Ousmane Sonko répond à Macron : « Le Sénégal est un pays libre et souverain »

Le Président Emanuel Macron a affirmé aujourd’hui que le départ annoncé des bases français aurait été négocié entre les pays africains qui l’ont décrété et la France.

Il poursuit en estimant que c’est par simple commodité et par politesse que la France a consenti la primeur de l’annonce à ces pays africains.

Je tiens à dire que, dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée.
Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté , en tant que pays libre, indépendant et souverain.

Il déclare, enfin, « qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée ». Constatons que la France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté.

Bien au contraire, elle a souvent contribué à déstabiliser certains pays africains comme la lybie avec des conséquences désastreuses notées sur la stabilité et la sécurité du Sahel.

C’est enfin le lieu de rappeler au Président Macron que si les soldats Africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s’étaient pas déployés lors la deuxième guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd’hui encore, Allemande.

Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale : « En 2025, nous devons travailler avec rigueur et méthode »

Le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, a profité de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux, ce lundi 6 janvier, pour adresser un message fort à ses collègues parlementaires et aux citoyens sénégalais. Sous le thème de l’unité et de la solidarité, l’ancien ministre des Infrastructures a détaillé les grandes lignes de son mandat, marquant sa volonté de moderniser le Parlement et de renforcer son rôle dans la démocratie sénégalaise.

Dans son discours, Malick Ndiaye a exprimé son ambition de réhabiliter le travail parlementaire auprès de l’opinion publique, tout en mettant en avant la nécessité de revaloriser le statut des députés et des assistants parlementaires. « Nous devons encourager la tenue régulière de permanences citoyennes afin de favoriser un dialogue continu entre les élus et les citoyens », a-t-il souligné.

Le président de l’Assemblée nationale a également évoqué la nécessité d’entamer une réforme structurelle et symbolique du Parlement, pour l’adapter aux exigences de la modernité. Il a appelé ses collaborateurs à travailler dans un esprit d’unité et de solidarité, avec une projection vers l’avenir.

« Je lance un appel à l’unité et à la solidarité, afin que, dès 2025, nous puissions continuer à travailler avec rigueur, efficacité et méthode », a déclaré Malick Ndiaye.

Dans son allocution, le président de l’Assemblée nationale a réitéré son engagement à renforcer le dialogue entre le Parlement et le Gouvernement. Selon lui, la collaboration entre les deux institutions est cruciale pour répondre aux défis législatifs des réformes annoncées par l’exécutif.

« Soyez assurés que je serai le garant de l’équilibre démocratique, et je sais pouvoir compter sur votre soutien », a-t-il promis, ajoutant qu’il œuvrera à instaurer des pratiques exemplaires dans le fonctionnement du Parlement.

Malick Ndiaye a également mis en avant la nécessité d’une diplomatie parlementaire dynamique. Il s’est engagé à renforcer les échanges avec d’autres nations sur des questions stratégiques telles que l’éducation, le numérique, la santé, l’environnement et la sécurité.

Revenant sur les premières semaines de la nouvelle législature, Malick Ndiaye a salué le travail déjà accompli par les députés. Il a rappelé que plusieurs textes importants ont été adoptés, notamment la suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), ainsi que l’adoption de la Loi de finances initiale (LFI) 2025.

« Un mois après l’installation du bureau de la quinzième législature, je nourris l’espoir et le vœu de renforcer la voix du Parlement. Car c’est ici, au sein de cette institution, que sont votées les lois et les budgets. C’est également ici que l’action de l’exécutif est contrôlée et évaluée, afin de garantir que l’intérêt général soit préservé, et que les politiques menées au nom du peuple sénégalais servent véritablement ce dernier », a conclu Malick Ndiaye.

Trois membres de la coalition « Sam Sa Kaddù » condamnés à trois ans de prison ferme

Le tribunal de grande instance (TGI) de Saint-Louis a rendu son verdict ce lundi concernant les violences électorales survenues lors de la campagne pour les législatives du 17 novembre. Parmi les condamnés figurent trois membres de la sécurité rapprochée de Barthélemy Dias, appartenant à la coalition « Sam Sa Kaddù », qui ont écopé de trois ans de prison ferme.

Outre les trois membres de la garde rapprochée, le tribunal a prononcé d’autres condamnations allant de deux ans, dont six mois ferme, à trois ans, assortis de deux ans ferme, à l’encontre de certains prévenus. Ces peines ont été prononcées pour des actes de violence perpétrés contre des marchands ambulants dans le quartier de Sor, à Saint-Louis. Cependant, plusieurs autres accusés ont été relaxés faute de preuves suffisantes.

Les incidents remontent à la campagne électorale des législatives anticipées. La coalition « Sam Sa Kaddù », dirigée par Barthélemy Dias, menait une caravane dans le quartier de Sor, connu pour être un fief stratégique. Des heurts ont alors éclaté entre des marchands ambulants et les membres de la sécurité du convoi.

Selon les témoignages recueillis, les gardes rapprochés auraient usé de la violence pour disperser les marchands qui refusaient de quitter leurs emplacements. Les tensions ont rapidement dégénéré en affrontements, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre.

Suite au verdict, plusieurs proches des condamnés ont exprimé leur indignation. Certains estiment que la justice a été instrumentalisée pour réprimer l’opposition politique, tandis que d’autres jugent les peines disproportionnées par rapport aux faits reprochés.

De son côté, Barthélemy Dias, qui n’a pas encore réagi publiquement, est attendu pour s’exprimer sur le sujet dans les prochains jours. Son entourage affirme toutefois que ces condamnations ne remettront pas en cause leur détermination à poursuivre leurs activités politiques.

Ce verdict intervient dans un contexte de tensions politiques accrues, marqué par une montée des revendications sociales et une instabilité grandissante dans certaines régions du pays. Pour la coalition « Sam Sa Kaddù », ces condamnations représentent un coup dur, mais elles pourraient également renforcer leur position de victimes d’une justice partisane aux yeux de leurs sympathisants.

Les avocats des condamnés ont déjà annoncé leur intention de faire appel. Ils prévoient de dénoncer les conditions d’arrestation et de détention de leurs clients, qu’ils jugent arbitraires et contraires aux droits fondamentaux.

Affaire à suivre.

Nomination des membres du CNRA : Le CDEPS dénonce une « entorse » du régime de Diomaye Faye

e Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) dénonce une « entorse » du régime dans la nomination des membres du CNRA. Selon son président Mamadou Ibra Kane, le décret portant nomination des membres recèle des manquements. « Le secteur des médias au Sénégal est de nouveau secoué par les agissements du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, avec la publication du décret 2024-3401 portant nomination des membres du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), en date du 11 décembre 2024 », souligne un communiqué parvenu à Ledakarois.sn.
Selon le CDEPS, ce document recèle « beaucoup de manquements qui dénotent, encore une fois, de l’incompétence du ministre de la Communication ». Pour Mamadou Ibra Kane et Cie : 
1) « C’est de la seule compétence du président de la République, par décret, que relève la nomination aux postes civils et militaires. En aucun cas, la nomination des membres du CNRA ne saurait l’être sur proposition du ministre de la Communication.
2) Les membres du CNRA ont un mandat de six ans, non renouvelable et non révocable. Il ne s’agit nullement de les remplacer. C’est là aussi simplement une nouvelle maladresse du fait d’une méconnaissance totale des textes qui régissent le secteur.
3) Le CNRA est une «autorité indépendante de régulation de l’audiovisuel» (art. 1 loi n°2006 portant création du CNRA). À ce titre, parmi ses attributions, le CNRA veille, entre autres, « à l’indépendance et à la liberté de l’information et de la communication dans le secteur de l’audiovisuel» (art. 7). Dans la tradition républicaine, aucun membre du CNRA ne peut être affilié à un parti politique ou en être sympathisant de manière publique.
4) Par ailleurs, le CDEPS invite urgemment le pouvoir à mettre en place la Haute autorité de régulation de la communication audiovisuelle (HARCA), qui doit remplacer depuis fort longtemps l’actuel CNRA, conformément aux textes pertinents du nouveau Code de la presse, tout en respectant les critères objectifs de nomination. Le «jub, jubal, jubanti » commence par le respect des lois en vigueur, sinon il reste un slogan creux.
À en croire le CDEPS, « ces nouveaux agissements du ministre de la Communication sont en droite ligne de toutes les entorses de son ministère depuis l’avènement de la troisième alternance politique du 24 mars 2024 ».
« Là où la Constitution consacre la liberté de la presse et le droit d’entreprendre dans tous les secteurs, y compris celui des médias, le ministre commet la forfaiture de s’arroger le droit de dire qui est média légal ou non et quelle entreprise de presse a le droit d’exercer sur le territoire sénégalais ou non », lit-on dans les colonnes du texte.
Rappelant que « récemment, l’avant-projet de la loi sur la publicité exclut, tant dans sa phase d’élaboration que dans l’identification des acteurs du secteur, les entreprises de presse qui sont sans conteste des supports naturels de la réclame commerciale », Mamadou Ibra Kane et Cie soutiennent que « tous ces agissements du ministre de la Communication, sous le régime du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, ont fini par instaurer une situation de tension permanente avec les médias depuis bientôt 10 mois (289 jours) ».

« C’est le règne de la terreur et de l’arbitraire dans le secteur de la presse au Sénégal depuis la nomination de l’actuel ministre. Au Sénégal, on ne parle plus de menaces, mais d’atteintes récurrentes à la liberté de presse. Les médias sénégalais, qui ont grandement contribué à trois alternances politiques, ont besoin d’un environnement serein pour continuer à jouer leur rôle dans la stabilité et le développement du Sénégal », dénoncent-ils.

Présence militaire française en Afrique : Emmanuel Macron défend une réorganisation stratégique

Le président français, Emmanuel Macron, s’est exprimé ce dimanche sur la réorganisation de la présence militaire française en Afrique. Lors d’une intervention médiatique, il a tenu à clarifier la position de la France, insistant sur le fait que le retrait progressif des troupes françaises dans certains pays africains n’est pas un signe de recul, mais une stratégie réfléchie et concertée avec les chefs d’État africains.

« Nous avons proposé aux chefs d’État africains de réorganiser notre présence. Comme nous sommes très polis, nous leur avons laissé la primauté de l’annonce », a déclaré le président français, affirmant que la France reste engagée sur le continent africain, mais sous de nouvelles modalités.

Macron a également dénoncé ce qu’il appelle une manipulation idéologique dans les discours anti-français, qu’il attribue à des réseaux panafricanistes influencés par des puissances étrangères, notamment la Russie. Il a pointé du doigt « une combinaison de faux intellectuels manipulant les réseaux sociaux, utilisant le désarroi d’une jeunesse et les intérêts de la Russie ou d’autres en Afrique ».

Le chef de l’État français a aussi critiqué les campagnes de désinformation liées au départ des troupes françaises de plusieurs pays africains, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger. « Je dis ça parce que quand je lis une bonne partie de notre presse, il y a beaucoup de commentaires. Les gens regardent avec les lunettes d’hier, disent que c’est terrible. L’Afrique, on est en train de disparaître. Non ! On a choisi de bouger en Afrique parce qu’il fallait bouger. Mais on ne cède rien à la désinformation et aux ingérences », a-t-il martelé.

Le président français a tenu à souligner que la décision de réorganiser la présence militaire française découle d’une volonté de s’adapter aux réalités géopolitiques actuelles et aux aspirations des peuples africains. « Dans bien de ces pays, on ne voulait pas enlever l’armée française ou la réorganiser, mais on l’a assumé ensemble », a-t-il conclu.

Face à la montée des sentiments anti-français dans certains pays d’Afrique, Emmanuel Macron entend repositionner la France comme un partenaire stratégique, lucide et respectueux de la souveraineté des États africains. Cette approche vise à rétablir une relation apaisée entre la France et ses partenaires africains, tout en luttant contre les influences extérieures qui cherchent à déstabiliser ces relations historiques.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°363 – du 06/01/2025

🔴 LYNCHAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX : SONKO MET LES POINTS SUR LES « i »
🔴 VENTE DE LA MAISON DE FONCTION DU PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE : MBAYE DIONE « LAVE » MOUSTAPHA NIASS

🔴 LUTTE / FACE À FACE GRIS BORDEAUX – ZARCO : LA GUERRE DES MOTS
🔴 FINALES ZONE 3 DE L’OGDAM : LES ASC KANSALA ET KASSUMAY CHAMPIONNES !

Nomination polémique au CNRA : Ousmane Sonko met en garde les membres de Pastef contre les dérives

Le président du parti Pastef, Ousmane Sonko, s’est exprimé ce dimanche pour clarifier sa position face à la polémique suscitée par la nomination de Dr Aoua Bocar Ly Tall comme membre du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Cette nomination a provoqué des réactions vives parmi certains membres et sympathisants de Pastef, qui ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux.

Face à cette situation, Ousmane Sonko a tenu à recadrer ses partisans, rappelant que le respect des institutions doit primer sur les considérations partisanes.

Dans son intervention, le leader de Pastef a appelé à la responsabilité et à la retenue au sein de son parti. Il a tenu à souligner que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, agit en tant que chef de l’État, au service de tous les Sénégalais, et non uniquement en faveur de son parti ou de ses soutiens politiques.

« Il faut que les gens sachent que nous sommes dans un État. Ce n’est pas parce qu’on est patriote qu’on peut se permettre de tout dire ou de lancer des menaces. Le président de la République est l’institution suprême du pays et doit être respecté à ce titre. Nous devons savoir raison garder, car nous sommes désormais à la tête de l’État », a déclaré Ousmane Sonko.

Concernant la nomination controversée de Dr Aoua Bocar Ly Tall au CNRA, Ousmane Sonko a tenu à clarifier qu’il n’a trouvé aucune irrégularité dans cette décision.

« Le président de la République m’a soumis cette proposition, et après examen, je n’ai trouvé aucune anomalie. Il faut arrêter de penser que nous connaissons tous nos adversaires. Cette nomination s’inscrit dans le cadre des prérogatives du chef de l’État, et cela doit être respecté », a-t-il insisté.

Ousmane Sonko a également rappelé aux membres de son parti de ne pas oublier les principes qui les ont menés au pouvoir, notamment la rigueur, l’éthique et le respect des institutions.

« Nous ne devons pas oublier ce qui nous a conduits au pouvoir. Il est important de faire preuve de cohérence et de responsabilité, même lorsque certaines décisions peuvent ne pas plaire à tout le monde », a-t-il affirmé.

Le leader de Pastef a conclu son intervention en affirmant que le régime actuel est en phase de redressement et qu’il travaille à mener des réformes structurelles pour changer le système en profondeur.

« Le système est partout, c’est un fait. Mais nous allons vers de grandes réformes. Le président de la République travaille dans ce sens, et il est de notre devoir de le soutenir dans cette dynamique », a-t-il assuré.

Avant de terminer, Ousmane Sonko a lancé un dernier appel à ses partisans :

« Nous devons apprendre à respecter le président de la République comme institution, même si nous ne sommes pas d’accord avec toutes ses décisions. Le Sénégal a besoin de sérénité et de stabilité pour avancer. »

Cette sortie d’Ousmane Sonko, empreinte d’un appel à la responsabilité, marque un tournant dans la gestion des tensions internes au sein de Pastef. Elle met également en lumière la volonté du pouvoir actuel de rompre avec certaines pratiques du passé, tout en invitant les Sénégalais à faire preuve de patience et de maturité politique dans la gestion des affaires publiques.

El Malick Ndiaye : « Faisons confiance au Président et au Premier Ministre, pour le reste, tout en gardant patience »

Le Président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, s’est félicité de la maturité démocratique du Sénégal, saluant la vigilance du peuple et l’engagement des leaders patriotes dans la mise en œuvre du projet national.

Il appelle à l’unité et à la confiance envers les autorités pour bâtir un Sénégal souverain et prospère.

Texte in extenso :

ALHAMDULILAH ALA KULLI HAAL !

Je suis profondément satisfait pour deux choses, au moins :
• La présence de leaders foncièrement patriotes, éclairés, justes et animés d’un amour sincère pour ce pays.
• Un PEUPLE alerte, exigeant et attentif à la mise en œuvre du projet national, sans compromission aucune.

Ces éléments sont des signes d’une maturité démocratique certaine.

Nous pouvons être fiers, rassurés et retourner sereinement à nos activités. Faisons confiance au Président de la République et au Premier Ministre, pour le reste, tout en gardant patience.

Ensemble, restons unis et solidaires pour un Sénégal souverain, juste et prospère.

Vente de la maison de fonction du président de l’Assemblée nationale : Mbaye Dione dénonce un scandale et exige des éclaircissements

Le député Mbaye Dione, membre de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP), est monté au créneau pour dénoncer la vente de la maison de fonction du président de l’Assemblée nationale, une transaction qu’il qualifie de « scandale extrêmement grave ». Invité de l’émission Point de Vue sur la RTS, il a réclamé une enquête approfondie afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui suscite de vives polémiques.

Mbaye Dione a tenu à défendre son leader, Moustapha Niass, président de l’Assemblée nationale de 2012 à 2022, face aux accusations portées par Abdou Mbow, membre de la coalition au pouvoir. Il accuse ce dernier d’avoir « biaisé la chronologie » des événements et d’insinuer à tort que Niass serait impliqué dans cette vente controversée.

Selon le député, dès son arrivée à la tête de l’Assemblée nationale en 2012, Moustapha Niass avait choisi de ne pas occuper la résidence officielle attribuée au président de l’institution. Il avait préféré rester dans sa propre demeure familiale, estimant qu’il n’était pas nécessaire d’utiliser cette maison de fonction.

Mbaye Dione affirme qu’en 2017, une correspondance du ministre du Budget et du directeur du patrimoine bâti avait proposé la rétrocession de cette résidence à un particulier sénégalais. Mais face à cette proposition, Moustapha Niass aurait exprimé son refus catégorique, informant le Président Macky Sall de son opposition ferme à toute aliénation de ce bien public.

« Rien ne justifiait une telle vente. Le président Niass s’est tenu à cette position jusqu’à son départ de la présidence de l’Assemblée en 2022 », a-t-il déclaré. Il a également précisé que lors de la passation de service entre Moustapha Niass et son successeur Amadou Mame Diop, la maison était toujours propriété de l’État.

Ce n’est qu’en août 2024, soit deux ans après le départ de Moustapha Niass, que la transaction aurait été finalisée, selon Mbaye Dione. Il dénonce des « conditions opaques » dans lesquelles cette vente a été réalisée et affirme qu’elle n’a pas été validée par l’Assemblée nationale.

Le député a également remis en question la gestion de cette vente sous la présidence actuelle d’Amadou Mame Diop. Il estime que l’opération aurait dû faire l’objet d’un débat au sein de l’Assemblée nationale, afin d’assurer la transparence dans la gestion des biens publics.

« C’est un scandale que nous condamnons fermement. Nous exigeons que toute lumière soit faite sur cette affaire », a martelé Mbaye Dione, appelant les autorités compétentes à prendre leurs responsabilités et à ouvrir une enquête indépendante.

Aoua Bocar Ly Tall défend sa nomination au CNRA et répond aux critiques

La nomination de Dr Aoua Bocar Ly Tall au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a suscité des débats animés, en particulier sur les réseaux sociaux. Certains membres et sympathisants du parti Pastef, qualifiés de “Patriotes”, ont exprimé des critiques virulentes, pointant du doigt ce choix. Néanmoins, Dr Ly Tall a réagi avec calme et assurance sur les ondes de la Radio Futurs Médias (RFM), mettant en avant les soutiens qu’elle a reçus depuis l’annonce.

Dr Aoua Bocar Ly Tall a tenu à remercier le chef de l’État pour la confiance placée en elle, tout en insistant sur ses qualifications et son mérite. « Il ne faut pas me voir le verre à moitié vide, mais plutôt le verre plein », a-t-elle déclaré. Selon elle, sa nomination a été saluée par de nombreuses personnes qui reconnaissent ses compétences et son engagement. « Depuis cette annonce, j’ai reçu une pluie de félicitations et de marques de confiance. On me dit : ‘Dr Aoua Bocar Ly, vous méritez cette nomination, vous apporterez un plus au CNRA’. Ce sont ces réactions positives que je considère », a-t-elle expliqué.

Face aux critiques, notamment celles émanant de certains membres du Pastef, Dr Ly Tall a évoqué un mélange de frustration et d’incompréhension. Citant le cas d’un compatriote, Lamine Diamé, elle a souligné que les attaques personnelles seraient motivées par une déception liée à l’absence de reconnaissance pour son investissement au sein du parti. « Il n’est pas frustré par ma nomination, mais plutôt parce qu’il n’a pas été nommé, contrairement à d’autres militants de Pastef comme le ministre Balla Moussa Daffé », a-t-elle déclaré.

Dr Aoua Bocar Ly Tall a réaffirmé son engagement à servir la Nation et à contribuer à la revalorisation du CNRA. Forte de ses expériences en tant qu’intellectuelle, analyste et écrivaine, elle estime être à la hauteur des attentes liées à sa nouvelle fonction. « J’ai toutes les compétences et les valeurs qu’il faut pour ce poste. Je remercie le chef de l’État pour sa confiance et je suis de tout cœur avec lui, le Premier ministre et son gouvernement », a-t-elle souligné.

Dr Ly Tall s’est également exprimée sur son alignement idéologique avec le président de la République et son gouvernement, qu’elle qualifie de panafricanistes. Elle a rappelé son rôle dans la défense du chef de l’État lors de précédentes controverses, notamment face à des critiques venant de l’étranger. « J’ai écrit un article publié dans onze journaux pour défendre le président et ses valeurs. Je suis pleinement en phase avec leur vision », a-t-elle affirmé.

Malgré les polémiques, Dr Aoua Bocar Ly Tall reste déterminée à assumer pleinement ses responsabilités au CNRA. En mettant en avant ses qualifications et son engagement, elle tourne le dos aux critiques et se concentre sur sa mission : contribuer à une meilleure régulation de l’audiovisuel au Sénégal. Une réponse qui témoigne de sa volonté de servir le pays avec conviction et professionnalisme.

Guy Marius Sagna s’oppose à la nomination d’Aoua Bocar Ly Tall et dénonce des propos “dangereux” pour l’unité nationale

Le député Guy Marius Sagna, connu pour ses prises de position tranchées sur les questions de gouvernance et d’unité nationale, a exprimé son opposition catégorique à la nomination d’Aoua Bocar Ly Tall au sein du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA). Dans un communiqué rendu public, il a critiqué des déclarations qu’il attribue à cette dernière, estimant qu’elles menacent la cohésion nationale et le vivre-ensemble au Sénégal.

Dans son communiqué, Guy Marius Sagna s’est d’abord appuyé sur un principe fondamental : “Nous ne pouvons pas confier le projet [de régulation audiovisuelle] à des concitoyens dont le plan était que nous soyons peut-être en ce moment en plein deuxième tour de l’élection présidentielle et sans candidat.” Par cette déclaration, le député semble faire allusion à des positions ou des actions passées de Mme Ly Tall, qu’il juge incompatibles avec la promotion d’un Sénégal uni.

Pour Guy Marius Sagna, l’objectif ultime d’un “Sénégal souverain, juste et prospère” repose sur un préalable indiscutable : “UN Sénégal”. Ce principe non négociable, selon lui, est mis à mal par ce qu’il qualifie de “propos inflammables” tenus par Mme Ly Tall, qui auraient promu une division du pays sur une base ethnique, une approche jugée “dangereuse” et contraire aux valeurs républicaines.

Reconnaissant que demander la démission d’un ministre pour des propos similaires serait “excessif”, Guy Marius Sagna propose néanmoins des mesures fermes pour rectifier ce qu’il considère comme une erreur de nomination. Selon lui, deux options sont envisageables : “soit par la démission de la concernée, soit qu’elle soit enlevée des membres du CNRA.”

Cette déclaration intervient dans un contexte où la régulation des médias, notamment en période pré-électorale, est perçue comme cruciale pour maintenir la stabilité et la paix sociale au Sénégal. L’opposition du député souligne les tensions qui entourent cette nomination et reflète des sensibilités exacerbées autour de l’unité nationale.

La nomination d’Aoua Bocar Ly Tall a suscité des réactions mitigées dans le paysage politique et médiatique sénégalais. Tandis que certains saluent ses compétences et son expérience dans le domaine de la communication, d’autres, à l’instar de Guy Marius Sagna, remettent en question sa capacité à représenter l’ensemble des Sénégalais de manière impartiale.

En conclusion, le député appelle à la vigilance et à la responsabilité pour éviter toute dérive mettant en péril la stabilité du pays. La réponse des autorités et de Mme Ly Tall à ces accusations pourrait déterminer l’issue de cette polémique naissante.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°362 – du 04 ET 05/01/2025

🔴 ESSEULÉ DANS L’ÉPREUVE PAR SES EX-COLLABORATEURS AU MINISTÈRE DES SPORTS ET À LA FSF : LAT DIOP FACE À L’INGRATITUDE
🔴 ABSENCE DE TRANSPARENCE SUR LES 108 MILLIONS F CFA ALLOUÉS AUX VICTIMES DES ÉMEUTES PRÉÉLECTORALES : LE FORUM CIVIL / BIGNONA S’INSURGE CONTRE L’OPACITÉ

🔴 COUPE CAF / SANCTIONS APRÈS LE MATCH CONTRE L’USM ALGER : JARAAF FACE À L’ORAPA UNITED À HUIS CLOS
🔴 2e ÉDITION DU BALLON D’OR SANDIKA : IBRAHIMA DIENG « PAULETA » SACRÉ

Nouveau scandale sur la dette publique : un expert indépendant mandaté pour faire la lumière sur les comptes

Le gouvernement sénégalais a mandaté un expert indépendant pour mener un nouvel audit sur la situation réelle de la dette publique. Cette initiative, révélée par le quotidien Les Échos, intervient dans un contexte où les chiffres officiels semblent ne pas refléter l’ampleur exacte de la dette du pays.

Selon les informations du journal, un premier audit réalisé par l’Inspection générale des finances (IGF) avait déjà révélé un écart inquiétant dans l’estimation de la dette nationale. Officiellement, l’encours de la dette était annoncé à 15 500 milliards de francs CFA, mais l’IGF a découvert qu’il s’élève en réalité à 17 700 milliards de francs CFA. Ce décalage est attribué à des pratiques de maquillage comptable qui auraient eu lieu en 2023, sous la présidence de Macky Sall.

L’audit précédent a notamment mis en lumière des irrégularités graves dans la gestion des finances publiques. Parmi les révélations chocs figure l’existence de tirages sur des ressources externes qui n’ont pas été correctement enregistrés dans les statistiques officielles. L’IGF a également pointé du doigt une lourde dette bancaire contractée en dehors des circuits budgétaires habituels, ce qui soulève des questions sur la transparence de la gestion des finances publiques.

Cette situation a suscité de nombreuses interrogations sur la crédibilité des chiffres avancés par les autorités. Le journal Les Échos se demande si le gouvernement est réellement sûr de ses évaluations ou s’il craint que la dette ne soit encore plus importante que prévu. Cette incertitude pousse le gouvernement à diligenter un nouvel audit afin d’éviter toute polémique supplémentaire.

Le recours à un expert indépendant vise à rassurer les partenaires financiers du Sénégal, mais également à restaurer la confiance de l’opinion publique face à des soupçons de mauvaise gestion. Selon une source proche du dossier, cet audit permettra de clarifier plusieurs points cruciaux :

  1. La compatibilité des tirages sur ressources externes avec les statistiques nationales.
  2. L’existence de dettes cachées qui n’auraient pas été comptabilisées dans le budget officiel.
  3. L’impact de cette gestion opaque sur l’économie nationale, notamment sur la capacité de l’État à honorer ses engagements financiers.

Cette affaire n’est pas la première à jeter une ombre sur les finances publiques sénégalaises. En 2023, plusieurs économistes avaient déjà tiré la sonnette d’alarme sur la viabilité de la dette sénégalaise, craignant que le pays ne se retrouve dans une situation de surendettement.

La découverte d’irrégularités comptables vient renforcer ces craintes, d’autant plus que les agences de notation internationales pourraient revoir la note souveraine du Sénégal, ce qui aurait un impact direct sur la capacité du pays à lever des fonds sur les marchés financiers.

La décision de commander un nouvel audit a été accueillie avec prudence par les observateurs économiques. Certains saluent la démarche du gouvernement comme un signe de transparence, tandis que d’autres restent sceptiques, estimant que cette opération pourrait être une manœuvre politique pour tenter de rejeter la responsabilité des erreurs passées sur la précédente administration.

« Ce nouvel audit devra être exhaustif et impartial. Il est crucial pour le Sénégal d’établir une base financière saine et crédible afin de regagner la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux », souligne un expert financier basé à Dakar.

Les conclusions de cet audit seront attendues avec beaucoup d’attention, tant par les acteurs économiques que par les citoyens. Si les résultats confirment une manipulation des comptes publics sous Macky Sall, cela pourrait entraîner des conséquences politiques majeures, notamment des poursuites judiciaires à l’encontre des responsables impliqués.

OUSMANE SONKO : Le phénomène politique des 100 dernières années

En une décennie, Ousmane Sonko est passé du statut d’opposant prometteur à celui de maître incontesté des arènes politiques sénégalaises. Faiseur de rois, politicien hors pair et figure de proue de la résistance, le « Dakarois Quotidien » l’a nommé « phénomène politique des 100 dernières années » au Sénégal.

Dans les méandres de l’histoire politique sénégalaise, rares sont ceux qui, à la fois admirés et controversés, ont redéfini les contours du pouvoir. Ousmane Sonko est sans conteste l’une de ces figures. Leader charismatique, stratège redoutable et personnage atypique, Sonko est aujourd’hui reconnu comme le phénomène politique des 100 dernières années, capable de briser les carcans du système et de bouleverser les paradigmes établis.
Son ascension fulgurante a été jalonnée d’embûches et de controverses. Propulsé sur la scène politique nationale dans un contexte de crise en 2021, Sonko a su transformer une affaire judiciaire en levier pour consolider sa popularité. Alors que certains prédisaient sa chute, il a déjoué tous les pronostics, multipliant les victoires dans une arène politique qu’il qualifie lui-même de « jungle composée de caïmans et de hyènes ». En 2024, il atteint l’apogée de son influence, devenant le pivot incontournable de la politique sénégalaise.
Le fait le plus marquant de son parcours reste l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence de la République. Depuis sa cellule, où il était incarcéré avec Diomaye, Sonko orchestre une campagne sans précédent. À travers des vidéos diffusées depuis la prison et des slogans percutants comme « Sonko Moy Diomaye », il mobilise ses partisans, galvanise les foules et impose son candidat. Cette stratégie audacieuse atteint son paroxysme lorsque Sonko et Diomaye, libérés une semaine avant le scrutin grâce à une amnistie signée par Macky Sall, achèvent leur campagne en triomphe. Avec 54 % des suffrages, Bassirou Diomaye Faye devient le cinquième président de la République du Sénégal, marquant une rupture historique avec les dynamiques politiques traditionnelles.
Mais Sonko ne s’arrête pas là. Nommé Premier ministre par le président Diomaye, il forme un gouvernement restreint et efficace, posant les bases d’une gouvernance nouvelle. Fidèle à son style direct, il s’attaque rapidement à des problèmes épineux tels que la colère des marchands ambulants victimes de déguerpissements. Par son approche pragmatique et ses promesses de concertation, il parvient à désamorcer une crise sociale majeure, renforçant ainsi son image de leader proche du peuple.
En novembre 2024, il mène « Pastef-Les Patriotes » à une victoire écrasante lors des législatives anticipées, décrochant 130 sièges sur 165. Cette majorité confortable lui permet de placer El Malick Ndiaye à la tête de l’Assemblée nationale, consolidant davantage son emprise sur le système politique. Ce double succès – l’élection d’un président et celle d’un président de l’Assemblée nationale – fait de Sonko un véritable faiseur de rois.
Son passage devant une Assemblée nationale majoritairement acquise à sa cause pour présenter sa déclaration de politique générale (DOG) en décembre 2024 symbolise l’aboutissement de sa stratégie. En moins d’un an, il a réussi à renverser une opposition qui lui avait déclaré une guerre ouverte, tout en esquivant les tentatives de motion de censure portées par l’ancienne majorité parlementaire.
Ousmane Sonko, par sa résilience, son audace et sa capacité à fédérer ses militants, laissera une empreinte indélébile dans l’histoire politique sénégalaise.
Faiseur de roi, bâtisseur de majorités et fin stratège, il a s’imposer dans une nation en quête de renouveau. En inscrivant son nom en lettres d’or dans les annales de l’histoire, il incarne une figure politique exceptionnelle, indéniablement unique dans le paysage sénégalais.
Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°361 – du 03/01/2025

🔴 OUSMANE SONKO : LE PHÉNOMÈNE POLITIQUE DES 100 DERNIÈRES ANNÉES

🔴 LUTTE / COMBAT CONTRE BALLA GAYE 2 : SITEU JURE DE VENGER YÉKINI

Aviation : Les contrôleurs aériens menacent de restreindre la circulation pour des raisons de sécurité

L’Association professionnelle des contrôleurs de la circulation aérienne du Sénégal (APCCAS) a annoncé son intention de réduire le trafic aérien dans le pays. Cette mesure, qu’ils qualifient de préventive, vise à garantir la sécurité des voyageurs en réponse à une situation jugée critique.

Dans un communiqué publié ce jeudi 2 janvier 2025, l’APCCAS a exprimé ses préoccupations concernant la vétusté des équipements techniques utilisés pour la navigation aérienne et le manque criant de personnel qualifié. Ces contrôleurs, responsables de la gestion d’un espace aérien de près de quatre millions de kilomètres carrés, dénoncent une charge de travail devenue « difficilement supportable » en raison de moyens insuffisants.

L’association souligne que les moyens techniques actuels sont dans un état de « vétusté avancée », compromettant la qualité des services de navigation aérienne. En parallèle, le déficit d’effectifs au sein du centre ATS, chargé de la surveillance aérienne, aggrave la situation.

Les contrôleurs aériens rappellent qu’ils assurent non seulement la gestion des vols civils et militaires, mais également celle de l’avion présidentiel, ce qui rend leur mission particulièrement sensible.

L’APCCAS affirme avoir alerté les autorités à plusieurs reprises depuis 2019, sans qu’aucune action concrète ne soit entreprise pour remédier aux problèmes soulevés. « Ces deux dernières années, la situation s’est encore aggravée », déplore l’association, ajoutant que leur décision de restreindre le trafic aérien est motivée par la nécessité de maintenir un niveau de sécurité acceptable.

Si les contrôleurs mettent leur menace à exécution, cela pourrait entraîner une perturbation majeure du trafic aérien, affectant à la fois les vols nationaux et internationaux. Cette situation pourrait également avoir des répercussions économiques importantes, étant donné que le transport aérien est un secteur stratégique pour le Sénégal.

L’APCCAS appelle les autorités à prendre des mesures rapides et efficaces pour moderniser les infrastructures de navigation aérienne et renforcer les effectifs. À défaut, la restriction du trafic aérien pourrait devenir inévitable, avec des conséquences imprévisibles pour les voyageurs et l’industrie aéronautique sénégalaise.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°360 – du 02/01/2025

🔴 RETRAIT DES TROUPES MILITAIRES ÉTRANGÈRES, GESTION TRANSPARENTE DES RESSOURCES MINIÈRES, PLAN DIOMAYE POUR LA CASAMANCE, LE CITOYEN AU CŒUR DE L’ACTION PUBLIQUE : LE SÉNÉGAL AUX SÉNÉGALAIS
🔴 « JE COMPRENDS LA FRUSTRATION, MAIS LA PRIORITÉ EST DE RASSEMBLER TOUTES LES FORCES LIBÉRALES » : KARIM WADE, LE PDS ET LES DÉFIS DE LA RÉUNIFICATION

🔴 LIGUE 1 / JETS DE PROJECTILES APRÈS LE MATCH JARAAF VS PIKINE : DEUX JOUEURS ET UN SUPPORTER BLESSÉS
🔴 LUTTE / CHOC DU 1er JANVIER : GÉNÉRAL MALIKA FAIT MORDRE LA POUSSIÈRE À FORZA

Douane sénégalaise : hausse record des droits et taxes collectés en 2024

En 2024, la Direction générale des douanes (DGD) sénégalaise a enregistré une hausse notable des droits et taxes collectés, atteignant 1.613 milliards de FCFA contre 1.426,6 milliards en 2023, soit une augmentation de 13 %. Cette progression, représentant 186,4 milliards de FCFA en valeur absolue, reflète les efforts déployés pour optimiser la collecte des recettes fiscales.

Les liquidations douanières ont bénéficié d’un meilleur contrôle de l’assiette fiscale, notamment sur les véhicules et les importations issues du secteur informel. Le Bureau du Guichet Unique de Dédouanement des Véhicules (BGUDV), en particulier, a vu ses recettes passer de 109,9 milliards de FCFA en 2023 à 136,6 milliards en 2024, enregistrant une croissance de 24,2 %. L’intégration accrue du secteur informel dans le dispositif fiscal a également permis d’élargir la base imposable.

La digitalisation a joué un rôle clé dans cette performance, avec l’automatisation des processus douaniers et l’ouverture de nouveaux bureaux dans plusieurs régions. Par exemple, les recettes du bureau de Rosso sont passées de 9,3 milliards de FCFA en 2023 à 12,4 milliards en 2024, soit une hausse de 33,3 %. Ces avancées ont renforcé la traçabilité des transactions et réduit les pertes potentielles de recettes.

La lutte contre la fraude et la criminalité transnationale a été intensifiée, avec des résultats significatifs. Les réalisations contentieuses ont atteint 67,8 milliards de FCFA à fin novembre 2024, contre 28,3 milliards pour l’ensemble de l’année 2023, soit une augmentation impressionnante de 139,5 %. Les saisies ont également atteint un niveau record, passant de 4,4 milliards de FCFA en 2023 à 226,4 milliards en 2024. Parmi les opérations majeures, on note la saisie de 2,681 kg de cocaïne et de billets noirs d’une valeur de 11 milliards de FCFA.

Ces résultats ont été rendus possibles grâce à une collaboration étroite entre la DGD, les forces de défense et de sécurité, les acteurs portuaires, les commissionnaires en douane et le secteur privé. Cette synergie a permis de contrer efficacement les tentatives de fraude et de renforcer la sécurité des échanges commerciaux.

Pour 2025, la DGD prévoit d’intensifier ses efforts en renforçant les capacités opérationnelles, en poursuivant la digitalisation et en exploitant davantage le potentiel fiscal des importations. Avec une reprise économique attendue, elle anticipe une augmentation des recettes tout en poursuivant la lutte contre la fraude et la criminalité transnationale. Ces perspectives promettent de consolider davantage le rôle stratégique des douanes dans le développement économique du Sénégal.

Saisie record à Mbour : 385 kg de chanvre indien interceptés par l’OCRTIS dans la brousse de Fadial

L’année 2025 commence avec une importante opération menée par les forces de l’ordre sénégalaises. Dans la nuit du 1er janvier, les agents de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) de Mbour ont intercepté une cargaison de 385 kg de chanvre indien, marquant un coup dur pour les trafiquants.

Aux alentours de 2 heures du matin, dans la brousse de Fadial, les forces de l’ordre ont découvert 11 colis de chanvre indien, soigneusement dissimulés et transportés sur deux charrettes. À l’approche des forces de l’ordre, les convoyeurs ont abandonné la marchandise et pris la fuite, laissant derrière eux ce qui constitue l’une des plus grandes saisies enregistrées dans la région.

Cette interception fait suite à une patrouille intensive menée dans les zones de Joal, Fadial, Nguéniène et Thiadiaye. L’opération, initiée dès le 31 décembre 2024, visait à assurer la sécurité des populations tout en ciblant les réseaux de trafic de stupéfiants, particulièrement actifs dans ces localités.

Selon le communiqué de la police nationale, cette saisie record illustre l’engagement des forces de l’ordre dans la lutte contre le trafic de drogue. L’OCRTIS poursuit son enquête afin d’identifier et de capturer les responsables de cette cargaison.

Le Sénégal, confronté à des défis croissants liés au trafic de stupéfiants, a renforcé ses dispositifs de sécurité et multiplié les opérations de répression pour contrer ce phénomène. Cette saisie massive représente un pas significatif dans cette bataille, bien que les autorités reconnaissent que le combat reste complexe.

Le trafic de chanvre indien, particulièrement présent dans certaines zones rurales, a des impacts sociaux et économiques considérables. Les autorités sénégalaises réitèrent leur détermination à protéger les populations contre les conséquences néfastes de ce fléau, notamment en renforçant la surveillance dans les zones à risque et en sensibilisant les communautés locales.

Sénégal et Mauritanie ouvrent le premier puits du gisement GTA : Une nouvelle ère pour l’industrie énergétique régionale

Le 1er janvier 2025 marque un tournant décisif pour l’Afrique de l’Ouest, avec l’inauguration officielle du premier puits du gisement GTA (Grand Tortue/Ahmeyim). Ce gisement, situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, représente une avancée stratégique majeure pour le secteur énergétique des deux pays. L’ouverture de ce puits, prélude à la mise en production du gaz naturel liquéfié (GNL), illustre l’engagement des deux nations à se positionner comme des acteurs incontournables sur le marché énergétique mondial.

Lors de son discours de célébration du Nouvel An, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a souligné l’importance cruciale de garantir une exploitation des ressources naturelles de manière optimale et transparente, afin d’assurer un avenir prospère pour les populations et les générations futures. Il a également rappelé que cette ouverture symbolisait un nouveau chapitre pour les économies sénégalaise et mauritanienne, consolidant leur place sur la scène énergétique internationale.

Les ministères de l’Énergie du Sénégal et de la Mauritanie, Petrosen et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH), ont confirmé dans un communiqué commun l’ouverture officielle du premier puits. Ce développement est le fruit d’un partenariat entre la société britannique BP et l’américaine Kosmos Energy, en collaboration avec les entreprises nationales. Il marque une avancée significative dans le projet GTA, qui est désormais prêt à entamer sa phase de production.

Le gisement GTA devrait produire environ 2,5 millions de tonnes de GNL par an, avec des premières livraisons prévues dans les mois à venir, après un léger retard par rapport à l’échéance initiale fin 2024. L’exploitation de ce gisement ouvre de nouvelles perspectives de développement pour le Sénégal et la Mauritanie, deux pays qui bénéficient désormais d’une ressource énergétique de taille.

Outre les bénéfices économiques, ce projet symbolise l’intégration régionale, avec une coopération renforcée entre les deux nations. L’exploitation conjointe du gaz naturel crée une dynamique de partage de richesses et de renforcement des liens économiques, tout en offrant la possibilité d’améliorer la coopération énergétique au niveau régional. Le projet représente également une chance de diversifier les sources d’énergie de la région et de réduire sa dépendance énergétique.

Parallèlement à ce projet, le Sénégal a franchi une étape clé en juin 2024 avec le début de l’exploitation du champ pétrolier de Sangomar, situé à 100 km au sud de Dakar. Ce champ, exploité par la compagnie australienne Woodside, combine pétrole et gaz et représente un investissement majeur de 5 milliards de dollars. Avec une production estimée à 100 000 barils par jour, le champ de Sangomar vient compléter les ressources en gaz du GTA, renforçant ainsi la position du Sénégal comme nouveau producteur d’hydrocarbures en Afrique.

Les autorités sénégalaises ont pris l’initiative d’auditer l’ensemble des contrats pétroliers et gaziers afin de garantir une gestion transparente des ressources naturelles. Cet audit vise à s’assurer que les retombées économiques profitent véritablement à la population et à soutenir la prospérité du pays.

Îles Canaries : une première pirogue en 2025 accoste à Tenerife avec 60 migrants, dont deux morts

Le mercredi 1er janvier 2025, une embarcation transportant 60 migrants a accosté sur les côtes de Tenerife, dans les Îles Canaries. Ce tragique voyage a coûté la vie à deux des passagers, selon les informations rapportées par les services d’urgence locaux.

Cette arrivée marque un début d’année douloureux, faisant écho aux événements des derniers jours de 2024, où les Canaries ont enregistré un nombre record de migrants. Durant la dernière semaine de décembre, 1 933 migrants, à bord de 34 embarcations, ont atteint les îles, avec un décès signalé. Le nombre élevé de traversées montre que la crise migratoire vers cet archipel, porte d’entrée vers l’Europe, reste alarmante.

L’embarcation arrivée à Las Galletas, dans le sud de Tenerife, a accosté par ses propres moyens. Les autorités ont été alertées peu après 10 h, selon les informations du 112 Canarias. Ce débarquement est le premier signalé depuis lundi 30 décembre 2024, date à laquelle deux pirogues transportant environ 150 migrants avaient accosté à Gran Canaria, dont l’une avait été secourue à 20 km des côtes.

Ces voyages périlleux, souvent effectués dans des conditions précaires, témoignent du désespoir des candidats à l’exil. Les embarcations surchargées et mal équipées ne garantissent pas la sécurité des passagers, exposés aux intempéries et à la faim durant de longues journées en mer.

L’année 2024 s’est terminée avec des chiffres record pour les Îles Canaries. Plus de 30 000 migrants ont été enregistrés sur l’archipel au cours de l’année, une augmentation significative par rapport à 2023. Ces chiffres illustrent l’ampleur de la crise migratoire qui affecte la région et mettent en lumière les défis humanitaires et logistiques auxquels sont confrontées les autorités locales.

Les opérations de secours, bien que cruciales, peinent à répondre aux besoins croissants. De nombreux migrants arrivent dans un état de santé précaire, nécessitant des soins médicaux d’urgence et une prise en charge immédiate. Les ressources des autorités locales, des ONG et des organisations internationales sont constamment mises à rude épreuve face à l’ampleur de cette crise.

L’arrivée de cette première embarcation en 2025 rappelle que les causes profondes de cette migration – pauvreté, conflits, instabilité politique et changements climatiques – restent non résolues. Les trajets maritimes périlleux à destination des Canaries continueront tant que ces facteurs pousseront des milliers de personnes à quitter leur pays dans l’espoir d’une vie meilleure.

Alors que l’Europe est appelée à intensifier ses efforts pour une gestion globale et humanitaire de cette crise, les Îles Canaries se préparent à une année 2025 qui s’annonce tout aussi éprouvante que l’année écoulée.

Saly : Des pétards provoquent un incendie à l’hôtel Espadon

Les célébrations du Nouvel An ont failli tourner au drame à Saly, l’une des principales stations balnéaires du Sénégal. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, l’hôtel Espadon, désormais fermé, a été partiellement ravagé par un incendie causé par des pétards utilisés pour marquer le passage à la nouvelle année.

À minuit, comme le veut la tradition, des feux d’artifice et des pétards ont été tirés dans plusieurs endroits de la station balnéaire pour illuminer le ciel et célébrer la nouvelle année. Malheureusement, l’un de ces pétards aurait atterri dans l’enceinte de l’hôtel Espadon, provoquant un feu qui s’est rapidement propagé.

Selon les informations, l’incendie a détruit quatre cases situées dans l’établissement. Alertés rapidement, les sapeurs-pompiers des brigades de Saly et de Mbour sont intervenus efficacement pour maîtriser les flammes et limiter les dégâts.

Heureusement, aucun blessé n’a été déploré, car l’hôtel Espadon ne fonctionnait plus à ce moment-là. Cependant, cet incident rappelle les dangers liés à l’utilisation imprudente de pétards et de feux d’artifice, notamment dans des zones où les structures sont faites de matériaux inflammables.

Cet événement pourrait relancer le débat sur la réglementation et l’encadrement strict de l’utilisation des feux d’artifice, particulièrement dans des lieux à risque.

Pour l’instant, les autorités locales n’ont pas encore communiqué sur d’éventuelles mesures à prendre pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir.

Adresse à la nation de SEM. Bassirou Diomaye Faye, Président de la République du Sénégal

Sénégalaises Sénégalais Hôtes étrangers qui vivez parmi nous, en cette terre africaine du Sénégal 
 
Ce dernier soir de l’année est, comme à l’accoutumée, un moment propice pour une introspection individuelle et collective. Un moment pour se souvenir mais aussi, et surtout, pour se projeter vers un futur serein à construire par un effort collectif inédit.  
Je formule pour vous mes vœux les plus ardents de paix, de santé et de prospérité. Puissent les mois à venir être un temps d’accomplissements pour chacun, pour vos familles, et pour le Sénégal tout entier.
Mes pensées vont d’abord à celles et ceux qui nous ont quittés cette année. Je prie pour leur repos éternel et présente mes condoléances émues à leurs familles. J’adresse également un message de courage à tous ceux qui affrontent la maladie, les rigueurs carcérales ou l’adversité du quotidien : le Sénégal ne détournera jamais son regard de vos peines.
Je rends un vibrant hommage à toutes les femmes du Sénégal, infatigables travailleuses et gardiennes du temple familial et de l’équilibre social de notre pays.
Je salue nos compatriotes de la diaspora, dont l’engagement et la détermination font rayonner l’image de notre pays partout dans le monde. Je tiens à vous exprimer la reconnaissance de la nation. 
Je rends aussi un hommage appuyé à nos Forces de défense et de sécurité : votre discipline, votre professionnalisme et votre courage garantissent notre souveraineté et contribuent significativement à la paix et à la sécurité dans le monde.  
 
Mes cher(e)s compatriotes,  
Il ne saurait y avoir de véritable progrès sans une paix durable. C’est pourquoi l’une de mes priorités reste la paix définitive en Casamance. C’est un impératif pour permettre à tous les projets de développement, portés par la Vision Sénégal 2050 dans le Pôle Économique Sud de voir le jour. Dans cette perspective, j’ai initié le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC), afin d’accompagner le retour des populations déplacées et de soutenir le processus de paix en Casamance.
Je sais par ailleurs que chaque foyer sénégalais aspire à de meilleures conditions de vie, à une justice sociale accrue et à la certitude que l’État sert véritablement l’intérêt général. C’est pour répondre à cette légitime aspiration que le Premier Ministre, Monsieur Ousmane Sonko, à qui je réitère ma confiance absolue, a présenté devant l’Assemblée nationale sa Déclaration de Politique Générale. Il y a détaillé les grandes orientations de notre programme de gouvernement, adossé à l’Agenda National de Transformation – Sénégal 2050, pour redresser le pays et replacer le citoyen au cœur de l’action publique.
C’est dans ce même esprit que nous avons choisi la concertation et la consultation comme fil conducteur de notre gouvernance afin de faire de chaque citoyen un acteur décisif de la rupture et de de la construction nationale. Les Assises de la Justice et les Etats généraux du Transport ou de l’Industrie, déjà tenus, en témoignent éloquemment. Cette démarche se poursuivra à travers les Assises nationales des Daaras et les concertations sur l’Enseignement supérieur ainsi que dans d’autres secteurs, pour renforcer l’adhésion et la participation de tous. 
Par ailleurs, au courant du premier trimestre de 2025, le Gouvernement lancera la plateforme Ligeeyal sa reew, qui permettra à chaque Sénégalais, d’ici comme de la diaspora, de déposer sa candidature aux postes publics en compétition ou de proposer des projets et opportunités d’investissement. 
J’ai déjà instruit le Bureau Organisation et Méthode, de travailler à l’identification des postes clefs devant être mis en compétition, de proposer des modèles types de fiches de postes et des règles d’organisation et de fonctionnement du comité de sélection des candidats qui me seront soumis, au bout du processus, pour nomination.
 
 
Mes chers compatriotes, 
Malgré les défis et les incertitudes rencontrés en 2024, cette année charnière aura surtout été marquée par l’expression d’aspirations majeures défendues au prix de grands sacrifices, par la vigueur de la raison démocratique et par l’émergence de perspectives porteuses d’espoir.
En effet, le 24 mars 2024, vous m’avez largement accordé votre confiance, m’offrant ainsi le suprême honneur de présider aux destinées du peuple Sénégalais. Dans une logique démocratique et une belle cohérence électorale, vous avez confirmé et parachevé votre choix, dans les urnes, le 17 novembre dernier, en nous confortant d’une majorité parlementaire incontestable. Le mandat populaire est ainsi clair et sans équivoque. Il nous appartient de le dérouler avec rigueur, fidélité et dévotion. 
Je m’y engage !
A cet instant solennel, je voudrais rendre grâce à Dieu et remercier le vaillant peuple sénégalais pour sa grande maturité démocratique saluée et reconnue dans le monde entier.
Pour ma part, j’ai minutieusement décrypté ce puissant message venu du fond des urnes : dans leur grande majorité, les sénégalais nous ont « prêté » les clés pour ouvrir les portes du changement systémique ainsi que les fenêtre de la transformation nationale, dans la droiture, la probité et l’exemplarité jub,
jubal, jubbanti !
C’est dans cette logique que j’ai pris un nouveau décret organisant le Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ) pour y donner plus de place à l’opposition, à la société civile, aux syndicats et à l’ordre national des experts. J’entends ainsi garantir une exploitation optimale et transparente des ressources pétrolières et gazières au profit de l’économie nationale, et des générations actuelles et futures.
Toutefois, force est de reconnaître, qu’aucun changement, aucune rupture n’est possible dans un environnement de corruption endémique. Si nous voulons le changement, nous devrons résolument être prêts à nous réformer nous-mêmes, dans nos comportements face au bien public, et dans notre manière de servir la collectivité. 
Voilà pourquoi, au-delà de la modification de la loi portant statut général de la fonction publique, quatre (04) lois sur la transparence et la bonne gouvernance seront soumises à la représentation nationale. Elles portent sur la protection des lanceurs d’alerte, la réforme de l’organe de lutte contre la corruption, l’accès à l’information et la déclaration de patrimoine.
Concernant la déclaration de patrimoine, elle sera généralisée à tous les agents de la fonction publique, sans exception, ainsi qu’à tous les postes électifs ou nominatifs impliquant une gestion budgétaire, quelle qu’en soit l’importance. Les modalités de publicité et de mise à jour des déclarations souscrites seront définies par la loi.  
 
Mes chers compatriotes ; 
Je suis pleinement conscient des difficultés que les Sénégalais ont traversé ces dernières années. C’est pourquoi, face à la vie chère et malgré une conjoncture économique plus que difficile, dès les premières semaines de mon mandat, le gouvernement a pris des mesures concrètes pour soutenir les producteurs locaux et réduire le prix des denrées de premières nécessités. 
D’un autre côté, les réformes institutionnelles en cours avec la suppression du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) et du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) se poursuivront au courant de l’année 2025. Le comité restreint que j’ai déjà mis en place pour l’identification des lois et décrets à prendre ou à abroger est à pied d’œuvre pour matérialiser les consensus forts issus des assises de la Justice. 
Par ailleurs l’inflation notée des partis politiques, favorisée par une application trop laxiste des textes en vigueur, a conduit à une fragmentation excessive et une inflation préoccupante, préjudiciable à une respiration démocratique de qualité. 
Dans un avenir proche, des concertations sur notre système politique se tiendront dans le but d’y apporter plus de lisibilité, plus de transparence et plus de rationalisation. 
Toutes ces réformes, comme d’autres, visent uniquement à rapprocher l’État des citoyens, à mieux prendre en charge leurs aspirations et à asseoir les bases d’un Sénégal fier de ses valeurs et intransigeant sur sa souveraineté.
La diplomatie sénégalaise, fidèle à sa doctrine, continuera à promouvoir les idéaux de paix et de justice tout en apportant sa solidarité agissante et son soutien actif aux peuples opprimés du monde. Tous les amis du Sénégal seront traités comme des partenaires stratégiques, dans le cadre d’une coopération ouverte, diversifiée et décomplexée.
D’ores et déjà, j’ai instruit le Ministre des forces armées de proposer une nouvelle doctrine de coopération en matière de défense et de sécurité, impliquant, entres autres conséquences, la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025.
 
Mes cher(e)s compatriotes,  
Prenons le temps de nous regarder dans le miroir de notre histoire et de nos valeurs, pour nous rappeler qui nous sommes, d’où nous venons et où nous aspirons à aller.
Au-delà des réformes et des politiques, arrêtons-nous un moment pour évoquer, en profondeur, ce qui nous unit. Cette exigence d’unité et de fraternité quasi existentielle pour bâtir l’avenir que nous voulons, nous rappelle l’importance de cette communion nationale autour de la même flamme de l’espoir, de la solidarité et du vivre-ensemble.
C’est dans un esprit d’humilité et de détermination que nous construisons, pierre après pierre, le Sénégal que nous voulons. Cette œuvre exige la mobilisation de toutes les énergies et s’appuie sur un esprit de solidarité, de tolérance, de don de soi et de dépassement. 
Des épreuves les plus dures de l’esclavage, aux luttes contemporaines pour l’indépendance et la démocratie en passant par la colonisation, nous avons démontré, avec constance, une résilience inébranlable. 
C’est dans cet esprit et par devoir de mémoire, de vérité et de justice, que nous avons commémoré, pour la première fois l’anniversaire du massacre de Thiaroye. Nous avons voulu, d’une part, rendre hommage aux victimes et graver leur mémoire dans notre conscience collective. Et, d’autre part, jeter les bases de la restauration de la vérité historique sur cet épisode tragique de notre histoire.
La même dette morale nous engage, aussi envers les victimes des évènements survenus entre mars 2021 et février 2024 et leurs familles. Nous ne pouvons rechercher la vérité sur des faits survenus il y a 80 ans et accepter l’omerta sur les évènements tragiques vécus ces quatre dernières années. 
Ce faisant, il ne s’agira pas d’une revanche à prendre, mais d’une justice à rendre aux victimes et à leurs famillesde les apaiser, et de réaffirmer la sacralité de la vie humaine.
 
Mes cher(e)s compatriotes,  
Ma conviction profonde est que nous sommes un peuple singulier. Un peuple aux racines profondément ancrées dans la diversité de nos langues, de nos coutumes et de nos valeurs. Mais, qui a su faire de cette diversité une grande force.
Forts de cet héritage, il nous appartient aujourd’hui d’écrire un nouveau chapitre de notre histoire, où notre souveraineté est pleinement assumée, notre justice réellement vécue, et notre prospérité partagée par tous : lu ñëpp bokk ñëpp jotci ! 
Pour cela, nous devons plus que jamais nous rappeler qui nous sommes. Et nous revêtir du majestueux manteau hérité de nos devanciers, fait des valeurs précieuses que nous avons pris l’engagement de remettre au cœur de notre projet de société et de promouvoir. 
En ma qualité de gardien des institutions et garant de l’unité nationale, tout en encourageant l’expression libre, constructive et plurielle des idées, je resterai vigilant et intransigeant face à toutes les menaces sur la paix, la stabilité et notre bien commun. Au demeurant, je garde à l’esprit que nous devons conjuguer fermeté sur les principes et ouverture d’esprit pour préserver l’équilibre de notre démocratie et la cohésion de notre pays.
 
Mes cher(e)s compatriotes,  
Grande est ma préoccupation quant à la montée du communautarisme et des discours de haine qui se propagent parfois dans les médias traditionnels et très souvent dans les réseaux sociaux. Ces dérives nourrissent la division et fragilisent ce socle commun que nous avons patiemment édifié : la cohésion sociale et la stabilité qui sont l’âme même de notre Nation.
Nous devons tous prendre conscience que le Sénégal souverain, juste et prospère que nous travaillons à matérialiser pour le bien de tous, ne verra le jour que dans l’unité. Conscients de ce que nous sommes un peuple en compétition avec les autres, entretenons le culte du travail bien fait et de l’excellence, afin de prouver au monde, par des réalisations concrètes, que le Sénégal a les ressources humaines de qualité pour accomplir de grandes choses.
A notre jeunesse, ardente et créative, je vous encourage à développer vos talents, à innover, à vous ouvrir au monde en restant ancrés dans nos valeurs. Votre énergie et votre détermination sont les véritables moteurs de notre pays. Le gouvernement sera à votre écoute et à vos côtés pour vous soutenir et vous aider à vous réaliser, à être utiles à vous-mêmes, à vos familles et à votre pays.
Ensemble, prouvons que le Sénégal est une terre de promesses et de possibles et édifions un Sénégal uni, souverain, juste et prospère pour les générations actuelles et futures.
Bonne et heureuse année 2025 !
Que Dieu bénisse le Sénégal et l’Afrique ! 
Dewenëti !

Sénégal : Le gouvernement précise l’allocation des fonds controversés de 5 milliards et 108 millions de F CFA

Dans un contexte politique tendu, marqué par des interrogations sur la gestion des fonds publics, le gouvernement sénégalais a publié un communiqué, mardi, pour clarifier les affaires dites des 5 milliards et des 108 millions de F CFA, qui agitent les débats au sein de l’opinion publique et touchent de près le régime du Pastef.

Selon le document, ces 5 milliards de F CFA, inscrits dans le Projet de Loi de Finances rectificative 2024 adopté par l’Assemblée nationale le 28 décembre 2024, sont destinés à soutenir les ex-détenus et autres victimes des violences survenues lors de la période pré-électorale allant du 1er février 2021 au 25 février 2024.

Le gouvernement assure que l’utilisation de ces fonds sera encadrée par un Comité interministériel mis en place par arrêté du ministre de la Famille et des Solidarités, n°17 450 MFS/SG/CAJ, daté du 30 juillet 2024. Ce comité a pour mission de proposer des critères stricts pour l’attribution des ressources, afin de garantir leur utilisation équitable et transparente.

« Les ressources seront affectées en tenant compte des critères proposés par le Comité interministériel, qui veillera à ce que l’aide atteigne les bénéficiaires ciblés, notamment les victimes des événements pré-électoraux », précise le communiqué.

Cependant, cette annonce n’a pas apaisé les interrogations, bien au contraire. Certains observateurs dénoncent un manque de clarté dans la procédure de gestion des fonds et craignent que ces ressources soient détournées à des fins politiques. Les 5 milliards de F CFA alloués aux victimes des violences politiques, ainsi que les 108 millions de F CFA également mentionnés dans le débat, suscitent des débats houleux au sein de l’opinion publique.

Pour l’opposition et une partie de la société civile, il est urgent d’obtenir davantage d’explications sur l’origine des fonds, les bénéficiaires ciblés, et les mécanismes de contrôle de leur allocation. « Nous exigeons un audit indépendant sur cette affaire, car il est hors de question que ces fonds servent à récompenser des acteurs politiques », a déclaré un membre de la plateforme citoyenne Aar Li Nu Bokk.

À moins de deux mois des élections générales prévues en février 2025, ce dossier pourrait peser sur le climat politique déjà électrique. Tandis que le gouvernement s’efforce de justifier ses décisions et de rassurer l’opinion publique, l’opposition continue de dénoncer ce qu’elle perçoit comme des pratiques opaques et clientélistes.

L’issue de cette polémique reste à suivre, d’autant plus que les décisions liées à ces fonds risquent de jouer un rôle clé dans l’appréciation de la gestion gouvernementale par les électeurs.

Cheikh Oumar Diagne limogé : une réorganisation stratégique à la Présidence de la République

Par décret présidentiel n°20243559 en date du 30 décembre 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a procédé à un remaniement au sein de la Présidence. Monsieur Cheikh Oumar Diagne a été relevé de ses fonctions de Directeur des moyens généraux, remplacé par Monsieur Papa Thione Dieng. Cette décision marque un tournant dans la gestion des ressources au plus haut sommet de l’État.

Titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies (DEA) en Économie et d’un Diplôme Supérieur de Comptabilité (DSC), M. Dieng est reconnu pour sa maîtrise des outils de gestion et son expertise en économie et comptabilité. Il est attendu qu’il insuffle une dynamique nouvelle à la gestion des moyens généraux de la Présidence, en veillant à une utilisation rationnelle et optimale des ressources.

Le départ de Cheikh Oumar Diagne intervient dans un contexte tendu, marqué par des controverses successives. L’ancien Directeur des moyens généraux avait récemment suscité l’indignation en qualifiant les Tirailleurs sénégalais de « traîtres », des propos jugés inacceptables par une large partie de l’opinion publique. Cette déclaration, qui a heurté la mémoire collective, s’ajoute à une série de prises de position controversées, notamment son affirmation selon laquelle aucun écrit, même celui d’éminents savants, n’est exempt d’améliorations possibles.

Pour nombre d’observateurs, ce limogeage était devenu inévitable. Les propos de M. Diagne étaient perçus comme un affront à l’histoire et aux valeurs de la nation sénégalaise. Plusieurs associations d’anciens combattants et d’historiens avaient exprimé leur indignation, appelant à des sanctions exemplaires.

Le remplacement par M. Dieng est vu comme un choix stratégique pour rétablir l’image de la Présidence et garantir une gestion rigoureuse des ressources publiques.

Cette décision traduit la volonté de Bassirou Diomaye Diakhar Faye de promouvoir une gouvernance exemplaire, en phase avec les attentes des citoyens. En plaçant un expert chevronné à ce poste clé, le président confirme son engagement à renforcer la transparence et l’efficacité dans l’administration des affaires de l’État.

ANTA BABACAR NGOM : Une icône de résilience, de leadership et d’engagement citoyen

Le journal « Le Dakarois Quotidien »a choisi Anta Babacar Ngom comme « Femme de l’année 2024 », en reconnaissance de son rôle de cheffe d’entreprise chevronnée et d’éminente politique.

Dans un Sénégal en pleine mutation, où les aspirations à une gouvernance moderne et inclusive se heurtent souvent aux pesanteurs des pratiques traditionnelles, une femme s’est imposée comme un symbole d’audace, de détermination et de résilience : Anta Babacar Ngom. À ce titre, « Le Dakarois Quotidien » a élu Anta Babacar Ngom « Femme de l’année 2024 ». Un hommage à son impressionnant parcours dans les affaires et la politique, mais surtout à son courage face aux attaques sexistes qui jalonnent son parcours.
Née en 1984 dans la banlieue dakaroise de Pikine, Anta Babacar Ngom a très tôt développé une vision ambitieuse de son avenir. Issue d’une famille d’entrepreneurs, elle a grandi au cœur de l’entreprise Sedima, fondée par son père en 1976. Après des études à l’Université de York à Toronto, où elle obtient un Master 1 en économie, et un Master 2 en Management International de Projets et NTIC à Paris, suivi d’un Executive MBA en communication à Sciences Po Paris, elle rejoint Sedima en 2009. Elle y gravit les échelons avec rigueur et détermination, jusqu’à devenir directrice générale en 2016.
Sous sa direction, Sedima s’est transformée en un groupe multisectoriel prospère, opérant non seulement dans l’agro-industrie, mais aussi dans le BTP et l’immobilier. Anta Babacar Ngom a modernisé l’entreprise, attirant des investissements locaux et internationaux, tout en mettant l’accent sur l’innovation et la création de valeur. En 2018, elle a orchestré un partenariat stratégique avec la chaîne internationale KFC, permettant l’implantation de cette franchise au Sénégal. Ce succès démontre sa capacité à concilier vision globale et enracinement local, tout en plaçant le Sénégal sur la carte des grandes opportunités économiques.

ENGAGEMENT POLITIQUE

Cependant, l’engagement d’Anta Babacar Ngom ne se limite pas aux affaires. En juin 2023, elle crée le mouvement politique Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC) avec un objectif clair : offrir une alternative crédible et citoyenne aux Sénégalais. Seule femme parmi les dix-huit (18) candidats à l’élection présidentielle de mars 2024, elle s’est démarquée par son discours novateur et inclusif, axé sur la justice sociale, l’égalité des chances et le développement économique. Son programme, intitulé « And Liggey Sunu Senegaal » (Ensemble, travaillons pour notre Sénégal), propose des solutions concrètes pour restaurer l’État de droit, améliorer la gouvernance et accélérer la croissance économique, tout en répondant aux besoins urgents des zones rurales souvent oubliées par les politiques publiques.
Si son incursion dans la politique a été saluée par certains comme une bouffée d’air frais, elle a également été la cible de nombreuses attaques sexistes. Des commentaires méprisants, tels que « retourne à tes poulets » ou « va t’occuper de ton foyer », ont inondé les réseaux sociaux, reflétant les défis que rencontrent encore les femmes dans la sphère publique. Loin de se laisser décourager, Anta Babacar Ngom a choisi de transformer ces critiques en carburant pour poursuivre son combat. Refusant de se définir comme une « héritière », elle insiste sur l’importance de la méritocratie et du travail acharné, affirmant que son parcours est avant tout le fruit de son engagement personnel.
Son élection comme députée lors des législatives de novembre 2024 marque une étape décisive dans son parcours politique. À l’Assemblée nationale, elle s’est imposée comme une voix forte, exigeant des réformes urgentes pour alléger les souffrances des Sénégalais. Elle a particulièrement attiré l’attention lors de ses interventions interpellant le Premier ministre, Ousmane Sonko, sur l’absence de mesures concrètes en faveur des femmes dans les politiques publiques. Bien que la réponse du chef du Gouvernement ait suscité des critiques pour son ton jugé condescendant par des féministes, cela n’a fait que renforcer la détermination de la députée non-inscrite à poursuivre son combat.

UN ESPOIR POUR LA JEUNESSE

Au-delà de son rôle politique et entrepreneurial, Anta Babacar Ngom incarne une nouvelle génération de leaders africains, capables de naviguer entre les défis locaux et les opportunités globales. En la nommant « Femme de l’année 2024 », « Le Dakarois Quotidien » reconnaît une femme qui, contre vents et marées, redéfinit le leadership féminin au Sénégal. Son parcours est une source d’inspiration pour des millions de jeunes, en particulier des jeunes femmes, qui voient en elle la preuve qu’il est possible de briser les plafonds de verre et d’occuper des positions de pouvoir.
Anta Babacar Ngom ne se contente pas de rêver d’un Sénégal meilleur ; elle agit pour en faire une réalité. Avec sa vision inclusive, sa détermination et son engagement sans faille, elle représente une figure incontournable du changement. Peut-être qu’un jour, le Sénégal rejoindra la liste des nations africaines ayant élu une femme à la magistrature suprême. En attendant, Anta Babacar Ngom continue de tracer un chemin audacieux, porteur d’espoir et de transformation pour son pays et pour l’Afrique.


Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°359 – du 31/12/2024 ET 01/01/2025

🔴 FEMME DE L’ANNÉE 2024 – ANTA BABACAR NGOM : UNE ICÔNE DE RÉSILIENCE, DE LEADERSHIP ET D’ENGAGEMENT CITOYEN

🔴 PRÉPARATION DE LA COUPE DU MONDE DE BEACH SOCCER 2025 : LE SÉNÉGAL PLANIFIE DEUX TESTS CONTRE LES ÉMIRATS ARABES UNIS
🔴 23 JOUEURS CONVOQUÉS POUR LA CAN DES MALENTENDANTS : LES « LIONS » DÉFENDENT LEUR TITRE EN FÉVRIER 2025

Indemnisation des victimes de violences électorales : Révélations, accusations et opacité dans la gestion des fonds

L’indemnisation des victimes des violences électorales survenues entre 2021 et 2024 au Sénégal, notamment celles liées aux événements politiques tumultueux, est devenue un sujet de vive controverse. Alors que le processus était censé être un mécanisme de soutien pour les victimes, il a rapidement été entaché par des accusations de gestion opaque et de favoritisme. Au centre des débats, un montant de 108 millions de francs CFA, avec des personnalités comme Amy Dia, Maïmouna Dieye et Mollah Morgun jouant un rôle central dans les révélations et les accusations.

La polémique a éclaté après que plusieurs figures publiques, dont un ancien détenu, aient mis en cause Amy Dia, une figure apparemment impliquée dans la gestion des indemnités. Lors d’une intervention sur une web TV, cet ex-détenu a révélé des échanges avec Djiby Mbaye, dénonçant un manque total de transparence dans la distribution des fonds. Il a insisté sur le fait que bien que des montants aient été effectivement distribués à certaines personnes, la liste des bénéficiaires reste secrète, créant ainsi des zones d’ombre sur l’intégrité du processus. L’ex-détenu a ainsi appelé à la publication de la liste des bénéficiaires pour lever toute ambiguïté et garantir que les fonds parviennent réellement aux victimes légitimes.
Face à ces accusations, Amy Dia a réagi dans un audio diffusé par Mollah Morgun, expliquant qu’elle avait remis la totalité des fonds reçus aux victimes, tout en tenant des registres méticuleux pour assurer la traçabilité des paiements. Selon ses propos, elle aurait demandé des pièces d’identité et pris des photos des transactions pour prouver la distribution des fonds de manière transparente. Toutefois, ces explications restent controversées, car elles n’ont pas mis fin aux accusations de mauvaise gestion et de favoritisme dans la distribution des fonds, qui restent omniprésentes dans les débats.
Mollah Morgun, ancien membre du groupe de rap Keur-Gui de Kaolack et désormais activiste, a intensifié la polémique en dénonçant la gestion de Maïmouna Dieye, ministre de la Famille et des Solidarités. Selon lui, la ministre a délibérément refusé de publier la liste des bénéficiaires, malgré ses promesses de transparence. Mollah Morgun a également critiqué le fait que certains bénéficiaires ne répondaient pas aux critères de victime de violences ou de personne incarcérée, mais qu’ils avaient tout de même reçu des sommes d’argent. Ces accusations ont alimenté les suspicions d’une gestion non équitable des indemnités, et certains se demandent si des personnes proches du pouvoir ont été favorisées.
Les critiques se sont intensifiées lorsque Mollah Morgun a évoqué une autre affaire impliquant Amy Dia et Maïmouna Dieye : la distribution de moutons et de fonds pendant la fête de la Tabaski. Ce geste, censé être un soutien aux victimes, a été interprété par Mollah comme un autre exemple de gestion douteuse et de favoritisme. Selon lui, l’aide a été manipulée à des fins politiques, et certains bénéficiaires n’étaient pas des victimes des violences, mais des personnes liées à des cercles proches du pouvoir.
Les accusations qui se multiplient, accompagnées de révélations qui soulignent une absence de transparence, ont contribué à créer un climat de méfiance générale autour du processus d’indemnisation. Les autorités, au lieu de clarifier la situation et d’apporter des réponses claires, semblent incapables de dissiper les doutes qui pèsent sur la gestion de ces fonds. Le manque de transparence dans la répartition des indemnités, ainsi que les accusations de favoritisme, risquent d’alimenter davantage la méfiance du public à l’égard des autorités et des figures politiques impliquées.
L’opinion publique attend des réponses concrètes et des actions tangibles pour restaurer la confiance dans ce processus d’indemnisation. En attendant, la controverse continue de se développer, mettant en lumière l’ampleur de la crise de confiance qui sévit autour de la gestion des fonds publics et des aides destinées aux victimes des violences électorales.

Secteur extractif au Sénégal : Une contribution record de 380,03 milliards FCFA en 2023, dont 346,19 milliards versés au budget de l’État (Rapport ITIE)

Le secteur extractif sénégalais a enregistré une performance exceptionnelle en 2023, marquant une étape décisive dans son rôle de moteur économique. Selon le 11ᵉ rapport de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), présenté à Dakar par sa présidente Oulimata Sarr, le secteur a contribué à hauteur de 380,03 milliards FCFA, dont 346,19 milliards ont été directement injectés dans le budget de l’État.

Cette performance représente une hausse globale de 39 % par rapport à 2022, soit 102,67 milliards FCFA supplémentaires. Cette augmentation est attribuée à plusieurs facteurs. Les redressements fiscaux effectués auprès de Sabodala Gold Operations, qui a reversé 14,16 milliards FCFA, et des Ciments du Sahel, avec 2,5 milliards FCFA, ont joué un rôle important. De plus, une augmentation notable de l’impôt sur les sociétés a été constatée, particulièrement pour Sabodala Gold Operations, Petowal Mining Company SA et la Société Minière de la Vallée du Fleuve Sénégal, qui ont collectivement contribué à hauteur de 50,28 milliards FCFA.

Le secteur minier a généré 332,43 milliards FCFA en 2023, soit une augmentation de 96,72 milliards FCFA par rapport à l’année précédente. Cette croissance reflète l’exploitation accrue des ressources minières et le renforcement de la fiscalité appliquée au secteur. Par ailleurs, le secteur des hydrocarbures a également affiché une amélioration notable avec une contribution de 30,65 milliards FCFA, en hausse de 5,95 milliards FCFA grâce aux paiements effectués dans le cadre du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA) par Woodside Energy Sénégal et BP Sénégal.

Une part importante des revenus générés par le secteur, représentant 91,10 %, a été affectée au budget de l’État. Cette allocation a permis une augmentation significative des financements publics, les montants versés au budget national passant de 242,30 milliards FCFA en 2022 à 346,19 milliards FCFA en 2023. Les recettes restantes ont été utilisées pour divers fonds et projets, notamment les fonds propres des organismes collecteurs, les contributions aux organisations régionales telles que l’UEMOA et la CEDEAO, ainsi que les dépenses sociales et environnementales.

Ces résultats traduisent le rôle stratégique du secteur extractif dans l’économie sénégalaise, tout en mettant en lumière les progrès réalisés en matière de transparence et de gouvernance. Selon Oulimata Sarr, présidente de l’ITIE, ces performances témoignent des efforts entrepris pour renforcer la gestion des ressources naturelles au profit de toute la population sénégalaise. Elle a salué les avancées significatives réalisées dans le cadre de l’ITIE, qui promeut une meilleure transparence dans la gestion des industries extractives.

Ousmane Mbaye, président de la Chambre des Mines du Sénégal, a souligné que ces performances réaffirment le potentiel du secteur extractif à soutenir durablement le développement socio-économique du pays. Il a ajouté que la gestion rigoureuse et équitable des ressources reste essentielle pour maximiser les retombées économiques et sociales, afin de garantir qu’elles bénéficient pleinement à l’ensemble des citoyens sénégalais.

Le rapport ITIE 2023 illustre clairement le rôle prépondérant du secteur extractif dans le financement des politiques publiques et son potentiel à devenir un levier clé pour le développement durable. Toutefois, il appelle à une vigilance continue dans la gestion de ces ressources stratégiques afin de maintenir ces résultats et de consolider la position du Sénégal en tant que leader des industries extractives en Afrique de l’Ouest.

BADARA GADIAGA, MEILLEUR CHRONIQUEUR DE L’ANNÉE 2024 : Célébration d’une figure plurielle au service du Sénégal

Le journal « Le Dakarois Quotidien » sacre Badara Gadiaga « Meilleur Chroniqueur de l’année 2024 ». Ce titre, largement mérité, récompense non seulement son talent d’analyste politique mais aussi son immense contribution au rayonnement culturel et sportif du Sénégal.

« Le Dakarois Quotidien » a désigné Badara Gadiaga « Meilleur Chroniqueur de l’Année 2024 », consacrant ainsi une carrière remarquable et multiforme. Fils de feu Bathie Gadiaga, ancien secrétaire national chargé des Affaires sociales et religieuses du parti « Rewmi » et maire de Ngaye, Badara a grandi dans un environnement marqué par la politique. C’est donc naturellement qu’il a suivi les traces de son père en intégrant le parti « Rewmi où il a occupé pendant 16 ans des fonctions stratégiques au sein du Secrétariat national et de la Cellule de communication.
Cette immersion prolongée dans le monde politique a affûté son esprit d’analyse, lui permettant de devenir l’un des chroniqueurs politiques les plus respectés au Sénégal. C’est à travers l’émission « Jakaarlo Bi » sur TFM que le grand public a découvert son talent. Ses interventions, toujours basées sur des faits précis et irréfutables, sont un mélange de rigueur intellectuelle et de franchise. Toutefois, son franc-parler, loin de faire l’unanimité, a parfois suscité des réactions vives. L’incident du 15 novembre dernier, lors d’une confrontation avec les éléments de la sécurité de Boubacar Camara, ancien directeur des Douanes, illustre bien les risques de son engagement. Malgré les menaces, Badara Gadiaga reste fidèle à ses principes, refusant de céder à l’intimidation.
Parallèlement, Badara Gadiaga, c’est aussi un ambassadeur des valeurs sportives et culturelles du Sénégal. Passionné de football, il a marqué les esprits lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN) par ses analyses visionnaires, souvent confirmées par les performances des « Lions » du Sénégal.
Il a, d’autre part, œuvré pour la promotion de la lutte sénégalaise, en contribuant à la reconnaissance internationale de champions tels que Modou Lô. Grâce à son initiative, l’actuel « Roi des Arènes » a été décoré « Citoyen d’honneur » en 2013 par la ville de Compiègne, en France.
Sur le plan culturel, Badara Gadiaga joue également un rôle clé dans l’organisation de spectacles pour des icônes de la musique sénégalaise comme Youssou Ndour et Pape Diouf. Ses compétences en coordination événementielle ont permis la tenue réussie de grands concerts dans des lieux prestigieux tels que le Zénith et Bercy à Paris.
Ces réalisations montrent à suffisance son engagement à promouvoir le savoir-faire sénégalais sur la scène internationale.
Ce parcours exceptionnel fait de Badara Gadiaga une figure d’influence au Sénégal. Son investissement dans la politique, le sport, et la culture contribue à renforcer l’image du Sénégal dans le monde.
À cet effet, la distinction de « Meilleur Chroniqueur de l’Année 2024 » par « Le Dakarois Quotidien » célèbre non seulement son talent, mais aussi son dévouement à des causes qui transcendent les clivages. Badara Gadiaga incarne l’excellence sénégalaise dans toute sa diversité. Aujourd’hui, sa reconnaissance est le reflet d’une carrière marquée par le service de la Nation sénégalaise.


La Dakaroise

PRÉSERVATION DE LA COHÉSION NATIONALE : La DPG réconcilie Ousmane Sonko et Yoro Dia

La vedette de cette DPG a certainement été le retour d’un débat parlementaire dans le calme et la sérénité loin du grabuge noté entre 2022 et 2024. Il s’agit d’un retour à une norme sénégalaise d’un débat contradictoire mais civilisé où la force de l’argument l’emporte face à l’argument de la force.

La Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko a été suivie d’un débat nourri. Si dans son camp les réactions étaient très positives voire dithyrambiques il n’en a pas été de même dans les rangs de l’opposition. Les uns ont salué un discours majeur pendant que les oppositions fustigeaient une absence de clarté. L’un dans l’autre, une chose est certaine : au parlement le débat serein a remplacé les invectives et les violences notées durant la 13ème législature. Sur les réseaux sociaux, des observateurs du Sénégal ont salué la maturité démocratique et lancé notre pays comme modèle aux autres, notamment les juntes militaires dans le Sahel. Cette maturité, le Sénégal la doit à une vieille trajectoire jusque-là ininterrompue. Ousmane Sonko l’a souligné dans son allocution en ces termes : « Le Sénégal est un modèle en Afrique de stabilité de ses institutions ». Et pour le Premier ministre cela est dû à « la qualité insigne de ses élites politiques, diplomatiques, administratives, ou même sociales et culturelles » Il rappelle aussi que nous avons une nation, ce qui n’est pas le cas de nombreux pays africains. Sur ce sujet le Pm est du même avis que le politologue Yoro Dia, ancien porte-parole du Président Macky Sall, et désormais opposant virulent du Pastef. Les deux adversaires résolus considèrent tout de même que le Sénégal est une société détribalisée qui a su faire nation. Car comme le rappelle M. Sonko dans son texte, le Sénégal tient grâce à « sa mixité, le brassage de ses ethnies et religions, et la force de son commun vouloir de vie commune. » Ils sont deux opposants à considérer que la nation une et indivisible est notre bien commun le plus précieux.
Cette particularité du Sénégal permet malgré les divergences d’options de pouvoir tenir un débat au sein de l’hémicycle dans le respect des convictions de chacun.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°358 – du 30/12/2024

🔴 MEILLEUR CHRONIQUEUR DE L’ANNÉE 2024 : BADARA GADIAGA – UNE FIGURE PLURIELLE AU SERVICE DU SÉNÉGAL

🔴 NON-IMPLICATION DE LA MAIRIE DE DAKAR DANS L’ORGANISATION DES JOJ : MAMADOU DIAGNA NDIAYE RÉPOND À SES DÉTRACTEURS
🔴 VICTOIRE SUR LE LIBÉRIA (3-0) : LE SÉNÉGAL SE QUALIFIE POUR LE CHAN 2025

Sénégal : La ministre Yassine Fall réaffirme la souveraineté nationale et le retrait des soldats français

La ministre sénégalaise de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, a confirmé le retrait des soldats français stationnés au Sénégal, tout en précisant que cette décision reflète la souveraineté nationale et ne traduit pas une rupture des relations avec Paris. Dans un entretien diffusé le samedi 28 décembre 2024 sur Al Jazeera, la ministre a détaillé la position du gouvernement sénégalais sur cette question sensible.

Selon Yassine Fall, demander à une armée étrangère de quitter le territoire national est un droit souverain et légitime. « Dire que l’armée étrangère présente dans votre pays doit retourner dans son pays d’origine n’est pas une impolitesse. C’est simplement une affirmation de notre souveraineté », a-t-elle affirmé.

La ministre a également insisté sur le fait que le Sénégal est parfaitement capable de garantir sa propre défense, soulignant que cette décision s’inscrit dans une logique de renforcement des institutions nationales et de contrôle total de son territoire.

Concernant le départ des soldats français, actuellement déployés dans deux bases militaires à Dakar, Yassine Fall a refusé de donner un calendrier précis. « Je ne vais pas vous donner de calendrier ici, je ne pense pas que ce soit nécessaire. Mais je considère que cela est déjà une évidence », a-t-elle déclaré. Elle a ajouté : « En 2024, connaissant le Sénégal et la situation dans laquelle nous vivons, un pays ne peut pas dire : “Je ne pars pas”. »

La ministre a tenu à clarifier que cette demande ne signifie pas une rupture diplomatique avec la France. « La France reste un ancien et actuel partenaire du Sénégal », a-t-elle assuré, tout en précisant que demander à l’armée française de quitter le territoire ne revient pas à “chasser les Français”.

Elle a également évoqué les relations entre Dakar et Paris sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye, qu’elle a qualifiées de « saines » et respectueuses. « Nous avons été en France à deux reprises, et les échanges se sont toujours déroulés dans un climat respectueux », a-t-elle rappelé.

Ces déclarations interviennent après que le Premier ministre Ousmane Sonko a réaffirmé, lors de sa déclaration de politique générale devant les députés, la volonté du Sénégal de fermer les bases militaires étrangères.

Cette décision s’inscrit dans une tendance observée dans plusieurs pays africains, où les questions de souveraineté et de coopération militaire avec des puissances étrangères suscitent des débats intenses.

Alors que les discussions se poursuivent entre Dakar et Paris, le Sénégal entend assumer pleinement sa souveraineté tout en préservant des relations équilibrées avec ses partenaires internationaux.

La vérité sur la prétendue vente de la maison de fonction du président de l’Assemblée nationale : Abdou Mbow dément les propos d’Ousmane Sonko

La controverse enfle autour de la maison de fonction du président de l’Assemblée nationale. Vendredi dernier, lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Ousmane Sonko a affirmé que la résidence officielle, située à Fann et bâtie sur plus de 4000 m², aurait été vendue à un particulier pour la somme de 300 millions de francs CFA. Une révélation qui a suscité une vive polémique, notamment dans l’opposition.

Cependant, le député Abdou Mbow, membre du groupe parlementaire Takku-Wallu, a tenu à démentir fermement ces accusations. Invité de l’émission Grand Jury sur la RFM, ce dimanche, il a apporté des éclaircissements détaillés sur cette affaire, qu’il qualifie de « manipulation pure et simple ».

Abdou Mbow explique que l’affaire remonte à l’époque où Moustapha Niasse présidait l’Assemblée nationale. En prenant ses fonctions, Niasse avait demandé à voir la résidence officielle de son prédécesseur, Mamadou Seck. C’est alors qu’il a découvert que la maison en question avait été rétrocédée à un particulier.

Selon le député, cette transaction n’était pas une vente, mais un échange de terrains. L’État avait cédé la propriété en question à un particulier en contrepartie d’un terrain situé à Yoff, où un lycée devait être construit. « Cette décision a été prise avant même l’arrivée de Moustapha Niasse à l’Assemblée nationale », précise Abdou Mbow.

Le député ajoute que Moustapha Niasse avait saisi le président de la République de l’époque, Macky Sall, pour statuer sur cette affaire. Macky Sall aurait opposé un refus catégorique, affirmant que cette maison devait rester un patrimoine de l’État.

Abdou Mbow souligne également que Moustapha Niasse n’a jamais occupé cette maison puisqu’il vivait dans sa résidence personnelle.

Pour Abdou Mbow, les déclarations d’Ousmane Sonko sur une prétendue vente à 300 millions de francs CFA relèvent d’une mauvaise foi manifeste. « Il est regrettable qu’un chef de gouvernement fasse de telles affirmations sans fondement, uniquement pour manipuler l’opinion publique », a-t-il déclaré sur la RFM.

Malgré les explications fournies, cette affaire continue de diviser l’opinion publique. Certains exigent davantage de transparence et appellent à la publication des documents officiels pour faire la lumière sur cette transaction.

L’enjeu est de taille : il s’agit non seulement de préserver la crédibilité des institutions, mais aussi de garantir que les biens de l’État soient protégés et utilisés dans l’intérêt général. Le prochain développement dans cette affaire sera sans doute scruté de près.

Assemblée Nationale : Installation des membres de la Haute Cour de Justice

Ce samedi, l’Assemblée nationale a procédé à l’installation des membres de la Haute Cour de Justice, un organe essentiel du dispositif institutionnel sénégalais chargé de juger les infractions commises par les hauts responsables de l’État dans l’exercice de leurs fonctions. Sur les 146 députés présents, 140 ont voté pour la liste proposée, tandis que 4 se sont abstenus et 2 ont voté contre.

La Haute Cour de Justice est composée de huit titulaires et huit suppléants. Parmi les titulaires figurent Alioune Ndao, Ramatoulaye Bodian, Youngar Dione, Amadou Ba (N°2), Rokhy Ndiaye, Mouhamed A. Daffé, Daba Wagnane et Abdou Mbow. Les suppléants incluent Samba Dang, Oulimata Sidibé, El Hadj A. Tambédou, Fatou Diop Cissé, Mouramani Diakité, Marie Hélène Diouf, Mayabe Mbaye et Fatou Sow.

Lors de la cérémonie d’installation, les 16 membres se sont présentés devant le pupitre pour prêter serment. Ils se sont solennellement engagés à « bien et fidèlement remplir leurs fonctions, garder le secret des délibérations et des votes, et se conduire comme de dignes et loyaux magistrats ». Ce serment marque leur entrée officielle en fonction et symbolise leur engagement à servir la justice avec impartialité et intégrité.

Le vote massif en faveur de cette liste témoigne d’un large consensus au sein de l’hémicycle, bien que les 4 abstentions et 2 votes contre révèlent des divergences mineures.

Adoption du PLFI 2025 et installation de la Haute Cour de Justice : une journée historique à l’Assemblée nationale

En ce samedi 28 décembre 2024, l’Assemblée nationale du Sénégal a marqué une double avancée majeure. En séance plénière, les députés ont adopté sans débat le Projet de Loi de Finances Initiale (PLFI) 2025, et ont procédé, dans la même dynamique, à l’installation de la Haute Cour de Justice.

Conformément à l’article 86, alinéa 6 de la Constitution, le PLFI 2025 a été adopté sans débat après que le Premier ministre a engagé la motion de confiance pour son Gouvernement. Ce mécanisme constitutionnel, rarement utilisé, illustre la volonté de l’Exécutif d’accélérer l’adoption de cet outil budgétaire essentiel pour l’année à venir.

Le vote électronique s’est déroulé dans de bonnes conditions, reflétant une forte adhésion des parlementaires : sur les 146 députés votants, 140 ont approuvé le texte, quatre se sont abstenus, et seulement deux ont voté contre.

Le PLFI 2025 est un document stratégique qui définit les grandes orientations budgétaires du pays pour l’année à venir, aligné sur les priorités gouvernementales présentées par le Premier ministre dans sa Déclaration de Politique Générale (DPG) le 27 décembre 2024.

Installation de la Haute Cour de Justice

Dans le même élan, l’Assemblée nationale a procédé à l’installation des membres de la Haute Cour de Justice, un organe juridique crucial pour juger les actes commis par les membres de l’Exécutif dans l’exercice de leurs fonctions.

Cette institution est désormais composée de huit membres titulaires et huit suppléants, soigneusement sélectionnés pour leurs compétences et leur intégrité. Les membres titulaires nouvellement investis sont :

• Alioune Ndao

• Ramatoulaye Bodian

• Youngar Dione

• Amadou Ba (n°2)

• Rokhy Ndiaye

• Ayib Daffé

• Daba Waniane

• Abdou Mbow

Les membres suppléants incluent :

• Samba Dang

• Oulimata Sidibé

• Elhadj Ababacar Tambédou

• Fatou Diop Cissé

• Mouramani Kaba Diakité

• Marie Hélène Diouf

• Mayabé Mbaye

• Fatou Sow

La cérémonie d’installation a atteint son apogée lorsque les membres ont prêté serment, s’engageant à exercer leurs fonctions avec impartialité et rigueur. Le Président de l’Assemblée nationale, Son Excellence El Malick Ndiaye, a ensuite officiellement déclaré leur prise de fonction.

Ces avancées viennent clôturer une semaine marquée par des débats intenses autour de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre, tenue le vendredi 27 décembre 2024. Lors de cet exercice, le chef du Gouvernement a détaillé les principaux axes du programme gouvernemental, répondant aux préoccupations des parlementaires sur des questions économiques, sociales et environnementales.

L’adoption du PLFI 2025 et l’installation de la Haute Cour de Justice illustrent la vitalité des institutions sénégalaises et la volonté du Gouvernement d’aller de l’avant dans la mise en œuvre de ses priorités. Ces étapes marquent une nouvelle phase dans la gouvernance du pays, avec un budget validé pour répondre aux défis de 2025 et une Haute Cour de Justice prête à assumer ses responsabilités.

L’opinion publique attend désormais de voir comment ces mesures seront traduites en actions concrètes, à la hauteur des attentes des citoyens.

RÉCEPTION D’UNE CITATION DIRECTE DANS L’AFFAIRE LAT DIOP : Le chroniqueur Cheikhou Oumar Talla joue au chat et à la souris avec l’huissier de justice

Cheikhou Oumar Talla, chroniqueur, et Maty Sarr Niang, journaliste, sont visés par une citation directe émise par Lat Diop, ancien directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase), dans le cadre d’une affaire de diffamation. Lat Diop réclame la somme de 200 millions de francs CFA en réparation pour le préjudice qu’il estime avoir subi.
Selon des informations du « Dakarois Quotidien », provenant de sources proches de l’affaire, Cheikhou Oumar Talla semble adopter une stratégie d’évitement, jouant au “chat et à la souris” avec l’huissier de justice chargé de lui signifier la citation. En effet, il aurait changé de lieu à plusieurs reprises, rendant difficile la remise de la citation, avant de ne plus répondre aux appels téléphoniques de l’huissier.
La même source renseigne que le site « Feeling TV », mentionné dans l’affaire, est également concerné par cette citation.
Lat Diop reproche à ces acteurs et supports médiatiques de l’avoir diffamé et exige une réparation financière conséquente pour les torts subis.


La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien N°357 – du 28 ET 29/12/2024

🔴 RÉDUCTION DU COÛT DE LA VIE, RÉFORMES FISCALES, RÉCIPROCITÉ DU VISA, ETC : LA DPG AUX TONS D’UNE TRANSFORMATION SYSTÉMIQUE
🔴 DÉFIS DE PRODUCTION ET DE TRANSFORMATION DE LA MANGUE : LE SÉNÉGAL PERD 20 000 TONNES PAR AN

DPG : Les sept ruptures majeures annoncées par le Premier ministre Ousmane Sonko

Lors de sa déclaration de politique générale, ce vendredi 27 décembre, le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé un programme ambitieux articulé autour de sept ruptures majeures. Ces mesures visent à transformer en profondeur les politiques publiques au Sénégal, en rompant avec les pratiques du passé et en engageant le pays sur une trajectoire nouvelle et ambitieuse.

1. Retour de l’ambition : croire en soi pour se développer

La première rupture repose sur la restauration de la confiance en soi et en les capacités nationales. « Nous sommes capables de nous développer et nous le ferons par nous-mêmes », a déclaré Ousmane Sonko, appelant à surmonter le « complexe du colonisé ». Il a mis en avant l’importance d’une culture nationale d’ambition et de fierté, particulièrement chez les jeunes générations. Le Premier ministre a également souligné la nécessité de soutenir un secteur privé local robuste et compétitif, capable de porter des moteurs de croissance endogènes.

2. Une vision à long terme, au-delà des urgences électorales

La deuxième rupture marque une prise de distance avec la logique de court terme qui a souvent dominé l’action publique au Sénégal. Ousmane Sonko a dénoncé une tendance à privilégier des projets électoralistes, souvent déconnectés des besoins réels. À la place, il propose une planification stratégique sur 25 ans, avec pour objectif de construire un avenir solide pour les générations futures.

3. Passage d’une logique de dépense à une logique de résultats

Le gouvernement entend abandonner les approches budgétaires centrées uniquement sur les dépenses, pour adopter une logique axée sur les résultats. L’efficacité de l’utilisation des ressources publiques deviendra une priorité, avec des mécanismes renforcés d’évaluation et de suivi.

4. Une gouvernance participative et citoyenne

Ousmane Sonko a insisté sur l’importance de l’implication des citoyens dans la gestion des affaires publiques. Il a affirmé que l’adhésion populaire est essentielle pour le succès des réformes, appelant à renforcer les mécanismes de participation citoyenne dans toutes les grandes décisions.

5. Une gestion territorialisée et décentralisée

La cinquième rupture ambitionne de rapprocher les décisions des réalités locales en donnant davantage de pouvoir aux collectivités territoriales. Selon le Premier ministre, cette approche permettra une gestion plus adaptée aux spécificités des différentes régions du pays, tout en renforçant leur rôle dans le développement national.

6. Gouvernance fondée sur l’équité et la transparence

La lutte contre les inégalités et la corruption constitue une autre priorité majeure. Le Premier ministre a insisté sur l’importance d’une gouvernance équitable et transparente. La reddition des comptes deviendra un principe fondamental, destiné à restaurer la confiance des citoyens envers leurs institutions.

7. Modernisation de l’administration publique

Enfin, la modernisation de l’administration publique est un pilier central de ce programme. L’administration doit devenir un moteur de transformation, capable de s’adapter aux nouveaux défis et d’accompagner efficacement les réformes envisagées. Le Premier ministre a promis une refonte des mécanismes administratifs pour les rendre plus performants et accessibles.

Une refonte globale pour répondre aux attentes des Sénégalais

Par ces sept ruptures, Ousmane Sonko ambitionne de refonder les bases institutionnelles, économiques et sociales du Sénégal. Ce programme marque une volonté affichée de rompre avec les pratiques traditionnelles, en favorisant l’innovation, la transparence et la participation citoyenne. Ces mesures répondent à une attente forte des Sénégalais, désireux de voir leur pays emprunter une trajectoire nouvelle et prometteuse.

Ousmane Sonko annonce un projet de loi pour abroger l’amnistie et faire éclater la vérité sur les crimes de 2021-2024

Lors de sa première Déclaration de Politique Générale ce vendredi 27 décembre devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a pris une position ferme sur un sujet sensible : l’amnistie accordée en mars 2024 pour effacer les crimes commis entre 2021 et 2024 sous le régime de l’ancien président Macky Sall. Cette loi avait permis à plusieurs personnalités politiques, dont lui-même et le président Bassirou Diomaye Faye, de retrouver leur liberté après des périodes tumultueuses marquées par des tensions politiques et sociales.

Désormais à la tête du gouvernement, Ousmane Sonko a annoncé le dépôt imminent d’un projet de loi visant à rapporter cette mesure d’amnistie. « Il sera proposé à votre illustre assemblée un projet de loi rapportant la loi d’amnistie votée le 6 mars 2024 par la précédente législature, pour que toute la lumière soit enfin faite et les responsabilités établies, de quelques bords qu’elles se situent », a-t-il déclaré, sous les regards attentifs des députés.

Dans son discours, le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’instaurer une justice équitable et transparente pour réconcilier le pays avec son passé récent. « Aucun sentiment de revanche ne nous anime, loin de là ! Il s’agit uniquement de justice, pilier sans lequel aucune paix sociale ne peut être garantie », a-t-il martelé.

Ousmane Sonko a également pris soin de dissiper les craintes d’une possible « chasse aux sorcières » visant des acteurs de l’ancien régime. Selon lui, la démarche se veut constructive et vise à établir les faits pour restaurer la confiance entre les citoyens et les institutions. « Ce projet de loi n’est pas une vengeance, mais une exigence de vérité et de justice », a-t-il précisé.

Cette annonce marque un tournant politique majeur et suscite déjà des réactions contrastées dans le paysage politique et au sein de la société civile. Si certains saluent une démarche courageuse en faveur de la vérité et de la justice, d’autres y voient un risque de raviver les tensions politiques et sociales dans un pays encore marqué par les troubles de ces dernières années.

Pour rappel, la loi d’amnistie adoptée en mars 2024 avait suscité de vifs débats. Ses détracteurs dénonçaient une mesure visant à protéger des personnalités politiques impliquées dans des affaires judiciaires, tandis que ses partisans la considéraient comme une étape nécessaire pour apaiser le climat politique et éviter de nouvelles confrontations.

Avec cette initiative, Ousmane Sonko et son gouvernement prennent le pari de miser sur la justice comme levier de réconciliation nationale. Il reste à voir si le projet de loi sera adopté par l’Assemblée nationale et quelles en seront les répercussions sur la scène politique sénégalaise.

Dans un contexte où la confiance dans les institutions reste fragile, la décision d’abroger l’amnistie pourrait devenir un test crucial pour la gouvernance d’Ousmane Sonko et sa capacité à rassembler autour d’un projet commun de justice et de vérité.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°356 – du 27/12/2024

🔴 INSTALLATION DE LA HAUTE COUR DE JUSTICE CE SAMEDI : TREMBLEZ DE JOIE ! – TREMBLEZ D’EFFROI !
🔴 AYANT TRAITÉ LES TIRAILLEURS DE « TRAÎTRES » : C.O.D. SOUS LE COUP D’UNE PÉTITION

🔴 VIOLENCES APRÈS MATCH CONTRE USM ALGER / AMENDE DE PLUS DE 30 MILLIONS F CFA DE LA CAF : LE JARAAF PAIE CHER
🔴 CAN 2025 / DÉBOUTÉE SUITE AU RECOURS CONTRE LA TANZANIE : LA GUINÉE FERA APPEL AUPRÈS DU TAS

Sénégal : Installation de la Haute Cour de Justice, une avancée majeure dans la gouvernance de l’État

Ce samedi 28 décembre 2024, une page importante de l’histoire institutionnelle du Sénégal sera écrite. L’Assemblée nationale accueillera deux événements clés : le vote du projet de loi de finances 2024 et l’installation officielle de la Haute Cour de justice, une juridiction exceptionnelle dédiée à juger les plus hautes autorités de l’État.

Le Premier ministre Ousmane Sonko sera au centre de l’attention lors du vote du budget 2024. Ce projet de loi de finances, élaboré dans un contexte économique et social tendu, reflète les grandes priorités du gouvernement, notamment le renforcement des infrastructures, la lutte contre la pauvreté et la gestion des ressources publiques.

Conformément à l’article 86 de la Constitution, le vote doit être finalisé avant la fin de l’année. Ce processus engage directement la responsabilité de l’exécutif et marque une étape décisive pour définir les orientations stratégiques du Sénégal.

L’autre moment fort de cette séance plénière sera l’installation officielle de la Haute Cour de justice. Cette instance, prévue par la Constitution, est compétente pour juger les hauts responsables de l’État pour des actes criminels ou délictuels commis dans l’exercice de leurs fonctions.

Les huit juges titulaires et leurs huit suppléants, élus par l’Assemblée nationale, prêteront serment avant de prendre leurs fonctions. Placée sous la présidence du Premier Président de la Cour suprême, la Haute Cour incarne un engagement renouvelé en faveur de la transparence et de la redevabilité des dirigeants.

La Haute Cour de justice se distingue par son rôle spécifique :

  1. Jugement du Président de la République
    Le chef de l’État peut être jugé en cas de haute trahison. Toutefois, cette notion reste vague dans le droit sénégalais, ce qui pourrait poser des défis d’interprétation juridique à l’avenir.
  2. Jugement du Premier ministre et des ministres
    Ces derniers, ainsi que leurs complices, peuvent être traduits devant cette instance pour des crimes graves, notamment le complot contre la sûreté de l’État ou d’autres délits majeurs.
  3. Procédure stricte de mise en accusation
    La mise en accusation du Président ou des membres du gouvernement nécessite une résolution adoptée par une majorité qualifiée des trois cinquièmes des députés, soit au moins 99 votes sur 165.

Le ministère public est représenté par le Procureur général près la Cour suprême, ce qui renforce le caractère solennel et impartial de cette juridiction.

L’installation de la Haute Cour de justice envoie un message clair sur la volonté de renforcer l’État de droit et d’assurer la redevabilité des dirigeants. Alors que des débats subsistent sur la portée réelle de cette juridiction et ses implications politiques, cet événement marque une étape clé dans la consolidation des institutions démocratiques du Sénégal.

VIOLENCES PRÉSUMÉES SUR MINEUR : Décès troublant d’un garçon de 12ans dans un « daara » à Fadia

Le décès tragique de M.D., 12 ans, dans un “daara” de Fadia, soulève des interrogations sur les violences infligées aux élèves dans certains établissement religieux. Tandis que l’autopsie établit un traumatisme cervical comme cause de la mort, des témoignages de parents décrivent un environnement marqué par de violents sévices corporels. Parmi eux, I.L. rapporte que son fils, récemment opéré, a subi des coups entraînant des blessures sur plusieurs parties du corps.

Le décès de M.D., fils de N.D. et de B.D., survenu le mercredi 18 décembre 2024, continue de susciter une vive émotion et de nombreuses interrogations. L’enfant, âgé de 12 ans, a été déclaré mort à son arrivée dans une structure sanitaire située aux Parcelles Assainies. Selon les premières informations recueillies, c’est son maître coranique qui l’a transporté à l’hôpital, où le médecin a constaté le décès avant de délivrer un certificat médical mentionnant une « mort suspecte ».

Les autorités sanitaires ont immédiatement signalé l’affaire au commissariat des Parcelles Assainies. En réponse, le commissaire a ordonné une autopsie, réalisée à l’hôpital Général Idrissa Pouye, afin de déterminer les causes exactes de la mort. Le rapport médical est accablant : le légiste a relevé une luxation du rachis cervical en C1-C2, accompagnée d’un hématome, des poumons congestifs et œdémateux, ainsi qu’une congestion cérébrale avec engagement des amygdales cérébelleuses. Ces éléments ont permis de conclure à un décès causé par un traumatisme du rachis cervical.

À la lumière de ces conclusions, N.D., père du garçon décédé, a déposé une plainte au commissariat. Dans un entretien exclusif avec Le Dakarois Quotidien, il a partagé des détails bouleversants sur les circonstances ayant conduit à cet événement tragique.

D’après N.D., son fils M.D. était inscrit dans ce “daara” depuis 2021, après avoir quitté un autre établissement situé à Tivaouane. Il s’y trouvait en compagnie de deux de ses cousines, âgées de 7 ans, et avait déjà récité le Coran en entier à deux reprises. Le père a expliqué qu’il avait confié son fils à ce maître coranique, M.T., afin qu’il approfondisse ses connaissances. Cependant, il a révélé que depuis plusieurs mois, des signes de violences inquiétants avaient commencé à apparaître.

Le père se souvient notamment d’un incident survenu deux mois avant la mort de son fils. Une des cousines de M.D. lui avait rapporté que le garçon avait été sévèrement battu par un autre enseignant du “daara”, un certain I.Th., assistant du maître principal. Lorsque N.D. avait confronté M.T. par téléphone, ce dernier s’était excusé, mais la situation semblait loin d’être réglée. Selon N.D., I.Th., apprenant que la cousine de M.D. avait dénoncé les sévices, s’était acharné sur la fillette pour la punir. (NB: la rédaction dispose des images des sévices qui ne peuvent être publiées du fait de leur sensibilité).

UN « DAARA » APPAREMMENT HABITUEL DES FAITS

Un autre témoignage recueilli par « Le Dakarois Quotidien » vient confirmer les abus récurrents au sein de cet établissement. I.L., un autre parent d’élève, a récemment retiré son fils de 11 ans du même “daara” après que celui-ci a subi des violences graves. Le garçon avait récemment été opéré des amygdales, et le médecin lui avait interdit de parler fort pendant un mois. Malgré les assurances de M.T. que les consignes médicales seraient respectées, l’enfant est revenu chez lui avec des blessures inquiétantes à la bouche, au cou et à la tête.

Selon I.L., son fils, d’abord effrayé, avait menti en disant qu’il s’était blessé en tombant d’un escalier. Ce n’est qu’après plusieurs jours qu’il a avoué avoir été frappé par I.Th., qui ne tolère aucune insubordination. Ce témoignage a également révélé un climat de terreur au sein du “daara”, où les élèves sont menacés de sévices graves s’ils osent révéler les violences à leurs parents.

I.L. dénonce également le comportement du maître principal, M.T., qu’il accuse de transformer l’enseignement du Coran en une activité lucrative. « Ce n’est pas quelqu’un qui enseigne pour la Face de Dieu. Il a 63 élèves et chaque parent lui verse 40 000 francs CFA par mois ; c’est un businessman », a-t-il déclaré. Selon lui, son fils, après quatre ans dans cet établissement, n’a toujours pas maîtrisé l’intégralité du Coran, ce qui témoigne, à l’en croire, d’une approche purement intéressée.

Malgré ces accusations graves, M.T. a refusé de répondre en détail aux questions de la rédaction. Il s’est contenté de dire qu’il avait présenté ses condoléances à la famille de M.D., sans vouloir commenter les allégations de violences ou les accusations d’exploitation financière. La famille de l’enfant décédé a toutefois refusé de recevoir l’enveloppe de condoléances apportée par le maître coranique.

La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°355 – du 26/12/2024

🔴 « TRAUMATISME DU RACHIS CERVICAL AVEC LUXATION » : MORT ATROCE D’UN « TALIBÉ » DE 12 ANS
🔴 « LE MINISTRE DE LA COMMUNICATION A UN AGENDA CACHÉ » : LE CDEPS MENACE D’UNE BATAILLE À L’INTERNATIONAL

🔴 CHAMPIONS DU MONDE EN MMA ET KICKBOXNG : REUG REUG ET TAFSIR BA ÉLEVÉS AU RANG DE CHEVALIER DE L’ORDRE DU MÉRITE
🔴 VIOLENCES CONTRE LES ENTRAÎNEURS DU FOOTBALL LOCAL : LE SEFS ALERTE LA FSF, LSFP ET LA LFA

Présence policière : La Mairie de Dakar exige « la levée immédiate et sans condition » du blocus

Le bureau municipal de la Mairie de Dakar a dénoncé le blocus imposé à l’Hôtel de Ville par les forces de l’ordre, suite à la décision controversée de l’adjoint au préfet de Dakar déclarant démissionnaire le maire Barthélémy Toye Dias. Dans un communiqué publié ce lundi 23 décembre, les membres du bureau municipal ont exprimé leur indignation face à cette situation qu’ils jugent « inacceptable dans un État de droit ».

Selon le communiqué, les forces de l’ordre ont pris position aux portes de l’Hôtel de Ville, limitant l’accès aux travailleurs, qui doivent présenter leur carte professionnelle pour entrer. Les usagers, quant à eux, rencontrent de nombreuses difficultés pour bénéficier des services publics locaux. Plus grave encore, les conseillers municipaux, y compris des membres du bureau municipal, se sont vu interdire l’accès à la mairie malgré la présentation de leur badge et le port de leur écharpe officielle.

Le bureau municipal a rappelé que cette situation entrave le fonctionnement normal du Conseil municipal, qui n’est pourtant pas remis en cause. Les membres du bureau estiment que cette occupation policière constitue une atteinte grave aux principes de la décentralisation et de la gouvernance locale.

Dans ce contexte, ils ont interpellé directement le Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre des Collectivités territoriales et le ministre de l’Intérieur, leur demandant de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ce qu’ils qualifient de « dérives ». Ils ont exigé la levée immédiate et sans condition du blocus imposé à la mairie, soulignant son caractère « illégal ».

Le bureau municipal a également invité l’ensemble des conseillers municipaux à participer à la session ordinaire du Conseil municipal, prévue le jeudi 26 décembre 2024 à 16h. Cette session, qui se tiendra malgré les perturbations, sera consacrée à l’examen et à l’adoption du projet de budget 2025 ainsi qu’à d’autres points essentiels pour la gestion de la Ville.

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Bassirou Diomaye Faye présidera sa première rentrée solennelle des Cours et Tribunaux

La rentrée solennelle des Cours et Tribunaux pour l’année judiciaire 2025 sera marquée par une grande première. Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, présidera cette cérémonie emblématique le mardi 16 janvier à la Cour suprême, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS). Cet événement, réunissant magistrats, avocats, universitaires et acteurs du système judiciaire, mettra en lumière un thème de grande actualité : « Droit de grève et préservation de l’ordre public ».

Le choix du thème reflète les défis croissants auxquels le Sénégal est confronté en matière d’équilibre entre l’exercice des libertés fondamentales et la nécessité de maintenir la paix sociale. La question du droit de grève, inscrit dans la Constitution, s’est posée avec acuité ces dernières années, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des transports. Parallèlement, la préservation de l’ordre public demeure une priorité pour éviter des troubles pouvant paralyser le pays.

Cette rentrée des Cours et Tribunaux sera ainsi l’occasion d’explorer les mécanismes juridiques et institutionnels permettant d’harmoniser ces deux impératifs, dans un contexte où les revendications sociales et les tensions sociopolitiques sont de plus en plus récurrentes.

En sa qualité de garant des institutions, le président Bassirou Diomaye Faye prononcera un discours attendu, dans lequel il devrait évoquer sa vision pour le système judiciaire sénégalais. Depuis son accession au pouvoir, il a mis l’accent sur la modernisation de la justice et le renforcement de son indépendance. Cette rentrée solennelle sera une plateforme idéale pour réaffirmer son engagement en faveur d’une justice équitable et accessible à tous.

La rentrée des Cours et Tribunaux est une tradition qui permet de dresser un bilan de l’année écoulée tout en annonçant les priorités pour l’année à venir. Elle est également l’occasion pour les acteurs du secteur judiciaire de débattre des grandes questions de droit, en présence d’experts et de personnalités publiques.

Radiation de Barthélémy Dias : Le Conseil constitutionnel se déclare « incompétent »

Le Conseil constitutionnel a annoncé son incapacité à traiter le recours déposé par Barthélémy Dias, maire de Dakar et figure majeure de l’opposition sénégalaise, suite à sa radiation de l’Assemblée nationale. Cette décision, émanant du bureau de l’Assemblée le 6 décembre dernier, a été officialisée par le président de l’institution, El Hadj Malick Ndiaye.

La radiation de Barthélémy Dias intervient à la suite d’une condamnation judiciaire définitive datant de 2023, liée à une affaire remontant aux troubles électoraux de 2011. Selon les autorités parlementaires, cette décision est conforme à l’article 61 de la Constitution et à l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

« Le bureau de l’Assemblée nationale, réuni le jeudi 5 décembre 2024, a procédé à la radiation de Barthélémy Toye Dias », a déclaré Malick Ndiaye. La démarche s’appuie sur une demande formulée par le ministère de la Justice, visant à mettre en œuvre les dispositions constitutionnelles et réglementaires applicables aux parlementaires condamnés définitivement.

Malgré le recours introduit par Barthélémy Dias pour contester cette radiation, le Conseil constitutionnel s’est déclaré incompétent pour examiner le dossier. Cette position soulève des interrogations sur les possibilités de recours disponibles pour un député révoqué dans de telles circonstances.

La décision de radiation a provoqué de vives réactions au sein de l’opposition et des partisans de Barthélémy Dias, qui dénoncent une instrumentalisation de la justice pour des fins politiques. Plusieurs voix appellent à un débat national sur l’indépendance des institutions et la nécessité de garantir une justice équitable pour tous les acteurs politiques.

Assemblée nationale : Adoption de la Loi de Finances Rectificative 2024

Le mardi 24 décembre 2024, l’Assemblée nationale du Sénégal a adopté en séance plénière le Projet de loi n°15/2024 portant Loi de Finances Rectificative (LFR) pour l’année 2024. Sur un total de 151 députés présents, 137 ont voté en faveur du texte, tandis que 14 se sont abstenus. Aucune voix contre n’a été enregistrée.

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a défendu le projet devant les parlementaires. En réponse aux interrogations, il a affirmé que la procédure suivie respecte pleinement les dispositions légales en vigueur. Il a précisé que le gouvernement est resté dans les délais impartis et que l’absence d’une Assemblée nationale, en raison des récentes élections législatives anticipées, avait retardé le processus d’adoption.

La Loi de Finances Rectificative vise à ajuster les prévisions budgétaires initiales en fonction de l’évolution de la conjoncture économique et des besoins nationaux. Elle permet de réévaluer les recettes et les dépenses de l’État pour l’année en cours, afin de mieux répondre aux priorités du moment.

L’adoption de cette loi intervient dans un contexte marqué par des défis économiques et sociaux, nécessitant une réactivité accrue des autorités pour assurer la stabilité financière et le développement du pays. Les ajustements budgétaires prévus devraient permettre de mieux répondre aux attentes des citoyens et de soutenir les secteurs clés de l’économie nationale.

Il est à noter que l’adoption de la Loi de Finances Rectificative est une étape cruciale pour la gestion des finances publiques, permettant d’ajuster les allocations budgétaires en fonction des réalités économiques et des priorités gouvernementales. La collaboration entre le gouvernement et l’Assemblée nationale est essentielle pour assurer une gestion efficace et transparente des ressources de l’État.

Indemnisation des victimes des manifestations : l’État du Sénégal alloue 5 milliards de FCFA dans le projet de loi rectificative 2024

L’État du Sénégal a décidé d’accorder un soutien financier aux victimes des récentes manifestations politiques préélectorales. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du projet de loi 15/2024 portant loi de finances rectificative de l’année 2024, actuellement en discussion à l’Assemblée nationale.

Lors de la séance de défense du projet de loi, tenue ce mardi, le ministre des Finances et du Budget a détaillé les dispositions budgétaires prévues à cet effet. Initialement fixé à 8 milliards de FCFA, le montant destiné à l’indemnisation des victimes a été ramené à 5 milliards de FCFA. Cette réduction a été rendue possible grâce aux efforts de rationalisation engagés par le ministère de l’Intérieur, a expliqué le ministre.

Ce fonds d’indemnisation est destiné à apporter un soutien aux familles des personnes ayant perdu la vie ou subi des dommages matériels et corporels lors des manifestations qui ont marqué le climat politique de ces derniers mois. Les manifestations, souvent émaillées de violences, avaient éclaté dans plusieurs régions du pays dans le contexte tendu des préparatifs pour l’élection présidentielle de 2024.

Selon le ministre, cette décision traduit la volonté de l’État de montrer sa solidarité envers les citoyens touchés par ces événements, tout en veillant à une gestion optimale des ressources publiques. Les débats autour du projet de loi rectificative se poursuivent, les députés étant appelés à voter sur l’ensemble des mesures budgétaires qu’il contient.

En dehors de l’indemnisation des victimes, le projet de loi rectificative intègre d’autres ajustements budgétaires en lien avec les priorités de l’année, notamment dans les secteurs de la sécurité, de l’éducation et de l’infrastructure.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°354 – du 24 ET 25/12/2024

🔴 13e PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE À 42 ANS : EL MALICK NDIAYE : UNE PAGE INDÉLÉBILE DANS L’HISTOIRE POLITIQUE
🔴 KAOLACK / ATTRIBUTION D’UN TERRAIN DE 3 HA À LA CHAMBRE DE COMMERCE DIRIGÉE PAR LE MAIRE LUI-MÊME : Les habitants de Kabatoki décèlent un conflit d’intérêts

🔴 ORGANISATION JOJ DAKAR 2026 / EXCLUSION DES « SOMMITÉS » DES SPORTS AU PROFIT DE « GENS SANS EXPERTISE » : « C’EST UNE INSULTE ET UN MANQUE DE RESPECT NOTOIRE », SELON MBAYE JACQUES DIOP

Réforme administrative : le gouvernement sénégalais s’engage à moderniser le service public

Lors de la première édition du concours inter-universitaire dédié aux étudiants, tenue ce lundi au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD), le Premier ministre, M. Ousmane Sonko, a réaffirmé l’engagement du gouvernement sénégalais à réformer en profondeur l’administration publique. Dans son discours, le chef du gouvernement a exprimé sa volonté de faire de l’assainissement de l’administration un combat prioritaire pour les mois à venir.

Le Premier ministre a souligné les nombreuses failles qui minent aujourd’hui l’administration sénégalaise. “Je puis vous assurer que le plus grand combat pour les prochains mois est celui de l’assainissement de notre administration, qui souffre de beaucoup de maux liés à la qualité du service à l’usager”, a déclaré M. Sonko devant un parterre d’étudiants, d’académiciens et de responsables gouvernementaux.

Cette déclaration intervient dans un contexte où les citoyens dénoncent régulièrement les lenteurs administratives, le manque de professionnalisme de certains agents publics, et l’absence de mécanismes efficaces pour répondre aux besoins des usagers.

M. Sonko a attribué ces dysfonctionnements à plusieurs facteurs structurels. Selon lui, la formation initiale des agents publics est insuffisante et ne correspond pas toujours aux exigences modernes de la gouvernance. “C’est lié certainement à la formation à la base, à la pratique de l’administration encore cantonale où l’usager est considéré comme redevable alors qu’on parle de services à l’usager”, a-t-il expliqué.

Le Premier ministre a également déploré le décalage persistant entre les objectifs de développement national et la structure actuelle de l’administration publique. “Il faut que cette administration redevienne une administration du développement. Elle ne l’est pas ou elle ne l’est pas suffisamment aujourd’hui”, a-t-il ajouté.

Pour le chef du gouvernement, l’objectif est clair : repositionner l’administration publique comme un outil au service du citoyen et non l’inverse. “Il faut que l’administration redevienne un outil au service du citoyen”, a insisté M. Sonko. Cette ambition s’inscrit dans un processus global de modernisation qui vise à améliorer la transparence, la performance et l’accessibilité des services publics.

Organisé au CICAD, ce concours inter-universitaire, qui réunit les meilleurs étudiants des établissements d’enseignement supérieur du pays, symbolise l’importance accordée à la jeunesse et à l’éducation dans le développement du Sénégal. À travers cet événement, le gouvernement entend promouvoir l’excellence et encourager les initiatives innovantes qui pourraient inspirer les réformes futures.

Macky Sall dépose plainte contre X après la diffusion de faux relevés bancaires

L’ancien président sénégalais Macky Sall a déposé une plainte contre X le 23 décembre 2024 auprès du procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Cette démarche intervient à la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux de prétendus relevés bancaires à son nom, évoquant un compte à la HSBC de Singapour crédité d’un milliard de dollars. Après des vérifications approfondies, ces documents se sont révélés être des faux.

Le quotidien sénégalais Le Soleil, via son service de vérification des faits, a enquêté sur l’authenticité des documents. La HSBC de Singapour, directement sollicitée, a confirmé leur caractère frauduleux en déclarant : « Ce document n’est pas légitime. » De nombreuses anomalies renforcent cette conclusion, notamment :

Ces incohérences, détectées dès les premières analyses, ont mis en évidence une manipulation visant à discréditer Macky Sall, personnalité politique de premier plan au Sénégal.

Macky Sall, connu pour sa fermeté face aux campagnes de désinformation, a décidé d’agir en justice pour faire la lumière sur cette affaire. Me Antoine Vey, avocat de l’ancien président, a précisé dans un entretien avec Jeune Afrique que cette plainte marque le début d’une stratégie juridique plus large. « Macky Sall est décidé à ne plus rien laisser passer », a-t-il déclaré.

Me Vey, habitué des dossiers complexes, s’est illustré par le passé en défendant des figures politiques internationales, comme l’ancien président français Nicolas Sarkozy dans l’affaire dite du « téléphone Bismuth ». Cette expertise renforcera sans doute la défense de Macky Sall face à cette tentative de déstabilisation.

Malgré les preuves de falsification, ces faux documents ont largement circulé sur les réseaux sociaux, alimentant débats et polémiques. Les accusations, bien qu’infondées, ont fait les choux gras de certaines plateformes en ligne. Cependant, l’absence de relais par les médias traditionnels, qui se sont appuyés sur des investigations fiables, a permis d’éviter une amplification démesurée.

Cette affaire relance néanmoins le débat sur les dangers de la désinformation et son impact sur les personnalités publiques. Alors que les réseaux sociaux deviennent de plus en plus un terrain propice aux manipulations, Macky Sall semble résolu à ne plus tolérer de telles atteintes à sa réputation.

« Les Sénégalais n’accepteront pas la dictature », avertit Mamadou Mbodji, coordonnateur de F24

Mamadou Mbodji, le coordonnateur des Forces Vives du Sénégal (F24), a accordé une interview percutante le 22 décembre 2024 dans l’émission Jury du dimanche sur I-radio, où il est revenu sur le silence observé par sa plateforme depuis l’installation du nouveau régime. Loin de se cantonner à une simple critique, Mbodji a émis des avertissements sévères à l’encontre des autorités en place, en dénonçant la violence policière et en insistant sur le fait que les Sénégalais ne toléreront jamais un régime dictatorial.

Depuis l’arrivée du président Macky Sall au pouvoir, le F24 a adopté une position de silence stratégique. Mamadou Mbodji a expliqué cette posture en rappelant le contexte initial de la plateforme, créée pour s’opposer à un troisième mandat du président Sall. Il a révélé qu’à la fin du mandat du F24, tel que défini par la charte signée, la plateforme s’est retrouvée face à un dilemme : quitter la scène ou continuer ses activités. Après une longue réflexion et des consultations internes, la décision a été prise de maintenir F24, mais en révisant sa charte. « Nous avons opté pour une nouvelle charte qui met l’accent sur la défense des acquis démocratiques, la préservation de l’état de droit, et un engagement à servir le peuple comme sentinelle », a expliqué Mbodji. Il a ajouté que cette nouvelle orientation visait à répondre aux enjeux actuels et à garantir que F24 reste fidèle à ses principes tout en restant vigilant face aux évolutions politiques du pays.

L’un des points les plus critiques soulevés par Mbodji concerne la brutalité policière qui s’est manifestée à la mairie de Dakar, dans le cadre des événements liés à Barthélémy Dias. Il a dénoncé avec force les excès policiers observés récemment, qu’il considère comme une régression des principes démocratiques pour lesquels F24 a longtemps lutté. Selon lui, ces violences sont un signe inquiétant d’une détérioration de l’État de droit au Sénégal, un phénomène qu’il juge inacceptable dans une démocratie.

Mamadou Mbodji a insisté sur le fait que le climat de violence et de tension politique, exacerbée par les récents événements à Dakar, menace directement les valeurs fondamentales sur lesquelles le pays repose. « On a vu les tensions grandir, avec des discours haineux de part et d’autre. C’est inquiétant. Dans cette affaire-là, il est impératif de tourner la page de la brutalité policière », a-t-il déclaré. Il a souligné que la gestion de ces violences doit être pacifique et respectueuse des droits humains, sans recours excessif à la force.

Mamadou Mbodji a abordé l’affaire de la révocation de Barthélémy Dias, soulignant qu’il s’agit non seulement d’une question politique mais aussi juridique. En sa qualité de maire de Dakar, Dias fait face à une série de controverses liées à son rôle dans les événements violents qui ont éclaté dans la capitale. Selon Mbodji, il existe un fondement politique dans cette affaire, où la gestion de la situation pourrait être influencée par des considérations politiques plus larges. Cependant, il a insisté sur le fait que la justice doit être laissée à la Cour suprême pour trancher en toute indépendance.

« Si les autorités ont révoqué Barthélémy Dias sans en avoir le droit, alors elles doivent le rétablir dans ses fonctions. Si elles ont agi conformément à la loi, alors il n’y a rien à dire », a expliqué Mbodji. Il a précisé que la décision doit respecter l’équilibre entre le droit politique et le droit judiciaire, et que la Cour suprême doit être laissée le temps de rendre son verdict sur cette affaire complexe.

Dans son interview, Mbodji a également averti les autorités sur les dangers d’une politique de vengeance et d’intolérance. Selon lui, ces comportements pourraient déstabiliser le pays, surtout à une époque où le Sénégal traverse une période politique particulièrement tendue. « Il n’y a aucune garantie que les Sénégalais accepteront la dictature. Je suis convaincu que le peuple sénégalais ne tolérera jamais cela », a-t-il affirmé fermement.

Il a souligné qu’aucune forme de dictature ne serait acceptée par les Sénégalais, un peuple historiquement engagé pour la démocratie et la liberté. Toutefois, il a ajouté qu’il ne perçoit pas encore de signes clairs d’une dérive autoritaire, mais a mis en garde contre certains discours en ligne et les tensions qui pourraient conduire à un climat d’intolérance. « Il faut se méfier de ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Si l’on laisse ce climat de haine se propager, cela pourrait créer des situations de violence et de vengeance, et cela pourrait être très dangereux pour notre pays », a-t-il conclu.

La rupture entre le F24 et le Pastef : un clash idéologique ou un conflit de leadership ?

La récente rupture entre le Front pour une Alternative Démocratique (F24) et le Parti des Travailleurs, du Socialisme et de la Liberté (Pastef) a secoué le paysage politique sénégalais. En effet, les accusations de trahison et d’ingratitude fusent de part et d’autre, tandis que les observateurs s’interrogent sur les raisons profondes de cette séparation.

Depuis la création du F24, une coalition de partis et d’organisations politiques, l’objectif était de rassembler les forces de l’opposition pour défier le pouvoir en place. Le Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, avait été un acteur clé de cette alliance, jouant un rôle central dans les manifestations et dans la mobilisation contre le régime actuel. À travers cette union, les partis de l’opposition espéraient se renforcer mutuellement face à une majorité qui semblait omniprésente sur la scène politique.

La rupture entre le F24 et le Pastef s’explique en grande partie par des divergences stratégiques et des conflits de leadership. En effet, le Pastef a longtemps occupé une position dominante au sein de la coalition, notamment en raison de son charisme et de son influence croissante. Cependant, certains membres du F24 ont commencé à exprimer leur mécontentement, estimant que la voix du Pastef étouffait celle des autres partis et organisations. Le Pastef, de son côté, a accusé certains membres du F24 d’être trop conciliants envers le pouvoir et d’avoir perdu leur ligne de conduite.

Le débat sur la rupture se cristallise autour de deux notions : trahison et ingratitude. Certains analystes et partisans du Pastef accusent les membres du F24 de trahison, les qualifiant de « déserteurs » qui ont abandonné une cause juste pour des raisons personnelles ou pour s’attirer les faveurs du pouvoir. Selon cette vision, les autres membres du F24 auraient profité de la dynamique du Pastef sans jamais véritablement soutenir ses objectifs ou son programme.

D’un autre côté, certains leaders du F24 dénoncent l’ingratitude du Pastef, arguant que le parti d’Ousmane Sonko a oublié les sacrifices et les efforts consentis par les autres membres de la coalition pour parvenir aux avancées politiques qui avaient été accomplies. Pour ces derniers, la rupture n’est qu’une conséquence d’une domination jugée excessive du Pastef au sein du F24.

Cette rupture risque de fragiliser l’opposition sénégalaise, déjà divisée. La perte de cette alliance met en lumière les tensions internes qui existent depuis longtemps dans le camp de l’opposition, mais aussi les rivalités personnelles et idéologiques qui menacent de s’aggraver.

Alors que le pouvoir semble profiter de ces divisions pour renforcer sa position, les acteurs politiques de l’opposition devront trouver des moyens de surmonter leurs divergences pour regagner la confiance des électeurs et peser de nouveau sur la scène politique.

La rupture entre le F24 et le Pastef ne se résume ni à une simple question de trahison, ni à un simple cas d’ingratitude. Elle est le reflet d’une tension profonde qui traverse l’opposition sénégalaise et qui mérite une analyse plus nuancée. Le temps dira si cette séparation sera une opportunité de renouveau pour l’opposition ou si elle marquera un échec supplémentaire dans la quête de l’alternance politique au Sénégal.

Barthélémy Dias sur Dakar 2026 : « La ville de Dakar mérite un véritable héritage des Jeux »

Le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a vivement critiqué la gestion des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026, pointant du doigt une opacité qu’il juge inacceptable. Selon lui, bien que la ville de Dakar ait été au cœur de la candidature ayant permis d’obtenir un financement de 112 millions d’euros (soit environ 80 milliards de FCFA), elle n’a aujourd’hui aucune prise sur ces fonds ni sur leur affectation.

Barthélémy Dias a rappelé que c’est grâce à la signature de la mairie de Dakar, sous Khalifa Sall alors incarcéré, que ces Jeux ont été attribués. « Si Dakar n’avait pas candidaté, il n’y aurait pas de Jeux olympiques de la jeunesse au Sénégal. Mais aujourd’hui, la ville est mise de côté et ne bénéficie même pas d’un euro de cet argent, » a-t-il déploré.

Il a dénoncé l’attitude du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (COJOJ), qu’il accuse de fonctionner en vase clos, sans aucune transparence. « Ces gens veulent garder pour eux tout cet argent, alors qu’il s’agit de fonds obtenus au nom de Dakar, » a-t-il déclaré avec indignation.

Barthélémy Dias a également critiqué l’absence d’un véritable héritage pour Dakar, une exigence fondamentale selon lui pour toute ville hôte d’événements olympiques. « Partout dans le monde, les villes organisatrices des Jeux bénéficient d’infrastructures durables, comme de nouvelles lignes de métro, des équipements sportifs modernes ou des logements sociaux. Ici, rien de tout cela n’est prévu, » a-t-il affirmé.

Le maire a proposé plusieurs projets pour doter Dakar d’infrastructures modernes, notamment :

  • L’aménagement de la corniche des HLM pour un coût estimé à 3 ou 4 milliards de FCFA.
  • La transformation du boulevard de la Gueule Tapée en un parcours sportif pour environ 2 milliards de FCFA.
  • L’extension de la VDN après le cimetière de Yoff, à un coût estimé à 3 milliards de FCFA.

Cependant, ces propositions ont été rejetées par le COJOJ, ce que Dias considère comme une preuve de leur manque de volonté de collaborer avec la ville. « Ils ne veulent rien faire pour Dakar, ni en termes de sport, ni en termes de développement urbain, » a-t-il accusé.

En plus des infrastructures, Barthélémy Dias a pointé l’absence totale d’implication des fédérations et ligues sportives nationales dans l’organisation des JOJ. Selon lui, cette situation pourrait conduire à un échec sportif cuisant pour le Sénégal. « Nous risquons d’être le premier pays à organiser des Jeux olympiques sans remporter une seule médaille, parce que nos fédérations et ligues ne sont même pas associées, » a-t-il averti.

Barthélémy Dias a annoncé son intention de saisir le Comité International Olympique (CIO) pour dénoncer cette situation et exiger plus de transparence. « Nous devons nous battre pour que Dakar soit respectée. Ce n’est pas le CNOSS (Comité National Olympique et Sportif Sénégalais) qui a candidaté, mais bien la ville de Dakar, » a-t-il martelé.

Radiation de Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale : Me Moussa Diop pointe un vice de procédure

La décision de radier Barthélémy Dias de son poste de député et de maire de Dakar continue de susciter des débats juridiques. Me Moussa Diop, ancien directeur général de Dakar Dem Dikk et membre de la mouvance présidentielle, a exprimé des réserves sur la légalité de la procédure lors de son passage à l’émission Grand Jury de la Radio Futurs Médias (RFM), ce dimanche 22 décembre 2024.

Se référant à l’article 198 du Code électoral, Me Moussa Diop estime que la radiation de Barthélémy Dias aurait dû suivre une démarche bien précise impliquant le Conseil constitutionnel. « Quand on doit déchoir un maire, surtout s’il est député, l’article 198 prévoit qu’il faut impérativement saisir le Conseil constitutionnel. Or, dans cette affaire, je n’ai pas vu de preuve que cette instance a été saisie, que ce soit par le président de la République, le bureau de l’Assemblée nationale ou un groupe de députés », a-t-il affirmé.

L’ancien juriste a dénoncé ce qu’il qualifie d’« instrumentalisation de l’administration », tout en critiquant le rôle joué par le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye. Selon lui, ce dernier n’a pas qualité pour agir de son propre chef dans une telle procédure. « Seuls le bureau de l’Assemblée, un groupe de députés ou le président de la République peuvent saisir le Conseil constitutionnel, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Le président de l’Assemblée n’est pas habilité à initier cette démarche », a-t-il martelé.

Me Moussa Diop a également remis en cause la légitimité de la requête émise par le ministre de la Justice. Selon lui, cette lettre « n’a pas valeur juridique pour radier Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale ». Il a ajouté que le président de l’Assemblée nationale n’aurait pas dû exécuter cette demande sans une saisine formelle du Conseil constitutionnel, comme le stipule la loi.

L’article 198 du Code électoral, sur lequel s’appuie Me Moussa Diop, stipule :

« La déchéance prévue par l’article LO.162 du présent Code est constatée par le Conseil constitutionnel à la requête du bureau de l’Assemblée nationale, d’un groupe de députés, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale ou du Président de la République. En outre, en cas de condamnation définitive postérieure à l’élection, la déchéance est constatée, dans les mêmes formes, à la requête du ministère public. »

Me Diop a conclu en soulignant que cette question pourrait être définitivement tranchée par le Conseil constitutionnel, si ce dernier venait à être effectivement saisi.

Ziguinchor : Le SAEMS prépare un préavis de grève pour le respect des accords avec l’État

Lors de sa tournée nationale, le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (SAEMS) a marqué une étape importante à Ziguinchor, où son secrétaire général national, El Hadji Malick Youm, a annoncé la décision de déposer un préavis de grève. Ce dépôt, prévu à leur retour à Dakar, vise à faire pression sur le gouvernement pour le respect des accords signés avec les enseignants.

Cette déclaration a été faite en marge de la finale du tournoi de football de la fraternité « SAEMSIENNE », organisée par la sous-section du SAEMS de Ziguinchor. La compétition a vu la victoire du lycée Djignabo Bassène sur le CEM Tété Diédhiou par un score d’un but à zéro.

Selon El Hadji Malick Youm, cette tournée nationale a pour objectif de mobiliser les enseignants et de les informer sur la situation actuelle. Il a déploré le manque d’avancées significatives dans les discussions avec le gouvernement, malgré plusieurs rencontres. « Nous constatons un statu quo sur des points essentiels tels que les lenteurs administratives, la revalorisation salariale, la surimposition et la formation des enseignants », a-t-il déclaré.

Le syndicaliste a également rappelé l’implication des enseignants dans l’avènement de la troisième alternance politique au Sénégal. Toutefois, il a souligné que cette contribution n’a pas été suivie par des réponses concrètes de la part des autorités. « La préoccupation des travailleurs, et notamment des enseignants, devrait être une priorité pour tout nouveau régime. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas », a-t-il regretté.

Dans ses explications, El Hadji Malick Youm a précisé que le dépôt du préavis de grève n’est pas une décision prise à la légère, mais une réponse à l’inaction de l’État. « Ce préavis vise à exiger le respect des points de l’accord déjà signé, mais qui n’ont pas encore été mis en œuvre », a-t-il affirmé.

La tournée a également permis de mobiliser les enseignants à la base et de recueillir leurs préoccupations. Pour le SG du SAEMS, cette démarche est essentielle pour maintenir l’unité et la détermination du corps enseignant face aux défis auxquels il est confronté.

En conclusion, El Hadji Malick Youm a réitéré la volonté du SAEMS de poursuivre le combat pour l’amélioration des conditions de travail des enseignants et le respect de leurs droits. Ce préavis de grève, selon lui, est une étape clé pour obtenir des avancées concrètes.

Alexis SAGNA
Ziguinchor

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Gestion des fonds Covid-19 : Abdoulaye Diouf Sarr se défend et met fin aux polémiques

L’ancien ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, est sorti de son silence pour clarifier sa position sur les allégations entourant le rapport de la Cour des comptes relatif à la gestion des fonds Covid-19. Dans un entretien accordé à L’Observateur, il a fermement déclaré ne pas être impliqué dans une quelconque malversation financière.

Interrogé sur son éventuelle responsabilité dans les irrégularités relevées par la Cour des comptes, Abdoulaye Diouf Sarr a tenu à être catégorique : « Vous n’avez peut-être pas lu le rapport. Mon nom n’a jamais été cité dans le rapport de la Cour des comptes pour une malversation financière ou autre », a-t-il affirmé.

Il précise également que le ministère de la Santé, qu’il dirigeait durant la pandémie, n’a fait l’objet d’aucune demande d’ouverture d’information judiciaire par la Cour des comptes. « Excepté un cas isolé reproché à un comptable de l’hôpital de Kaffrine, il n’y a rien qui puisse me concerner dans ce rapport », a-t-il ajouté.

Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Covid-19 a suscité de nombreuses réactions depuis sa publication. Il met en lumière des manquements graves dans l’utilisation des ressources publiques allouées à la lutte contre la pandémie. Plusieurs responsables et entités sont cités pour des irrégularités ou des pratiques contraires aux règles de gestion publique.

Cependant, Abdoulaye Diouf Sarr insiste sur le fait que son ministère a respecté les procédures établies. « Les fonds alloués ont été utilisés conformément aux règles. Nous avons travaillé dans un contexte difficile, mais avec la rigueur que requérait la situation », a-t-il assuré.

Ces précisions interviennent dans un contexte où plusieurs personnalités publiques ont été accusées, à tort ou à raison, de mauvaise gestion des fonds Covid-19. Abdoulaye Diouf Sarr, en tant qu’ancien ministre de la Santé, a vu son nom associé à ces controverses malgré son absence dans les sections incriminées du rapport.

Avec cette sortie médiatique, l’ex-ministre tente de dissiper les doutes et de protéger son intégrité face aux critiques. « Je considère ce débat clos. Mon implication n’est fondée sur aucune preuve ou accusation documentée », a-t-il conclu.

Si Abdoulaye Diouf Sarr affirme être hors de cause, l’affaire des fonds Covid-19 reste un sujet brûlant au Sénégal. Les citoyens attendent des réponses claires et des sanctions pour les responsables impliqués dans des malversations. L’intervention de l’ancien ministre pourrait contribuer à recentrer le débat sur les véritables responsables, tels que mentionnés dans le rapport de la Cour des comptes.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°353 – du 21 ET 22/12/2024

🔴 HAUSSE DE PLUS DE 7 MILLIARDS F CFA DU BUDGET DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR : UNE RÉPONSE SUFFISANTE À LA CORRUPTION ET À L’INSÉCURITÉ ?
🔴 1,8 MILLIARDS F CFA POUR LA TRANSITION VERS DES SOLUTIONS ÉCOLOGIQUES DURABLES : « CLEAN TECH SENEGAL » EN MARCHE

🔴 MALGRÉ LA RUPTURE DES LIGAMENTS ET L’ABSENCE DE CLUB : BOUNA SARR N’ABANDONNE PAS LA « TANIÈRE »
🔴 E-SPORT / PREMIÈRE ÉDITION LES 28 ET 29 DÉCEMBRE : DAKAR AUX COULEURS DE L’E-FEST !

Le Collectif « Non à l’Amnistie » : Appel à la transparence et à l’abrogation totale de la loi d’amnistie

Le 20 décembre 2024, le Collectif « Non à l’Amnistie » a publié un communiqué adressé aux nouvelles autorités étatiques du Sénégal, dans lequel il exprime ses félicitations pour les efforts déployés en faveur de l’indemnisation des victimes des violences politiques et sociales. Toutefois, dans son message, le Collectif a soulevé plusieurs préoccupations concernant la mise en œuvre de cette initiative et a réitéré sa demande d’abrogation totale de la loi d’amnistie, considérée comme un obstacle majeur à la justice et à la réconciliation.

Dans un premier temps, le Collectif a salué l’initiative d’indemnisation lancée par le gouvernement, qu’il considère comme une avancée significative vers la reconnaissance des préjudices subis par les victimes des violences politiques passées. Cette démarche est vue comme un premier pas vers la réparation des torts infligés aux citoyens et un signe de volonté politique en faveur de la justice sociale. Le Collectif a toutefois exprimé des inquiétudes quant à la manière dont cette initiative est mise en œuvre, soulignant que de nombreux citoyens concernés par les indemnités ne sont pas suffisamment informés des démarches à suivre, des délais, et des conditions pour bénéficier de cette réparation.

Le Collectif a insisté sur la nécessité d’une communication claire, accessible et régulière. Il a précisé que les victimes doivent être informées de manière transparente sur les étapes du processus, les critères d’éligibilité, ainsi que les délais de traitement des dossiers. Selon le Collectif, une communication efficace est essentielle pour garantir une inclusion totale des victimes dans le processus et éviter des frustrations inutiles qui pourraient nuire à la confiance des citoyens dans les autorités.

Au-delà de la question de la communication, le Collectif a exhorté les autorités à faire preuve de transparence et de célérité dans le traitement des dossiers d’indemnisation. Selon le groupe, la lenteur administrative et l’opacité du processus pourraient nuire à l’efficacité de l’initiative et à la crédibilité des institutions publiques. Pour le Collectif, il est crucial que l’État respecte les principes d’équité et de justice dans le traitement des dossiers, afin de restaurer la confiance des citoyens envers les institutions et de renforcer la paix sociale. Le Collectif a également souligné que la transparence dans la gestion des fonds alloués à l’indemnisation est indispensable pour éviter toute suspicion de mauvaise gestion ou de détournement de fonds publics.

L’un des points les plus importants du communiqué reste la demande d’abrogation totale de la loi d’amnistie, une loi qui, selon le Collectif, continue de constituer un obstacle majeur à la justice. Le Collectif rappelle que cette loi a été promulguée dans un contexte politique particulier, avec l’objectif de mettre fin aux violences et aux conflits politiques, mais elle a eu pour effet de soustraire certains responsables d’actes criminels à toute poursuite judiciaire. En conséquence, de nombreuses victimes restent sans recours et les responsables de violations des droits humains échappent à la justice.

Le Collectif a exprimé sa conviction qu’une abrogation partielle de la loi d’amnistie ne suffira pas à réparer cette injustice. Une telle mesure, selon lui, ne ferait que maintenir une inégalité entre citoyens devant la justice, en permettant à certains responsables de bénéficier d’une impunité partielle. Pour le Collectif, l’abrogation totale de la loi d’amnistie est une condition sine qua non pour rétablir l’égalité devant la justice et garantir une réparation complète des préjudices subis par les victimes.

Enfin, le Collectif a conclu son communiqué en réaffirmant son appel à la réconciliation nationale, mais en insistant sur le fait que cette réconciliation ne pourra être effective que si elle repose sur des bases solides de justice. « Réconciliation oui, mais justice d’abord », tel est le message central du Collectif. Pour lui, la réconciliation ne peut se faire sans que les victimes ne soient pleinement réparées et que les responsables des violations des droits humains ne soient tenus pour responsables de leurs actes.

Ce communiqué s’inscrit dans un contexte politique tendu au Sénégal, où la question de l’amnistie continue de diviser l’opinion publique. Alors que certains estiment que l’amnistie est nécessaire pour favoriser la paix et la stabilité, d’autres, comme le Collectif « Non à l’Amnistie », considèrent qu’elle constitue un obstacle à la justice et à la réconciliation véritable. Le Collectif espère que ses appels seront entendus par les nouvelles autorités, et que des mesures concrètes seront prises pour garantir une justice équitable et une réparation complète des préjudices subis par les victimes.

Changements climatiques : le Sénégal lance « Clean Tech Sénégal » pour promouvoir les technologies propres

Le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique (METE) a officiellement lancé le projet « Promouvoir l’innovation en matière de Technologies Propres pour l’Action Climatique au Sénégal (Clean Tech Sénégal) ». Cette initiative vise à encourager et soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les startups sénégalaises engagées dans le développement de technologies propres destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Avec un budget de 1,8 milliard de francs CFA, ce projet s’inscrit dans le cadre du Programme mondial d’innovation dans les technologies propres, une initiative portée par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Ce programme, actif dans 17 pays, dont le Sénégal, a pour objectif de promouvoir des solutions technologiques respectueuses de l’environnement et adaptées aux enjeux climatiques actuels.

Lors de l’ouverture du premier forum national consacré à la promotion de l’innovation dans les technologies propres, Fodé Fall, secrétaire général du METE, a expliqué que « Clean Tech Sénégal » ambitionne de stimuler l’innovation locale en soutenant les entreprises dans leur transition vers des solutions technologiques durables. Selon lui, il est essentiel que ces technologies soient adaptées aux réalités socioéconomiques et culturelles du Sénégal pour garantir leur impact et leur durabilité.

Le projet cible plusieurs secteurs stratégiques, notamment les énergies renouvelables, la gestion des déchets, l’agriculture durable et la gestion des ressources en eau. Ces domaines ont été identifiés comme prioritaires pour leur potentiel à réduire l’empreinte écologique tout en répondant aux besoins spécifiques du pays.

Fodé Fall a également rappelé les données du rapport 2023 sur la technologie et l’innovation publié par la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED). Ce rapport souligne que le marché des technologies propres, estimé à 1 500 milliards de dollars US en 2020, pourrait atteindre 9 500 milliards de dollars US d’ici 2030, illustrant ainsi leur importance croissante dans l’économie mondiale.

En lançant « Clean Tech Sénégal », le gouvernement entend non seulement contribuer à la lutte contre les changements climatiques, mais également positionner le Sénégal comme un acteur clé dans le développement et l’adoption de technologies respectueuses de l’environnement. Ce projet marque une étape importante dans la transition écologique du pays et pourrait servir de modèle pour d’autres nations en quête de solutions durables face aux défis climatiques.

286 kg de chanvre indien saisis : la gendarmerie frappe un grand coup dans la lutte contre le trafic de drogue

Dans un communiqué relayé par la rédaction de Ledakarois.sn, le Haut-commandement de la Gendarmerie nationale a annoncé un coup de filet majeur dans la lutte contre le trafic et l’usage de drogue au Sénégal. Les brigades territoriales de la Zone Franche Industrielle et de Yenne ont mené des opérations ciblées dans les nuits du 17 et 18 décembre 2024, aboutissant à des saisies significatives de chanvre indien.

Les dispositifs de surveillance, renforcés le long des plages de Petit Mbao et de Yenne, ont permis de déjouer des tentatives de transport de drogues. Selon le communiqué, 286 kilogrammes de chanvre indien soigneusement conditionnés dans des sacs en plastique ont été interceptés. La brigade de Yenne a saisi 216 kg, tandis que celle de la Zone Franche Industrielle a récupéré 70 kg.

En plus de cette importante saisie, deux véhicules utilisés pour les opérations de transport ont été immobilisés. Il s’agit d’un Rav4 immatriculé à Dakar et d’une Peugeot 307 immatriculée à Thiès.

Les enquêtes sont toujours en cours pour identifier et démanteler le réseau criminel derrière cette opération. Le communiqué souligne que l’implication des brigades de Yenne et de la Zone Franche Industrielle reflète l’efficacité des stratégies de surveillance mises en place par la gendarmerie, notamment dans les zones côtières, souvent utilisées pour le trafic de drogue.

Le Haut-commandement de la Gendarmerie nationale a réaffirmé son engagement dans la lutte contre les trafics de stupéfiants, qui constitue une priorité nationale. Cette saisie s’inscrit dans une série d’opérations visant à sécuriser les zones sensibles et à perturber les activités des réseaux criminels. La collaboration et la vigilance des forces de l’ordre démontrent que le Sénégal reste ferme dans sa volonté de combattre ce fléau.

Ledakarois.sn continuera de suivre cette affaire et les développements des investigations en cours. Ce succès représente un avertissement clair aux trafiquants et témoigne de la détermination des autorités à éradiquer le trafic de drogue sur le territoire national.

Situation des retraités : La grande promesse du ministre Abass Fall

Récemment nommé ministre du Travail, Abass Fall a pris une position forte sur la question des retraités sénégalais. Dans une lettre adressée à Demba Welle Diop, président de l’Association des retraités, veufs, veuves et orphelins du Sénégal (ARVOS), le ministre a affirmé que le gouvernement accorde une attention particulière à l’amélioration des conditions de vie des retraités et de leurs ayants droit. Cette initiative intervient sur instruction du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui a demandé une réflexion approfondie sur la gestion des retraites au Sénégal.

Le ministre a expliqué dans sa correspondance qu’il avait été saisi par le directeur de cabinet du président pour examiner les préoccupations des retraités. Il a précisé que cette réflexion stratégique vise à revoir en profondeur le système actuel, souvent critiqué pour ses insuffisances. Parmi les problèmes identifiés figurent la faiblesse des pensions de retraite, qui ne permettent pas aux bénéficiaires de subvenir pleinement à leurs besoins, ainsi que l’absence de mécanismes réguliers de revalorisation des pensions face à l’augmentation du coût de la vie. À cela s’ajoute le manque d’accompagnement social et médical, particulièrement crucial pour des personnes souvent âgées et confrontées à des dépenses de santé importantes.

Pour répondre à ces défis, Abass Fall a annoncé que son ministère a déjà engagé une réflexion stratégique, avec pour ambition de développer des solutions durables et adaptées. Cette démarche inclut l’organisation prochaine de réunions de concertation avec les représentants des retraités, afin de recueillir leurs avis et propositions. Le ministre a souligné l’importance de ces échanges, qui permettront de définir des mesures concrètes et efficaces pour un accompagnement global des retraités.

Dans sa lettre, il a réaffirmé que le gouvernement attache une grande importance à la revalorisation des pensions et à l’amélioration des conditions de vie des retraités. Il a également insisté sur le fait que cette démarche s’inscrit dans une vision inclusive, où les retraités et leurs ayants droit seront pleinement impliqués dans le processus de réforme.

Cette annonce marque un tournant pour les retraités sénégalais, qui espèrent depuis longtemps une meilleure prise en charge de leurs besoins. Le système actuel, jugé insuffisant, ne répond pas aux attentes d’une frange importante de la population, souvent marginalisée après des années de service.

Le ministre Abass Fall a conclu en exprimant son engagement personnel et celui de son département à travailler pour le bien-être des retraités, tout en rappelant que ces efforts s’inscrivent dans une dynamique gouvernementale globale visant à renforcer la justice sociale et à améliorer la qualité de vie des citoyens.

Cette initiative suscite beaucoup d’espoir, car elle pourrait marquer une avancée majeure dans la prise en charge des retraités au Sénégal. Si les promesses sont tenues, elles pourraient transformer positivement le quotidien de milliers de Sénégalais.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°352 – du 20/12/2024

🔴 SECTEUR MINIER – EXONÉRATIONS FISCALES ET NON-PAIEMENT DE DIVIDENDES : L’ÉTAT SORT LE CARTON ROUGE
🔴 30 MILLIARDS F CFA ALLOUÉS À L’EXTENSION DU RÉSEAU DE VIDÉO-PROTECTION : LA BOAD EN CROISADE CONTRE LA CRIMINALITÉ AU SÉNÉGAL

🔴 APRÈS LA TEMPÊTE DE LA RÉVOCATION DU MAIRE BARTHÉLÉMY DIAS : LA VILLE DE DAKAR SE PROJETTE POUR LES JOJ 2026
🔴 DÉFENSEUR DU PARIS FC : MOUSTAPHA MBOW RÊVE DU MAILLOT NATIONAL

Mairie de Dakar : Les premiers mots de Ngoné Mbengue, mairesse intérimaire après la déchéance de Barthélémy Dias

Suite à la déchéance de Barthélémy Dias de ses fonctions de maire de Dakar, c’est désormais Ngoné Mbengue qui assure l’intérim. Dans ses premiers propos sur les ondes de la Rfm, Mme Mbengue a exprimé sa volonté de poursuivre le travail entamé par son prédécesseur, en mettant l’accent sur les priorités des Dakarois.

En tant qu’adjointe au maire, elle a affirmé : « Aujourd’hui en tant qu’adjointe au maire assurant l’intérim, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour continuer le travail et suivre l’agenda que le maire avait laissé, en me focalisant sur tout ce qui est prioritaire pour les Dakarois. » Son message a été clair : elle entend préserver la continuité des projets et s’engager pleinement dans les préoccupations des habitants de Dakar.

Concernant la réunion du Conseil municipal, prévue pour ce jeudi, Mme Mbengue a expliqué que le préfet de Dakar avait signalé un manquement concernant le respect du délai de convocation de trois jours francs. En conséquence, la réunion a été reprogrammée pour le jeudi 26 décembre, afin de respecter pleinement les exigences légales. « Nous avons tenu, ce mercredi, la réunion du bureau municipal au sein de l’annexe. Nous avons donc décidé de convoquer le Conseil municipal pour la session ordinaire le jeudi 26. Cela va nous permettre de respecter les trois jours francs », a-t-elle précisé.

Elle a également rappelé que l’article 146 de la loi sur les collectivités locales stipule que le délai de convocation d’une session ordinaire est de trois jours francs, tandis qu’une session extraordinaire peut être convoquée avec un délai réduit de 24 heures. Ngoné Mbengue a conclu en précisant que le seul reproche formulé par le préfet concernait ce non-respect des délais de convocation, une situation désormais rectifiée.

JOURNÉE INTERNATIONALE DES MIGRANTS : L’ADHA sonne l’alerte sur les conditions des 83 Sénégalais bloqués au Niger

Les migrants sénégalais bloqués au Niger doit être un électrochoc pour les autorités, les partenaires internationaux et la société civile, selon l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA), qui a lancé un appel à l’endroit de l’État pour alerter sur la détresse des pays.

En cette Journée internationale des migrants célébrée chaque 18 décembre, l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) appelle à une mobilisation urgente face à la situation critique des migrants sénégalais bloqués dans le désert du Niger. À travers un communiqué parcouru par « Le Dakarois Quotidien », l’Organisation non gouvernementale (ONG) a renseigné que ces hommes et femmes, expulsés d’Algérie et de Tunisie, se retrouvent dans des camps de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
Ces Sénégalais, au nombre de 42 à Assamaka depuis plus d’un mois et de 41 à Agadez depuis près de cinq mois, vivent une tragédie silencieuse. Privés d’accès à l’eau potable, à une alimentation adéquate et à des soins médicaux de base, ils affrontent quotidiennement la faim, la maladie et des températures écrasantes. Le désert, impitoyable, devient pour eux une prison à ciel ouvert, où la survie est un combat de chaque instant. Nombre d’entre eux sont en état de détresse psychologique, rongés par le désespoir face à l’absence de perspectives de rapatriement.
Des témoignages de leurs familles, restées au Sénégal, viennent renforcer l’alerte sonnée par l’ADHA. Ces proches vivent dans l’angoisse permanente, impuissants devant la souffrance de leurs enfants, frères et sœurs. Ils implorent les autorités sénégalaises de prendre des mesures immédiates pour sauver ces vies en danger.

LES CARENCES D’UN SYSTÈME

Depuis des années, le Sénégal bénéficie de financements conséquents dans le cadre de la coopération internationale, notamment via le Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique, destiné à freiner la migration irrégulière et à renforcer le développement local. Cependant, ces ressources n’ont pas permis d’apporter des solutions durables. De nombreux projets, mal conçus ou mal exécutés, ont échoué à répondre aux véritables besoins des populations locales. Pire encore, des cas de détournements et de gestion opaque de ces fonds ont été signalés, alimentant la méfiance des communautés et marginalisant les migrants de retour ainsi que les associations locales censées en être les principaux bénéficiaires, renseigne l’ADHA.
Les programmes migratoires se concentrent souvent sur des objectifs sécuritaires dictés par les bailleurs de fonds, en particulier l’Union européenne (UE), plutôt que sur les enjeux structurels du Sénégal. Ce déséquilibre stratégique contribue à la précarisation des migrants et au maintien des causes profondes de l’exode. La pauvreté, le chômage, l’accès limité à une éducation de qualité et les inégalités économiques poussent chaque année des milliers de Sénégalais à prendre des routes dangereuses vers un avenir incertain.
La situation actuelle des migrants bloqués au Niger illustre ces échecs à grande échelle. Face à cette crise humanitaire, l’inaction des autorités sénégalaises est incompréhensible. Le gouvernement a une responsabilité envers ses citoyens, qu’ils soient à l’intérieur de ses frontières ou à l’étranger. Le silence ou l’indifférence face à ces souffrances équivaut à une négation des droits les plus fondamentaux de ces hommes et femmes.

LES PROPOSITIONS DE L’ADHA

Pour l’ADHA, il est impératif que le Sénégal prenne des mesures immédiates et décisives pour répondre à cette crise. Un rapatriement urgent des Sénégalais bloqués au Niger doit être organisé dans des conditions respectant leur dignité et leurs droits fondamentaux. Ce rapatriement doit s’accompagner d’une assistance humanitaire d’urgence pour répondre à leurs besoins essentiels en matière d’eau potable, d’alimentation et de soins de santé.
Parallèlement, un audit rigoureux des financements liés à la migration et au développement doit être réalisé, avec une transparence totale. Cet audit permettra de faire la lumière sur les détournements et les dysfonctionnements, d’identifier les responsables et de rétablir la confiance des citoyens et des partenaires internationaux.
Il est également nécessaire de repenser les politiques nationales en matière de migration et de développement. Le système éducatif, souvent inadéquat, doit être réformé pour offrir aux jeunes Sénégalais une formation adaptée aux réalités économiques du pays. De même, le droit du travail doit être renforcé pour garantir des emplois décents et limiter l’exode économique.
Enfin, selon l’ADHA, la coopération internationale doit être réorientée pour mieux répondre aux besoins structurels et conjoncturels du Sénégal. Les financements alloués ne doivent pas seulement viser à sécuriser les frontières européennes, mais aussi à créer des opportunités locales pour dissuader la migration irrégulière. Une approche participative impliquant les migrants eux-mêmes, les associations locales et la société civile est essentielle pour garantir l’efficacité des programmes.
En conclusion dans sa note, l’ADHA rappelle que la migration ne doit pas être une condamnation à la souffrance ou à l’exclusion. Elle doit au contraire être perçue comme une opportunité, un droit et une contribution au développement humain et économique. Le Sénégal, en tant qu’État souverain, a l’obligation morale et juridique de protéger ses citoyens, où qu’ils se trouvent.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°351 – du 19/12/2024

🔴 JOURNÉE INTERNATIONALE DES MIGRANTS / DÉTOURNEMENTS DE FONDS, INEFFICACITÉ DES PROJETS : CAUSES D’ÉCHEC DES POLITIQUES MIGRATOIRES
🔴 SAISIE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE POUR LA DPG : SONKO AU CHARBON LE 27 !

🔴 QUALIF’ CHAN 2024 / PUBLICATION DE LA LISTE DES JOUEURS CONVOQUÉS : SOULEYMANE DIALLO AJOUTE DU SANG NEUF
🔴 ÉLU MEILLEUR ESPOIR AFRICAIN : LAMINE CAMARA, VICTIME D’UNE BLESSURE FACE AU PSG

RÉVOCATION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE ET DE LA MAIRIE DE DAKAR : Ismaïla Madior Fall confirme la sentence juridique de Barth’

Lors de son intervention sur le plateau de MNF ce mercredi, le Pr Ismaïla Madior Fall, éminent constitutionnaliste, a livré une analyse approfondie sur la question de la révocation de Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale et de la mairie de Dakar.

Se fondant sur la jurisprudence et les dispositions légales en vigueur, le Pr Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice, a évoqué les mécanismes juridiques qui sous-tendent la situation juridique dans laquelle se trouve Barthélémy Dias.
Concernant le cas d’espèce de l’Assemblée nationale, le constitutionnaliste, a rappelé la décision du Conseil constitutionnel dans l’affaire Khalifa Sall, qui disposait, à l’époque, que tout membre de l’Assemblée nationale faisant l’objet d’une condamnation définitive peut être radié sur demande du ministre de la Justice. Pour le constitutionnaliste, la décision du ministre est légale et fondée sur le droit actuel. « Il n’y a pas de problème d’inéligibilité », a-t-il affirmé.
Abordant destitution de Barthélémy Dias de la mairie de Dakar, le Pr Fall a précisé que le rôle du préfet, qui a constaté la démission de l’édile, n’entraîne pas nécessairement l’application de l’inéligibilité. En effet, le préfet, en vertu du Code électoral, a la possibilité de constater une présumée inéligibilité sans pour autant prononcer une décision définitive. « Il n’a pas révoqué, il a simplement constaté la démission ou la présumée inéligibilité », a expliqué le juriste. Selon lui, le processus est donc loin d’être conclu et pourrait faire l’objet de recours. Le Pr Fall a aussi souligné que, dans de tels cas, la cour d’appel est l’instance compétente pour trancher la question de manière définitive.

LIMITES DE L’ACTE 3 DE LA DÉCENTRALISATION

Le constitutionnaliste a également abordé la question de la décentralisation, en précisant que le statut des élus locaux, notamment des maires, reste fragile. Il a déploré que l’Acte 3 de la décentralisation n’ait pas renforcé les prérogatives des élus locaux, ce qui permet au pouvoir central de révoquer un maire de manière relativement aisée. “Le maire n’est pas protégé”, a-t-il insisté, précisant que le président de la République pourrait le révoquer sans grande difficulté.
En ce qui concerne les réformes à apporter, le professeur Fall a recommandé de mieux protéger les maires, en leur garantissant un statut plus solide, et de réorienter la gestion des élus locaux pour éviter de telles dérives. Il a également suggéré que l’État prenne des mesures législatives pour sécuriser les mandats des maires, et ce, par des textes qui prévoient des conditions précises pour toute révocation.
Le Pr Ismaïla Madior Fall a conclu son intervention en rappelant qu’une gouvernance respectueuse de la loi et de l’éthique politique est indispensable pour le bon fonctionnement des institutions. Selon lui, la politique doit se faire en harmonie avec la loi, tout en respectant l’équilibre et la courtoisie entre les acteurs.


Le Dakarois

Annulation de la délibération du bureau de l’Assemblée nationale : Le Conseil constitutionnel se déclare incompétent sur la requête d’Aïssata Tall Sall

Le 18 décembre 2024, le Conseil constitutionnel a rendu une décision importante concernant la requête de Me Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu, et de 13 autres députés. Ces derniers avaient saisi l’institution pour contester la délibération du bureau de l’Assemblée nationale relative à l’élection des membres de celui-ci, en particulier la nomination d’une dame au poste de vice-président, un poste normalement réservé à leur groupe.

Dans leur requête, les députés estimant que cette procédure était illégale avaient demandé l’annulation de la délibération du bureau du 2 décembre 2024. Ils dénonçaient ce qu’ils considéraient comme une violation des règles de représentation et d’équité parlementaire.

Cependant, dans sa réponse, le Conseil constitutionnel a jugé qu’il n’était pas compétent pour se prononcer sur ce type de litige. Selon l’institution, la gestion interne de l’Assemblée nationale relève de la compétence exclusive des députés eux-mêmes et non du Conseil constitutionnel. Par conséquent, la requête a été rejetée.

Cette décision marque une étape significative dans la délimitation des pouvoirs des différentes institutions de l’État, notamment en ce qui concerne les différends internes à l’Assemblée nationale. Bien que rejetée, cette requête met en lumière les tensions et les divisions existantes au sein de l’hémicycle, particulièrement entre les groupes parlementaires de la majorité et de l’opposition.

L’affaire soulève aussi des questions sur la manière dont les décisions prises par le bureau de l’Assemblée seront perçues à l’avenir et sur la capacité des groupes parlementaires à défendre leurs droits au sein de l’institution.

Annulation d’une délibération du bureau de l’AN: le Conseil se déclare incompétent face à la requête d’Aïssata Tall Sall et Cie
Annulation d’une délibération du bureau de l’AN: le Conseil se déclare incompétent face à la requête d’Aïssata Tall Sall et Cie
Annulation d’une délibération du bureau de l’AN: le Conseil se déclare incompétent face à la requête d’Aïssata Tall Sall et Cie

Déclaration de Politique Générale : Ousmane Sonko attendu devant l’Assemblée nationale le 27 décembre

Le Premier ministre Ousmane Sonko présentera sa Déclaration de Politique Générale (DPG) devant l’Assemblée nationale le vendredi 27 décembre 2024, conformément aux exigences de l’article 55 de la Constitution sénégalaise. Cette déclaration constitue un moment important dans le parcours politique du gouvernement, offrant une occasion pour le Premier ministre de détailler les grandes orientations de sa politique publique et de répondre aux attentes des parlementaires.

L’annonce a été faite lors du Conseil des ministres du mercredi 18 décembre, sous la présidence du Chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau référentiel des politiques publiques, en particulier la Vision Sénégal 2050, qui trace les grandes lignes du développement du pays à long terme.

La DPG de Sonko intervient dans un contexte où plusieurs réformes structurelles sont en cours, notamment dans les secteurs de l’urbanisme, de l’habitat social, et de la modernisation des infrastructures. Celles-ci font partie des priorités affichées par le gouvernement, qui souhaite inscrire son action dans une dynamique de développement durable et inclusif.

Lors de cette présentation, Ousmane Sonko aura l’opportunité de défendre sa vision stratégique pour le pays et de poser les bases des priorités législatives et économiques pour l’année 2025. Cette déclaration sera également l’occasion de faire face aux interrogations des parlementaires sur les modalités de mise en œuvre des réformes envisagées, leur impact sur les citoyens, ainsi que sur la cohérence globale des politiques publiques proposées.

La DPG représente ainsi un moment clé de l’agenda politique, où les décisions prises par le gouvernement seront scrutées de près. Chaque parole du Premier ministre sera attendue pour évaluer la faisabilité des mesures annoncées et leur capacité à répondre aux défis sociaux et économiques actuels du Sénégal.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 18 Décembre 2024

​Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 18 décembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

 A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la cérémonie d’inauguration, le jeudi 12 décembre 2024 à Thiès, du monument dédié au héros national Lat Dior Ngoné Latyr DIOP, à l’occasion du centenaire de sa disparition. Il a adressé ses remerciements aux populations de la ville de Thiès, notamment aux élèves, pour leur mobilisation exceptionnelle et leur accueil chaleureux. Il a aussi associé dans ses remerciements les autorités territoriales, le Maire de la ville, les élus, les notabilités religieuses et coutumières de Thiès qui ont fortement contribué au succès de la manifestation.
 
   La présence du Chef de l’Etat à Thiès symbolise son attachement particulier à la valorisation de notre patrimoine historique et culturel si nécessaire à la préservation d’un récit national assumé qui prend en compte nos valeurs traditionnelles séculaires, basées sur une culture de la mémoire et la célébration de nos héros nationaux dans tous les domaines. Dès lors, il a demandé au Premier Ministre, au Ministre des Collectivités territoriales, au Ministre de la Culture et au Secrétaire d’Etat en charge de la Culture, de travailler avec les Collectivités territoriales en vue de mettre en adéquation la dénomination de nos rues, avenues, boulevards et édifices publics avec les faits historiques et héros nationaux qui ont unanimement marqué la vie de notre pays.
 
            Le Président de la République a aussi souligné l’importance de vulgariser et d’enseigner l’histoire générale du Sénégal. Il a, à cet égard, demandé au Premier Ministre d’évaluer et de relancer le projet de réécriture scientifique de l’histoire générale du Sénégal, de réhabiliter et de promouvoir le patrimoine historique de nos communes et villes. Dans cet élan, il a indiqué au Ministre en charge de la Culture et au Secrétaire d’Etat chargé du patrimoine historique, la nécessité de travailler à la réhabilitation du patrimoine des îles, notamment Gorée et Carabane en étroite collaboration avec les autorités municipales et les populations. Il a, en outre, invité, le Premier Ministre à engager la réflexion sur la création d’un Conseil national de la Mémoire et de la Gestion du Patrimoine historique afin de faire de la préservation de notre histoire, un facteur majeur de développement économique, social et culturel du Sénégal. 
 
             Abordant la question de la politique d’urbanisme, d’architecture, d’habitat et de promotion du logement, le Chef de l’Etat a indiqué que la matérialisation de la Vision Sénégal 2050, révèle l’urgence d’accélérer l’aménagement du territoire, le développement de nos terroirs ainsi que la modernisation de nos communes et villes à partir des Pôles. Il a demandé au Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires de veiller à l’actualisation et/ou à la généralisation des plans directeurs d’urbanisme dans toutes les communes et villes du Sénégal. Cet exercice impératif de planification, est fondamental pour maitriser le développement urbain et accélérer dans la cohérence et la rigueur des aménagements la mise en œuvre de la politique d’habitat et de promotion de logements sociaux en particulier. Dans ce sillage, il a instruit le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires, de veiller à l’application stricte des règles d’architecture harmonisées dans chaque commune et ville du Sénégal. A cet égard, il a invité le Gouvernement à travailler avec l’Ordre des architectes pour proposer un nouveau cadre légal et réglementaire de mise en œuvre de la nouvelle politique d’architecture du Sénégal.            Dans l’optique d’une dynamique de refondation de la politique d’urbanisme, de construction et du logement, le Président de la République a engagé le Gouvernement à poursuivre les efforts de promotion des constructions aux normes des habitations, bâtiments et édifices avec : 
–  l’application rigoureuse des codes de l’urbanisme, de la construction, de l’assainissement et de l’environnement principalement ; 
–  la maitrise des aménagements et occupations du littoral ;
–  la mise à contribution du Laboratoire national de référence des Bâtiments et Travaux publics qui assure l’homologation des  matériaux et produits utilisés dans le secteur des BTP et garantit la qualité et la conformité des constructions. ; 
–  l’intégration d’une exigence d’aménagement paysager et d’espaces verts dans les quartiers et les habitations ; 
–  la formation professionnelle initiale et continue des acteurs du bâtiment dans des écoles et instituts spécialisés.
               Par ailleurs, le Chef de l’Etat a indiqué l’urgence d’accélérer le déploiement national des programmes de promotion de logements sociaux. A cet effet, il a demandé au Premier Ministre de relancer les programmes de construction de logement sociaux dans les zones adaptées soutenus par des lotissements, des plans d’aménagement et des titres d’occupation officiellement validés après les audits fonciers et immobiliers en cours. Le Gouvernement devra aussi proposer des solutions soutenables pour accélérer la promotion d’un habitat décent à travers la conception de plans consensuels de restructuration et de rénovation urbaine et s’atteler à moderniser l’habitat en milieu rural. Il a invité le Premier Ministre et le
Gouvernement à faire du logement décent une cause nationale à partir de l’année 2025. Le Ministre de l’Urbanisme et le Secrétaire d’Etat au Logement feront le point mensuel en Conseil des Ministres sur la mise en œuvre de la politique du logement.  
            Dans cet esprit, il a demandé au Premier Ministre et au Ministre en charge l’Urbanisme de fixer, pour les trois (3) prochaines années, la lettre de mission et le cadre d’intervention de la Société d’Aménagement Foncier et de Restructuration urbaine (SAFRU), entité qui doit disposer de ressources foncières et financières adaptées à partir d’un modèle économique viable. Au demeurant, il convient d’évaluer le Fonds de Garantie pour l’accès Logement (FOCALOG) et l’application de la loi d’orientation n° 2016-31 du 08 novembre 2016 sur l’habitat social avec le dispositif du Fonds pour l’Habitat social (FHS).  
Le Gouvernement s’attèlera aussi à la relance des pôles urbains et des zones d’aménagement concerté pour faciliter l’accès à la propriété foncière et immobilière avec le concours des banques et établissements financiers (CDC en particulier…). Dans cette lancée, une importance primordiale sera accordée au développement prioritaire du pôle urbain de Diamniadio et du Lac Rose qui commencent à accueillir des infrastructures hôtelières de classe mondiale.       
            Au regard de la montée en puissance du secteur du tourisme, le Président de la République a demandé au Premier Ministre, au Ministre en charge des Collectivités territoriales et au Ministre en charge du Tourisme de veiller à la maitrise du développement urbain des zones touristiques du Sénégal. 
            Dans sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil qu’en vertu des dispositions de la Constitution, notamment en son article 84, Monsieur le Président de la République a saisi l’Assemblée nationale pour la tenue de sa Déclaration de Politique générale (DPG), le vendredi 27 décembre 2024, conformément aux dispositions de l’Article 55 de la Constitution.  
         Abordant la préparation de l’agenda législatif de l’année 2025, le Premier Ministre a indiqué que les projets de textes y afférents doivent être en phase avec le nouveau Référentiel des politiques publiques Vision Sénégal 2050. Il a, en outre, souligné l’exigence pour chaque ministère d’élaborer et de transmettre au Secrétariat général du Gouvernement son agenda législatif au titre du premier semestre de l’année 2025, au plus tard à la mi-janvier 2025À cet égard, il a demandé aux Ministres de veiller, après une stricte revue des projets de texte élaborés antérieurement à avril 2024, à bien identifier les textes à vocation stratégique et ceux à vocation opérationnelle, aux fins d’anticiper sur la complexité et les délais d’élaboration ainsi que sur l’ordre de priorité. En outre, il devra être tenu compte de l’orientation majeure de rationalisation des ressources publiques.
         Par ailleurs, le Premier Ministre a relevé l’attention particulière à accorder à la restructuration des entreprises publiques et parapubliques en grande difficulté pour garantir la continuité du service public. Il a ainsi demandé au Ministre Secrétaire général du Gouvernement de procéder à la reprise des travaux du Comité interministériel de Suivi et de Restructuration des entreprises publiques et parapubliques et instruit le Ministre des Finances et du Budget de prendre les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre effective du Fonds de Relance pour la restructuration des dites entreprises.
          Enfin, le Premier Ministre a informé le Conseil qu’il co-présidera avec le Vice- Président de La Gambie, à l’occasion d’une visite de travail et d’amitié dans ce pays les 19 et 20 décembre 2024, la réunion de la Commission consultative conjointe chargée du suivi de la coopération entre les deux pays qui ne s’est pas tenue depuis 2011. La rencontre sera consacrée à la revue de l’état de mise en œuvre des décisions issues du Conseil présidentiel du 1er août 2023 et à l’examen de divers dossiers. Le Premier Ministre co-présidera également, avec le Vice-Président de La Gambie, la cérémonie d’ouverture de la 2ème édition du forum économique, commercial et d’investissement sénégalo-gambien.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 
•       Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait le point mensuel sur les préparatifs de l’organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026 ;
 
•       Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024, les cultures de décrue et la campagne horticole ;
 
•       Le Ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire a fait une communication sur la synergie gouvernementale autour de la mise en œuvre d’une Stratégie nationale de Financement ciblé (SNFC) au service de l’économie sociale et solidaire.
 
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté :
•       Le Projet de décret portant organisation du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères.

Affaire Doro Gaye : Libéré sous contrôle judiciaire, l’homme d’affaires sénégalais attend son audience décisive

L’homme d’affaires sénégalais Doro Gaye, interpellé lundi soir à Paris, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire après avoir fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la justice sénégalaise. Accusé d’escroquerie foncière d’une valeur de 1,2 milliard de FCFA, il est désormais en attente d’une audience cruciale qui déterminera son sort.

Lundi soir, alors qu’il se promenait sur les Champs-Élysées, Doro Gaye a été arrêté par la police française. Localisé grâce à une enquête en coopération avec les autorités sénégalaises, il a été immédiatement conduit à Nanterre pour une audition. Son avocat, Me Seydou Diagne, présent à Paris pour une autre affaire, s’est rapidement rendu sur place.

Après une garde à vue dans la nuit de lundi à mardi, l’homme d’affaires a été présenté au procureur général de Paris. Ce dernier a plaidé pour l’exécution du mandat d’arrêt et l’extradition vers le Sénégal, conformément à la requête des autorités sénégalaises.

Dans la matinée de mardi, Doro Gaye a comparu devant un juge à Paris. Bien que remis en liberté provisoire, il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction formelle de quitter le territoire français. Une nouvelle audience, dont la date reste à fixer, sera déterminante pour son avenir.

Selon des sources proches du dossier, son avocat devra convaincre le juge de le maintenir en France en mettant en avant des arguments juridiques solides. Le sort de Doro Gaye repose désormais sur cette audience qui pourrait décider de son extradition ou de son maintien en France.

L’accusation d’escroquerie foncière découle d’une plainte déposée par Zakriloulahi Sow. Ce dernier accuse Doro Gaye d’avoir orchestré une fraude portant sur une transaction immobilière d’une valeur de 1,2 milliard de FCFA, ce qui a conduit à l’émission du mandat d’arrêt international.

Pour le moment, Doro Gaye reste en liberté sous contrôle judiciaire, dans une situation où chaque décision judiciaire pourrait bouleverser son avenir.

En attendant l’audience au fond, l’affaire reste au cœur des discussions juridiques entre la France et le Sénégal, ajoutant une dimension diplomatique à ce dossier déjà complexe.

Barthélémy Dias : La police lève le blocus de son véhicule

Après un blocage momentanné au niveau de la Place de l’Indépendance, le véhicule transportant Barthélémy Dias a finalement été libéré par les forces de l’ordre. L’incident, qui avait suscité l’attention des passants et provoqué un bref embouteillage dans cette zone stratégique de Dakar, s’est terminé sans confrontation majeure. Cependant, la police est restée vigilante, suivant discrètement le cortège du maire de Dakar.

Le blocage, bien que temporaire, a suscité des interrogations. Les forces de l’ordre ont immobilisé le véhicule de Barthélémy Dias et de ses accompagnants, sans explication officielle immédiate. La situation a duré quelques minutes avant que le blocus ne soit levé, permettant au cortège de poursuivre son chemin.

Cette action intervient dans un contexte tendu où Barthélémy Dias fait face à plusieurs démêlés avec les autorités, notamment après sa radiation controversée de l’Assemblée nationale. L’épisode de la Place de l’Indépendance pourrait ainsi être perçu comme un nouvel acte dans cette série de frictions entre l’opposant et l’appareil étatique.

Bien que le blocus ait été levé, des agents de police ont continué à suivre le cortège, démontrant une vigilance accrue. Ce suivi discret traduit la volonté des autorités de surveiller les déplacements et les activités de Barthélémy Dias, un acteur politique souvent critique envers le gouvernement.

Cet incident s’ajoute à une série d’événements qui illustrent la tension entre Barthélémy Dias et l’Etat. Récemment, l’opposant avait dénoncé une « chasse aux sorcières » orchestrée par les autorités suite à sa radiation parlementaire.

Le maire de Dakar, connu pour son franc-parler et ses prises de position tranchées, devrait s’exprimer prochainement sur cet épisode, qui risque d’alimenter encore les débats autour de la liberté d’action des opposants politiques au Sénégal.

Jusqu’à présent, aucune déclaration officielle de la police nationale n’a été faite concernant les raisons du blocage. Cette absence de communication alimente les spéculations et suscite des interrogations sur les motivations réelles derrière cet acte.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°350 – du 18/12/2024

🔴 DIFFÉRENTS SYNOPSIS DANS L’AFFAIRE BARTHÉLÉMY DIAS : LA POLICE ET LA VILLE DE DAKAR À COUTEAUX TIRÉS
🔴 DIFFICULTÉS LIÉES À L’INSERTION PROFESSIONNELLE : LES APPRENTIS-TECHNICIENS PRÊTS À BATTRE LE MACADAM

🔴 FIFA-THE BEST 2024 : VINICIUS MEILLEUR JOUEUR DE L’ANNÉE !
🔴 CLAF ET DEUX GRANDES AFFICHES AU MENU : LES FANAS DE LA LUTTE BIEN SERVIS POUR LE 1er JANVIER

Blocages à l’Hôtel de Ville de Dakar : Le Bureau Municipal dément les affirmations de la Police nationale

Dans un communiqué officiel publié ce mardi 17 décembre 2024, le Bureau Municipal de la Ville de Dakar a fermement contesté les déclarations de la Police nationale concernant les supposés blocages des activités du Maire de Dakar, Barthélemy Dias, et des conseillers municipaux.

Selon la Police, aucune entrave n’aurait été constatée, mais le Bureau Municipal dément catégoriquement ces affirmations, apportant des précisions et des preuves tangibles sur les événements survenus.

Le communiqué de la Ville de Dakar rappelle que les accès à l’Hôtel de Ville ont été effectivement bloqués par les forces de l’ordre, empêchant employés et conseillers municipaux d’accéder aux lieux. « Un fait incontestable », selon le Bureau Municipal, qui affirme que des images et vidéos largement diffusées sur les réseaux sociaux corroborent ces faits. Ces éléments ont par ailleurs été constatés par un huissier de justice qui a dressé un procès-verbal attestant la fermeture des accès.

Suite à ce blocage, une délégation composée d’adjoints au Maire s’est rendue à la Préfecture de Dakar pour rencontrer le Préfet par intérim. Ce dernier a reconnu avoir donné des instructions à la Police, précisant qu’il allait consulter sa hiérarchie à ce sujet.

Le même jour, un important dispositif policier a été déployé pour empêcher le Maire Barthélemy Dias de visiter des chantiers municipaux. Le Bureau Municipal y voit une entrave manifeste à l’exercice des fonctions du Maire, qu’il juge inadmissible et irrespectueuse de l’autorité légitime des élus locaux.

Le Bureau Municipal revient également sur l’incident survenu lors du point de presse tenu par Barthélemy Dias, où la Police aurait fait usage de la force. L’intervention aurait causé des dégâts matériels à l’Hôtel de Ville, comme le montrent des images diffusées en ligne.

Face à ces événements, le Bureau Municipal de la Ville de Dakar demande à la Police nationale « une démarche responsable et républicaine ». Il appelle à une collaboration respectueuse entre institutions pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir.

Le Bureau Municipal réaffirme sa détermination à exercer ses fonctions dans le respect de la loi, tout en plaçant l’intérêt des habitants de Dakar au cœur de ses priorités.

« Nous restons déterminés à exercer nos fonctions dans le respect de la loi, et nous appelons à une collaboration respectueuse entre les différentes institutions, dans l’intérêt de la ville et de ses habitants », conclut le communiqué.

Fait à Dakar, le 17 décembre 2024
Le Bureau Municipal de la Ville de Dakar

communiqué bureau municipal Pdf[1]Télécharger

Juan Branco critique les conditions de réception de Diomaye Faye à Paris : « C’était indigne »

Lors d’une récente interview accordée à la chaîne YouTube Alohanews, l’avocat franco-espagnol Juan Branco, connu pour avoir défendu Ousmane Sonko sous le régime de Macky Sall, a vivement critiqué les conditions dans lesquelles le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a été accueilli à Paris lors de ses visites officielles.

Juan Branco n’a pas mâché ses mots. Selon lui, le chef de l’État sénégalais a été reçu au Quai d’Orsay dans des conditions qu’il juge « indignes » pour un président nouvellement élu et porteur d’une promesse de rupture. « J’ai été très marqué de voir le président du Sénégal venir à deux reprises à Paris dans les mois qui ont suivi sa prise de pouvoir et s’afficher avec un Emmanuel Macron souriant à la porte de l’Élysée après avoir été reçu au Quai d’Orsay dans des conditions qui m’apparaissent indignes », a déclaré l’avocat.

Juan Branco détaille ce qu’il perçoit comme un manque de respect à l’égard de la fonction présidentielle sénégalaise. « J’ai été très frappé de voir le président de la République du Sénégal être reçu dans un petit salon du Quai d’Orsay, une salle qui est en réalité une chambre à coucher », a-t-il fustigé. Il a également dénoncé la présence d’un simple directeur d’administration assis à la même table que Diomaye Faye, une scène qu’il considère comme insultante au regard du protocole diplomatique.

Pour appuyer ses propos, Juan Branco rappelle que l’hôtel du ministre du Quai d’Orsay, construit au XIXe siècle, servait autrefois à accueillir des monarques étrangers avec tout le faste et les égards dus à leur rang. Il décrit avec précision ces salles d’apparat où, selon lui, se trouvent encore des chambres décorées en argent et en or, des espaces qu’il considère peu appropriés pour un échange diplomatique de haut niveau.

L’avocat pointe du doigt ce qu’il estime être « un appareil diplomatique sénégalais asservi », incapable de s’ajuster à la nouvelle dynamique politique incarnée par Bassirou Diomaye Faye. Selon Juan Branco, cette situation illustre la prolongation d’une dynamique héritée de l’ancien régime et un défaut de préparation de l’État sénégalais face aux enjeux de la rupture promise.

« Cette situation révèle un écart entre les attentes liées à la nouvelle autorité politique et les réalités de l’appareil étatique qui, pour l’heure, n’a pas réussi à incarner cette volonté de changement », analyse-t-il.

Cette sortie de Juan Branco soulève des interrogations sur les relations entre Paris et Dakar sous la présidence de Diomaye Faye. Alors que le président sénégalais avait affiché une volonté de rupture dans ses relations avec les anciennes puissances coloniales, ces critiques posent la question de l’image et du traitement réservé à Dakar sur la scène diplomatique internationale.

Cette prise de position intervient dans un contexte où les attentes autour de la présidence de Bassirou Diomaye Faye sont immenses, notamment en matière de souveraineté et de rééquilibrage des relations internationales. Reste à savoir si ces critiques influenceront la posture diplomatique sénégalaise à l’avenir.

Blocages visant Barthélemy Dias : La Police nationale dément les accusations de

La Police nationale a apporté un démenti catégorique aux accusations relayées dans certains médias concernant un prétendu blocage des activités de Barthélemy Dias, ancien maire de Dakar, et des conseillers municipaux. Dans un communiqué publié ce mardi 17 décembre 2024, la Division Communication et Relations Publiques de la Police nationale a tenu à rétablir les faits.

Selon le document officiel, il a été rapporté que la visite de Barthélemy Dias à la cité Keur Goor Gui ainsi que l’accès des conseillers municipaux à la mairie de Dakar auraient été entravés. La Police nationale rejette ces allégations, précisant qu’aucun dispositif n’a été mis en place dans l’intention de bloquer les activités de M. Dias ou des élus municipaux.

Le communiqué souligne que le déploiement des forces de l’ordre dans certains secteurs de la ville s’inscrit dans le cadre normal de leur mission de sécurisation et de maintien de l’ordre. « Contrairement à ce qui a été relayé, la Police nationale n’a bloqué ni Monsieur DIAS, ni les conseillers municipaux. Le déploiement du dispositif (…) rentre dans le cadre normal de l’exécution de sa mission de sécurisation », précise la note.

La Division Communication et Relations Publiques rappelle que la Police nationale reste fidèle à sa mission de protection des populations et d’application de la réglementation en vigueur. Elle assure qu’elle continuera à opérer en toutes circonstances dans le respect strict de ses prérogatives.

Pour rappel, cette clarification intervient dans un contexte où la situation politique à Dakar reste marquée par des tensions suite à la révocation de Barthélemy Dias de son poste de maire.

Ce communiqué vise ainsi à rassurer l’opinion publique et à couper court aux spéculations sur d’éventuelles manœuvres d’obstruction de la part des forces de l’ordre.

Fait à Dakar, le 17 décembre 2024.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°349 – du 17/12/2024

🔴 RÉFORME DU CODE GÉNÉRAL DES IMPÔTS ET CELUI DES DOUANES PRÉVUE PAR LE PROJET DE LFI 2025 : UNE AUGMENTATION DES TAXES EN VUE ?
🔴 MÉDIATEUR DU DIVORCE ENTRE LES PAYS DE L’AES ET LA CEDEAO : LE SÉNÉGAL POURRA-T-IL SAUVER LES MEUBLES ?

🔴 CAF AWARDS / LAMINE CAMARA MEILLEUR JEUNE DE L’ANNÉE SUR 2 ANS, KOULIBALY DANS LE « ONZE TYPE » : LE SÉNÉGAL À L’HONNEUR !

𝗟𝗔𝗠𝗜𝗡𝗘 𝗖𝗔𝗠𝗔𝗥𝗔 𝗘́𝗟𝗨 𝗠𝗘𝗜𝗟𝗟𝗘𝗨𝗥 𝗝𝗘𝗨𝗡𝗘 𝗝𝗢𝗨𝗘𝗨𝗥 𝗔𝗙𝗥𝗜𝗖𝗔𝗜𝗡 !

Le milieu de terrain sénégalais remporte le titre pour la deuxième fois consécutive, après sa victoire l’année dernière.

L’illusion pétrolière : pourquoi le pétrole et le gaz ne transformeront pas immédiatement l’économie sénégalaise

Alors que l’exploitation des hydrocarbures au Sénégal suscitait de grands espoirs, les premières prévisions budgétaires montrent une contribution encore marginale de cette ressource au développement économique du pays. Contrairement aux attentes populaires, les recettes issues du pétrole et du gaz ne devraient pas générer un impact significatif sur l’économie sénégalaise avant plusieurs années.

D’après le projet de loi de finance initiale pour 2025, les recettes liées aux hydrocarbures seront limitées à 72,53 milliards de FCFA, soit moins de 1 % du budget national estimé à 6 395 milliards de FCFA. Cette faible part illustre l’écart entre les attentes élevées autour de ces ressources et leur apport réel. Les projections pour les années suivantes ne sont pas plus prometteuses : les recettes atteindront 87,87 milliards en 2026 et 155,20 milliards en 2027.

Pour 2025, les fonds récoltés seront répartis comme suit :

  • 50,85 milliards de FCFA (70 %) iront au budget général de l’État.
  • 21,68 milliards de FCFA seront affectés aux Comptes spéciaux du Trésor, dont :
    • 7,25 milliards (10 %) pour le Fonds intergénérationnel.
    • 14,43 milliards (20 %) pour le Fonds de stabilisation.

Ces montants, bien qu’importants, restent loin des promesses d’une transformation économique immédiate.

Face à cette situation, le Premier ministre Ousmane Sonko a évoqué la possibilité de renégocier les contrats pétroliers et gaziers pour augmenter les bénéfices du Sénégal. Une telle initiative pourrait redéfinir la répartition des profits et accroître les revenus de l’État. Toutefois, les renégociations sont souvent complexes et peuvent prendre du temps, retardant encore les impacts positifs sur l’économie nationale.

Si les recettes directes des hydrocarbures restent modestes, des effets indirects pourraient néanmoins stimuler certains secteurs. La production de gaz, notamment avec le « gas-to-power », pourrait réduire les coûts de l’électricité et favoriser l’industrialisation. Des domaines tels que la mécanique, le droit, les finances et la fabrication pourraient également bénéficier des opportunités liées à l’exploitation pétrolière et gazière. Cependant, ces bénéfices sont encore incertains et nécessiteront des investissements stratégiques pour se concrétiser.

Pour l’heure, les hydrocarbures ne représentent pas la manne financière que beaucoup espéraient. Le Sénégal devra continuer à s’appuyer sur d’autres sources de revenus pour financer son développement. Les espoirs d’une transformation économique rapide grâce au pétrole et au gaz risquent de s’éloigner, rappelant l’importance de diversifier l’économie et d’investir dans des secteurs stratégiques et durables.

L’exploitation des hydrocarbures est certes une opportunité, mais son impact ne sera pleinement visible qu’à moyen ou long terme. En attendant, la prudence et une gestion rigoureuse des ressources sont indispensables pour éviter les écueils d’une dépendance prématurée.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°348 – du 16/12/2024

🔴 DÉCAISSEMENT DE 5 MILLIARDS F CFA POUR INDEMNISER LES FAMILLES DES VICTIMES DES VIOLENCES ÉLECTORALES : EST-CE LE PRIX DE LA JUSTICE ?
🔴 GRÈVE GÉNÉRALE DES TRAVAILLEURS : LE SECTEUR DES ASSURANCES MENACÉ DE PARALYSIE

🔴 CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DE JUJITSU : LE SÉNÉGAL MORD DANS L’OR ET LE BRONZE
🔴 LIGUE AFRICAINE FÉMININE DE BASKET : L’ASC VILLE DE DAKAR LAISSE FILER LE BRONZE

Barthélémy Dias : Une Révocation Qui Fait Débat

La décision de révoquer Barthélémy Dias de son poste de maire de Dakar continue de susciter des réactions. Invité du Grand Jury ce dimanche sur la RFM, Me Moussa Bocar Thiam, ancien agent judiciaire de l’État et maire de Ourossogui, a fermement critiqué cette mesure, la qualifiant d’illégale et injuste. Selon lui, cette affaire dépasse le cadre juridique et relève davantage d’une manœuvre politique.

Pour l’avocat, Barthélémy Dias est la victime de ses positions politiques, et non d’un quelconque manquement juridique. « C’est une injustice politique qui doit être réglée sur le terrain politique », a-t-il déclaré. Me Thiam a également souligné que la radiation de Barthélémy Dias, en se basant uniquement sur une interprétation de la décision du Conseil constitutionnel, n’a aucune base légale.

Se référant à l’article 29 du code électoral, l’avocat a rappelé que le Conseil constitutionnel avait rejeté les recours contestant les candidatures de Barthélémy Dias et d’Ousmane Sonko. Par conséquent, il considère que les décisions de cette institution s’imposent à toutes les autorités administratives et juridictionnelles. « La radiation de Barthélémy Dias est donc totalement illégale et pourrait être annulée par un recours en justice », a-t-il soutenu.

Sur la question spécifique de la mairie de Dakar, Me Moussa Bocar Thiam estime qu’une confusion juridique persiste. Selon lui, le préfet n’a pas la compétence légale pour révoquer un maire. Cette procédure relève exclusivement du ministre des Collectivités territoriales, qui doit saisir le président de la République, conformément aux dispositions du code des Collectivités territoriales, et non du code électoral.

« Le préfet s’est livré à une voie de fait. Barthélémy Dias doit ignorer cette décision qui n’a aucun effet juridique », a-t-il affirmé.

Malgré les circonstances, Me Moussa Bocar Thiam reste optimiste quant aux chances de Barthélémy Dias de faire annuler cette décision. Il appelle à un respect strict des textes légaux et invite les autorités à éviter toute confusion entre politique et droit.

Ce dossier, emblématique des tensions politiques actuelles au Sénégal, souligne une fois de plus la nécessité d’une clarification des rôles et responsabilités des différents acteurs institutionnels. L’affaire Dias continue donc de diviser, laissant entrevoir des batailles juridiques et politiques à venir.

Les députés approuvent la suppression du CESE et du HCCT : un pas vers une gouvernance rationalisée

Les projets de loi portant révision de la Constitution, conduisant à la suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), ont été adoptés par l’Assemblée nationale. Ces mesures, défendues par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et soutenues par le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Abass Fall, marquent une volonté de réformer profondément l’organisation institutionnelle du pays.

Lors des débats devant les députés, le ministre de la Justice a insisté sur l’importance d’adapter les institutions républicaines aux mutations du contexte sociopolitique. Selon lui, le « contexte national actuel » exige une rationalisation des institutions afin de renforcer l’efficacité et la gouvernance publique. Il a notamment évoqué une « rupture systémique » dans les méthodes de gestion institutionnelle pour justifier ces suppressions.

À l’issue des discussions, 134 députés ont voté en faveur de la suppression du CESE et du HCCT, tandis que 8 se sont abstenus et seulement 2 ont voté contre. Ce vote entérine également l’abrogation des lois régissant ces deux institutions :

  • La loi n° 2012-28 du 28 décembre 2012 relative à l’organisation et au fonctionnement du CESE.
  • La loi n° 2016-24 du 14 juillet 2016 portant organisation et fonctionnement du HCCT.

Pour le gouvernement, ces réformes visent à optimiser l’utilisation des ressources publiques tout en réduisant le nombre d’institutions au profit d’un fonctionnement plus efficace et transparent.

Cette décision suscite toutefois des réactions variées. Si les partisans de la réforme saluent un « acte de courage politique », les critiques pointent une éventuelle marginalisation de la société civile et des collectivités territoriales, autrefois représentées au sein du CESE et du HCCT. Ces deux institutions étaient perçues comme des espaces de dialogue et de réflexion sur les politiques publiques.

Le gouvernement, de son côté, semble déterminé à aller de l’avant avec sa vision d’une gouvernance « rationalisée et efficace ». Ce tournant institutionnel ouvre la voie à d’autres réformes structurelles qui pourraient modifier durablement l’organisation politique et administrative du pays.

Avec ce vote, le paysage institutionnel se prépare à un véritable remaniement, dont l’impact sera évalué dans les mois à venir.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°347 – du 14 ET 15/12/2024

🔴 RÉVOCATION DE BARTH’ DE LA MAIRIE DE DAKAR, SUPPRESSION DU CESE ET DU HCCT SANS TAMBOUR NI TROMPETTE : LA « SONKOMANIA » À SON ÂGE D’OR
🔴 LES REQUÊTES DES AVOCATS DE LAT DIOP REJETÉES PAR LA CHAMBRE D’ACCUSATION : LA DÉFENSE SOULÈVE DES VICES DE PROCÉDURE

🔴 DE SÉLECTIONNEUR DES « LIONCEAUX » À CELUI « DES LIONS » : L‘ASCENSION FULGURANTE DE PAPE THIAW
🔴 LIGUE AFRICAINE FÉMININE DE BASKET : LA JEANNE D’ARC ÉCHOUE AUX PORTES DES DEMI-FINALES

Mairie de Dakar : La lettre de Bayna Guèye et la destitution de Barthélémy Dias

Le vendredi 13 décembre 2024 restera une date marquante dans la vie politique sénégalaise, marquée par la destitution du maire de Dakar, Barthélémy Dias, suite à une décision administrative qui s’est rapidement imposée après une demande formelle de Bayna Guèye. Cet événement a provoqué un véritable bouleversement, notamment en raison de la rapidité avec laquelle les choses se sont enchaînées.

L’origine de cette chute soudaine remonte à une lettre adressée par Bayna Guèye, un électeur inscrit sur les listes électorales de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur. Dans sa missive datée du 10 décembre 2024, M. Guèye a informé le préfet de Dakar que Barthélémy Dias se trouvait dans une situation d’inéligibilité. Il a rappelé que Dias avait été définitivement condamné par la Cour suprême le 22 décembre 2023, après le rejet de son pourvoi, et que cette condamnation faisait suite à une décision du Tribunal de Grande Instance de Dakar datant de 2017, dans l’affaire du décès de Ndiaga Diouf.

Selon les articles L29 et L30 du code électoral, toute personne condamnée définitivement pour certaines infractions est déclarée inéligible. Bayna Guèye, en sa qualité d’électeur, a donc demandé officiellement au préfet de procéder à la destitution de Barthélémy Dias de son poste de maire de Dakar. C’est cette requête qui a enclenché le processus menant à la décision du préfet.

Le préfet de Dakar, après avoir reçu la lettre de Bayna Guèye, a pris la décision de la mettre en application, invoquant les articles L29, L30 et L277 du code électoral. Dans sa notification à Barthélémy Dias, le préfet a précisé que la situation juridique du maire de Dakar, en raison de sa condamnation définitive, le plaçait dans une situation d’inéligibilité. Cette condamnation avait été confirmée par la Cour d’appel en 2022, et le pourvoi de Dias avait été rejeté par la Cour suprême en décembre 2023.

Le préfet a donc procédé à la déclaration de démission de Barthélémy Dias de son poste de maire et de son mandat de conseiller municipal de la ville de Dakar. Ce fut une décision irrévocable, fondée sur les dispositions du Code électoral qui régissent les conditions d’inéligibilité.

La décision de destituer Barthélémy Dias a provoqué une onde de choc, non seulement au sein de son entourage politique mais aussi parmi ses partisans. En effet, l’ancien maire a toujours été perçu comme un adversaire politique de taille, notamment vis-à-vis de l’actuel pouvoir. Pour ses soutiens, cette décision ressemble à une manœuvre politique visant à éliminer un concurrent de taille de la scène politique dakaroise. L’opposition, en particulier le mouvement Taxawu Senegaal, a dénoncé ce qu’ils considèrent comme un acharnement judiciaire et une atteinte à la volonté populaire, en faisant valoir que la décision du préfet allait à l’encontre des principes démocratiques.

De leur côté, les défenseurs de la décision estiment que celle-ci s’inscrit dans le cadre des règles démocratiques, appliquées de manière légale. Ils soulignent qu’aucune personne condamnée définitivement pour une infraction pénale ne peut exercer des mandats électifs, comme le stipule le Code électoral.

La démission de Barthélémy Dias de son poste de maire de Dakar soulève également la question de l’avenir politique de cet homme qui a longtemps incarné un rôle important dans la politique sénégalaise. Sa condamnation a mis fin à ses fonctions au sein de la mairie, mais elle ne l’empêche pas nécessairement de continuer son parcours politique, à condition que sa situation juridique le permette à l’avenir. Cependant, cette destitution marque une étape importante dans l’ascension de ses adversaires, et il est probable que cette situation aura des répercussions sur ses ambitions futures.

La destitution de Barthélémy Dias met également en lumière la fragilité de certains hommes politiques face à la loi et aux procédures judiciaires. Elle soulève également une question plus large sur l’usage de la loi à des fins politiques et sur les dangers de la politisation des institutions judiciaires et administratives. Alors que certains dénoncent une « chasse aux sorcières », d’autres saluent la rigueur de la loi et la nécessité de respecter les principes démocratiques et républicains.

Radiation de Barthélémy Dias : « Ousmane Sonko veut profiter de son état de grâce pour tenter d’éliminer ses adversaires politiques. Nous ferons face. » (Thierno Bocoum)

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Thierno Bocoum, leader politique et ancien député, a vivement critiqué les récentes décisions visant à destituer Barthélémy Dias de ses fonctions électives. Il a dénoncé ce qu’il qualifie de « diktat politique », soulignant une contradiction avec les précédentes validations du Conseil constitutionnel.

D’après lui, ce dernier avait validé la candidature de Barthélémy Dias aux dernières législatives, ce qui lui avait permis d’être élu député à l’Assemblée nationale. Ainsi, toute remise en question de cette décision par une autorité administrative serait, selon Bocoum, un grave problème pour le respect des institutions.

Il a également insisté sur le fait que Barthélémy Dias a été élu maire de Dakar par un suffrage direct et que ce poste ne devrait pas être lié à celui de conseiller municipal. Pour Thierno Bocoum, cette distinction doit être respectée pour préserver la légitimité du mandat confié par les électeurs.

En évoquant la récente loi d’amnistie, Bocoum a suggéré que le ministre de la Justice devrait aussi demander la radiation d’Ousmane Sonko, pour assurer une cohérence dans l’application des textes. Selon lui, c’est à Ousmane Sonko de saisir la chambre d’accusation de la cour d’appel de Dakar afin de régler les contestations liées à l’application de cette loi, comme le prévoit l’article 735 du Code de procédure pénale.

Thierno Bocoum accuse Ousmane Sonko, récemment élu président, d’exploiter son « état de grâce » pour tenter d’affaiblir ses adversaires politiques, notamment Barthélémy Dias, qu’il perçoit comme une menace. « Nous ferons face », a-t-il déclaré, promettant une résistance de l’opposition et de la société civile à ces actions.

Cette affaire, qui s’inscrit dans un climat de tensions politiques au Sénégal, soulève des interrogations sur l’équité des décisions administratives et leur impact sur les acteurs majeurs de l’opposition. La radiation de Barthélémy Dias pourrait avoir des répercussions importantes sur l’équilibre politique et la confiance dans les institutions démocratiques du pays.

Affaire Lat Diop : la chambre d’accusation rejette la demande d’annulation de la procédure

L’ancien ministre des sports et ex-directeur général de la Loterie Nationale Sénégalaise (LONASE), Lat Diop, reste sous le coup d’une procédure judiciaire pour des accusations graves. Ce jeudi, la chambre d’accusation a rejeté deux demandes formulées par ses avocats : l’annulation de la procédure judiciaire en cours et la mainlevée sur les comptes bancaires gelés de leur client.

Lat Diop est poursuivi pour des accusations de détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et extorsion de fonds. Ces charges concernent un préjudice financier estimé à 8 milliards de francs CFA. Il est reproché à l’ancien ministre d’avoir utilisé des fonds publics à des fins personnelles ou non justifiées, tout en dissimulant l’origine illicite de ces sommes à travers diverses opérations financières.

L’un des avocats de Lat Diop, Me Elhadj Diouf, a exprimé sa déception face à cette décision, estimant que la procédure était entachée d’irrégularités et politiquement motivée. Selon lui, les poursuites visent à porter atteinte à la réputation de son client, figure influente de l’ancien régime. La défense espérait faire invalider l’ensemble de la procédure et lever le gel des comptes bancaires, mais ces requêtes ont été rejetées, compliquant la situation de l’inculpé, qui se retrouve privé de ses ressources financières pour préparer sa défense.

Cette affaire revêt également une dimension politique. Ancien ministre sous le régime précédent, Lat Diop est perçu comme une personnalité majeure dont les ennuis judiciaires pourraient avoir des implications sur son avenir politique. Certains y voient un exemple de l’engagement des autorités actuelles dans la lutte contre la corruption, tandis que d’autres dénoncent un règlement de comptes politique.

Avec la poursuite de l’instruction par le pool financier judiciaire, les prochaines étapes devraient inclure de nouvelles auditions et l’examen approfondi des éléments de preuve. Lat Diop, placé sous contrôle judiciaire, reste exposé à de lourdes sanctions, notamment des peines de prison et des amendes, si les accusations sont confirmées.

Cette affaire, qui suscite un vif intérêt dans l’opinion publique, met à l’épreuve le système judiciaire sénégalais, attendu sur sa capacité à traiter équitablement des dossiers aussi sensibles. Le dénouement sera suivi de près, tant pour ses conséquences sur le plan politique que pour son impact sur la lutte contre la corruption et la gestion des fonds publics.

Dakar : Barthélémy Dias déclaré démissionnaire de son mandat de conseiller municipal

Le préfet de Dakar a officiellement déclaré Barthélémy Dias démissionnaire de son mandat de conseiller municipal de la Ville de Dakar. Cette décision a été notifiée à l’ancien maire de Dakar à travers une lettre datée et adressée directement à sa personne.

Cette décision fait suite à une saisine de Monsieur Beyna Guèye, un électeur de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur. Selon le préfet, Barthélémy Dias est déclaré inéligible en raison de sa condamnation par décision n°219 du 16 février 2017 du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar. Cette condamnation a été confirmée par l’arrêt n°535 du 21 septembre 2022 de la Cour d’appel de Dakar, puis par l’arrêt n°76 du 22 décembre 2022 de la Cour suprême, qui avait rejeté le pourvoi formé par Barthélémy Dias.

Conformément aux dispositions légales, cette inéligibilité entraîne automatiquement la perte de son mandat de conseiller municipal.

La lettre de notification indique clairement que Barthélémy Dias a été informé de cette décision, laquelle prend effet à compter de la date de réception de la notification.

Cette démission forcée intervient dans un contexte politique marqué par des tensions au sein de la Ville de Dakar, où Barthélémy Dias avait déjà occupé des fonctions clés en tant que maire. Sa destitution pourrait susciter des réactions au sein de l’opposition et raviver les débats sur la gestion des inéligibilités des élus locaux.

Les prochains jours seront cruciaux pour observer les réactions de Barthélémy Dias, de ses partisans, et des acteurs politiques. Cette décision pourrait également relancer les discussions sur la réforme des lois électorales concernant les élus en situation d’inéligibilité.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°344 – du 13/12/2024

🔴 PAIEMENT DES DOMMAGES ET INTÉRÊTS DANS L’AFFAIRE NDIAGA DIOUF : BARTH’ ESQUIVE LA CONTRAINTE PAR CORPS
🔴 54 JOURNALISTES TUÉS DANS LE MONDE, SELON LE RAPPORT ANNUEL DE RSF : LA PRESSE SOUS CONSTANTE MENACE ?

🔴 CAF AWARDS 2024 – PARMI TROIS FINALISTES POUR LE TITRE DE MEILLEUR JEUNE AFRICAIN : LAMINE CAMARA VERS UN SECOND SACRE
🔴 DÉCÈS DU FORMATEUR ADY DIOUF : AMARA PERD PÈRE, PAIR ET REPÈRE

Sûreté urbaine : Madiambal Diagne convoqué ce vendredi

Le journaliste Madiambal Diagne, président du groupe parlementaire “Avenir Communication”, a annoncé qu’il se rendra ce vendredi 13 décembre 2024 à la Sûreté urbaine de Dakar. Cette convocation fait suite à une plainte déposée contre lui par Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, durant la dernière campagne électorale.

C’est Madiambal Diagne lui-même qui a révélé l’information via un post publié sur son compte X (anciennement Twitter) :

« Je viens de recevoir la convocation de la police, suite à la plainte qu’Ousmane Sonko avait déposée contre moi durant la campagne électorale. J’ai rendez-vous donc, demain vendredi 13 décembre 2024, à 10 h à la Sûreté urbaine à Dakar. »

Cette convocation s’inscrit dans un contexte de tensions récurrentes entre Ousmane Sonko et Madiambal Diagne, deux personnalités influentes du paysage sénégalais. Lors de la campagne électorale, des échanges acrimonieux avaient marqué les débats, Madiambal Diagne ayant pris des positions critiques à l’égard de Sonko, tandis que ce dernier dénonçait ce qu’il considérait comme des « attaques infondées » de la part du journaliste.

La plainte en question, déposée par Ousmane Sonko, n’a pas encore révélé tous ses contours. Toutefois, elle pourrait concerner des déclarations ou écrits de Madiambal Diagne que Sonko estime diffamatoires ou préjudiciables à son image.

Cette convocation intervient dans un climat politique tendu où la liberté de la presse et les accusations de diffamation s’entrecroisent régulièrement. La démarche de la police, répondant à une plainte d’un acteur politique de premier plan, suscite déjà des interrogations sur la suite juridique et politique de l’affaire.

Madiambal Diagne est connu pour son franc-parler et ses opinions tranchées sur des sujets d’actualité, ce qui fait de lui une figure controversée dans le paysage médiatique. De son côté, Ousmane Sonko reste un acteur central de l’opposition sénégalaise, souvent au cœur de polémiques.

Le rendez-vous fixé à 10 h ce vendredi pourrait marquer un tournant dans cette affaire, dont les implications pourraient dépasser le simple cadre juridique pour alimenter encore les débats publics au Sénégal.

Affaire à suivre…

FINANCES : Hausse de 10,4% des dépenses publiques sur sur les dix premiers mois de 2024

Le point mensuel de conjoncture de la Direction générale de la planification et des politiques économiques (DPEE) du mois d’octobre 2024 a émis une progression de la gestion budgétaire, caractérisée par une progression modérée de la mobilisation des ressources et associée à une exécution soutenue des dépenses. Ainsi les ressources globales (hors dons en capital) estimées provisoirement à 3052,5 milliards, ont progressé de 6,8%, en glissement annuel. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures), elles se sont confortées de 10,4% pour se situer à 3925,1 milliards, selon le dernier point de conjoncture de la Direction générale de la planification et des politiques économiques (DPEE).

En effet, les dépenses publiques (hors celles financées sur ressources extérieures) ont été exécutées à hauteur de 3925,1 milliards à fin octobre 2024 contre un montant de 3554,6 milliards un an auparavant.

Ceci est dû à la hausse de la masse salariale, à celles des intérêts sur la dette publique (10,8%), des transferts (38,3%) et subventions (15,8%). Elles sont respectivement passées à 1181,8 milliards, 647 milliards et 1172,4 milliards.

En revanche, les dépenses de fonctionnement (fournitures, entretien) et les investissements financés sur ressources internes ont diminué, respectivement, de 13,1% (-43,9 milliards) et 5,9% (-40,0 milliards), avec des exécutions évaluées, dans l’ordre, à 290,4 milliards et 633,4 milliards.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°345 – du 12/12/2024

🔴 PASSÉES DE 3554,6 MILLIARDS À 3925,1 MILLIARDS F CFA : LES DÉPENSES PUBLIQUES GRIMPENT À 10,4%
🔴 UN AN APRÈS LA DISPARITION DE PATHÉ DIONE, FONDATEUR DU GROUPE « SUNU » : SON HÉRITAGE MENACÉ

🔴 ÉDITIONS 2030 ET 2034 SUR QUATRE CONTINENTS : L’EXPANSION INCLUSIVE DE LA COUPE DU MONDE
🔴 3e ÉDITION DU RAID TERANGA TEAM CHALLENGE : LE SPORT EN ENTREPRISE EN CHŒUR

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 11 Décembre 2024

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères
 
•        Monsieur Mame Baba CISSE, Conseiller principal des Affaires étrangères de classe exceptionnelle, matricule de solde 516 903/B, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Sa Majesté Philippe 1er, Roi des Belges, en remplacement de Monsieur Baye Moctar DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Madame Fatou Isidora MARA NIANG, Conseiller principal des Affaires étrangères de classe exceptionnelle, matricule de solde 602 565/D, précédemment Ambassadeur, Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères, est nommée Ambassadeur, Représentant personnel du Chef de l’Etat pour la Francophonie ;
 
 
•        Monsieur Ibrahima Al Khalil SECK, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 448/B, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Koweït est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Sa Majesté Felipe VI, Roi d’Espagne, en remplacement de Madame Mariame SY, appelée à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Coly SECK, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 134/H, précédemment Ambassadeur, Représentant permanent du Sénégal auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, est nommé Ambassadeur, Représentant permanent du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York, en remplacement de Monsieur Cheikh NIANG, appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
 
 
•        Monsieur Aboubacar Sadikh BARRY, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 133/I, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Ghana, est nommé Ambassadeur, Représentant permanent du Sénégal auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, en remplacement de Monsieur Coly SECK, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Birame Mbagnick DIAGNE, Conseiller Principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 446/D, précédemment Ambassadeur du Sénégal en République islamique de Mauritanie, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Sa Majesté Salman Bin Abdelaziz Al-SAOUD, Roi d’Arabie Saoudite, Gardien des Deux Saintes Mosquées, en remplacement de Monsieur Mamadou Mamoudou SALL, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Cheikh Tidiane SALL, matricule de solde 604 131/K, précédemment
Ambassadeur du Sénégal en République fédérale d’Allemagne, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Altesse Cheikh Tamin Bin Ahmad Al TAMIN, Emir du Qatar, en remplacement de Monsieur Mouhamed Abibou DIALLO, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Madame Geneviève FAYE MANEL, Conseiller Principal des Affaires étrangères, matricule de Solde 606 892/K, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Cyril RAMAPHOSA, Président de la République d’Afrique du Sud, en remplacement de Madame Safiétou NDIAYE, appelée à d’autres fonctions ;
 
•        Madame Marie Gnama BASSENE, Conseiller Principal des Affaires étrangères, matricule de solde 611 459/B, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal en Italie, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la
République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Luiz Inacio Lula Da
Silva, Président de la République fédérative du Brésil, en remplacement de Madame Aminata FALL CISSE, appelée à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Assane SOUGOU, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 603 336/C, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Paris, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Altesse Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al Sabah, Emir du Koweït, en remplacement de Monsieur Ibrahim Al Khalil SECK, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Isidor Marcel SENE, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 624 526/A, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Washington, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Sa Sainteté le Pape François, en remplacement de Monsieur Martin Pascal TINE, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Moustapha Sokhna DIOP, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 616 223/H, précédemment Ambassadeur, Conseiller technique au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé
Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Recep Tayyip ERDOGAN, Président de la République de Türkiye, en remplacement du Général Cheikh GUEYE, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Pierre Maad FAYE, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 624 511/C, Ambassadeur, Directeur des Organisations internationales et de la Mondialisation, est nommé Ambassadeur, Délégué permanent auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education la Science et la Culture (UNESCO), en remplacement de Monsieur Souleymane Jules DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
 
 
•        Monsieur Arona CISSE, Chancelier des Affaires étrangères de classe exceptionnelle, matricule de solde 506 348/D, est nommé Consul général du Sénégal à Djeddah, en remplacement de Monsieur Cheikhouna MBACKE, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Salifou DIADHIOU, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 602 521/D, est nommé Consul du Sénégal à Naples, en remplacement de Monsieur Idrissa Ben SENE, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Momar Anta CISSE, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 616 051/O est nommé Consul général du Sénégal à Casablanca, en remplacement de Monsieur Youssou DIOP, appelé à d’autres fonctions.
 
•        Monsieur Mamadou LO, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 616 055/K, est nommé Consul général du Sénégal à Madrid, en remplacement de Monsieur Mamadou Moustapha LOUM, appelé à d’autres fonctions.
 
•        Monsieur Lamine KA MBAYE, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 620 657/D, est nommé Consul général du Sénégal à Barcelone, en remplacement de Monsieur Aliou DIAO, appelé à d’autres fonctions.

Suspension des lotissements à Dakar et Thiès : Nouvelles procédures pour les titulaires

Le secrétariat général du Gouvernement a récemment annoncé des mesures concernant la suspension de certains lotissements dans les régions de Dakar et Thiès. Dans un communiqué en date du 7 novembre 2024, le gouvernement a précisé la prorogation de la suspension pour une durée de 45 jours concernant des lotissements et zones spécifiques. Ces mesures visent à réguler l’urbanisation dans des secteurs clés et à garantir un développement urbain conforme aux normes établies.

La suspension concerne plusieurs lotissements dans des zones stratégiques, notamment les lotissements BOA, Hangars des pèlerins, Recasement 2, Eogen, et Eogen Extension. Elle touche également des plans d’urbanisme de détail (PUD) dans des zones comme Mbour 4, la nouvelle ville de Thiès, Guédiawaye, Yeumbeul, Malika, Tivaouane Peul, ainsi que les pôles urbains de Diacksao-Bambilor, Deni Birame Ndao, Yene et Dagua-Kholpa.

Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour maîtriser et réguler l’occupation du sol dans ces zones, afin de préserver l’ordre public et d’assurer un développement urbain équilibré et durable.

Afin de faciliter la levée partielle ou totale de la suspension, le secrétariat général a demandé aux titulaires des droits sur ces lotissements de remplir un formulaire d’identification. Ce formulaire, une fois renseigné, doit être déposé au siège de la Direction Générale de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DGSCOS), situé sur la VDN à Dakar, ou à la brigade zonale de la DGSCOS à Mbour. Le gouvernement a également précisé qu’un quitus, pouvant tenir lieu de mainlevée, sera délivré après exploitation des informations fournies par les titulaires. Cette procédure permettra d’évaluer les parcelles concernées et de prendre des décisions sur la levée de la suspension au cas par cas. Il est important de noter que les zones et parcelles ne présentant pas de problèmes particuliers bénéficieront d’une levée de la suspension au plus tard à la fin du délai de prorogation.

La prorogation de la suspension des lotissements, bien qu’elle puisse générer des contraintes pour certains promoteurs immobiliers et titulaires de droits, a pour objectif de réguler et d’orienter le développement urbain dans les régions de Dakar et Thiès. L’objectif est d’éviter l’extension anarchique des zones urbaines et de garantir que les projets d’urbanisme respectent les normes environnementales, architecturales et sociétales établies par les autorités locales.

Les autorités rassurent que cette suspension et les démarches administratives mises en place s’inscrivent dans une volonté de garantir un développement durable, tout en préservant les intérêts des habitants et des acteurs immobiliers. Les titulaires de droits ont désormais un mois et demi pour soumettre leurs formulaires et obtenir une réponse favorable, en fonction des résultats de l’analyse des informations transmises.

Le gouvernement, dans son communiqué, a également souligné qu’une fois les mesures prises, les titulaires des zones et parcelles concernées seront informés des décisions concernant la levée de la suspension.

La mesure de suspension des lotissements dans certaines zones des régions de Dakar et Thiès est une initiative visant à réguler l’urbanisation dans ces régions en plein développement. Les titulaires de droits sur ces lotissements devront désormais se conformer aux nouvelles procédures administratives pour permettre une évaluation et une gestion transparente des projets d’urbanisme. Cela marque une nouvelle étape dans l’organisation et la régulation du paysage urbain sénégalais, dans le respect des normes en vigueur et des besoins de développement durable.

Projet gazier GTA : BP et Kosmos accusés d’irrégularités graves

Les compagnies britannique BP et américaine Kosmos Energy font face à des accusations de malversations financières dans l’exploitation du gaz du champ Grand Tortue/Ahmeyim (GTA), situé entre le Sénégal et la Mauritanie. Ces accusations, révélées dans un rapport d’audit du cabinet Mazars, détaillent plusieurs irrégularités financières majeures sur la période 2012-2021, remettant en question la gestion transparente de ce projet stratégique.

Selon le rapport, BP détenait 60 % des parts du projet, Kosmos Energy 30 % et l’État du Sénégal, via la société nationale Petrosen, 10 %. Cependant, les auditeurs ont identifié des anomalies touchant la comptabilisation des coûts pétroliers, les procédures fiscales, et la conformité aux dispositions contractuelles.

Le document met en avant que BP a déclaré des coûts récupérables pour un total de 4,1 millions de dollars, dont 1,8 million de dollars hérités de Timis Corporation, l’opérateur initial du projet. Ces coûts, non justifiés par des pièces comptables probantes, ont été jugés inadmissibles pour récupération. De son côté, Kosmos Energy aurait déclaré près de 172 000 dollars de dépenses pour la période 2014-2016, mais les justificatifs fournis se limitaient à des factures sans documentation contractuelle ou preuve de services rendus, rendant ces coûts également non valables.

Le rapport souligne également des pratiques fiscales litigieuses. Par exemple, le sous-traitant Eiffage Marine aurait refacturé des charges fiscales d’un montant de 12 millions de dollars comme coûts récupérables, alors même que ces charges devraient être exonérées selon les termes du Contrat de recherche et de partage de production d’hydrocarbures (Crpp). De telles irrégularités pourraient avoir un impact significatif sur les revenus à percevoir par l’État sénégalais.

D’autres anomalies relevées incluent une gestion non conforme des devises étrangères. BP aurait généré un surplus de coûts estimé à 194 346 dollars en raison de la réestimation des gains et pertes de change. En outre, une surévaluation massive de 301 millions de dollars dans les frais de siège imputés au projet a été identifiée. Cette surévaluation pourrait représenter une tentative de gonfler artificiellement les coûts pétroliers à la charge des États partenaires.

Enfin, Mazars a mis en lumière un manque flagrant de documentation pour plusieurs dépenses. Des écarts totalisant près de 31 000 dollars ont été constatés sur les pièces justificatives, et certains montants, atteignant 69 731 dollars, étaient appuyés par des justificatifs insuffisants.

Ces accusations pourraient affecter gravement les intérêts du Sénégal, qui dépend des revenus issus de ce projet gazier pour financer son développement économique. Avec 34 milliards de francs CFA de coûts pétroliers jugés non récupérables, le pays risque de voir ses bénéfices futurs compromis. Les allégations d’irrégularités pourraient également entacher la réputation de BP et Kosmos Energy, tout en mettant en lumière la nécessité d’une gouvernance rigoureuse des ressources naturelles.

Face à ces révélations, il est attendu que les autorités sénégalaises et mauritaniennes procèdent à une enquête approfondie. Le rapport d’audit pourrait servir de base pour une renégociation des termes contractuels ou une prise de mesures légales contre les contractants concernés. De leur côté, BP et Kosmos Energy devront fournir des explications détaillées pour dissiper les doutes sur leur gestion du projet GTA, un projet clé pour l’avenir énergétique de la région.

RECOUVREMENT DES CRÉANCES : Un frein pour les entrepreneurs sénégalais

En dépit de l’amélioration du climat des affaires observée en octobre 2024, le recouvrement des créances demeure l’un des principaux défis pour les entreprises sénégalaises.

Selon le dernier point mensuel de conjoncture de la Direction générale de la planification et des politiques économiques (DPEE), le climat des affaires a progressé de 1,0 point, mais cette amélioration n’a pas bénéficié à tous les secteurs. En particulier, l’industrie, le BTP, les services et le commerce continuent de souffrir de créances impayées qui freinent leur développement.
Dans l’industrie, 28% des entreprises identifient cette problématique parmi les obstacles majeurs, accompagnée de difficultés liées à la demande, à la concurrence, à l’approvisionnement en matières premières et à la fiscalité.
Les entreprises du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), quant à elles, sont encore plus sévèrement touchées, avec 83% des entrepreneurs mentionnant le recouvrement des créances comme leur principale contrainte. La situation se complique également avec des défis comme la fiscalité, l’insuffisance de la demande et l’accès au foncier, contribuant à un climat des affaires de plus en plus défavorable.
Dans les secteurs des services et du commerce, la situation est quelque peu améliorée, mais le recouvrement des créances reste un problème pour 33% des prestataires de services et 70% des commerçants.
Malgré ces difficultés, certains secteurs, comme le commerce, ont montré un léger optimisme, avec une hausse de 6,1 points dans l’indicateur du climat des affaires, ce qui reflète une dynamique favorable dans les perspectives commerciales.
Ainsi, bien que l’indicateur global du climat des affaires ait progressé, les entreprises sénégalaises continuent de lutter contre les créances impayées, un obstacle majeur à leur développement.
Pour surmonter ce défi, des mesures efficaces doivent être mises en place, telles que l’amélioration de l’accès à la liquidité, la simplification des procédures judiciaires et la mise en œuvre de mécanismes incitatifs pour encourager le respect des délais de paiement.
Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°344 – du 11/12/2024

🔴 RECOUVREMENT DES CRÉANCES : UN CASSE-TÊTE POUR LES ENTREPRISES SÉNÉGALAISES
🔴 MORT DE BASSIROU DIOP, 82 PERSONNES DU CONVOI DE BARTH’ DÉTENUES, VIOLENCES POLITIQUES : LE RESPECT DES DROITS HUMAINS EST-IL EN RECUL ?

🔴 BILAN DES CASSES APRÈS LE MATCH JARAAF VS USM ALGER : LES DÉGÂTS ESTIMÉS À 5 MILLIONS F CFA
🔴 PRÈS DE 500 ATHLÈTES DISPARUS À CAUSE DES FRAPPES ISRAÉLIENNES : LA GUERRE DÉCIME LE SPORT PALESTINIEN

Rencontre entre les Présidents Bassirou Diomaye Faye et Abdelmadjid Tebboune : vers un partenariat renforcé

Nouakchott, 10 décembre 2024 – En marge de la Conférence africaine sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité, le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a eu un entretien fructueux avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune.

Cette rencontre bilatérale a été l’occasion pour les deux dirigeants de réaffirmer leur engagement commun à renforcer les relations de coopération entre le Sénégal et l’Algérie. Au centre des discussions figuraient des thématiques stratégiques telles que l’éducation, la jeunesse et l’employabilité, des domaines cruciaux pour le développement durable des deux nations.

Le Président Bassirou Diomaye Faye a salué la qualité des relations historiques entre les deux pays, tout en exprimant son souhait d’approfondir les partenariats dans des secteurs clés comme l’économie, la culture, et les échanges académiques. De son côté, le Président Abdelmadjid Tebboune a insisté sur l’importance d’une coopération sud-sud, mettant en avant la nécessité de mutualiser les efforts pour relever les défis communs du continent africain.

Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de renforcement des liens diplomatiques et de consolidation des relations économiques et sociales entre le Sénégal et l’Algérie. Les deux chefs d’État se sont engagés à initier des projets concrets pour stimuler les échanges entre leurs pays, notamment à travers des partenariats éducatifs et des initiatives en faveur de la jeunesse.

La conférence, qui a rassemblé de nombreux dirigeants africains, experts et organisations internationales, a offert une plateforme idéale pour promouvoir des solutions innovantes en matière d’éducation et d’employabilité, dans un continent où la jeunesse représente une ressource inestimable pour le futur.

En conclusion, cette rencontre a marqué une étape importante dans le rapprochement entre Dakar et Alger, promettant de nouvelles perspectives pour un partenariat durable au service des deux peuples.

AUTOPSIE DE BASSIROU DIOP : Une cardiomyopathie hypertrophique décompensée identifiée comme cause du décès

La rédaction du Dakarois Quotidien a pu consulter le certificat de décès de Bassirou Diop, le garde du corps de Barthélémy Dias, qui est décédé le 7 décembre 2024. Le document, issu de l’autopsie pratiquée ce 09 décembre à l’Hôpital Idrissa Pouye (HOGIP), a permis d’établir les causes de sa mort.
Selon les résultats, la victime présentait plusieurs anomalies corporelles. Tout d’abord, une contusion de la pommette droite a été notée, un traumatisme physique mineur qui ne semble pas être la cause principale du décès. Cependant, des complications cardiaques graves ont été révélées par l’examen médical.
Il a été observé une cardiomégalie, c’est-à-dire une hypertrophie du cœur, pesant 500g, accompagnée d’une hypertrophie du myocarde ventriculaire de 1,8 cm. Ces deux éléments sont des signes de dysfonctionnement cardiaque sévère.
L’autopsie a également révélé une congestion et un œdème pulmonaire, avec un poids anormalement élevé des poumons : le poumon droit pesait 1250g, et le poumon gauche pesait 1100g, ce qui indique un dysfonctionnement cardiaque affectant la circulation sanguine vers les poumons.
De plus, une hépatomégalie « muscade » de 2800g a été constatée, une condition dans laquelle le foie est dilaté en raison d’une congestion liée à l’insuffisance cardiaque. Le contenu gastrique était liquide, mais sans particularités notables.
L’examen a aussi révélé une congestion cérébrale, suggérant des problèmes de circulation sanguine au niveau du cerveau, souvent associés à des défaillances cardiaques graves. Un examen microscopique d’un fragment de poumon par technique de cryotonie rapide a montré des signes typiques de poumon cardiaque, une manifestation fréquente d’insuffisance cardiaque.
Ainsi, la cause principale du décès de Bassirou Diop a été identifiée comme étant une cardiomyopathie hypertrophique décompensée, une pathologie cardiaque grave ayant entraîné des complications multiviscérales fatales.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°343 – du 10/12/2024

🔴 CAUSE DU DÉCÈS DE BASSIROU DIOP : LES RÉVÉLATIONS TROUBLANTES DE L’AUTOPSIE
🔴 RADIATION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE ET MORT DE SON GARDE DU CORPS EN PRISON : BARTH’ DÉNONCE UNE MANŒUVRE DE LIQUIDATION

🔴 NAVÉTANES À MBORO : UN SUPPORTER MEURT APRÈS DES JETS DE PIERRES
🔴 AFFRONTEMENTS LORS DU MATCH JARAAF VS USM ALGER : LA CAF OUVRE UNE ENQUÊTE

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