discret mais symboliquement puissant s’inscrit dans un contexte politique où l’unité et la cohésion sont essentielles pour PASTEF. En prénommant leur enfant Maman Khady Ngom, le couple présidentiel réaffirme son attachement aux liens familiaux et à l’amitié politique, tout en envoyant un message de solidarité à ses partisans et à ses détracteurs.

Scandale financier : Mame Boye Diao réfute les accusations liées à l’acquisition de la Secam par la CDC

Dans une mise au point publiée en réponse à un article du journal Libération, Mame Boye Diao, ancien directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), a vigoureusement rejeté les accusations de malversations portées à son encontre dans le cadre de l’acquisition de la Société de Construction et d’Aménagement (Secam). Il dénonce une tentative de manipulation de l’opinion et assure que toutes les procédures ont été menées conformément aux règles, bien après son départ de la CDC.

Selon Mame Boye Diao, l’acquisition de la Secam s’inscrivait dans une stratégie de diversification de la CDC pour compléter son écosystème dans le secteur des BTP. Cette démarche visait à intégrer une société de génie civil afin de renforcer les activités déjà existantes, notamment celles de CDC Habitat, CACO (ingénierie) et Béton du Sahel (production de béton). L’ancien directeur général précise que cette opération a été validée par la Commission de surveillance, après examen des documents nécessaires, dont la certification des états financiers par un expert agréé.

Mame Boye Diao insiste sur le fait que l’acte de cession de la Secam n’a été finalisé qu’en décembre 2023, soit trois mois après son départ de la CDC en septembre de la même année. Il réfute catégoriquement toute implication personnelle dans cette acquisition et considère que les accusations portées contre lui reposent sur des interprétations erronées des faits.

Par ailleurs, il souligne qu’il n’a jamais été convoqué par la Division des Investigations Criminelles (DIC) et qu’aucune plainte n’a été déposée à son encontre. Il rappelle également que l’Inspection Générale d’État (IGE) a mené une mission à la CDC et que ses conclusions seront communiquées aux autorités compétentes.

L’ancien directeur général remet également en question certaines incohérences soulevées dans l’article, notamment l’utilisation actuelle d’un immeuble appartenant à la Secam par une filiale de la CDC, la CDMP, alors que les actifs de la Secam sont contestés.

Mame Boye Diao appelle à un traitement rigoureux et objectif des faits et fustige les accusations qu’il qualifie de légères et infondées. Il conclut en invitant les acteurs impliqués à éviter de jeter des personnalités en pâture à l’opinion publique sans preuve tangible.

Affaire Secam : Deux anciens directeurs généraux de la CDC impliqués dans un scandale financier

Un scandale financier d’une ampleur considérable secoue actuellement la Société de construction et d’aménagement (Secam), filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Mame Diakhoumpa, le nouveau directeur général de la Secam, a déposé une plainte contre Babacar Ndiaye, ancien actionnaire unique de la société, qu’il accuse de malversations financières portant sur 1,051 milliard de francs CFA, ainsi qu’un préjudice évalué à 1,7 milliard de francs CFA. Ce dossier met également en lumière le rôle controversé de deux anciens directeurs généraux de la CDC : Cheikh Issa Sall et Mame Boye Diao.

D’après les informations révélées par Libération, les faits remontent à la période où Babacar Ndiaye a cédé 60 % des parts de la Secam à la CDC pour un montant de 6 milliards de francs CFA. Mame Diakhoumpa, dans sa déposition à la Division des investigations criminelles (DIC), a pointé des irrégularités dans les paiements effectués par la CDC malgré une injonction du ministre des Finances et du Budget, feu Moustapha Bâ, demandant la suspension de la transaction. Selon lui, cette injonction n’a pas été respectée, et les paiements ont continué jusqu’à atteindre 4,7 milliards de francs CFA.

Cheikh Issa Sall, dernier directeur général de la CDC sous Macky Sall, et son prédécesseur Mame Boye Diao ne sont pas directement visés par la plainte, mais leurs noms figurent dans la déposition de Mame Diakhoumpa.

Selon ce dernier, c’est sous la direction de Cheikh Issa Sall que les paiements ont continué malgré les instructions contraires du ministère. Quant à Mame Boye Diao, il aurait initié les négociations pour l’acquisition des parts de la Secam par la CDC. Le premier versement aurait même été effectué durant son mandat à la tête de l’institution.

Ce scandale soulève des questions sur la gouvernance et la transparence au sein de la CDC. Pourquoi les paiements ont-ils continué malgré une directive ministérielle explicite ? Quels mécanismes de contrôle ont failli dans cette opération ?

Mame Diakhoumpa, en portant l’affaire devant la justice, cherche à faire toute la lumière sur les responsabilités dans ce dossier qui mêle malversations présumées et décisions controversées. Une enquête approfondie est attendue pour déterminer les implications exactes des différents acteurs cités et, potentiellement, établir les responsabilités pénales.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°380 – du 25 ET 26/01/2025

🔴 LEVÉE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE FARBA NGOM : ÇA CHAUFFE AUX AGNAMS 
🔴 À PEINE AFFRANCHI DE PRISON : MOUSTAPHA DIAKHATÉ RELANCE L’OFFENSIVE

🔴 PRÉPARATIFS DU TIRAGE AU SORT CAN 2025 : RABAT SORT LE GRAND JEU
🔴 FÉDÉ DE BASKET / « MANQUE DE CONSIDÉRATION » : MAGATTE DIOP REFUSE LE POSTE DE CONSEILLER

Manifestations aux Agnams : tensions après la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom

La levée de l’immunité parlementaire du député-maire des Agnams, Farba Ngom, a déclenché une vive agitation dans sa commune. Ce vendredi soir, de nombreux jeunes ont pris d’assaut les rues pour exprimer leur désaccord, provoquant des troubles dans cette localité du Nord.

Des pneus enflammés et des barricades ont été érigés sur la nationale 2, bloquant la circulation et perturbant le quotidien des habitants. Plusieurs autres zones de la commune ont également été touchées par ces manifestations, témoignant d’un mécontentement palpable dans la population locale.

Dans la matinée, des chefs religieux influents de la région ont organisé des prières collectives. Ces moments de recueillement avaient pour objectif d’implorer la grâce divine en faveur de Farba Ngom, tout en appelant à préserver la paix et la stabilité dans le pays.

Fouta à l'instant...

Assemblée nationale : levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom

La séance de ce matin à l’Assemblée nationale a abouti à une décision majeure : la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom. Sur les 136 députés présents, 130 ont voté en faveur de cette mesure, marquant une étape décisive dans cette affaire.

Ce vote a été marqué par des tensions au sein de l’hémicycle. Les députés de Takku Wallu Sénégal ont quitté la salle en signe de protestation, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une démarche biaisée de la part de la majorité parlementaire. Leur départ a accentué les divisions politiques au sein de l’Assemblée, où les débats étaient déjà houleux.

Avec la levée de son immunité, Farba Ngom pourrait désormais être soumis à des poursuites judiciaires, selon les raisons invoquées par les autorités compétentes. Cette décision ouvre la voie à des investigations ou procédures judiciaires, bien qu’aucune information détaillée n’ait été communiquée sur les charges éventuelles.

Ce vote s’inscrit dans un contexte politique marqué par des tensions croissantes entre majorité et opposition. Il constitue également un signal fort sur la capacité de l’Assemblée nationale à traiter des cas sensibles, malgré les critiques de partialité et les divisions internes.

Abdou Mbow, membre de la Commission Ad Hoc : « Je demande à mes collègues de ne pas cautionner… »

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°378 – du 24/01/2025

🔴 DÉMONSTRATION DE FORCE EN L’HONNEUR DE FARBA NGOM : LE NORD COUVE SON FILS
🔴 DÉTÉRIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES DE 2,6 POINTS : LA MACHINE INDUSTRIELLE EN GRÈVE

🔴 BEACH SOCCER STARS 2024 : SIX « LIONS » NOMINÉS DANS TROIX CATÉGORIES
🔴 AUDITION PAR LE CNG SUR L’ALTERCATION AVEC FRANC : JACOB BALDÉ REGRETTE SON GESTE

Affaire Farba Ngom : Le ministre Ousmane Diagne défend la légalité de la procédure et rejette toute politisation

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s’est exprimé ce jeudi 23 janvier 2025, sur l’affaire Farba Ngom lors de la Conférence annuelle des Chefs de parquet. Alors que cette procédure suscite de vifs débats et accusations de politisation, le Garde des Sceaux a tenu à clarifier la position de son ministère et la légalité de l’action judiciaire en cours.

Interrogé sur cette affaire médiatisée, Ousmane Diagne a d’abord indiqué qu’il ne commenterait pas le fond du dossier, rappelant qu’il s’agit d’une procédure pénale en cours. Toutefois, il a tenu à expliciter les mécanismes qui encadrent ce type de procédure, notamment le rôle de la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (Centif). Selon lui, les rapports de la Centif, qui jouent un rôle central dans cette affaire, sont directement transmis au procureur de la République, indépendamment de toute intervention de sa part ou de son ministère.

Le ministre a précisé que la loi de 2024 sur le blanchiment des capitaux impose au procureur de saisir immédiatement un juge d’instruction dès qu’il reçoit des informations pertinentes impliquant des infractions financières graves. Dans ce cadre, a-t-il expliqué, la qualité et les fonctions de la personne mise en cause peuvent entraîner des contraintes procédurales spécifiques. Ces règles visent, selon Ousmane Diagne, à garantir une gestion rigoureuse et légale des affaires tout en préservant l’intégrité des institutions judiciaires.

Ousmane Diagne a fermement rejeté les accusations selon lesquelles cette affaire aurait une dimension politique. Il a souligné que l’indépendance du parquet et des magistrats est pleinement respectée, rappelant que son rôle en tant que ministre de la Justice se limite à veiller au bon fonctionnement des institutions judiciaires, sans ingérence dans les dossiers spécifiques. Selon lui, l’ouverture de la procédure contre Farba Ngom est avant tout le résultat des mécanismes prévus par la loi, lesquels s’appliquent à tous, sans distinction de statut ou de position.

Cette affaire, qui implique le député-maire Farba Ngom, s’inscrit dans un contexte judiciaire tendu. La demande de levée de son immunité parlementaire a suscité de nombreuses réactions, alimentant les discussions autour de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la justice au Sénégal. Farba Ngom, une figure influente de l’Alliance pour la République (APR), est accusé de faits graves sur la base d’un rapport financier, et le déroulement de cette affaire sera suivi de près par l’opinion publique.

Le ministre Ousmane Diagne a insisté sur l’importance de maintenir la transparence et la légalité dans cette procédure, afin de renforcer la confiance des citoyens dans les institutions judiciaires. En défendant la neutralité de la justice dans cette affaire, il a appelé à laisser la procédure suivre son cours, loin des considérations partisanes. Pour lui, cette situation est une opportunité de démontrer l’engagement du Sénégal en faveur d’une justice équitable et impartiale, même dans des cas impliquant des personnalités influentes.

Agnam : Farba Ngom crache ses vérités et réaffirme sa fidélité à Macky Sall

Lors de la mobilisation politique organisée à Agnam en son honneur, le député-maire Farba Ngom a pris la parole pour exprimer sa détermination à continuer son combat politique, malgré les turbulences actuelles. Dans un discours marqué par la fermeté, il a dénoncé ce qu’il considère comme un acharnement à caractère politique visant à ternir son image et fragiliser son rôle au sein de l’Alliance pour la République (APR).

« C’est un acharnement purement politique, mais je reste plus que jamais déterminé à poursuivre ma carrière politique aux côtés de Macky Sall », a-t-il affirmé devant une foule acquise à sa cause. Réitérant son allégeance à l’ancien président sénégalais, il a souligné que son parcours politique s’est construit grâce à l’accompagnement et aux enseignements de Macky Sall : « C’est avec lui que j’ai tout appris en politique. Je reste donc déterminé à poursuivre cette dynamique et cet engagement au sein de l’APR. »

Dans un contexte où une demande de levée de son immunité parlementaire a été formulée, Farba Ngom a préféré garder une posture de sérénité, déclarant qu’il s’en remet à la volonté divine : « Je m’en remets au Tout-Puissant, l’Omnipotent. » Cette déclaration laisse entendre qu’il fait face à cette épreuve avec foi et résilience, tout en maintenant sa ligne politique.

Le chargé de la mobilisation et de l’organisation au sein de l’APR a également profité de cette rencontre pour adresser un message à ses militants. Il les a invités à rester mobilisés et unis dans la défense des valeurs du parti et dans le soutien à Macky Sall. Pour lui, la cohésion interne et la fidélité aux idéaux de l’APR sont essentielles pour surmonter les défis actuels.

Ce discours de Farba Ngom intervient à un moment où les tensions politiques s’intensifient au Sénégal, avec des rivalités exacerbées entre l’APR et l’opposition. Sa prise de parole vise non seulement à galvaniser ses soutiens, mais aussi à afficher une posture de résistance face à ce qu’il perçoit comme des tentatives de déstabilisation.

La mobilisation d’Agnam, marquée par une forte affluence, témoigne de l’attachement de sa base à sa personne et à son action politique. Farba Ngom s’est présenté comme un acteur clé du parti, prêt à faire face aux défis tout en maintenant son engagement auprès de Macky Sall et des militants de l’APR.

Agnam : Papa Malick Ndour défend Farba Ngom et s’en prend à Ousmane Sonko

Lors d’une mobilisation politique organisée ce jeudi à Agnam, dans le département de Matam, le soutien populaire en faveur de Farba Ngom, chargé de la mobilisation au sein de l’Alliance pour la République (APR), a été largement affiché. L’ancien ministre et président du conseil départemental de Guinguinéo, Papa Malick Ndour, a profité de cette occasion pour défendre vigoureusement Farba Ngom tout en critiquant Ousmane Sonko, leader de l’opposition.

Selon Papa Malick Ndour, cette mobilisation au Fouta est une preuve éclatante de la loyauté des populations locales envers leur fils, Farba Ngom, qu’il qualifie de pilier dans le paysage politique de la région. Il a dénoncé ce qu’il considère comme une campagne d’acharnement orchestrée contre ce dernier.

S’adressant directement à Ousmane Sonko, Papa Malick Ndour a lancé une critique cinglante : « Qu’Ousmane Sonko sache qu’il a le même travail de courtier que Farba Ngom. Nous ne laisserons pas Farba Ngom seul dans ce combat. » Ces propos visent à relativiser les critiques dont Farba Ngom fait l’objet et à le placer sur un pied d’égalité avec ses adversaires.

La mobilisation, à laquelle ont pris part de nombreux responsables de l’APR, a également été l’occasion de rappeler l’importance de la cohésion et de la solidarité au sein du parti. Papa Malick Ndour a insisté sur le fait que Farba Ngom ne sera pas abandonné et que le parti restera uni face aux attaques de l’opposition.

Ce soutien politique s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre l’APR et les partisans d’Ousmane Sonko, exacerbées par des divergences idéologiques et des enjeux électoraux à venir. Le rassemblement d’Agnam met en lumière la polarisation qui caractérise la scène politique sénégalaise et témoigne de l’importance stratégique que les partis accordent à des figures influentes comme Farba Ngom.

Justice : Plus de 3 milliards de francs CFA d’amendes non recouvrés entre 2022 et 2024 au TGI de Dakar, selon le ministre Ousmane Diagne

Lors de l’ouverture des concertations des chefs de parquet, axées sur la redynamisation des bureaux d’exécution des peines et la problématique de la surpopulation carcérale, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a mis en lumière une situation préoccupante concernant le recouvrement des amendes judiciaires. Selon les études menées sous sa direction par la direction des affaires criminelles et des grâces, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Dakar affiche un montant de plus de 3 milliards de francs CFA d’amendes prononcées entre 2022 et 2024 qui n’ont toujours pas été recouvrées.

Le ministre a indiqué que ce chiffre illustre non seulement le rôle potentiel que la justice pourrait jouer dans l’économie nationale, mais aussi les faiblesses actuelles dans l’exécution des décisions judiciaires. Cette somme représente une ressource significative qui, une fois recouvrée, pourrait contribuer directement au budget de l’État.

Dans son discours, Ousmane Diagne a souligné que le renforcement de l’implication des acteurs judiciaires, en particulier les procureurs, est essentiel pour améliorer le recouvrement des amendes, des confiscations et des autres frais de justice. Il a insisté sur l’importance de faire de la justice un pilier dans la sauvegarde des ressources publiques et une actrice active de l’économie nationale.

Pour répondre à ces enjeux, le ministère de la Justice a entrepris plusieurs initiatives. Un guide de recouvrement des amendes a été élaboré pour orienter les acteurs judiciaires dans cette tâche complexe. Des bureaux d’exécution des peines ont été installés dans certaines juridictions afin de renforcer les capacités locales en matière de recouvrement. Par ailleurs, des moyens matériels ont été déployés pour soutenir ces efforts et améliorer les performances des parquets.

Cependant, malgré ces avancées, des défis structurels persistent. Ousmane Diagne a admis que l’exécution des condamnations pécuniaires est encore entravée par plusieurs obstacles. Parmi ceux-ci figurent l’anachronisme des processus d’exécution, qui ne répondent pas toujours aux exigences modernes, et l’éparpillement des responsabilités entre les différents acteurs impliqués. En outre, l’absence de coordination efficace et le manque de moyens humains et matériels continuent de limiter les résultats.

Le ministre a également évoqué la nécessité d’une meilleure exploitation des statistiques disponibles pour identifier les lacunes et proposer des solutions adaptées. Il a affirmé que l’État est déterminé à moderniser les mécanismes de recouvrement et à mobiliser davantage de ressources pour répondre aux attentes.

Ces concertations entre chefs de parquet visent à produire des recommandations concrètes pour relever ces défis. Ousmane Diagne a conclu en appelant à un engagement collectif des magistrats et des procureurs pour que la justice puisse jouer pleinement son rôle dans la préservation des ressources publiques et le respect des décisions judiciaires. Cette mobilisation est, selon lui, essentielle pour garantir que la justice contribue de manière significative au développement économique du Sénégal.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°378 – du 23/01/2025

🔴 PROJET DE DÉCRET PORTANT TRANSFÈREMENT DE CONDAMNÉS ENTRE LE SÉNÉGAL ET LE MAROC : MACKY SALL VISÉ ?
🔴 « MANŒUVRES JUDICIAIRES ET POLITIQUES » : LA DÉFENSE DE FARBA ACCUSE !

🔴 LEAGUE EUROPA / TOUCHÉ À L’ENTRAÎNEMENT : PAPE MATAR SARR FORFAIT CONTRE HOFFENHEIM
🔴 LIGUE DES CHAMPIONS : BELLE SOIRÉE POUR LE REAL MADRID, ARSENAL ET L’AC MILAN

Immunité parlementaire de Farba Ngom : l’Assemblée nationale en plénière ce vendredi

Le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a convoqué une séance plénière pour ce vendredi 24 janvier 2025 à 11 heures. À l’ordre du jour, l’examen des conclusions de la commission ad hoc concernant la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom, connu sous le nom de Farba Ngom.

Cette procédure fait suite à une requête du garde des Sceaux, ministre de la Justice, agissant sur saisine du parquet financier. Farba Ngom est actuellement visé par une enquête portant sur des soupçons de blanchiment de capitaux, consécutive à un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).

La levée de l’immunité parlementaire, si elle est approuvée, ouvrirait la voie à des poursuites judiciaires à l’encontre du député des Agnams. Ce dossier, qui suscite une vive attention médiatique et politique, pourrait marquer un tournant important dans le paysage politique national.

Farba Ngom et ses avocats, dont Me Oumar Youm, dénoncent une démarche qu’ils qualifient de « persécution politique ». L’issue de cette séance plénière sera déterminante pour la suite de cette affaire.

Affaire Farba Ngom : des accusations de blanchiment d’argent au cœur d’une bataille judiciaire et politique

Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi, Me Oumar Youm, avocat du député Farba Ngom, a vigoureusement dénoncé ce qu’il qualifie de “manœuvres judiciaires et politiques” visant son client. Le parlementaire, membre influent de la coalition Takku Wallu Sénégal, fait face à des accusations de blanchiment d’argent, basées sur un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF). Pour la défense, cette affaire s’apparente à un acharnement politique plus qu’à une procédure judiciaire légitime.

Me Oumar Youm a inscrit ces accusations dans un contexte de rivalités politiques exacerbées. Il a notamment pointé du doigt des attaques supposément orchestrées par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui aurait affirmé qu’aucun “opposant milliardaire” ne devrait prospérer au Sénégal. Selon l’avocat, ces propos reflètent une volonté de nuire à Farba Ngom, l’une des figures politiques majeures de la région de Matam.

“La demande de levée d’immunité parlementaire de mon client est entachée d’irrégularités flagrantes et motivée par des objectifs politiques”, a martelé Me Youm, dénonçant une instrumentalisation des institutions judiciaires.

Pour la défense, Farba Ngom est injustement ciblé. Selon Me Youm, l’élu n’a jamais géré de fonds publics ni bénéficié de marchés publics. “Les accusations portées contre lui reposent uniquement sur son succès politique et son influence grandissante au sein de l’opposition.”

L’avocat a également évoqué des perquisitions présumées illégales, menées sur des propriétés de Farba Ngom à Diamniadio en avril et mai 2024, avant même la transmission officielle du rapport de la CENTIF au parquet en décembre 2024. “Ces actions visaient uniquement à préconstituer des preuves dans un dossier vide”, a-t-il dénoncé.

Au-delà des accusations de blanchiment d’argent, les avocats de Farba Ngom pointent également des enquêtes fiscales visant trois de ses entreprises. “Ces investigations, menées sans fondement solide, visent à étrangler financièrement un adversaire politique gênant”, a ajouté Me Youm.

Les avocats ont appelé les parlementaires à rejeter la demande de levée d’immunité de Farba Ngom, arguant que les accusations ne reposent sur aucune preuve tangible. “L’Assemblée nationale ne doit pas être un outil de règlement de comptes politiques. Elle a le devoir de protéger l’État de droit et les principes fondamentaux de la vie parlementaire”, a insisté Me Youm.

Cette affaire, hautement médiatisée, met en lumière les tensions croissantes entre pouvoir exécutif et opposition. Elle pose également la question de l’indépendance de la justice sénégalaise, régulièrement critiquée pour sa susceptibilité aux pressions politiques.

La coalition Takku Wallu Sénégal appelle à une justice impartiale et équitable, loin des supposés règlements de comptes politiques. L’Assemblée nationale, quant à elle, se trouve face à un dilemme : répondre favorablement à la demande de levée d’immunité ou s’opposer à ce qui est perçu par certains comme un abus de pouvoir.

Le piège russe : Des africains recrutés sous de fausses promesses pour le front ukrainien

De nombreux africains se retrouvent dans les rangs russes et en première ligne depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, en février 2021.

Les uns volontairement, se sont engagés via des compagnies privées sous contrat avec le Kremlin, d’autres par contre ont été leurré par de fausses promesses.

Un d’eux, un Camerounais s’est confié à nos confrères de la rfi en dévoilant le modus operandi des recruteurs Russes.

Pour Samuel( le prénom donné par nos confrères), l’histoire commence en mai 2024. De formation scientifique, passé par le ministère des Domaines, du cadastre et des affaires foncières, le « Mindcaf », il reçoit l’appel d’un de ses amis, avec qui il a déjà partagé ses rêves d’expatriation : « « Patrice » [le prénom a également été modifié, NDLR] me demande comment je vais, si j’ai toujours envie de quitter le pays, de travailler à l’extérieur. » Harassé par un emploi mal payé à Yaoundé, il n’hésite pas : « Dans ma chambre, ce jour-là, je ne savais pas que je venais d’accepter un voyage pour la vallée de l’ombre et de la mort. »

« Il m’a dit que c’était en Russie mais qu’il n’avait pas de détail, si ce n’est le salaire, qu’on lui promettait énorme, raconte Samuel. Il était en contact avec une femme qui s’occupait des dossiers, j’avais juste à envoyer la photo de mon passeport. La dame m’a contacté, je suis passé par son agence, elle m’a dit qu’une fois à Moscou on échangerait mon passeport pour un passeport russe me permettant de circuler et de travailler. Elle m’a expliqué que c’était dans un camp militaire, que je serais comme un concierge avec des tâches comme la propreté et la cuisine. Quand elle m’a parlé du salaire et des primes, mes yeux ont brillé. Avec ma mère, on a rassemblé 2,5 millions de francs CFA, et je suis parti avec Patrice, qui avait lui aussi quitté son travail, et trois autres personnes ».

Mais une fois en Russie, la surprise est de taille pour Samuel : ce n’est ni une batterie de casseroles ni un nécessaire de ménage qu’on lui confie, mais une kalachnikov, à son corps défendant. Dans le camp où il se trouve pour quelques semaines de classes, il côtoie de nombreux Nord-Africains et Subsahariens.

un vrai trafic d’êtres humains

Samuel se retrouve sous uniforme, sans savoir exactement pour qui il combat, ni dans quelle unité : « Les contrats qu’ils nous ont fait signer sont trafiqués. On n’a pas de copie du document, on ne touche pas le salaire qui était prévu. Apparemment, le commandant russe qui nous a fait signer en récupère une partie, c’est toute une chaîne. » Samuel assure avoir pris contact avec l’ambassade du Cameroun pour évoquer sa situation, en vain : « Ils nient avoir connaissance de notre présence ici, alors qu’on est nombreux. C’est un vrai trafic d’êtres humains qu’ils couvrent. »

Il s’en prend à la diplomatie de son pays, qu’il juge complice – « nos gouvernements s’en foutent de nous et ils ne viendront jamais nous chercher » – et fait remarquer que l’Inde a obtenu le rapatriement de 45 citoyens victimes de duperies du même type, après avoir publiquement dénoncé ces recrutements.

Joint par RFI, le ministère camerounais des Relations extérieures n’a, pour l’heure, pas répondu aux demandes de précisions.

À l’entrainement puis au front, Samuel se lie d’amitié avec d’autres Camerounais, transfère les messages de la femme de l’un d’entre eux, qui l’implore de lui donner des nouvelles de son époux.

Jointe par nos confrères , un bébé pas encore âgé d’un an dans les bras, elle témoigne : « Ses parents avaient de gros problèmes de santé, alors il a voulu partir pour essayer de trouver des moyens d’aider sa famille. Il a trouvé une agence qui lui a parlé d’un travail en Russie. Il est parti en juin, sans donner plus de détails. Puis j’ai compris qu’on lui avait proposé l’armée, qu’il avait signé un contrat pour un an. Il devait faire quatre mois de formation, sauf que fin juillet déjà, il m’a dit qu’il était en Ukraine et qu’il partait en mission pour dix jours et qu’il me ferait signe en rentrant. Il m’a dit de prier pour lui. Je suis sans nouvelle depuis. »

Celui qui recule, il est torturé

La réalité des combats est un choc pour celui qui dit « n’avoir jamais tiré une fois dans sa vie avant d’arriver ici ». Évitant le contact pour économiser leurs forces face à une armée russe qui n’hésite pas à envoyer ses supplétifs étrangers au casse-pipe, les Ukrainiens mènent une guerre de terreur. « Je n’ai jamais vu un Ukrainien depuis que je suis ici », témoigne Samuel. « J’en connais qui sont là depuis deux ans, ils n’ont jamais vu un Ukrainien de leurs yeux, ils n’ont jamais tiré une balle sur quelqu’un, il n’y a même pas d’ennemis. Ils [les Ukrainiens] sont planqués, ils nous fuient, ils nous envoient des drones qui portent d’énormes bombes, c’est ça qui vous tue, avec les mines. Et nous, on doit avancer, on a interdiction de reculer. « Les Russes ne reculent pas« , ils disent. Celui qui recule, il est torturé. On doit avancer pour occuper le terrain. Mais nous, on est très mal équipés. Les Russes, ils ont des machines pour brouiller les ondes des drones, mais ils n’utilisent ça que pour eux. Nous, ils nous envoient sans rien du tout nous battre et mourir ».

Si les chiffres sur les pertes humaines dans le conflit ukrainien sont difficilement vérifiables, le ratio est nettement défavorable à la Russie et à sa stratégie de la « chair à canon ». Un récent rapport d’un institut américain estimait ainsi que chaque kilomètre carré gagné par les Russes coûtait plus de 50 vies. L’armée britannique a, pour sa part, évalué à 45 680 le nombre de morts russes en novembre 2024, un record depuis le début de l’invasion.

« Tu vois des centaines de corps qui pourrissent, tu marches dessus »

Dans ces conditions, poussés en première ligne, l’arme à la main mais aussi sur la tempe, par leurs officiers au sein des groupes paramilitaires contractualisés par le Kremlin, les « recrues » africaines n’hésitent pas à employer des stratégies radicales pour éviter la boucherie. « J’ai vu des gens se tirer dans la main pour ne pas aller au front et gagner l’hôpital », témoigne Samuel. « Parce que quand tu marches là-bas (en Ukraine), tu vois des corps partout, des centaines, qui pourrissent, tu marches dessus ; je me suis même caché parmi les morts pour éviter les drones. On a passé des semaines sans vivres, cachés. C’est pour ça que je dénonce. »

Combien sont-ils dans sa situation, appâtés par de fausses promesses ?

Impossible de le dire, mais les témoignages se multiplient : au Népal, un millier avait été identifié en mars 2024.

En mai, un rapport du renseignement ukrainien, relayé par la publication Kyiv Independent, évoquait des recrutements en Somalie, en Ouganda, au Burundi ou au Rwanda : « On leur promet une prime à la signature de 2 000 dollars US, un salaire mensuel de 2 200 dollars US, une assurance maladie, des passeports russes pour eux et leurs familles. »

En septembre, ce média avait d’ailleurs publié en vidéo les témoignages d’un Somalien et d’un Sierra-Léonais faits prisonnier par l’armée ukrainienne.

Des conditions attractives pour des jeunes sans emploi dans des économies amorphes, comme pour Samuel, qui, malgré son diplôme de laborantin, vivotait en installant des climatiseurs.

En septembre, un groupe de quatorze Ghanéens a témoigné dans une vidéo reprise par une télévision nationale. Ils assuraient avoir été appâtés et trompés par un de leur compatriote, ancien footballeur. Là aussi, il est question de contrats signés sous la contrainte.

Dans un autre témoignage, relaté par Jeune Afrique, un Centrafricain qui a pu fuir pour la Lettonie affirme avoir été directement recruté à Bangui par des mercenaires de Wagner alors qu’il se trouvait en garde à vue dans un commissariat. Un paramilitaire aurait « acheté » sa libération contre plusieurs centaines de milliers de francs CFA, en échange de la signature d’un contrat pour une « société de gardiennage ». En décembre 2023, il s’envolait pour la Russie avec d’autres ex-détenus centrafricains, au sein d’un groupe de 300 à 400 Subsahariens, selon son témoignage. Ces déclarations avaient valu un communiqué de mécontentement du parquet centrafricain qui avait dénoncé des informations « dépourvues de toute vraisemblance et fondement juridique », le Procureur de la République affirmant qu’il n’y avait « jamais eu de recrutement de personnes gardées à vue dans les unités de police judiciaire de Centrafrique ».

« Que les Africains ne viennent plus mourir ici »

À côté de ces quelques milliers de recrues trompées, des « malgré eux » perdus dans le Donbass, se trouvent aussi des volontaires, comme Jean Claude Sangwa, ce Congolais étudiant à Lougansk, dans une région de l’Est de l’Ukraine occupée depuis 2014, et magnifié par les réseaux russes en 2022. Là aussi impossible de les quantifier.

Dès mars 2022, le journaliste nigérian Philip Obaji écrivait dans la publication américaine Daily Beast que quelques 200 « Russes noirs », ces ex-rebelles de Centrafrique qui ont changé d’allégeance et été formés par Wagner, avaient été envoyés en Russie. Des informations données par des officiels centrafricains mais que nous n’avons pu confirmer par ailleurs.

Philip Obaji a également affirmé plus tard que des détenus centrafricains, dont des coupables de crimes graves, avaient été élargis pour servir sur le front ukrainien, suivant l’exemple des recrutements massifs dans les prisons russes par le groupe de mercenaires.

C’est ainsi que détenus près de Moscou, un jeune Zambien et un Tanzanien avaient pris l’uniforme de Wagner, avant de mourir en Ukraine fin 2022. Ils avaient été salués par le patron de la compagnie, depuis décédé, Evgueni Prigojine.

Volontaires ou non, motivés ou non, leurs conditions demeurent extrêmement précaires sur le front est-ukrainien. Et pas question de songer à se plaindre : les mercenaires russes n’hésitant pas à publier les vidéos de sévices infligées aux frondeurs et aux déserteurs, y compris la mise à mort à coup de masse, l’outil fétiche des hommes de Wagner.

Samuel sait donc que s’il est découvert, il sera tué. Mais il se dit prêt à courir le risque : « Moi, ce que je veux, c’est mobiliser les Africains qui prennent la route de la Russie, qu’ils comprennent qu’on est en train de les utiliser. On leur ment pour qu’ils viennent ici. Moi je veux dire ce qu’il se passe, que les gens sachent, que ça s’arrête, que les Africains ne viennent plus mourir ici. J’ai perdu des personnes chères. Nous venons mourir dans une guerre dont on ne sait pas d’où elle vient, pourquoi elle a commencé. Ma part d’histoire, je voudrais la raconter quand ce sera fini. »

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°377 – du 22/01/2025

🔴 RECRUTEMENT DE COMBATTANTS DANS LE CONFLIT UKRAINIEN : DES AFRICAINS DANS L’ENGRENAGE RUSSE
🔴 PRÉSUMÉE SPOLIATION FONCIÈRE À PALMARIN : LES FAMILLES NDIAYE BRISENT LE SILENCE

🔴 (J12) LIGUE 1 / VICTOIRE DE L’US OUAKAM : L’AS PIKINE DANS LA TOURMENTE
🔴 LUTTE / ATTAQUES CONTRE LE CNG : AMANEKH SUSPENDU !

Palmarin : Jean Maxime Simon Ndiaye et un scandale foncier retentissant

Le Sénégal est secoué par une affaire foncière impliquant Jean Maxime Simon Ndiaye, ancien secrétaire général de la présidence sous Macky Sall. L’affaire concerne des terres dans la région côtière de Palmarin, attribuées illégalement, selon seneweb, les accusations à son père François Ndiaye, un homme âgé de près de 90 ans. Ce scandale révèle de profondes failles dans la gestion des terres et soulève des questions sur l’éthique au sommet de l’État.

L’origine de cette affaire remonte à un décret présidentiel, le 2023-1775, signé en 2023, qui attribue à François Ndiaye plusieurs hectares de terres dans cette zone à fort potentiel touristique. Parmi ces terrains se trouve une parcelle de deux hectares déjà disputée entre François Ndiaye et une citoyenne nommée Mame Sophie Mbissine Sarr. Après une bataille judiciaire, le Tribunal de grande instance de Kaolack, puis la Cour d’appel, ont tous deux tranché en faveur de la commune de Palmarin, affirmant que ce terrain relevait du Domaine national.

Malgré ces décisions, Jean Maxime Simon Ndiaye aurait utilisé son influence pour contourner les procédures légales. En mobilisant le Cadastre et les Impôts et Domaines, il aurait obtenu la signature d’un décret permettant à son père de revendiquer les terres. Les documents officiels mentionnent que ces terres auraient été déclassées des domaines publics maritime et fluvial, mais des enquêtes techniques ont confirmé qu’elles appartiennent au Domaine national.

Cette situation soulève plusieurs interrogations sur la régularité du processus. Aucun document n’indique que le Conseil municipal de Palmarin, organe décisionnel clé dans l’attribution des terres, ait donné son aval. De plus, le lien direct entre Jean Maxime Simon Ndiaye et son père François Ndiaye constitue un conflit d’intérêts manifeste, mettant en doute l’intégrité de l’ensemble de la procédure.

Au-delà des ramifications politiques et juridiques, cette affaire a des conséquences directes sur les populations locales. À Palmarin, plusieurs paysans détenteurs de baux légaux sur ces terres risquent d’être dépossédés de leurs moyens de subsistance. Ces terres, qui devaient servir à des projets de développement touristique et économique, sont maintenant au cœur d’un imbroglio juridique.

Face à ce scandale, la commune de Palmarin a annoncé son intention de saisir la Cour suprême pour annuler le décret. Cette démarche vise à rétablir les droits des populations locales et à contrer ce qu’elle considère comme un excès de pouvoir flagrant. Cette affaire intervient dans un contexte où les nouvelles autorités sénégalaises, à travers la campagne « Jub Jubel Jubanti », ont promis de lutter fermement contre la corruption et les abus fonciers.

Le cas de Jean Maxime Simon Ndiaye représente un défi majeur pour le gouvernement actuel. Cette affaire met en lumière les risques d’abus dans la gestion des terres et la nécessité d’instaurer une transparence accrue. Si les autorités réussissent à rétablir les droits des citoyens lésés, cela enverra un message fort sur leur engagement à combattre la corruption. Dans le cas contraire, cela pourrait renforcer le sentiment d’impunité parmi les élites.

Ce scandale pourrait marquer un tournant dans la gestion foncière au Sénégal. Les résultats de cette affaire auront des répercussions non seulement sur les citoyens de Palmarin, mais aussi sur la confiance du public envers les institutions sénégalaises. L’issue de cette affaire sera déterminante pour définir les priorités des autorités et leur capacité à restaurer la justice dans un domaine aussi sensible que celui de la terre.

Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom : Takku Wallu Sénégal mobilise une défense stratégique de premier plan

La situation politique et judiciaire autour de Farba Ngom, député de l’opposition sénégalaise, prend un tournant décisif. Accusé de blanchiment d’argent à hauteur de 125 milliards de francs CFA, le parlementaire est au cœur d’une affaire qui suscite de vives réactions dans l’arène politique. En réponse, sa coalition politique, Takku Wallu Sénégal, intensifie ses efforts pour contrer ces accusations, avec une équipe d’avocats chevronnés.

La coalition a constitué un groupe de défense composé de six ténors du barreau sénégalais, parmi lesquels Mes El Hadji Amadou Sall, El Hadji Diouf, Oumar Youm et Antoine Mbengue, tous anciens ministres, ainsi que Mes Ousmane Thiam et Adama Fall. Ce choix stratégique vise à répondre aux implications judiciaires et politiques de ce dossier. Ces avocats, bénéficiant à la fois d’une expérience juridique pointue et d’une connaissance approfondie des rouages politiques, s’engagent à contester la demande de levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom.

Tout commence le 3 janvier 2025, avec une correspondance émise par le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar. Cette demande, adressée au ministre de la Justice, fait état d’une enquête menée par le Pool judiciaire financier (PJF), visant à élucider des transactions jugées suspectes. Selon les enquêteurs, une somme colossale de 125 milliards de francs CFA aurait transité dans des circuits financiers opaques, laissant présager des opérations de blanchiment d’argent.

Le 10 janvier 2025, le ministre de la Justice a officiellement transmis une requête au président de l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, étape essentielle pour permettre des poursuites judiciaires contre l’élu.

Face à cette situation, Takku Wallu Sénégal a adopté une approche mêlant stratégie juridique et mobilisation politique. En plus de l’action judiciaire menée par les avocats, la coalition entend dénoncer ce qu’elle qualifie de « persécution politique ». Selon des sources proches de la coalition, cette affaire serait une tentative de déstabilisation visant à affaiblir l’opposition dans un contexte où les élections générales de 2027 se profilent déjà à l’horizon.

La levée de l’immunité parlementaire d’un député n’est pas un acte anodin dans le paysage politique sénégalais. Ce processus, souvent perçu comme un signal fort dans la lutte contre l’impunité, soulève aussi des interrogations sur son instrumentalisation possible. Dans ce cas précis, les lignes de fracture entre majorité et opposition semblent s’élargir, rendant le débat encore plus explosif.

Farba Ngom devra se présenter devant la commission ad hoc mise en place par l’Assemblée nationale pour étudier la demande de levée de son immunité. Selon les avocats de la défense, cette audition sera l’occasion de présenter des arguments solides pour démontrer l’absence de fondement des accusations portées contre leur client.

Dans les jours à venir, la défense de Farba Ngom tiendra une conférence de presse pour détailler ses arguments et dénoncer ce qu’elle considère comme un procès politique. Pendant ce temps, les regards restent tournés vers l’Assemblée nationale, où les discussions sur cette affaire risquent de cristalliser davantage les tensions politiques dans le pays.

Cette affaire illustre une fois de plus les liens étroits et parfois conflictuels entre justice et politique au Sénégal. Elle pourrait avoir des répercussions importantes non seulement sur l’avenir de Farba Ngom, mais aussi sur l’équilibre des forces politiques dans les mois à venir.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°376 – du 21/01/2025

🔴 MENACES DE REPRÉSAILLES JURIDIQUES : MACKY AFFÛTE SA RIPOSTE
🔴 AFFAIRE 700 MILLIONS F CFA : TABASKI SACRIFIE L’EX-DG DE L’APROSI

🔴 ODCAV / MORT D’UN JEUNE : SUSPENSION DES « NAVÉTANES » À KEUR MASSAR
🔴 12E JOURNÉE LIGUE 1 : OSLO FA TENUE EN ÉCHEC PAR GÉNÉRATION FOOT

Reddition des comptes : Ousmane Sonko annonce l’ère de la tolérance zéro

Lors de la clôture de la première édition de la Conférence des Administrateurs et Managers Publics, le Premier ministre Ousmane Sonko s’est adressé aux responsables du secteur public et parapublic. Dans un discours ferme, il a dénoncé les effets délétères de la corruption, de la mauvaise gestion et des pratiques occultes sur l’économie sénégalaise, tout en réaffirmant l’engagement du gouvernement à instaurer une reddition des comptes rigoureuse.

Selon Ousmane Sonko, ces pratiques ont lourdement fragilisé l’économie du Sénégal, mais le changement est en marche. « Depuis le 24 mars 2024, avec l’élection du président Bassirou Diomaye Faye, nous sommes entrés dans l’ère de la tolérance zéro, aussi bien pour la détection que pour la sanction des pratiques occultes, conformément à notre engagement en matière de reddition des comptes devant le peuple », a-t-il déclaré.

Cette approche s’inscrit dans une volonté de rompre avec les dysfonctionnements du passé et de promouvoir une gestion publique transparente et responsable. Le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’assainir la gestion des deniers publics pour restaurer la confiance des citoyens et des partenaires internationaux dans les institutions sénégalaises.

La première édition de cette conférence, qui s’est tenue au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) à Diamniadio, a rassemblé les principaux acteurs des structures publiques et parapubliques pour réfléchir à des solutions innovantes visant à moderniser la gouvernance. Elle marque le début d’une série d’initiatives destinées à transformer en profondeur les pratiques administratives et managériales au Sénégal.

En conclusion, Ousmane Sonko a appelé à une mobilisation générale pour faire de la reddition des comptes une norme et non une exception. Il a rappelé que ce combat exigeait l’implication de tous, des dirigeants aux citoyens, afin de garantir un développement durable et équitable pour le pays.

Macky Sall : Depuis Marrakech, une défense stratégique en préparation

Depuis sa résidence dans les jardins de la Palmeraie de Marrakech, l’ancien président sénégalais Macky Sall, écarté du pouvoir après sa défaite face à Bassirou Diomaye Faye en avril 2024, s’active pour préparer une contre-offensive juridique et politique. Malgré son éloignement géographique, il reste connecté à la scène sénégalaise, multipliant les échanges avec les cadres de son parti, l’Alliance pour la République (APR), et des experts du domaine judiciaire. Selon les informations de nos confrères d’Africa Intelligence,

Face aux critiques croissantes et aux accusations de corruption qui pèsent sur son administration, Macky Sall s’entoure d’un collectif d’avocats chevronnés. Parmi eux figure El Hadji Amadou Sall, ancien ministre de la Justice et ténor du barreau, connu pour avoir défendu Karim Wade lors de son procès pour enrichissement illicite. Sous sa coordination, le Collectif des avocats républicains a vu le jour en septembre 2024, avec pour mission de protéger les anciens proches du pouvoir de Macky Sall contre les éventuelles représailles judiciaires.

Ce collectif, qui compte des figures influentes comme Omar Youm, El Hadji Moustapha Diouf, et Bassirou Ngom, surveille de près les procédures engagées contre des alliés de Macky Sall. Parmi les dossiers brûlants, celui de Farba Ngom, député-maire des Agnams et proche du cercle de Macky Sall, est particulièrement sensible. Accusé de blanchiment d’argent pour des montants dépassant 190 millions d’euros, Farba Ngom fait face à une procédure parlementaire visant à lever son immunité.

Macky Sall, bien que n’étant pas directement visé par des procédures judiciaires pour l’instant, reste vigilant. En vertu de la loi sénégalaise, l’ancien président ne peut être poursuivi que pour « haute trahison ». Néanmoins, les soupçons pesant sur ses proches pourraient ternir son image et fragiliser son héritage politique.

L’ancien chef d’État s’appuie également sur Antoine Vey, un avocat français médiatique, pour gérer les aspects internationaux de sa défense. C’est à travers ce dernier qu’il a déposé une plainte pour diffamation à la suite de la diffusion de documents prétendant qu’il détenait un compte bancaire à Singapour, une allégation qu’il a fermement démentie.

Malgré ces turbulences, Macky Sall continue de voyager. Il a été invité aux États-Unis pour assister à l’investiture de Donald Trump, marquant ainsi sa première apparition publique de l’année 2025. Ce déplacement stratégique pourrait contribuer à renforcer ses soutiens internationaux, alors qu’il demeure une figure centrale et controversée de la politique sénégalaise.

Bassirou Diomaye Faye : Une nouvelle feuille de route pour une gestion rigueureuse des entreprises publiques

Lors de la première rencontre des dirigeants des structures publiques regroupées au sein des Comités d’Administration et de Management Public (CAMP), le président Bassirou Diomaye Faye a dressé les grandes lignes d’une réforme visant à renforcer la gouvernance et la transparence au sein du secteur parapublic.

Dans son allocution, le Chef de l’État a insisté sur la nécessité de consolider la gestion des entreprises publiques en s’appuyant sur le cadre législatif en vigueur. Il a confié au Premier ministre la mission de veiller à l’application stricte de la loi d’orientation du 19 avril 2022. L’objectif principal est de mieux cerner le portefeuille de l’État, de maîtriser les ressources allouées et d’évaluer la pertinence des interventions du secteur parapublic.

Le président Diomaye a mis l’accent sur le contrôle rigoureux des décisions de recrutement et de rémunération dans le secteur parapublic. Il a souligné que ces processus doivent être soumis à des critères précis et alignés sur les besoins réels des entités concernées, afin d’éviter toute dérive.

Rappelant les responsabilités des organes délibérants des entités parapubliques, le Chef de l’État leur a demandé de s’en tenir strictement à leurs prérogatives. Les conseils d’administration, de même que les directions générales, devront désormais soumettre systématiquement leurs choix stratégiques aux ministères compétents.

Dans un souci de transparence et de cohérence, le Président a instauré une nouvelle procédure : les décisions stratégiques devront faire l’objet de pré-conseils, dont les comptes rendus seront transmis à la Présidence et au Premier ministre. Cette mesure vise à garantir un suivi étroit des orientations stratégiques des entités parapubliques.

Avec ces directives, Bassirou Diomaye Faye s’inscrit dans une dynamique de réforme profonde de la gestion des entreprises publiques. En misant sur une approche rigoureuse et coordonnée, le Chef de l’État entend renforcer la performance des entités parapubliques et optimiser leur contribution au développement économique et social du pays.

ÉCONOMIE SÉNÉGALAISE : Plusieurs indicateurs au rouge

Entre baisse des importations, repli du secteur tertiaire et diminution de la masse monétaire, l’économie sénégalaise traverse une période délicate, si l’on se réfère au dernier point mensuel de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), ayant relevé des contreperformances significatives dans plusieurs secteurs stratégiques.

Le rapport mensuel de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) pour janvier 2025 dresse un tableau préoccupant de l’économie sénégalaise.
Le secteur tertiaire, moteur traditionnel de la croissance, a enregistré une contraction significative de 10,3 % en novembre 2024 par rapport à la même période en 2023. Cette baisse s’explique principalement par l’effondrement des « activités spécialisées, scientifiques et techniques », qui affichent une chute spectaculaire de 65,9 %.
Sur une base mensuelle, ce secteur a également montré des signes de faiblesse, avec une diminution de 0,2 % en novembre 2024. Les contreperformances des activités immobilières (-66,8 %), de l’information et de la communication (-0,7 %), de l’administration publique (-0,1 %) et du secteur de la santé (-0,2 %) ont pesé lourdement sur l’ensemble de l’économie. Néanmoins, certains segments ont fait preuve de résilience, à l’instar du commerce (+2,6 %), des services financiers et d’assurance (+10,1 %) et des services de soutien et de bureau (+11,2 %). Ces performances positives, bien que notables, n’ont toutefois pas suffi à compenser les pertes globales.
Les importations, autre indicateur clé de la vitalité économique, ont également accusé un repli marqué. En novembre 2024, elles se sont établies à 576,1 milliards F CFA, enregistrant une baisse de 17,5 % par rapport au mois précédent. Cette diminution résulte principalement du recul des acquisitions de machines, appareils et moteurs (-47,9 milliards), d’huiles brutes de pétrole (-32,6 milliards), de riz (-28,1 milliards) et de véhicules (-7,9 milliards). En glissement annuel, la chute atteint 104,2 milliards, une tendance exacerbée par la baisse des importations de produits pétroliers finis, d’équipements industriels et de véhicules. Cependant, l’augmentation des achats d’huiles brutes de pétrole (+51 milliards) a permis d’atténuer en partie cette régression.
Sur le plan monétaire, les perspectives ne sont guère plus encourageantes. La masse monétaire a diminué de 27,5 milliards de FCFA en octobre 2024, s’établissant à 9 557 milliards F CFA. Ce repli est attribuable à la contraction des dépôts transférables, qui ont chuté de 152,2 milliards F CFA. Toutefois, une légère hausse a été enregistrée au niveau de la circulation fiduciaire (+62,7 milliards) et des autres dépôts (+62 milliards). En dépit de cette baisse mensuelle, la liquidité globale de l’économie a progressé de 0,7 % sur une base annuelle.
Quant aux créances intérieures des institutions de dépôt, celles-ci ont connu une hausse de 69,9 milliards entre septembre et octobre 2024, atteignant 9961,1 milliards F CFA. Cette progression s’explique par une augmentation des créances nettes sur l’administration centrale (+440,6 milliards). Toutefois, les créances sur l’économie ont enregistré une baisse préoccupante de 370,7 milliards F CFA, traduisant parfois des difficultés accrues pour les entreprises et les ménages à accéder au crédit.

Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°375 – du 20/01/2025

🔴 DPEE / IMPORTATIONS AU PORT, ACTIVITÉS IMMOBILIÈRES, MASSE MONÉTAIRE, SECTEUR TERTIAIRE, ETC : TOUT S’EFFONDRE !
🔴 MARCHÉ FINANCIER DE L’UEMOA : LE SÉNÉGAL LÈVE 43,529 MILLARDS F CFA

🔴 COUPE CAF / ÉLIMINÉ PAR USM : JARAAF RENTRE BREDOUILLE D’ALGER
🔴 CONTRAT DE PAPE THIAW : LA FSF ET LE MINISTÈRE ACCORDENT LEURS VIOLONS

Lancement des travaux de renforcement de l’accès à l’eau potable à Kolda : 5.000 branchements sociaux pour le Fouladou

Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a procédé ce samedi au lancement d’un vaste projet destiné à améliorer l’accès à l’eau potable dans la commune de Kolda. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Programme national de 39.000 branchements sociaux, avec une dotation spécifique de 5.000 branchements réservés à la région du Fouladou. Cette initiative vise à réduire les disparités qui existent dans l’accès à l’eau, notamment dans cette région qui fait face à des défis importants.

Le concept de branchement social est au cœur de cette démarche. Il consiste à faciliter le raccordement des ménages défavorisés en proposant des mesures adaptées, telles que des subventions ou des crédits pour alléger les coûts. En outre, les démarches administratives sont simplifiées pour rendre le processus plus accessible. La cérémonie officielle de lancement des travaux s’est tenue dans le quartier Bouna Kane, une zone particulièrement touchée par des difficultés de raccordement au réseau d’eau.

Lors de sa visite, le ministre a également inspecté plusieurs infrastructures stratégiques. Il s’est rendu sur le site du pont d’Illèle, qui traverse le fleuve Casamance, où les habitants ont exprimé leur souhait de voir le fleuve revitalisé ou dragué pour mieux répondre à leurs besoins. La visite s’est poursuivie à la station de traitement des eaux de Kolda, où des travaux de grande envergure sont en cours. Ces travaux incluent la réalisation de deux nouveaux forages exploitant une nappe d’eau douce, la construction de deux châteaux d’eau, et la pose de 68 kilomètres de canalisations pour étendre le réseau de distribution dans la commune et ses environs.

L’un des principaux objectifs de ces travaux est d’améliorer la qualité de l’eau produite. À cet effet, la station de traitement sera réhabilitée et sa capacité augmentée pour réduire les niveaux de fer et de chlorure dans l’eau, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ces améliorations devraient non seulement répondre aux besoins actuels, mais aussi anticiper la demande croissante due à l’expansion démographique et au développement urbain.

Le maire de Kolda, Mamadou Diao, a profité de cette occasion pour remercier l’État sénégalais et son engagement constant en faveur de l’accès universel à l’eau potable d’ici 2050. Il a salué les efforts entrepris comme un pas décisif vers une amélioration durable des conditions de vie des populations locales.

Ce projet illustre la volonté des autorités sénégalaises de renforcer les infrastructures de base, tout en mettant un accent particulier sur l’équité et la durabilité. Il marque également une étape importante dans la réalisation de l’objectif national de couverture universelle en eau potable, contribuant ainsi à un développement équilibré et inclusif dans toutes les régions du pays.

Mbour : Braquage à main armée à l’hôtel Riu Baobab, un coup dur pour la sécurité touristique

Dans la nuit du samedi 18 janvier 2025, l’hôtel Riu Baobab, situé à Pointe Sarène, Mbour, a été la cible d’une attaque à main armée, rapportent des sources locales. Ce réceptif hôtelier de renom, l’un des plus prisés de la petite côte, accueille régulièrement des touristes étrangers, notamment via des vols charters européens.

Cet acte criminel, qui a vu une importante somme d’argent emportée par des hommes armés, suscite des inquiétudes quant à la sécurité des établissements touristiques au Sénégal. Jusqu’ici épargné par de tels incidents, le Riu Baobab jouissait d’une réputation de calme et de fiabilité, attirant un grand nombre de visiteurs étrangers.

L’absence de blessés lors de cet événement est à souligner, mais l’impact psychologique de cette attaque pourrait affecter la perception des touristes sur la sécurité au Sénégal, notamment dans une région réputée pour son attractivité touristique.

La gendarmerie est intervenue rapidement, confirmant son engagement à sécuriser la zone et à retrouver les auteurs de ce braquage. Cependant, cet incident met en lumière la nécessité de renforcer les dispositifs de sécurité dans les zones touristiques stratégiques.

Le tourisme est un secteur clé pour l’économie sénégalaise, et les hôtels comme le Riu Baobab jouent un rôle central dans l’attractivité internationale du pays. Ce braquage risque de porter un coup à la confiance des touristes et des voyagistes, qui pourraient s’interroger sur la capacité des autorités à assurer leur sécurité.

Face à cet incident, il devient impératif pour les gestionnaires d’hôtels et les autorités locales d’envisager des mesures proactives, telles que :

  • L’augmentation de la surveillance dans les réceptifs touristiques.
  • L’installation de systèmes de sécurité avancés, incluant des caméras et des alarmes.
  • Une collaboration renforcée avec les forces de l’ordre pour anticiper et dissuader de tels actes.

La réaction rapide et efficace des autorités sera déterminante pour rétablir la confiance des visiteurs et préserver l’image de la petite côte comme une destination touristique sûre et accueillante.

Effondrement à Benténier – Diass : deux maçons perdent la vie dans un accident tragique

Un drame s’est produit ce samedi matin à Benténier, un village de la commune de Diass, dans le département de Mbour. L’effondrement d’un mur d’un bâtiment en chantier a coûté la vie à deux maçons et a fait deux blessés graves, selon une source sécuritaire relayée par l’Agence de Presse Sénégalaise (APS).

L’effondrement, survenu aux environs de 11 heures, a été attribué à la force des vents qui ont frappé la région. L’un des maçons décédés était âgé de 27 ans. Les corps des victimes ont été transportés à la morgue, tandis que les blessés graves ont été pris en charge à l’hôpital départemental Thierno Mansour Barro de Mbour, grâce à l’intervention des sapeurs-pompiers de Saly.

La gendarmerie de Diass a effectué les constats sur place, et le chef de chantier a été interpellé dans le cadre de l’enquête ouverte pour déterminer les causes exactes de cet effondrement. La présence d’enquêteurs sur les lieux témoigne de l’importance accordée à ce dossier, alors que des interrogations subsistent quant au respect des normes de sécurité sur le chantier.

Cet incident tragique met en lumière les défis liés à la sécurité des ouvriers sur les chantiers de construction, notamment dans les zones exposées à des conditions météorologiques défavorables. Il relance également le débat sur la réglementation et la supervision des travaux de construction dans le pays.

GROSSESSES PRÉCOCES EN MILIEU SCOLAIRE : Les élèves et étudiants sont les pères dans plus de 70% des cas

Les grossesses précoces en milieu scolaire, touchant principalement les jeunes filles de 12 à 19 ans, représentent un défi majeur au Sénégal. Une étude de l’ONG Wathi indique que près de 71% des cas sont attribués aux élèves et étudiants.

La grossesse précoce en milieu scolaire est un problème majeur au Sénégal. L’adolescence, période de transition entre l’enfance et l’âge adulte, se situe généralement entre 12 et 17 ans. C’est pendant cette période que les grossesses précoces surviennent, à un moment où le corps de la jeune fille n’est pas encore assez mature pour supporter une grossesse. Une grossesse précoce présente des risques importants pour la santé de la jeune mère et de son enfant, et constitue souvent une rupture avec la période de scolarité et l’avenir scolaire des adolescentes.
Une étude menée en 2019 par l’ONG Wathi révèle que 70,95 % des grossesses précoces en milieu scolaire sont imputables aux élèves, et étudiants. Les élèves représentent la majeure partie des auteurs de grossesses, avec 49,67 %, suivis des étudiants avec 12,6 %. Les jeunes des villages, quant à eux, sont responsables de 8,68 % des cas. D’autres catégories d’auteurs de grossesses précoces incluent les conducteurs de moto Jakarta et les chauffeurs de taxi, tandis que les enseignants représentent une proportion plus faible de 2,09 %.
L’étude a recensé un total de mille neuf cent soixante-onze (1 971) grossesses, touchant des jeunes filles âgées de 12 à 19 ans. La région de Sédhiou enregistre le taux le plus élevé de grossesses précoces avec 30 %, suivie de Ziguinchor (19 %), Kolda (9 %), Matam (6 %), Thiès (6 %), Kédougou (5 %), Saint-Louis (5 %) et Fatick (5 %). D’autres régions, comme Kaffrine, Dakar, Diourbel, Louga et Kaolack, ont des taux plus faibles, variant entre 4 % et 2 %.
Cependant, à l’intérieur de ces régions, des disparités existent selon les départements. Par exemple, dans la région de Ziguinchor, c’est le département de Bignona qui enregistre le plus grand nombre de grossesses précoces, suivi par Oussouye.
Il est important de noter que ces données sont globales et ne concernent. Ce qui rend difficile l’évaluation précise.
Toutefois, elles illustrent la fécondité des adolescentes dans ces régions, en particulier dans la région de Matam, où des taux de fécondité particulièrement élevés ont été relevés.
La grossesse précoce en milieu scolaire demeure donc un véritable problème au Sénégal. D’où la nécessité de renforcer les politiques éducatives et de santé publique pour lutter contre ce phénomène. La sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive, l’accès à des méthodes de contraception et des programmes d’éducation à la sexualité sont essentiels pour réduire le nombre de cas et offrir un avenir plus sûr aux jeunes filles.


La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°374 – du 18 ET 19/01/2025

🔴 GROSSESSES EN MILIEU SCOLAIRE : 70% DES AUTEURS SONT ÉLÈVES OU ÉTUDIANTS
🔴 AFFAIRE FARBA NGOM / « NOUS IGNORONS CE QUI SE PASSE », DIXIT Me DOUDOU NDOYE : LA DÉFENSE DANS LE FLOU TOTAL

🔴 COUPE CAF / JARAAF VS USM ALGER : MALICK DAF OPTIMISTE
🔴 OMISSION DE LA FSF DANS LE PASSEPORT ÉLECTRONIQUE DE NICOLAS JACKSON : CASA SPORTS FACE À UNE PERTE DE 120 MILLIONS F CFA

Précisions de la Présidence sur les rumeurs concernant Mme Faye Absa

Dans un communiqué rendu public, la Présidence de la République a tenu à éclaircir les informations erronées circulant sur les réseaux sociaux et certains sites en ligne concernant l’accouchement de Mame Absa Faye, deuxième épouse du Président Bassirou Diomaye Faye.

« Depuis quelques heures, une information faisant état d’un accouchement de l’épouse du chef de l’État, Mame Absa Faye, circule sur quelques sites en ligne et les réseaux sociaux. Madame la première dame se porte parfaitement bien et n’a fait l’objet d’aucune admission, pour quelque motif que ce soit, dans un établissement de santé », précise le document.

Le communiqué, signé par le ministre-conseiller, Porte-parole de la Présidence de la République, appelle les médias et le public à faire preuve de responsabilité et de rigueur dans la vérification des informations avant leur diffusion. « Nous invitons les médias et le public à éviter de porter atteinte à la vie privée et à la sérénité des victimes », conclut le texte.

La Présidence réitère ainsi son engagement à protéger la vie privée de ses membres face à la propagation de fausses informations qui pourraient nuire à leur tranquillité.

Touba en deuil : Serigne Dame Atta Mbacké tire sa révérence

La communauté mouride traverse un moment de grande tristesse avec le rappel à Dieu de Serigne Dame Atta Mbacké, ce vendredi. Haut dignitaire de Touba, il était le khalife de Serigne Ibrahima Mbacké, fils de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul, le fondateur du mouridisme.

Serigne Dame Atta Mbacké a consacré sa vie à perpétuer l’héritage spirituel et les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, tout en jouant un rôle central dans la gestion des affaires religieuses et communautaires de la ville sainte. Sa sagesse, son humilité et son engagement profond envers les principes de l’islam en ont fait une figure respectée et admirée.

Le décès de Serigne Dame Atta Mbacké constitue une perte immense pour la communauté mouride et, plus largement, pour toute la nation sénégalaise. En ces moments de deuil, des fidèles de toutes les régions du pays, ainsi que des représentants de la diaspora, se rassemblent pour exprimer leur solidarité et leur compassion envers sa famille et la communauté mouride.

Dans un contexte marqué par une forte unité spirituelle, des prières et des hommages sont organisés dans les mosquées, les daaras et les foyers religieux à travers le pays. Les témoignages affluent pour saluer l’impact de ce guide religieux hors pair, dont l’influence transcendait les frontières confessionnelles.

Seneweb, à travers cet hommage, s’incline devant la mémoire de cet érudit de l’islam et présente ses sincères condoléances à la communauté mouride, à la famille éplorée et à tous ceux qui ont été inspirés par son œuvre.

Que le Tout-Puissant l’accueille dans Son Paradis éternel.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°373 – du 17/01/2025

🔴 LEVÉE D’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE / L’APR SUR LA LIGNE DE FRONT : FARBA DÉJÀ EN ARMURE !
🔴 RENTRÉE SOLENNELLE DES COURS ET TRIBUNAUX : LE DROIT DE GRÈVE AU MENU

🔴 COUPE DU SÉNÉGAL (32ES) : GORÉE QUALIFIÉE, LINGUÈRE ET OSLO ÉJECTÉES
🔴 NATIONAL 1 / VIOLENCES LORS DES MATCHS DE BASKET : NOUVELLES RÉSOLUTIONS DE LA FÉDÉRATION

Farba Ngom : « Même si je dois aller en prison, ce sera avec dignité ! Je ne capitulerai jamais ! »

Le député-maire des Agnam, Farba Ngom, fait face à une tourmente judiciaire avec la perspective d’une levée de son immunité parlementaire. Accusé dans une affaire portant sur 125 milliards de francs CFA, il a exprimé sa détermination lors d’un point de presse organisé par son parti d’opposition pour dénoncer ce qu’il qualifie d’acharnement politique.

Farba Ngom a tenu à rappeler son rôle et son importance dans la sphère politique nationale : « Gueweul laa bo xamni téréna nélaw gnu barri » (Je suis un griot, mais je ne suis pas n’importe qui dans ce pays). Il rejette fermement les accusations portées contre lui, estimant être pris pour cible à cause de sa position politique. « J’ai bon dos ! » a-t-il déclaré.

Le député des Agnam n’a pas mâché ses mots en s’adressant directement aux dirigeants actuels, en particulier au Président Ousmane Sonko, qu’il accuse d’orchestrer une campagne contre lui. « Je n’ai pas peur de Ousmane Sonko ! Je ne capitulerai jamais et même si je dois aller en prison, ce sera avec dignité », a-t-il martelé.

Farba Ngom, un acteur clé de l’opposition dans la région de Matam, a réaffirmé son engagement politique et sa volonté de faire face aux défis, malgré ce qu’il perçoit comme une tentative de le museler.

Ce point de presse survient alors que la commission ad hoc de l’Assemblée nationale se prépare à statuer sur la levée de son immunité parlementaire. Ses partisans dénoncent une instrumentalisation de la justice et un climat de règlement de comptes, tandis que ses adversaires y voient une opportunité d’exiger des comptes sur des accusations graves.

Farba Ngom, connu pour son franc-parler et son influence dans le nord du Sénégal, semble prêt à affronter ces turbulences judiciaires avec la même détermination qui a marqué son parcours politique. Pour lui, cette bataille est aussi une occasion de réaffirmer son statut et son rôle dans le paysage politique national.

Bassirou Diomaye Faye : « Le droit de grève ne doit pas compromettre la liberté de travail »

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a présidé ce jeudi la cérémonie de rentrée des Cours et Tribunaux à la Cour suprême. Axé sur le thème « Droit de grève et préservation de l’ordre public », son discours a mis en lumière l’importance de concilier la liberté syndicale et la préservation des intérêts collectifs.

Dès l’ouverture de son allocution, le président a rappelé que le droit de grève est une composante essentielle des droits fondamentaux. Garanties par l’article 25 de la Constitution sénégalaise et soutenues par des conventions internationales, comme les Conventions n°87 et n°98 de l’Organisation internationale du travail (OIT), ces libertés sont au cœur des principes démocratiques.

Cependant, Bassirou Diomaye Faye a insisté sur l’importance de respecter les limites fixées par la loi. « Le droit de grève, tout en étant un moyen légitime de revendications des travailleurs, ne doit pas porter atteinte à la liberté de travail ni mettre en péril les services publics essentiels ou l’ordre public », a-t-il souligné.

Le président a mis en avant l’équilibre délicat entre le droit de grève et la préservation de l’ordre public. « Le droit de grève doit s’accommoder du respect des droits collectifs et de la continuité des services essentiels, notamment dans les secteurs clés tels que la santé, l’éducation et la sécurité publique », a-t-il expliqué.

Pour garantir cet équilibre, le cadre législatif sénégalais prévoit des conditions strictes. Le préavis, les services minimums, et les réquisitions, encadrés par le Code du travail et le Statut général de la Fonction publique, sont autant de dispositifs destinés à prévenir les abus et à maintenir la continuité des services vitaux.

Le chef de l’État a insisté sur le principe de proportionnalité dans l’application des réquisitions administratives. Celles-ci, bien qu’indispensables dans certaines situations, doivent respecter la liberté syndicale sans vider le droit de grève de sa substance.

« Ces mesures, lorsqu’elles sont appliquées avec discernement, permettent de préserver les intérêts généraux tout en maintenant les droits fondamentaux des travailleurs », a-t-il affirmé.

Dans son discours, Bassirou Diomaye Faye a également exhorté les inspecteurs du travail, les magistrats et les autres acteurs à privilégier la conciliation comme outil de dialogue social. « Le préavis de grève a pour objectif noble d’instaurer un cadre de concertation afin d’éviter l’arrêt brutal des activités », a-t-il déclaré, en appelant à des efforts collectifs pour protéger l’ordre public.

Concluant son allocution, le président Faye a insisté sur la notion d’ordre public comme un bien commun reposant sur des valeurs fondamentales telles que la sécurité, la salubrité, la tranquillité, et le respect des libertés.

Il a réaffirmé l’engagement de l’État sénégalais à promouvoir un cadre équilibré, où les droits syndicaux coexistent harmonieusement avec la sauvegarde de l’intérêt général. « C’est en conciliant ces impératifs que le Sénégal pourra renforcer sa démocratie et préserver sa stabilité », a-t-il conclu.

RETRAIT DES BASES MILITAIRES FRANÇAISES : 800 emplois sénégalais menacés, l’État interpellé

Le retrait des bases militaires françaises suscite une vive inquiétude parmi les travailleurs sénégalais employés sur ces sites. Environ huit cents (800) personnes risquent de perdre leur emploi. Lors d’une Assemblée générale, ce mercredi, ils ont exprimé leurs préoccupations, réclamant des mesures urgentes pour leur avenir.
À travers leur porte-parole, ces travailleurs ont demandé à l’État sénégalais de “protéger ses enfants”. Selon lui, l’État doit prendre en charge les problèmes liés aux licenciements à venir. « Ils ne vont pas nous laisser avec la France. C’est eux qui ont dit qu’ils veulent être souverains. Ils doivent ainsi prendre en charge les problèmes des travailleurs qui seront licenciés. L’État a les moyens. Même s’ils n’ont pas encore entamé les licenciements, l’Etat doit se préparer à insérer tous les travailleurs dans l’administration ou les entreprises sénégalaises. Pour le cas des techniciens de surface, si on ne peut pas leur trouver un emploi, ils doivent bénéficier de financements pour des projets de réinsertion », clame le porte-parole.
Les demandes sont claires : l’État doit se préparer à intégrer ces employés dans l’administration ou les entreprises sénégalaises. Pour les techniciens de surface, qui risquent de se retrouver sans solution immédiate, il est proposé de leur fournir des financements pour des projets de réinsertion. “Si on ne peut pas leur trouver un emploi, ils doivent bénéficier de financements”, insiste le porte-parole.
Les travailleurs appellent ainsi à une action rapide et concrète de l’État.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°372 – du 16/01/2025

🔴 RETRAIT DES BASES MILITAIRES FRANÇAISES : 800 EMPLOIS SÉNÉGALAIS EN PÉRIL
🔴 RENTRÉE DES COURS ET TRIBUNAUX AUJOURD’HUI : BAPTÊME DU FEU POUR LE PRÉSIDENT DIOMAYE

🔴 SANCTIONS PÉCUNIAIRES CONTRE GRIS BORDEAUX ET ZARKO : LA MAIN LOURDE DU CNG
🔴 32es DE FINALE DE LA COUPE DU SÉNÉGAL : TFC ET HLM DE DAKAR QUITTENT L’AVENTURE

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 15 Janvier 2025.

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères

•       Monsieur Baye Moctar DIOP, Conseiller des Affaires étrangères Principal de Classe exceptionnelle, matricule de Solde 604 129/B, précédemment Ambassadeur du Sénégal en Belgique, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République française, en remplacement de Monsieur El Hadji Magatte SEYE, appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur El Hadji Magatte SEYE, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de Solde 515 893/G, précédemment Ambassadeur du Sénégal en France, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El GHAZOUANI, Président de la République islamique de Mauritanie, en remplacement de Monsieur Birame Mbagnick
DIAGNE, appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Serigne DIEYE, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 518 082/R, précédemment Ambassadeur, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Marcelo Rebelo De SOUSA, Président de la République portugaise, en remplacement de Madame Fatoumata Binetou Rassoul CORREA, appelée à d’autres fonctions ;

•       Madame Mariame SY, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 514 789/Z, précédemment Ambassadeur du Sénégal en Espagne, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence
Monsieur Adama Barrow, Président de la République de Gambie, en remplacement de Monsieur Bassirou SENE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

•       Monsieur Mbaba Coura NDIAYE, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 513 808/I, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Burkina Faso, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Abdelmadjid TEBBOUNE, Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire, en remplacement de Monsieur Serigne DIEYE, appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Amadou Ndéné NDOYE, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 606 903/ Z, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à New Dehli, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur John Dramani MAHAMA, Président de la République du Ghana, en remplacement de Monsieur Aboubacar Sadikh BARRY, appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Stéphan Sylvain SAMBOU, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 611 465 / C, précédemment Ambassadeur, Directeur Afrique et Union Africaine au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Vladimir POUTINE, Président de la Fédération de Russie, en remplacement du Général Jean-Baptiste TINE, appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Ousmane DIOP, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 616 548/E, précédemment Ambassadeur, Directeur Asie, Pacifique, MoyenOrient au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé
Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Denis SASSOU-NGUESSO, Président de la République du Congo, en remplacement de Monsieur Abou LO.

•       Monsieur Djibril FOFANA, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 519 138 / G, est nommé Consul général du Sénégal à Milan, en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine DIOUF.

AU TITRE DU MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET 

•       Monsieur Babacar MBAYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 604444/F, précédemment Directeur des Opérations douanières, est nommé Directeur général des douanes, en remplacement de
Monsieur Mbaye NDIAYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Ousmane KANE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606888/D, précédemment Directeur régional du Nord, est nommé Directeur des Opérations douanières, en remplacement de Monsieur Babacar MBAYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Papa Thialaw FALL, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 604442/H, précédemment Directeur du Contrôle interne de la Douane, est nommé Directeur de la Réglementation et de la Coopération internationale, en remplacement de Monsieur Pape NDIAYE appelé à d’autres fonctions
;
•       Monsieur Soulé Ciré BOCOUM, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611491/J précédemment Inspecteur des finances à l’IGF, est nommé Directeur du Contrôle interne de la Douanes, en remplacement de Monsieur Papa Thialaw FALL appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Amidou NDIAYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606880/L, précédemment Directeur du
Renseignement, de l’Analyse du Risque et de la Valeur, est nommé Directeur des Systèmes d’informations des douanes, en remplacement de Monsieur Abdourahmane WADE appelé à d’autres fonctions ;


•       Monsieur Ibrahima FAYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606890/M, précédemment Directeur régional de Dakar-Port, est nommé Directeur du Renseignement, de l’Analyse du Risque et de la Valeur, en remplacement de Monsieur Amidou NDIAYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Ndiaga SOUMARE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608850/K, précédemment Chef du Bureau des Hydrocarbures à la Direction des Opérations douanières, est nommé Directeur des Enquêtes douanières, en remplacement de Monsieur Issa NIANG appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Malang DIEDHIOU Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608859/ B, précédemment Directeur régional du
Sud, est nommé Directeur de la Facilitation et du Partenariat avec l’Entreprise, en remplacement de Monsieur Mouhamadine Oumar BA appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Cheikh DIOUF, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde   n° 624497/F, précédemment Chef du Bureau du Personnel et de la Gestion des Carrières à la Direction des Ressources humaines, est nommé Directeur régional du Sud, en remplacement de Monsieur Malang DIEDHIOU appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Bourama DIEME, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 616277/I, précédemment Directeur régional du Sud-Est, est nommé Directeur régional de l’Ouest, en remplacement de Monsieur Ahmadou THIOYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Issa NDIAYE, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611433/B, précédemment Conseiller technique du Directeur général des Douanes, est nommé Directeur régional du Sud-Est, en remplacement de Monsieur Bourama DIEME appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Saliou DIOUF, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608856/E, précédemment Directeur régional du Centre, est nommé Directeur régional des Unités maritimes, en remplacement de Monsieur
Ousmane FAYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Ibrahima THIAM, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611464/D, précédemment Chef du Bureau particulier, est nommé Directeur régional du Centre, en remplacement de Monsieur Saliou DIOUF appelé à d’autres fonctions ;


•       Madame Fary SENE, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611452/E, précédemment Chef de la Section contrôle en entreprise à la Direction des Enquêtes douanières, est nommée Directeur de la Logistique et des Finances, en remplacement de Monsieur Abdou Khadre Dieylani NIANG appelé à d’autres fonctions
;
•       Monsieur Babacar Mbagnick FALL, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606887/E, précédemment Chef du Bureau des douanes de Dakar-Port Sud à la Direction des Opérations douanières, est nommé Directeur régional de Dakar-Port, en remplacement de Monsieur Ibrahima FAYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Mamadou DIAME, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 616196/M, précédemment Chef du Bureau Transit, Transbordement et Réexportation à la Direction des Opérations douanières, est nommé Directeur régional des Hydrocarbures, en remplacement de Monsieur Abdourahmane BA appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Ahmadou THIOYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606906/C, précédemment Directeur régional de l’Ouest, est nommé Directeur régional du Nord, en remplacement de Monsieur Ousmane KANE appelé à d’autres fonctions.

Sénégal : Une relance économique compromise sous le poids du FMI

Depuis le gel brutal de l’aide du Fonds Monétaire International (FMI) en octobre 2024, le Sénégal traverse une période d’incertitude économique et politique sans précédent. Cette décision, provoquée par un audit révélant des irrégularités dans les données budgétaires transmises par l’ancien régime, place le pays dans une situation délicate. Dans une enquête approfondie, Africa Intelligence met en lumière les défis économiques du gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye, alors que le pays de la Teranga peine à rétablir sa crédibilité sur la scène internationale.

L’audit mené par le gouvernement Faye a révélé que les chiffres de la dette et du déficit, fournis sous le second mandat de Macky Sall, avaient été sous-estimés. Ce rapport, bien qu’applaudi pour sa transparence, a conduit au gel d’un prêt crucial de 1,8 milliard de dollars, convenu initialement entre Dakar et le FMI. À ce jour, 770 millions de dollars ont déjà été décaissés, mais le FMI n’exclut pas d’exiger leur remboursement. Un porte-parole de l’institution de Bretton Woods a confirmé que « le conseil d’administration du FMI n’a pas encore pris de décision sur la demande de remboursement des prêts dont le Sénégal a bénéficié sur la base de données erronées ou sur l’octroi d’une dérogation ».

Face à ce gel, le président Bassirou Diomaye Faye a misé sur une tournée diplomatique dans le Golfe en décembre 2024. Lors de ses rencontres avec les représentants des Émirats arabes unis et du Qatar, notamment le Qatar Fund for Development et l’Abu Dhabi Fund for Development, il a cherché à promouvoir son ambitieux plan de développement « Sénégal 2050 ». Cependant, selon Africa Intelligence, aucun engagement concret n’a été obtenu. Les responsables qataris et émiratis ont exprimé leurs doutes sur les perspectives économiques du Sénégal, pointant du doigt l’absence de programme avec le FMI comme un obstacle majeur à leur implication.

Malgré ces revers, le gouvernement Faye tente de regagner la confiance des bailleurs de fonds. En décembre 2024, il a présenté un projet de loi de finances 2025 qui prévoit une augmentation des recettes fiscales afin de réduire le déficit public. Ce plan a été salué par le FMI pour ses ambitions budgétaires. Cependant, l’institution s’est montrée plus réservée face au maintien des subventions énergétiques, qu’elle considère comme un frein aux réformes structurelles nécessaires.

Pour combler le manque de liquidités, le Sénégal a eu recours à des euro-obligations. Avec l’aide de JP Morgan, le gouvernement a levé plus d’un milliard de dollars sur les marchés internationaux. Bien que cette stratégie ait offert un répit financier immédiat, elle s’avère coûteuse. Les titres ont été émis à des taux d’intérêt oscillant entre 6 % et 7 %, mais la plupart des investisseurs ont finalement exigé des coupons proches de 10 %, selon les révélations d’Africa Intelligence. Cette dette, déjà élevée, compromet les marges de manœuvre de Dakar pour financer ses projets à long terme.

Le Sénégal ne fait pas face à ses défis économiques seul. En novembre 2024, Mary Catherine Phee, sous-secrétaire d’État américaine aux Affaires africaines, s’est rendue à Dakar avec une délégation d’investisseurs américains. Lors de cette visite, elle s’est entretenue avec Bassirou Sarr, conseiller du ministre des Finances Cheikh Diba. Diplômé en mathématiques du Carleton College aux États-Unis, Bassirou Sarr supervise les émissions d’eurobonds pour le gouvernement. Cette visite, bien qu’encourageante, n’a pas encore conduit à des investissements significatifs.

Selon les estimations, les négociations formelles avec le FMI pourraient reprendre d’ici juin 2025, une fois que l’audit sera validé par la Cour des comptes sénégalaise. Cependant, la méfiance des investisseurs et l’incertitude entourant un éventuel remboursement des sommes déjà décaissées restent des obstacles majeurs. Le FMI, de son côté, semble divisé : certains de ses cadres jugent peu opportun de sanctionner un gouvernement qui a fait preuve de transparence, mais aucune position officielle n’a encore été adoptée.

Pour le président Faye et son gouvernement, la pression est à son comble. Naviguer entre exigences internationales, tensions sociales et ambitions nationales s’apparente à une course contre la montre. Les prochains mois seront décisifs pour définir si le Sénégal peut surmonter cette crise et redevenir un modèle économique en Afrique de l’Ouest.

CONTRE-EXPERTISE DANS L’AFFAIRE WEST AFRICAN ENERGY : Ces résultats ouvrant la voie de l’innocence à Samuel Sarr

Un nouveau développement vient de survenir avec la publication du rapport de la contre-expertise dans l’affaire WAE (West African ENERGY). Un pré-rapport remet en question les conclusions initiales du cabinet Mazars et apporte des éléments en faveur de l’ancien ministre de l’Énergie, Samuel Sarr.

L’affaire “West African Energy”, qui oppose Samuel Sarr à Moustapha Ndiaye, est en train de prendre un nouveau tournant avec la publication du rapport de la contre-expertise. Ces résultats de la gestion de l’ex-ministre de l’Énergie sous Abdoulaye Wade pourraient changer la donne pour l’accusé, incarcéré pour « abus de biens sociaux ».
Le pré-rapport semble, en effet, remettre en cause les conclusions du cabinet Mazars, dont les accusations de malversations financières avaient conduit à l’incarcération de Samuel Sarr, d’après des sources du « Dakarois Quotidien ».
Ce rapport de la contre-expertise mandatée par le juge d’instruction, écarte la thèse d’un abus de biens sociaux, précisant que les anomalies relevées sont minimes et ne seraient en aucun cas à l’origine de pertes d’actifs ou de préjudices financiers pour West African Energy.
Il est également précisé que des pratiques et procédures administratives, parfois « non conformes sur le plan formel et à la réglementation en vigueur », ont été observées, mais elles sont qualifiées de « marginales ».
En parallèle, le rapport insiste sur le fait qu’il n’y a eu « ni perte d’actifs, ni manque à gagner » pour la société, et que, sur le fond, aucune « anomalie » dans les transactions effectuées par Samuel Sarr n’a été constatée.
Il convient de rappeler que l’objectif principal de cette contre-expertise était de déterminer si Samuel Sarr avait effectivement commis des fautes de gestion pratiques malhonnêtes ou actes illégaux. Selon les mêmes sources, bien que quelques divergences mineures aient été identifiées dans les procédures administratives et comptables, ces écarts ne justifient en aucun cas une mise en cause de l’ancien ministre. Le pré-rapport indique qu’il n’y a eu aucune exception notable ni écart significatif par rapport à la norme, ni dans le cadre légal, ni dans les conventions conclues par la société.

ACCUSATIONS CONTRE SAMUEL SARR

L’accusation portée par Moustapha Ndiaye, actionnaire de West African Energy, concernant un détournement de fonds estimé à plus de huit (8) milliards de francs CFA, est fermement réfutée par Samuel Sarr. Ce dernier, par le biais de ses avocats, a déjà présenté plusieurs documents aux enquêteurs pour prouver son innocence.
Ainsi, les conclusions de cette contre-expertise paraissent renforcer cette position et pourraient jouer un rôle crucial dans le dénouement de l’affaire.
En attendant que le juge d’instruction examine en détail les résultats de cette contre-expertise, les avocats de la défense expriment un optimisme prudent, affirmant que ce rapport pourrait constituer un élément décisif pour la libération de Samuel Sarr.
Si ces conclusions sont prises en compte, il est possible que l’ancien ministre puisse être exonéré des accusations qui pèsent contre lui. Toutefois, il reste à voir si le juge suivra ces recommandations.
La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°371 – du 15/01/2025

🔴 CONTRE-EXPERTISE DANS L’AFFAIRE WEST AFRICAN ENERGY : DES RÉSULTATS EN FAVEUR DE SAMUEL SARR
🔴 PLÉNIÈRE FIXÉE CE VENDREDI POUR LA LEVÉE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE FARBA NGOM : POURQUOI CE « FAST-TRACK » ?

🔴 NOUVEAU REPORT DU CHAN 2025 : QUE D’OBSTACLES…
🔴 32e DE FINALE DE LA COUPE DU SÉNÉGAL : ÇA PASSE CRÈME POUR USO, THIÈS FC, POUT SC ET ASFA

Affaire des 125 milliards F CFA : Ibrahima Hamidou Dème alerte sur l’instrumentalisation de la justice

L’ouverture d’une information judiciaire dans l’affaire des 125 milliards F CFA continue de faire des vagues au Sénégal. Alors que les autorités judiciaires cherchent à recouvrer les fonds publics détournés, l’ancien magistrat Ibrahima Hamidou Dème met en garde contre une possible instrumentalisation de la justice par le pouvoir exécutif.

Dans une publication diffusée sur son compte Facebook ce mardi 14 janvier 2025, le juge Dème a rappelé que la justice doit rester indépendante et impartiale, même lorsqu’elle traite des affaires d’envergure impliquant des personnalités politiques de premier plan. Selon lui, l’urgence de rendre des comptes et de récupérer les deniers publics ne doit pas entraîner la justice à faillir à ses obligations fondamentales. Il a précisé que l’obligation de redevabilité doit s’inscrire dans le cadre d’une justice équitable, capable de garantir un procès impartial et conforme aux règles de l’État de droit.

L’ancien magistrat, spécialisé en droit pénal et en lutte contre la corruption, a exprimé ses préoccupations concernant les procédures en cours au niveau du Pool judiciaire financier. Il estime que cette structure, créée pour corriger les dérives de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), semble aujourd’hui suivre le même chemin d’une justice politisée. Selon lui, les enjeux liés à la gestion de cette affaire peuvent déboucher sur une dérive si les procédures judiciaires sont influencées par des considérations politiques.

Dimanche 12 janvier, le parquet financier a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire sous plusieurs chefs d’inculpation, notamment l’association de malfaiteurs, le blanchiment de capitaux, l’escroquerie portant sur les deniers publics, la corruption, le trafic d’influence et l’abus de biens sociaux. Cette annonce fait suite à un rapport élaboré par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), qui a révélé des irrégularités financières impliquant plusieurs entreprises et personnalités politiques.

Parmi les figures citées dans le rapport figure le nom de Farba Ngom, un ancien proche de l’ex-président Macky Sall. Face à ces révélations, le ministre de la Justice a officiellement saisi l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom. La requête devrait être présentée aux membres du bureau du Parlement ce mardi 14 janvier, lors d’une séance prévue à 16 heures. Cette procédure, si elle aboutit, pourrait permettre aux autorités judiciaires d’entendre le député et de poursuivre les enquêtes sur les accusations portées contre lui.

L’affaire des 125 milliards F CFA, qui fait l’objet d’une grande attention médiatique, est perçue par certains observateurs comme un test majeur pour la justice sénégalaise. Le traitement de ce dossier pourrait révéler si les institutions judiciaires sont en mesure de traiter des affaires sensibles de manière impartiale, sans céder à des pressions politiques.

Pour Ibrahima Hamidou Dème, il est essentiel que le Pool judiciaire financier travaille en toute indépendance afin d’éviter toute forme de manipulation politique. Dans sa publication, il rappelle que la crédibilité de la justice repose sur sa capacité à garantir des procès équitables, loin des ingérences extérieures. Il met en garde contre le risque de voir les procès judiciaires se transformer en outils de règlement de comptes politiques, au détriment de la véritable lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance.

Le magistrat, qui avait démissionné de la magistrature pour dénoncer les dérives du système judiciaire sénégalais, reste une voix influente dans le débat public sur l’indépendance de la justice. Son intervention récente s’inscrit dans une série de prises de position visant à rappeler que la justice doit demeurer le dernier rempart contre les abus de pouvoir et les violations des droits des citoyens.

L’ouverture de cette information judiciaire marque un tournant dans la lutte contre la corruption au Sénégal. Toutefois, elle soulève aussi des questions sur les limites de l’immunité parlementaire et le rôle des institutions judiciaires dans la régulation de la vie publique. Le traitement de cette affaire devra se faire dans la transparence afin d’éviter que cette affaire ne soit perçue comme une chasse aux sorcières visant des figures de l’ancien régime. Une gestion impartiale sera essentielle pour restaurer la confiance des citoyens dans le système judiciaire et garantir que la lutte contre la corruption ne soit pas dévoyée par des intérêts politiques.

Dans les prochains jours, l’attention se portera sur les décisions de l’Assemblée nationale concernant la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom. La manière dont cette affaire sera gérée par les autorités judiciaires et les responsables politiques constituera un indicateur crucial de l’état de l’État de droit au Sénégal. La vigilance des citoyens, des organisations de la société civile et des observateurs internationaux sera essentielle pour veiller à ce que les procédures soient menées de manière transparente et conforme aux normes internationales en matière de justice et de droits humains.

RETRAIT DES ÉLÉMENTS FRANÇAIS DU SÉNÉGAL : Jean-Marie Bockel dévoile les origines de l’initiative

L’initiative de retrait des bases militaires françaises du Sénégal continue de susciter de vives discussions entre les autorités françaises et sénégalaises. Jean-Marie Bockel, envoyé spécial du président français Emmanuel Macron pour le continent africain, a récemment apporté des précisions

Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, Jean-Marie Bockel a expliqué que lors d’une rencontre entre les deux chefs d’État sénégalais et français, le président de la République sénégalais, Diomaye Faye, avait demandé du temps pour étudier la question du retrait des militaires français. « [Macron] a demandé à [Diomaye] s’il souhaitait le départ des éléments français. Ce à quoi le président sénégalais a répondu qu’il fallait lui laisser le temps d’étudier la question », a précisé Jean-Marie Bockel.
Bien que lors de sa campagne présidentielle et dans ses discours en fin d’année, Bassirou Diomaye Faye se soit montré clair sur la nécessité de voir les troupes françaises quitter le Sénégal, cette rencontre avec Emmanuel Macron semble avoir suscité une forme de réflexion supplémentaire de la part du président sénégalais. Bockel a indiqué que, « le 20 juin dernier, Emmanuel Macron et Bassirou Diomaye Faye se sont rencontrés. Le président français a demandé à son homologue s’il souhaitait le départ des éléments français. Ce à quoi le président sénégalais a répondu qu’il fallait lui laisser le temps d’étudier la question – c’est aussi ce qu’avaient dit les ministres que j’ai pu rencontrer. Le climat autour de ces discussions était plutôt bon. Puis le temps a passé, et les déclarations que l’on connaît ont été faites ».
Ce changement de ton a conduit l’Élysée à prendre des mesures concrètes, comme l’a souligné Jean-Marie Bockel : « Dès lors, nous allons mettre en œuvre le retrait des éléments français du pays ».
Cette initiative intervient dans un contexte global de réajustement des relations militaires entre la France et ses anciennes colonies africaines, notamment après des déclarations controversées du président Macron concernant la présence militaire française sur le continent. Ces propos ont particulièrement heurté les dirigeants africains. Le Sénégal, aux côtés du Tchad, a été l’un des premiers à réagir fermement, en démentant et en critiquant les propos du président français. Ousmane Sonko, Premier ministre, a adressé une réponse cinglante à Macron.
Interrogé sur ces réactions, Jean-Marie Bockel a expliqué que ces critiques étaient légitimes, tout en faisant une distinction entre le fond et la forme des propos. « C’est leur droit, mais il y a le fond et la forme », a-t-il affirmé. Il a ajouté : « Sur le fond, je suis d’accord avec ce qu’a dit le président de la République qui s’adressait, il faut le rappeler, aux opinions publiques africaines, mais aussi françaises. Il était normal qu’il exprime de l’amertume, voire une certaine exaspération vis-à-vis des discours tenus par certains pays, notamment au Sahel. Ce sont leurs dirigeants qui ont fait appel à l’armée française. Des soldats français sont morts au Mali ; j’en sais quelque chose, mon propre fils en fait partie ».
Pour Bockel, la France n’a pas à se soumettre aux désirs de tous les pays africains, mais a également le droit de défendre ses positions et d’exprimer ses désaccords. « Nous ne pouvons pas toujours être dans la repentance ou le mea culpa. Nous avons aussi le droit d’exprimer nos désaccords », a-t-il conclu.
Le retrait des troupes françaises du Sénégal s’inscrit dans une dynamique plus large de réajustement des relations franco-africaines, et ce dossier reste une priorité pour l’Élysée.
Depuis fin octobre 2024, « Le Dakarois Quotidien » a travaillé sur le projet de retrait des troupes françaises du Sénégal nourri par l’Élysée. Le 24 octobre, le journal avait déjà abordé les premières discussions sur ce retrait lors d’un Conseil de défense tenue par Paris, avant de revenir sur le sujet dans ses numéros du 29 novembre et du 7 janvier 2025.


Ledakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°370 – du 14/01/2025

🔴 PRIMAUTÉ SUR L’INITIATIVE DE RETRAIT DES BASES MILITAIRES FRANÇAISES DU SÉNÉGAL : L’ÉLYSÉE NE LÂCHE PAS L’AFFAIRE !
🔴 RÉCEPTION DU RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES : SONKO DRESSE UN TABLEAU SOMBRE

🔴 TENSIONS À L’ASC HLM DE DAKAR : LES DIRIGEANTS SE DÉCHIRENT
🔴 RÉAMÉNAGEMENT DU STAFF TECHNIQUE DE LINGUÈRE : AMARA TRAORÉ NOMMÉ MANAGER SPORTIF

Débat autour du Pool judiciaire financier : Birahim Seck interpelle sur la rigueur et la transparence

La sortie du procureur de la République du Pool judiciaire financier (PJF), El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, suscite des réactions diverses au sein de l’opinion publique. Parmi les voix qui s’élèvent, celle de Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil, met l’accent sur la nécessité d’une démarche rigoureuse et transparente pour préserver l’intégrité de cette institution.

Dans une publication sur son compte X (anciennement Twitter) ce lundi 13 janvier, Birahim Seck a soulevé des interrogations sur la gestion des affaires confiées au Pool judiciaire financier. « Une information judiciaire est-elle ouverte sur les 1000 milliards de FCFA des fonds Force Covid-19 ? », a-t-il demandé, pointant du doigt un dossier resté sous silence selon lui.

Le coordonnateur du Forum civil s’est également questionné sur l’absence de communication du Parquet concernant d’autres affaires en cours. « Pourquoi le Parquet n’a pas communiqué sur les autres dossiers qu’il traite ? », s’est-il étonné, appelant à une plus grande transparence.

Le Parquet du PJF avait annoncé avoir été récemment saisi de plusieurs rapports de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF). Selon le communiqué signé par le procureur El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, l’analyse de l’un de ces rapports a mis en lumière des faits graves impliquant plusieurs personnes.

« Les investigations menées révèlent des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux, par le biais de sociétés écrans utilisées pour des transactions suspectes d’une valeur provisoire estimée à plus de 125 milliards de francs CFA », a précisé le communiqué.

Dans ce contexte, le Parquet envisage l’ouverture d’une information judiciaire pour des infractions incluant :

• Association de malfaiteurs,

• Blanchiment de capitaux,

• Escroquerie portant sur les deniers publics,

• Corruption,

• Trafic d’influence,

• Abus de biens sociaux.

Ces poursuites s’inscrivent dans le cadre de l’article 66 de la loi n°2024-08 relative au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme.

Pour Birahim Seck, la démarche du Pool judiciaire financier doit faire preuve d’une rigueur exemplaire pour garantir la crédibilité des investigations. Il rappelle que des attentes fortes pèsent sur cette institution dans un contexte où la lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux est devenue une priorité nationale.

Le débat autour de la gestion des fonds publics, notamment ceux mobilisés dans le cadre de la Force Covid-19, alimente les discussions. Il reflète une exigence accrue de la société civile pour une gouvernance transparente et une justice équitable.

Scandale financier : Le député Farba Ngom dans le viseur du parquet financier

Un document non daté ni signé, supposément émanant du parquet financier, a récemment fait le tour des réseaux sociaux, suscitant une vive polémique. Ce document évoque une demande adressée au ministre de la Justice pour engager la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, député et maire des Agnam, en raison de transactions financières suspectes portant sur un montant colossal de 125 milliards de francs CFA.

Selon le journal Libération dans son édition du lundi 13 janvier, il s’agirait d’un projet de document ayant fuité, provoquant un tollé dans l’opinion publique. Cependant, Farba Ngom, joint par le quotidien Source A, a nié avoir été informé ou convoqué par le parquet financier :

« Je n’ai jamais été convoqué ou auditionné par cette juridiction. À l’heure où je vous parle, je n’ai encore reçu aucune convocation et je n’ai pas été informé d’une telle procédure », a-t-il déclaré.

Face à la polémique, le procureur financier El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla a publié un communiqué officiel. Celui-ci confirme que plusieurs rapports émanant de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) révèlent des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux. Ces rapports mettent en lumière l’utilisation de sociétés écrans pour des transactions suspectes totalisant 125 milliards de francs CFA.

Le parquet financier indique que ces faits justifieraient l’ouverture d’une information judiciaire pour des charges lourdes, notamment :

• Association de malfaiteurs,

• Blanchiment de capitaux,

• Escroquerie portant sur les deniers publics,

• Corruption,

• Trafic d’influence,

• Abus de biens sociaux.

Selon Libération, le parquet financier a formellement saisi le ministre de la Justice pour demander la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, afin de permettre la poursuite des investigations. Outre le député, un homme d’affaires non identifié serait également impliqué dans ce dossier.

Cette affaire, si elle est confirmée, pourrait avoir de lourdes conséquences sur la scène politique sénégalaise. Elle relance également le débat sur la transparence financière et la lutte contre la corruption au Sénégal, deux sujets de préoccupation croissante pour les citoyens et la communauté internationale.

Scandale à la Bnde : Une fraude hypothécaire de plus de 3 milliards FCFA éclate à Kaolack

La Banque nationale de développement économique (Bnde) se retrouve au cœur d’un scandale financier retentissant. Selon le quotidien Libération, la banque aurait perdu plus de 3 milliards de FCFA dans une opération de prêts hypothécaires entachée de graves irrégularités. Retour sur une affaire qui ébranle Kaolack et soulève des questions cruciales sur la gestion des garanties foncières.

Des terrains « en or » comme garantie

En 2018, la Bnde accorde trois prêts hypothécaires totalisant plus de 3 milliards FCFA à une entreprise renommée basée à Dakar. En contrepartie, cette société met en garantie trois terrains situés à Sing-Sing, une localité de Kaolack. À l’époque, une expertise indépendante avait estimé leur valeur à près de 4 milliards FCFA.

Tout semblait parfaitement en règle jusqu’à ce que l’entreprise emprunteuse cesse de rembourser ses dettes. Pour récupérer ses fonds, la Bnde engage alors une procédure de saisie et prévoit de mettre les terrains aux enchères.

La contre-expertise qui fait trembler la banque

Coup de théâtre : une contre-expertise commandée par la Bnde révèle une situation stupéfiante. Les terrains, initialement évalués à 4 milliards FCFA, ne valent en réalité pas plus de… 100 millions FCFA. Le décalage est ahurissant. Ces parcelles, présentées comme des bijoux fonciers, s’avèrent être à peine exploitables, laissant la banque face à un gouffre financier.

Les regards tournés vers Kaolack : notaire et experts immobiliers dans la tourmente

Rapidement, les soupçons se tournent vers les professionnels impliqués dans l’évaluation initiale des terrains. Les experts immobiliers et le notaire, tous basés à Kaolack, sont désormais dans le viseur des enquêteurs. Selon les informations rapportées par Libération, la brigade de recherches a été saisie par le parquet de Kaolack, qui a ouvert une enquête pour déterminer les responsabilités dans cette affaire.

Les premiers éléments laissent entrevoir l’existence d’un réseau organisé, exploitant des failles dans le système de contrôle des garanties foncières.

Une plainte et des interrogations en cascade

Face à ce désastre financier, la Bnde n’a pas tardé à réagir. Une plainte a été déposée auprès du parquet de Kaolack, exigeant une enquête approfondie pour faire toute la lumière sur ce montage frauduleux.

Cette affaire soulève de nombreuses interrogations :

• Comment une telle évaluation erronée a-t-elle pu passer inaperçue ?

• Quels mécanismes de contrôle ont été défaillants ?

• Qui sont les véritables responsables de cette fraude ?

Un scandale aux ramifications profondes

Au-delà des pertes financières pour la Bnde, cette affaire risque de ternir durablement la confiance dans le secteur bancaire et immobilier au Sénégal. Les experts, notaires, et autres acteurs du secteur foncier, dont la réputation est mise en cause, pourraient faire face à des sanctions pénales et professionnelles.

Et maintenant ?

Alors que l’enquête se poursuit, toutes les parties prenantes attendent avec impatience les conclusions du parquet de Kaolack. L’affaire met en lumière la nécessité de réformes structurelles pour renforcer les contrôles dans le domaine des prêts hypothécaires et garantir la transparence des évaluations foncières.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°369 – du 13/01/2025

🔴 RÉSEAU DE BLANCHIMENT DE CAPITAUX, FINANCEMENT DU TERRORISME, PROLIFÉRATION DES ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE : LE PARQUET FINANCIER À LA CHASSE
🔴 ENTREPRISES ÉTRANGÈRES DE TRANSFERT D’ARGENT : MAMADOU DJIGO PRÔNE LA NATIONALISATION

🔴 LUTTE / VICTOIRE DE ZARCO : GRIS ENVOYÉ À LA RETRAITE
🔴 ÉLIMINATOIRES COUPE DU MONDE U17 / MATCH CONTRE LA CÔTE D’IVOIRE : LES « LIONCELLES » TENUES EN ÉCHEC

Blanchiment de capitaux : 125 milliards de FCFA en jeu, le parquet financier ouvre une enquête pour démanteler un vaste réseau

Le Parquet du Pool judiciaire financier a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire sur un important réseau de blanchiment de capitaux, suite aux rapports transmis par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF). Cette affaire, qui pourrait devenir l’un des plus grands scandales financiers au Sénégal, porte sur des transactions suspectes estimées à plus de 125 milliards de FCFA, réalisées via des sociétés écrans et des mécanismes financiers sophistiqués.

Selon les premiers éléments de l’enquête, les fonds en question auraient transité par des circuits bancaires complexes, notamment à travers des sociétés fictives enregistrées à l’étranger. Ces entités auraient servi à dissimuler l’origine des capitaux, tout en facilitant leur réinjection dans l’économie nationale à travers divers projets et acquisitions immobilières.

Les transactions concernées soulèvent des doutes sur leur origine licite. Les autorités soupçonnent une collusion entre certains hommes d’affaires locaux et des partenaires étrangers, qui auraient utilisé ces fonds à des fins de corruption, d’escroquerie sur deniers publics, et de financement d’activités illégales.

L’enquête s’appuie sur la loi n° 2024-08 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, adoptée récemment pour renforcer le cadre juridique sénégalais en matière de crimes financiers. Cette législation permet une coopération accrue entre les services judiciaires, les autorités fiscales, et les institutions bancaires pour identifier, geler et saisir les avoirs suspects.

En vertu de cette loi, le Parquet a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire sous plusieurs chefs d’inculpation, notamment :

  • Blanchiment de capitaux
  • Corruption
  • Escroquerie sur deniers publics
  • Abus de biens sociaux

Ces chefs d’accusation visent à démanteler le réseau criminel et mettre un terme aux pratiques frauduleuses qui fragilisent l’économie sénégalaise.

La CENTIF a joué un rôle clé dans la détection de ces transactions suspectes. Grâce à son système de surveillance renforcée des flux financiers, elle a pu repérer des mouvements de fonds anormaux entre plusieurs banques et sociétés.

Le rapport transmis au Parquet indique que certaines des personnes impliquées pourraient être liées à des personnalités influentes dans les milieux d’affaires et politiques. La CENTIF recommande ainsi une enquête approfondie pour établir la traçabilité des fonds et identifier l’ensemble des bénéficiaires finaux.

Cette affaire intervient dans un contexte où les institutions internationales appellent les pays africains à renforcer leur cadre de lutte contre les flux financiers illicites, estimés à plus de 88 milliards de dollars par an sur le continent. Le Sénégal, qui souhaite préserver sa crédibilité sur la scène financière internationale, entend montrer sa détermination à combattre le blanchiment d’argent et à renforcer la transparence économique.

Le Parquet financier a assuré que toutes les personnes impliquées seront entendues et poursuivies en cas de preuve de participation à ces pratiques illégales. Des mandats d’arrêt internationaux pourraient également être lancés si des complices étrangers sont identifiés.

Cette affaire pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les crimes financiers au Sénégal. Les autorités envisagent de mettre en place de nouvelles mesures, notamment un registre public des bénéficiaires effectifs des sociétés, afin de mieux identifier les propriétaires réels des entités juridiques opérant dans le pays.

Le ministre des Finances a également annoncé des discussions pour renforcer les contrôles sur les transactions transfrontalières et imposer des obligations de transparence plus strictes aux banques et aux établissements financiers.

Alors que l’enquête ne fait que commencer, l’opinion publique et les médias suivent de près cette affaire. Le dossier du blanchiment des 125 milliards de FCFA pourrait révéler des ramifications insoupçonnées, mettant en lumière des failles dans le système de régulation financière du pays.

Pour l’heure, les autorités judiciaires se veulent rassurantes. Elles affirment être déterminées à aller jusqu’au bout pour démanteler ce réseau et récupérer les fonds détournés, tout en garantissant que les personnes impliquées seront traduites en justice.

Lutte avec frappe : Zarco de Grand Yoff s’impose face à Gris Bordeaux

Zarco, surnommé le « volcan » de Grand Yoff, a confirmé son statut de favori en remportant son duel tant attendu contre Gris Bordeaux de l’écurie Fass, ce dimanche à l’arène nationale. Ce combat, qui a captivé les passionnés de lutte, a vu Zarco dominer son adversaire de bout en bout, validant ainsi les prédictions des experts qui le voyaient comme le vainqueur de ce face-à-face.

Depuis plusieurs années, Zarco a su se forger une réputation solide grâce à ses performances exceptionnelles. Ce combat ne faisait pas exception. Le lutteur de Grand Yoff a abordé le match de manière stratégique, optant d’abord pour un round d’observation afin d’analyser les mouvements de Gris Bordeaux. Une fois l’occasion venue, il a fait preuve d’une grande maîtrise technique pour prendre le contrôle du combat et, après avoir bien étudié les faiblesses de son adversaire, il a su saisir le moment parfait pour attaquer et mettre son opposant au sol.

De son côté, Gris Bordeaux, leader de l’écurie Fass, a une nouvelle fois déçu ses supporters avec cette défaite. Cette nouvelle défaite marque la douzième de sa carrière, prolongeant ainsi une série noire qui dure désormais depuis dix ans. Une spirale de défaites qui contraste fortement avec ses exploits passés et son statut de combattant d’élite ayant affronté les plus grands noms de l’arène.

Avec cette victoire, Zarco continue de confirmer sa place parmi les meilleurs lutteurs du pays, alors que Gris Bordeaux devra, quant à lui, redoubler d’efforts pour espérer inverser la tendance et retrouver son niveau d’antan.

Accident mortel à Teubi : L’ex-HCCT Fanta Sagna succombe à ses blessures

Le bilan de l’accident survenu ce samedi matin à Teubi, sur l’axe Ziguinchor-Bignona, s’alourdit. Parmi les blessés graves, l’ex-Haut Conseillère des Collectivités Territoriales (HCCT) Fanta Sagna a succombé à ses blessures au centre hospitalier régional de Ziguinchor.

L’accident impliquait une voiture de type sept places et un camion de transport d’ordures. Trois personnes avaient été déclarées mortes sur le coup, mais ce nouveau décès porte le nombre total de victimes à cinq. Parmi les premières victimes identifiées se trouvait le chef du village de Goungoulou, une localité située dans la commune de Sindian.

Selon les autorités médicales, deux autres blessés graves sont toujours en soins intensifs au centre hospitalier de Ziguinchor. L’accident, qui a eu lieu aux environs de 11 heures, a suscité une vive émotion dans la région de Bignona.

Les habitants de Teubi, une zone souvent théâtre d’accidents de circulation, réclament avec insistance l’installation de dos d’âne pour réduire la fréquence de ces tragédies. Selon eux, les excès de vitesse et le manque de dispositifs de sécurité routière sur cet axe sont à l’origine de nombreux drames.

Les autorités locales sont appelées à prendre des mesures urgentes pour sécuriser cette route, très fréquentée par les automobilistes et les transporteurs. En attendant, les familles des victimes endeuillées appellent à plus de prudence sur les routes.

Services de communication audiovisuelle : Fixation du montant et des modalités de la redevance annuelle

Le montant, les modalités de recouvrement et de répartition de la redevance annuelle applicable aux acteurs de la chaîne de valeur de communication audiovisuelle ont été fixés par un arrêté conjoint signé par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Aliou Sall, et le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’application des articles 94, 133 et 145 de la loi n° 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la Presse.

Ce dispositif concerne l’ensemble des détenteurs d’autorisations d’exploitation dans les domaines de l’édition, de la distribution et de la diffusion de services de communication audiovisuelle, tels que Canal+ Sénégal et la TNT.

Le montant de la redevance annuelle est évalué à 9 % du chiffre d’affaires annuel des abonnés. Les montants précis pour chaque catégorie de service sont présentés dans un tableau annexé à l’arrêté.

Le recouvrement de la redevance est assuré par la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID). Les redevances dues pour une année doivent être payées spontanément par les redevables au plus tard le 30 juin de l’année suivante, et ce, auprès du service de recouvrement où ils sont fiscalement immatriculés.

La Direction chargée de la Communication est tenue de déposer une déclaration des redevances dues au titre de l’exercice précédent, au plus tard le 30 avril de chaque année, auprès du Directeur chargé du Recouvrement à la DGID. Cette déclaration doit préciser, pour chaque redevable, son adresse, son numéro d’identification dans le répertoire national des entreprises et des associations (NINEA), le type de service fourni et le montant de la redevance exigible.

Les fonds recueillis grâce à la redevance annuelle sont destinés à contribuer au fonctionnement de trois structures principales :

  • Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP) : 20 %
  • Fonds de Développement de la Diffusion et de la Production Audiovisuelle (FDDPA) : 50 %
  • Organe de régulation : 10 %
  • Trésor public : 20 %

Ces contributions visent à soutenir le développement des médias, à renforcer les capacités de production audiovisuelle locale et à garantir le bon fonctionnement de l’organe de régulation. Cette répartition des fonds reflète la priorité accordée à la presse nationale ainsi qu’au secteur audiovisuel, qui jouent un rôle crucial dans la promotion de la culture et de l’information au Sénégal.

PRÉVISIONS ÉCONOMIQUES ET CHERTÉ DE LA VIE : Que les Sénégalais se serrent la ceinture !

Des temps durs s’annoncent pour les Sénégalais, selon les prévisions économiques du Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) pour la période 2025-2027. L’inflation des prix à l’international, la pression des tensions géopolitiques, du changement climatique et des importations alimentaires croissantes risquent de rendre le coût de la vie de plus en plus élevé pour les populations sénégalaises.

Le rapport du Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) concernant les prévisions économiques pour la période 2025-2027 soulève des inquiétudes quant à l’évolution du coût de la vie dans le pays. Bien que le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) réel soit projeté à 8,8% en 2025, plusieurs facteurs externes pourraient compromettre cette croissance.

FACTEURS EXTERNES
L’une des principales préoccupations concerne l’impact de l’évolution des prix mondiaux du pétrole et du gaz, dont les fluctuations ont des conséquences directes sur l’économie sénégalaise. En effet, le secteur énergétique sénégalais est particulièrement vulnérable aux variations des prix de ces ressources, car il dépend fortement des importations de produits pétroliers, qui représentent environ 30% des importations totales du pays, soit 12% du PIB. De plus, le secteur énergétique du Sénégal repose en grande partie sur des centrales thermiques, avec 70% de la puissance installée provenant de cette source, rendant ainsi le pays encore plus susceptible aux hausses des prix de l’énergie sur le marché international.
Par ailleurs, les prévisions actuelles du Fonds Monétaire International (FMI) estiment que le prix du pétrole brut pourrait baisser de 10,4% en 2025 pour atteindre 72,8 dollars le baril, soit une réduction de 8,5 dollars par rapport à 2024. Toutefois, cette baisse anticipée des prix pourrait ne pas se réaliser si les tensions géopolitiques actuelles, en l’occurrence les conflits entre Israël et le Hamas et la guerre russo-ukrainienne s’intensifient. Si ces conflits venaient à s’étendre, notamment à l’Iran ou à d’autres zones productrices de pétrole, cela pourrait inverser la tendance actuelle et provoquer une flambée des prix du pétrole. Ce qui nuirait à l’économie sénégalaise en augmentant les coûts de l’énergie et, par ricochet, le coût de la vie.
Les subventions énergétiques, qui ont représenté une part importante des dépenses publiques ces dernières années, illustrent bien l’ampleur de cette problématique. En 2022, les subventions à l’énergie s’élevaient à 750 milliards de FCFA, soit 4,3% du PIB, et en 2023, elles ont diminué à 596 milliards de FCFA, représentant encore 3,1% du PIB.


FACTEURS INTERNES
Parallèlement à cette incertitude sur les prix de l’énergie, la production de pétrole et de gaz au Sénégal pourrait connaître une réduction significative en 2025. Une baisse estimée à 50% de la production dans ces secteurs pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’économie nationale. En effet, une telle baisse de la production se traduirait par une réduction de la croissance économique à seulement 5,3% en 2025, contre une prévision initiale de 8,8%. Cette perte de 3,5 points de pourcentage dans les prévisions de croissance serait un coup dur pour l’économie sénégalaise. Toutefois, une reprise est attendue en 2026, avec un rebond estimé à 3,6 points de pourcentage, mais l’effet de cette baisse de la production devrait progressivement s’estomper après 2027, permettant un retour à une croissance plus stable.
Un autre facteur de perturbation pour l’économie sénégalaise est l’impact du changement climatique, qui menace la stabilité des infrastructures et des secteurs productifs. Les catastrophes naturelles, telles que les inondations ou l’érosion côtière, risquent de provoquer des perturbations majeures dans l’économie. Les résultats de simulations réalisées par le DPBEP montrent que la mise en place d’infrastructures adaptées aux défis climatiques offrirait de nombreux avantages par rapport à l’approche actuelle, qui privilégie des infrastructures standards. En cas de catastrophe naturelle, les pertes de croissance seraient beaucoup plus importantes avec des infrastructures standards qu’avec des infrastructures conçues pour résister aux effets du changement climatique. En effet, les pertes de croissance dans le premier cas sont estimées à plus de 6% du PIB, tandis que dans le second, elles seraient limitées à 2% du PIB. De plus, le retour à un état économique stable serait beaucoup plus rapide dans le cas d’infrastructures adaptées, avec un délai de deux ans contre cinq ans pour les infrastructures standard.

RÉPERCUSSIONS SOCIALES
En ce qui concerne la consommation des ménages, le DPBEP indique que les produits alimentaires représentent près de la moitié du panier moyen de consommation des Sénégalais, soit 49,6%. Cette forte proportion des produits alimentaires dans la consommation des ménages rend la population particulièrement vulnérable aux hausses des prix. De plus, le Sénégal dépend fortement des importations alimentaires, ce qui contribue à l’inflation interne. Selon l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), les importations ont connu une forte augmentation en octobre 2024, s’élevant à 698,3 milliards de FCFA, contre 544,3 milliards de FCFA en septembre 2024, soit une hausse de 28,3%. Par rapport à octobre 2023, cette augmentation est de 16,5%. En cumul annuel, les importations à la fin de septembre 2024 ont atteint 5 862,8 milliards de FCFA, contre 5 828,6 milliards de FCFA à la même période en 2023, soit une augmentation de 0,6%. Cette croissance des importations, combinée à un solde commercial négatif croissant, renforce les pressions inflationnistes sur l’économie locale. En octobre 2024, le solde commercial a ainsi atteint -342,4 milliards de FCFA, contre -121,6 milliards de FCFA en septembre 2024.
La situation des importations, couplée à l’impact des chocs externes, surtout les tensions géopolitiques et le dérèglement climatique, explique la hausse continue du coût de la vie au Sénégal. Les produits locaux subissent l’influence directe des augmentations de prix à l’échelle internationale. Ce phénomène ne semble pas près de s’arrêter. L’économie mondiale, marquée par une augmentation des tensions commerciales, un resserrement des conditions financières et des conflits géopolitiques, affecte directement la consommation des Sénégalais, dont le pouvoir d’achat continue de se dégrader. Ainsi, bien que les prévisions économiques pour les années à venir indiquent une croissance, cette dernière risque d’être largement contrebalancée par l’inflation et la cherté de la vie.


Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°368 – du 11 ET 12/01/2025

🔴 PRÉVISIONS DE LA DPBEP (2025-2027) SUR LA CONSOMMATION : LE COÛT DE LA VIE N’EST PAS PRÊT DE BAISSER !
🔴 DÉCLARÉ DÉSERTEUR PUIS RADIÉ APRÈS LA PERTE DE SON ŒIL : LE CAPORAL OUSSEYNOU FALL INTERPELLE LE CHEF DE L’ÉTAT

🔴 NOUVEAU FORMAT DE LA 12e ÉDITION : LA COUPE DE LA LIGUE EXCLUSIVE AUX U20
🔴 REPORT DU MATCH CONTRE GUÉDIAWAYE FC PAR LA LSFP : LES SUPPORTERS PIKINOIS EXPRIMENT LEUR RAS-LE-BOL

Crise financière au Sénégal : Cheikh Diba à Paris, rumeurs d’une demande d’aide budgétaire — Le ministère des Finances dément

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, s’est rendu à Paris ce jeudi 9 janvier. Si le ministère qualifie ce déplacement de privé, certaines sources évoquent une mission officieuse visant à obtenir une aide budgétaire pour redresser une trésorerie nationale sous forte pression.

Selon une publication relayée par des médias locaux, le voyage de Cheikh Diba aurait été motivé par la situation économique tendue au Sénégal, marquée par un endettement extérieur qui dépasserait les 39 milliards de dollars. Le média consulté met en avant une contradiction dans la politique actuelle du gouvernement sénégalais : malgré les discours souverainistes de rupture avec la France, Paris reste une destination privilégiée pour résoudre des problèmes financiers.

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement sénégalais a affiché une volonté de distanciation avec la France, à travers des décisions fortes telles que le retrait des troupes françaises d’ici fin 2025, la révision des contrats d’exploitation des ressources naturelles et la remise en question du franc CFA. Cette orientation souverainiste s’est également traduite par des échanges tendus avec Emmanuel Macron.

Cependant, le contexte économique reste complexe. Le Sénégal fait face à des retards dans l’exploitation de ses ressources gazières, notamment le projet Grand Tortue, qui devait initialement être lancé bien plus tôt. Ces retards, conjugués à une dette croissante, fragilisent la trésorerie nationale, poussant certains à supposer que le ministre des Finances pourrait être à Paris pour négocier une aide budgétaire ou obtenir le soutien des institutions financières internationales via le gouvernement français.

Interrogé par Dakaractu, le ministère des Finances a catégoriquement démenti ces allégations. Une source au sein du ministère a précisé que le déplacement de Cheikh Diba s’inscrivait dans un cadre strictement privé. « Une telle information montée de toutes pièces est surprenante. Il n’y a eu aucune demande d’appui budgétaire, et lorsqu’un déplacement du ministre a un lien avec les finances ou l’économie, cela se fait dans un cadre officiel, avec une communication appropriée », a affirmé la source.

Le ministère s’étonne que ces rumeurs aient été relayées sans qu’aucun cadre officiel n’ait été consulté pour vérifier leur véracité. « Un voyage privé n’implique que le concerné, et il est surprenant de voir une telle spéculation autour de cette visite », a ajouté l’interlocuteur du ministère.

Si le ministère des Finances rejette fermement l’idée d’une mission secrète en quête d’aide budgétaire, les questions autour des défis économiques persistants du Sénégal demeurent. L’endettement croissant, les retards dans les projets énergétiques et la nécessité de diversifier l’économie posent des défis majeurs pour le gouvernement, qui doit aussi restaurer la confiance des investisseurs pour maintenir la stabilité financière du pays.

Plongée dans l’abîme : Ces entreprises publiques en situation critique

La situation des entreprises publiques sénégalaises est aujourd’hui plus alarmante que jamais. Le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2025-2027, récemment mis à jour, a tiré la sonnette d’alarme concernant la dégradation inquiétante des capitaux propres de plusieurs sociétés nationales. Le quotidien Libération, dans une analyse approfondie, révèle des chiffres édifiants qui témoignent d’une gestion financière défaillante et de la crise structurelle qui touche des piliers économiques essentiels du Sénégal.

En tête de liste des sociétés les plus fragiles se trouve la Société nationale de recouvrement (SNR), qui affiche des capitaux propres vertigineusement négatifs, estimés à -86,7 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023. Ce gouffre financier est d’autant plus préoccupant qu’il contraste fortement avec son capital social initial de seulement 25 millions de francs CFA. Cette situation laisse entrevoir un besoin urgent de réformes pour redresser une entreprise désormais en état de quasi-faillite, ce qui pourrait entraîner une remise en cause de sa viabilité à court terme.

La Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (SOGEPA) suit de près, avec un capital social de 10 millions de francs CFA, mais des capitaux propres tombés à -28,5 milliards de francs CFA. Cela représente une perte équivalente à plus de la moitié de son capital social. Une dégradation alarmante qui reflète un déséquilibre structurel persistant et l’inefficacité dans la gestion de ses actifs.

Le groupe SN La Poste, autrefois fleuron des services publics au Sénégal, affiche une situation financière catastrophique. Selon Libération, ses capitaux propres, affectés par des déficits chroniques, se chiffrent désormais à -143 milliards de francs CFA, un désastre financier pour une société dont le capital social était de 2,9 milliards de francs CFA. Cette chute dramatique souligne la crise profonde que traverse l’entreprise, mettant en péril sa pérennité à long terme.

La situation n’est guère plus reluisante pour certaines entreprises à participation publique majoritaire. La compagnie de transport Dakar Dem Dikk, essentielle pour les déplacements urbains, enregistre des capitaux propres négatifs de -60,7 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023, malgré un capital social de 1,5 milliard de francs CFA. Cette situation critique reflète les tensions financières qui pèsent sur l’entreprise, et ce, malgré son rôle clé dans le transport public de la capitale et des autres régions.

Quant à la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS), bien que moins endettée que ses consœurs, elle n’échappe pas à des difficultés notables. Ses capitaux propres ont chuté à 10,068 milliards de francs CFA, soit presque la moitié de son capital social de 20,234 milliards de francs CFA. Cette baisse significative met en lumière l’impact des déficits cumulés et interroge sur la viabilité de l’entreprise à long terme.

Ces chiffres sont plus que des indicateurs comptables ; ils traduisent une véritable crise systémique au sein des entreprises publiques sénégalaises. Loin d’être un simple problème financier, cette dégradation met en péril l’emploi, la qualité des services publics et, par ricochet, la stabilité économique du pays.

Le DPBEP 2025-2027 met en exergue les risques sérieux que ces entreprises représentent pour la soutenabilité financière de l’État, si aucune réforme n’est engagée rapidement. Ces sociétés, qui ont joué un rôle majeur dans le développement du Sénégal, se trouvent aujourd’hui dans une spirale de pertes qui nécessite une attention urgente.

Le DPBEP propose plusieurs solutions pour tenter d’enrayer cette dynamique destructrice :

  • Une meilleure gouvernance et une gestion plus rigoureuse des ressources, afin de limiter les dérives financières.
  • Une recapitalisation massive, afin de donner un nouveau souffle à ces entreprises et de rétablir leur solvabilité.
  • Un contrôle strict des finances, pour éviter de nouvelles pertes et garantir que les fonds publics sont utilisés de manière optimale.
  • Une réflexion profonde sur le modèle économique de ces entreprises, afin de les rendre plus efficaces et pérennes à long terme.

Alors que ces entreprises publiques traversent une tempête financière sans précédent, leur survie dépendra de décisions stratégiques et audacieuses. Comme le souligne Libération, « ces chiffres ne doivent pas seulement interpeller, ils doivent mobiliser les autorités compétentes pour sauver ce qui peut encore l’être ». Un appel urgent à l’action pour éviter que ces géants de l’économie publique ne sombrent dans une faillite qui aurait des conséquences dramatiques pour l’ensemble de la nation.

Levée de la rétention des données : Le ministère de la Santé évalue les impacts et dessine les perspectives

Après des mois de tensions entre le gouvernement et les travailleurs du secteur de la santé, l’organisation syndicale ASAS-And Gueusseum a annoncé la levée de la rétention des données sanitaires et sociales. Cette décision, qualifiée par le ministère de la Santé et de l’Action sociale d’acte de « haute portée patriotique », marque un tournant dans les relations entre les autorités sanitaires et les partenaires sociaux.

Dans un communiqué rendu public, la cellule de communication du ministère de la Santé a salué cette initiative comme un signal fort. « C’est vu comme un signal de nos partenaires pour changer la forme de lutte syndicale et amorcer ainsi une nouvelle dynamique partenariale de gestion des conflits qui sont consubstantiels à la vie de toutes les organisations humaines », peut-on lire dans le document.

Cette levée de la rétention des données intervient à la suite de plusieurs sessions de négociations menées avec l’organisation syndicale. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale avait lancé un appel en ce sens le 6 janvier 2025 lors d’une rencontre à Ziguinchor. L’ASAS-And Gueusseum a donc décidé de reprendre le processus de remontée des données sanitaires dès le 15 janvier 2025.

Le ministère a profité de cette annonce pour revenir sur les impacts négatifs qu’a engendrés la rétention des données. Selon la cellule de communication, cette forme de grève a eu des conséquences graves sur le système de santé. « Cette situation a entraîné de graves conséquences sur les capacités d’évaluation et d’éclairage des décisions, stratégies et interventions du système de santé et d’action sociale », précise le communiqué.

Outre la perte d’une part importante des investissements, le ministère souligne que l’absence de remontée des données a porté atteinte à la crédibilité des planifications basées sur des données probantes. La rétention a entravé la capacité des autorités à prendre des décisions éclairées, à ajuster les stratégies sanitaires et à anticiper les besoins des populations.

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rappelé que l’État reste engagé dans un dialogue constructif avec les partenaires sociaux pour résoudre les problèmes du secteur. « L’État, suivant les orientations du Président de la République et sous la coordination du Premier ministre, s’engage à créer les conditions d’un dialogue constructif avec les partenaires sociaux pour que la recherche de solutions durables aux problèmes du secteur reste la préoccupation de toutes les parties prenantes », indique le communiqué.

Dans cette dynamique, le ministère a lancé un appel à tous les acteurs du secteur pour promouvoir un climat apaisé. Il invite les partenaires sociaux à privilégier la concertation et à adopter une posture de responsabilité dans la gestion des revendications. Selon les autorités, l’objectif est d’éviter que des formes de grève comme la rétention des données ne se reproduisent à l’avenir.

Bien que la levée de la rétention des données soit perçue comme une avancée significative, les revendications des syndicats du secteur de la santé restent d’actualité. Parmi les doléances figurent la revalorisation des salaires, l’amélioration des conditions de travail et une meilleure prise en charge des agents de santé.

L’ASAS-And Gueusseum continue de réclamer des engagements fermes de la part du gouvernement pour répondre à ces revendications. Les prochaines semaines seront décisives pour évaluer la capacité des parties prenantes à maintenir un climat de dialogue et à aboutir à des solutions durables.

La rétention des données a marqué le secteur de la santé au Sénégal. Cette forme de grève a perturbé les activités de suivi et d’évaluation des programmes de santé, impactant ainsi les interventions sur le terrain. Le ministère espère que cette levée permettra de restaurer la confiance et de renforcer les mécanismes de dialogue social.

Cependant, les autorités sont conscientes que le chemin vers une stabilisation durable du secteur reste long. La vigilance et la volonté de dialogue devront guider les relations entre le gouvernement et les syndicats pour éviter de nouvelles crises à l’avenir.

VALIDATION DES DÉPENSES PAR OUSMANE SONKO : Vers une fonte du ministère des Finances dans la Primature ?

Le mercredi 8 janvier, lors Conseil des ministres, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a décidé que, désormais, toutes les dépenses d’investissement de l’État devront être validées directement par ses soins. Cette nouvelle démarche soulève une question pertinente : quel rôle restera-t-il au ministère des Finances, actuellement dirigé par Cheikh Diba ?

Lors d’une intervention à la télévision nationale, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, porte-parole du Gouvernement, a expliqué que « le Premier ministre a décidé que toutes les dépenses d’investissement seront validées à son niveau ». Mieux, un tableau prévisionnel des opérations financières de l’État sera désormais soumis tous les quinze (15) jours pour assurer un suivi plus strict de l’utilisation des ressources publiques. D’après le Gouvernement, cette nouvelle configuration vise à garantir une exécution plus efficace des politiques publiques. « Le Premier ministre a annoncé la mise en place d’un dispositif renforcé pour le pilotage, le suivi et l’évaluation des projets, découlant des vingt-six (26) objectifs stratégiques et des réformes du plan quinquennal 2025-2029. La rationalisation, la priorisation et l’efficience dans l’utilisation des ressources publiques restent un enjeu majeur pour le gouvernement », a précisé le porte-parole.
Cependant, cette annonce a des implications profondes, notamment en ce qui concerne les prérogatives du ministère des Finances. Traditionnellement, le ministre des Finances est l’ordonnateur principal des dépenses de l’État. Selon le décret n° 2019-776 du 17 avril 2019, relatif aux attributions du ministre des Finances et du Budget, il est chargé de « mobiliser les ressources intérieures pour le financement des projets et programmes et en assurer une bonne gestion ». Il est également responsable de la préparation du budget général de l’État, de la gestion de la dette publique ainsi que du contrôle et de l’exécution des recettes et des dépenses de l’État.
De plus, selon les informations publiées sur le site du ministère des Finances, ce dernier a des responsabilités spécifiques : la gestion budgétaire, la gestion comptable et financière de l’État, le suivi des finances publiques et la reddition des comptes annuels de l’État.
Tout ceci en fait un acteur incontournable dans le processus de validation des dépenses d’investissement.
Or, avec la nouvelle orientation décidée par le Premier ministre, le ministre des Finances semble se voir avoir un rôle largement réduit, voire déposséder d’une part importante de ses prérogatives.
En décidant que toutes les dépenses d’investissement de l’État devront désormais être validées par lui-même, il apparaîtrait une volonté d’Ousmane Sonko de centraliser un pouvoir financier considérable, le plaçant, dès lors, en position d’ordonnateur principal des dépenses et des recettes du gouvernement.
Une situation qui pourrait fragiliser l’indépendance du ministère des Finances et interroger sur l’avenir de ce ministère.
Dans un passé récent, l’ancien président de la République, Macky Sall, qui n’était plus satisfait de la gestion de son ministre de l’Économie et des Finances de l’époque Amadou Kane, « avait décidé de prendre lui-même les choses en mains », tel l’a rappelé notre confrère Mohamed Gueye.
Aujourd’hui, dans ce cas d’espèce, un changement pareil pourrait bouleverser l’équilibre du pays qui souffre déjà de nombreux problèmes économiques.
La question qui se pose alors est donc de savoir si cette concentration des responsabilités dans les mains du Premier ministre ne va pas ralentir davantage l’activité économique. Par ailleurs, il est légitime de se demander s’il ne s’agirait pas d’une première étape vers une possible fonte du ministère des Finances dans la Primature.


Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°367 – du 10/01/2025

🔴 VALIDATION DES DÉPENSES D’INVESTISSEMENT PAR OUSMANE SONKO : À QUOI SERT CHEIKH DIBA ?
🔴 UN MORT ET DES BLESSÉS GRAVES À KOUNGHEUL : CONFLIT SANGLANT ENTRE BERGERS ET AGRICULTEURS

🔴 PRÉPARATION MONDIAL BEACH SOCCER / MALGRÉ DEUX VICTOIRES : NGALLA SYLLA RESTE SUR SA FAIM
🔴 PLAIDOYER POUR UN COMITÉ NATIONAL DE PROMOTION DEPUIS 2 ANS : LA FÉDÉRATION SÉNÉGALAISE DES SPORTS DES SOURDS DEMANDE UNE RECONNAISSANCE

Air Sénégal dans la tourmente : les dessous troublants d’un audit interne explosif qui secoue la compagnie nationale

Air Sénégal, longtemps perçue comme un symbole de fierté nationale, traverse une zone de turbulences sans précédent. Selon un rapport explosif révélé par L’Observateur, l’audit interne initié par le nouveau Directeur général, Cheikh Tidiane Ndiaye, a mis en lumière une gestion chaotique et des pratiques frauduleuses, menaçant à la fois l’image et la santé financière de la compagnie.

Dès sa prise de fonction en août dernier, Cheikh Tidiane Ndiaye a montré une volonté ferme de redresser Air Sénégal. Pour cela, il a instauré un comité d’audit interne chargé de scruter les moindres recoins de la gestion. Résultat ? Un rapport accablant dévoile des irrégularités majeures, notamment la mauvaise gestion du programme Staff Travel. Cet avantage réservé aux employés et leurs ayants droit aurait été détourné à des fins lucratives.

Selon L’Observateur, des billets, initialement destinés au personnel, ont été vendus à des tiers externes, engendrant des pertes financières importantes. Les coupables ? Des agents indélicats, dont l’un, responsable des ventes, a déjà été licencié. Mais ce n’est pas tout : certains responsables auraient autorisé des achats massifs de billets en classe affaires sur d’autres compagnies, au détriment des finances d’Air Sénégal.

La Direction générale, indignée, a promis des mesures drastiques : « Ces sommes seront recouvrées, et les responsables traduits en justice. »

Un autre scandale épinglé par l’audit concerne l’organisation du Hadj 2024. Ce projet, censé générer des revenus substantiels, s’est soldé par des pertes estimées à plusieurs milliards de francs CFA.

Selon L’Observateur, les auditeurs dénoncent une gestion désastreuse et des frais de mission non justifiés. « Les perdiems ont été perçus pour des durées prolongées alors que les vols avaient été écourtés », rapporte le journal.

Face à ce désastre, des investigations supplémentaires sont en cours pour identifier les véritables responsables.

La situation à Abidjan illustre un autre pan de la crise. Selon L’Observateur, le chef d’escale a été épinglé pour des pratiques tarifaires douteuses, notamment l’application de tarifs réduits non autorisés ou des annulations illégales de pénalités. Ces abus, qualifiés de « Goshow » dans le jargon aérien, ont provoqué des désordres tarifaires et des pertes financières.

Conséquence : le licenciement immédiat du chef d’escale d’Abidjan, une décision qui s’inscrit dans une série de sanctions disciplinaires engagées par la direction.

Pour Tidiane Ndiaye, ces révélations ne marquent que le début d’une lutte acharnée pour assainir les finances et redorer le blason d’Air Sénégal. Mais les défis sont de taille. Comme le note L’Observateur, le redressement de la compagnie ne passera pas uniquement par des mesures disciplinaires. « Il faudra également instaurer une éthique de gouvernance irréprochable et renforcer les mécanismes de contrôle. »

L’avenir d’Air Sénégal reste incertain, mais les nouvelles réformes visent à restaurer la confiance des Sénégalais et à assurer la pérennité de la compagnie nationale.

Dépollution de la Baie de Hann : Cheikh Tidiane Dièye prend des mesures pour accélérer les travaux

Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a pris des mesures fortes pour relancer le Projet de dépollution de la baie de Hann, qui accuse d’importants retards. Lors d’une réunion décisive tenue le 9 janvier 2025, il a rencontré le Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), Séni Diène, ainsi que des partenaires techniques et financiers pour évaluer l’état d’avancement des travaux et proposer des solutions concrètes afin d’accélérer le projet.

Alioune Niang, le coordonnateur du projet, et Omar Sène, Directeur de l’Assainissement, ont présenté un point de situation aux participants. Ils ont identifié plusieurs obstacles entravant la progression des travaux, notamment des retards de décaissement des fonds et des problèmes liés à la gestion des délais.

Mathieu Boche, représentant de l’Agence Française de Développement (AFD), a proposé la mise en place d’une réunion mensuelle pour suivre rigoureusement l’avancement des travaux. « Il est impératif de mettre en place des actions concrètes pour résoudre ces difficultés. Nous devons présenter un rapport trimestriel au ministre pour assurer un suivi efficace », a-t-il suggéré.

Face aux retards constatés, Cheikh Tidiane Dièye a pris plusieurs décisions importantes. Il a annoncé la tenue de réunions de suivi mensuelles, la première devant se tenir avant le 20 janvier 2025. Le ministre a également exigé la restitution immédiate des obstacles rencontrés et des solutions proposées pour les surmonter.

« Chaque acteur doit s’engager à respecter les délais et à mettre en œuvre les actions qui lui incombent. Je recommande que chaque échéance soit accompagnée de dates précises pour lever les contraintes », a martelé le ministre, insistant sur la responsabilisation des parties prenantes.

Parmi les ajustements nécessaires figurent la révision des plannings et la définition de nouveaux délais pour lever les obstacles. Ibrahima Diagne, conseiller technique du Premier ministre, a rappelé l’importance d’une planification stricte pour éviter les retards successifs. « Nous devons opter pour une planification opérationnelle afin de garantir la bonne exécution des travaux », a-t-il ajouté.

Malgré les retards, des progrès notables ont été enregistrés sur le terrain. Selon Alioune Niang, la station de traitement à Mbao est achevée à 78 %, le lot 1 relatif à la construction de l’intercepteur progresse à 58 %, et le réseau industriel est réalisé à 18 %. Des efforts sont également en cours pour la signature des conventions pour les autres lots du projet.

Cependant, le retard dans le décaissement des décomptes inquiète les responsables. Omar Sène a souligné que ces retards pourraient démobiliser les entreprises en charge des travaux. « Ce projet est crucial pour l’environnement et la santé publique. Il est essentiel de lever rapidement les contraintes financières afin de garantir la continuité des travaux », a-t-il déclaré.

Alpha Diagne, du Ministère de l’Économie et des Finances, a quant à lui expliqué les causes des retards constatés en 2024. Il a toutefois rassuré que la situation était en cours de résolution. « Nous sommes proches de la fin du tunnel et nous mettons tout en œuvre pour accélérer le processus. À l’avenir, aucun projet ne devra dépasser une durée de vie de cinq ans », a-t-il affirmé.

Le projet de dépollution de la baie de Hann est considéré comme l’un des plus importants projets environnementaux au Sénégal. Cette baie, autrefois surnommée l’une des plus belles au monde, souffre aujourd’hui d’une pollution massive due aux déversements industriels et domestiques.

Ce projet vise non seulement à restaurer la qualité des eaux et des plages, mais aussi à améliorer la santé publique et les conditions de vie des populations riveraines. Une fois achevé, il permettra de transformer la baie en un espace propre et durable, contribuant ainsi à la valorisation du littoral et au développement touristique.

Toutefois, pour atteindre cet objectif ambitieux, la rigueur et la responsabilisation des acteurs sont indispensables. La réunion du 9 janvier 2025 marque un tournant dans la gestion du projet, avec une volonté claire d’accélérer le rythme des travaux et de respecter les délais fixés. Cheikh Tidiane Dièye entend ainsi montrer que le gouvernement est déterminé à mener à bien ce projet crucial pour l’avenir environnemental du Sénégal.

Éducation des filles : La première dame Marie Khone Faye porte le combat

La Journée nationale de l’éducation des filles, célébrée le 9 janvier 2025 au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD), a été marquée par l’engagement fort de la première dame du Sénégal, Marie Khone Faye. En tant que marraine de cette édition, elle a plaidé avec vigueur pour une éducation inclusive et de qualité, mettant en avant le rôle crucial des filles dans le développement socioéconomique du pays.

Lors de son discours, Marie Khone Faye a rappelé que les filles disposent de tous les potentiels pour contribuer de manière significative au progrès du Sénégal. Cependant, elle a souligné les nombreux obstacles auxquels elles font face, notamment les mariages précoces, les grossesses prématurées, et les pressions sociales qui limitent leur accès à une éducation de qualité. Pour y remédier, la première dame préconise des actions concrètes afin de maintenir les filles dans le système scolaire.

« L’éducation des filles n’est pas seulement une question d’égalité des chances, mais aussi une impérieuse nécessité pour le développement économique et social de notre nation », a déclaré Mme Faye. « Chaque fille qui reste à l’école et accède à des opportunités de formation devient un vecteur de changement pour sa famille et sa communauté ».

Dans son allocution, Marie Khone Faye a également mis en avant l’Agenda de transformation nationale Sénégal 2050, qui prévoit une société juste, inclusive et équitable. Selon elle, l’éducation des filles doit être un pilier central de cette transformation.

Pour atteindre cet objectif, elle invite à une mobilisation collective de toutes les forces vives de la nation – gouvernements, société civile, organisations internationales et communautés locales. « Il est temps d’agir ensemble pour créer un environnement favorable à l’épanouissement des filles, afin qu’elles puissent réaliser leur potentiel sans entrave », a-t-elle souligné.

Marie Khone Faye a également proposé des initiatives telles que l’octroi de bourses scolaires aux filles issues de milieux défavorisés, la mise en place de programmes de mentorat, et le renforcement de campagnes de sensibilisation pour lutter contre les préjugés sexistes.

Malgré les avancées réalisées ces dernières années, les filles continuent d’affronter des défis majeurs dans leur parcours scolaire. Les statistiques révèlent que le taux d’abandon scolaire des filles reste élevé, notamment dans les zones rurales. En outre, les normes sociales et culturelles continuent de freiner leur accès à l’éducation.

Consciente de ces réalités, Marie Khone Faye a appelé les autorités à renforcer les politiques publiques en faveur de l’éducation des filles. Elle a plaidé pour des investissements accrus dans les infrastructures scolaires, notamment en milieu rural, et pour la formation des enseignants sur les questions de genre.

La participation active de la première dame dans cette lutte a été largement saluée par les acteurs présents à la célébration. Plusieurs intervenants ont souligné l’importance d’avoir une figure de proue comme Marie Khone Faye pour porter haut ce combat et inspirer les jeunes filles.

La cérémonie s’est achevée par la remise de distinctions à des jeunes filles qui se sont distinguées par leurs résultats académiques, symbolisant ainsi les fruits d’une éducation accessible et inclusive.

Marie Khone Faye a conclu son intervention en affirmant que le Sénégal ne pourra réaliser son plein potentiel que si chaque fille a la possibilité d’accéder à une éducation de qualité. « Nous devons être le changement que nous voulons voir dans notre société. L’éducation des filles est un investissement qui profitera à tous les Sénégalais », a-t-elle conclu.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°366 – du 09/01/2025

🔴 COLÈRE NOIRE DES TAXIMEN ET « JAKARTAMEN » : LE SECTEUR DES TRANSPORTS GRIPPÉ
🔴 BÂTIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS AU 3e TRIMESTRE 2024 (ANSD) : GRIMPÉE DES COÛTS DE CONSTRUCTION

🔴 ORGANISATION DES JOJ DAKAR 2026 : SONKO EN CHARGE DE LA TRÉSORERIE

Le brut sénégalais génère près de 800 milliards de francs CFA en six mois

Devenu pays producteur de pétrole depuis seulement six mois, le Sénégal dépasse déjà les attentes en matière de production pétrolière. Selon les données révélées par le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, le champ offshore de Sangomar, exploité en partenariat avec la société australienne Woodside, a permis de produire 16,9 millions de barils de pétrole brut en 2024, surpassant largement l’objectif initial fixé à 11,7 millions de barils.

Au-delà des volumes impressionnants, c’est surtout l’impact économique de cette exploitation qui attire l’attention. Bien que le ministère reste discret sur les chiffres officiels concernant les recettes financières, Confidentiel Dakar estime que la production de pétrole brut a généré environ 800 milliards de francs CFA de recettes brutes depuis le premier baril produit en juin 2024.

Cette estimation repose sur le prix moyen du baril sur le marché international, ainsi que sur les cargaisons expédiées par Woodside. Ces recettes brutes pourraient encore augmenter dans les mois à venir, au fur et à mesure de la montée en puissance des infrastructures de production et d’exportation.

Malgré un contexte international marqué par une baisse des cours du pétrole, le Sénégal a pu bénéficier d’une conjoncture favorable, avec un prix moyen du baril de Brent resté au-dessus de 70 dollars tout au long de la période. Cette situation a permis de garantir une rentabilité significative pour les acteurs de l’exploitation pétrolière.

Selon les informations recueillies par Ledakarois.sn, pour le seul mois de décembre 2024, Woodside a vendu trois cargaisons issues du champ pétrolier de Sangomar. Ces ventes ont généré un montant estimé à 130 milliards de francs CFA, renforçant ainsi les performances financières de ce projet stratégique pour le pays.

L’entrée du Sénégal dans le cercle des pays producteurs de pétrole constitue une avancée majeure pour son économie. Cependant, ces performances financières exceptionnelles posent également la question de la gestion transparente et équitable des revenus pétroliers.

L’expérience d’autres pays africains riches en ressources naturelles montre que l’exploitation pétrolière peut devenir un levier puissant pour le développement économique, à condition que les revenus soient réinvestis dans des secteurs clés tels que la santé, l’éducation, les infrastructures et l’emploi.

Le gouvernement sénégalais est désormais attendu sur la gestion de ces milliards générés par le pétrole brut. La population et les observateurs internationaux appellent à une transparence totale dans la gestion des revenus pétroliers, afin que cette manne profite directement au développement du pays et améliore les conditions de vie des Sénégalais.

La délocalisation de Mbeubeuss : Un défi coûteux à 59,6 milliards de FCFA pour le projet PROMOGED

Le site de Mbeubeuss, ancienne décharge à ciel ouvert de Dakar, figure parmi les symboles de la gestion des déchets au Sénégal. Si l’objectif est de fermer ce site d’ici 2026, le projet de délocalisation et de réhabilitation suscite de nombreuses interrogations sur sa faisabilité, ses coûts et les délais impartis pour atteindre les objectifs. Le projet PROMOGED, censé transformer le paysage de la gestion des déchets solides au Sénégal, rencontre d’importants obstacles dans la mise en œuvre de sa stratégie de réhabilitation, à la fois sur le plan financier et technique.

Mbeubeuss est l’une des plus grandes décharges à ciel ouvert de l’Afrique de l’Ouest, avec une surface de plus de 80 hectares. Le site est en activité depuis plusieurs décennies, et sa gestion est devenue un enjeu majeur de la politique de gestion des déchets au Sénégal. Sa délocalisation et sa fermeture font partie des priorités du projet PROMOGED, soutenu par des partenaires techniques et financiers comme l’Agence Française de Développement (AFD), l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID) et la Banque Européenne d’Investissement (BEI).

Cependant, un retard important dans la mise en œuvre des activités prévues a mis en lumière des défis colossaux. Bien que le montant total des fonds alloués à la réhabilitation de Mbeubeuss soit de 59,6 milliards de FCFA, les décaissements n’ont atteint que 2,5 milliards de FCFA, soit à peine 9 % du budget. La première phase de réhabilitation, qui concerne un tiers du site (43 hectares), a démarré avec un contrat signé pour un montant de 19,8 milliards de FCFA, mais les travaux ne débuteront pas avant août 2024, suite à la mise en place d’une mission de contrôle et supervision.

La réhabilitation de Mbeubeuss et la construction d’infrastructures pour remplacer ce site de décharge représentent des coûts faramineux, et la question de savoir si ces investissements en valent la peine reste en suspens. Le contrat de réhabilitation du site porte sur un montant de 19,8 milliards de FCFA pour la première phase, mais le projet prévoit également la construction d’un centre de tri et de compostage, ainsi qu’un centre de transfert et de traitement des déchets, pour un coût estimé à 8,4 milliards de FCFA. Ces dépenses, bien que nécessaires pour garantir la fermeture de Mbeubeuss, risquent d’alourdir un budget déjà très contraint par des retards de financement.

La délocalisation de Mbeubeuss est donc un projet particulièrement complexe et coûteux. Les autorités sénégalaises doivent en effet créer des infrastructures de gestion des déchets sur de nouveaux sites, notamment à Bambilor, une localité voisine, où un nouveau centre de traitement des déchets est en construction. Mais à l’heure actuelle, la mise en place de ce centre est fortement conditionnée par des délais très serrés. Le calendrier prévoit que le premier casiers de stockage des déchets soit opérationnel avant la fin du projet, en juin 2026, mais ces délais pourraient être compromis si les travaux prennent du retard.

La fermeture de Mbeubeuss n’est pas seulement une question d’infrastructures ; c’est un projet titanesque qui englobe des aspects techniques, environnementaux et sociaux. Il faudra en effet construire des infrastructures de stockage et de traitement des déchets sur le site de Bambilor, tout en réhabilitant Mbeubeuss et en élaborant un plan de fermeture définitive du site. Ces travaux doivent être menés de manière urgente pour garantir que Mbeubeuss cesse d’être une menace environnementale avant la fin du projet, prévu pour juin 2026.

Le défi réside dans la gestion des coûts supplémentaires engendrés par les délais de mise en œuvre. Si la réhabilitation de Mbeubeuss subit encore des retards, cela pourrait repousser la date de la fermeture définitive, avec des conséquences environnementales graves. D’autres questions se posent également sur les modalités de financement : le projet a besoin d’une réévaluation des ressources pour garantir l’efficacité de ces investissements et éviter de dépasser les coûts prévus.

Pour surmonter ces défis financiers et techniques, plusieurs solutions sont envisagées. Tout d’abord, il est impératif que les partenaires techniques et financiers travaillent en étroite collaboration avec le gouvernement sénégalais pour accélérer les procédures d’attribution des marchés et la mise en place des structures de contrôle nécessaires à la réhabilitation. Un suivi rigoureux des dépenses et des travaux doit être effectué pour garantir que les fonds sont utilisés de manière optimale.

Ensuite, il est crucial de concentrer les efforts sur les infrastructures réalisables avant la clôture du projet, notamment la réhabilitation du site de Mbeubeuss et la construction du centre de traitement à Bambilor. Bien que ces tâches soient ambitieuses, leur réussite pourrait ouvrir la voie à une gestion plus moderne et durable des déchets au Sénégal.

Enfin, la cohérence entre les différents acteurs impliqués, y compris les communes, la SONAGED et l’État, doit être renforcée. Un cadre clair de responsabilité et de collaboration est essentiel pour que les travaux de réhabilitation se déroulent dans les meilleures conditions et que les objectifs de délocalisation de Mbeubeuss soient atteints dans les délais impartis.

La délocalisation de Mbeubeuss représente donc un défi de taille, tant sur le plan financier que technique. Cependant, la réussite de cette initiative est primordiale pour la gestion durable des déchets solides au Sénégal. Si les autorités et les partenaires parviennent à surmonter les obstacles actuels, ce projet pourrait constituer un modèle de gestion intégrée des déchets en Afrique de l’Ouest. Le temps presse, et l’avenir de la gestion des déchets au Sénégal repose désormais sur la capacité des acteurs impliqués à concrétiser ces ambitions dans les délais impartis.

Le coût élevé et la complexité des travaux liés à la réhabilitation de Mbeubeuss illustrent bien la difficulté de mener à bien un projet aussi ambitieux dans un contexte de retards et de défis multiples. Toutefois, si le projet réussit à surmonter ces obstacles, il pourrait devenir un modèle de transformation pour d’autres pays de la région.

Thiaroye : 4 dealers arrêtés avec 480 kg de drogue par la gendarmerie

La lutte contre le trafic de stupéfiants s’intensifie au Sénégal. La gendarmerie nationale, sous l’impulsion du Haut commandement, a renforcé les opérations de surveillance sur tout le territoire national. Cette stratégie a porté ses fruits à Thiaroye-sur-Mer, où un important réseau de trafiquants de drogue a été démantelé par la brigade territoriale de Thiaroye, dirigée par l’adjudant-chef Abdoulaye Kébé.

Dans la nuit du 7 au 8 janvier 2025, les gendarmes ont intercepté un groupe de trafiquants qui tentaient de débarquer une importante cargaison de chanvre indien sur la plage de Thiaroye-sur-Mer, près du quai de pêche Sénégal. La saisie s’élève à 480 kg de drogue conditionnés dans huit sacs, dont quatre de 50 kg et quatre de 70 kg, selon les informations fournies par le lieutenant-colonel Ibrahima Ndiaye, chef de la DCRP (Division des contrôles et recherches policières).

Les investigations ont permis l’interpellation de quatre individus soupçonnés d’être les principaux acteurs de ce trafic de drogue. Les gendarmes ont également saisi deux véhicules de marque Citroën et un scooter, qui auraient servi à transporter la drogue.

Cette opération a été menée par les éléments de la compagnie de gendarmerie de Keur Massar, dirigée par le chef d’escadron Kalaw Tine, qui a salué la vigilance de ses équipes.

Cette intervention n’est pas la première réalisée à Thiaroye-sur-Mer en ce début d’année. Dans la nuit du 3 au 4 janvier 2025, la même unité avait déjà intercepté 100 kg de chanvre indien, également sur la plage de Thiaroye. Ce jour-là, un trafiquant avait été arrêté avec deux sacs de drogue conditionnés.

En seulement quatre jours, les gendarmes ont réussi à saisir un total de 580 kg de chanvre indien dans la même zone.

Les plages de Thiaroye-sur-Mer semblent être devenues un point de transit privilégié pour les trafiquants de drogue. Situées à proximité du port et facilement accessibles, elles offrent une porte d’entrée discrète pour le débarquement des cargaisons de chanvre indien provenant, selon les enquêteurs, de la sous-région.

Les autorités locales, conscientes du danger que représente ce trafic pour les populations, ont promis de maintenir la pression sur les réseaux de trafiquants.

La gendarmerie nationale a profité de cette nouvelle saisie pour rappeler aux populations l’importance de signaler tout comportement suspect. Les citoyens peuvent contacter les forces de l’ordre via les numéros verts 123 ou 800 00 20 20, disponibles gratuitement.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°365 – du 08/01/2025

🔴 BAISSE DU TAUX D’EMPLOI (-1,6 point) ET DES AIDES SOCIALES (-1,9%) : LA MISÈRE GAGNE DU TERRAIN
🔴 CONDAMNATION DES MEMBRES DE « SAM SA KADDU » : BARTH’ PROMET LA GÉHENNE

🔴 SANCTIONNÉ POUR 2 MATCHS À HUIS CLOS PAR LA LSFP APRÈS LA LOURDE SENTENCE DE LA CAF : LE JARAAF MAUVAIS JOUEUR
🔴 LIGUE 2 / « INSUFFISANCES DE RÉSULTATS » : L’AS SALOUM SE SÉPARE DE SON COACH

Sénégal : Le taux de chômage élargi atteint 20,3 % au 3e trimestre 2024 (ANSD)

Les derniers résultats de l’enquête trimestrielle sur l’emploi publiés par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) font état d’un taux de chômage élargi de 20,3 % au troisième trimestre 2024. Ces chiffres dévoilés ce mardi 7 janvier 2025, marquent une légère augmentation de 0,8 point de pourcentage par rapport aux 19,5 % enregistrés à la même période en 2023.

Au sens strict du Bureau international du travail (BIT), le taux de chômage s’élève à 5,3 % pour le trimestre sous revue. Cependant, les données montrent une tendance à la hausse, avec un taux de 23,2 % au premier trimestre 2024, suivi de 21,6 % au deuxième trimestre.

Selon l’ANSD, le taux de chômage au Sénégal a atteint une moyenne de 18,01 % entre 1994 et 2024. Le record historique de 26,1 % avait été atteint au deuxième trimestre 2020, tandis que le niveau le plus bas, 5,6 %, a été observé au quatrième trimestre 2002.

L’enquête révèle que 58,3 % des personnes en âge de travailler (15 ans ou plus) ont participé au marché du travail au troisième trimestre 2024. Ce chiffre représente une rétractation de 3,1 points de pourcentage par rapport à la même période en 2023.

  • Milieu rural : 58,8 %
  • Milieu urbain : 58,0 %

Le taux de participation reste plus élevé chez les hommes (68,7 %) que chez les femmes (47,7 %), ce qui met en lumière les disparités persistantes entre les sexes sur le marché du travail.

Le taux d’emploi, qui mesure la part des personnes en emploi parmi celles en âge de travailler, s’est établi à 42,8 % au troisième trimestre 2024, marquant une baisse de 1,6 point de pourcentage par rapport aux 44,4 % du troisième trimestre 2023. Là encore, des disparités géographiques et de genre sont à noter :

  • Milieu urbain : 45,7 %
  • Milieu rural : 38,3 %

Chez les hommes, le taux d’emploi atteint 56,4 %, contre seulement 28,8 % chez les femmes. Ces écarts illustrent une problématique récurrente d’inégalité d’accès à l’emploi selon le genre.

Ces chiffres confirment que le marché du travail sénégalais reste marqué par un taux de chômage élevé et des disparités importantes entre les sexes et les zones géographiques. Face à cette situation, les autorités sont appelées à renforcer les politiques d’emploi afin de réduire ces inégalités et d’améliorer l’accès au travail, notamment pour les femmes et les jeunes vivant en milieu rural.

Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 : Barthélémy Dias dénonce l’exclusion de la Ville de Dakar

Lors d’un face-à-face avec la presse, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a exprimé sa vive désapprobation quant à l’exclusion de la Ville de Dakar dans l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) prévus en 2026. Selon lui, cette situation est non seulement injuste, mais elle prive également Dakar des retombées directes qu’un tel événement pourrait générer.

Barthélémy Dias a révélé que le comité d’organisation des JOJ, qui a bénéficié d’un budget colossal de 80 milliards de FCFA, aurait écarté la Ville de Dakar de ses plans d’aménagements urbains. Il a notamment souligné le refus de prendre en charge trois projets d’une importance capitale pour Dakar, évalués à un montant global de 10 milliards de FCFA. Ces projets, bien qu’il n’ait pas précisé leur nature exacte, semblent constituer un point de tension majeur entre le maire et le Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS).

« Dakar a candidaté pour accueillir les Jeux Olympiques de la Jeunesse, mais aujourd’hui, la Ville est mise de côté. Nous exigeons le respect », a martelé Barthélémy Dias.

Le maire de Dakar a également fait un parallèle avec d’autres villes ayant accueilli des événements olympiques, à l’instar de Paris, qui s’est vu octroyer un véritable « héritage olympique » à travers des infrastructures modernes et des aménagements durables. Pour Barthélémy Dias, Dakar mérite le même traitement et ne doit pas être reléguée au second plan.

« Nous allons nous organiser pour nous faire entendre à l’étranger », a-t-il averti, tout en s’adressant au CNOSS, qu’il accuse de ne pas respecter la Ville de Dakar et ses habitants.

Barthélémy Dias semble déterminé à se battre pour que Dakar puisse tirer pleinement parti de cet événement mondial. Selon lui, les JOJ doivent laisser un impact positif et durable dans la capitale sénégalaise, à travers des infrastructures modernisées, des espaces publics aménagés et des investissements qui profiteront directement à la population.

Alors que les préparatifs des JOJ de 2026 s’intensifient, ce différend entre la Ville de Dakar et le comité d’organisation pourrait bien jeter une ombre sur un événement censé célébrer la jeunesse et l’unité internationale. Reste à voir si Barthélémy Dias parviendra à faire entendre sa voix et à obtenir des réponses concrètes de la part des organisateurs.

Pétrole : Le Sénégal produit 16,9 millions de barils en 2024, tous les puits en service

Le champ pétrolier de Sangomar, situé au large des côtes sénégalaises, a atteint sa pleine capacité opérationnelle en 2024, marquant une année record pour le secteur pétrolier national. Selon un rapport du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, consulté par Ledakarois.sn, l’ensemble des 12 puits producteurs du champ est désormais actif, permettant une production quotidienne de 100 000 barils de pétrole brut.

En 2024, le Sénégal a produit environ 16,9 millions de barils de pétrole brut, dépassant largement l’objectif initial de 11,7 millions de barils fixé par les autorités. Cette performance exceptionnelle s’explique par la mise en service de tous les puits producteurs conformément à un planning de production optimisé.

Le seul mois de décembre a vu une production de 2,96 millions de barils, dont 2,94 millions ont été expédiés et commercialisés sur le marché international, témoignant de la montée en puissance des exportations sénégalaises de pétrole brut.

Le champ de Sangomar, devenu pleinement opérationnel à la fin de 2023, joue un rôle clé dans le développement économique du Sénégal. La production pétrolière ouvre des perspectives importantes pour diversifier les sources de revenus du pays, réduire le déficit commercial, et renforcer la balance des paiements grâce aux exportations.

Cependant, cette dynamique positive doit être accompagnée par une gestion rigoureuse des recettes pétrolières pour éviter les écueils courants liés à la “malédiction des ressources naturelles”. Le gouvernement sénégalais est ainsi attendu sur la mise en place de mécanismes transparents pour l’allocation des revenus issus de cette nouvelle manne économique, en faveur des infrastructures, de l’éducation, et du développement durable.

Avec une production quotidienne de 100 000 barils, les prévisions pour 2025 laissent entrevoir une croissance continue de la production et des exportations. Si cette tendance se confirme, le Sénégal pourrait consolider sa position comme acteur émergent dans l’industrie pétrolière mondiale, tout en répondant aux attentes des Sénégalais pour des retombées économiques concrètes.

Le champ de Sangomar incarne donc un tournant stratégique pour le pays, qui devra concilier croissance économique et gestion responsable de ses ressources naturelles pour bâtir un avenir prospère.

Hausse des prix des denrées de première nécessité : le député Abdou Mbow interpelle le ministre du Commerce

La flambée des prix de certaines denrées de première nécessité, telles que l’huile et le sucre, alimente une profonde inquiétude parmi les ménages sénégalais. Face à cette situation, le député Abdou Mbow a décidé d’interpeller le ministre de l’Industrie et du Commerce à travers une question écrite.

Depuis plusieurs jours, les dénonciations se multiplient, notamment de la part des commerçants et des consommateurs. “Depuis quelques jours, des voix s’élèvent pour dénoncer la hausse de certaines denrées de première nécessité, notamment l’huile et le sucre. Face à cette situation, une inquiétude profonde commence à habiter les ménages sénégalais, qui ne parviennent pas à joindre les deux bouts et à faire vivre leurs familles décemment”, a souligné le député dans sa lettre.

Cette crise prend une dimension encore plus préoccupante avec l’approche du mois de Ramadan, période où la demande en denrées alimentaires augmente traditionnellement. Abdou Mbow a également évoqué une possible pénurie de sucre, causée par un déficit de stocks à la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), selon les alertes de certains commerçants.

Dans son courrier, le député a exprimé sa préoccupation face à cette situation et a demandé au ministre des précisions sur les mesures envisagées par le gouvernement pour atténuer les difficultés des populations. “Si ces faits angoissants sont avérés, quelles stratégies compte utiliser le gouvernement pour soulager les populations ?” a-t-il écrit.

Pour les ménages sénégalais, qui sont déjà confrontés à une hausse générale du coût de la vie, cette situation accentue davantage la précarité. L’intervention du gouvernement est vivement attendue pour stabiliser les prix et garantir un approvisionnement suffisant en produits essentiels à l’approche du Ramadan.

RETRAIT DES TROUPES MILITAIRES FRANÇAISES : Sonko arrache l’initiative à Macron

Le 24 octobre 2024, avant même les annonces officielles faites par les présidents Diomaye Faye du Sénégal et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, « Le Dakarois Quotidien » a révélé en exclusivité la décision de Paris de retirer ses bases militaires des anciennes colonies françaises. Cette initiative, mûrie depuis plusieurs années, a été décidée lors d’un Conseil de défense qui a eu lieu en octobre 2024.
Face à la montée du sentiment anti-français et au développement du populisme et du nationalisme en Afrique francophone, la France, déjà fragilisée économiquement par la pandémie de Covid-19, a jugé nécessaire de revoir sa stratégie militaire sur le continent africain.
Dans un discours ce lundi, Emmanuel Macron a affirmé que cette décision était le fruit de longues négociations avec les chefs d’État africains.
Cependant, cette version des faits a été vivement contestée par le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko. Intervenant à la suite des déclarations de Macron, Sonko a réfuté l’idée d’une négociation ouverte et équitable.
Le « Dakarois Quotidien » vous présente ci-dessous les détails du discours de Macron ainsi que la réaction musclée de Sonko.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°364 – du 07/01/2025

🔴 DISCOURS DE MACRON SUR LA NÉGOCIATION DU RETRAIT DES BASES MILITAIRES FRANÇAISES : SONKO CONTESTE L’INITIATIVE ÉLYSÉENNE
🔴 DÉMISSION DE RAKY KANE : BAH DIAKHATÉ APPELLE LES « APÉRISTES » À SUIVRE SON EXEMPLE

🔴 ÉQUIPE NATIONALE DE FOOTBALL : PAPE THIAW OUVRE LA « TANIÈRE » AUX SPÉCIALISTES LOCAUX
🔴 CHAN 2025 / TIRAGE AU SORT : LES ADVERSAIRES DU SÉNÉGAL DÉVOILÉS LE 15 JANVIER


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