Survol des zones inondées : Le Président de la République en route vers Bakel

Ce matin, le Président de la République a survolé les zones inondées de Kédougou en hélicoptère avant de se rendre à Bakel. Cette visite a pour objectif de rencontrer les populations touchées par les récentes inondations et de leur exprimer sa solidarité et sa compassion.

Accompagné de plusieurs membres de son gouvernement, le Chef de l’État a prévu de s’enquérir de la situation sur le terrain, notamment de la mise en œuvre de l’aide d’urgence et des mesures prises pour assister les sinistrés. Cette initiative souligne l’engagement du gouvernement à soutenir les communautés affectées et à mettre en place des solutions durables face aux catastrophes naturelles.

Les habitants de Bakel attendent avec impatience cette visite, espérant des annonces concrètes concernant le renforcement de l’aide et des infrastructures nécessaires pour faire face à de futurs événements climatiques.

Cette action s’inscrit dans une démarche de proximité avec les populations et vise à renforcer la résilience des territoires face aux aléas climatiques. Les retours des sinistrés seront également précieux pour adapter les stratégies d’intervention et garantir une aide efficace et rapide.

VISITE DU PRÉSIDENT DIOMAYE AUX POPULATIONS DE L’EST TOUCHÉES PAR LES CRUES : Le Nord laissé en rade par un régime concentré sur les législatives

Le Sénégal est en proie à de graves inondations dues aux crues des fleuves Sénégal et Gambie, touchant les régions de Matam, Saint-Louis, Tambacounda et Kédougou. Les sinistrés, de manière générale, sont dans le désarroi total après une aide inefficiente de l’État pendant que le Premier ministre n’est obnubilé que par sa campagne électorale. Quant aux populations du Nord, elles déplorent leur mise en rade par le président de la République qui s’est limité à visiter l’Est du pays.

Le Sénégal fait face à une crise hydrologique d’une ampleur exceptionnelle. Les crues des fleuves Sénégal et Gambie, les plus importantes depuis 1961, ont provoqué des inondations dévastatrices dans les régions traversées par ces cours d’eau. Du Nord à l’Est, les conséquences sont désastreuses : des villages entiers ont été submergés, des champs agricoles inondés, du bétail et des habitations complètement engloutis. Les zones les plus durement frappées par cette catastrophe sont les régions de Tambacounda, Matam, Saint-Louis et Kédougou. Dans cette dernière, la Falémé, affluent du fleuve Sénégal, est sortie de son lit, isolant des villages entiers du reste du pays.

Dans un contexte aussi dramatique, la lenteur et la passivité des autorités publiques suscitent colère et incompréhension. Les sinistrés, nombreux à avoir tout perdu, attendent désespérément un soutien de l’État. Mais, ce dernier a tardé à réagir, ont dénoncé ces populations dans le désarroi à travers les réseaux sociaux. Les déclarations officielles, y compris celles émanant du Conseil des ministres, ont été jugées insuffisantes par une population exaspérée qui peine à voir un réel engagement du gouvernement pour organiser une réponse à la hauteur de la crise.

C’est dans ce climat de mécontentement que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a décidé de se rendre sur le terrain pour évaluer la situation et apporter son soutien à certaines des localités touchées. Sa visite, concentrée principalement sur les zones de l’Est du pays affectées par les lâchers d’eau des fleuves Sénégal et Gambie, a suscité un certain regain d’espoir parmi les populations sinistrées. Cependant, cet espoir a rapidement laissé place à une profonde déception pour les habitants du Nord, qui se sont rendu compte qu’ils avaient été écartés de l’itinéraire présidentiel. Ce, malgré des niveaux d’eau parfois plus élevés et dégâts plus importants que les régions du Nord.

En effet, les populations de Matam et de Saint-Louis, régions durement frappées par les crues, n’ont pas manqué de dénoncer ce qu’elles considèrent comme une injustice et une négligence de la part du chef de l’État. Sur les réseaux sociaux, les critiques fusent, accusant Diomaye Faye de se focaliser sur les zones minières, en particulier les régions aurifères, plutôt que sur celles où des milliers de personnes sont en détresse. La situation est d’autant plus alarmante que, selon des sources officielles, trois personnes ont déjà perdu la vie dans cette catastrophe.

PLUS DE 700 HECTARES DE RIZ DÉCIMÉS

Dans la région de Matam, au Nord du pays, les conséquences des crues sont dévastatrices, en particulier pour les producteurs agricoles. La Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED) a recensé plus de 700 hectares de rizières inondées, impactant directement près de 1000 producteurs rizicoles. Moussa Mbodj, chef de la Division appui à la production et à l’entrepreneuriat rural de la SAED, a expliqué l’ampleur des dégâts. Selon lui, lors de la première vague de crues, plus de 400 hectares de riz avaient été submergés. Avec les récents lâchers d’eau, ce chiffre a grimpé à plus de 700 hectares.

M. Mbodj a également prévenu que la situation risque de s’aggraver, car les inondations ne montrent aucun signe de répit. Il a ajouté que la SAED continue d’évaluer les pertes avec l’aide d’agents sur le terrain. Outre les cultures décimées, des centaines de millions de francs CFA ont été perdus, menaçant gravement l’économie locale. Les infrastructures agricoles, en particulier les aménagements, sont également en danger et risquent d’être sérieusement dégradées. Il faudra entreprendre de vastes travaux de réhabilitation pour remettre en état plus de 2000 hectares de terres et permettre aux agriculteurs de reprendre leurs activités.

Parmi les 1000 producteurs touchés, beaucoup avaient contracté des crédits auprès de la Banque Agricole (LBA), tandis que d’autres avaient investi leurs propres fonds dans cette campagne agricole. Pour eux, la situation est catastrophique et compromet leur avenir, sans une intervention rapide de l’État.

DAGANA ET SAINT-LOUIS EN ALERTE MAXIMALE

Après les régions de Bakel et Matam, c’est au tour de Saint-Louis de subir les conséquences des crues du fleuve Sénégal. Dans les départements de Dagana et Saint-Louis, les populations vivent dans une alerte permanente face à la menace croissante des eaux. Si certaines zones sont encore épargnées, d’autres, comme Podor et ses environs, sont déjà inondées. Des localités comme Mao, Fanaye et Thillé Boubacar pataugent littéralement dans les eaux, avec près de 500 hectares de cultures déjà détruits. Selon les informations de la RFM, le quartier Khar Yalla de Saint-Louis est également envahi par les eaux, renforçant l’inquiétude des populations locales.

En raison de la géographie de la ville de Saint-Louis, presque totalement entourée d’eau, les risques d’une inondation majeure sont bien réels. Plusieurs quartiers sont en état d’alerte et les autorités locales redoutent une catastrophe si les crues continuent de progresser. Face à cette situation, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a décrété un niveau de vigilance orange tout le long du fleuve, appelant les États membres à renforcer les mesures de prévention.

LA DERNIÈRE DES PRÉOCCUPATIONS D’UN PM DÉJÀ EN CAMPAGNE

Malgré l’urgence de la situation, le Premier ministre, Ousmane Sonko, également leader du parti Pastef, semble concentré sur d’autres priorités. Il a organise aujourd’hui un meeting à Dakar Arena. Un évènement axé sur une levée de fonds pour financer la campagne électorale de sa formation politique en vue des élections législatives du 17 novembre. Cette initiative, perçue comme malvenue en pleine crise, a soulevé l’indignation de nombreux citoyens -politiques et chroniqueurs compris- qui estiment que le Premier ministre devrait se concentrer sur la gestion de la catastrophe humanitaire qui frappe le pays.

Bien que le gouvernement ait annoncé le déblocage de huit (8) milliards de francs CFA pour venir en aide aux populations sinistrées, aucun signe d’amélioration tangible n’a été constaté sur le terrain. Pire encore, le plan d’urgence ORSEC n’a toujours pas été activé, malgré les appels répétés de la coalition “Sopi Sénégal” et de figures politiques comme Me Moussa Bocar Thiam.

Ces inondations ont causé à ce jour la mort de trois (3) personnes et en ont blessé treize (13) autres, avec des effondrements de bâtiments en banco.

Face à ce drame, l’indifférence apparente des autorités sénégalaises ne fait qu’exacerber la colère des populations touchées, qui se sentent abandonnées et laissées à leur sort.

À noter que les inondations peuvent causer de graves problèmes sanitaires, tels que la propagation de maladies (paludisme, choléra), la contamination de l’eau potable, des problèmes respiratoires, un stress psychologique accru, une perturbation des soins de santé, un risque d’électrocution et la malnutrition.

La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°301 – du 19 ET 20/10/2024

🔴 VISITE DU PRÉSIDENT DIOMAYE AUX POPULATIONS DE L’EST IMPACTÉES PAR LES CRUES : LE NORD LAISSÉ ORPHELIN
🔴 BARTHÉLÉMY DIAS FAISANT ALLUSION À L’AFFAIRE « ASER-GATE » : « NOUS N’ALLONS PAS CONFIER DAKAR À UN VOLEUR »

🔴 LISTE DES SPORTIFS NOMINÉS DES DEUX DERNIÈRES SAISONS SPORTIVES : L’ANPS MET EN JEU CINQ TROPHÉES MAJEURS

Saisie d’un milliard en faux billets à Keur Massar : Un marabout au cœur de la mafia

La gendarmerie de Keur Massar a réalisé un important coup de filet en démantelant un réseau de faux-monnayeurs impliquant un marabout et ses complices. M. Sarr, également connu sous le nom de Sarr Ndiarogne, a été arrêté avec deux autres individus, A. Dia et I. Sarr, en possession de plus d’un milliard de francs CFA en faux billets.

Les hommes de la Brigade de recherches (BR) de Keur Massar, sous la direction du major El Hadj Abdou Aziz Kandji, ont mis la main sur ces trois suspects ce vendredi. Le marabout, considéré comme la tête pensante du réseau, avait fourni à ses complices des billets noirs non authentiques. Leur plan consistait à contacter un technicien spécialisé dans le lavage de ces billets, qui représentent une contre-valeur d’un milliard de francs CFA.

Informé de ces manœuvres, le commandant de l’unité de gendarmerie a élaboré un plan pour infiltrer ce réseau. Grâce à cette stratégie, les gendarmes ont pu saisir cinq sachets de faux billets en coupures de 100 dollars, ainsi qu’un véhicule Peugeot utilisé par les malfaiteurs. Les trois suspects ont été immédiatement placés en garde à vue pour association de malfaiteurs, trafic et contrefaçon de billets de banque.

L’arrestation de ce trio met en lumière les activités illicites d’un réseau bien organisé, avec un marabout au centre de l’opération. Cette saisie démontre également la vigilance et l’efficacité des forces de sécurité dans la lutte contre le trafic de faux billets au Sénégal.

Crue des fleuves Sénégal et Gambie : Le président Bassirou Diomaye Faye au chevet des sinistrés de Kédougou

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a entamé une visite de deux jours à Kédougou pour évaluer les conséquences des inondations causées par la crue des fleuves Sénégal et Gambie. Arrivé à bord d’un avion de l’armée de l’air, vêtu d’un treillis militaire, le chef de l’État a marqué sa solidarité envers les populations sinistrées de cette région lourdement affectée.

Accueilli par Moustapha Guirassy, ministre de l’Éducation nationale, et les autorités locales, le président a débuté son séjour par une rencontre avec les forces armées du 34e bataillon d’infanterie au camp Fodé-Ba. Cette première étape visait à saluer l’engagement des militaires dans les efforts de secours et d’assistance aux populations en détresse.

La tournée présidentielle comprend également la visite des zones sinistrées, notamment les rives de la Falémé où de nombreuses familles ont été contraintes de quitter leurs foyers à cause des inondations. À Kédougou et dans d’autres régions touchées, les dégâts matériels sont considérables, ajoutant à la précarité des habitants.

En marge des visites sur les sites inondés, Bassirou Diomaye Faye se rendra également à Saraya, une zone clé pour l’orpaillage artisanal dans la région. Cette activité économique vitale pour de nombreuses familles est actuellement compromise par la montée des eaux.

Lors de sa visite, le président a réaffirmé l’engagement du gouvernement à fournir une aide immédiate et durable aux populations sinistrées. Des mesures urgentes, telles que le relogement, la distribution de vivres et l’accès aux soins médicaux, sont déjà en place. Le président Faye a également souligné la nécessité de renforcer les infrastructures pour prévenir de futures catastrophes naturelles.

Cette visite présidentielle témoigne de la volonté de l’État de répondre rapidement aux besoins des sinistrés et de mettre en œuvre des solutions à long terme pour gérer les risques liés aux inondations. Les autorités locales, les forces armées et les services de secours continuent de coordonner leurs efforts pour apporter l’aide nécessaire et atténuer les effets de cette crise.

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Barthélémy Dias avertit contre la manipulation politique : « Le temps est révolu »

Dans un discours empreint de fermeté, Barthélémy Dias, tête de liste nationale de la coalition Sàm Sa Kàddu, a vivement critiqué ses adversaires politiques lors de sa récente prise de parole. Intervenant aux côtés du maire de Hann Bel Air, il a tenu à féliciter ce dernier, également tête de liste du département de Dakar, avant de s’attaquer directement à ceux qu’il accuse de manœuvres malhonnêtes.

« Nous n’allons pas confier la capitale aux voleurs », a-t-il martelé, dénonçant l’absence de transparence dans certaines affaires financières. Dias a exigé que toute la lumière soit faite sur l’origine des fonds évoqués dans des dossiers controversés, tout en appelant à cesser de tromper la population. Il a ainsi dépeint ses opposants comme des acteurs « qui ne font que râler » sans apporter de réelles solutions, tout en se disant satisfait que ces derniers évoquent enfin la question de la Haute Cour de justice, un organe judiciaire souvent au centre des débats sur la redevabilité des responsables publics.

Le maire de Dakar a conclu son intervention en soulignant que « le temps de la manipulation est dépassé », mettant en garde ceux qui tenteraient d’abuser de la confiance des citoyens. Barthélémy Dias, connu pour son franc-parler, continue ainsi de tracer une ligne claire contre les pratiques qu’il juge trompeuses, renforçant sa position comme un acteur incontournable de la scène politique sénégalaise à l’approche des prochaines échéances électorales.

Bougane Guèye Dany critique le téléthon de Sonko et annonce une initiative pour Bakel

Dans une déclaration récente, Bougane Guèye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, a vivement critiqué le téléthon organisé par Ousmane Sonko, le qualifiant de démarche centrée sur sa propre personne plutôt que sur les besoins pressants des populations sénégalaises. Selon Bougane, ce téléthon ne profite pas aux habitants de régions comme Touba ou Bakel, où de nombreuses écoles sont inondées par les eaux de pluie, empêchant la rentrée scolaire.

En réponse, Bougane a annoncé le lancement d’un téléthon en faveur des populations de Bakel, une région durement touchée par les inondations. « C’est ma réponse aux arrivistes, aux amateurs et quémandeurs », a-t-il déclaré avec fermeté, en référence à ceux qu’il perçoit comme des acteurs politiques opportunistes.

Pour le leader de Gueum Sa Bopp, le Sénégal est actuellement dirigé par « deux incapables », pointant du doigt la situation difficile que traversent de nombreux citoyens. Il a affirmé que « les Sénégalais sont fatigués » et que les pères de famille se sentent démunis face à l’état actuel du pays. Malgré cela, Bougane voit en la coalition Samm Sa Kaddu une source d’espoir pour le peuple sénégalais, affirmant que « les Sénégalais ont déjà choisi ».

Lors d’une réunion publique, il a expliqué que, bien que le lancement du téléthon pour Bakel n’ait pas été fait en grande pompe à cause des difficultés que traverse la région, l’engouement populaire autour de la coalition est indéniable. « Tout le monde sait que cette salle ne peut contenir tout ce monde que draine la coalition », a-t-il souligné.

Bougane a également abordé la question de la corruption et promis une enquête approfondie sur les affaires controversées telles que l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) et l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser). Il a insisté sur l’importance de rendre des comptes, qu’il s’agisse des anciens ou des nouveaux responsables. Quant aux changements brusques de position politique, il a critiqué les opposants qui deviennent subitement ministres, dénonçant ce qu’il appelle des comportements opportunistes.

En somme, Bougane Guèye Dany se positionne comme un défenseur des causes populaires, dénonçant à la fois la gestion du pays et les manœuvres politiques qu’il juge contraires aux intérêts du peuple.

LÉGISLATIVES 2024 / ENTRETIEN AVEC KÉBA KANTÉ : « Aucun leader du PDS investi par ‘Takku Wallu’ ne peut gagner au niveau de son département »

Le Dakarois Quotidien a rencontré Kéba Kanté, ancien membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), aujourd’hui rallié au Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Dans cet entretien, il revient sur son parcours, les raisons de son départ de BBY, son engagement au sein du PDS et la formation de la coalition « Takku Wallu Sénégal ».

Le Dakarois Quotidien (LDQ) : Vous avez quitté Benno Bokk Yaakaar après les législatives de 2022. Pourquoi cette décision ?

Kéba Kanté (KK) : Mon départ de BBY était une décision réfléchie. Après les élections législatives, j’ai estimé que la coalition ne correspondait plus à mes aspirations politiques. J’avais déjà écrit ma lettre de démission avant même que les résultats ne tombent. Mon engagement avec BBY n’était que par ricochet, via le docteur Cheikh Kanté, mon père, qui avait rejoint la coalition. Pour ma part, j’avais un mouvement de soutien pour le président Macky Sall, mais j’avais toujours eu la conviction que ma véritable famille politique était le PDS.

LDQ : Pourquoi avoir rejoint le PDS ?

KK : Le PDS, c’est une histoire familiale pour moi. Mon père a démarré sa carrière politique avec Abdoulaye Wade, et j’ai toujours ressenti un lien fort avec ce parti. Dès 2017, j’avais envisagé d’y adhérer, mais je devais d’abord finir ce que j’avais commencé avec BBY. Après deux mandats de Macky Sall, et une majorité difficilement obtenue aux législatives, j’ai pris la décision de rejoindre officiellement le PDS. Le 12 octobre, j’ai annoncé mon adhésion au parti, qui représente pour moi des valeurs que je partage profondément.

LDQ : Vous avez parlé de critiques internes à BBY. Avez-vous toujours été en désaccord avec la coalition ?

KK : Oui, dès le début, il y avait des divergences. J’étais perçu comme un opposant interne, surtout à Fatick où j’ai formulé de nombreuses critiques contre les leaders locaux de BBY. Certains disaient que je voulais créer mon propre parti, d’autres que j’étais toujours un militant du PDS. Ces critiques n’étaient pas sans fondement, car au fond de moi, je savais que le PDS était ma vraie famille politique.

LDQ : Que pensez-vous de l’alliance actuelle entre le PDS et l’APR pour les législatives de novembre 2024 ?

KK : Honnêtement, nous n’avons pas été consultés (lui et ses camarades de parti) lors de la formation de la coalition ‘Takku Wallu’. Je n’ai reçu aucune lettre émanant de Karim Wade. Jusqu’à présent, je n’ai vu aucune note officielle concernant cette union. Pour moi, le PDS aurait dû aller seul aux élections. Cela aurait été l’occasion de montrer notre force réelle sans s’appuyer sur des alliances. Ce sont des décisions stratégiques que je respecte, mais j’aurais préféré un autre scénario.

LDQ : Quels sont vos projets au sein du PDS ?

KK : Je n’ai aucune ambition de diriger le parti ou de briguer un poste de responsabilité. Mon engagement est de travailler pour l’unité et la cohésion au sein du PDS. Il est important de rassembler les militants, de remobiliser les troupes et de préparer la nouvelle génération à prendre le relais. Je suis là pour faciliter ce processus et jouer les bons offices.

LDQ : Quel pronostic faites-vous des législatives ?

KK : Aucun. En effet, je ne fait partie d’aucune liste, Karim non plus. J’avais promis de soutenir la liste sur laquelle Karim serait investi. Et ce n’est pas le cas. Tout ce que je peux dire est que les choses ont mal démarré pour le PDS. Certains leaders n’ont même pas de base politique. Ces vieux qui ont été à maintes reprises parlementaires, devaient laisser la place aux plus jeunes. Ces gens ne pourront jamais gagner au niveau de leurs départements. Par exemple, Fatou Sow, celle-là, si elle participait à des élections locales, c’est sûr qu’elle aurait terminé dernière.

LDQ : Donnerez-vous un consigne de vote ?

Non, sans façon. Je préfère m’abstenir pour ces élections.

LDQ : Quelle aperçu avez-vous pour la politique sénégalaise ?

KK : La politique doit être un espace de respect, d’idées et de propositions. Trop souvent, elle est dégradée par les injures et les accusations gratuites. Nous devons passer à une politique plus constructive, où les critiques sont accompagnées de solutions. Les dirigeants, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, doivent être respectés et respectueux. C’est ce que je prône pour l’avenir du Sénégal.

LDQ : Pour conclure, avez-vous un message pour vos collègues politiciens ?

KK : Oui, je leur dirai de rester intègres et fidèles à leurs convictions. La politique, c’est une question de conviction et non d’intérêt personnel. Ils doivent s’engager pour des causes qui les dépassent et travailler pour le bien de leur communauté, tout en respectant les principes de démocratie et de transparence. À Diomaye et à Sonko, je dirai de ne pas être dans la vengeance et de maintenir la liberté d’expression pour une cohésion sociale. Quant à Bougane Gueye Dany, j’aimerais qu’il arrête ses nombreuses sorties. Il fait des points de presse à tout-va, pour un rien. Certains discours ne sont pas nécessaires.

Momo CISSÉ et A.S

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Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°300 – du 18/10/2024

🔴 ENTRETIEN – LÉGISLATIVES 2024 : KÉBA KANTÉ TIRE À BOUT PORTANT
🔴 EXPLOITATION MINIÈRE ARTISANALE : UNE ENTREPRISE CANADIENNE OFFRE UNE USINE DE TRAITEMENT D’OR AU SÉNÉGAL

🔴 SUPPOSÉE NOMINATION DE MALICK NGOM À LA TÊTE DU CNG : LE MINISTÈRE DES SPORTS DÉMENT L’INFORMATION
🔴 2e MEILLEUR DRIBBLEUR DES CHAMPIONNATS EUROPÉENS : ILIMAN NDIAYE SÉDUIT LA « PREMIER LEAGUE »

Nouvelle vague migratoire : Arrivée de 174 migrants à El Hierro en provenance de Niodior

Ce jeudi 17 octobre 2024, une pirogue transportant 174 migrants a accosté sur l’île d’El Hierro, dans l’archipel des Canaries. Ces migrants, principalement originaires du Sénégal, de Gambie et de Guinée-Bissau, ont effectué une traversée de sept jours depuis Niodior, une île sénégalaise. Parmi eux, se trouvaient quatre femmes et neuf mineurs, tandis que le reste de l’embarcation était composé d’hommes adultes.

Le bateau a été secouru par le Salvamento Marítimo dans les eaux proches de l’île et dirigé vers le quai de La Restinga. Selon les équipes médicales et d’urgence sur place, aucun des passagers n’a nécessité de transport à l’hôpital de l’île Virgen de los Reyes, leur état de santé étant jugé globalement satisfaisant malgré l’épuisante traversée.

Cet incident s’inscrit dans une journée particulièrement chargée pour les autorités espagnoles, avec cinq pirogues débarquées sur différentes îles des Canaries. En plus de l’embarcation arrivée à El Hierro, deux autres pirogues ont accosté à Lanzarote, une à Tenerife et une autre à Gran Canaria, portant à 294 le nombre total de migrants ayant atteint l’archipel en une seule journée.

Les arrivées massives de migrants aux Canaries, souvent dans des conditions périlleuses, ne cessent de préoccuper les autorités locales. Le ministre de la Politique territoriale et de la Mémoire démocratique, Ángel Víctor Torres, qui était présent à El Hierro pour superviser les opérations, a exprimé son inquiétude face à l’intensification du phénomène migratoire. Il a salué les efforts des services de secours et des forces de l’ordre pour leur réponse rapide, tout en rappelant que cette situation est symptomatique d’une crise migratoire plus large qui affecte non seulement l’Espagne, mais aussi l’ensemble de l’Union européenne.

Les équipes d’intervention de la Croix-Rouge, le service d’urgence des Canaries, la Guardia Civil et la police nationale étaient mobilisées pour prendre en charge les nouveaux arrivants. Malgré les conditions difficiles de la traversée, les migrants ont fait preuve de résilience. Selon leurs témoignages, ils ont affronté des courants maritimes dangereux et des conditions météorologiques éprouvantes au cours de ce voyage désespéré vers une vie meilleure.

Les autorités espagnoles continuent de chercher des solutions pour faire face à ces arrivées massives et à la crise humanitaire qu’elles génèrent. Des discussions avec les gouvernements des pays d’origine des migrants, dont le Sénégal, sont en cours afin de renforcer la coopération et de prévenir ces départs souvent mortels. En parallèle, des initiatives visant à mieux encadrer l’accueil et la répartition des migrants au sein de l’Union européenne sont en train d’être mises en place.

La situation actuelle met en lumière les défis croissants auxquels les autorités espagnoles doivent faire face, et la nécessité d’une réponse coordonnée entre les pays européens pour gérer les flux migratoires tout en garantissant la sécurité et la dignité des personnes en quête d’une vie meilleure.

Accident au port de Dakar : le cargo « Princesse Jéssica » sombre avec trois personnes à bord, mais aucun blessé

Un incident maritime est survenu ce week-end au port autonome de Dakar, impliquant le navire « Princesse Jéssica ». À bord se trouvaient trois membres d’équipage, dont deux mécaniciens et un cuisinier. Heureusement, tous ont pu être secourus et s’en sont sortis sains et saufs, malgré la gravité de l’accident.

D’après les informations recueillies, le navire a été heurté par un autre cargo transportant du sucre, qui effectuait une manœuvre pour accoster au môle 3. Ce choc a causé d’importants dégâts matériels au « Princesse Jéssica », le faisant couler. Cependant, aucune perte en vie humaine ni blessé n’a été déploré.

Le « Princesse Jéssica », un navire sous pavillon togolais, mesurant 77 mètres de longueur pour 11 mètres de largeur, était en panne au port de Dakar depuis un certain temps. Les autorités portuaires n’ont pour l’instant pas communiqué davantage de détails sur les causes précises de cet accident, mais des enquêtes devraient être menées pour en établir la responsabilité.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°299 – du 17/10/2024

🔴 PROMESSE DE 8 MILLIARDS F CFA AUX SINISTRÉS DE LA CRUE DU FLEUVE SÉNÉGAL : LE PAYS EST-IL RÉELLEMENT « EN RUINE » ?
🔴 « LE DÉFICIT BUDGÉTAIRE DEVRAIT [DÉPASSER] L’ESTIMATION PRÉCÉDENTE DE 7,5% DU PIB » : LE FMI PRÉDIT DES LENDEMAINS DIFFICILES

🔴 JOURNÉE DE PARTAGE AVEC LES CLUBS : LA LSFP COMPTE BOUCLER LES LIGUES 1 ET 2 EN MAI
🔴 ASSOCIATION DES CONFÉDÉRATIONS AFRICAINES DES SPORTS OLYMPIQUES (CASOL) : HAMAD KALKABA MALBOUM ÉLU PRÉSIDENT

Crue du fleuve Sénégal : Ousmane Sonko annonce une aide de 8 milliards FCFA pour les sinistrés

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a révélé mercredi soir, via sa page Facebook, que le gouvernement a décidé d’allouer une enveloppe de 8 milliards de francs CFA pour venir en aide aux populations touchées par la crue du fleuve Sénégal. Cette aide vise principalement les habitants de Bakel, Matam et des zones environnantes, sévèrement affectés par les inondations provoquées par le débordement du fleuve.

« L’État du Sénégal dégage une enveloppe de 8 milliards de francs CFA pour soutenir les populations victimes des inondations causées par le débordement du fleuve Sénégal », a déclaré Ousmane Sonko, soulignant que ce type de phénomène naturel n’épargne aucun pays, y compris les plus puissants.

Le Premier ministre a profité de cette occasion pour saluer les efforts des services du ministère de l’Intérieur et de l’armée nationale qui ont réagi avec célérité pour gérer cette crise humanitaire. Les interventions des forces de sécurité, ainsi que des équipes de secours, ont permis de limiter l’ampleur des dégâts et de soutenir les populations sinistrées.

Dans la foulée, Ousmane Sonko a annoncé que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, se rendra dans les zones affectées ce week-end pour évaluer la situation sur le terrain. « Le Président se rendra ce vendredi et samedi dans la région de Kédougou, notamment le long de la Falémé, pour apporter la solidarité de la Nation aux populations concernées », a-t-il précisé.

Cette visite présidentielle marque la volonté des autorités sénégalaises de manifester leur soutien aux victimes et de s’assurer que les secours sont déployés de manière adéquate. Le geste financier, quant à lui, est destiné à renforcer les efforts de reconstruction et à accompagner les populations dans la reprise de leurs activités, en particulier agricoles, lourdement affectées par ces inondations.

L’annonce de cette aide intervient alors que plusieurs régions du Sénégal sont en proie à des crues exceptionnelles, provoquant des destructions de biens, des pertes de cultures et des déplacements massifs de populations. Le gouvernement sénégalais a réaffirmé son engagement à mettre en place des plans d’urgence pour venir en aide aux sinistrés et prévenir de futures catastrophes naturelles.

Le FMI met en garde : le Sénégal face à des défis budgétaires croissants

Une délégation du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Edward Gemayel, a effectué une visite au Sénégal du 9 au 16 octobre 2024. L’objectif de cette mission était d’examiner les conclusions préliminaires du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur la gestion des finances publiques entre 2019 et le premier trimestre 2024, et d’étudier les perspectives budgétaires pour le reste de l’année.

Dans un communiqué publié à la suite de cette visite, Edward Gemayel a exprimé l’appréciation du FMI pour les efforts du gouvernement sénégalais visant à renforcer la transparence budgétaire et la gouvernance. Cependant, le rapport de l’IGF a révélé des révisions substantielles des données budgétaires pour la période 2019-2023. Ces révisions sont largement dues à des investissements financés par des emprunts extérieurs et des prêts contractés auprès des banques locales. En conséquence, les estimations du déficit budgétaire et de la dette publique pour cette période ont été revues à la hausse par rapport aux chiffres initialement rapportés.

Le FMI a indiqué qu’il continuerait de collaborer avec les autorités sénégalaises pour évaluer l’impact de ces nouvelles données sur l’économie du pays. « Le Sénégal continue de faire face à un environnement difficile, avec des tensions accrues dans l’exécution du budget », a déclaré Edward Gemayel. Il a également noté que les recettes fiscales n’ont pas atteint les attentes et que les dépenses, en particulier les investissements, sont restées élevées. Si aucune action décisive n’est prise, le FMI prédit que le déficit budgétaire pourrait dépasser les 7,5 % du PIB initialement prévus pour 2024.

La mission du FMI a insisté sur l’importance de la Loi de finances 2025, qualifiée de « moment crucial » pour le gouvernement sénégalais afin de réitérer son engagement envers des réformes budgétaires majeures. Parmi ces réformes, le FMI recommande la rationalisation des exonérations fiscales et la réduction progressive des subventions énergétiques. Selon l’institution, ces mesures seront essentielles pour stabiliser les finances publiques et réduire la dette du pays.

Enfin, l’équipe du FMI a exprimé sa gratitude aux autorités sénégalaises pour leur collaboration et la franchise des échanges durant la mission, réaffirmant la volonté de travailler ensemble pour relever les défis économiques du Sénégal.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 16 Octobre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 16 Octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a salué l’éclatant succès de la cérémonie de lancement de la « Vision Sénégal 2050 ». Il a renouvelé ses félicitations au Premier Ministre et à l’ensemble du Gouvernement pour la qualité du travail réalisé entièrement par des structures de l’Etat et des experts nationaux. Dans la même lancée, il a demandé au Premier Ministre de vulgariser le document auprès de toutes les forces vives de la Nation et des populations en vue de l’appropriation collective et de l’implémentation participative rapide du master plan, défini sur dix ans, avec une phase d’amorçage quinquennale à partir de 2025.
     Au regard des urgences de redressement de la situation économique, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement, sur la base de l’audit des finances publiques effectué, de poursuivre les efforts d’assainissement du train de vie de l’Etat ainsi que la consolidation budgétaire engagée afin d’améliorer significativement les marges de manœuvre des pouvoirs publics. 
  Le Président de la République a souligné l’importance d’un Etat performant dans ses missions, méthodes et modes d’intervention afin de soutenir la montée en puissance des Pôles- territoires identifiés. Ces Pôles doivent s’ériger en véritables bassins de l’industrialisation du Sénégal intégrant des filières stratégiques moteurs de croissance, de développement durable équitable et de création d’emplois. Il a exhorté le Gouvernement à davantage valoriser les filières et secteurs fortement créateurs d’emplois. Dans ce sillage, il a demandé au Gouvernement de proposer une politique nationale de l’emploi conforme aux objectifs de la Vision Sénégal 2050 déclinée et de veiller au suivi permanent des entreprises publiques et privées en difficulté afin de préserver le tissu économique et l’emploi. 
   Dans cette dynamique de changement de paradigme dans la gouvernance publique, le Chef de l’Etat a appelé à une responsabilisation plus soutenue du secteur privé national. Il a souligné l’impératif pour le Gouvernement d’accentuer l’amélioration incitative de l’environnement des affaires notamment en termes d’attractivité et de compétitivité, le renforcement du dialogue Etat-secteur privé, la digitalisation des administrations, la promotion de « champions nationaux » dans tous les secteurs porteurs et dans toutes les filières stratégiques et, bien sûr, la transformation de l’économie informelle, fortement ancrée dans notre société, pour en faire un levier de croissance et de création d’emplois décents.
  Le Président de la République a relevé la priorité qu’il accorde à la maitrise du secteur extractif, de l’agriculture et du numérique. Il a appelé à la relance du secteur spécial du tourisme pour lequel notre pays détient des avantages comparatifs notables. Dans cette perspective de promotion d’une économie endogène et ouverte au reste du monde, il a souligné l’importance d’asseoir une politique portuaire et maritime innovante, qui soutient la modernisation et la compétitivité indispensable des ports publics, notamment le Port autonome de Dakar.                                                           
           Face aux enjeux et défis signalés, le Chef de l’Etat a rappelé au Premier Ministre l’importance primordiale de la finalisation, en relation avec toutes les parties prenantes impliquées, du projet de loi sur la souveraineté économique et de la doctrine de financement de l’économie nationale. 
           Sur la problématique du financement, il a indiqué au Gouvernement, l’urgence d’une évaluation intégrale des dispositifs publics existants ainsi que la nécessité de promouvoir un cadre national robuste et souverain pour impulser le financement adéquat de l’économie. A ce titre, il a demandé au Premier Ministre de tenir des concertations nationales sur le crédit et le financement de l’économie. Dans la même lancée, il a indiqué au Premier Ministre la nécessité de présenter en Conseil des Ministres, un rapport trimestriel d’évaluation de la déclinaison sectorielle et temporelle de « Sénégal Vision 2050 » sur la période 2025-2029. 
           Le Président de la République est largement revenu sur l’assistance de l’Etat aux populations sinistrées par les crues des fleuves Sénégal, Gambie et leurs affluents et sur la nécessité d’actualiser les plans de prévention et de résilience contre les risques de catastrophes naturelles.  Il a exprimé la compassion de la Nation aux populations sinistrées et demandé au Gouvernement d’intensifier la mise en œuvre du Plan d’urgence de riposte et de secours ainsi que la préservation des cultures, du bétail et des différentes activités économiques des zones touchées.
           Au regard des dégâts importants constatés et des risques de récurrence du phénomène lié aux changements climatiques, le Chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement la nécessité d’actualiser les dispositifs nationaux de protection civile adaptés. A ce titre, il a relevé l’urgence d’intégrer le principe directeur de la prévention des risques par un suivi systématique de la situation hydrologique nationale en relation étroite avec l’OMVS et l’OMVG. D’où la nécessité de concevoir des plans d’aménagement adaptés des localités établies le long des fleuves et de leurs affluents et de mettre en œuvre des plans de résilience pour endiguer les effets des crues sur les habitations et les activités économiques. 
             Le Président de la République a informé le Conseil, qu’il se rendra, les 18 et 19 octobre 2024 dans la région de Kédougou, pour notamment visiter les zones sinistrées le long de la Falémé et apporter la solidarité de la Nation aux populations concernées.
            Saisissant l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, le Chef de l’Etat a insisté sur l’impératif d’asseoir notre souveraineté alimentaire à travers l’accélération de la mise en œuvre d’une politique agricole rénovée et ambitieuse. A cet effet, il a indiqué l’urgence de redéfinir les objectifs d’aménagements hydroagricoles, particulièrement au niveau des vallées du fleuve Sénégal et de l’Anambé, pour accroitre de façon significative les surfaces emblavées, de même que les productions rizicoles, avec le développement de la mécanisation et l’accroissement des systèmes de maitrise de l’eau.              Le Président de la République a demandé au Premier Ministre de prendre les mesures urgentes pour réviser, en fonction des nouveaux objectifs d’aménagement et de production fixés, les lettres de mission et les moyens d’intervention de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal (SAED) et de la Société de Développement agricole et industrielle (SODAGRI) en particulier. Il a rappelé au Ministre de l’Agriculture, l’urgence de sécuriser les assiettes foncières des Domaines agricoles communautaires et de l’ISRA en vue d’intensifier le rythme de production des semences certifiées en quantité suffisante. Il a demandé au Gouvernement de renforcer la transformation locale de la production agricole nationale tout en soulignant que la filière riz, devra être mieux accompagnée par la baisse des coûts de l’énergie durant la transformation avec le recours notable à l’énergie solaire au niveau des rizeries installées. Il a, en outre, relevé la nécessité de faire la situation et de présenter les perspectives de développement des centres polyvalents de formation en Agriculture.
          Le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à renforcer davantage le secteur des pêches, au regard de sa contribution significative à la qualité de l’alimentation des populations. Dans cet élan, il a demandé au Premier Ministre de renforcer les ressources allouées au sous-secteur porteur de l’aquaculture afin de permettre le maillage optimal du territoire national. 
         Le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’engager la réflexion pour la création, à terme, d’un Conseil national de l’Alimentation. Ce cadre stratégique multisectoriel permettra de mieux consolider les politiques, programmes, projets et structures concourant au renforcement des productions nationales céréalières, animales et halieutiques, mais également à la surveillance des approvisionnements, à la sécurité sanitaire des aliments et à la qualité de la consommation nationale.
      Le Chef de l’Etat a enfin adressé ses vives félicitations aux « Lions du Sénégal » de football pour leur brillante qualification à la « Coupe d’Afrique des Nations 2025 » prévue au Maroc où il leur souhaite de réaliser de nouveaux exploits.
           A l’entame de sa communication, le Premier Ministre a exprimé toute la satisfaction du
Gouvernement pour l’accueil très favorable réservé par le peuple sénégalais au nouveau Référentiel des politiques économiques et sociales « Sénégal Vision 2050 ». Il a adressé ses vifs remerciements à Monsieur le Président de la République qui a salué ce travail, fruit d’un long processus inclusif ayant impliqué d’éminents experts sénégalais issus notamment de l’Administration publique, des collectivités territoriales, du secteur privé et de la société civile. 
           Pour atteindre les objectifs de la vision d’un « Sénégal souverain, juste et prospère », et en premier lieu sa déclinaison en un plan quinquennal 2025-2029, le Premier Ministre a demandé aux Ministres de prendre résolument en charge quatre (04) principaux défis : 
–         l’appropriation du Référentiel au sein des différents départements ministériels ;
–         la mise en œuvre du plan quinquennal 2025-2029, notamment la déclinaison des objectifs stratégiques en objectifs opérationnels, programmes et projets assortis de plans de performance annuels et d’indicateurs appropriés ;
–         la gestion, au niveau des départements ministériels, de la transversalité des programmes et projets grâce à la définition d’une cartographie précise des processus types d’une administration publique moderne ;
–         le renforcement des capacités des ministères en matière de conduite de plans stratégiques.
               Abordant le second point de sa communication, le Premier Ministre a rendu compte, à Monsieur le Président de la République, de l’exécution de sa directive relative à l’accompagnement du retour des déplacés de Casamance pour leur réinstallation adéquate.
Ainsi, un Conseil interministériel, tenu le 8 octobre 2024, a abouti à la mise en place d’un
« Plan Diomaye pour la Casamance », articulé autour d’un plan d’action détaillé, d’un budget total de 54 milliards de fcfa, pour une réinstallation adéquate des déplacés dans leurs localités d’origine respectives et dans des conditions satisfaisantes de vie sociale. Le Premier Ministre a exhorté les Ministres en charge de l’exécution du plan d’action, chacun en ce qui le concerne, de veiller à une planification optimale des tâches, à une coordination étroite des interventions ainsi qu’au respect scrupuleux des engagements souscrits et des délais d’exécution.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 

•       Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a fait une communication sur la situation des inondations suite au débordement des eaux des fleuves Sénégal et Gambie ;  

•       Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations ;

•       Le Ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a fait le point sur le port de Ndakhonga-Foundiougne et les ports secs ;

•       Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur les mises en place et cessions des intrants agricoles 2024, l’état des cultures et le suivi des exportations de produits horticoles.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté :
•       Le Projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée.

Thiès – Les travailleurs des postes et télécommunications manifestent contre le retard des salaires et la crise de La Poste

L’Union régionale du Syndicat national des travailleurs des postes et télécommunications de Thiès a organisé ce matin un sit-in devant la direction régionale des postes, située sur l’Avenue Caën. Cette manifestation vise à dénoncer les conditions de travail précaires que les employés endurent depuis plusieurs années.

Selon El Hadj Babacar Diallo, secrétaire général de l’Union régionale, la situation financière des employés est devenue insoutenable. « Depuis des années, les salaires ne sont versés qu’autour du 15 du mois. Ce mois d’octobre est encore pire : nos enfants ne sont toujours pas inscrits à l’école en raison non seulement des retards de salaires, mais aussi de l’absence des avances de scolarité », a-t-il déclaré.

Les postiers de Thiès estiment que cette situation est le résultat de plusieurs facteurs, dont la concurrence déloyale qui, selon Diallo, a gravement affecté les activités postales. Il a également pointé du doigt la responsabilité de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) dans cette crise, en déplorant l’absence de régulation efficace pour soutenir La Poste dans ses missions.

Parmi les revendications des manifestants, on retrouve le rétablissement des services essentiels de La Poste, tels que le paiement des pensions de l’IPRES, les inscriptions et bourses des étudiants, ainsi que la domiciliation des salaires des fonctionnaires et le paiement des factures d’eau et d’électricité via les guichets de poste. « Il est crucial que la filiale Postefinances assure pleinement son rôle d’inclusion financière. Pour ce faire, la création d’une banque postale, à l’image de ce qui a été fait au Burkina Faso, est une priorité », a ajouté le secrétaire général.

Diallo a également évoqué la nécessité de développer la filiale EMS pour garantir la distribution du courrier accéléré et hybride, ainsi que la vente de billets d’avion aux missions diplomatiques.

Le secrétaire général a enfin rappelé que le syndicat national des travailleurs des postes a saisi le ministre de tutelle le 25 septembre dernier, demandant une audience pour discuter de mesures inclusives en vue de relancer La Poste et de stabiliser la situation des employés.

VIOLATION DU CODE DE L’ÉLECTRICITÉ : Une plainte déposée contre l’Aser, AEE Power Sénégal et cie atterrit sur la table du procureur

D’après des informations exclusives du « Dakarois Quotidien », Assane Sall, ingénieur en génie électrique, a déposé une plainte contre l’ASER, AEE Power EPC, AEE Power Sénégal et la Banque Santander SA pour « violation du Code de l’électricité ». Il dénonce l’absence d’appel d’offres et de l’avis de la Commission de Régulation (CRSE) dans ce contrat d’électrification de plus de mille sept cents (1700) villages.

Le scandale présumé dénommé « Aser-Gate » est loin de connaître son épilogue. Assane Sall, ingénieur sénégalais en génie électrique, a déposé une plainte intitulée « dénonciation d’infractions » auprès du procureur de la République ce 14 octobre, selon des informations exclusives du « Dakarois Quotidien ».

Fort d’une expérience professionnelle de dix-huit (18) ans dans le secteur de l’énergie, le sieur Sall remet en cause des irrégularités sur le contrat liant l’Aser (Agence sénégalaise d’électrification rurale) à l’entreprise espagnole, AEE Power EPC pour « violation du Code de l’électricité ». Sa plainte vise spécifiquement AEE Power EPC, AEE Power Sénégal, la Banque Santander SA ainsi que toute autre personne physique ou morale impliquée dans l’élaboration et la signature du contrat datant du 23 février 2024.

Le plaignant soutient que cette convention, présentée comme un « contrat par offre spontanée négociée », n’a pas respecté les modes de passation prévus par le Code de l’électricité. En effet, selon l’article 36 du code, les conventions relatives aux activités réglementées du secteur électrique doivent être attribuées via l’un des trois modes suivants : appel d’offres, entente directe ou offre d’initiative privée, explique M. Sall sur la plainte parcourue par « Le Dakarois Quotidien ».

  • Sall fait valoir que le contrat en question n’a fait l’objet d’aucun appel d’offres ; ce qui aurait dû être une étape obligatoire. En outre, il estime que les conditions pour qu’il puisse être qualifié d’entente directe ou d’offre d’initiative privée n’ont pas été remplies. De plus, il y a une absence d’un avis conforme de la Commission de Régulation du Secteur de l’Électricité (CRSE). La CRSE, qui est chargée d’émettre un avis conforme sur ces types de procédures, n’a jamais statué sur ce sujet, explique l’ingénieur. Cela constitue, selon le plaignant, une violation claire des exigences légales. C’est pourquoi, « ce contrat, dans la forme comme dans le fond, viole les dispositions établies dans le Code de l’électricité », affirme M. Sall, sur la plaite lue par « Le Dakarois Quotidien ».

D’autre part, Assane Sall pointe la responsabilité du partenaire technique, AEE Power EPC, et Banco Santander SA, qu’il accuse de n’avoir pas effectué les vérifications nécessaires pour s’assurer que le contrat respectait les lois et règlements du Sénégal. En effet, la partie plaignante souligne que ces entités avaient l’obligation de mener une “due diligence” approfondie afin de garantir la conformité juridique du projet.

« Vu tous les manquements énumérés en supra et qui sont loin d’être exhaustifs », l’ingénieur a demandé au procureur de la République de bien vouloir ouvrir une enquête pour situer les responsabilités afin que les contribuables sénégalais ne soient pas lésés.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°298 – du 16/10/2024

🔴 « VIOLATION DU CODE DE L’ÉLECTRICITÉ » : LE PROCUREUR SAISI D’UNE PLAINTE CONTRE LES ACTEURS PRÉSUMÉS DE L’« ASER-GATE »
🔴 ÉTAT DES FINANCES PUBLIQUES : MACKY SALL REJETTE LES CHIFFRES DE SONKO
🔴 HÔPITAL ABASS NDAO DE DAKAR : PLUS DE 300 CONTRACTUELS EXIGENT LEUR RÉGULARISATION

🔴 ÉLIMINATOIRES CAN 2025 / VICTOIRE DU SÉNÉGAL SUR LE MALAWI : SADIO MANÉ, ARTISAN DE LA QUALIFICATION DES « LIONS »
🔴 ÉGYPTE / CAN BEACH SOCCER 2024 : AL SEYNI NDIAYE ET SES COÉQUIPIERS REÇOIVENT LE DRAPEAU NATIONAL

Macky Sall réplique à Ousmane Sonko : « J’ai laissé un Sénégal avec des indicateurs au vert »

L’ancien président sénégalais, Macky Sall, a vigoureusement contesté les conclusions d’un audit réalisé par le gouvernement d’Ousmane Sonko, selon lesquelles son administration aurait sous-estimé la dette publique et le déficit budgétaire du Sénégal. Ce désaccord a été au cœur de l’entretien de l’ancien chef de l’État avec Jennifer Zabasajja, de Bloomberg, ce mardi 15 octobre 2024 à Londres.

Macky Sall a exprimé ses regrets face aux déclarations de son successeur à la primature, affirmant que « les propos du Premier ministre (Ousmane Sonko) sont totalement faux et ont conduit à une dégradation de la note de crédit du Sénégal ». En effet, le Premier ministre avait précédemment affirmé que l’administration Sall avait caché l’ampleur de la dette du pays, ce qui aurait contribué à la détérioration de la situation économique.

Macky Sall a tenu à clarifier sa position sur la gestion de la dette publique, soulignant que l’endettement est un levier incontournable pour financer le développement d’un pays. « Il ne faut pas se mettre dans la tête que l’on peut se développer sans dette, ce n’est pas possible », a-t-il déclaré. Selon lui, emprunter pour investir dans des projets structurants et développer les infrastructures est une pratique nécessaire et légitime. « Il ne faut pas confondre emprunter pour financer le développement et parler de surendettement », a-t-il ajouté.

L’ex-président a affirmé avoir laissé un Sénégal en bonne santé économique, affirmant : « J’ai quitté un pays où les indicateurs étaient au vert ». Il a également fait valoir que les résultats des investissements réalisés sous son mandat étaient visibles à travers les nombreuses infrastructures et projets de développement initiés. « Les résultats des investissements de mon administration sont tellement visibles qu’il ne devrait même pas y avoir de débat », a lancé Macky Sall en réponse aux critiques de son adversaire, Ousmane Sonko, devenu Premier ministre depuis mars 2024.

Le désaccord entre les deux hommes repose sur les conclusions d’une étude menée par le nouveau régime. Selon Ousmane Sonko, le ratio de la dette publique par rapport au produit intérieur brut (PIB) s’élevait à une moyenne de 76,3 % sur les cinq dernières années de la présidence de Macky Sall, bien au-delà des 65,9 % officiellement annoncés. Le déficit budgétaire, lui aussi, serait beaucoup plus élevé que prévu, atteignant plus de 10 % du PIB à la fin de l’année 2023, soit presque le double des chiffres annoncés par l’ancienne administration.

Ce différend sur les chiffres économiques marque un nouveau chapitre dans l’affrontement politique entre Macky Sall et Ousmane Sonko, qui se sont affrontés lors des élections présidentielles et continuent d’opposer leurs visions sur la gestion de l’économie du pays.

4ème Journée des Qualifications pour la CAN 2025 – Maroc

MALAWI / SÉNÉGAL : 0-1

SADIO MANÉ QUALIFIE LES LIONS

Les Lions de la Teranga, confiants après leur dernier match contre le Malawi, une équipe modeste classée 133ème par la FIFA, avaient pour mission de décrocher une victoire. Les coéquipiers de Kalidou Koulibaly devaient rassurer les supporters et retrouver leur dynamique après des performances en demi-teinte. Grâce à un coup franc magistral de Sadio Mané à la 96ème minute, le Sénégal a arraché une précieuse victoire, rejoignant ainsi le Burkina Faso en tête du groupe L et se qualifiant pour la CAN 2025, prévue au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.

PREMIÈRE MI-TEMPS : UNE DOMINATION STÉRILE

Le Sénégal a dominé la possession durant la première période, mais sans véritablement inquiéter la défense adverse. Les Malawites, adoptant une approche défensive avec un bloc bas, ont mis en évidence les difficultés offensives des Lions. Privée de créateurs comme Pape Gueye ou Iliman Ndiaye, l’équipe a manqué de solutions pour percer le rideau défensif.

SECONDE MI-TEMPS : LES CHANGEMENTS PAYANTS

L’entrée en jeu de Pape Gueye et d’Iliman Ndiaye, décidée par le coach intérimaire Pape Thiaw, a dynamisé le jeu sénégalais. Le Sénégal a intensifié la pression dans les vingt dernières minutes, se procurant plusieurs opportunités. C’est finalement un coup franc somptueux de Sadio Mané qui a offert la victoire aux Lions. Les Malawites n’ont guère été menaçants, à l’exception d’une tentative repoussée par le gardien Seny Dieng.

DÉBRIEFING : UNE VICTOIRE PRÉCIEUSE MAIS DES AJUSTEMENTS NÉCESSAIRES

Malgré une opposition farouche des Malawites, qui n’avaient rien à perdre, le Sénégal a obtenu une victoire précieuse. Ce succès est une bouffée d’oxygène pour Pape Thiaw et son adjoint Teddy Pellerin, mais il reste des ajustements à faire. L’équipe manque de variations et de mouvements pour déjouer les défenses compactes, et peine à assumer pleinement son statut de leader.

TOPS :

  • Sadio Mané : Une fois de plus, il a démontré son leadership en offrant la victoire grâce à un coup franc décisif, confirmant sa forme actuelle avec Al-Nassr en Arabie Saoudite.
  • El Hadji Malick Diouf : Titulaire en défense, le jeune joueur a livré une performance prometteuse en remplaçant Ismail Jakobs.

FLOPS :

  • Nicolas Jackson et Boulaye Dia : Les attaquants n’ont pas su se montrer dangereux devant le but, décevant par leur manque d’efficacité.
  • L’arbitrage de Bamlak Tessema : Critiqué pour sa tolérance envers les fautes agressives répétées des Malawites, l’arbitre n’a pas su protéger les joueurs.

La victoire qualifie le Sénégal pour la CAN 2025, mais des progrès sont nécessaires pour espérer briller au Maroc.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°297 – du 15/10/2024

🔴 PLAN QUINQUENNAL 2025-2029 DU « SÉNÉGAL 2050 » / MOBILISATION DE 18,5 MILLIARDS F CFA : LA MARGE DE CONTRIBUTION DU SECTEUR PRIVÉ FIXÉE À 40%
🔴 SORTIE D’EL MALICK NDIAYE SUR LA SITUATION FINANCIÈRE DE DDD : « SES PROPOS NE REFLÈTENT PAS LA RÉALITÉ », SELON L’INTERSYNDICALE

🔴 CHAMPIONNATS DU MONDE DE BOXE SAVATE : LA SÉNÉGALAISE CLAIRE MARIE DRAMÉ CROQUE DANS L’OR
🔴 RÉHABILITATION DE SON STADE EN COURS : CASA SPORTS NE DÉBUTERA PAS LA LIGUE 1 À ALINE SITOÉ DIATTA

Les ambitions chiffrées du duo Diomaye – Sonko : revenu, espérance de vie, dette et inflation au cœur de « Sénégal 2050 »

Le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé lundi un ambitieux plan de transformation économique et sociale, marqué par des objectifs précis en termes de revenu par habitant, espérance de vie, réduction de la dette et contrôle de l’inflation. Ce programme, intitulé « Sénégal 2050 : agenda national de transformation », vise à rompre avec les fléaux du sous-développement et du surendettement.

Présenté à Diamniadio six mois après l’installation du gouvernement et quelques semaines avant les législatives anticipées du 17 novembre, ce plan prévoit une croissance économique annuelle de 6,5 à 7% entre 2025 et 2029. Souleymane Diallo, directeur général de la planification au ministère de l’Économie, a affirmé que le Sénégal devait jeter les bases d’un nouveau modèle économique durant cette période.

Parmi les objectifs clés, le gouvernement souhaite réduire la dette publique qui atteignait 83,7 % du PIB en 2023, pour la ramener à 70 % d’ici 2029. En parallèle, il ambitionne de ramener le déficit budgétaire à 3 %, après une moyenne de 10,4 % entre 2019 et 2023.

Le gouvernement promet également une hausse de 50 % du revenu par habitant, avec une augmentation du revenu moyen de 1.660 dollars à 2.468 dollars d’ici 2029. Cette progression devrait s’accompagner d’une augmentation de l’espérance de vie de trois ans, la faisant passer à environ 72 ans, contre près de 69 ans en 2023, selon les estimations de l’Agence nationale de la statistique.

Autre engagement majeur, le contrôle de l’inflation pour la maintenir autour de 2 % au cours des cinq prochaines années. En parallèle, le gouvernement s’engage à garantir un accès universel à l’eau et à l’électricité, renforçant ainsi les bases du développement humain.

Concernant les finances publiques, le gouvernement prévoit d’augmenter les recettes fiscales en élargissant l’assiette, sans augmenter les impôts. Il vise également à mieux cibler les subventions à l’énergie, qui représentent 4 % du PIB, tout en garantissant que cela n’impacte pas le tarif de l’électricité pour les citoyens.

Ces réformes devraient permettre au Sénégal de quitter la catégorie des pays à développement humain faible pour rejoindre celle des pays à développement humain moyen d’ici cinq ans, marquant un tournant décisif pour l’avenir du pays.

Bougane Guèye Dany critique le référentiel de Bassirou Diomaye Faye : « Un copier-coller du PSE ! »

Lors de sa conférence de presse ce lundi, Bougane Guèye Dany, président de Gueum Sa Bopp, n’a pas hésité à dénoncer le nouveau référentiel présenté par le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye. Selon lui, ce plan n’est rien d’autre qu’une copie du Plan Sénégal Émergent (PSE) mis en place sous Macky Sall, et qui, d’après lui, a échoué à produire des résultats tangibles.

« Ce nouveau programme n’est qu’un plagiat du PSE, et tout le monde sait que le PSE n’a pas fonctionné comme on l’espérait », a déclaré Bougane Guèye Dany. Il souligne que le même personnel, les mêmes idées et la même approche sont utilisés, ce qui pour lui, ne représente pas une vraie avancée.

En faisant référence au passé, Bougane déplore que ce plan, qui devrait symboliser un changement de cap, ne soit finalement qu’une continuité des anciennes politiques. « Les Sénégalais attendaient une rupture, pas un retour aux anciennes formules », a-t-il affirmé.

Le membre de la coalition Sam Sa Kaddù a également insisté sur la nécessité de proposer des solutions concrètes, plus adaptées à la réalité actuelle du pays, et non des reprises d’anciennes formules qui, selon lui, n’ont pas su répondre aux attentes du peuple.

Pour Bougane Guèye Dany, l’heure est venue pour le Sénégal d’innover et de trouver de nouvelles voies vers l’émergence, sans se contenter de recycler des idées qui, dans le passé, n’ont pas donné les résultats escomptés.

Sénégal 2050 : Bassirou Diomaye Faye annonce une lutte acharnée contre la corruption

Le lundi 14 octobre 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a dévoilé l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 » lors d’une cérémonie solennelle au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio. Cet événement majeur a réuni divers acteurs du secteur privé national et international, des représentants de la société civile, des organisations non gouvernementales, des syndicats et des partenaires au développement.

Le chef de l’État a profité de cette occasion pour rappeler l’importance de cette feuille de route pour l’avenir du pays. « L’Agenda national de transformation Sénégal 2050 est désormais notre boussole pour un Sénégal souverain, juste et prospère. J’appelle chaque Sénégalais à s’approprier cette vision et à contribuer à bâtir ce futur ambitieux », a-t-il déclaré.

Dans son discours, Bassirou Diomaye Faye a insisté sur la nécessité de rompre avec les pratiques du passé. Il a affirmé que cette nouvelle stratégie repose sur quatre axes principaux. Le premier axe vise à construire une économie diversifiée et créatrice d’emplois, en mettant l’accent sur l’industrialisation et la valorisation des ressources naturelles du pays. « Nous voulons une économie résiliente et inclusive, qui profite à tous les Sénégalais », a-t-il précisé.

Le deuxième axe porte sur la durabilité et l’aménagement du territoire, avec pour objectif de protéger l’environnement tout en encourageant l’économie circulaire. Le président a également souligné l’importance du capital humain dans cette transformation : « L’éducation, la formation et l’innovation seront au cœur de notre développement », a-t-il ajouté, mentionnant le troisième axe qui vise à renforcer l’équité sociale à travers l’investissement dans l’éducation et la formation.

Le quatrième et dernier axe concerne la bonne gouvernance, un pilier central de l’Agenda Sénégal 2050. Bassirou Diomaye Faye a été particulièrement ferme sur la question de la corruption : « Nous combattrons durement la corruption et nous réformerons l’administration pour la rendre plus efficace et transparente », a-t-il assuré. Il a également évoqué la nécessité de refondre les institutions du pays pour mieux répondre aux aspirations du peuple.

Le président a rappelé que ce programme ambitieux s’adresse aussi bien aux générations actuelles qu’à celles à venir, soulignant l’importance de la souveraineté économique, monétaire et énergétique pour l’avenir du Sénégal. « Ensemble, nous bâtirons un Sénégal plus fort, plus juste et plus prospère », a-t-il conclu.

Il a enfin salué le travail accompli par son gouvernement sous la direction du Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il a félicité pour son rôle clé dans l’élaboration de cette vision stratégique, en collaboration avec les experts et les partenaires du pays.

L’Agenda national de transformation Sénégal 2050 marque ainsi un tournant dans la trajectoire du pays, visant à faire du Sénégal un acteur majeur du développement en Afrique, tout en plaçant la bonne gouvernance et la transparence au cœur de ses priorités.

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Le Sénégal en route vers une nouvelle ère économique : Les priorités du Plan quinquennal 2025-2029

Sous l’impulsion du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, le Sénégal s’apprête à poser les fondations d’une nouvelle trajectoire de développement économique et social. À l’occasion de la présentation du Plan quinquennal 2025-2029, Souleymane Diallo, directeur de la planification et des politiques économiques, a dévoilé les grandes lignes d’un projet ambitieux s’inscrivant dans une vision à long terme pour un Sénégal souverain, prospère, et juste.

Ce plan quinquennal est une première étape d’une démarche plus large, appelée MasterPlan 2025-2034, visant à redresser l’économie sénégalaise et à impulser un nouveau modèle de développement. Souleymane Diallo a souligné l’importance de cette période de cinq ans pour jeter les bases de la souveraineté économique du pays, tout en accélérant la cadence vers la réalisation d’objectifs ambitieux.

« Il s’agit de relever trois défis fondamentaux : redresser l’économie, bâtir un modèle adapté aux réalités du pays, et accélérer la transition vers une société prospère ancrée dans des valeurs fortes », a expliqué M. Diallo.

Six défis clés à relever

Pour atteindre ces objectifs, le directeur a identifié six défis majeurs à surmonter en amont, lesquels fondent les quatre axes stratégiques du plan quinquennal. Ces défis incluent :

  1. Le développement d’un capital humain de qualité et une équité sociale accrue : Cela passe par l’amélioration du système éducatif, de la formation professionnelle et de l’accès aux soins pour tous les citoyens.
  2. La construction d’un modèle de développement endogène : Ce modèle repose sur des pôles territoriaux tout en maintenant une ouverture sur les marchés régionaux et internationaux, notamment à travers l’intégration dans l’UEMOA et la CEDEAO.
  3. Le financement adéquat de l’économie : Dans un cadre macro-budgétaire assaini, il est essentiel de maîtriser le déficit et la dette tout en favorisant l’accès au financement pour soutenir les secteurs prioritaires.
  4. Le renforcement de la stabilité nationale et régionale : En s’appuyant sur l’intégration régionale, le Sénégal devra consolider ses institutions et promouvoir un environnement sécurisé pour attirer les investissements.
  5. La promotion de la bonne gouvernance : Souleymane Diallo a insisté sur la nécessité d’une gestion publique transparente et efficace pour favoriser la confiance des citoyens et des investisseurs.
  6. L’innovation scientifique et technologique : Le Sénégal doit encourager l’innovation et la recherche afin de soutenir les secteurs clés comme l’agriculture, l’énergie, et les nouvelles technologies.

Quatre axes stratégiques pour un développement inclusif

Ces défis se traduisent en quatre axes stratégiques qui guideront la mise en œuvre du Plan quinquennal 2025-2029 :

  1. Renforcer le capital humain pour une économie compétitive et inclusive.
  2. Promouvoir un développement économique endogène basé sur les potentialités locales et régionales.
  3. Assurer une gestion macroéconomique rigoureuse, garantissant la stabilité et la viabilité des finances publiques.
  4. Encourager l’innovation et la transformation numérique, pour répondre aux défis futurs.

Avec cette feuille de route ambitieuse, le Sénégal aspire à franchir une étape décisive dans son développement. Ce Plan quinquennal sera l’instrument clé pour bâtir une économie plus résiliente et équitable, tout en consolidant la position du pays comme leader régional au sein de l’Afrique de l’Ouest.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°296 – du 14/10/2024

🔴 PACTE DE LÉGISLATURE : LA COALITION « GOX YU BESS » SUR SIX PRIORITÉS
🔴 CITÉE DANS UN PROJET DE 25 MILLIARDS F CFA POUR LA CONSTRUCTION ET L’ÉQUIPEMENT D’ÉCOLES, DE BLOCS ADMINISTRATIFS, ETC : SYNERGIES AFRIQUE ANNONCE UNE PLAINTE CONTRE MODY NIANG

🔴 TRAITEMENT DU GENOU : GALATASARAY, EN ACCORD AVEC LA FSF, GARDE JAKOBS
🔴 DÉLÉGATION DES « LIONS » AU MALAWI : ABDOULAYE SEYDOU SOW SORT ENFIN DU TERRITOIRE

Crue du fleuve Sénégal : L’OMVS active la vigilance orange pour prévenir les risques d’inondation

L’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a déclenché la vigilance orange face à l’augmentation rapide des débits du fleuve, provoquée par les fortes précipitations des derniers jours. Ces niveaux sont comparables à la crue exceptionnelle de 1999.

Selon le communiqué n° 8 de l’OMVS, le barrage de Manantali, principal régulateur des crues, est à son niveau maximal d’exploitation, avec une cote atteignant 208,28 mètres le 13 octobre 2024. Des lâchers fluctuants autour de 2000 m³/s sont prévus, renforcés par les affluents du Bakoye et de la Falémé. Cette situation pourrait entraîner des inondations dans les zones vulnérables de la vallée et du delta du fleuve Sénégal.

L’OMVS a mis en place un plan d’alerte basé sur les données hydrologiques et les impacts du changement climatique, incluant des cartes des zones inondables. Les autorités et les médias locaux sont mobilisés pour diffuser l’information et assurer la sécurité des populations riveraines, invitées à suivre les consignes pour éviter tout danger lié à la crue.

Synergies Afrique : Défense Vigoureuse contre les Accusations de Mody Niang

Le groupe Synergies Afrique, sous la direction de son Président Directeur Général, Khalifa Babacar Camara, a récemment fait l’objet d’allégations concernant la gestion de projets d’électrification scolaire au Sénégal. Ces accusations, formulées par Monsieur Mody Niang sur les réseaux sociaux, ont été vivement contestées par l’entreprise, qui a tenu à clarifier la situation.

En mai 2017, Synergies Afrique a été invitée par la Direction des Constructions Scolaires (DCS) du Ministère de l’Éducation nationale à soumissionner pour quatre lots de construction dans le cadre du programme de remplacement des abris provisoires dans les écoles. L’entreprise a répondu à l’appel d’offres, proposant la construction de 1850 salles de classe, 1372 blocs administratifs, 730 blocs d’hygiène, et 70500 mètres linéaires de murs de clôture.

En juillet 2017, l’entreprise a été notifiée de l’attribution provisoire du marché pour le lot 1. Après avoir négocié des accords de prêt avec la BOAD pour le financement des travaux, le marché a été signé et notifié à Synergies Afrique en novembre 2017.

Les travaux ont débuté en janvier 2018, avec une cérémonie de lancement présidée par le Ministre de l’Éducation nationale. Au total, 1850 salles de classe ont été construites, ainsi que des blocs administratifs et d’hygiène dans 14 régions du Sénégal. L’entreprise affirme que tous les paiements ont été certifiés par la DCS avant d’être traités par la BOAD.

Synergies Afrique a également souligné son impact positif sur l’emploi, ayant créé plus de 33 000 emplois directs durant l’exécution du lot 1. Ce chiffre ne prend pas en compte les emplois indirects générés autour des chantiers.

Face aux allégations de Monsieur Mody Niang, Synergies Afrique dénonce une campagne de désinformation. L’entreprise insiste sur le fait que les 25 milliards évoqués par Niang concernent un prêt signé pour le financement du lot 2 du programme, attribué à une autre entreprise.

De plus, la société a précisé que les accusations de condamnation par le tribunal du commerce sont liées à une affaire distincte avec l’entreprise CCE, qui a reconnu sa dette envers Synergies Afrique.

Synergies Afrique réaffirme sa volonté de poursuivre ses activités en toute transparence et se réserve le droit d’agir en justice pour défendre sa réputation face à ces accusations infondées. Le groupe appelle à une vérification rigoureuse des faits avant de diffuser des informations qui pourraient nuire à son image et à celle de ses dirigeants.

Nominations à la Présidence : Les jeunes de Pastef au cœur des missions politiques

Ces derniers jours, plusieurs jeunes membres de Pastef, originaires de diverses régions du Sénégal, ont été nommés chargés de mission à la Présidence de la République, une décision qui suscite des réactions dans le paysage politique sénégalais. Les réseaux sociaux ont été inondés de messages de félicitations venant de Fatick, Louga, Koumpentoum, Kébémer, Saint-Louis et bien d’autres localités. Ces nominations interviennent à un moment crucial, à l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024.

Ces jeunes responsables, désormais investis de fonctions à la présidence, se trouvent dans une position stratégique pour soutenir les efforts politiques de Pastef et mobiliser leurs bases électorales locales. Leur nomination peut-elle avoir un impact sur la campagne électorale ? Certains observateurs estiment que ces postes de chargés de mission, bien que règlementés, prennent ici une dimension politique dans un contexte où la mobilisation des troupes est essentielle.

Cependant, cette vague de nominations soulève des questions sur l’utilisation des ressources publiques. Les chargés de mission, bien qu’ils ne bénéficient pas de salaires fixes, perçoivent des indemnités forfaitaires. Sous Macky Sall, ces indemnités ont été augmentées de 300.000 à 500.000 francs CFA en 2019, suite à la suppression du poste de Premier ministre. Le président actuel, Bassirou Diomaye Faye, pourrait être critiqué pour ce qui semble être une contradiction avec sa promesse de rationaliser les dépenses de l’État.

Alors que le gouvernement prône la réduction des coûts, ces nominations pourraient être perçues comme allant à l’encontre de cette logique. Mais il est essentiel de rappeler que les chargés de mission jouent un rôle crucial dans la gestion des affaires publiques. En ce sens, les nominations récentes peuvent être justifiées par le besoin de maintenir une structure administrative solide tout en assurant l’efficacité des actions politiques.

En somme, si ces jeunes cadres de Pastef peuvent avoir un rôle politique à jouer dans les élections législatives, leur présence au sein de l’administration souligne aussi l’importance de ces missions pour le bon fonctionnement de l’État.

Opération d’envergure de l’armée dans le Nord Sindian : 50 hectares de chanvre indien détruits pour restituer les terres aux populations

Dans le cadre de sa lutte contre l’économie criminelle dans le Nord-Sindian, précisément dans le département de Bignona, l’armée sénégalaise a lancé une vaste opération de destruction de champs de chanvre indien dans la zone de Djibidione. Depuis le 7 octobre 2024, cette opération a permis de détruire environ 50 hectares de cette culture illicite, estimée à une valeur marchande de 2 milliards de FCFA.

Le conflit armé qui a longtemps marqué cette région du Sénégal avait transformé certaines zones en véritables « zones rouges », rendant difficile toute activité légale et la libre circulation des personnes et des biens. Ces dernières années, la culture de chanvre indien s’est installée au cœur de ces territoires, exacerbant la situation en privant les populations locales de leurs terres cultivables.

L’opération militaire, menée par le bataillon de commandos avec l’appui du 25e bataillon de reconnaissance et d’appui, s’inscrit dans une stratégie de restauration de l’ordre et de l’économie locale. Les villages de Dieye, Djiondji, Massaran, Balla Basséne et Niale, considérés comme des épicentres de la culture de chanvre, ont été libérés de l’emprise de l’économie criminelle. Cette libération est vue comme une étape cruciale dans le processus de retour des populations déplacées par le conflit.

Le commandant de la zone de Sindian, lors d’une visite ce vendredi 11 octobre, a réaffirmé l’engagement de l’armée à accompagner le retour des populations et à lutter contre les activités illicites qui minent le développement économique et social de la région. L’objectif principal de cette opération est non seulement de restituer les terres aux populations spoliées mais aussi de relancer les activités licites, permettant ainsi une reprise des échanges et une stabilisation durable dans cette zone.

Les populations locales ont accueilli favorablement ces actions de l’armée, voyant en elles un espoir de paix et de prospérité après des années de conflit et de précarité. L’armée, quant à elle, a réaffirmé sa détermination à poursuivre ses efforts pour éradiquer l’économie criminelle et protéger les ressources naturelles et économiques de la région, tout en soutenant un retour définitif à la normale.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°295 – du 12 ET 13/10/2024

🔴 REPRÉSENTANT 46,2% DU PIB NATIONAL (2020-2022) : DAKAR, LA POULE AUX ŒUFS D’OR
🔴 COMMENTAIRE DE TAS SUR LA SITUATION POLITIQUE ACTUELLE : « SONKO OUSMANE DU PASSÉ S’OPPOSE À OUSMANE SONKO »

🔴 ÉLIMINATOIRES CAN 2025 / SÉNÉGAL VS MALAWI : LES « LIONS » DOMPTENT LES « FLAMMES »

Ousmane Sonko : Un nouveau cap vers un développement souverain et responsable

Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, vendredi, un tournant décisif pour l’avenir économique du Sénégal. Lors d’une visite dans un centre de formation professionnelle, créé en coopération avec le Japon, Sonko a affirmé que l’époque de la dépendance à l’endettement massif touchait à sa fin. Le gouvernement sénégalais se tourne désormais vers une stratégie axée sur l’exploitation des ressources locales et le renforcement du capital humain.

Sonko a mis en lumière les failles des précédents modèles de développement imposés au Sénégal, jugés inefficaces pour garantir une croissance endogène. « C’est la fin de l’endettement excessif et non maîtrisé. Nous allons cesser d’investir dans des projets qui ne servent pas les intérêts d’un développement souverain », a-t-il déclaré.

Pour illustrer cette nouvelle approche, il a cité l’exemple du Japon, une nation qui a su se développer malgré un accès limité aux ressources naturelles. « Le Japon nous montre que l’on peut construire un modèle de développement basé sur le savoir-faire et le travail, plutôt que sur la simple exploitation des ressources. C’est un chemin que nous devons suivre », a insisté Sonko.

Le gouvernement dévoilera ce lundi un programme ambitieux intitulé « Sénégal 2050: agenda national de transformation », qui définira les grandes lignes de développement pour les 25 prochaines années. Ce plan repose sur des objectifs économiques, sociaux et politiques ambitieux, visant notamment à réduire significativement la pauvreté et à tripler le revenu par habitant d’ici 2050. La présidence espère que le programme permettra d’atteindre une croissance économique annuelle de 6 à 7 %.

Le plan propose une réorganisation territoriale du développement autour de huit pôles régionaux, visant à maximiser les potentialités locales et à mieux répartir les richesses sur l’ensemble du territoire. Cette approche décentralisée devrait favoriser une meilleure gestion des ressources et encourager l’implication des acteurs locaux.

En septembre, après un audit des comptes publics, le gouvernement Sonko a révélé des déséquilibres financiers alarmants. Le déficit budgétaire s’élèverait à 10,4 % du PIB, bien au-delà des 5,5 % annoncés par le précédent gouvernement. De plus, la dette publique réelle atteindrait 76,3 % du PIB, contre 65,9 % déclarés auparavant. Le Premier ministre a accusé l’ancien régime d’avoir masqué ces chiffres et trompé les partenaires étrangers.

Face à cette situation critique, l’agence de notation Moody’s a abaissé la note du Sénégal, plaçant le pays sous surveillance. Néanmoins, Ousmane Sonko se veut optimiste : « Nous devons regarder ces difficultés comme une opportunité pour repenser notre modèle économique et construire un Sénégal plus fort, indépendant et prospère. »

Le projet « Sénégal 2050 » se veut ainsi une rupture avec les pratiques passées, misant sur un développement basé sur l’efficacité, l’innovation, et la réduction de la dépendance à l’aide extérieure. Un défi ambitieux pour le Sénégal, mais nécessaire, selon le Premier ministre, pour garantir un avenir durable et souverain pour les générations futures.

Victoire écrasante du Sénégal face au Malawi : 4-0, les Lions rugissent fort !

Dans une prestation magistrale, le Sénégal a dominé le Malawi 4-0 lors des éliminatoires de la CAN 2025. Sous la direction de l’entraîneur intérimaire Pape Thiaw, les Lions de la Teranga ont montré leur supériorité dès le début du match, confortés par un schéma tactique en 4-4-2.

Le tournant de la rencontre est intervenu à la 15e minute, lorsque Brighton Munthali, gardien du Malawi, a été expulsé pour avoir fauché Sadio Mané, laissant son équipe en infériorité numérique. Cette situation a permis aux Sénégalais de prendre le contrôle du jeu, ouvrant le score à la 35e minute grâce à une superbe frappe de Pape Gueye, qui a trompé le gardien remplaçant.

En seconde période, malgré un but refusé pour hors-jeu à Sadio Mané, les Lions ont continué leur pression offensive. Sadio Mané a finalement doublé la mise à la 68e minute, suivi par Boulaye Dia à la 71e minute, qui a creusé l’écart. Nicolas Jackson, entré en jeu, a scellé la victoire avec un quatrième but à la 77e minute.

Le Sénégal, porté par un public fervent, a livré une prestation solide et pleine d’intensité. Cette victoire éclatante renforce les espoirs des Lions de se qualifier avec brio pour la CAN 2025. Ils retrouveront le Malawi le 15 octobre pour le match retour, avec la ferme intention de poursuivre sur cette lancée gagnante.

«Affaire des 94 milliards» : Ousmane Sonko prêt à témoigner devant le pool judiciaire financier

Le dossier de l’«Affaire des 94 milliards» a été transmis au Pool judiciaire financier (PJF), selon Me Khoureychi Bâ, avocat d’Ousmane Sonko. Ce dernier a affirmé que des convocations allaient être émises pour tous les protagonistes, qu’il s’agisse du plaignant ou des personnes incriminées.

Me El Hadji Diouf, avocat de Mamour Diallo, principal accusé dans l’affaire, a déclaré ne pas être au courant de la transmission du dossier. Bien qu’il ignore le calendrier d’examen de l’affaire, Me Bâ assure que Sonko sera entendu, rappelant que son statut d’ancien Premier ministre ne le protège pas d’une convocation, sous réserve d’autorisation du président.

Me Bâ évoque une «nouvelle et vraie procédure», notant que les premières plaintes n’avaient pas abouti. Il souligne que cette institution judiciaire, mise en place par l’ancien régime, vise à juger les personnalités politiques de manière plus objective.

L’affaire porte sur des terres d’une superficie de 255 hectares appartenant aux héritiers de Djily Mbaye, et a rapidement pris une tournure politique opposant Mamour Diallo et Ousmane Sonko. Ce dernier avait déposé une plainte pour escroquerie et faux, mais celle-ci avait été classée sans suite, le Doyen des juges n’ayant pas constaté de préjudice direct pour Sonko.

L’Assemblée nationale avait précédemment blanchi Mamour Diallo lors d’une commission d’enquête, ce qui a conduit ce dernier à porter plainte pour diffamation contre Sonko. La transmission du dossier au PJF pourrait offrir une occasion de clarifier les faits et de dévoiler les implications politiques de cette affaire, qui demeure complexe et chargée d’enjeux pour les deux hommes et la scène politique sénégalaise.

Reddition des Comptes : Idrissa Diabira, ancien DG de l’Adepme, bloqué à l’Aibd

Idrissa Diabira, ancien directeur général de l’Agence pour le développement et l’encadrement des PME (Adepme), a récemment été empêché d’embarquer à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) alors qu’il se préparait à prendre un vol pour Nairobi. Selon des sources proches de l’affaire, ce blocage a été ordonné par les autorités aéroportuaires, sans que la date précise de l’incident ne soit révélée.

Joint par L’Observateur, Diabira a refusé de commenter la situation, indiquant simplement qu’il n’avait “pas de commentaire à faire à ce stade.”

Diabira a été à la tête de l’Adepme de 2017 à 2024, jouant un rôle clé dans l’élaboration du programme Yoonu Yokkuté du président Macky Sall. Bien qu’il n’ait jamais occupé de poste ministériel, il a été une figure influente de l’ancien régime, ayant également été conseiller spécial au cabinet d’Aminata Touré après l’élection de Macky Sall en 2012. Avant de diriger l’Adepme, il a passé trois ans au Fongip (2014-2017).

Ce blocage s’inscrit dans un cadre plus large de reddition de comptes où plusieurs membres de l’ancien gouvernement sont sous surveillance. Avant Diabira, deux anciens ministres, Lat Diop et Abdoulaye Sow, ainsi qu’un ancien directeur général, Mamadou Guèye, avaient déjà été empêchés de quitter le pays. Les nouvelles autorités invoquent des raisons de justice, cherchant à éviter que des membres de l’ancien régime échappent à d’éventuelles convocations.

La situation d’Idrissa Diabira met en lumière les tensions persistantes entre les anciennes et nouvelles autorités du Sénégal. Alors que le pays s’engage dans un processus de reddition de comptes, les développements à venir pourraient avoir des répercussions importantes sur la scène politique nationale.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°294 – du 11/10/2024

🔴 ADAMA GAYE RÉPOND À ABASS FALL : « UNE PLAINTE ET 37 MILLIARDS DE QUESTIONS »
🔴 CANDIDATURES AUX LÉGISLATIVES 2024 : LES DEUX EX « JUMEAUX » VALIDÉS PAR LES SAGES

🔴 ÉLIMINATOIRES CAN 2025 / SÉNÉGAL VS MALAWI : PAPE THIAW CONFIANT EN CONFÉRENCE DE PRESSE
🔴 LUTTE : ABDOU LAKHAT NDIAYE RÉCLAME BIRA SÈNE À LA TÊTE DU CNG

Législatives du 17 novembre : le Conseil Constitutionnel rejette les recours contre les candidatures de Sonko et Barthélémy Dias

Le Conseil Constitutionnel a mis fin à l’incertitude entourant la participation de deux des principales figures politiques du Sénégal, Ousmane Sonko et Barthélémy Dias, aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Après plusieurs jours de suspense et d’attente, les recours déposés contre leurs candidatures ont finalement été rejetés, ouvrant ainsi la voie à leur participation au scrutin.

Ousmane Sonko, leader de Pastef et tête de liste de la coalition, ainsi que Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition Sam Sa Kaddù, étaient au cœur de débats juridiques intenses, leurs adversaires cherchant à les disqualifier sur des motifs d’inéligibilité. Pour Ousmane Sonko, la question de sa condamnation judiciaire dans une affaire de diffamation avait été soulevée par ses opposants, qui estimaient que cela le rendait inéligible pour cette élection. Quant à Barthélémy Dias, des recours similaires avaient été déposés, mettant en cause sa légitimité à briguer un siège au Parlement.

Ces recours ont suscité une vive polémique, non seulement au sein de la classe politique, mais aussi parmi les citoyens. Des voix s’étaient élevées pour dénoncer une tentative de manipulation des institutions et un usage politisé du système judiciaire afin d’exclure des candidats jugés menaçants pour le pouvoir en place. Les partisans de Sonko et de Dias avaient exprimé leurs préoccupations concernant la transparence et l’impartialité des décisions du Conseil Constitutionnel, allant jusqu’à organiser des manifestations de soutien.

Le Conseil Constitutionnel, après une analyse approfondie des recours, a statué en faveur des deux candidats, permettant ainsi leur participation à ces élections anticipées. Selon les informations recueillies par Dakaractu, cette décision permet à Sonko et Dias de rester dans la course pour représenter leurs formations politiques respectives lors du scrutin du 17 novembre.

Cette nouvelle représente une victoire importante pour Ousmane Sonko et Barthélémy Dias, deux personnalités politiques dont l’influence ne cesse de croître sur la scène sénégalaise. Ousmane Sonko, figure centrale de l’opposition, est perçu par beaucoup comme le principal adversaire du régime en place. Quant à Barthélémy Dias, maire de Dakar et homme politique charismatique, il jouit d’un soutien populaire solide, particulièrement dans la capitale sénégalaise.

Les répercussions de cette décision pourraient être profondes. En autorisant la candidature de ces deux hommes, le Conseil Constitutionnel a non seulement renforcé leur légitimité politique, mais a également relancé le débat sur l’indépendance des institutions au Sénégal, un sujet brûlant depuis plusieurs années. Pour de nombreux observateurs, cette décision met fin à des tentatives d’exclusion jugées comme des manœuvres pour neutraliser des adversaires politiques en vue de ces élections cruciales.

Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 s’annoncent donc particulièrement disputées, avec un paysage politique qui reste polarisé. Ousmane Sonko et Barthélémy Dias représentent deux figures incontournables du camp de l’opposition, et leur présence pourrait fortement influencer les résultats du scrutin. Ils affronteront des candidats issus de diverses coalitions, dont certaines soutenues par des poids lourds de la politique sénégalaise, dans un climat de tensions politiques marqué par une série de décisions judiciaires controversées au cours des dernières années.

COMMUNIQUE

Nous avons vu une plainte sur laquelle le nom de Penda Thiam, directrice de la Rédaction, est cité circuler sur internet. Elle émanerait d’Abass Fall, responsable de Pastef, accusé par le doyen Adama Gaye d’avoir reçu cinq (5) milliards de francs CFA de la part des Espagnols de l’entreprise AEE POWER EPC. À ce propos, le Groupe Le Dakararois tient à faire savoir à l’opinion que l’édition du journal de ce jeudi 10 octobre 2024 n’a fait que reprendre les propos du journaliste Adama Gaye. Ce qui n’est pas puni par la Loi d’après ce que nous connaissons des règles qui encadrent la profession de journaliste.

Par ailleurs, nous attestons qu’aucune convocation n’a été remise à notre journaliste jusqu’à aujourd’hui, 23h15, jeudi 10 octobre.

Nous aimerions rappeler, d’autre part, que la liberté de la presse est un levier fondamental de la démocratie. Personne ne peut museler les journalistes. Tous ceux qui ont été embarqués dans cette folie en sont sortis perdants.

Si cette plainte s’avère, le Groupe Le Dakarois, ne cèdera au chantage, sous aucune forme, et continuera « in shaa Allah » à garantir le droit à l’information des populations.

Notre plume est libre et non partisane !

La Direction

Madiambal Diagne : « Mes libertés individuelles ne sont pas négociables »

Madiambal Diagne, journaliste et figure publique, a exprimé sa gratitude à toutes les personnes, au Sénégal comme à l’étranger, qui lui ont manifesté leur soutien après l’incident lié à son interdiction de voyager. Empêché de quitter le territoire en raison d’une réclamation d’un passeport diplomatique qu’il n’a jamais possédé, Diagne considère cette affaire comme un « combat de gagné » pour la défense de ses libertés individuelles.

Dans une déclaration récente, il a confirmé qu’il attendait l’embarquement de son vol pour le Canada et a salué la courtoisie des agents de police au cours de cet épisode. En conclusion, il a donné rendez-vous pour la prochaine campagne électorale, signalant ainsi son retour sur la scène publique.

Ce message reflète sa détermination à défendre ses droits et souligne l’importance de la solidarité dans les moments de confusion ou d’injustice.

« ASER-GATE » : Abass Fall aurait reçu 5 milliards F CFA des Espagnols, d’après Adama Gaye

Alors que le scandale de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) n’est pas encore élucidé ni digéré par les Sénégalais, l’« ASER-GATE » s’invite sur la place publique. Cette affaire qui, jusqu’ici, mettait en jeu les acteurs que sont l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), AEE POWER SENEGAL S.A , AEE POWER EPC et l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop), semble accueillir un nouveau protagoniste : Abass Fall.

D’après Adama Gaye, le cadre de Pastef se serait vu attribuer une somme astronomique par les Espagnols pour exclure la société sénégalaise AEE POWER SENEGAL S.A qui a pourtant négocié le contrat à l’origine de cette nébuleuse. « Abass fall a encaissé 5 milliards F CFA aux Espagnols pour exiger à Jean-Michel Sène [jeune DG de l’Aser) d’écarter AEE Power Sénégal », balance le journaliste sur ses réseaux sociaux. Par ailleurs, il a affirmé que le député de la XIVe législature se serait récemment payé une villa de luxe à coût de centaines de millions de francs CFA.

Par ailleurs, le doyen Adama Gaye est revenu sur les trente-six (36) milliards F CFA que l’entreprise espagnole a reçus comme avance de démarrage de la part de la  banque Santander, principal bailleur du projet d’électrification de mille sept cent quarante (1740) villages. Il a précisé qu’AEE POWER EPC a dépensé la quasi-totalité de cette somme (30 milliards FCFA) sans avoir débuté les travaux. Une situation déjà fustigée et dénoncée par la société sénégalaise AEE POWER SENEGAL S.A (voir la parution du Dakarois Quotidien de ce mercredi 09 octobre 2024). À cet effet, le journaliste se demande sarcastiquement en wolof : « où est passé cette oseille ? » Par conséquent, il appelle Abass Fall à se prononcer sur ce dossier et éclairer la lanterne des Sénégalais. « Seydi Abass, akassa ! Abass niatta nga wanë ? Il faut expliquer car la nouvelle, fondée ou non, doit être élucidée ! », exige le journaliste sur un ton ironique comme à son habitude. Il a aussi invité le directeur général de l’Aser, Jean-Michel Sène à ce qu’il fasse un « débriefing du scandale » car le « pays est tout ouïe ». 

D’après Adama Gaye, cette affaire est « le scandale du siècle », un véritable « tremblement de terre » pour le nouveau régime qui ne cesse de chanter son slogan d’appel à la transparence, en l’occurrence le « jub, jubal, jubanti ».

Avec deux scandales officiellement au compteur (ONAS et ASER), c’est à se demander si les nouveaux tenants du pouvoir ont réellement mis fin au « système » tant décrié par Ousmane Sonko lorsqu’il était dans l’opposition.

La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°293 – du 10/10/2024

🔴 « [IL] A ENCAISSÉ 5 MILLIARDS AUX ESPAGNOLS POUR ÉCARTER AEE POWER SENEGAL », BOMBARDE ADAMA GAYE : ABASS FALL AU CŒUR DE L’« ASER-GATE » ?
🔴 INVESTISSEMENT DE PLUS DE 700 MILLIARDS F CFA : LE PORT DE NDAYANE PARMI LES MERVEILLES DE LA RÉGION

🔴 EX-COÉQUIPIER D’ILIMAN NDIAYE ET FAN DU SÉNÉGAL : GEORGE BALDOCK RETROUVÉ MORT DANS SA PISCINE
🔴 MERCATO – DEUX JOUEURS DE L’AS PIKINE RECRUTÉS PAR AL-AHLI (YÉMEN) : BABACAR NDIAYE, EL HADJI OUSMANE DIONE : DES DESTINS CROISÉS

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 09 Octobre 2024

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique :
•       Madame Seynabou GUEYE, Administrateur civil, matricule de solde n°608 876/G, est nommé Inspecteur de l’Administration centrale et territoriale du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, en remplacement de Madame Ramatoulaye DIENG appelée à d’autres fonctions ;
 
•       Monsieur Sékou Vieux DIATTA, Instituteur, matricule de solde n°630 591/F, précédemment Adjoint au Sous-Préfet de l’Arrondissement de Taïf, Département de Mbacké, est nommé Adjoint au Préfet du Département de Guédiawaye, poste vacant ;
 
•       Monsieur Abdou Khadre DIALLO, Instituteur, matricule de solde n°675 797/A, précédemment Adjoint au Sous-Préfet de l’Arrondissement de Thillé Boubacar, Département de Podor, est nommé Adjoint au Préfet du Département de Malem Hodar, poste vacant ;
 
•       Monsieur Anaby Moussa TOURE, Instituteur, matricule de solde n°612 954/A, précédemment Adjoint au Sous-Préfet de l’Arrondissement de Loudia Ouolof, Département d’Oussouye, est nommé Adjoint au Préfet du Département de Bounkiling, poste vacant ;
 
•       Monsieur Ngor POUYE, Instituteur, matricule de solde n°517 772/I, précédemment
Adjoint au Sous-Préfet de l’Arrondissement de Ndorna, Département de Médina Yoro Foulah, est nommé Adjoint au Préfet du Département de Bakel, poste vacant ;
 
•       Monsieur Ousmane SANE, Secrétaire d’Administration, matricule de solde  n°519 212/J, précédemment Sous-Préfet de l’Arrondissement de Simbandi Brassou,
Département de Goudomp, est nommé Sous-Préfet de l’Arrondissement de Sagatta Djoloff, Département de Linguère, poste vacant ; 
 
 
•       Monsieur Jean Paul Sylvain DIATTA, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n°661 427/H, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Bakel, est nommé Sous-Préfet de l’Arrondissement de Simbandi Brassou, Département de Goudomp, en remplacement de Monsieur Ousmane SANE, appelé à d’autres fonctions ;
 
•       Monsieur Ibrahima NDIAYE, Secrétaire d’Administration, matricule de solde           n°517 694/J, précédemment en service à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommé Sous-Préfet de l’Arrondissement de Ouadiour, Département de Gossas, en remplacement de Monsieur Ibrahima NDAO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
 
 
 
 
 
Au titre Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères
•       Monsieur Mamadou GAYE, Général de division (2s), titulaire d’un Master en sciences militairesest nommé Délégué général au pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam, en remplacement de Monsieur Boubacar SARR ;
 
•       Monsieur Assane NDIAYE, précédemment Premier Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à RYAD et à la Représentation permanente du Sénégal auprès de l’Organisation de la Conférence islamique, est nommé Premier Délégué général adjoint au pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam, en remplacement de Monsieur Khadim SYLLA ;
 
•       Monsieur Mohamed Mansour NDIAYE, titulaire d’un Master 2 en traduction et interprétation de conférence, est nommé Délégué général adjoint au pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam, en remplacement de Monsieur Ousmane NDOYE ;
Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique
•       Monsieur Habibou DIA, titulaire d’un Master 2 en Journalisme et Communication, est nommé Directeur de la communication au Ministère de la Communication, des télécommunications et du Numérique, en remplacement de Monsieur Ousseynou DIENG ;
 
•       Monsieur Serigne Abdoul Ahad NDIAYE, Ingénieur en informatique et industriel, est nommé Président du Comité directeur du Fonds de Développement du Service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Aly Coto NDIAYE ;
 
•       Monsieur Mamadou Lamine SENE, Ingénieur en électronique et technologies numériques, est nommé membre du comité directeur du Fonds de développement du service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Cheikh MBACKE ;
 
•       Madame Ndeye Seynabou SY, titulaire d’un Master 2 en business and corporate law, est nommée Membre du Comité directeur du Fonds de Développement du Service universel (FDSUT), en remplacement de Mme Sophie NDIAYE ;
 
•       Madame Sira Niang SY, titulaire d’un Master 2 en management et négociation, est nommé membre du comité directeur du Fonds de développement du service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Abdoulaye NGOM ;
 
•       Monsieur Souleymane NDIAYE, titulaire d’un Master 2 en informatique et réseau est nommé Membre du Comité directeur du Fonds de développement du Service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Mamadou Yaya BA ;
 
•       Monsieur Amadou Moctar NDIAYE, Ingénieur des télécommunications, est nommé Membre du comité Directeur du Fonds de développement du Service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Mamadou Al Hadji LY.
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage :
•       Monsieur Aboubakar Sidy SONKO, Ingénieur informaticien, Expert en Agritech, est nommé Directeur général de la Société de Développement agricole et industriel du Sénégal (SODAGRI), en remplacement de Monsieur Alpha Bocar BALDE ;
 
•       Monsieur Fafa SOW, titulaire d’un Doctorat en sciences vétérinaires, est nommé Directeur des Industries animales au Ministère de l’Agriculture de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, en remplacement de Madame Fat Cheikh NDIONE. 
 
Au titre du Ministère de la Formation professionnelle : 
•       Docteur Mamadou KANE matricule de solde 625481/L, précédemment Chef de Division du budget et de la comptabilité au Ministère de la Formation professionnelle, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement, en remplacement d’Amadou Diallo, appelé à d’autres fonctions ;
 
•       Madame Mame Diarra DIOP, Inspecteur de Spécialité de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 514396/H, précédemment Directeur du Service national d’orientation professionnelle, est nommée Directeur général de la Formation professionnelle et technique en remplacement de Madame Maïmouna Kanté, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
 
•       Monsieur El hadji Mamadou GNINGUE, Psychologue conseiller de 4ère classe – 1ème échelon, matricule de solde n° 714148/E, précédemment Chef de bureau SuiviEvaluation, est nommé Directeur de la Planification et du suivi-évaluation, en remplacement de Monsieur Cheikh Ahmadou Abdoul GUEYE, appelé à d’autres fonctions ;
 
 
•       Madame Aminata NDOYE, Psychologue conseiller de 2ère classe – 2ème échelon, matricule de solde n° 632978/E, précédemment Chef du bureau du suivi au secrétariat général du ministère de la Formation Professionnelle, est nommée Directeur de l’Insertion, en remplacement de Monsieur Abdourahmane LY, appelé à d’autres fonctions. 
 
 
 
 
 
 
Au titre Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :
•       Monsieur Abdou DIONGUE, Conservateur des Parcs nationaux, matricule de solde n° 613 282 /L est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique en remplacement de Madame Ndèye SENE ;
 
•       Lieutenant-Colonel Assane NDOYE, Conservateur des Parcs nationaux, matricule de solde n°510 886/B est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique.  
Au titre du Ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation :
•       Monsieur Abdoul Aziz DIOUF, Professeur titulaire en droit privé, est nommé Directeur général de l’Enseignement supérieur, en remplacement de Monsieur Amadou Abdoul SOW, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
 
•       Monsieur Hamidou DATT, Professeur titulaire de mathématiques, est nommé Directeur général de la Recherche et de l’Innovation, en remplacement de Monsieur Amadou Gallo DIOP, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
 
•       Monsieur Pape Abdoulaye DIAW, Maître de conférences titulaire, est nommé
Directeur de l’Institut supérieur d’Enseignement professionnel de Richard Toll, en remplacement de Madame Awa Niang, appelée à d’autres fonctions ;
 
•       Monsieur Alassane DIEDHIOU, Professeur titulaire, matricule de solde 102524/D, précédemment vice-recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor est nommé Recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor.
Au titre du Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires :
•       Monsieur Seydina Alioune NDJIM, titulaire d’un Master professionnel en Management et Administration des entreprises, est nommé Directeur des Paysages urbains et des Espaces publics, en remplacement de Madame Mame Marie Ousmane NDIAYE, appelée à d’autres fonctions ;
 
•       Madame Aminata WANE, titulaire d’un Master 2 en Urbanisme et Aménagement, est nommée Directeur de la Planification urbaine et de la Réglementation, en remplacement de Monsieur Youssouph MANE, appelé à d’autres fonctions ;
 
 
•       Monsieur Sécou Oumar DIEDHIOU, titulaire d’un Doctorat en Géographie et d’un Master en Aménagement urbain, est nommé Directeur de la Promotion du Développement des Territoires, en remplacement de Monsieur Mbagnick DIOUF, appelé à d’autres fonctions ;
•       Monsieur Arona BA, titulaire d’un diplôme d’études approfondies (DEA) en Politiques économiques et gestion et Ingénieur en travaux de planification, est nommé Directeur des Collectivités territoriales, en remplacement de Madame Fatoumata Bintou CAMARA, appelée à d’autres fonctions ;
 
•       Monsieur Momar NDIAYE, Ingénieur en gestion des travaux de développement urbain, est nommé Directeur de l’Aménagement urbain et de la Restructuration, en remplacement de Madame Seynabou Oumy GOUMBALA, appelée à d’autres fonctions.

Règlement intérieur des écoles : le voile et la croix désormais autorisés selon un arrêté ministériel

Un nouvel arrêté du ministère de l’Éducation nationale, dont Ledakarois.sn a obtenu une copie, stipule que les règlements intérieurs des établissements publics et privés au Sénégal doivent désormais respecter les croyances religieuses des élèves, en incluant l’acceptation du port de signes religieux tels que le voile, la croix et les perles sacrées.

Cet arrêté fixe les principes directeurs auxquels doivent se conformer les règlements intérieurs des établissements d’éducation et de formation, qu’ils soient publics ou privés. L’objectif est de garantir le respect des droits fondamentaux inscrits dans la Constitution sénégalaise, notamment en matière de liberté religieuse. L’arrêté souligne également que le contrôle et l’approbation de ces règlements intérieurs relèvent des autorités académiques compétentes. Ainsi, tout règlement intérieur doit être soumis à l’approbation de l’inspection d’Académie, qui dispose d’un délai de 60 jours pour valider ou non les propositions soumises. En l’absence de cette approbation, les règlements intérieurs ne seront pas applicables.

Le texte précise que le port des signes religieux ne doit pas entraver l’identification nette des élèves au sein des établissements, notamment dans les salles de classe et lors des activités pédagogiques. Ce respect de la diversité religieuse ne dispense pas les élèves de leur participation aux activités pédagogiques et sportives obligatoires, sauf en cas de justifications objectivement fondées.

Cette décision marque un tournant dans les débats concernant le port de signes religieux dans les écoles, en particulier le voile, qui a souvent suscité des controverses dans certains établissements, notamment confessionnels. Cet arrêté vise à instaurer une coexistence pacifique des croyances religieuses et à garantir la liberté de chaque élève de porter des symboles religieux, tout en maintenant un cadre éducatif harmonieux.

Le respect de la diversité religieuse, tel qu’énoncé dans ce texte, reflète l’engagement du ministère de l’Éducation nationale à promouvoir une école inclusive, ouverte à tous les élèves quelles que soient leurs convictions, dans le respect des lois et règlements en vigueur au Sénégal.

Règlement intérieur dans les établissements publics et privés : Le voile et la croix acceptés (arrêté ministériel)
Règlement intérieur dans les établissements publics et privés : Le voile et la croix acceptés (arrêté ministériel)
Règlement intérieur dans les établissements publics et privés : Le voile et la croix acceptés (arrêté ministériel)

Suspension en attente : Le Conseil Constitutionnel n’a pas encore tranché sur la candidature de Barthélémy Dias

Le recours visant l’invalidation de la candidature de Barthélémy Dias a été déposé ce mardi 8 octobre 2024 par le mandataire de la coalition « And Liggey Sunu Rew / A.L-S.R. ». Cependant, aucune décision officielle n’a encore été rendue par le Conseil constitutionnel. En effet, Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition « Sam Sa Kaddù », dispose encore d’un délai de 48 heures pour déposer ses arguments en réponse.

Le Conseil constitutionnel a officiellement notifié à la coalition « Sam Sa Kaddù » qu’elle a jusqu’à demain, jeudi après-midi, pour soumettre ses mémoires en réponse. Une fois ces documents reçus, la juridiction se prononcera sur la validité ou l’invalidation de la candidature de Barthélémy Dias.

Pour l’instant, la situation reste en suspens, et toutes les parties attendent que le Conseil constitutionnel statue sur ce dossier crucial pour les législatives à venir.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°292 – du 09/10/2024

🔴 APRÈS UNE VICTOIRE AVEC L’ARRÊT DU PROJET D’ÉLECTRIFICATION DE 1600 VILLAGES PAR L’ARCOP : AEE POWER SENEGAL ÉTALE LES CAFARDS DE L’ESPAGNOLE AEE POWER EPC
🔴 POSTURE DE LA DIPLOMATIE SÉNÉGALAISE SUITE À L’AGRESSION DE L’EX-COUPLE PRÉSIDENTIEL AU MAROC : HARO SUR LE MINISTRE YASSINE FALL !

🔴 ACCRÉDITATION ANNUELLE DES JOURNALISTES SPORTIFS : L’ANPS ET LA LSFP INNOVENT !
🔴 DEUXIÈME GALOP POUR LA DOUBLE CONFRONTATION CONTRE LE MALAWI : ABDOULAYE SECK ET ABDALLAH SIMA BRILLENT PAR LEUR ABSENCE

Suspicion de marchés irréguliers à l’ASER : la Banque SANTANDER et l’ARCOP soulèvent des doutes sur AEE Power EPC

L’affaire des marchés d’électrification rurale impliquant la société AEE Power EPC et l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) a pris une nouvelle tournure. Selon un courrier du 30 septembre 2024, adressé à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARCOP), la Banque SANTANDER a soulevé de sérieuses interrogations concernant la gestion financière du contrat signé entre AEE Power EPC et ASER.

La Banque SANTANDER, partenaire financier du projet, a exprimé ses préoccupations après avoir sollicité des éclairages de la part de la société espagnole AEE Power EPC sur l’utilisation des fonds débloqués pour ce marché. Cependant, la banque affirme n’avoir reçu aucune réponse de la part de l’entreprise. Cela a renforcé les doutes sur la transparence financière du projet et la manière dont les fonds sont gérés.

En plus de ces interrogations, la banque espagnole a également demandé des clarifications concernant l’éligibilité de l’entreprise AEE Power EPC à la garantie souveraine de l’État sénégalais en cas de résiliation du contrat. SANTANDER souhaite savoir si cette garantie est valable, en particulier en ce qui concerne les primes qui devaient être payées au moment de la souscription, conformément au code CIMA, une législation en vigueur dans les États membres de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurance.

Dans cette affaire, l’ARCOP a pris la décision de suspendre l’exécution du marché jusqu’à ce que le Comité de Règlement des Différends (CRD) rende sa décision. Plusieurs éléments justifient cette suspension : ASER n’a toujours pas transmis les documents exigés par le CRD, et la société AEE Power Sénégal a dénoncé la signature d’un protocole d’accord entre ASER et AEE Power EPC, craignant le début des travaux sans garantie sur la régularité des procédures.

De plus, la Banque SANTANDER et la compagnie d’assurance CESCE ont exprimé leurs inquiétudes concernant des transferts d’argent constatés sur le compte destiné au dépôt de l’avance de démarrage, bien que les travaux n’aient pas encore débuté. Ces mouvements financiers non justifiés et l’absence de communication de la part d’AEE Power EPC ont accentué les suspicions de gestion douteuse autour de ce projet.

En attendant la décision finale du Comité de Règlement des Différends, cette affaire continue de soulever de nombreuses questions quant à la transparence des marchés publics au Sénégal et à la gestion des fonds engagés dans ce projet d’électrification rurale.

Ayib Daffé : « Ousmane Sonko est bel et bien électeur et éligible »

La coalition Takku Wallu Sénégal, dirigée par Macky Sall et Karim Wade, a lancé une nouvelle offensive contre Ousmane Sonko en déposant, le lundi 7 octobre, un recours auprès du Conseil constitutionnel pour contester l’éligibilité du leader de Pastef. Ce recours s’appuie sur une condamnation passée de Sonko à six mois de prison avec sursis et à une amende de 200 000 F CFA, en plus d’un état de contumace présumé.

Réagissant à ces accusations, Ayib Daffé, ancien président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi et membre influent de Pastef, a tenu une conférence de presse ce mardi 8 octobre pour défendre la légitimité de la candidature de Sonko aux élections législatives. « Ousmane Sonko est bel et bien électeur et éligible. Il a voté lors de la dernière élection présidentielle du 24 mars 2024, ce qui prouve qu’il remplit toutes les conditions requises pour être candidat », a martelé Ayib Daffé, en réponse aux accusations portées par l’opposition.

Daffé n’a pas manqué de pointer du doigt ce qu’il considère comme des manœuvres politiques de la part de l’opposition, accusant ses adversaires de chercher à écarter Sonko de la course par des moyens détournés. « Ils savent qu’ils ne peuvent pas battre Ousmane Sonko sur le terrain politique, alors ils essaient de le faire tomber par des recours fallacieux. Ce recours contre sa candidature est la preuve qu’ils sont dans la manipulation et la peur d’affronter notre leader aux urnes », a-t-il ajouté.

L’un des points soulevés par Ayib Daffé concerne la loi d’amnistie récemment votée par l’Assemblée nationale. Il rappelle que, lors des débats autour de cette loi, il avait été explicitement mentionné que l’affaire Ousmane Sonko était effacée, ce qui, selon lui, rend caduque toute tentative de contestation de son éligibilité. « Ceux qui avaient autrefois accusé les juges constitutionnels de corruption, comme Macky Sall et Karim Wade, reviennent aujourd’hui pour déposer une requête devant ces mêmes juges. C’est de l’hypocrisie pure », a-t-il lancé.

Au cours de la conférence de presse, Ayib Daffé a également évoqué le processus d’investiture des candidats au sein de Pastef. Il a reconnu que ce processus n’a pas été simple, en raison des critères stricts mis en place pour sélectionner les candidats les plus compétents. « Nous avons des critères de sélection rigoureux car nous voulons une Assemblée nationale qui représente réellement les intérêts des Sénégalais. Nous ne voulons plus de députés qui ne servent qu’à faire de la figuration, comme ceux que l’on trouve actuellement », a souligné Daffé.

En réponse aux critiques de l’opposition sur la parité sur certaines listes du Pastef, Daffé a affirmé que tout a été fait dans le respect des lois électorales. « Contrairement à ce qu’ils disent, nous avons respecté la parité. C’est leur propre désorganisation qui les pousse à déposer des recours sans fondement », a-t-il précisé.

Pour conclure, Ayib Daffé a annoncé que le programme politique de Pastef sera officiellement dévoilé le 14 octobre prochain par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Ce programme, appelé « Le Projet », sera axé sur le développement économique, la justice sociale et la transparence dans la gestion des affaires publiques. Selon Daffé, ce plan ambitieux constituera une réponse directe aux attentes des Sénégalais et marquera un tournant dans l’histoire politique du pays.

Ayib Daffé conclut en exhortant les sympathisants de Pastef et les Sénégalais à ne pas se laisser distraire par les manœuvres de l’opposition. « Ils savent que la victoire de Sonko est inévitable, c’est pour cela qu’ils s’agitent. Mais nous sommes prêts et déterminés à mener cette campagne et à remporter ces élections », a-t-il assuré, en invitant l’opposition à concentrer ses efforts sur un véritable programme politique, plutôt que sur des attaques infondées.

Incident sur le port du voile : une élève exclue des Cours Sainte Bernadette

Le port du voile dans les écoles catholiques du Sénégal continue d’alimenter les débats. Ce mardi 8 octobre 2024, une nouvelle polémique a éclaté aux Cours Sainte Bernadette, à Dakar, où une élève a été interdite de suivre ses cours en raison de son voile. L’affaire a rapidement pris de l’ampleur, ravivant les discussions sur la compatibilité entre les convictions religieuses des élèves et les règlements des établissements confessionnels.

La mère de l’élève, qui s’est exprimée sur PressAfrik, a déclaré que sa fille a été empêchée d’entrer en classe parce qu’elle portait un voile. « On vient de m’informer que ma fille a été empêchée de suivre ses cours à l’école Cours Sainte Bernadette. La surveillante lui a demandé de retirer son voile, et comme elle a refusé, elle n’a pas pu assister aux cours », a expliqué la mère de l’élève.

Interrogées sur l’incident, les autorités de l’école ont justifié leur décision en se basant sur les règlements internes de l’établissement. Elles ont précisé que le port du voile est strictement interdit dans leur école. Selon le proviseur, si l’école avait été informée que l’élève comptait porter le voile, elle n’aurait pas été acceptée lors de son inscription.

La mère de l’élève a expliqué que sa fille avait pris la décision de se voiler durant les vacances scolaires. Cette nouvelle situation semble avoir pris de court l’administration de l’école.

Cet incident intervient alors que le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, avait récemment lancé un appel au respect des sensibilités religieuses, notamment dans les écoles confessionnelles, afin de préserver la cohésion sociale. Il avait souligné l’importance pour chaque établissement de trouver un équilibre entre ses principes éducatifs et le respect des croyances des élèves.

Le cas de cette élève relance ainsi le débat sur le port du voile dans les écoles catholiques au Sénégal, une question sensible qui continue de susciter des tensions entre les établissements et les familles concernées. Pour l’heure, aucune solution définitive n’a été trouvée, mais l’affaire attire l’attention sur la nécessité de trouver des solutions inclusives qui respectent à la fois les règles internes des écoles et les choix religieux des élèves.

DÉMISSIONS, MISES À L’ÉCART : L’APR amputée avant les législatives

L’Alliance pour la République (APR) est dans la tourmente avec une cascade de départs. Awa Guèye et Doudou Sène ont claqué la porte tandis qu’Abdoulaye Diouf Sarr est dans les dispositions de les suivre suite à la publication provisoire des listes pour les législatives du 17 novembre 2024.

À la surprise générale, Mamadou Lamine Massaly, Abdou Lahad Seck Sadaga et Diéguy Diop, infatigables défenseurs de l’ex-mouvance présidentielle, malgré les nombreuses attaques subies de leurs adversaires, ont été zappés de la liste de « Takku Wallu Senegal ». Une situation déplorée par certains militants et proche de Massaly qui disent ne pas comprendre ce choix vu tous les combats de principe que leur leader a mené. La dernière en date : la démissionné de son poste de Président du conseil d’administration (PCA) après la perte du pouvoir.

Quant à Zahra Iyane Thiam, Amy Ndiaye Gniby et Victorine  Ndèye, elles ont été investies par la coalition « Jam ak Jariñ » d’Amadou Ba. Figures emblématiques de l’APR, ces dernières ont tourné le dos a Macky Sall après la perte du pouvoir. Ce qui pourrait fragiliser Macky Sall.

Pour rappel, sur 49 dossiers déposés, 41 ont été retenus par la Direction générale des élections (DGE) qui a publié, ce lundi, la liste des candidatures retenues pour les législatives anticipées du 17 novembre. Toutefois, il faut signaler que « les recalés ont 24 heures pour faire leur recours au niveau du Conseil constitutionnel avant la publication de la liste définitiv ».

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°291 – du 08/10/2024

🔴 ENTRE DÉMISSIONS ET NON INVESTITURE DE SES PLUS VIRULENTS DÉFENSEURS AUX LÉGISLATIVES : L’APR MAL EN POINT
🔴 FRUSTRATIONS AUTOUR DES INVESTITURES AUX LÉGISLATIVES : JPS-TOUBA FACE À UNE FRONDE ET JAM AK JARIÑ MENACÉE D’UN BOYCOTT À KAOLACK

🔴 ISMAIL JAKOBS DÉCLARÉ FORFAIT PUIS ALIGNÉ PAR GALATASARY : LA FSF EXIGE LA LIBÉRATION DU SÉNÉGALAIS
🔴 MERCATO : PAPE ABOU CISSÉ À LA CONQUÊTE DU QATAR AVEC AL SHAMAL


Exclusif : Arrêté ministériel déclare irrecevables les listes de Macky à Bakel et en Afrique de l’Ouest pour les législatives

L’arrêté ministériel portant publication des déclarations de candidatures en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 a été récemment publié, révélant que plusieurs listes de candidatures ont été déclarées irrecevables. Parmi elles figurent les listes départementales de la coalition « TAKKU WALLU SÉNÉGAL », dirigée par Macky Sall, notamment dans le département de Bakel et la circonscription d’Afrique de l’Ouest.

Le document précise que la candidature de la coalition pour le scrutin majoritaire dans le département de Bakel a été rejetée car elle ne comportait qu’un seul candidat sur les listes des titulaires et des suppléants, alors que la réglementation exige deux candidats pour chaque liste. Ce manquement constitue une violation du décret n°2024-1982 du 13 septembre 2024, qui établit les règles de répartition des sièges de députés à élire.

De même, la liste pour le scrutin majoritaire d’Afrique de l’Ouest a été déclarée irrecevable car elle ne comptait que deux candidats sur les listes des titulaires et des suppléants, au lieu des trois prévus. Cela va à l’encontre des articles L.149 et L.173 du Code électoral, qui régissent les conditions d’éligibilité.

Outre la coalition de Macky Sall, d’autres entités politiques ont également été touchées par ces décisions. Par exemple, la coalition « ALLIANCE SAMM SUNU SÉNÉGAL », dirigée par l’ancien ministre du Commerce Alioune Sarr, a vu sa liste rejetée pour avoir présenté une candidature incomplète au scrutin proportionnel. L’entité indépendante « FRONT ETHIQUE RÉPUBLICAIN AVEC MAMADOU SIDIBÉ (FERMS) » a également été sanctionnée pour avoir soumis une liste proportionnelle incomplète, ne comportant que quinze titulaires sans liste de suppléants.

Le parti « EN AVANT CA KANAAM » a été déclaré irrecevable pour ne pas avoir présenté la quittance confirmée du dépôt de son cautionnement, tandis que le parti « EN MARCHE POUR LA RENAISSANCE DU SÉNÉGAL (M.P.R.) » a été sanctionné pour l’absence de liste de suppléants sur ses candidatures.

D’autres entités, comme la coalition « RV NAATANGUE » et « DEFAR SA GOKH », ont également été rejetées pour des raisons de non-respect des dispositions de parité et de dépôt de liste de suppléants.

Enfin, l’entité indépendante « ALSAR » a vu sa candidature à Thiès rejetée pour avoir investi deux candidats sur les listes, alors que la réglementation exigeait quatre candidats.

Ces déclarations d’irrecevabilité soulignent une certaine désorganisation au sein des coalitions en lice pour les élections législatives. Les conséquences de ces décisions pourraient avoir un impact significatif sur le paysage politique du Sénégal, surtout à l’approche des élections anticipées. Les coalitions concernées devront revoir leurs stratégies et s’assurer de respecter scrupuleusement les dispositions réglementaires afin de garantir leur participation au scrutin.

«Carnage financier» sous Macky Sall : Birame Soulèye Diop dénonce l’opacité dans la gestion des finances publiques

Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a tiré la sonnette d’alarme sur la gestion opaque des finances publiques sous le régime de l’ancien président Macky Sall. Une semaine après les révélations du Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre a exposé de nouvelles informations qui montrent l’ampleur de cette opacité, notamment dans le secteur de l’énergie.

Lors d’une intervention au lycée Malick Sy de Thiès à l’occasion de la journée “Setal Sunu Reew”, Birame Soulèye Diop a affirmé que 38 des 44 contrats signés dans son secteur entre 2019 et 2023 ont été attribués sans appel d’offres, via entente directe. Il a révélé que 5400 milliards de francs CFA ont été engagés dans ces contrats, ce qui représente 88% des 5900 milliards investis sur cette période.

Selon le ministre, cette pratique a permis au ministre de l’époque de choisir ses partenaires sans aucune concurrence, au détriment de la transparence et de l’efficacité. « Ce sont des choix personnels qui ont déterminé ces contrats, alors qu’un appel d’offres aurait pu permettre d’obtenir “le meilleur coût et une meilleure qualité de travail”« , a-t-il déclaré.

Birame Soulèye Diop a également remis en question les justifications de certains qui continuent de nier ces chiffres. Il a insisté sur la nécessité d’une plus grande transparence dans la gestion des ressources publiques et sur le rôle crucial des appels d’offres dans la bonne gouvernance.

Ces révélations interviennent dans un contexte où le nouveau gouvernement cherche à réformer en profondeur la gestion des finances publiques et à instaurer des pratiques de bonne gouvernance, afin de renforcer la confiance du public et des partenaires internationaux dans les institutions sénégalaises.

Élections législatives : Les listes nationales dévoilées pour le scrutin du 17 novembre

La Direction générale des élections (DGE) a publié les listes nationales des principaux partis et coalitions en lice pour les législatives du 17 novembre 2024. Parmi elles, figurent la liste du parti Pastef d’Ousmane Sonko, la coalition « Jamm ak Njariñ » menée par Amadou Ba, la coalition « Samm Kassy Yi » dirigée par Barthélémy Dias, ainsi que celle de l’ex-chef de l’État Macky Sall, qui est la tête de liste de sa formation.

Ces coalitions se disputeront les 53 sièges du scrutin proportionnel, tandis que les 112 autres sièges seront attribués au niveau départemental dans le cadre du scrutin majoritaire. Les listes comptent des candidats issus de divers horizons politiques, reflétant la diversité et l’intensité des enjeux pour cette élection législative.

Les électeurs sont invités à consulter les noms des titulaires dans leurs circonscriptions respectives pour découvrir les candidats en lice et leur programme pour ces élections déterminantes.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°290 – du 07/10/2024

🔴 SORTIE MÉDIATIQUE DE BIRAME SOULÈYE DIOP SUR LES MOTIFS DE LIMOGEAGE : DÉMENTI DU COLLECTIF DES LICENCIÉS
🔴 ACCUSATIONS DE SONKO CONTRE L’ANCIEN RÉGIME : L’APR DÉPLORE CES « PROPOS IRRESPONSABLES »

🔴 FINALE COUPE DU SÉNÉGAL DE HANDBALL – DAMES : GOLF HBC REMPORTE LA PALME FACE À DIAMONO

Manipulation des chiffres des finances : L’Apr dénonce des « accusations sans preuves »

L’Alliance pour la République (Apr) s’est exprimée ce dimanche sur le rapport d’audit des finances publiques du Sénégal, récemment publié par le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement. Ce rapport fait état d’une manipulation supposée des chiffres économiques, en particulier sur la situation financière du pays.

Dans un communiqué, l’Apr a rejeté ces accusations, dénonçant des « jugements hâtifs » qui, selon elle, ne sont pas encore validés par la Cour des comptes. « Il est inacceptable que des accusations soient portées sans preuves tangibles, mettant ainsi en péril la confiance du public envers nos institutions », peut-on lire dans le texte.

L’Apr rappelle que seule la Cour des comptes a l’autorité nécessaire pour évaluer la régularité des finances publiques et déterminer si des irrégularités ont eu lieu. « La Cour des comptes dispose d’un délai de trois mois pour valider les conclusions d’un rapport d’audit et ne se prononcera qu’après avoir recueilli les observations des anciens ministres des Finances et des acteurs concernés, dans le cadre du principe du contradictoire », ajoute le communiqué.

Les partisans de l’ancien président Macky Sall ont également salué « la retenue des anciens ministres des Finances, injustement accusés par le Premier ministre ». Ils critiquent par ailleurs l’empressement d’Ousmane Sonko à tirer des conclusions d’un rapport qui n’est, selon eux, « que provisoire ».

Dans ce contexte, l’Apr a tenu à rappeler que « prudence, retenue et discrétion » sont des vertus essentielles dans l’exécution des missions de l’État, et a déploré ce qu’elle qualifie de « manque de respect » envers l’administration économique et financière du pays.

L’Apr appelle donc à attendre la validation définitive du rapport par les autorités compétentes avant de se prononcer sur la gestion des finances publiques.

Lat Diop frappé par un nouveau coup dur : Son père Codé Diop s’éteint après une crise

Le destin semble s’acharner sur Lat Diop. Après son arrestation le samedi 21 septembre 2024, suivie de son défèrement au parquet du Pool judiciaire financier le jeudi 26 septembre, et de l’émission d’un mandat de dépôt deux jours plus tard, l’ancien directeur de la Lonase et ex-ministre des Sports doit maintenant affronter une autre épreuve. Son père, Codé Diop, est décédé ce dimanche 6 octobre 2024, aux environs de midi, dans une clinique de Dakar.

Selon les informations recueillies par DakarActu, Codé Diop luttait contre la maladie depuis plusieurs jours. Son état de santé déjà précaire s’est brutalement dégradé après qu’il a appris l’arrestation de son fils, seulement quatre jours avant son décès. Incapable de supporter la nouvelle, il a fait une crise violente, plongeant encore plus la famille dans la tristesse.

Les proches, dans un souci de protection, avaient choisi de ne pas l’informer plus tôt de la situation de son fils, de crainte que cela ne précipite la tragédie. Mais le sort en a décidé autrement.

Cette perte vient alourdir une série de malheurs qui frappent Lat Diop, qui se trouve actuellement derrière les barreaux. La famille, déjà secouée par les événements judiciaires, doit à présent faire face à la douleur de cette disparition.

Lat Diop traverse ainsi une période des plus sombres, devant désormais concilier sa propre défense avec le deuil d’un être cher. Le monde politique et sportif est sous le choc, et des messages de soutien affluent vers la famille Diop en ces heures difficiles.

Macky Sall démissionne de son poste d’envoyé spécial du Pacte de Paris

L’ancien président sénégalais se retire pour se concentrer sur les élections législatives anticipées, où il conduit la coalition Takku Wallu Sénégal.

« Monsieur le Président,

Comme vous le savez probablement, les circonstances de la vie politique sénégalaise, suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, m’ont amené à être investi tête de liste de la Coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre 2024.

Dans ces conditions, et pour éviter tout risque d’incompatibilité et de conflit d’intérêts, je voudrais porter à votre aimable attention que j’ai décidé de me mettre en retrait par rapport à mes activités d’Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète, à compter du 9 octobre, après le sommet de Hambourg sur la durabilité pour lequel j’avais déjà pris des engagements.

Mobiliser la communauté internationale autour des objectifs du Pacte de Paris pour les peuples et la planète aura été pour moi une tâche exaltante. Je tiens à vous remercier vivement pour votre confiance, en vous renouvelant mon fidèle attachement à notre amitié. Soyez assuré que je reste toujours disposé à travailler avec vous sur des sujets d’intérêt commun.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute et amicale considération ».

Macky Sall

Législatives : certains dossiers rejetés par la DGE avant la publication des listes provisoires

La Direction générale des élections (DGE) a rejeté certains dossiers de candidature pour les législatives prévues le 17 novembre prochain. Le commissaire de police Abdou Aziz Sarr, président de la commission de réception des dossiers, a annoncé que plusieurs candidats ont été recalés en raison de l’absence de pièces ou de mentions obligatoires dans leurs dossiers. Bien que les noms des candidats concernés n’aient pas été divulgués, leurs mandataires ont été informés.

La liste provisoire des candidatures retenues sera publiée lundi prochain. Les candidats exclus disposeront de 24 heures pour faire appel auprès du Conseil constitutionnel, qui aura ensuite 72 heures pour examiner et trancher sur les recours avant de publier la liste définitive des candidats pour les législatives.

BILAN DES RECETTES CHAOTIQUE AU DEUXIÈME TRIMESTRE 2024 : Le Sénégal face à la crise budgétaire

Le Sénégal traverse une période de turbulence économique dont il sera difficile de se remettre. Le bilan des recettes pour le deuxième trimestre de 2024 révèle une situation alarmante et un échec total à tous les niveaux.

Le Sénégal est dans un maelström duquel il lui sera difficile de sortir. Le bilan des recettes du deuxième trimestre est chaotique. C’est un fiasco à tous les niveaux. Aucune rubrique des recettes n’est en progression. En effet, aucune rubrique des recettes n’affiche de progression. Les chiffres obtenus au deuxième trimestre de l’année 2024, sont largement inférieurs à ceux enregistrés à la même période l’année précédente.
Les recettes globales, qui s’élevaient à 1 866 963 188 451 F CFA au deuxième trimestre de 2023, ont chuté à 1 092 362 767 358 F CFA en 2024. Cela représente une baisse drastique de 41 %, un signe inquiétant des difficultés financières croissantes du pays.
Cette dégringolade des recettes est observée dans tous les sous-secteurs, comme l’indique le « Rapport trimestriel d’exécution budgétaire ». La rubrique des « Recettes fiscales », par exemple, est passée de 1 668 319 725 958 F CFA à 1 053 874 990 167 F CFA, soit une diminution de 37 %. Les « Impôts sur le revenu, les bénéfices et gains en capital » ont également connu une chute significative, passant de 658 774 486 678 F CFA à 475 648 490 983 F CFA, représentant une baisse de 28 %.
Les autres catégories fiscales montrent des reculs tout aussi préoccupants. Les « Impôts sur les salaires et la main-d’œuvre » ont enregistré une régression de 46 %, passant de 21 224 385 453 F CFA à 11 369 378 680 FCFA. Les « Impôts sur le patrimoine » ont également diminué, passant de 41 942 595 977 F CFA à 32 289 235 733 FCFA, soit une baisse de 23 %.
Quant aux « Impôts sur les biens et services », estimés à 718 154 985 447 F CFA, ils se sont effondrés à 409 855 379 109 F CFA ; ce qui représente une réduction de 43 %. De plus, les « Impôts sur le commerce extérieur et les transactions » ont chuté de 45 %, passant de 206 451 760 626 F CFA à 112 962 550 335 FCFA. Les « Droits de douane et autres droits à l’importation », qui étaient également chiffrés à 206 451 760 626 F CFA, ont connu le même sort, atteignant 112 962 550 335 F CFA.
Les « Autres recettes fiscales » ne sont pas en reste, passant de 21 771 511 777 F CFA à 11 749 955 327 F CFA, soit un recul de 46 %. En ce qui concerne les « Dons », dont le montant était de 111 952 888 132 F CFA, une chute vertigineuse a été constatée, avec une baisse de 88 % pour atteindre seulement 13 350 633 332 F CFA.
Enfin, les « Autres recettes », qui s’élevaient à 86 690 574 362 F CFA l’année précédente, sont tombées cette année à 25 137 143 859 FCFA, marquant une baisse de 71 %. Les « Recettes diverses non identifiées » ont également été affectées, passant de 11 563 776 770 F CFA à 2 730 942 370 FCFA, soit un recul de 76 %.
Ces chiffres inquiétants mettent le Sénégal dans une situation difficile, exacerbée par, dernièrement, la méfiance des bailleurs étrangers démoralisés par le discours du Premier ministre sur de supposées falsifications des données par l’ancien régime.
Aujourd’hui, les enjeux sont énormes. Des lendemains sombres s’annoncent si des mesures drastiques ne sont pas mises en place rapidement.


La Dakaroise

ANNONCE DE GUIRASSY SUR UNE RÉCENTE RÉDUCTION DES FRAIS DE SCOLARITÉ : Une volonté d’appropriation d’une réalisation de l’ancien régime ?

« Les frais d’inscription des lycées sont désormais fixés à 5 000 francs CFA au lieu de 10 000 francs CFA », a affirmé Moustapha Mamba Guirassy, ministre de l’Éducation nationale. Cependant, cette annonce est contredite par un arrêté pris sous l’administration de Macky Sall. En effet, cette règlementation n’est pas le fruit des nouvelles autorités ; elle date de 2023, suite aux concertations nationales sur la lutte contre la vie chère, au cours desquelles des mesures de régulation des tarifs applicables à tous les niveaux de l’enseignement et de la formation professionnelle et technique ont été prises, conformément aux dispositions scolaires et universitaires.
Les autorités du défunt régime avaient décidé, « conformément aux dispositions des articles premier 3 et 6.2 du décret no 2022-89 du 17 janvier 2022 relatif aux régimes de prix et aux procédures de dénouement du contentieux économique », de fixer les frais d’inscription et d’études dans les établissements d’enseignement préscolaire, élémentaire, moyen et secondaire général, ainsi que dans les établissements d’enseignement supérieur et de formation professionnelle et technique. L’article 2 de cet arrêté stipule que « les frais d’inscription sont gratuits dans tous les établissements de l’enseignement public préscolaire et élémentaire ». De plus, le même article fixe les frais d’inscription « à 3 000 F CFA dans les établissements de l’enseignement public moyen et secondaire général », avec la possibilité d’une augmentation à 5 000 F CFA sur décision du Conseil de gestion de l’établissement.
Concernant les établissements de formation professionnelle et technique, l’arrêté précise les frais d’inscription comme suit : Certificat d’aptitude professionnelle : 15 000 F CFA par apprenant ; Brevet d’étude professionnelle : 20 000 F CFA par apprenant ; Brevet de technicien : 25 000 F CFA par apprenant ; Brevet de technicien supérieur : 35 000 F CFA par apprenant.
Quant à l’enseignement privé, les pouvoirs publics ont décidé, dans l’article 3 de cet arrêté, de réduire les frais de scolarité de tous les établissements privés d’enseignement préscolaire, élémentaire et moyen secondaire général de 10 % par rapport aux tarifs appliqués durant l’année académique 2021-2022. Cependant, cela a été fait « sous réserve de l’application d’un montant minimal déterminé ci-après : 2 500 F pour l’enseignement préscolaire, 3 000 F pour l’enseignement élémentaire, 4 000 F pour l’enseignement moyen, 5 000 F pour l’enseignement secondaire ». Par ailleurs, il avait été précisé que « nonobstant les dispositions de l’alinéa premier du présent article, les frais de scolarité sont payés mensuellement suivant un système arrimé à l’année scolaire ».
Pour ce qui est des frais de scolarité des établissements privés de l’enseignement supérieur, l’article 4 indique qu’ils « sont baissés pour les apprenants de nationalité sénégalaise ou originaires de l’Uemoa » de 10 % dans la région de Dakar, de 5 % dans les autres régions du pays et de 5 % dans les établissements privés de l’enseignement supérieur du secteur de la santé sur tout le territoire national.
Dans un souci de régulation, les pouvoirs publics ont également interdit, dans l’article 5 de l’arrêté, « à tout établissement d’enseignement préscolaire, élémentaire, moyen, secondaire général, supérieur ou de formation professionnelle et technique de subordonner la fourniture de ses services au paiement de frais de scolarité par l’apprenant ». De plus, l’article 6 impose à « tout établissement d’enseignement préscolaire, élémentaire, moyen et secondaire général, supérieur ou de formation de publier les tarifs fixés par le présent arrêté de manière visible et lisible par tout moyen approprié, notamment le marquage et l’affichage ».
Les autorités précédentes avaient également prévu des sanctions en cas de non-respect des dispositions fixées.
Ainsi, l’article 7 stipule que « les infractions aux dispositions du présent arrêté sont passibles de sanctions prévues par la législation en vigueur ». Enfin, il est mentionné que le directeur de l’Enseignement moyen secondaire général, ceux du préscolaire, de l’élémentaire, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et technique, ainsi que le directeur du Commerce intérieur, « sont chargés, chacun en ce qui les concerne, de l’application du présent arrêté ».


La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°289 – du 05 ET 06/10/2024

🔴 TOUTES LES RUBRIQUES DE RECETTES SIGNALENT ROUGE (RAPPORT TRIMESTRIEL DE L’EXÉCUTION BUDGÉTAIRE DU SÉNÉGAL) : « SUÑU GAAL » DANS UN TOURBILLON MARIN
🔴 « LES FRAIS D’INSCRIPTION DES LYCÉES SONT DÉSORMAIS FIXÉS À 5 000 F AU LIEU DE 10 000 » : UN ARRÊTÉ SOUS MACKY SALL DÉSAVOUE GUIRASSY

🔴 26 JOUEURS CONVOQUÉS POUR LA DOUBLE CONFRONTATION CONTRE LE MALAWI : DERNIÈRE LISTE DE CISSÉ AVANT SON ÉVICTION

Notation financière : Moody’s abaisse la note du Sénégal à B1

L’agence de notation financière Moody’s a annoncé, ce vendredi, une révision à la baisse de la note à long terme du Sénégal, la faisant passer de Ba3 à B1. Cette décision résulte d’une évaluation qui met en lumière une position fiscale et d’endettement moins favorable que prévue pour le pays.

Cette révision de la note survient alors que le Sénégal est actuellement en pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI) pour des mesures correctives nécessaires. En effet, un audit commandé par le nouveau président, Bassirou Diomaye Faye, a révélé que le déficit budgétaire de 2023 dépasse les 10%, un chiffre significativement plus élevé que le 5% rapporté par l’administration précédente. Ce constat soulève des inquiétudes quant à la viabilité économique du pays et à sa capacité à gérer son endettement.

À la suite de cet audit, le gouvernement de Faye a pris la décision de ne pas demander le décaissement prévu du FMI en juillet, après l’examen du fonds en juin. Cette stratégie vise à mettre en place un cadre plus solide pour les finances publiques avant de solliciter des fonds extérieurs.

Dans son rapport, Moody’s souligne que, bien que le Sénégal s’attende à une forte amélioration de la croissance économique en 2025, le processus d’assainissement budgétaire sera long et complexe. L’agence a également indiqué que les notes à long terme du pays sont désormais « sous surveillance », ce qui laisse entendre qu’une nouvelle révision à la baisse pourrait être envisagée si la situation ne s’améliore pas.

L’abaissement de la note de crédit a des implications significatives pour le Sénégal, notamment en matière d’accès aux financements internationaux. Une note plus basse peut augmenter le coût des emprunts pour le gouvernement et, par conséquent, limiter les investissements publics nécessaires pour relancer l’économie.

L’annonce de Moody’s est donc un signal d’alarme pour les autorités sénégalaises, leur indiquant qu’il est crucial d’agir rapidement pour stabiliser les finances publiques et regagner la confiance des investisseurs.

En réponse à cette situation, le gouvernement doit désormais élaborer des politiques claires et efficaces pour redresser la barre. Cela pourrait inclure des réformes fiscales, une gestion plus rigoureuse des dépenses publiques et des mesures pour stimuler la croissance économique. La priorité devra être de réduire le déficit budgétaire et d’améliorer la transparence financière pour éviter une nouvelle dégradation de la note par les agences de notation.

En somme, cette révision de la note par Moody’s est une invitation pressante pour le Sénégal à réévaluer ses priorités économiques et à s’engager sur la voie de la durabilité financière pour assurer un avenir prospère à ses citoyens.

Le préfet de Guédiawaye interdit un rassemblement contre l’arrestation de Lat Diop

Le préfet de Guédiawaye a décidé d’interdire un rassemblement prévu par les jeunes de la localité, qui comptaient protester contre l’arrestation jugée « arbitraire » de Lat Diop, une figure politique influente. Les organisateurs, qui avaient prévu une marche pacifique ce vendredi, dénoncent une atteinte à leur liberté d’expression et une interdiction qu’ils considèrent comme politique.

Selon Cheikh Tidiane Danfakha, porte-parole de ces jeunes, une demande officielle avait été soumise à la préfecture pour organiser une marche pacifique à 10 heures, mais aucune réponse positive n’a été donnée par les autorités. « L’autorité n’a pas donné suite à notre requête », a-t-il regretté lors d’une déclaration sur la radio RFM. M. Danfakha estime que cette interdiction s’inscrit dans une démarche politique visant à restreindre la liberté d’expression. « Nous vivons la même situation qu’il y a deux ans. La liberté d’expression est bafouée », a-t-il ajouté.

Les jeunes, qui soutiennent Lat Diop dans ce qu’ils qualifient de situation politique délicate, soulignent qu’ils n’ont aucune intention de recourir à la violence. « Nous ne jetons ni des pierres, ni ne brûlons des bus. Nous voulions simplement exprimer notre mécontentement de manière pacifique », a précisé Cheikh Tidiane Danfakha.

En dépit de cette interdiction, le porte-parole affirme que d’autres actions seront entreprises pour faire entendre leur voix. Il estime que la démocratie et les libertés fondamentales sont en danger. « Nous allons poursuivre nos démarches car c’est notre liberté qui est en jeu », a-t-il affirmé.

Les jeunes de Guédiawaye prévoyaient un sitting devant la préfecture pour protester pacifiquement contre la détention de leur leader, mais cette tentative a été avortée par la décision préfectorale, attisant encore plus leur mécontentement.

La situation politique à Guédiawaye semble de plus en plus tendue, et ces événements mettent en lumière les préoccupations croissantes autour des libertés publiques dans cette partie du pays.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°288 – du 04/10/2024

🔴 OPPOSITION À LA SONKO : LA NOUVELLE DONNE : BOUGANE SERT LA RECETTE « PASTEF »
🔴 CONVOCATIONS SYSTÉMATIQUES : YEN A MARRE ENTRE EN JEU

🔴 ALIOU CISSÉ QUITTE SON POSTE APRÈS 9 ANS À LA TÊTE DES LIONS : UN HÉRITAGE DE SUCCÈS

Octobre Rose : Le Président Bassirou Diomaye Faye appelle à un engagement national pour lutter contre le cancer du sein

Le Président Bassirou Diomaye Faye a lancé un vibrant appel ce jeudi à l’occasion de la campagne annuelle Octobre Rose, dédiée à la lutte contre le cancer du sein. Il a souligné l’urgence de cette cause face aux chiffres alarmants de cette maladie au Sénégal, où près de 1 838 nouveaux cas sont recensés chaque année, causant environ 976 décès.

Dans une déclaration poignante, le Président Faye a rappelé que derrière ces chiffres se trouvent des « mères, des sœurs, des épouses et des filles », et a insisté sur la nécessité d’un engagement collectif dans cette lutte. Selon lui, « chaque femme peut être touchée par la maladie, ou un membre de sa famille », faisant du cancer du sein une priorité nationale.

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Le Président a mis un accent particulier sur l’importance de la prévention et du dépistage précoce, qui peuvent considérablement augmenter les chances de guérison. Il a encouragé chaque citoyen à sensibiliser son entourage, notamment les femmes, pour qu’elles effectuent régulièrement des dépistages. La détection à un stade précoce est cruciale pour améliorer les chances de survie face au cancer du sein.

Il a également salué l’initiative du ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui a réduit le coût de la mammographie de 30 000 FCFA à 15 000 FCFA pendant tout le mois d’octobre. Cette mesure vise à rendre les dépistages accessibles à un plus grand nombre de femmes, notamment celles issues des couches sociales les plus défavorisées.

Dans son discours, Bassirou Diomaye Faye a rappelé que le gouvernement du Sénégal s’engage pleinement dans la lutte contre le cancer du sein en encourageant la sensibilisation et l’éducation autour de cette maladie. Il a souligné l’importance de briser les tabous et de parler ouvertement du cancer avec ses proches. De plus, il a insisté sur l’importance de soutenir les femmes déjà affectées par la maladie, en leur apportant l’aide et les ressources nécessaires.

Le Président a conclu par un message d’espoir, exhortant chaque citoyen à contribuer à la bataille contre cette maladie. « Notre engagement commun fera reculer le cancer du sein dans notre pays », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de la solidarité nationale dans cette lutte.

La campagne Octobre Rose vise à réduire la mortalité liée au cancer du sein par des actions concrètes telles que la sensibilisation accrue, la prévention, et la facilitation de l’accès aux soins de santé. En s’attaquant aux obstacles financiers et en promouvant le dépistage précoce, le gouvernement sénégalais espère diminuer l’impact de cette maladie sur la population.

Le Président Bassirou Diomaye Faye a invité les citoyens à se mobiliser, à éduquer leurs proches, et à participer activement à cette campagne, qui s’inscrit dans un effort national pour sauver des vies et protéger les femmes sénégalaises contre ce fléau.

Sommet de la Francophonie : Bassirou Diomaye Faye ne se rendra pas à Paris, il se fera représenter

Le Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, ne participera finalement pas au Sommet de la Francophonie prévu les 4 et 5 octobre 2024 à Paris. Initialement attendu pour cet important rendez-vous international, il a décidé de se faire représenter.

Les raisons de ce changement de programme n’ont pas été officiellement détaillées, mais plusieurs sources proches du chef de l’État indiquent que cette décision découle d’ajustements liés à son emploi du temps, après sa participation à la 79e Assemblée générale des Nations Unies à New York. Il semble que le Président Faye ait préféré se concentrer sur des questions nationales et internationales prioritaires dans les jours à venir, ce qui l’a contraint à modifier son agenda.

Le Sommet de la Francophonie est une rencontre majeure pour les pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), visant à promouvoir la coopération linguistique et culturelle entre les nations francophones. L’absence du Président sénégalais pourrait être remarquée, mais l’État du Sénégal y sera représenté à travers une délégation dont les membres seront probablement annoncés dans les jours qui viennent.

Ce sommet réunit régulièrement des chefs d’État et de gouvernement pour discuter de divers enjeux, notamment la langue française, la démocratie, la paix, et le développement. La représentation sénégalaise à cet événement demeure essentielle, étant donné le rôle de premier plan que joue le Sénégal dans l’espace francophone.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°287 – du 03/10/2024

🔴 CONTESTATION DES CHIFFRES ÉVOQUÉS PAR LE PREMIER MINISTRE SUR L’ÉTAT DES FINANCES : BOUGANE GUEYE DANY ET CHEIKH YÉRIM SECK DROITS DANS LEURS BOTTES DEVANT LES ENQUÊTEURS
🔴 NOMINATIONS EN CONSEIL DES MINISTRES : DEUX JOURNALISTES AU PINACLE

🔴 NON RENOUVELLEMENT DE SON CONTRAT PAR L’ÉTAT : ALIOU CISSÉ LE PREND AVEC « PHILOSOPHIE »

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 02 Octobre 2024

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre de la Présidence de la République : 
 
•        Monsieur Mamadou Oumar NDIAYE, Journaliste, est nommé Président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel, Poste Vacant ;
 
•        Monsieur Mamadou Lamine DIANTE, est nommé Président du Haut Conseil du Dialogue social en remplacement de Madame Innocence NTAP NDIAYE ; 
 
•        Monsieur Moustapha DJITTE, Magistrat, matricule de solde n°602 388/E est nommé Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Commande publique (ARCOP), en remplacement de Monsieur Saer NIANG. 
 
 
Au titre de la Primature : 
 
•        Monsieur Hatab SANE est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC) 
 
Au titre du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens : 
 
•        Monsieur Souleymane GUEYE, Expert en Transport aérien est nommé Directeur des Transports aériens en remplacement de Monsieur Oumar Xassimou Dia ;
 
•        Monsieur Badara DIOP, Ingénieur d’exploitation de l’aviation civile est nommé Directeur des Infrastructures aéroportuaires en remplacement de Monsieur Cheikh DIOUF ;  
 
 
•        Monsieur Mandiaye FAYE, Ingénieur des transports est nommé Directeur de la circulation routière et de la mobilité en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moustapha NIANG ;  
 
•        Monsieur Abdoul Siléye Fatah BA, Ingénieur des transports, matricule n°627472/L précédemment Chef de la Division du Centre de Contrôle Technique au Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et Aériens, est nommé Directeur des transports Routiers en remplacement de Monsieur Yaya Samba NIANG ; 
 
•        Monsieur Yancoba Ben Alfousseyni SONKO, Master QHSE est nommé Président du Conseil d’Orientation du Fonds de Développement des Transports terrestres.
 
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :
•        Monsieur Babacar SEMBENE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur général de l’Agence de Régulation des Marchés au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Ansoumana SANE ;
•        Madame Françoise FAYE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise pour la Propriété industrielle et l’Innovation technologique au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Makhtar DIA.
 
•        Monsieur Ahmed Tidiane DIA, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur du Commerce extérieur au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Ansou BADJI.
 
 
•        Monsieur Henri Fall CARVALHO, Ingénieur en Industries agricoles et alimentaires, matricule de solde n° 618 880/M, est nommé Directeur des Petites et Moyennes Entreprises au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Seydina Aboubacar Sadikh NDIAYE.
 
•        Monsieur Issa WADE, Commissaire aux Enquêtes économiques, est nommé Directeur général de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé d’Entrepôt au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Driss Junior DIALLO.
 
 
•        Ali Fourou BA est nommé PCA du CICES
Au titre du Ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions :
•        Monsieur Babacar SY, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Directeur de l’Emploi au Ministère du Travail, en remplacement de Modou Fall, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public :
•        Monsieur Salif COLY, Professeur de l’Enseignement secondaire, matricule de solde n° 551.277/Z, est nommé Directeur du Centre national de Formation et d’Action, en remplacement de Monsieur Kalidou SOKOMA, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Ibrahima DIENG, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, matricule de solde n° 515.700/B, précédemment Directeur des Ressources humaines au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, est nommé Directeur général de la Fonction publique, en remplacement de Monsieur Amadou Matar CISSE, appelé à d’autres fonctions ;
  Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat : 
•        Monsieur Gora GAYE, titulaire d’un Diplôme d’Etudes approfondies en Géographie, est nommé Secrétaire général de l’Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat (APDA), en remplacement de Monsieur Youssoupha BA, appelé à d’autres fonctions.
•        ANSOUMANA SANE, Promoteur touristique est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion touristique
  Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :
•        Monsieur Momar Diongue, Journaliste, titulaire d’une maitrise en Lettres Modernes est nommé Directeur de l’Agence de Presse Sénégalaise, en remplacement de Monsieur Thierno Amadou SY ;
 
•        Cheikhouna BEYE, Enseignant-chercheur, Maître de Conférences en Sciences de l’Information et de la Communication, est nommé Président du Conseil d’Administration de la RTS.
  Au titre du Ministère de la Santé :
•        Monsieur SEGA GUEYE, titulaire d’un Doctorat en Sociologie, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise de la Couverture Maladie universelle en remplacement de Monsieur Cheikh Tacko DIOP.
Au titre du Ministère de la Justice : 
•        Monsieur Mbossé SOW, Greffier, est nommé PCA de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC). 
 
    Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique : 
•        Monsieur Abdou Salam KANTE, Conducteur de travaux, retraité des armées, est nommé PCS de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) en remplacement de Monsieur Hamidou Mbow ;
 
•        Monsieur Cheikh NIANG, Magistrat matricule de solde 600 667/A est nommé
Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique en remplacement de Monsieur Alioune Aïdara NIANG admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. 
 
    Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique : 
•        Monsieur Sadibou DJIBA, Professeur d’Enseignement secondaire en Sciences naturelles est nommé PCA de l’Agence nationale de la Reforestation et de la Grande muraille verte.
    Au titre du Ministère de la Pêche et des Infrastructures maritimes et portuaires :
•        Madame Sokhna Benga, Administrateur des Affaires maritimes, matricule de solde n° 618 080/U, est nommée Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Ibrahima CAMARA ;
 
•        Monsieur Bécaye Diop, titulaire d’un MBA en Management, est nommé Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba Achille Edouard GUEYE ; 
 
 
•        Madame Mbeugué GAYE, Biologiste, est nommée Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba Achille Edouard GUEYE ;
 
•        Monsieur Aliou Ba, Economiste des Ressources naturelles, Expert en Pêche et
Aquaculture, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de l’Aquaculture au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Killé SAKHO.
 
    Au titre du Ministère des Finances et du Budget : 
•        Monsieur Idrissa SAMB, Inspecteur principal des Impôts est nommé Administrateur du Fonds de Garantie Automobile.

Section de recherches : Thierno Alassane Sall convoqué ce jeudi

Le leader du parti « La République des Valeurs », Thierno Alassane Sall, a annoncé sur son compte X qu’il est convoqué ce jeudi à 11 heures par la Section de Recherches de la Caserne Samba Diery Diallo. Cette convocation s’inscrit dans le cadre de sa plainte déposée concernant l’affaire de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS).

Thierno Alassane Sall a déjà exprimé son engagement à lutter contre ce qu’il considère comme des irrégularités dans les affaires publiques, et cette audition semble être une étape importante dans ce processus. Il est à noter que cette convocation intervient dans un contexte où plusieurs figures politiques sénégalaises ont récemment été auditionnées par les forces de sécurité.

La réaction de Thierno Alassane Sall sur les réseaux sociaux laisse entendre qu’il reste déterminé à poursuivre son combat pour plus de transparence dans la gestion publique. Ses partisans attendent de voir l’issue de cette audition, qui pourrait relancer le débat sur les pratiques de gouvernance dans les secteurs publics au Sénégal.

« Accusations de Diffamation : Bougane Guèye Dany Placé en Garde à Vue par la Cybercriminalité »

Bougane Guèye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bop et patron du groupe de médias D-Media, a été placé en garde à vue le 2 octobre 2024. Cette arrestation est survenue après sa convocation par la Division de la cybercriminalité. Il est accusé de diffamation et d’injures publiques à la suite de propos tenus lors de récentes interventions médiatiques. Ces déclarations, jugées offensantes par les autorités, ont déclenché une enquête à son encontre.

Le contexte de cette arrestation s’inscrit dans une période de tensions politiques au Sénégal, où Bougane Guèye Dany, un opposant actif, a fréquemment critiqué les actions du gouvernement, notamment celles du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko

Aliou Cissé réagit à son limogeage : « Je le prends avec philosophie »

Aliou Cissé, l’entraîneur des Lions de la Teranga depuis 2015, n’est plus à la tête de l’équipe nationale sénégalaise. Suite à l’élimination du Sénégal en huitièmes de finale de la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN), le ministre des Sports a décidé de ne pas renouveler son contrat. Cette décision a été communiquée par le président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, qui a informé Cissé par téléphone après son retour d’Arabie saoudite.

Aliou Cissé a réagi avec dignité à la nouvelle, déclarant qu’il accepte cette décision « avec philosophie, hauteur et grandeur ». Il a également souligné que « l’intérêt du Sénégal est au-dessus de tout » et que les autorités ont leurs raisons pour ce choix.

Ce limogeage marque la fin d’une ère pour Cissé, qui a mené le Sénégal à plusieurs succès, notamment la victoire historique à la CAN 2021.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°286 – du 02/10/2024

🔴 ARRESTATION DES VOIX DISSIDENTES AVANT LES LÉGISLATIVES : À QUI LE TOUR ?
🔴 RÉACTION NÉGATIVE DU MARCHÉ DES EUROBONDS APRÈS LA SORTIE DU GOUVERNEMENT : CHEIKH DIBA ÉNONCE DES MESURES POUR RÉTABLIR LA CONFIANCE DES PARTENAIRES

🔴 PROVISOIREMENT PREMIER PUIS DEUXIÈME DE LA LIGUE DES CHAMPIONS : FOLLE SOIRÉE POUR LE STADE BRESTOIS !
🔴 MODOU LÔ VS SITEU : REUG REUG ENCENSE LE « TARKINDA » : « IL M’A DIT QU’IL DEVIENDRA ROI DES ARÈNES »

Cheikh Yérim Seck placé en garde à vue : une enquête de la Division spéciale de Cybersécurité

L’ancien journaliste de Jeune Afrique, Cheikh Yérim Seck, a été placé en garde à vue ce soir dans les locaux de la Division spéciale de Cybersécurité. Selon des informations exclusives obtenues par Seneweb, son arrestation survient suite à un interrogatoire mené par les autorités compétentes.

Les raisons précises de cette garde à vue n’ont pas encore été révélées, mais il est probable que les allégations portent sur des infractions liées à la cybersécurité, un domaine qui suscite de plus en plus d’attention dans le contexte actuel du Sénégal. Le procureur a ordonné son arrestation après l’interrogatoire, indiquant une volonté de mener une enquête approfondie sur les circonstances entourant son cas.

Cheikh Yérim Seck, qui a fait ses preuves en tant que journaliste, est connu pour ses analyses incisives et ses commentaires sur la situation politique et sociale du pays. Sa garde à vue soulève des inquiétudes parmi ses collègues et les défenseurs des droits de l’homme, qui craignent que cette action ne soit perçue comme une tentative de répression à l’encontre des voix critiques.

Il est prévu que Cheikh Yérim Seck soit déféré au parquet demain, sauf changement de programme. Cette affaire attire déjà l’attention des médias et du public, alors que beaucoup attendent de voir comment elle évoluera dans les jours à venir.

Bougane Guéye défie Ousmane Sonko : « Je n’ai jamais fui, il faut que tu te salisses les mains pour m’éliminer »

Bougane Guéye Dany, président de Gueum Sa Bopp, n’a pas mâché ses mots en s’adressant au Premier ministre Ousmane Sonko, le qualifiant d’instrumentaliser la justice pour se débarrasser de ses adversaires politiques. Dans une récente déclaration, Bougane a fermement nié avoir fui les autorités, alors qu’il est actuellement recherché par la police.

Dans une vidéo diffusée sur Seneweb, Bougane Guéye a expliqué que des policiers se sont rendus à son domicile et sur ses lieux de travail pour lui remettre une convocation. Toutefois, il a précisé qu’il ne cherchera pas à se cacher derrière la jeunesse pour éviter de répondre à l’invitation des forces de l’ordre. “Je ne suis pas un poltron comme Ousmane Sonko. Il peut utiliser la police et la gendarmerie pour me mettre en prison. Mais il faut qu’il se salisse les mains pour m’éliminer”, a-t-il déclaré avec assurance.

Bougane a également affirmé son intention de déférer à la convocation de la police dès qu’il la recevra. En outre, il a accusé Sonko de vouloir éliminer Barthélemy Dias, un autre adversaire politique, renforçant ainsi ses accusations contre le Premier ministre sur l’utilisation abusive de la justice.

Ces déclarations viennent dans un contexte tendu, où les rivalités politiques au Sénégal sont exacerbées, et la situation de Bougane Guéye semble attiser les tensions entre les différentes factions. Le président de Gueum Sa Bopp se positionne ainsi comme un défenseur de la justice et de l’intégrité politique, tout en prévenant que les méthodes employées par Sonko ne sont pas sans conséquences.

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Drame à Mbacké : Un camion fou fauche deux personnes en pleine ville

Un tragique accident s’est produit ce mardi soir aux alentours de 18 h 30 dans la ville de Mbacké, près des locaux de Walfadjri. Un camion hors de contrôle a percuté un mototaxi Jakarta, tuant sur le coup ses deux occupants, le conducteur et une jeune fille.

Le conducteur de la moto est décédé immédiatement après l’impact, tandis que la jeune fille, grièvement blessée, a succombé à ses blessures peu de temps après avoir lutté pour sa vie. Les sapeurs-pompiers, dépêchés sur les lieux, ont pris en charge les deux corps pour les évacuer.

Selon les témoins sur place, le conducteur du camion aurait tenté de fuir après l’accident. Cependant, grâce à la rapidité des témoins et l’intervention des autres conducteurs de Jakarta, la tentative d’évasion a été stoppée.

Les circonstances exactes de l’accident restent à déterminer, et une enquête sera probablement ouverte pour faire la lumière sur cet incident tragique qui endeuille la ville de Mbacké.

Arrestations au Sénégal : La société civile s’indigne et appelle à la libération de Kader Dia

Ces derniers jours, le Sénégal est le théâtre d’une série d’arrestations qui suscitent de vives réactions au sein de la société civile. Parmi les voix qui se sont élevées, celle d’Alioune Tine, fondateur de l’Afrika Jom Center et défenseur des droits de l’homme, a particulièrement marqué les esprits.

Dans une publication sur le réseau social X, Alioune Tine a dénoncé l’arrestation de Kader Dia, chroniqueur à la Sen TV, arrêt jugé abusif par le militant. « Kader Dia, journaliste à la Sen TV, ne peut pas être arrêté ou emprisonné pour une chronique. Cela se règle par un démenti », a-t-il affirmé. Pour lui, l’emprisonnement d’un journaliste pour l’exercice de son métier constitue une atteinte grave à la liberté de presse, un droit fondamental dans toute société démocratique.

Alioune Tine a également rappelé les précédentes arrestations de membres du parti d’opposition Pastef sous le régime de Macky Sall, soulignant que ce type de dérive judiciaire porte atteinte aux droits humains et aux libertés publiques. Selon lui, de telles pratiques ne doivent pas se répéter sous la nouvelle administration.

Le fondateur de l’Afrika Jom Center a exhorté les autorités en place à libérer immédiatement Kader Dia afin qu’il puisse reprendre son travail. Il a rappelé que la liberté d’expression et la liberté de presse sont des acquis démocratiques qu’il faut protéger avec rigueur, au risque de compromettre la stabilité et la justice sociale dans le pays.

La société civile, mobilisée face à ces atteintes, ne compte pas rester silencieuse. Elle entend jouer pleinement son rôle de défenseur des droits et des libertés humaines, dans un contexte de plus en plus tendu sur le plan politique et social. L’arrestation de Kader Dia pourrait bien devenir un symbole d’une lutte plus large pour la protection des droits fondamentaux au Sénégal.

Bougane Guéye recherché par la police : la division de la cybercriminalité à ses trousses

Ce matin, un développement inattendu s’est produit autour de Bougane Guéye Dany, président de la coalition Gueum Sa Bopp. Des agents de la division de la cybercriminalité se sont rendus à son bureau pour tenter de l’interpeller. Jusqu’à présent, les raisons de cette intervention demeurent floues, et aucune information officielle n’a encore été fournie sur les motifs de cette chasse à l’homme.

Bougane Guéye, une figure bien connue du paysage médiatique et politique sénégalais, fait l’objet de cette recherche sans qu’on ne sache encore précisément ce qui lui est reproché. L’absence d’une déclaration formelle de la part des autorités entretient le mystère sur la situation.

Il reste à voir si une déclaration officielle viendra clarifier les faits ou si l’affaire évoluera dans les prochains jours. Pour l’instant, Gueum Sa Bopp et les proches de Bougane Guéye attendent avec inquiétude d’en savoir plus sur cette intervention policière.

Cheikh Yerim Seck convoqué par la Brigade de la cybercriminalité

Ce mardi 1er octobre 2024, Cheikh Yerim Seck, journaliste et analyste politique, est convoqué à 15 heures par la Brigade de la Police spécialisée dans la cybercriminalité. Les raisons exactes de cette convocation demeurent floues, mais elle pourrait être liée à des infractions présumées au Code de la cybercriminalité sénégalais. Yerim Seck, connu pour ses prises de position tranchées et ses révélations souvent controversées, a déjà été impliqué dans des affaires judiciaires similaires.

Cette convocation suscite des réactions contrastées : certains y voient une tentative d’entrave à la liberté de la presse, tandis que d’autres appellent à une régulation stricte de l’espace numérique pour éviter les dérives.

CRISE DANS LE SECTEUR DES PÊCHES : RISQUE DE CHÔMAGE À GRANDE ÉCHELLE , PLUS DE 1200 EMPLOIS DIRECTS MENACÉS

Au port de Dakar , ils sont visibles en dizaines, filets pliés , moteurs éteints. Un décors pas comme les autres. En effet, les navires de pêche avec la licence d’emersale profonde sont à quai depuis un certain temps.
La cause de cet arrêt d’activité n’est rien d’autre qu’une situation très difficile que ces armateurs rencontrent au quotidien face aux nouvelles mesures prisent par les autorités de la DPSP, comprenez par là , la direction de la Protection et de la surveillance des Pêches.

En effet, ces navires en majorité sont détenteurs de la licence de pêche d’emersale profonde. Pour faire simple, il s’agit d’une licence qui confère aux chalutiers crevettiers ciblant les crevettes profondes, aux chalutiers poissonniers et aux palangriers de fond ciblant les merlus et aux caseyeurs ciblant le crabe rouge profond, le droit de pêcher au delà de 35Miles nautiques soit environs à 65 km de nos côtes. Ces professionnels de la pêche sont aujourd’hui confrontés à une grande difficulté à trouver du poisson.
Cette raréfaction de cette ressource dans ces zones de pêche entraînent tres souvent un débordement de ces navires vers des zones non autorisées, ce qui constitue une infraction , passible d’une sanction pécuniaire édictée par les services de la DPSP.

Des amendes et pénalités qu’il était auparavant possible de payer par moratoire, chose qui n’est plus acceptée par la DPSP qui , au-delà du fait d’exiger un paiement global , impose également la présentation de chèques certifiés.
Une situation qui a fini par gangrèner les activités et hanter le sommeil des armateurs qui , préfèrent tout simplement amarrer leurs bateaux et envoyer leurs employés en chomage technique.
Une véritable bombe à retardement qui , si rien n’est fait, pourrait à long terme découler sur une augmentation drastique et à grande échelle du taux de chômage, d’autant plus qu’ils sont des centaines de jeunes à gagner leur vie abord de ces navires (environ plus de 1200 personnes réparties entre ,marins, dockers, pointeurs et chauffeurs)

Ces bateaux de pêche, pourtant appartenant à des Sénégalais même si en collaboration avec des étrangers ne demandent qu’un allègement du mode de paiement des amendes en cas d’infraction constaté, c’est à dire le retour du paiement par moratoire.

Approché au mole 10 et interpellé sur la question, un des plus anciens et expérimentés armateurs sénégalais n’a pas manqué de manifester ses inquiétudes. Il est dans la même situation que ces camarades. Sous le couvert de l’anonymat il donne sa recette pour faire face à cette situation : 《 Ce qu’il faut plutôt faire, c’est organiser des états généraux des Pêches afin de redéfinir la délimitation des zones de pêche et corriger les injustices qui subsistent dans le secteur depuis le régime de Maître Abdoulaye Wade à l’époque où feu Djibo Leity Cas était Ministre des pêches 》 a t-il fait savoir .
Une déclaration qui, nous espérons, sera prise avec beaucoup de précaution par les autorités pour ne pas dire le nouveau régime en place qui dit vouloir axer sa gouvernance sur le triptyque 《jub-jubal-Jubbanty 》

Ibrahima khalil Dieng

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°285 – du 01/10/2024

🔴 MACKY SALL TÊTE DE LISTE NATIONALE DE LA COALITION « TAKKU WALLU SENEGAL » : LA SURPRISE DU CHEF !
🔴 CRISE DES PÊCHES : 1200 EMPLOIS MENACÉS

🔴 FIN DE MANDAT DU PRÉSIDENT DU CNG DE LUTTE : BIRA SÈNE BOUCLE LA BOUCLE
🔴 MERCATO / LOTO-POPO FC : LE CLUB BÉNINOIS SE RAVITAILLE DANS LE MARCHÉ SÉNÉGALAIS

Affaire de la pirogue retrouvée avec 30 cadavres : trois personnes déférées devant le procureur

L’enquête sur la pirogue retrouvée avec 30 cadavres au large de Dakar continue de faire des vagues. Ce matin, trois individus, présumés impliqués dans l’organisation de ce tragique voyage clandestin, ont été déférés devant le procureur de la République. A. Ndoye, C. Gaye, et Ng. Ndiaye ont été arrêtés à Mbour la semaine dernière et sont désormais poursuivis pour association de malfaiteurs, trafic de migrants, et mise en danger de la vie d’autrui. Le principal suspect, connu sous le pseudonyme « Naï », est actuellement localisé en Gambie.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la pirogue transportait environ 200 candidats à l’immigration, espérant atteindre les côtes espagnoles. Malheureusement, tous ont péri en mer. La macabre découverte de l’embarcation a été faite le 22 septembre dernier par des pêcheurs du village de Yoff.

Lors de leur audition par la brigade de gendarmerie du Port autonome de Dakar, les suspects ont reconnu leur rôle dans l’organisation de ce voyage clandestin, tout en niant connaître le chef présumé de l’opération, Naï. Ils ont également affirmé n’avoir pas été conscients de l’ampleur de la catastrophe au moment des faits.

L’affaire devrait faire l’objet d’une instruction approfondie, alors qu’un cabinet pourrait être désigné pour l’ouverture d’une information judiciaire. L’objectif est de déterminer les responsabilités des personnes impliquées dans cette tragédie, ainsi que de traquer les autres membres du réseau, dont Naï, le principal organisateur de ce voyage funeste, toujours en fuite en Gambie.

Ce drame met une nouvelle fois en lumière les dangers de la migration clandestine, notamment la route atlantique vers l’Europe, souvent empruntée par des migrants désespérés à bord d’embarcations précaires.

Accident mortel à Maka Bragueye (Louga) : Un mort et 24 blessés, dont 11 dans un état grave

Un grave accident de la route s’est produit ce matin vers 6 heures à Maka Bragueye, près de Louga, causant la mort d’une personne et faisant 24 blessés, dont 11 dans un état grave, selon les informations de RTS Louga.

L’accident a impliqué un bus venant de M’Pal, qui a percuté un plateau de camion stationné sans signalisation au bord de la route. Un taxi jaune-noir a également été impliqué dans l’accident.

Le capitaine Ibrahima Camara a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes précises de cet incident tragique. La signalisation absente du camion stationné est déjà pointée du doigt comme un facteur aggravant.

Les blessés ont été évacués vers l’hôpital Ahmadou Sakhir Mbaye de Louga, où ils reçoivent des soins d’urgence.

DÉSESPÉRÉ PAR L’INACTION DE L’ÉTAT FACE À LEUR GRÈVE DE LA FAIM : Un militaire invalide tente de s’immoler par le feu

Des militaires invalides sont en grève de la faim pour réclamer le paiement des indemnités promises, une pension décente et un meilleur accès aux soins médicaux. Malgré les mesures prises en 2023, de nombreux ayants droit n’ont toujours rien reçu. Le silence des autorités, notamment du ministre Jean Baptiste Tine, aggrave la situation. Plusieurs grévistes ont dû être évacués d’urgence.

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Depuis le mardi 24 septembre, un groupe de militaires invalides a entamé une grève de la faim près du ministère de l’Intérieur. Ces anciens soldats, qui ont risqué leur vie pour défendre la nation, se disent aujourd’hui abandonnés par l’État et réclament une prise en charge digne, après des années de service et de sacrifice au profit de la République du Sénégal.

C’est ainsi qu’ils ont menacé de faire comme les femmes de « Nder » (qui s’étaient immolées par le feu en 1820 pour échapper à la captivité) si l’État ne réagit pas. Inspiré par ce discours, muni d’essence et d’allumettes, un rescapé de guerre a échappé à la vigilance du groupe et a tenté de s’immoler par le feu. Heureusement que ses camarades ont couru pour l’attraper avant qu’il ne commette l’irréparable.

PROMESSES NON TENUES

Ces militaires invalides, devenus laissés-pour-compte, dénoncent l’indifférence des autorités malgré leurs revendications. Ils exigent le paiement des indemnités promises, une pension décente ainsi qu’un accès adéquat aux soins médicaux. “Nous avons sacrifié nos vies pour la nation et, aujourd’hui, nous sommes réduits à mendier ce qui nous est dû”, déplore Ousmane Fall, l’un des anciens soldats à l’origine de ce mouvement.

L’ex-président de République, Macky Sall, avait pourtant pris des mesures en décembre 2023, avec la mise en place d’un comité ad hoc destiné à traiter leur dossier. Ce dernier avait commencé à verser des primes aux militaires concernés. Cependant, la majorité des ayants droit n’ont toujours pas reçu les sommes promises. À ce jour, seules 900 personnes ont perçu 50 % de la prime prévue, tandis que 91 autres n’ont encore rien reçu. Les grévistes expriment leur frustration face à la lenteur de ce processus et la dégradation de leurs conditions de vie.

SILENCE INQUIÉTANT DES AUTORITÉS

Ayant expressément campé non loin du ministère de l’Intérieur, espérant une intervention du général Jean Baptiste Tine. Cependant, ce dernier est resté silencieux et absent. Seul le commissaire de police de Dakar Plateau a tenté une médiation en rendant visite aux manifestants, leur demandant de mettre fin à leur mouvement. Cependant, cette requête a été rejetée par les militaires, qui restent fermes dans leur combat. “Nous avons entendu trop de promesses vides par le passé. Nous n’arrêterons pas tant que nos droits ne seront pas respectés”, clament-ils en chœur.

Huit (8) grévistes ont été évacués d’urgence par leurs camarades du fait du retard de l’arrivée des pompiers.

Malgré l’intervention de l’ONG JAMRA, à travers Mame Matar Gueye, les grévistes ne démordent pas.

DÉFAUT DE PRISE EN CHARGE MÉDICALE

Les grévistes dénoncent également la fermeture récente de la seule pharmacie qui leur assurait une prise en charge depuis plus de 40 ans. Cette fermeture, justifiée par des “normes non respectées”, constitue un véritable coup dur pour ces soldats, qui peinent à accéder aux médicaments nécessaires à leur survie. “L’allocation pour les médicaments, autrefois de 50 000 F CFA, a été réduite sans explication, et maintenant on nous retire l’accès à la seule pharmacie qui nous servait”, explique le sieur Fall, avec amertume.

Ils sollicitent maintenant une audience avec le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. « C’est nous seulement qui sommes aptes à vous dire ce qu’il en est. C’est la hiérarchie qui fait un barrage entre vous et nous. Nous ne faisons pas cet acte pour lutter contre régime ; mais plutôt pour nous faire entendre », affirme celui qui se fait appeler Ibrahima Ndoye « Bou Sonko ».

En attendant, ces anciens soldats continuent leur combat pour la dignité tout en ayant ayant foi aux nouvelles autorités.

La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°284 – du 30/09/2024

🔴 GRANDE INTER-COALITION EN PERSPECTIVE DES LÉGISLATIVES : « TAKKU WALLU SENEGAL », « SAMM SA KADDU » ET « JAM AK NJARIÑ » FONT CORPS
🔴 MUTISME DE L’ÉTAT FACE À LA GRÈVE DE LA FAIM ILLIMITÉE DES MILITAIRES INVALIDES : UN RESCAPÉ DE GUERRE TENTE DE S’IMMOLER PAR LE FEU

🔴 TOURNOI UFOA/A – U20 : LE SÉNÉGAL CONSERVE SON TITRE FACE À LA SIERRA LEONE
🔴 LUTTE / FACE-À-FACE MODOU LO VS C: LE ROI DES ARÈNES ET LE « TARKINDA » PROMETTENT LE FEU !

Alliance inédite : « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu » et « Jamm Ak Njariñ » s’allient pour les législatives

À l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024, une alliance historique vient de se concrétiser au sein de l’opposition sénégalaise. Trois grandes coalitions politiques ont décidé de s’unir pour maximiser leurs chances de succès : « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu : Sauver le Sénégal », et « Jamm Ak Njariñ ». Cette union, annoncée dans presque tous les départements du Sénégal ainsi qu’au niveau de la diaspora, pourrait bien bouleverser le paysage politique du pays.

Cette coalition inédite est inspirée du fameux « Plan Déthié Fall », du nom du politicien sénégalais connu pour ses stratégies électorales. L’objectif principal de cette union est de former une véritable machine électorale, capable de rivaliser avec les autres partis lors des législatives. Cette initiative marque une rupture avec les précédentes stratégies de l’opposition, souvent caractérisées par des divisions et des candidatures dispersées, affaiblissant leurs chances de succès.

Les trois principales coalitions qui composent cette alliance sont impressionnantes par la qualité et la diversité de leurs leaders. « Takku Wallu Sénégal » regroupe des poids lourds de la politique tels que l’APR, le PDS et Rewmi. Cette coalition a pour ambition de capitaliser sur le leadership historique de ses membres pour mobiliser largement l’électorat.

De son côté, « Samm Sa Kaddu : Sauver le Sénégal » réunit d’autres grandes figures politiques telles que Khalifa Sall, Déthié Fall, Bougane Guèye Dani, Anta Babacar Ngom et Serigne Moustapha Sy. Cette coalition est vue comme une plateforme de renouvellement politique, avec un accent particulier sur le changement et l’intégrité des institutions publiques.

Enfin, « Jamm Ak Njariñ », qui rassemble des partis influents tels que le Parti Socialiste, l’AFP, et la LD, sous la direction de figures comme Amadou Bâ, entend apporter une expérience politique solide à cette alliance. La coalition souhaite se positionner comme une alternative crédible aux politiques du régime actuel, tout en misant sur l’unité nationale et le progrès social.

Cette inter-coalition s’étend sur presque tous les départements du Sénégal, unissant ainsi leurs forces dans une majorité de circonscriptions clés. Pour beaucoup, c’est un coup de maître stratégique, d’autant plus qu’elle s’étend également au niveau de la diaspora, une base électorale importante. Cette nouvelle donne pourrait redistribuer les cartes dans la bataille électorale, où la fragmentation de l’opposition avait souvent joué en défaveur de ses membres.

L’unité de ces trois grandes forces politiques pourrait changer la dynamique des élections, face aux autres candidats et partis qui comptent sur une division pour affirmer leur présence.

Reste à savoir si cette alliance tiendra jusqu’au bout et si elle saura mobiliser suffisamment d’électeurs pour remporter une majorité de sièges à l’Assemblée nationale. Pour certains analystes, cette coalition a toutes les chances de peser lourd dans le jeu politique et d’infliger de sérieux revers à leurs adversaires. D’autres sont plus prudents, estimant que tout dépendra de la manière dont l’union parviendra à gérer les divergences internes et à présenter une image cohérente aux électeurs.

Quoi qu’il en soit, cette alliance entre « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu », et « Jamm Ak Njariñ » constitue un tournant majeur dans le paysage politique sénégalais. À quelques semaines des législatives, cette nouvelle donne pourrait bien changer la donne électorale et redéfinir les rapports de force dans les mois à venir.

Réponse à Fadilou Keita : Samuel Sarr réfute les accusations et dénonce une attaque personnelle

Le climat politique sénégalais s’enflamme après les récentes déclarations de Fadilou Keita, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), qui a publiquement accusé Samuel Sarr de détournement de fonds liés à des opérations remontant à plusieurs années. Dans une réponse catégorique, la cellule de communication du Parti Libéral Sénégalais pour le Succès (LSS) a publié un communiqué, dénonçant ce qu’elle qualifie de « mensonges infondés » et une tentative de discréditer Samuel Sarr à des fins purement personnelles.

Lors d’une interview médiatisée, Fadilou Keita a fait référence à un prétendu rapport datant de 2013 ou 2014, dans lequel Samuel Sarr aurait été impliqué dans une affaire de détournement de fonds publics liés à l’achat et la vente de véhicules de l’État. Ces accusations, formulées sans preuves détaillées, visent à ternir la réputation de l’ancien ministre de l’Énergie, un acteur de premier plan sur la scène politique sénégalaise.

Fadilou Keita affirme que Samuel Sarr, ainsi que d’autres personnalités publiques, doivent rembourser à l’État une somme estimée à 3,5 milliards de francs CFA. Selon lui, ces fonds seraient liés à des transactions frauduleuses concernant des véhicules initialement destinés à l’État, mais revendus à ce dernier par les accusés. Ces propos, largement diffusés dans la presse, ont immédiatement suscité des réactions, notamment du camp de Samuel Sarr.

Dans un communiqué publié peu après les déclarations de Fadilou Keita, la cellule de communication de la section jeune du Parti Libéral Sénégalais pour le Succès (LSS) a fermement démenti ces accusations. Le communiqué dénonce « une campagne de diffamation orchestrée » visant à nuire à l’image de Samuel Sarr, que le parti décrit comme un homme intègre et concentré sur les enjeux stratégiques pour le Sénégal et l’Afrique.

Le communiqué souligne que ces attaques ne sont rien d’autre qu’une tentative de vengeance personnelle. La cellule de communication fait ainsi allusion à des affaires impliquant la mère de Fadilou Keita, Mme Nafy Ngom Keita, anciennement directrice de l’Inspection Générale d’État (IGE). Selon le LSS, les déclarations de Fadilou Keita seraient motivées par le fait que Mme Keita, elle-même, aurait été citée dans des scandales liés aux chantiers de Thiès ainsi que dans une tentative d’acquisition illégale d’une villa de l’État.

Le communiqué de la section jeune du LSS décrit cette situation comme un exemple classique d’attaques politiques déguisées en affaires financières. Selon eux, les allégations de Fadilou Keita manquent de crédibilité et ne reposent sur aucun document concret. Samuel Sarr, quant à lui, ne serait pas impliqué dans cette affaire d’acquisition de véhicules, et ces accusations seraient, selon la cellule de communication, une manœuvre pour détourner l’attention des véritables dossiers d’État dans lesquels la famille de Keita serait impliquée.

En outre, le communiqué critique également Fadilou Keita pour sa gestion de la CDC et ses récentes sorties médiatiques. Le parti LSS considère que cette affaire est une distraction orchestrée pour détourner le débat des questions politiques et économiques de plus grande importance pour le pays. Ils réaffirment que Samuel Sarr est concentré sur les véritables enjeux nationaux et panafricains, notamment dans le secteur de l’énergie et du développement économique, loin de ces « règlements de comptes politiciens ».

Le communiqué de la section jeune du LSS se termine par un appel à la transparence et à un débat plus sain dans l’espace public. Le parti critique la propension de certaines figures politiques à recourir aux attaques personnelles pour déstabiliser leurs adversaires, plutôt que de se concentrer sur les véritables défis auxquels le Sénégal est confronté.

Les proches de Samuel Sarr exhortent le public à ne pas se laisser influencer par des accusations sans fondement et rappellent que l’ancien ministre continue de travailler pour le développement du Sénégal. Le parti appelle également les autorités compétentes à clarifier cette affaire afin que toute la vérité soit révélée.

Alors que la polémique autour des accusations de Fadilou Keita contre Samuel Sarr continue de faire la une des médias sénégalais, cette réponse de la section jeune du Parti Libéral Sénégalais pour le Succès marque une étape importante dans la défense de Samuel Sarr. Face à ce qu’ils considèrent comme des attaques infondées, le camp de Samuel Sarr reste déterminé à laver l’honneur de leur leader et à tourner la page sur ce qu’ils qualifient de « campagne de diffamation ». L’avenir dira si cette affaire sera relancée ou si elle finira par s’éteindre faute de preuves tangibles.

Espagne : À la recherche de 48 migrants disparus au large des Canaries après un naufrage tragique

Le naufrage d’une embarcation de migrants au large des îles Canaries a déclenché une vaste opération de sauvetage menée par les autorités espagnoles. Selon les premières estimations, au moins 48 personnes sont portées disparues depuis le drame survenu dans la nuit de vendredi à samedi. Malgré les efforts inlassables des équipes de secours, les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent, rendant cette tragédie encore plus poignante. À ce jour, 27 personnes ont été sauvées et neuf corps sans vie ont été récupérés dans les eaux de l’Atlantique.

Le naufrage s’est produit près de l’île d’El Hierro, dans l’archipel espagnol des Canaries, à environ sept kilomètres au sud du port de La Estaca. Le bateau, transportant près de 90 migrants, avait quitté Nouadhibou, une ville côtière de Mauritanie, située à environ 800 kilomètres des Canaries. Dans la nuit de vendredi, peu après minuit, l’embarcation en détresse a réussi à contacter les services de secours espagnols, déclenchant une opération de sauvetage d’urgence. Cependant, au moment du sauvetage, une panique a éclaté parmi les occupants du bateau. La plupart des passagers se sont regroupés sur un seul côté de l’embarcation, ce qui a causé son chavirage, entraînant de nombreuses personnes dans l’eau.

Les autorités maritimes espagnoles, avec l’aide de Salvamento Marítimo, ont immédiatement mobilisé leurs ressources pour retrouver les victimes du naufrage. Le président des îles Canaries, Fernando Clavijo, a exprimé ses profondes préoccupations lors d’une conférence de presse, soulignant la faible probabilité de retrouver d’autres survivants à court terme. « Il est peu probable que nous puissions retrouver davantage de corps dans les prochaines heures », a-t-il déclaré, tout en expliquant que les corps pourraient réapparaître dans les prochains jours en fonction des courants marins.

Ce tragique naufrage survient dans un contexte où les flux migratoires vers les îles Canaries continuent de croître de manière spectaculaire. L’Espagne, en particulier l’archipel des Canaries, est l’un des principaux points d’entrée pour les migrants en provenance d’Afrique de l’Ouest, qui risquent leur vie dans des embarcations souvent surchargées et mal équipées. Ces traversées périlleuses de l’Atlantique sont devenues l’un des symboles de la crise migratoire qui affecte cette région du monde.

Selon les autorités espagnoles, l’embarcation transportait 90 personnes au moment du naufrage, ce qui suggère que plus de 50 migrants pourraient encore être portés disparus, bien que le nombre exact demeure incertain. Les services de secours espagnols se sont concentrés sur la recherche des corps disparus, mais la situation est d’autant plus compliquée que ces naufragés étaient privés de nourriture et d’eau depuis plusieurs jours avant l’accident, ce qui a pu contribuer à leur état de panique au moment du chavirage.

Les neuf victimes repêchées ont été transférées vers les petites communes de Valverde et La Frontera, où elles seront enterrées dans les prochains jours. Toutefois, ces petites villes, dépourvues d’infrastructures adéquates, peinent à gérer l’afflux de corps issus de cette tragédie. « Nous avons maintes fois réclamé que nous n’avons pas les infrastructures pour accueillir tous ces cadavres », a déclaré Carlos Brito, le maire de Valverde, devant la presse, tout en exprimant la détresse des habitants face à la répétition de ces drames.

Ce naufrage vient s’ajouter à une longue liste de tragédies sur la route migratoire dite « canarienne », considérée comme l’une des plus dangereuses pour les migrants cherchant à rejoindre l’Europe depuis l’Afrique. Depuis la naissance symbolique de cette route en 1994, avec l’arrivée de deux jeunes Sahraouis dans l’archipel espagnol à bord d’une petite barque, ce couloir migratoire n’a cessé de croître en importance. Plus de 200.000 migrants ont emprunté cette voie au cours des trois dernières décennies, selon le ministère espagnol de l’Intérieur.

Depuis le début de l’année 2024, le nombre de migrants tentant cette traversée a plus que doublé par rapport à l’année précédente. En effet, selon les chiffres officiels, 22.304 personnes avaient déjà atteint les îles Canaries à la mi-août, contre 9.864 pour la même période en 2023, soit une hausse spectaculaire de 126 %. Ce flux migratoire représente un défi humanitaire et logistique pour l’Espagne, qui peine à faire face à l’afflux de ces personnes en quête d’une vie meilleure en Europe.

Les ONG et organisations de défense des droits des migrants ont régulièrement alerté sur les dangers inhérents à cette route. Les embarcations utilisées pour la traversée sont souvent surchargées et en mauvais état, rendant chaque voyage extrêmement risqué. En raison de la longueur de la traversée et des conditions difficiles en mer, de nombreux bateaux ne parviennent jamais à destination. Début septembre, un autre naufrage survenu au large du Sénégal avait déjà fait au moins 39 morts, soulignant la gravité de la situation.

Face à la recrudescence de ces tragédies, les autorités espagnoles et internationales se trouvent sous une pression croissante pour trouver des solutions à la crise migratoire. Le président des îles Canaries, Fernando Clavijo, a lancé un appel à la communauté internationale pour une action concertée visant à réduire ces pertes humaines. « Nous devons renforcer la coopération avec les pays d’origine et de transit des migrants afin de prévenir ces traversées mortelles », a-t-il déclaré.

Cependant, la route canarienne reste l’une des voies les plus empruntées par les migrants africains, qui fuient la pauvreté, les conflits et l’instabilité politique dans leurs pays d’origine. Pour beaucoup, ce voyage est perçu comme leur seule chance de trouver un avenir meilleur en Europe. Les autorités locales aux Canaries, tout en exprimant leur solidarité avec les migrants, rappellent que la capacité d’accueil de l’archipel est limitée, tant en termes d’infrastructures que de ressources.

Ce nouveau naufrage met en lumière l’ampleur de la crise migratoire et l’urgence d’une réponse globale, à la fois pour protéger les migrants vulnérables et pour alléger le fardeau sur les communautés d’accueil. Le défi reste colossal, mais des vies humaines sont en jeu, ce qui nécessite une action immédiate et coordonnée à l’échelle régionale et internationale.

Fadilou Keïta dévoile des irrégularités financières : 3,5 milliards de dettes de Samuel Sarr et Ahmed Khalifa Niass envers l’État

Invité à l’émission Grand Jury de ce dimanche, Fadilou Keïta, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), a fait de nouvelles révélations concernant des irrégularités financières sous l’ancien régime. Il a notamment évoqué une affaire datant de 2013 ou 2014, impliquant deux personnalités publiques, Ahmed Khalifa Niass et Samuel Sarr, qui, selon un rapport officiel, devraient 3,5 milliards de francs CFA à l’État du Sénégal.

Fadilou Keïta a soutenu les propos du Premier ministre Ousmane Sonko, en affirmant que ces chiffres sont issus de rapports de contrôle des finances publiques, lesquels n’ont jamais été contestés par les autorités de l’ancien régime. Il a précisé que depuis plusieurs années, des irrégularités financières étaient signalées sans qu’elles ne soient rectifiées.

Keïta a révélé qu’un rapport de 2013 ou 2014 mentionnait explicitement que Samuel Sarr et Ahmed Khalifa Niass devaient rembourser à l’État une somme de 3,5 milliards de francs CFA. Selon ce rapport, ils auraient détourné des véhicules, initialement destinés à l’État, en prétendant les avoir achetés avant de les revendre à l’État sénégalais.

Fadilou Keïta a insisté sur le fait que ces révélations sont basées sur des documents officiels, y compris des rapports de l’Inspection Générale d’État (IGE) et de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC). Malgré ces allégations, aucun démenti n’a été apporté par les responsables de l’ancien régime, notamment par des personnalités comme Amadou Bâ ou Abdoulaye Daouda Diallo, ce qui, selon Keïta, renforce la crédibilité des accusations portées.

Le directeur général de la CDC a également dénoncé la mauvaise gestion des finances publiques sous le régime précédent, qu’il a décrit comme étant marquée par l’opacité. Selon lui, de nombreux rapports sur des malversations financières, restés sous le coude de l’ancien président Macky Sall, sont aujourd’hui disponibles et corroborent les accusations de détournement.

Fadilou Keïta a également évoqué l’affaire des 94 milliards de francs CFA, un scandale dont Ousmane Sonko a souvent parlé. Il a assuré que cette affaire serait relancée, car il s’agit d’argent public, et que des personnalités comme Mamour Diallo devront répondre de leurs actes.

Selon Keïta, juste avant les élections présidentielles du 24 mars, des personnalités proches du pouvoir ont orchestré des transactions douteuses, tirant des milliards de francs CFA des comptes publics pour des dépenses injustifiées. Il a notamment mentionné un cas de location de véhicules s’élevant à 15 milliards de francs CFA, qui, selon lui, illustre le gaspillage de fonds publics.

Ces nouvelles révélations viennent s’ajouter aux nombreuses accusations de mauvaise gestion et de détournement de deniers publics sous l’ancien régime, renforçant ainsi les appels à une plus grande transparence dans la gouvernance financière du pays.

Législatives 2024 : Rejet de la requête du Comité de facilitation – L’appel de Alioune Tine et ses collègues

Les membres du Comité ad-hoc de facilitation, composé de figures telles qu’Alioune Tine, Pr. Babacar Guèye, Ababacar Fall, Abdoulaye Fofana Seck et Alain Ayadokoun, ont été informés du rejet de leur requête par le ministère de l’Intérieur. Leur proposition visait à instaurer un consensus pour un prolongement des délais de dépôt des candidatures pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, a confirmé le rejet du prolongement des délais, malgré les efforts déployés par le Comité et la société civile pour apaiser les tensions entre les différents acteurs politiques. Ce rejet a été décidé par les autorités supérieures, maintenant ainsi les délais de dépôt des candidatures fixés du 28 au 29 septembre 2024, conformément au décret n° 2024-1981 du 13 septembre 2024.

Les préoccupations du Comité

Le Comité ad-hoc a exprimé sa préoccupation face à cette décision, rappelant que le consensus à minima obtenu devait contribuer à la tenue d’élections apaisées et transparentes. Ils saluent cependant les avancées obtenues durant les concertations, qui visaient à rétablir la confiance entre les acteurs politiques et à éviter une rupture du dialogue dans un climat déjà tendu.

Alioune Tine et ses collègues appellent toutes les parties prenantes à continuer le processus électoral dans un esprit serein, constructif et républicain, et insistent sur l’importance d’une démocratie apaisée.

Le Comité avait saisi le ministre de l’Intérieur et les partis politiques pour tenter de reprendre les négociations après une rupture du dialogue entre les acteurs électoraux. Une nouvelle rencontre, organisée le 28 septembre au ministère de l’Intérieur, avait permis de réunir les différents acteurs dans un climat démocratique et constructif. Ces concertations ont abouti à un consensus à minima, notamment sur le prolongement des délais de dépôt des candidatures de 72 heures à une semaine, et sur la question du casier judiciaire des candidats.

Cependant, malgré ces délibérations et l’engagement initial du Général Jean Baptiste Tine de rendre compte aux autorités supérieures, la décision finale est tombée : les délais de dépôt resteront inchangés, maintenant une pression sur les partis et coalitions pour finaliser leurs dossiers dans les temps impartis.

Malgré cette déception, le Comité ad-hoc continue de plaider pour une participation électorale dans des conditions apaisées, exhortant tous les acteurs à persévérer dans un esprit de démocratie mature et respectueuse des principes républicains.

Communiqué du Ministère de l’Intérieur : Pas de prolongation pour le dépôt des candidatures aux législatives anticipées du 17 novembre 2024

Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a clarifié, par le biais d’un communiqué signé ce dimanche 29 septembre 2024, que les délais de dépôt des dossiers de candidature pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 ne seront pas prolongés. Cette annonce fait suite à des discussions avec les différents acteurs politiques, qui avaient majoritairement exprimé le souhait d’une extension du délai initialement fixé.

Jean-Baptiste Tine, en charge de l’organisation des élections, a informé les partis politiques légalement constitués, les coalitions de partis, ainsi que les entités regroupant des personnes indépendantes, que le calendrier restera inchangé. « La période de dépôt des listes de candidatures aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 n’a pu être allongée, comme souhaité par la plupart des acteurs présents à la rencontre tenue ce 28 septembre 2024 », indique le communiqué.

Ainsi, la période de dépôt des candidatures demeure fixée du samedi 28 septembre au dimanche 29 septembre 2024 à minuit, conformément au décret n° 2024-1981 du 13 septembre 2024 qui convoque le corps électoral pour ces élections anticipées. Malgré les demandes de prolongation, le ministère a choisi de maintenir cette échéance, en s’appuyant sur le cadre légal en vigueur.

Cette décision vient renforcer l’importance pour les partis et les coalitions de respecter strictement les délais légaux pour s’assurer de leur participation au scrutin du 17 novembre 2024. Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour la préparation de ces législatives, qui s’inscrivent dans un contexte politique tendu et très attendu.

OUVERTURE DU MARCHÉ À LA CONCURRENCE ÉTRANGÈRE : A2FP perd 250 millions F CFA sur sa production de carottes…

Un groupe d’entreprises sénégalaises comprenant Dieye Global Food (DGF),  Dieye Trading International et Gandiol Transport Logistique, a exprimé ses vives inquiétudes concernant la situation précaire d’A2FP, une de ses filiales agricoles. Spécialisée dans la production et la transformation de cultures locales telles que les pommes de terre, les oignons, les piments et les carottes, A2FP représente un modèle d’investissement local, mobilisant plus de 1 000 prestataires au quotidien et offrant des emplois à 70 personnes en permanence.

La société est en effet un acteur clé dans le secteur agricole sénégalais, contribuant à la subsistance de milliers de familles et injectant des fonds considérables dans l’économie nationale. Cependant, elle traverse un moment difficile, avec des pertes estimées à 250 millions de francs CFA sur sa production de carottes, conséquence directe de la concurrence déloyale des importations.

Malgré une alerte lancée dès le 12 août 2024, précisant la disponibilité des productions locales, les autorités ont favorisé l’importation de produits étrangers, mettant ainsi en péril la production locale. Paradoxalement, selon l’A2FP, il a été pris la décision de bloquer des produits spécifiques importés par Dieye Global Food, sous prétexte de protéger les protéger les productions locales.

La société déplore cette iniquité de traitement dans la gestion des importations, pointant du doigt la Direction de l’Agence de Régulations des Marchés (ARM) qui, sous l’influence de sa tutelle, semble privilégier les intérêts étrangers au détriment du soutien à l’agriculture domestique.

À en croire l’entreprise, le ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne, se concentre sur des tournées financées par les contribuables, vendant du rêve au Sénégalais.

A2FP regrette que l’État fasse croire à l’opinion qu’il soutient les investisseurs locaux alors que la réalité est toute autre. « Alors que le discours officiel du président de la République met en avant la souveraineté économique et le soutien aux investissements locaux, force est de constater que les producteurs nationaux peinent à obtenir un soutien concret. A2FP n’a reçu ni accompagnement ni réponse à ses sollicitations auprès des services des Ministères du Commerce et de l’Agriculture, malgré des tentatives répétées de communication », précise l’exploitation agricole, dans sa note transmise au Dakarois Quotidien.

Pour terminer, l’A2FP annonce qu’elle s’apprête à lancer une nouvelle campagne sur 400 hectares. Elle sollicite de l’État qu’il déploie les mêmes efforts pour protéger les investisseurs locaux que ceux qu’il met en œuvre pour les intérêts étrangers. Ce, dans le but de réduire la facture des importations et le chômage des jeunes, tout en œuvrant à devenir compétitifs sur le marché international.

La Dakaroise

Détournement de 52 000 tonnes de riz : Huit personnes placées sous contrôle judiciaire

Huit personnes ont été inculpées dans l’affaire du détournement de 52 000 tonnes de riz, un scandale qui a secoué le secteur du commerce au Sénégal. L’information judiciaire a été lancée par le juge du 6e cabinet, après une plainte déposée par Henri Rouzeau, directeur général de Swiss Agri Trading (SAT), une société spécialisée dans la commercialisation du riz. Ce dernier a alerté la justice après avoir découvert un manque conséquent dans ses stocks lors d’un audit interne.

Les inculpés incluent A. Zaidan, directeur général de la Senegalese Trading Company (STC), ainsi que plusieurs responsables et employés de la Société Générale de Surveillance (SGS). Parmi eux, A. B. Sy, manager, ainsi que M. Ba et A. Mbengue, superviseurs de l’entreprise de contrôle. À cela s’ajoutent quatre magasiniers de Simar, nommés P. Fall, M. Ndiaye, M. Basse, et M. L. Dramé.

Un préjudice de 15 milliards de francs CFA

Le préjudice est estimé à 15 milliards de francs CFA, un montant qui reflète l’ampleur du détournement. Les mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire après plusieurs retours au parquet. Leurs inculpations surviennent dans le cadre d’une enquête approfondie, visant à établir les responsabilités dans cette fraude de grande envergure.

Cette affaire illustre les failles dans le système de gestion et de surveillance des marchandises, en particulier dans un secteur aussi sensible que celui de la commercialisation du riz, un produit de première nécessité au Sénégal. L’évolution de cette enquête sera suivie de près, alors que les autorités judiciaires poursuivent leurs investigations pour déterminer l’ampleur des responsabilités.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°283 – du 28 ET 29/09/2024

🔴 PERTES ESTIMÉES À 250 MILLIONS FRANCS CFA SUR SA PRODUCTION DE CAROTTES : A2FP POINTE DU DOIGT L’OUVERTURE DU MARCHÉ PAR L’ÉTAT
🔴 ACCUSÉ DE TRAÎTRISE ENVERS SONKO ET COMPLOT AVEC L’EX-RÉGIME : DÉTHIÉ FALL NIE TOUTE PROXIMITÉ AVEC AMADOU SALL

🔴 MERCATO – LIGUE PROFESSIONNELLE SÉNÉGALAISE : OUSMANE SOW ET IBRAHIMA SORY DIALLO RENFORCENT LE JARAAF
🔴 TIRAGE AU SORT DE LA LIGUE DES CHAMPIONS FÉMININE : LE GALATASARAY DE MALADO DIALLO DANS LE GROUPE DES VICE-CHAMPIONNES D’EUROPE

Sénégal : Le marché des eurobonds en baisse après les annonces du gouvernement

Le marché des eurobonds sénégalais a réagi négativement aux récentes déclarations du gouvernement concernant une enquête sur la gestion budgétaire de l’administration précédente. Cette annonce a suscité l’inquiétude des investisseurs, entraînant une baisse notable des obligations souveraines du Sénégal. Selon Bloomberg, le rendement des euro-obligations du pays arrivant à échéance en 2048 a grimpé de 34 points de base en début de séance vendredi, avant de se stabiliser à 9,68 % à midi, heure de Paris.

Cette volatilité reflète les craintes des investisseurs concernant la solidité des finances publiques du Sénégal, alors que le gouvernement actuel a laissé entendre que les chiffres budgétaires communiqués par le régime précédent pourraient avoir été embellis. Cette incertitude a contribué à la performance médiocre des obligations sénégalaises, les classant parmi les moins performantes de l’indice Bloomberg des dettes souveraines émergentes et frontalières.

Cependant, malgré cette volatilité à court terme, les analystes restent optimistes quant aux perspectives économiques à long terme du Sénégal. Le pays bénéficie de fondamentaux économiques solides et de projets d’infrastructures clés qui pourraient redonner confiance aux investisseurs dans les mois à venir. L’économie sénégalaise, portée par des secteurs comme les hydrocarbures et les mines, pourrait jouer un rôle clé dans la stabilisation des marchés et soutenir la dette souveraine.

La réaction du marché témoigne toutefois de la sensibilité des investisseurs aux incertitudes politiques et économiques. Les prochaines étapes de l’enquête budgétaire et la gestion de la communication autour de ces révélations seront cruciales pour restaurer la confiance sur le marché des eurobonds.

En attendant, les acteurs du marché financier surveillent de près l’évolution de la situation, en espérant que le gouvernement parvienne à clarifier les finances publiques sans compromettre la stabilité économique et la réputation du pays sur les marchés internationaux.

Annulation du rassemblement de l’ATEL à la Place de la Nation : le préfet invoque des raisons de sécurité

Le rassemblement prévu par l’Alliance des Travailleurs et Étudiants pour la Liberté (ATEL) aujourd’hui, entre 14h et 19h30 à la Place de la Nation, a été annulé par décision du préfet. Selon les informations fournies par les autorités, cette interdiction repose sur des considérations liées à la sécurité publique et à la fluidité de la circulation, notamment en raison de la proximité du site avec les voies réservées au Bus Rapid Transit (BRT).

Le rapport d’enquête mené par les services compétents révèle que le lieu choisi pour la manifestation présente un risque élevé de débordements. Le préfet souligne que « l’occupation de cet espace pourrait affecter la mobilité générale, notamment celle des personnes et des biens, en raison des perturbations possibles sur les voies de circulation ».

Malgré une proposition des autorités visant à délocaliser le rassemblement vers un site plus approprié, les leaders de l’ATEL, représentés par Pape Djibril Fall, Abdou Mbow et Alassane Cissé, ont maintenu leur choix initial. Cette position a amené le préfet à intervenir afin de prévenir tout risque potentiel, tenant compte de la forte affluence prévue dans cette zone stratégique de la capitale.

Cette décision, bien que motivée par des considérations logistiques et de sécurité, risque de susciter des réactions au sein du mouvement. Il reste à voir comment les dirigeants de l’ATEL et leurs sympathisants répondront à cette interdiction et quelles alternatives seront proposées pour faire entendre leurs revendications.

La Place de la Nation, en tant que lieu de rassemblement populaire, demeure un espace convoité par les mouvements citoyens et politiques, ce qui pose régulièrement des défis aux autorités quant à la gestion des flux et de la sécurité.

Mouhamadou Lamine Massaly : « Accusez autant que vous voulez, vous n’aurez pas la majorité à l’Assemblée »

Dans un discours véhément, Mouhamadou Lamine Massaly, président du Parti de l’Union pour une Nouvelle République et membre de la coalition Takku Wallu Sénégal, s’est attaqué frontalement au régime d’Ousmane Sonko et à ses alliés. Selon lui, leurs accusations contre l’ancien régime de Macky Sall ne sont que de la poudre aux yeux, et ne leur permettront pas d’obtenir la majorité aux prochaines élections législatives.

Massaly n’a pas mâché ses mots : « Créez, inventez, accusez, mais par la grâce d’Allah, vous n’aurez pas la majorité à l’Assemblée nationale car vous ne faites plus rêver. » Il critique sévèrement Sonko et ses alliés, qu’il accuse d’hypocrisie en dénonçant des pratiques qu’ils incarneraient eux-mêmes : « Sonko a fini par recevoir dans son parti des faux types, des vomissures du jeu électoral, des prédateurs de finances publiques… et ce sont ces pillards qui crient au voleur ! »
Mouhamadou Lamine Massaly estime que le Pastef, parti dirigé par Ousmane Sonko, est gangréné par des individus qu’il qualifie de « fossoyeurs » et de « renégats ». Pour lui, il est hypocrite de la part de Sonko de dénoncer la gestion budgétaire du régime de Macky Sall tout en ayant à ses côtés des personnes impliquées dans des scandales. « Ils sont mille apostats qui infectent le régime, soupçonne et accuse, mais comptent énormément en leur sein de prédateurs dont les masques sont tombés et les forfaitures hideusement dénudées », lance Massaly.
Selon lui, plusieurs responsables de ce régime devraient être traduits en justice pour des actes délictueux, mais continuent à mener leur vie publique sans être inquiétés. « Ils ont volé et ne sont pas inquiétés, alors qu’ils accusent d’honnêtes citoyens. »
L’une des critiques majeures portées par Massaly concerne les accusations récentes d’Ousmane Sonko contre l’ancien régime, notamment l’utilisation supposée de faux chiffres. Pour Massaly, si cela était vrai, le ministre des Finances actuel, Cheikh Diba, qui fut directeur de la programmation budgétaire sous Macky Sall, devrait être directement interpellé et sa démission exigée. Il s’interroge également sur l’absence de Diba lors des discussions sur la gestion des finances publiques.
Par ailleurs, Massaly rappelle que sous Macky Sall, des mesures impopulaires comme la levée des subventions sur l’énergie, exigées par le FMI, ont été rejetées pour protéger les Sénégalais des hausses des prix. « Le Président Macky Sall ne l’a jamais accepté, sachant que cela augmenterait les coûts de l’électricité, de l’eau, du carburant et des denrées de première nécessité », souligne-t-il.
Massaly estime que le régime actuel, sous la direction de Sonko, est incapable de tenir ses promesses. Il dénonce une campagne basée sur des manipulations et des mensonges pour justifier des incompétences flagrantes. « Tout n’est que mensonges, manipulation et justification de leurs incompétences », accuse-t-il. Selon lui, l’atmosphère préélectorale pour les législatives est teintée de « sanglots » du régime Sonko, qui, face à son incapacité à respecter ses engagements, cherche à accuser l’ancien gouvernement pour détourner l’attention.
Massaly a également pris la défense de Macky Sall, affirmant que ses réalisations parlent d’elles-mêmes. Il se moque des efforts de Sonko pour ternir l’image de l’ancien président. « Salir Macky Sall sera difficile pour quelqu’un qui a transformé le visage du Sénégal et créé l’épanouissement des citoyens », clame-t-il. Il rappelle que l’ancien président est largement respecté sur la scène internationale, citant en exemple les félicitations chaleureuses qu’il a reçues du président français.
En conclusion, Massaly estime que les priorités du pays ne résident pas dans ces batailles politiques stériles, mais dans des actions concrètes pour améliorer la vie des citoyens. « L’urgence, ce sont les solutions pour les jeunes qui meurent en mer, le chômage, l’inflation… », martèle-t-il, tout en saluant la posture républicaine du ministre de la Justice, Ousmane Diagne, qu’il félicite pour son travail.
Pour Massaly, les critiques incessantes du régime Sonko ne sont qu’une diversion. Selon lui, ces accusations ne suffiront pas à convaincre les Sénégalais de leur accorder une majorité à l’Assemblée nationale.

Kaolack / Dramé Escale : L’enclavement, un frein majeur au développement économique de la localité

Dramé Escale, une commune rurale située à quelques kilomètres de la frontière sénégalo-gambienne, fait face à un grave problème d’enclavement qui freine son développement économique et social. La situation devient de plus en plus critique pour les habitants, confrontés à un manque criant d’infrastructures de base, notamment une route en état déplorable. Les pistes cahoteuses qui relient les villages deviennent presque impraticables, surtout pendant la saison des pluies, aggravant les difficultés de déplacement.

Fafa Fall, porte-parole des populations locales, a exprimé l’urgence de réhabiliter la route de 14 km qui relie Dramé Escale à d’autres localités. « Nous réclamons la réhabilitation de cette route dans les plus brefs délais. Si aucune solution n’est apportée, Dramé Escale risque de disparaître de la carte du département de Kaolack », a-t-il déclaré avec inquiétude.
L’enclavement de Dramé Escale a des conséquences directes sur l’économie locale. Le marché hebdomadaire, une place commerciale stratégique depuis 1976, est de moins en moins fréquenté chaque lundi. Les commerçants, tout comme les acheteurs, peinent à accéder à ce marché à cause de la mauvaise qualité des routes, ce qui entraîne une baisse des échanges commerciaux et des revenus des habitants.
Fafa Fall souligne que l’économie de la zone s’effondre progressivement. En plus des pertes économiques, la localité est confrontée à une recrudescence du vol de bétail, une conséquence de l’isolement qui complique les opérations de sécurité dans la région.
Les populations de Dramé Escale, dans un appel pressant aux autorités, demandent la réhabilitation urgente du tronçon Keur Madiabel – Dramé Escale, ainsi que des axes reliant Sokone et Nioro Alassane Tall. Ces améliorations permettraient non seulement de désenclaver la région, mais également de réduire les risques d’insécurité liés au vol de bétail et de relancer les activités économiques locales.
« Nous demandons aux nouvelles autorités étatiques de prendre cette situation au sérieux et d’apporter des solutions concrètes pour sortir Dramé Escale de cet isolement qui menace l’avenir de notre commune », a plaidé Fafa Fall.
La réhabilitation de ces infrastructures pourrait transformer la vie des habitants, stimuler l’économie locale et rétablir la sécurité dans cette zone stratégique de la région de Kaolack.

Mariama MASSALY
Correspondante à Kaolack

ONU – NOUVEAU PRÉSIDENT DU CENTRE MONDIAL SUR L’ADAPTATION (GCA) : Macky Sall plébiscité à l’international

L’ancien président de la République du Sénégal, Macky Sall, a été désigné président du Global Center on Adaptation (GCA), un centre dédié à la lutte contre les effets du changement climatique. L’annonce a été faite par l’intéressé lui-même via une publication sur son compte X, marquant un moment important pour le Sénégal sur la scène internationale.

Cette nomination a eu lieu en marge de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies (UNGA79), où Macky Sall a partagé l’honneur de sa nouvelle fonction en présence de plusieurs chefs d’État et de gouvernement ainsi que d’autres représentants de haut niveau. Il a également tenu à saluer le travail de son prédécesseur, Ban Ki-moon, qui continuera d’exercer des fonctions honorifiques au sein du GCA à partir de janvier 2025.
Dans son discours, Macky Sall a exprimé sa gratitude pour cette nouvelle responsabilité : « Je suis honoré d’avoir été désigné aujourd’hui président du GCA. Je suis heureux de travailler avec le dynamique Professeur Patrick V. Verkooijen et toute la communauté du Centre mondial pour l’adaptation au changement climatique afin de relever les défis liés au réchauffement climatique. »
Le Global Center on Adaptation, basé à Rotterdam, a pour mission de catalyser des actions d’adaptation dans le monde entier, en facilitant la collaboration entre les gouvernements, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La désignation de Macky Sall à ce poste souligne la reconnaissance internationale de son engagement en faveur de l’environnement et de la durabilité, ainsi que de son rôle en tant qu’acteur clé dans les discussions sur le changement climatique.
Cette nomination pourrait également renforcer la position du Sénégal en tant que leader régional en matière de lutte contre le changement climatique, alors que le pays continue de faire face aux impacts environnementaux, notamment dans des secteurs vitaux comme l’agriculture et la pêche. En tant que président du GCA, Macky Sall aura l’opportunité de promouvoir des initiatives et des solutions qui peuvent aider à protéger les communautés vulnérables face aux effets dévastateurs du changement climatique.
Ainsi, cette nouvelle étape dans la carrière de Macky Sall est non seulement un honneur personnel, mais également un reflet de l’engagement du Sénégal envers des efforts globaux pour un avenir durable.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°282 – du 27/09/2024

🔴 LOT D’ACCUSATIONS DU PM CONTRE LA GOUVERNANCE MACKY : « PASTEF [ABRITE] VOMISSURES, PRÉDATEURS, RENÉGATS ET FOSSOYEURS », VITUPÈRE MASSALY
🔴 ONU – NOUVEAU PRÉSIDENT DU CENTRE MONDIAL SUR L’ADAPTATION (GCA) : MACKY SALL PLÉBISCITÉ À L’INTERNATIONAL

🔴 CHAN 2024 : L’OUGANDA, LE KENYA ET LA TANZANIE, HÔTES DE LA COMPÉTITION
🔴 EUROPA LEAGUE – VICTOIRE DE TOTTENHAM SUR QARABAG (3-0) : PMS INSCRIT SON PREMIER BUT DANS UNE COMPÈTE EUROPÉENNE

Le Conseil constitutionnel valide la convocation des élections législatives anticipées : un recours rejeté par la haute juridiction

Le Sénégal se prépare pour des élections législatives anticipées le 17 novembre 2024, une décision confirmée par le Conseil constitutionnel suite aux recours déposés par des partis politiques et un groupe de députés. La décision de convoquer les élections, rendue possible par la dissolution de l’Assemblée nationale via un décret présidentiel, avait suscité de vives critiques, notamment de la part du Parti des Libéraux et Démocrates Ande Souquali (PLDA/AS), du parti « Osez l’Avenir » et d’un groupe de 39 députés menés par Abdou Mbow. Ces derniers dénonçaient la légalité du décret et soulevaient diverses questions sur la transparence et l’équité du processus électoral.

La dissolution de l’Assemblée nationale par le Président Bassirou Diomaye Faye, officialisée par le décret n° 2024-1981 du 13 septembre, a été le point de départ des contestations. Dans un contexte politique tendu, la décision présidentielle a rapidement suscité des débats, avec des voix opposées au sein de l’opposition et parmi certains députés de la majorité déchue. Les partis politiques contestataires et les députés, représentés par l’avocat Maître Antoine Mbengue, ont formellement déposé des recours auprès du Conseil constitutionnel le 20 septembre 2024, dans l’espoir d’annuler le décret et de suspendre la convocation des élections législatives anticipées.

Les principales critiques portées par les requérants visaient l’interprétation des délais imposés par la Constitution et le Code électoral. Ils estimaient que le décret présidentiel violait les délais électoraux prévus par la loi et compromettait l’égalité des partis en ne garantissant pas un processus électoral transparent et équitable.

Avant de se prononcer sur le fond, le Conseil constitutionnel a d’abord dû examiner la recevabilité des recours. Les requêtes, introduites par des partis politiques et des députés, ont été jugées recevables, car ces derniers avaient un intérêt légitime à contester un acte administratif lié à l’organisation des élections nationales. Le Conseil, en vertu de l’article 92 de la Constitution, est compétent pour se prononcer sur ce type de contentieux électoral.

Le Conseil a ainsi jugé que les partis PLDA/AS, « Osez l’Avenir », ainsi que les députés, avaient une base solide pour déposer ces recours et que leur démarche était justifiée sur le plan procédural. Cependant, cette reconnaissance de recevabilité n’a pas pour autant garanti un verdict favorable aux requérants.

Les principaux arguments présentés par les partis et députés requérants tournaient autour de deux points fondamentaux : l’interprétation du délai de convocation des élections après la dissolution de l’Assemblée et le respect des principes d’égalité entre les partis politiques.

Le délai des 90 jours et la primauté de la Constitution

Les requérants ont souligné que l’article 87 de la Constitution imposait un délai de 90 jours pour organiser les élections législatives après la dissolution de l’Assemblée nationale. Ils estimaient que ce délai ne permettait pas de raccourcir les périodes prévues par le Code électoral, notamment les articles L.54, L.68, L.176 et LO.183, qui définissent les délais légaux entre la convocation des électeurs et le jour du scrutin.

Cependant, le Conseil constitutionnel a rejeté cet argument, affirmant que les dispositions constitutionnelles prévalaient sur celles du Code électoral. Selon la haute juridiction, le délai de 90 jours imposé par la Constitution devait primer, même si cela entraînait une adaptation des périodes prévues par le Code électoral. Ainsi, la date du 17 novembre 2024 respectait les impératifs constitutionnels, malgré les contestations.

La question de l’égalité entre les partis

Un autre point soulevé par les contestataires concernait une atteinte supposée à l’égalité des partis politiques. Les requérants ont fait valoir que l’avis du Conseil constitutionnel, sollicité par le Président de la République avant la dissolution de l’Assemblée, n’avait pas été publié en temps opportun, empêchant ainsi une pleine transparence du processus. Pour eux, cette absence de transparence compromettait l’équité du processus électoral et donnait un avantage aux partis proches du pouvoir.

Le Conseil a néanmoins rejeté cet argument, rappelant que l’avis en question avait été publié dans le Journal officiel du 6 septembre 2024. Cet avis, selon le Conseil, portait uniquement sur la dissolution de l’Assemblée nationale et non sur les modalités des élections anticipées. Par conséquent, son impact sur le processus électoral était limité, et aucune violation de l’égalité entre les partis n’a été constatée.

Le verdict final : Validation du décret présidentiel

Après une analyse approfondie des arguments des deux parties, le Conseil constitutionnel a rendu son verdict. Les juges ont estimé que les arguments avancés par les requérants ne justifiaient pas l’annulation du décret présidentiel ni le report des élections législatives anticipées. En conséquence, les recours ont été rejetés, et la convocation des électeurs pour le 17 novembre 2024 a été validée.

Ce verdict confirme donc la tenue des élections législatives anticipées dans les délais prévus par le décret présidentiel, malgré les vives critiques de l’opposition. Le Conseil constitutionnel a affirmé la légalité de la procédure et a conclu que le processus respectait les exigences constitutionnelles en matière de convocation électorale.

La décision du Conseil constitutionnel met fin aux débats juridiques sur la légitimité du décret présidentiel, mais elle ne dissipe pas pour autant les tensions politiques autour de ces élections. Les partis d’opposition, déjà méfiants à l’égard du gouvernement, devront maintenant se préparer à affronter ces élections dans un climat politique tendu.

Pour le Président Bassirou Diomaye Faye, cette victoire juridique consolide sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, un acte qu’il justifie par la nécessité de donner un nouveau souffle à l’organe législatif. Toutefois, cette dissolution et la convocation des élections anticipées restent des paris risqués sur le plan politique. La campagne électorale à venir s’annonce âpre, et les résultats du 17 novembre seront déterminants pour l’avenir politique du Sénégal.

En conclusion, la décision du Conseil constitutionnel valide la feuille de route tracée par le président Faye, mais elle ne garantit pas une résolution des tensions politiques qui ont émergé autour de ces élections. Les semaines à venir seront cruciales pour la stabilité politique du pays, alors que les forces en présence se préparent à une bataille électorale qui pourrait bien redéfinir l’équilibre du pouvoir au Sénégal.

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