Le Dakarois Quotidien N°261 – du 02/09/2024
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La Commission des Lois de l’Assemblée rejette le projet de dissolution du CESE et du HCCT : Un premier revers pour le pouvoir en Place
Le 31 août 2024, la commission des lois de l’Assemblée nationale a opposé un refus catégorique au projet de loi visant à dissoudre le Conseil économique, social et environnemental (CESE) ainsi que le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Les députés de Benno Bokk Yakaar (BBY), majoritaires au sein de la commission, ont voté contre cette dissolution, avec 16 voix contre et 14 pour.
Ce rejet constitue un premier revers significatif pour le pouvoir en place qui cherche à réduire les coûts budgétaires associés à ces institutions. La décision finale sur cette question sera prise lors de la plénière prévue pour lundi prochain.
Le président de la République, qui pourrait dissoudre l’Assemblée nationale à partir du 12 septembre selon le feu vert du Conseil constitutionnel, détient une épée de Damoclès qui pourrait potentiellement influencer les débats et les votes futurs. Cette situation complexe laisse entrevoir un bras de fer politique intense dans les semaines à venir.
FERMETURE DES PONTS DE DIAMEL ET DE NDOULOUMADJI : Le Daande Maayo Nord enclavé
Le pont de Diamel, crucial pour relier Daande Maayo Nord à Matam, a été fermé en raison d’un risque imminent d’affaissement, laissant la région coupée du reste du pays. Cette fermeture s’ajoute à celle du pont de Ndouloumadji, entraînant une dépendance accrue aux moyens de déplacement de fortune : les pirogues.
Le dimanche 25 août dernier, le pont de Diamel, reliant le Daande Maayo Nord à Matam, a été fermé en raison d’un risque imminent d’effondrement. Cette décision a eu pour effet d’isoler complètement cette partie de la région du reste du pays, aggravant la situation pour les milliers de foyers qui y résident. Cette fermeture est d’autant plus problématique que le pont de Ndouloumadji, situé à proximité, est également hors service depuis la fin de la saison des pluies.L’isolement de cette région a des répercussions économiques et sociales sévères. L’absence de ponts fonctionnels a contraint les habitants à utiliser des pirogues pour toutes les activités essentielles, y compris les évacuations sanitaires et le transport de marchandises. Cette situation a conduit à un tragique accident le lundi précédent à Thioubalel Nabadji, un village de la commune de Nabadji Civol. Une pirogue, transportant plusieurs personnes, a percuté un pylône non balisé au milieu du fleuve, entraînant la mort de cinq personnes.
Dans ce contexte, Thierno Alassane Sall, leader du parti République des Valeurs, a dénoncé la gestion des fonds publics. « L’argent mal acquis des régimes passés aurait dû être investi à sortir les Sénégalais de ces situations nombreuses du Nord au Sud du pays », peste le leader de la République des Valeurs.
Il ajoute : « Tant qu’il restera un Sénégalais abandonné dans la souffrance, la soif ou l’obscurité, je continuerai à dénoncer ceux qui, aujourd’hui comme hier, se nourrissent des larmes et de la sueur des plus pauvres ».
EXPERTISE DU POLYTECHNICIEN MAMADOU DIAGNE
À première vue, d’après l’ingénieur polytechnicien Mamadou Diagne qui s’est rendu sur place mardi dernier, c’est le bout de l’ouvrage, à la sortie vers le village de Diamel, qui a été endommagé par la crue du fleuve.
En fait, c’est le fleuve qui est sorti de ses lits mineurs et moyens pour dépasser les limites du pont en béton. La pression de l’eau a donc emporté une partie du bout de l’ouvrage en endiguement latéritique. Pour le moment, le tablier en béton du pont n’est pas endommagé.
Le natif de Matam trouve ainsi que le pont est fermé à juste raison à la circulation, sauf pour les piétons et les engins à deux roues.
Toutefois, avec la fermeture de ce pont de Diamel après celui de Ndouloumadji, constate-t-il, il y a quelques mois, c’est tout le Daande Maayo Nord de la région de Matam, une presqu’île de plus de 70 km de long qui est redevenu enclavé.
APPUI DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE
Ce vendredi, les autorités administratives ont pris des mesures drastiques pour renforcer la sécurité des usagers du bras du fleuve Diamel, suite au tragique chavirement de la pirogue énoncé plus haut. Lors de cette visite sur le site de l’accident, le sous-préfet de l’arrondissement de Ogo, Birahim Fall, a annoncé la mise en place de mesures concrètes pour éviter de nouveaux drames. La direction régionale des infrastructures a ainsi fourni 20 gilets de sauvetage pour garantir la sécurité des personnes traversant le fleuve. Un bac, récemment installé sur place, facilite désormais la traversée en toute sécurité, avec un personnel qualifié pour gérer les opérations.
Le sous-préfet a insisté sur l’obligation du port du gilet de sauvetage pour tous les usagers du fleuve. Une équipe de surveillance sera déployée sur les lieux pour s’assurer du respect strict de cette mesure.
La Dakaroise
TRIBUNE DU WEEK-END Par Abdoul Aziz DIOP : Les dissolvants anti-institutionnels du nouveau régime
Au nombre de sept, les institutions de la République du Sénégal sont :
- Le Président de la République
- Le Gouvernement
- L’Assemblée nationale
- Conseil constitutionnel, Cour Suprême, Cour des Comptes, Cours et Tribunaux
- Le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE)
- Haut Conseil du Dialogue Social
- Haut Conseil des Collectivités Territoriales
Tout se passe, dans cette configuration, comme si le législateur sénégalais, parmi les meilleurs au monde, forçait – c’est d’ailleurs le cas – l’équilibre dans sa conception et sa décision informées en trouvant, à chacune des trois premières institutions, l’organe consultatif qui lui correspond vraiment pour consacrer l’équilibre intra-institutionnel (interne aux institutions) et inter-institutionnel (entre les institutions). La cinquième institution consultative pour la première, la sixième pour la deuxième et la septième pour la troisième. Sans préjudice évidemment pour le pouvoir judiciaire dont l’intervention permet de rétablir un équilibre rompu.
Pour autant, l’équilibre n’en est pas un tant qu’il n’est pas stable. Reste donc à savoir ce qui, dans la distribution des rôles à trois conseils consultatifs, fait que le législateur sénégalais, de renommée mondiale, ne s’est pas trompé dans la recherche de la stabilité dont les institutions de la République, dans les dénominations et les attributions qui leur correspondent, sont le ferment durable pour le développement économique et social du Sénégal.
La stabilité par les textes
Que vous soyez hommes ou femmes politiques, que vous soyez de l’opposition ou de la majorité, que vous soyez polis ou impolis, que vous vous preniez pour ce que vous êtes ou pour ce que vous n’êtes pas, que vous ayez pour argument la violence ou la négociation, que vous soyez idéologues ou pragmatiques, etc., vous ne comprendrez rien à la stabilité par les textes grâce auxquels les institutions de la République assurent la stabilité de leur propre équilibre tant vous n’y êtes pas formés par un spécialiste de niveau doctoral qui en a fait un sacerdoce à force de se mêler de ce qui le regarde ou ne le regarde pas.
La manière dont les textes que les institutions de la République se partagent pour assurer la stabilité de leur équilibre est empruntée à l’analyse de contenu du discours politique qui n’est ni plus ni moins qu’un texte politique. Pour l’exemple, prenons les discours officiels du Président de la République portant sur une thématique dont les variables et les invariants sont pour l’essentiel connus. Pour la crédibilité du Président dans l’opinion plutôt critique, les préposés à la conception et à la rédaction des discours présidentiels concernés doivent se convaincre de leur stabilité intratextuelle. Cela veut dire que le chef de l’État ne change pas d’avis sur la même thématique à chaque discours indépendamment de la fréquence de la prise de parole présidentielle sur la thématique. L’instabilité intratextuelle signifie un changement de vocabulaire sans changement de thématique à telle enseigne qu’à la longue tout le monde se demande à quel saint se vouer dans divers domaines (éducation, santé, agriculture, industrie, etc.). Une telle instabilité n’est permise que lorsque les rédacteurs tiennent compte des humeurs d’une ou de plusieurs institutions partenaires.
Quid de la stabilité intertextuelle ? Elle veut simplement dire qu’en dépit de la diversité des thématiques centrales abordées par le même locuteur lors de ses interventions, tout ce qui, à titre d’exemple, se rapporte à l’éducation reste inchangée jusqu’à ce qu’un organe délibératif ou consultatif en décide autrement et en informe le locuteur par l’intermédiaire de ses collaborateurs. Autrement, l’instabilité intertextuelle constatée déteint sur l’image du locuteur déconnecté de la vie des institutions et du pays.
Avis du CESE
Invité, dès mai 2017, à «mener une réflexion anticipative sur les modalités d’une gestion durable de nos ressources naturelles, en particulier le gaz et le pétrole», le Conseil économique, social et environnemental (CESE) adressa au chef de l’État l’Avis n° 2017-06 qu’il adopta lors de la séance du 20 novembre 2017.
Les «échanges larges et ouverts avec les populations et les acteurs professionnels sur toutes les problématiques liées à la découverte du pétrole et du gaz dans notre pays», la rigueur dans le travail de documentation de la Commission Ad Hoc du CESE chargée de la préparation du projet d’avis et l’Avis lui-même font écho à la stratégie du Sénégal basée sur une approche prudente. En même temps, ledit avis eut surtout l’avantage de montrer à celles et ceux qui prendront le temps de s’en imprégner qu’une approche simpliste ou rentière d’un dossier complexe comme celui des gisements de pétrole et de gaz préfigure «la malédiction du pétrole». Au lieu de cela, la Présidente du Conseil économique, social et environnemental proposa «un dispositif rigoureux de transparence et de bonne gouvernance» qui, au plan international, s’inspire des orientations de «la gouvernance du secteur des hydrocarbures» et de «l’utilisation des revenus tirés du pétrole et du gaz» par des pays producteurs reconnus pour leur réussite dans ce domaine. Au plan national, le dispositif tient compte de l’environnement (perfectible) des hydrocarbures en jetant un coup de projecteur sur la législation en vigueur, l’organisation du secteur, les contrats signés par l’Etat du Sénégal, les risques environnementaux et la formation aux métiers du pétrole et du gaz. En s’appuyant sur les simulations du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, le dispositif du Conseil insiste enfin sur les opportunités de financement des politiques publiques en cas d’utilisation efficiente des Ressources financières générées par le pétrole et le gaz (RPG). Pour la période 2022-2035, lesdites simulations donnent des indications importantes sur la croissance économique (voir tableau ci-dessous) qui dépasse le taux de 7,5 % prévu par le PSE.

Sur la même période, la pression fiscale moyenne passerait de 23,4 % à 28,6 % et 211 000 emplois seraient créés chaque année.
Le tour de la question a permis au Conseil de faire des recommandations idoines sur :
- l’élaboration d’une loi d’orientation du secteur des hydrocarbures ;
- l’utilisation et la répartition des RPG ;
- l’appropriation populaire de la gestion par le truchement d’un système d’information accessible à tous ;
- la bonne gouvernance du secteur ;
- la garantie de retombées significatives pour les populations ;
- la formation aux métiers du pétrole et du gaz ;
- la sauvegarde de l’environnement au niveau et autour des sites d’exploitation ;
- la sureté et la sécurité à tous les niveaux (sites d’exploitation, transport, stockage, etc.)
Les recommandations importantes, consignées dans l’Avis n° 2017-06 du CESE, constituèrent, avant l’heure, un encouragement de sa présidente, Madame Aminata Tall, au dialogue auquel participèrent, le 12 juin 2018, les professionnels du secteur des hydrocarbures, les élus, les partenaires sociaux, les organisations de la société civile, des responsables politiques, un grand nombre de personnalités indépendantes et de citoyens mus par l’intérêt général.
C’était le prix à payer pour une approche on ne peut plus prudente du maniement des deux accélérateurs nouveaux (le pétrole et le gaz). L’accélération ne saurait donc être une fuite en avant de rentiers d’un autre âge. C’est une rationalité socio-économique qui fait écho à notre loi fondamentale. C’est que nous avons tous l’obligation – le Président de la République le premier – de nous conformer à la Constitution qui, en son article 25-1, dispose que «(…)l’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables».
Il ressort de tout ce qui précède que le législateur sénégalais a fait et très bien fait le boulot institutionnel sur lequel il avait été attendu et les équilibres auxquels il est parvenu dans sa mission d’intérêt général font que la commission spéciale, installée le 19 août 2024 par Ousmane Sonko et chargée, entre autres, de l’examen et de la renégociation des contrats pétroliers et gaziers est en retard de sept ans déjà sur l’Avis n°2017-06 du CESE. Ladite commission, tel un dissolvant puissant, préfigura, elle, la dissolution de l’organe consultatif annoncée par le chef de l’État. Qui disait encore que le PR travaille sous la dictée du PM ?
A.A.DIOP
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°260 – du 31/08 ET 01/09/2024
ANALYSE CONJONCTURELLE DU MOIS DE JUIN : Dégradation du climat des affaires au Sénégal
La Direction de la Prévision et des Études Économiques (DPEE) a publié son analyse pour le mois de juin 2024, montrant une dégradation du climat des affaires de 0,9 point par rapport à mai 2024.
La Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE) fait à la fin de chaque mois une analyse basée sur un diagnostic conjoncturel des principaux indicateurs de l’activité économique. Au mois de juin, il a été noté une dégradation du climat des affaires.
A fin juin 2024, l’emploi salarié du secteur moderne s’est replié de 3,9%, en variation mensuelle, sous l’effet de la baisse des effectifs dans le secondaire (-6,2%) et le tertiaire (-1,0%). En détail, l’emploi a diminué dans les industries (-6,7%), les BTP (-3,1%), les services (-1,0%) et le commerce (-0,9%).
Sur une base annuelle, les effectifs du secteur moderne ont légèrement augmenté de 0,7%, au mois de juin 2024, en raison des gains nets d’emplois dans le secondaire (+0,5%) et le tertiaire (+1,0%), particulièrement dans les industries (+1,4%) et le commerce (+7,8%). Par contre, l’emploi a baissé dans les BTP (-4,3%) et les services (-0,7%).
AVIS DU PATRONAT DES SECTEURS SECONDAIRE ET TERTIAIRE
L’indicateur synthétique, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprise, a fléchi de 0,9 point par rapport à mai 2024.
Dans le sous-secteur de l’industrie, les contraintes liées à l’activité soulevées par les interrogés sont la concurrence jugée déloyale (42%), le recouvrement difficile des créances (36%), la demande (36%), l’approvisionnement difficile en matières premières (28%) et la fiscalité (14%). En variation mensuelle, le climat des affaires du sous-secteur s’est légèrement amélioré de 0,5 point en liaison avec l’orientation positive des opinions des industriels sur les stocks de produits finis et les perspectives des carnets de commandes.
S’agissant du sous-secteur des bâtiments et travaux publics, les difficultés relevées sont le recouvrement des créances (86%), la fiscalité (71%), la concurrence supposée déloyale (43%), l’insuffisance de la demande (43%), l’accès difficile au foncier (29%), la « corruption et fraude » (29%) et le coût des intrants (29%). Par ailleurs, l’indicateur du climat des affaires a gagné 1,1 point, en relation avec l’optimisme des entrepreneurs par rapport aux commandes attendues.
Au titre des services, les prestataires ont majoritairement cité la concurrence (50%), le recouvrement des créances (40%), la demande (40%), la fiscalité (30%), la corruption et fraude (10%) et l’accès au crédit (10%) comme principales entraves à l’activité. En rythme mensuel, l’indicateur de ce sous-secteur s’est détérioré de 2,3 points, suite au pessimisme des prestataires relativement aux tarifs appliqués, aux commandes et au chiffre d’affaires.
Concernant le commerce, les contraintes observées par les interviewés sont la demande (71%), la concurrence jugée déloyale (57%), le recouvrement des créances (57%), les difficultés d’approvisionnement de marchandises (43%), la fiscalité (29%) et l’accès aux crédit (29%). En variation mensuelle, le climat des affaires du sous-secteur s’est renforcé de 0,7 point, reflétant l’opinion favorable des commerçants sur le chiffre d’affaires (réalisé et prévu) et les commandes.
La Dakaroise
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°259 – du 30/08/2024
Feu vert pour la dissolution de l’Assemblée nationale : Diomaye Faye prêt à passer à l’action
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a désormais les mains libres pour dissoudre l’Assemblée nationale à partir du 12 septembre, après avoir obtenu l’approbation tant attendue du Conseil constitutionnel. Cette décision marque un tournant décisif dans l’agenda politique du chef de l’État, qui a dû faire face à une législature dominée par une majorité parlementaire hostile, héritée de l’ère de son prédécesseur, Macky Sall.
Depuis son élection à la magistrature suprême, Bassirou Diomaye Faye n’a eu de cesse de se heurter à une Assemblée nationale composée majoritairement de députés de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Cette situation a rendu la gouvernance complexe, limitant considérablement la marge de manœuvre du Président pour impulser les réformes nécessaires à son programme politique.
En effet, la relation tendue entre l’exécutif et le législatif a paralysé l’adoption de certaines réformes majeures, freinant ainsi l’application des promesses électorales de Diomaye Faye. Parmi ces réformes figure la révision du code électoral, un sujet épineux qui divise profondément la classe politique sénégalaise. De plus, des initiatives en matière de politique sociale et économique, censées renforcer la justice sociale et dynamiser l’économie nationale, se sont heurtées à l’opposition farouche de cette majorité parlementaire.
La décision du Conseil constitutionnel de permettre au Président de dissoudre l’Assemblée nationale est donc perçue comme une bouffée d’air frais par ses partisans. Elle ouvre la voie à l’organisation de nouvelles élections législatives, qui pourraient potentiellement remodeler le paysage politique et permettre à Diomaye Faye de gouverner avec une assemblée plus favorable à ses orientations.
Toutefois, cette dissolution, si elle se concrétise, ne manquera pas de susciter des réactions vives au sein de l’opposition. Les députés de Benno Bokk Yaakaar, fidèles à l’ancien Président Macky Sall, pourraient voir cette décision comme une tentative de mainmise sur le pouvoir législatif, et non comme une volonté de créer un espace de collaboration plus harmonieux entre les deux branches du gouvernement.
En attendant, les regards sont tournés vers le 12 septembre, date à partir de laquelle le Président Bassirou Diomaye Faye pourra, s’il le souhaite, dissoudre l’Assemblée nationale. Cette étape cruciale pourrait bien redessiner les contours du pouvoir au Sénégal et offrir à Diomaye Faye la possibilité de mener à bien les réformes qu’il juge indispensables pour l’avenir du pays.
Les semaines à venir s’annoncent donc décisives pour le Sénégal, alors que le pays s’apprête peut-être à vivre une nouvelle séquence politique majeure. Le sort de l’Assemblée nationale est suspendu aux décisions du Président, qui devra peser le pour et le contre avant de prendre une décision qui pourrait marquer un tournant historique dans sa présidence.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°258 – du 29/08/2024
Affaire «Aziz Dabala» : Les premiers éléments sur les suspects arrêtés
L’enquête sur le double meurtre survenu à Pikine Technopole prend un tournant décisif avec l’arrestation de six suspects. Ces individus, Serigne S., Oumar G., Mamadou Lamine Diao alias Modou Lô, Assane D., Ousseynou D., et Nabou Lèye, seront déférés ce mardi au Parquet de Pikine-Guédiawaye, selon les informations révélées par le journal L’Observateur.
Les suspects sont loin d’être des inconnus pour les forces de l’ordre. La majorité d’entre eux sont des repris de justice, bien connus dans la banlieue de Dakar. Parmi eux, Oumar G. est un visage familier pour la police, ayant déjà été arrêté par le passé pour meurtre, ce qui soulève des inquiétudes quant à sa récidive.
Selon les sources, ces individus opéraient en duos, formant une bande particulièrement soudée, ce qui a rendu leur traque d’autant plus complexe. Les autorités espèrent que leur déferrement au parquet permettra d’éclaircir les zones d’ombre autour de ce crime atroce qui a secoué la région de Pikine.
Les prochains jours seront déterminants pour la suite de cette affaire, alors que les enquêteurs poursuivent leur travail pour établir la pleine responsabilité de chacun dans ce drame. La population locale, encore sous le choc, attend avec impatience que justice soit rendue.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°257 – du 27/08/2024
Vers une réforme constitutionnelle : Diomaye engage la suppression du HCCT et du CESE
Le Sénégal est en passe de voir deux de ses institutions clés disparaître : le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a franchi une étape décisive en convoquant l’Assemblée nationale en session extraordinaire, prévue ce jeudi 29 août. Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’examen d’un projet de loi visant la dissolution de ces deux institutions, une initiative qui découle directement de l’article 63 de la Constitution.
Cette démarche n’est pas une surprise pour ceux qui ont suivi de près les promesses électorales de Bassirou Diomaye Faye. En effet, la dissolution du CESE et du HCCT était l’une des principales promesses de campagne du candidat de Pastef lors de la dernière élection présidentielle. Pour lui, ces institutions représentent un coût trop élevé pour l’État et doivent être supprimées pour rationaliser les dépenses publiques.
Cependant, la question demeure : la majorité parlementaire facilitera-t-elle cette réforme majeure ? Le débat à l’Assemblée nationale sera déterminant, et les prochains jours seront cruciaux pour l’avenir institutionnel du Sénégal.
En parallèle, il est important de rappeler que le 7 août dernier, le président Faye a déjà pris une décision similaire en dissolvant la Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT), dirigée par Benoit Sambou. Cette série de réformes démontre la volonté du président de remanier en profondeur les institutions du pays.
Les Sénégalais attendent désormais avec impatience les résultats de cette session extraordinaire, qui pourraient bien marquer un tournant significatif dans l’organisation de l’État.
Abdou Mbow : « Ousmane Sonko a vendu un rêve devenu fumée »
Le député Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (Apr), n’a pas mâché ses mots à l’égard d’Ousmane Sonko. Dans une déclaration percutante, il accuse le Premier ministre et leader de la nouvelle opposition d’avoir trompé les Sénégalais en leur promettant un rêve devenu finalement illusoire. Mbow suggère que Sonko pourrait bien être le leader le plus éphémère de l’histoire politique sénégalaise.
MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, UN PEU DE RESPECT POUR LA RÉPUBLIQUE ET POUR LA FONCTION DE PREMIER MINISTRE…
Apparemment vous ignorez les notions de limites et de convenances républicaines en toute chose et en toute occasion. Dommage pour les hautes fonctions que vous occupez.
Vous nous revenez cette semaine en faisant ce que vous savez faire de mieux: parler, jouer à l’enfant terrible, perdre son temps à parodier, comme s’il n’y avait aucune urgence sur votre bureau. Le ton toujours prétentieux, vous nous annoncez cette semaine le retour du politicien.
Votre apparition aussi saugrenue qu’intempestive sur une chaîne de web Tv, entouré de ceux que vous appelez les « acteurs du projet », est simplement destinée à masquer le vide sidéral et bruyant qui caractérise votre conception de la gestion des affaires publiques. Les Sénégalais découvrent de jour en jour et depuis 5 mois que leur Premier ministre leur a vendu du rêve devenu futile fumée. Personne n’est plus dupe. Cette intrusion télévisée avait surtout l’utilité urgente de projeter un épais nuage sur la conférence de presse annoncée du ministre de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye qui a préféré sacrifier ses collaborateurs incapables de répondre aux questions que tout le monde se pose. Il vous fallait donc venir au secours de votre ministre empêtré depuis plus de 3 semaines dans un scandale qui renseigne sur l’imposture du mot d’ordre jubal, jubanti.
Nos concitoyens attendent du respect de votre part. Les plus âgés sont de plus en plus indisposés par vos abus de langage indignes de la fonction que vous occupez. C’est la première fois qu’un homme politique utilise des mots comme « tapettes », contre ses adversaires qui ont le mérite de refuser de verser dans les dérives connues de vous quand vous étiez dans l’opposition.
Si vous continuez à parler aux Sénégalais avec aussi peu d’égard à leur légendaire éducation et à leur dignité, vous risquez d’être le leader le plus éphémère de l’histoire du Sénégal. Votre arrogance, votre manque de culture républicaine vous perdront. Vous avez pris « le chemin le plus susceptible de vous perdre » parce que la République et l’état ne tolèrent pas les écarts de comportement et de langage. Vous l’apprendrez à vos dépens.
Vous n’avez rien à proposer d’autre aux Sénégalais que vos effets d’annonces, au lieu de travailler à remplir vos « solutions » d’un contenu concret.
Ne vous méprenez pas sur nous.
Nous continuerons à vous faire face d’homme à homme. Par contre nous avons beaucoup de respect pour les Sénégalais pour les épargner des injures, de la terreur et des propos diffamatoires. Nous nous battrons contre vous dans le respect de la République, de l’état, des lois et des règlements de notre pays.
Le Sénégal n’a pas commencé à exister avec vous, et il va continuer après vous et votre parti, qui vous croyez d’extraction quasi divine.
Dans cette Histoire politique que vous vous imaginez seul à incarner, vous devez savoir que l’APR a accédé au pouvoir après seulement 3 ans d’existence et que Macky Sall a gagné l’élection présidentielle dès sa première participation avec plus de 65%.
VOS MENACES NE FONT PEUR À PERSONNE. CEUX QUI VOUS DISENT LE CONTRAIRE VOUS TROMPENT.
Monsieur Ousmane Sonko, vous devez savoir que nous sommes bien éduqués et que nous connaissons l’état contrairement à vous qui démontrez chaque jour aux Sénégalais que vous n’êtes rien d’autre qu’un apprenti stagiaire. Soyez certains que cette peur que vous voulez instaurer dans ce pays va bientôt changer de camp. Les Sénégalais n’attendent que le moment propice pour se rappeler à vous. Et ce sera pour bientôt aux prochaines élections législatives.
Abdou MBOW
Président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar
Falsification de la signature de Sonko : Trois individus arrêtés par la DIC
Trois individus sont actuellement détenus au tribunal de Dakar, suite à leur arrestation par la Division des investigations criminelles (DIC) pour “faux et usage de faux sur un document administratif“, “usurpation de fonction“, et “escroquerie“. Les suspects, Serigne Mbaye, Safiétou Sy, El Hadj Mamadou Diallo, et Aly Bamanka, auraient fabriqué un cachet de la Primature et imité la signature de l’opposant politique Ousmane Sonko pour obtenir des audiences auprès d’autorités étrangères.
Selon les sources, ces individus ont réussi à obtenir une audience avec le Premier ministre de Libye en utilisant ces faux documents. Alertés par le Premier ministre libyen, les services sénégalais ont rapidement agi, ce qui a conduit à l’arrestation des suspects alors qu’ils se préparaient à se rendre dans un autre pays africain.
Après avoir été entendus par les services du commissaire Adramé Sarr, les suspects ont été déférés au parquet ce lundi et attendent leur passage devant le procureur de la République.
MISE EN SERVICE DE LA CENTRALE À GAZ DU CAP DES BICHES : Samuel Sarr et ses partenaires réalisent une prouesse !
La centrale à gaz du Cap des Biches, initiée par West African Energy (WAE), va commencer ses opérations en septembre 2024. À ce propos, un test d’allumage a été réalisé le 22 août dernier. Ce projet, d’une capacité totale de 366 MW et d’un coût de 283 milliards de FCFA, vise à satisfaire la demande croissante en électricité du Sénégal en utilisant des technologies avancées.
La mise en service du cycle simple de la centrale électrique du Cap des Biches, initiée par West African Energy (WAE), est programmée pour septembre 2024. Cette étape marque le début d’un important processus impliquant la synchronisation avec le réseau de Senelec et le démarrage effectif de la production d’électricité. Le jeudi 22 août, Samuel Sarr et ses partenaires ont effectué un premier test d’allumage de la centrale, symbolisant le démarrage de la première turbine à gaz de 120 MW.
La centrale du Cap des Biches, située à Rufisque, possède une capacité totale de 366 MW pour un coût de 283 milliards de FCFA. Ce projet ambitieux vise à répondre à la demande croissante en électricité du Sénégal en augmentant l’offre énergétique. Équipée de technologies de pointe, la centrale se distingue par une consommation de combustibles réduite et une faible émission de gaz à effet de serre, la positionnant comme la plus performante de la région.
Le chantier a été achevé en 3 ans et 6 mois, un exploit remarquable pour Samuel Ameth Sarr, Directeur général de West African Energy. En marge de la visite du Directeur général de Senelec, Papa Toby Gaye, Samuel Sarr a souligné cette réalisation exceptionnelle. Selon lui, une telle centrale aurait normalement nécessité 6 ans de construction en Afrique. Mais, le projet a été réalisé plus rapidement grâce à l’engagement de l’équipe et à la collaboration avec Senelec.
UNE COLLABORATION AVEC LA SENELEC, ÇALIK ENERJI, GE ET DES PROMOTEURS SÉNÉGALAIS
Le projet est le fruit d’une collaboration entre West African Energy et la SENELEC, soutenues par divers investisseurs sénégalais tels qu’Harouna Dia, Moustapha Ndiaye, Abdoulaye Dia et Khadim Ba. Ces actionnaires ont investi de manière significative, permettant la mobilisation des 283 milliards de FCFA nécessaires. Samuel Sarr a exprimé sa gratitude envers ses partenaires, précisant que sans leur soutien, le projet n’aurait pas pu se concrétiser.
La centrale du Cap des Biches représente 25 % de la puissance installée du Sénégal et pourrait fournir de l’électricité à environ 500 000 foyers sénégalais. À long terme, elle pourrait également alimenter d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest. Réalisée en mode « fast track » par Calik Enerji en partenariat avec General Electric (GE) et d’autres associés, la centrale s’inscrit dans la stratégie « Gas to Power » du gouvernement sénégalais, visant à utiliser le gaz naturel comme source d’énergie primaire. Ce projet contribue également à la réduction des coûts de production pour Senelec et à l’abaissement du coût de l’électricité pour les consommateurs.
La construction de la plus grande centrale à gaz du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest marque un tournant dans le secteur énergétique de la région. Réalisée par des promoteurs sénégalais et en collaboration avec Senelec, cette infrastructure illustre la mise en application de la loi sur le contenu local et renforce l’expertise nationale en matière de nouvelles technologies énergétiques. À l’horizon 2025, le Sénégal aspire à un accès universel à l’électricité à des coûts réduits, tout en consolidant ses capacités locales dans le secteur de l’énergie.
La Dakaroise
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°256 – du 26/08/2024
Affaire Aziz Dabala : les aveux glaçants de Mamadou Lamine Diao, le présumé meurtrier de Pikine technopole
L’enquête sur le double meurtre qui a secoué le quartier de Pikine Technopole continue de révéler des détails troublants. Mamadou Lamine Diao, alias « Modou Lo », arrêté lors du Grand Magal à Touba, a avoué être l’auteur des meurtres d’Aziz Dabala, un danseur bien connu, et de son neveu, Boubacar Gano, surnommé « Waly ». Ses confessions, faites devant les enquêteurs, sont à glacer le sang.
Selon ses propres aveux, Mamadou Lamine Diao, un maçon résidant à Guinaw Rails, aurait été invité à plusieurs reprises par Aziz Dabala pour des « séances d’intimité ». Bien qu’il ait refusé à plusieurs reprises, il a finalement cédé à cause de difficultés financières. « Ma mère avait une ordonnance de 50 000 F CFA à payer. Aziz m’a proposé de l’argent en échange de relations, et je me suis rendu chez lui pour ça, mais sans l’intention de le tuer, » a déclaré Mamadou Lamine Diao lors de son interrogatoire.
Cependant, une fois dans l’appartement d’Aziz, les événements ont pris une tournure macabre. Mamadou Lamine Diao aurait menacé Aziz avec un couteau, exigeant de l’argent sous la menace de révéler son orientation sexuelle. Finalement, il l’a tué avant de se diriger vers la chambre de Boubacar Gano. « J’ai surpris Boubacar avec un casque sur les oreilles. Je lui ai dit qu’il était un homosexuel avant de le tuer, » a-t-il ajouté.
Ce qui choque davantage, c’est l’absence totale de remords de la part du présumé meurtrier. Devant les gendarmes, Mamadou Lamine Diao a affirmé qu’il n’éprouve aucun regret pour avoir tué deux homosexuels. Il a également déclaré avoir jeté le téléphone d’Aziz dans un canal et vendu celui de Boubacar pour 75 000 F CFA au marché « Ocass » de Pikine.
Les policiers, alertés par le drame, se sont immédiatement rendus sur les lieux pour effectuer un constat. Ils ont trouvé le corps d’Aziz Dabala recouvert d’un drap, et les portes des chambres ainsi que de la cuisine fermées à clé, orientant rapidement l’enquête vers les proches du danseur. D’autres indices, tels que des lubrifiants et des résidus de chanvre indien, ont également été découverts dans l’appartement.
Les réquisitions téléphoniques ont permis de confirmer que Mamadou Lamine Diao était en contact régulier avec Aziz Dabala. Cependant, l’erreur fatale du meurtrier a été d’insérer sa puce dans le téléphone de Boubacar, permettant ainsi aux autorités de le localiser et de l’appréhender.
Accompagné de son oncle paternel, Ousseynou Diao, Mamadou Lamine Diao s’est rendu au Grand Magal de Touba. Selon une source proche de l’enquête, il aurait confié son secret à son oncle, qui, craignant pour sa propre sécurité, a finalement décidé de dénoncer son neveu aux gendarmes de la brigade spéciale de Touba.
Les deux hommes ont été arrêtés et transférés à Dakar. Mamadou Lamine Diao, déjà connu des services de police pour des faits antérieurs, a été déféré par la police de Guinaw Rails.
Les détails de cette affaire ont profondément choqué l’opinion publique. Les aveux de Mamadou Lamine Diao soulèvent des questions sur les motivations profondes derrière ces actes violents, tandis que la communauté reste sous le choc de ces révélations. L’enquête se poursuit, et la justice devra maintenant déterminer la suite à donner à ce dossier pour faire toute la lumière sur ces crimes atroces.
Nouvelle arrestation dans l’affaire du double meurtre à Pikine : Nabou Léye placée en garde à vue par la DIC
Dans le cadre de l’enquête sur le double meurtre survenu dans la nuit de dimanche à Pikine Technopole, la Division des investigations criminelles (DIC) continue de déployer des efforts pour élucider ce crime. Ce lundi, les agents de cette unité d’élite ont procédé à l’arrestation de la danseuse Nabou Léye, désormais placée en garde à vue.
Selon des sources proches de l’enquête relayées par Seneweb, cette nouvelle arrestation s’ajoute à celle de l’oncle paternel du principal suspect, Mamadou Lamine Diao. Ce dernier, maçon de profession, est accusé d’avoir commis le double meurtre avant de se confier à son oncle. Ensemble, ils auraient quitté la scène du crime pour se rendre à Touba en vue d’assister au Grand Magal.
Sentant la pression des enquêteurs se resserrer, l’oncle de Mamadou Lamine Diao a fini par dénoncer son neveu aux gendarmes de la brigade spéciale de Touba. Cette confession a permis aux autorités de faire avancer l’enquête.
À ce jour, un total de cinq personnes sont en détention dans le cadre de cette affaire. L’enquête, menée par les hommes du commissaire principal Adramé Sarr, se poursuit avec détermination pour faire toute la lumière sur ce drame qui a secoué la communauté de Pikine.
La garde à vue de Nabou Léye, en particulier, suscite une grande attention, étant donné son statut de figure publique en tant que danseuse. Les enquêteurs cherchent à établir les liens entre les différentes personnes interpellées et à comprendre les circonstances exactes de ce double meurtre.
Les prochains jours seront cruciaux pour l’avancement de l’enquête, alors que la DIC continue de travailler pour démêler les fils de cette affaire complexe.
Contours d’une polémique : La lettre de Serigne Cheikhouna, le refus de Cheikh Omar Diagne, et la frustration des Mourides
Le Grand Magal de Touba 2024, événement phare du calendrier religieux sénégalais, a été marqué cette année par une controverse inattendue. La polémique est née du refus de Cheikh Omar Diagne, Directeur des Moyens Généraux de l’État, de prendre en charge l’hébergement des délégations étrangères en partance pour Touba au King Fahd Palace. Ce refus, largement médiatisé après la publication de la lettre de réponse de Cheikh Omar Diagne, a suscité une vague de frustration au sein de la communauté mouride.
Tout commence par la publication en ligne d’une lettre-réponse de Cheikh Omar Diagne, dans laquelle il refuse d’accorder la prise en charge des délégations étrangères au King Fahd Palace. Ce document, qui aurait été partagé en premier par le journaliste Baba Aïdara avec son confrère Madiambal Diagne, a été adressé le 31 juillet 2024, soit 24 jours avant le Magal célébré ce 23 août 2024. Suite à ce refus, la commission chargée des relations extérieures a dû trouver des alternatives pour accueillir ses hôtes, évitant ainsi une escalade de la situation.
La publication de cette lettre a suscité une vive réaction parmi les disciples mourides, beaucoup se sentant frustrés par le refus, mais surtout par le motif évoqué. Cheikh Omar Diagne a invoqué la rationalisation des dépenses et la mise en œuvre d’une nouvelle doctrine de gestion des réceptifs hôteliers. Cette justification a été mal accueillie, certains soulignant que le Magal génère des bénéfices importants pour le Sénégal.
Face à l’indignation grandissante, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, porte-parole du Khalife général des Mourides, a jugé nécessaire de clarifier la situation. Dans une déclaration publique, il a affirmé que la lettre à laquelle Cheikh Omar Diagne avait répondu n’émanait ni de lui, ni du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Serigne Bass a insisté sur le fait que toute demande provenant de lui ou du Khalife aurait probablement été traitée différemment par les autorités.
Se sentant désavoué par la sortie de Serigne Bass, Serigne Cheikhouna Mbacké Bara Falilou a revendiqué la paternité de la lettre-demande. Il a affirmé que cette pratique n’était ni nouvelle ni inhabituelle, étant en vigueur depuis 2009, et que la demande avait été faite dans le cadre de ses fonctions de président de la commission chargée des relations extérieures.
Cheikhouna Bara Falilou a également exprimé son regret que Cheikh Omar Diagne ait adressé sa réponse à Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, alors que la demande émanait de lui en tant que président de la commission. Il a suggéré que cette erreur pourrait avoir été intentionnelle, ajoutant une dimension supplémentaire à la controverse.
La frustration à Touba face à ce refus est palpable. Un leader politique, souhaitant rester anonyme pour le moment, a même proposé de lancer une initiative pour construire un hôtel aussi prestigieux que le King Fahd Palace à Touba, offrant gratuitement le terrain pour sa construction. Cette initiative pourrait être annoncée lors de la cérémonie officielle du Grand Magal, prévue ce samedi, dans l’espoir de tempérer les esprits et apaiser la communauté.
La situation reste néanmoins tendue, et de nouvelles déclarations sont attendues pour clarifier davantage les circonstances de cette polémique et offrir une solution qui satisfasse toutes les parties impliquées. Affaire à suivre !

Opération « Djoko » : 453 migrants interpellés dans la lutte contre l’émigration clandestine
L’opération « Djoko », lancée par l’armée et la gendarmerie sénégalaises depuis le 15 août, se poursuit avec succès sur plusieurs sites du territoire national. Cette initiative vise à contrer l’émigration clandestine en menant des patrouilles mixtes sur les côtes du pays, connues pour être des points de départ pour de nombreux migrants.
À ce jour, l’opération a permis d’interpeller 453 individus, parmi lesquels des candidats à l’émigration clandestine et des membres de réseaux de passeurs. Parmi eux, 239 sont des citoyens sénégalais, tandis que les autres proviennent de divers pays de la sous-région, dont 145 Guinéens, 32 Gambiens, 17 Maliens, 7 Bissau-Guinéens, 6 Ivoiriens, 3 Nigériens, 2 Comoriens, 1 Mauritanien, et 1 Congolais.
Cette opération est un signe fort de l’engagement des autorités sénégalaises à lutter contre ce phénomène qui coûte chaque année la vie à de nombreux jeunes Africains tentant de rejoindre l’Europe par des voies illégales. Les forces de sécurité restent mobilisées pour prévenir les départs clandestins et démanteler les réseaux de passeurs qui mettent en danger la vie de ces migrants.
En parallèle, des actions de sensibilisation et d’information sont également menées pour dissuader les jeunes de s’engager dans ces voyages périlleux. Les autorités rappellent l’importance de la coopération régionale pour endiguer ce fléau et soulignent leur détermination à protéger les vies humaines tout en sécurisant les frontières du pays.
[EXCLUSIF] Arrestation de l’assassin d’Aziz Dabala lors du Magal de Touba
La cavale de Mamadou Lamine Diao, alias Modou Lo, présumé auteur du double meurtre survenu à Pikine Technopole, a pris fin lors du Magal de Touba. Selon des informations exclusives obtenues par Seneweb, le suspect a été interpellé par la Brigade spéciale de Touba dans le quartier de Dianatou Mahwa dans la nuit du Magal.
Les forces de l’ordre avaient reçu un renseignement indiquant la présence du meurtrier à Touba. Après une descente surprise dans le quartier de Dianatou Mahwa, les gendarmes ont réussi à arrêter Mamadou Lamine Diao, qui a rapidement avoué son crime lors de son interrogatoire.
Selon les détails révélés par le suspect, il fréquentait souvent le défunt danseur Aziz Dabala. Ce jour fatidique, Mamadou Lamine Diao s’était rendu chez Aziz pour lui réclamer de l’argent. Devant le refus de ce dernier, Diao a sorti un couteau pour le menacer, avant de finalement le tuer. Après avoir commis son crime, il a également tué Boubacar Gano, alias Waly, le neveu d’Aziz, qui l’avait aperçu en train de pénétrer dans l’appartement. Le meurtrier a ensuite emporté les téléphones des deux victimes.
Bien que les comptes Wave des victimes aient été vidés peu après le crime, Mamadou Lamine Diao a nié toute implication dans cette opération, affirmant qu’il n’avait pris que les téléphones des victimes.
Après son crime, Diao avait confié son secret à un ami et tous deux s’étaient rendus à Touba pour assister au Magal. Cependant, leur présence n’est pas passée inaperçue, et les gendarmes de la Brigade spéciale de Touba ont finalement mis fin à sa cavale. Mamadou Lamine Diao est actuellement en garde à vue à la gendarmerie de Touba, en attendant une éventuelle décision de transfert à Dakar pour la suite de l’enquête.
Alerte sur les risques de débordement du fleuve sénégal : Le ministère de l’hydraulique appelle à la vigilance
Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a émis un avertissement ce vendredi 23 août 2024, concernant la situation hydrologique critique du fleuve Sénégal. Avec les récentes pluies abondantes, le niveau du fleuve a atteint des hauteurs préoccupantes à plusieurs stations hydrologiques, laissant craindre un possible débordement.
Selon le communiqué du ministère, dirigé par Cheikh Tidiane Dièye, les niveaux observés ce matin et à midi montrent que le fleuve est proche des seuils critiques dans plusieurs localités. À la station hydrologique de Bakel, par exemple, le niveau a atteint 9,66 mètres, soit à seulement 34 centimètres de la cote d’alerte fixée à 10 mètres. Des situations similaires sont notées à Matam et Kidira, où les niveaux du fleuve sont respectivement à 39 centimètres et 50 centimètres en dessous des seuils d’alerte.
Cette tendance inquiétante laisse présager des débordements potentiels, en particulier dans la Vallée et le Delta du fleuve Sénégal, si les pluies continuent à ce rythme. Le ministère appelle donc les populations riveraines et les personnes exerçant des activités aux abords du fleuve à faire preuve d’une vigilance maximale et à prendre les mesures nécessaires pour éviter les dégâts potentiels.
En parallèle, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement assure qu’un suivi permanent de la situation hydrologique est en cours, notamment grâce aux stations hydrométriques installées le long des fleuves Sénégal et Gambie, dans le cadre de la prévention des inondations.
130 ème édition du Grand Magal de Touba : Sens, Portée Et Recommandations
La communauté musulmane du Sénégal en particulier mouride, commémore ce vendredi 23 août 2024, le départ en exil du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmad Bamba vers l’île gabonaise de Mayombé en 1895.
Une occasion pour votre serviteur de revenir sur le sens, la portée et les recommandations de l’événement religieux, 130éme du genre pour cette année.
Le Grand Magal de Touba est cet événement majeur qui constitue l’un des repères les plus significatifs du calendrier de la Mouridiya. L’on peut, sans risque de se tromper, le considérer comme l’événement le plus important dans le Mouridisme.
Cette importance se vérifie d’abord par le fait qu’il s’agit d’une commémoration dont la célébration a été expressément demandée par Khadim Rassoul lui-même. Ensuite, le Magal est, avec le Mawlid Nabi, pratiquement la seule commémoration pendant laquelle le Khalife général des mourides fait chaque année une adresse à l’endroit de toute la communauté mouride. Sa dimension se vérifie aussi par le volume des déplacements de personnes tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Il y a aussi les dimensions impressionnantes des moyens matériels, financiers et humains qui sont mobilisés pour l’occasion.
En effet, célébré le 18ème jour du mois lunaire de Safar chaque année, cet événement commémore le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba le 10 août 1895 (18 Safar 1313.H), après de multiples péripéties dans la confrontation avec les autorités coloniales françaises qui le soupçonnaient de préparer une insurrection armée contre elles.
Si l’on se réfère à la place de cet exil dans l’hagiographie du Cheikh, on comprend aisément l’importance du jour à travers lequel DIEU exauça pour lui tout ce à quoi il aspirait.
Recommandations
La recommandation donnée par Serigne Touba le 18ème jour du mois de Safar à sa résidence de Mbacké Barry alors qu’il était sur le point de partir pour l’exil en présence de Serigne Mouhammadou Moustapha Mbacké et Cheikh Mouhammadou Fadel Mbacké, à tous les disciples, était de s’associer à lui dans la célébration de l’anniversaire de ce jour en y offrant des jouissances, en lisant le Saint Coran et les panégyriques.
« Mon SEIGNEUR m’a exaucé et j’ai obtenu tout ce à quoi j’aspirais en ce jour », a-dit Serigne Touba auparavant.
Au départ, la communauté mouride ne se réunissait pas pour célébrer le Magal, mais chacun le faisait chez lui en immolant un mouton pour certains, en préparant des repas spéciaux…
C’est Cheikh Mouhamadou Fadilou Mbacké, le deuxième khalife de Serigne Touba qui a initié la célébration du Grand Magal de Touba telle que nous la faisons aujourd’hui, en demandant aux talibés de se rendre à Touba, tous ensemble le jour du 18 Safar.
Dans le Saint Coran, ALLAH spécifie à chaque communauté humaine, une occasion d’action de grâce, occasion légitime de fête et de réjouissances. « A chaque peuple de la communauté musulmane, nous avons donné une occasion de fête pour témoigner leur gratitude, afin qu’ils mentionnent le nom de DIEU dans leur holocauste sur ce que le SEIGNEUR leur a disposé en bétail. ALLAH est une seule et suprême Divinité à ELLE soumettez-vous… » (Sourate 22 Verset 34).
Le cheikh
Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, de son vrai nom Muhammad Ibn Muhammad Ibn Habiballah, est né en 1855 (1272 de l’Hégire) à Mbacké, dans le Baol.
Fin lettré, Cheikh Ahmadou Bamba a composé de très nombreux ouvrages dans les domaines de la jurisprudence, de la théologie, du soufisme, de la bonne éducation…
Martyrisé pour ses convictions religieuses par les colons français et privé de liberté pendant une majeure partie de son existence (32 ans d’exil au Gabon puis en Mauritanie, de mise en résidence surveillée et de persécutions), il a fondé la Mouridiya (le mouridisme) qui peut se définir comme une aspiration à ALLAH (Mouridoullahi) de manière conforme à l’esprit et au message prophétique et comme une philosophie du travail et de l’effort.
Et le grand Magal de Touba est cet événement religieux remarquable, qui fait corps avec une grande figure de l’islam, un Grand Homme de DIEU qui a sacrifié toute sa vie pour le bonheur de la communauté de Muhammad Rassoulallah (PSL).
Donc l’on peut aisément comprendre que plus qu’une simple jouissance, le Grand Magal de Touba, célébré le 18 Safar, est pour les musulmans et en particulier les mourides, un creuset de valeurs et un moment fort de méditation sur notre raison d’être.
Puis qu’il commémore le départ en exil du serviteur privilégié du Sceau Prophète Muhammad (PSL).
C’est aussi pour la communauté mouride, l’occasion de revisiter un patrimoine très riche et très diversifié :
La soumission à ALLAH Soub hanahou Watala et à sa loi en dehors de toute autorité, notamment la Grandeur d’un Homme qui a préféré le sacrifice de sa propre vie, le dévouement, l’engagement inébranlable à demeurer le Serviteur du Prophète Muhammad (PSL) pour la seule face de CREATEUR. D’où la Patience et l’action de grâce à rendre à ALLAH dans l’adversité, les épreuves…
Pour la route, nos Prières accompagnent le Khalif Général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké Bachir, « Yalla nafi yague té and ak wergou yaram », puisse ALLAH par sa Grâce et la baraka de son envoyé auprès des hommes, Moustapha (Psl), lui accorder une longue vie et la force de relever tous les défis pour un rayonnement fulgurant de la voie tracée par le Cheikh, Ahmadou Bamba Mbacké Khadimou Rsssoul.
Bon Magal à Toutes et à tous.
SERIGNE TOUBA !
Aly Saleh Journaliste / Consultant en Communication
Inauguration imminente de la centrale électrique WAE : Samuel Sarr salue l’expertise sénégalaise
La mise en service du cycle simple de la centrale électrique de West African Energy (WAE) est prévue pour septembre 2024, marquant une étape cruciale dans le processus de synchronisation avec le réseau de la Senelec et le début des opérations de production d’électricité.
Un projet accompli en un temps record
Réalisée en seulement 42 mois, la centrale électrique de WAE représente une véritable prouesse technique pour le Sénégal. Samuel Ameth Sarr, Directeur général de West African Energy, n’a pas manqué de souligner cette performance lors de la visite du Directeur général de la Senelec, Papa Toby Gaye, sur le site du projet le 22 août 2024. « Une centrale électrique de ce genre prend généralement six ans à être construite en Afrique. Ici, nous l’avons accomplie en trois ans et demi, grâce à l’engagement de notre équipe et des ingénieurs de la Senelec », a déclaré Sarr, ancien ministre de l’Énergie.
Une collaboration fructueuse entre Senelec et WAE
Ce projet est le fruit d’une collaboration étroite entre Senelec et West African Energy, impliquant plusieurs investisseurs sénégalais de renom, tels que Harouna Dia, Moustapha Ndiaye, Abdoulaye Dia, et Khadim Bâ. Ensemble, ils ont mobilisé 283 milliards de francs CFA pour concrétiser cette vision. « Sans l’engagement de ces partenaires et de Senelec, ce projet n’aurait jamais vu le jour », a affirmé Samuel Sarr.
Un modèle pour le développement énergétique africain
Samuel Sarr a également mis en avant l’importance du projet pour le Sénégal, non seulement en termes de réduction des coûts de production pour Senelec, mais aussi pour la diminution du prix de l’électricité pour les consommateurs. Ce projet, le premier du genre entièrement monté par des Sénégalais, est une illustration concrète de la loi sur le contenu local. Il démontre la capacité des promoteurs locaux à réaliser des infrastructures majeures de A à Z, dans une synergie technique et financière.
Vers un avenir énergétique durable
À l’horizon 2025, le Sénégal aspire à garantir un accès universel à une énergie de qualité à un coût abordable, tout en respectant les normes sociales et environnementales. La centrale WAE, qui se veut être la plus grande centrale à gaz du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest, incarne cette ambition. Les travaux de construction ont été lancés le 31 mars 2021 par la ministre du Pétrole et des Énergies, Mme Sophie Gladima, et la centrale est sur le point de devenir un pilier de l’approvisionnement énergétique du pays.
Ce projet exemplaire souligne l’expertise sénégalaise et la capacité du pays à mener à bien des projets d’envergure, tout en contribuant au développement économique et social du Sénégal.
Les compagnons de Serigne Touba Khadimou Rassoul : Figures incontournables du mouridisme
Le Mouridisme, fondé par Cheikh Ahmadou Bamba, est une confrérie islamique sénégalaise qui a marqué l’histoire religieuse du pays. Ce mouvement spirituel repose non seulement sur les enseignements et la guidance de Serigne Touba, mais également sur le dévouement et l’engagement de ses disciples les plus proches, connus sous le nom de « Compagnons de Serigne Touba. » Ces hommes, à la fois érudits et dévots, ont joué un rôle crucial dans la propagation des valeurs mourides. Voici un portrait détaillé de six de ces figures emblématiques.
Cheikh Mouhamadou Gaye Diamoye, le Véridique
Né vers 1856, Serigne Mouhamadou Gaye Diamoye est issu d’une lignée de grands érudits. Son père, Serigne Mor Gallo Gaye, descendait de Serigne Diamoye Bara Anta, une figure influente dans la région de Mbacké. Dès son plus jeune âge, Serigne Mouhamadou Gaye s’engage dans une quête incessante de savoir, parcourant diverses localités à la recherche de connaissances spirituelles et intellectuelles.
Sa vie prend un tournant décisif lorsqu’il apprend l’existence de Serigne Touba, un guide religieux établi à Mbacké Kadior. Curieux et avide de découvrir de nouvelles voies spirituelles, il se rend auprès de ce dernier. La rencontre avec Cheikh Ahmadou Bamba marque le début de son engagement dans le Mouridisme. Rapidement, il rejoint le cercle restreint des disciples de Serigne Touba, où il se lie d’amitié avec Serigne Ndame Abdourahmane Lô, un autre compagnon fidèle.
L’histoire rapporte que la veille de l’importante mission divine confiée par le Prophète (PSL) à Serigne Touba, Serigne Mouhamadou Gaye Diamoye et Serigne Ndame Abdourahmane Lô étaient en service hors de Mbacké Kadior. Ce détail illustre non seulement leur dévouement, mais aussi leur rôle crucial dans la vie quotidienne du Cheikh, toujours prêts à servir et à soutenir leur maître.
Cheikh Issa Diène : Le Guerrier du Mouridisme
Né vers 1865 à Tagar, dans le Cayor, Cheikh Issa Diène est surnommé « Jambar Dji » (le guerrier) par Serigne Touba, un surnom qui témoigne de son courage et de sa détermination. Issu d’une famille d’érudits, son père, Serigne Ibrahima Diène, était un Khadre reconnu, tandis que sa mère, Sokhna Arame Ndiaye Diop, appartenait à une lignée pieuse. Dès sa naissance, son père reçut l’ordre de le nommer Seydina Issa Diène, un prénom qui allait résonner dans les annales du Mouridisme.
Sous la tutelle de son père, Cheikh Issa Diène commence très tôt l’apprentissage du Coran. Son parcours éducatif se poursuit auprès de grands maîtres coraniques, où il approfondit ses connaissances en sciences religieuses, incluant le fiqh (jurisprudence), la théologie, et le tafsir (exégèse coranique). Une fois ses études achevées, il retourne à Tagar pour rejoindre son père, mais son destin est ailleurs.
La rencontre avec Cheikh Ahmadou Bamba bouleverse sa vie. Dès lors, il consacre son existence au service de Serigne Touba. Connu pour son courage et son hospitalité, il s’engage corps et âme dans la mission mouride. Jusqu’à sa mort à l’âge de 82 ans, Serigne Cheikh Issa Diène reste un modèle de dévouement et de loyauté.
Serigne Abdourahmane Ndame Lô : Le Pilier de l’Éducation Mouride
Serigne Abdourahmane Ndame Lô fait partie de cette génération de disciples qui ont eu le privilège de recevoir une formation directe de Cheikh Ahmadou Bamba. Dès son jeune âge, il est confié à Serigne Massata Diakhaté, où il mémorise le Saint Coran. Il poursuit ensuite ses études à l’université de Pire, une institution réputée pour l’enseignement des sciences islamiques.
À la mort de Mame Mor Anta Sally, père de Serigne Touba, Cheikh Ahmadou Bamba prend en charge l’école fondée par son père. Lorsqu’il décide de partir en tournée au Sénégal et en Mauritanie, il confie la gestion de l’école à Serigne Ndame Lô, une preuve de la grande confiance qu’il avait en lui. Serigne Ndame devient ainsi un pilier de l’éducation au sein du Mouridisme, assurant la transmission des connaissances et des valeurs mourides aux générations futures.
Quelques mois après la prise en charge de l’école, Cheikh Ahmadou Bamba annonce à ses disciples qu’une mission divine lui a été confiée : vivifier et restaurer la Sunna du Prophète (PSL) et réformer la communauté musulmane. Serigne Ndame Lô, fidèle à son engagement, se soumet aux ordres et orientations du Cheikh, contribuant ainsi à l’expansion du Mouridisme.
Serigne Massamba Mbacké : Le Maçon de la Grande Mosquée de Touba
Lorsque Serigne Touba décide de construire la Grande Mosquée de Touba, il confie à Serigne Massamba Mbacké la tâche cruciale de superviser l’extraction des pierres nécessaires à la construction. Il lui ordonne de rester en permanence à la carrière, assurant ainsi une présence continue pour diriger les travaux. Serigne Massamba, avec une dévotion sans faille, s’installe sur place, creusant, extrayant, et taillant des pierres, jour après jour.
En 1912, lorsque Cheikh Ahmadou Bamba est assigné à résidence surveillée à Diourbel, il fait appel à Serigne Massamba pour une nouvelle mission : la copie et l’enluminure des Qaçidas, les poèmes spirituels composés par le Cheikh. Ce travail, auparavant assuré par Serigne Amsatou Diakhaté au Djolof, devient la responsabilité de Serigne Massamba. Il s’installe à Touba et, avec une grande minutie, s’applique à cette tâche, contribuant ainsi à la préservation des enseignements de Serigne Touba pour les générations futures.
Après quelques années de service à Touba, Serigne Massamba est rappelé à Diourbel par le Cheikh pour continuer son travail. Cette proximité avec Serigne Touba jusqu’à la fin de sa vie illustre la confiance et l’estime que le Cheikh avait pour lui.
Serigne Mbaye Diakhaté : Le Dévot et Mystique Mouride
Serigne Mbaye Diakhaté est un exemple vivant de dévotion et de spiritualité. Ses écrits, imprégnés de sa foi inébranlable, témoignent de son engagement profond envers Cheikh Ahmadou Bamba. Dans l’un de ses poèmes, il prie pour que son cœur soit purifié et que son corps obéisse aux prescriptions religieuses, illustrant ainsi son désir de se conformer entièrement à la volonté divine.
La relation entre Serigne Mbaye Diakhaté et Cheikh Ahmadou Bamba dépasse celle d’un simple disciple à son maître. Il considère le Cheikh non seulement comme son guide spirituel, mais aussi comme un protecteur et un directeur spirituel. Cette relation se reflète dans la manière dont il confie sa destinée, ainsi que celle de ses proches, entre les mains du Cheikh.
À travers ses prières et ses écrits, Serigne Mbaye Diakhaté a contribué à renforcer la foi et la spiritualité au sein du Mouridisme. Son engagement profond et son respect des prescriptions religieuses continuent d’inspirer les générations de mourides qui lui ont succédé.
Ndeye Yacine MBAYE
Correspondante à Diourbel
Serigne Aliou Diouf Lambaye : Un héritier spirituel du Mouridisme
Serigne Aliou Diouf Lambaye est une figure éminente du Mouridisme, l’une des confréries islamiques les plus influentes au Sénégal. Né en 1849 à Ndiengue, dans la région de Diourbel, il a consacré sa vie à la propagation de la foi islamique et aux enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme. Ce qui suit est un aperçu détaillé de sa vie, de son parcours spirituel et de son influence durable.
Serigne Aliou Diouf Lambaye est né sous le nom d’Aly Diouf, dans une famille profondément religieuse. Son père, Birima Ndione Diouf, et sa mère, Coumba Nar Ndiaye, étaient des personnes pieuses, mais leur vie fut marquée par une série de tragédies familiales : plusieurs de leurs enfants sont morts en bas âge. Désespérée, sa mère se tourna vers un savant hal pulaar du nom de Aly, qui lui conseilla de nommer son prochain fils Aly, promettant que cela le protégerait de la mort prématurée. Ainsi, Aly Diouf survécut, mais son destin le conduirait à devenir Serigne Aliou Diouf, un guide spirituel influent.
Dès son plus jeune âge, Aliou Diouf montra une soif insatiable d’apprendre et un intérêt profond pour la spiritualité. Son chemin croisa celui de Serigne Mandiaye, un disciple de Serigne Mor Mané Mbaye, un autre éminent érudit de l’époque. Poussé par sa curiosité et son désir d’acquérir des connaissances, il décida de rejoindre Serigne Mandiaye. Cependant, il se heurta à l’opposition des parents de ce dernier, qui craignaient que leur fils ne soit influencé par Aliou Diouf. Ne se laissant pas décourager, Aliou Diouf rejoignit finalement Serigne Mor Mané Mbaye, où il reçut une formation rigoureuse en théologie islamique et en spiritualité.
C’est au cours de cette période qu’il entendit parler de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme. En 1906, à l’âge de 36 ans, il décida de rejoindre ce grand guide spirituel. Leur première rencontre fut marquante. Lorsqu’Aliou Diouf se présenta sous ce nom, Cheikh Ahmadou Bamba lui donna le nom de Serigne Aliou Diouf, symbolisant ainsi son nouveau statut en tant que disciple dévoué et héritier spirituel du Mouridisme.
Après sa rencontre avec Serigne Ahmadou Bamba, Serigne Aliou Diouf se lança dans une série de missions pour répandre les enseignements du Mouridisme. Envoyé à Lambaye, il y trouva un terrain fertile pour développer ses activités religieuses. Malgré les défis, notamment la forte présence du christianisme dans la région, il persévéra, créant des écoles coraniques (daras) et initiant de nombreux jeunes à l’Islam et aux enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba.
Son engagement à Lambaye ne se limita pas à l’enseignement. Il entreprit également des travaux communautaires, construisant des infrastructures religieuses et sociales. Parmi les lieux emblématiques qu’il contribua à ériger figurent Keur Serigne Touba, un complexe religieux, et d’autres centres à Keur Daour, Baakk, Mbadane, Soya, Boukibargua, Tasrona, et jusqu’à Gnibi Lambaye. Ces réalisations firent de Lambaye un centre important du Mouridisme, attirant des disciples de tout le Sénégal.
L’expansion des activités religieuses de Serigne Aliou Diouf ne fut pas sans opposition. Le Teigne, une figure royale locale et neveu de Serigne Aliou Diouf, se convertit à l’Islam sous l’influence de son oncle, prenant le nom d’Ibrahima Diouf. Cette conversion provoqua des tensions familiales, notamment avec la mère d’Ibrahima, qui s’opposa farouchement à cette transformation. Ces tensions se traduisirent par des conflits ouverts avec les autorités locales, qui tentèrent de freiner l’expansion du Mouridisme dans la région.
Malgré ces obstacles, Serigne Aliou Diouf refusa de céder. Il continua ses activités religieuses et ses rassemblements, renforçant ses liens avec la famille du khalife de Touba. Ces liens furent particulièrement forts avec Mame Thierno Ibra Faty, un autre dignitaire mouride, qui lui confia de nombreuses responsabilités au sein de la communauté.
Tout au long de sa vie, Serigne Aliou Diouf effectua de nombreux voyages spirituels, renforçant ses liens avec d’autres figures importantes du Mouridisme. Parmi ses voyages les plus mémorables figure celui en Mauritanie, accompagné de Serigne Mokhtar Mbaye Kéré, Serigne Babacar Ndiaye Tiargane, et Serigne Arfate Cissé, pour rejoindre Cheikh Ahmadou Bamba à Sarsara. Ce voyage renforça ses convictions et sa détermination à propager les enseignements du Mouridisme.
Au cours de ces voyages, Serigne Aliou Diouf tissa des liens solides avec d’autres érudits mourides, tels que Serigne Massamba Fall et Serigne Sada Tall. Ces relations lui permirent de bénéficier de leur soutien et de leurs bénédictions, ce qui fut crucial pour l’expansion de ses activités à Lambaye et ailleurs.
Après ses voyages, Serigne Aliou Diouf retourna à Lambaye, où il continua son œuvre. Son retour marqua une nouvelle phase de son engagement religieux, avec un accent particulier sur l’éducation et la formation spirituelle. Il renforça ses activités dans les daras qu’il avait fondés, attirant de nombreux disciples qui vinrent chercher des enseignements auprès de lui.
Dans ses dernières années, Serigne Aliou Diouf continua à recevoir des visiteurs et à enseigner, malgré son âge avancé. Sa maison à Lambaye devint un lieu de pèlerinage pour les disciples du Mouridisme, et son influence s’étendit bien au-delà de la région de Diourbel.
Serigne Aliou Diouf Lambaye s’éteignit le 14 juin 1951, à l’âge de 101 ans, laissant derrière lui un héritage spirituel profond et durable. Sa contribution à la propagation du Mouridisme et à l’éducation islamique est inestimable. À Lambaye, son nom continue d’être vénéré, et ses enseignements sont transmis de génération en génération.
Son héritage est également visible dans les nombreuses écoles coraniques et infrastructures religieuses qu’il a créées, qui continuent de jouer un rôle central dans la vie spirituelle de la communauté mouride. Sa dévotion, sa persévérance face aux défis, et son engagement indéfectible envers les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba en font une figure incontournable de l’histoire religieuse du Sénégal.
Serigne Aliou Diouf Lambaye a marqué de son empreinte l’histoire du Mouridisme par son engagement sans faille et sa profonde spiritualité. Son parcours, de Ndiengue à Lambaye en passant par Touba et Saint-Louis, est celui d’un homme de foi, dédié à la cause de l’Islam et du Mouridisme. Aujourd’hui, son nom résonne encore, et son héritage continue d’inspirer de nombreux disciples à travers le Sénégal et au-delà.
Fatoumata BA
ŒUVRES DÉDIÉES À CHEIKH AHMADOU BAMBA : Serigne Moussa Ka, l’illustre chantre du mouridisme
Né vers 1890 à Ndiki, près de Mbacké Baol, Serigne Moussa Ka est largement reconnu comme l’un des plus grands poètes wolof et l’un des écrivains les plus influents du mouridisme, un mouvement soufi fondé par Cheikh Ahmadou Bamba au Sénégal. Sa vie, marquée par une profonde piété et un engagement intellectuel inébranlable, a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire littéraire et religieuse du Sénégal. Sa production poétique, comptant plus de 13 644 vers, demeure une source inépuisable d’inspiration pour les fidèles mourides et les chercheurs du monde entier.
Serigne Moussa Ka est le fils de Serigne Ousmane Ka, un éminent érudit également connu sous le nom de Modou Ngagne Awa, et de Sokhna Absatou Seck. Il est issu d’une lignée noble, étant un descendant de Mame Maharam Mbacké, un ancêtre de Cheikh Ahmadou Bamba. Ces liens familiaux ont sans doute renforcé son attachement au mouridisme et son dévouement envers son guide, Khadimou Rassoul.
Sous la tutelle de son père, Serigne Moussa Ka a reçu une éducation religieuse et intellectuelle rigoureuse. Serigne Ousmane Ka, en plus d’être un père dévoué, était un enseignant de renom qui a formé plusieurs figures religieuses influentes de l’époque, parmi lesquelles El Hadji Malick Sy, El Hadji Abdou Cissé de Diamal, et El Hadji Dramé de Ndramé. Ces personnalités témoignent de la qualité de l’enseignement qu’il a reçu dès son plus jeune âge.
À la mort de son père, Serigne Moussa Ka a rejoint Cheikh Ahmadou Bamba, qui était alors en résidence surveillée à Thiéyene Djilof. Il y fit son acte d’allégeance et s’engagea dans une quête spirituelle intense sous la direction de Khadimou Rassoul. Cette proximité avec le Cheikh a profondément marqué sa vie et a influencé de manière décisive son œuvre littéraire.
Serigne Moussa Ka est surtout connu pour sa contribution inestimable à la littérature mouride. Ses écrits couvrent une large gamme de sujets, allant de l’hagiographie du Prophète Muhammad (PSL) à l’histoire du mouridisme, en passant par les épreuves spirituelles et historiques de Cheikh Ahmadou Bamba. Ses poèmes, rédigés principalement en wolof avec des insertions en arabe, sont des chefs-d’œuvre de la littérature religieuse et ont joué un rôle crucial dans la diffusion des enseignements mourides.
Parmi ses œuvres les plus notables, on trouve des descriptions détaillées des exils de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon (1895-1902) et en Mauritanie (1903-1907). Il a également écrit sur les épreuves qu’ont subies les prophètes et les saints, en les présentant comme des exemples à suivre pour les croyants. Ses écrits incluent des éloges dédiés à la famille de Cheikh Ahmadou Bamba, notamment à sa mère, Mariama Bousso (Sokhna Diarra), ainsi que des exhortations aux femmes musulmanes et aux aspirants mourides.
La richesse et la diversité des sujets abordés par Serigne Moussa Ka témoignent de sa maîtrise non seulement de la littérature religieuse, mais aussi de l’histoire du Sénégal et de la généalogie des grandes familles du pays. Son œuvre est un témoignage vivant de son engagement envers le mouridisme et de son profond respect pour Cheikh Ahmadou Bamba.
Au-delà de ses écrits, Serigne Moussa Ka était un homme connu pour sa grande piété, sa générosité et son souci constant de l’unité et de la réconciliation. Ceux qui l’ont côtoyé témoignent de sa capacité à rassembler les gens et à résoudre les conflits, un don qui lui a valu le respect et l’admiration de tous.
Il était également un chercheur infatigable, toujours à la recherche de nouvelles connaissances et de vérités spirituelles. Sa maison était un lieu de rencontre pour les érudits et les intellectuels, et même après sa mort, son œuvre continue d’attirer des chercheurs du monde entier.
En tant que calligraphe accompli, Serigne Moussa Ka a réécrit plusieurs de ses poèmes, connus sous le nom de « khassaides », avec une grande dextérité. Ses talents littéraires et artistiques lui ont valu les surnoms de « Khadimou Khadim » (le serviteur du serviteur, Cheikh Ahmadou Bamba), « Guewalou Bamba » (le griot de Cheikh Ahmadou Bamba), et « Njamme », un autre nom pour Moussa.
L’héritage de Serigne Moussa Ka est vaste et profondément enraciné dans la tradition mouride. Ses poèmes continuent d’influencer la spiritualité et la culture des mourides, offrant des enseignements précieux sur la foi, la morale, et la dévotion. Ses écrits sur la vie et les œuvres de Cheikh Ahmadou Bamba, ainsi que sur les premiers disciples du mouridisme, sont considérés comme des trésors littéraires et spirituels.
Il a également abordé des thèmes sociaux et économiques contemporains, comme la crise économique de 1929, démontrant ainsi sa capacité à lier les enseignements religieux aux réalités de son temps. Ses écrits sur la politique, la morale, et la spiritualité continuent d’être étudiés et admirés par les intellectuels et les fidèles du monde entier.
L’impact de Serigne Moussa Ka sur la littérature mouride est souvent comparé à celui de grands auteurs occidentaux tels que Victor Hugo, en raison de la profondeur et de la portée de ses œuvres. Il est considéré comme le chantre de la littérature mouride, et ses poèmes sont une source inépuisable d’inspiration pour ceux qui cherchent à comprendre et à vivre les enseignements du mouridisme.
Pour ceux qui l’ont connu, Serigne Moussa Ka était un « phénomène de Dieu », un homme doté d’une sagesse et d’une spiritualité exceptionnelles. Son dévouement envers Cheikh Ahmadou Bamba et son engagement envers le mouridisme étaient sans faille. Il a passé sa vie à servir son guide et à diffuser les enseignements de Khadimou Rassoul à travers ses écrits et ses actions.
Son décès en 1966, la même année que celui de Serigne Bassirou, un autre éminent disciple de Cheikh Ahmadou Bamba, a marqué la fin d’une époque dans l’histoire du mouridisme. Cependant, son héritage littéraire et spirituel continue de vivre à travers ses œuvres, qui sont encore étudiées, récitées, et admirées par les générations actuelles et futures.
Serigne Moussa Ka reste une figure emblématique du mouridisme et un pilier de la littérature wolof. Son œuvre, riche et diversifiée, constitue un témoignage vibrant de la spiritualité et de la profondeur intellectuelle du mouridisme. En tant que poète, érudit et serviteur dévoué de Cheikh Ahmadou Bamba, il a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du Sénégal et du monde musulman. Son héritage continue d’inspirer et de guider ceux qui cherchent à comprendre et à vivre les enseignements de Khadimou Rassoul, faisant de lui l’un des plus grands écrivains et penseurs de l’histoire du Sénégal.
Fatoumata BA
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°255 – du 22 AU 25/08/2024
Conflit ouvert entre Madiambal Diagne et Pierre Goudiaby Atépa autour d’un projet immobilier à Ouakam-Mamelles
Un nouvel épisode de tensions a éclaté entre le journaliste Madiambal Diagne et l’architecte Pierre Goudiaby Atépa, deux figures influentes du paysage sénégalais. Le conflit, centré sur un projet immobilier situé à Ouakam-Mamelles, met en lumière des divergences profondes et des accusations graves.
Tout a commencé par une déclaration cinglante de Madiambal Diagne, Président du Groupe Avenir Communication, qui accuse Atépa de vouloir détruire son immeuble en construction. Selon Diagne, lors d’une rencontre entre l’architecte et Tufan Fayzi Nsamoglu, un entrepreneur turc partenaire du projet, Atépa aurait exprimé son désir de « casser cet immeuble », une remarque qui a suscité la stupeur de Nsamoglu.
Les répercussions de cette déclaration ne se sont pas fait attendre. Le 19 août 2024, une équipe de la Direction de la surveillance et du contrôle des sols (DSCOS) a fait une descente sur le chantier, exigeant une série de documents, notamment le titre de propriété et les autorisations de construction. Diagne affirme avoir immédiatement fourni tous les documents demandés et précise que cette visite n’était pas la première, car depuis 2018, le chantier a fait l’objet de multiples contrôles, tous soldés par la conformité du projet.
De son côté, Pierre Goudiaby Atépa ne s’est pas laissé faire. En réponse à ces accusations, il a publié une vidéo devant le siège de l’UNESCO, où il annonce le lancement d’une initiative baptisée AMOR (Les Amis du Monument de la Renaissance). Selon l’architecte, cette initiative vise à préserver l’environnement, un bien précieux qu’il estime menacé par des projets immobiliers qu’il considère comme douteux. Sans mentionner nommément Madiambal Diagne, Atépa a dénoncé ceux qui, selon lui, pensent pouvoir imposer leur volonté grâce à des moyens financiers dont la provenance serait, selon ses dires, suspecte.
Ce conflit, bien loin d’être résolu, illustre les tensions croissantes autour du développement urbain à Dakar, où les enjeux fonciers et environnementaux suscitent de plus en plus de débats. Les semaines à venir seront sans doute décisives pour l’avenir de ce projet immobilier et les relations entre ces deux personnalités influentes du Sénégal.
DÉNONCIATIONS D’ABUS ET DE FRAUDE DE LA PART DE ÇALIK ENERJI : La société d’intérim, ADC, réfute ces allégations
Des travailleurs de la Centrale à gaz du Cap des Biches étaient montés au créneau pour dénoncer des conditions de travail déplorables. Après leur sortie, l’entreprise qui les a recrutés pour le compte de Çalik Enerji, ADC CAPITAL HUMAIN SAS, a émis un communiqué, ce mardi, pour apporter des précisions.
D’après la note, ces agents sont des « journaliers mensualisés en contrat d’intérim avec la société d’interim ADC Capital Humain pour la construction de la Centrale électrique Combined Cycle Fuel-Gaz de 300 MW à Rufisque, Cap des Biches dont le maître d’ouvrage est West African Energy SA ».
À cet effet, le président de ADC CAPITAL HUMAIN SAS, Adama Cissé, a tenu à présenter leur poltique des sources humaines et pratiques courantes en matière de gestion du personnel.
Il explique que contrats proposés ont d’abord fait l’objet de revue par l’inspection du travail avant même d’être présentés aux agents, contrairement aux allégations du personnel qui avait fait face à la presse (lire la parution du Dakarois Quotidien de ce lundi 19 août 2024). « Après signature, un lot important de contrats a fait l’objet de visa par l’inspection du travail dont un exemplaire présenté en annexe de ce communiqué en format anonyme. Ces contrats sont identiques et comportent exactement les mêmes clauses. En raison du grand volume des contrats au moment du pic du projet où nous avons dépassé plus de 700 contractuels, il était matériellement impossible de les faire viser tous dans un délai de 2 à 6 mois que duraient la plupart des contrats. Toutefois, toutes les clauses du contrat sont strictement respectées et conformes à la législation du travail sénégalaise », assure ADC.
S’agissant des fraudes sur l’IPM (Institution de Prévoyance Maladie) fustigés par les travailleurs qui se confiaient au Dakarois Quotidien, le communiqué démonte de telles accusations. « Dès le démarrage des travaux, nous avons mis à disposition sur le site une infirmerie complète, comprenant une ambulance médicalisée en service continu et du personnel soignant (infirmier et médecin) assurant une permanence 24/24. Nous avons également offert une couverture complémentaire santé avec notre assureur (IPM Santé Plus) couvrant l’agent et sa famille à 60%. Conscient des difficultés que cela pose aux patients de préfinancer les 40% de frais médicaux à leurs charges, IPM Santé Plus a bien voulu leur donner des cartes de tiers payant à 100% pour pouvoir se faire soigner sans bourse délier puis rembourser sur leur salaire leur tiers payant. Ceci est une facilité en place depuis 4 ans sur ce chantier et tous les employés en sont informés et en bénéficient avec joie. Le cas échéant, l’agent ou sa famille serait dans l’obligation de payer avant même d’avoir accès aux soins ou aux médicaments », révèlent Adama Cissé et ses services.
Par ailleurs, la même note souligne que compte tenu de l’importance et de la complexité du projet, la phase de construction exige un recours important d’heures supplémentaires qui sont entièrement payées jusqu’à la dernière minute conformément à la législation du travail sénégalaise, comme le témoignent les bulletins de salaires qu’ils ont eux-mêmes brandis dans leur vidéo.
En outre, de façon générale, les employés sont tous déclarés à la CSS et à l’IPRES. Nous tenons dans nos dossiers tous les justificatifs de déclarations et de cotisations. Nos employés ont des profils allant du personnel d’exécution aux ingénieurs. Une quote-part importante du recrutement se fait de concert avec la Municipalité de Rufisque pour privilégier les emplois locaux et durables.
Enfin, tous les employés, soutient ADC CAPITAL HUMAIN SAS, bénéficient d’une prime de panier qui leur assure le déjeûner sur le site pendant la pause.
Le Dakarois
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°254 – du 21/08/2024
DOUBLE MEURTRE À PIKINE TECHNOPOLE : Aziz Dabala et son colocataire tués
Le danseur Abdoul Aziz Ba alias « Aziz Dabala » et son colocataire que certaines sources présentes comme son « frère » seraient égorgés dans leur appartement sis à Pikine, Technopole.
Celles-ci affirment qu’un ami de l’artiste, resté sans nouvelle, aurait appelé un menuisier qui a défoncé la porte. Même si les corps ont été découverts ce mardi, le crime aurait été commis depuis dimanche dernier, d’après la même piste.
La police et les éléments des sapeurs pompiers sont sur lieux au moment où ces lignes sont écrites.
Ousmane Sonko exhorte l’opposition à sortir du silence : « nous n’avons pas besoin d’État de grâce, manifestez-vous »
Le président du parti Pastef, Ousmane Sonko, a lancé un appel direct et sans équivoque à l’actuelle opposition sénégalaise, l’incitant à prendre position et à jouer pleinement son rôle dans le paysage politique du pays. Lors d’une rencontre ce mardi avec des artistes affiliés à son parti, Sonko a exprimé son mécontentement face à ce qu’il perçoit comme une inertie de la part de l’opposition, tout en réaffirmant la détermination de son propre gouvernement à atteindre ses objectifs sans avoir besoin de l’indulgence traditionnelle accordée aux nouveaux gouvernements, souvent appelée « État de grâce ».
Lors de son intervention, Ousmane Sonko n’a pas mâché ses mots, critiquant ouvertement certaines figures de l’opposition pour leur passivité. « Nous n’avons pas besoin d’une opposition ‘Sac à main’ ou je ne sais quoi encore », a-t-il déclaré, en faisant allusion à l’attitude de certains opposants, notamment Bougane Gueye Dany, qu’il accuse de ne pas s’opposer de manière suffisamment ferme et visible au gouvernement actuel.
Sonko a ensuite directement interpellé les autres leaders de l’opposition, les exhortant à sortir du silence dans lequel ils semblent s’être retranchés depuis son accession au pouvoir. Selon lui, une opposition forte et active est essentielle pour le bon fonctionnement d’une démocratie. « Dans un pays démocratique, il faut bien une opposition qui s’oppose », a-t-il martelé, insistant sur le fait que le rôle de l’opposition ne doit pas être simplement décoratif, mais bien de contester et de proposer des alternatives viables.
Cette déclaration intervient également en réponse aux récentes critiques du Premier ministre Amadou Ba, qui avait suggéré que le nouveau gouvernement pourrait bénéficier d’une période de grâce pour s’installer et commencer à travailler efficacement. Sonko a rejeté cette idée, affirmant que son gouvernement n’a pas besoin de ce type de répit pour accomplir ses objectifs. « Il faut aussi que les Sénégalais sachent que cet État de grâce, nous n’en avons vraiment pas besoin. Nous savons ce que nous faisons et nous allons atteindre notre objectif », a-t-il affirmé, montrant ainsi sa confiance en la capacité de son administration à produire des résultats concrets rapidement.
L’appel de Sonko à l’opposition s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la légitimité de son gouvernement tout en minimisant les critiques. En incitant l’opposition à se manifester, il semble vouloir démontrer que son gouvernement est prêt à affronter toute contestation, tout en soulignant la faiblesse relative de ses adversaires. En même temps, Sonko envoie un message clair à ses partisans : son gouvernement est en contrôle de la situation et avance de manière décisive vers ses objectifs, sans avoir besoin de protection ou d’indulgence.
Cette posture offensive pourrait également être interprétée comme une tentative de galvaniser ses soutiens et de dissuader toute forme d’opposition interne ou externe. En renforçant son image de leader déterminé et implacable, Ousmane Sonko cherche probablement à consolider sa base tout en marginalisant les voix dissidentes qui pourraient émerger au sein du paysage politique sénégalais.
En somme, l’intervention d’Ousmane Sonko ce mardi réaffirme sa volonté de gouverner sans concession, tout en appelant à une opposition plus active et présente, capable de jouer pleinement son rôle dans le cadre démocratique. Le message est clair : le temps de la complaisance est révolu, et le Sénégal doit maintenant avancer avec un gouvernement qui n’a pas besoin de temps pour se mettre en route.
Affaire ONAS : Thierno Alassane Sall dépose une plainte pour éclaircir le scandale
Le député Thierno Alassane Sall a annoncé ce mardi 20 août sur sa page X qu’il compte déposer une plainte auprès du procureur de la République ce mercredi pour faire la lumière sur l’affaire qui secoue l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS). Cette décision intervient après le limogeage de l’ancien directeur de l’ONAS, Cheikh Dieng, et les accusations croisées entre ce dernier et le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye.
« Je prendrai mes responsabilités, dès demain, en déposant officiellement une plainte contre X auprès du procureur de la République, afin qu’il édifie le peuple sénégalais », a écrit Thierno Alassane Sall. Selon lui, les échanges d’accusations entre Cheikh Dieng et le ministre Dièye ne feront qu’aggraver la situation.
TAS a également exprimé son indignation face à la gestion de cette crise, soulignant que pendant que le pays souffre des conséquences de la mauvaise gestion de l’assainissement, les autorités se lancent des accusations de corruption à travers les médias. Pour lui, il est crucial que la justice intervienne pour révéler la vérité : « Dans cette affaire d’eaux troubles, une chose est certaine : l’un des deux, le Ministre ou le DG, ne dit pas la vérité. Seule la justice peut faire la lumière sur cette affaire », a-t-il conclu.
La plainte déposée par Thierno Alassane Sall marque une étape importante dans la quête de vérité et pourrait potentiellement déclencher une enquête approfondie pour démêler les responsabilités dans cette affaire qui fait grand bruit au Sénégal.
Madiambal Diagne accuse Pierre Goudiaby Atépa de menacer son projet immobilier aux Mamelles
Madiambal Diagne, président du Groupe Avenir Communication, a publié un communiqué dans lequel il accuse l’architecte et homme d’affaires Pierre Goudiaby Atépa de vouloir détruire son immeuble situé à Ouakam-Mamelles. Diagne a relaté un incident survenu lors d’une rencontre entre Atépa et Tufan Fayzi Nsamoglu, un entrepreneur turc partenaire du projet immobilier de Diagne.
Selon Diagne, Tufan aurait mentionné l’immeuble en cours de construction aux Mamelles comme une de ses réalisations notables, ce qui aurait déclenché une réaction virulente de la part d’Atépa. Ce dernier aurait déclaré en anglais : « I want to crash that building » (« Je veux casser cet immeuble »). Tufan, étonné par cette déclaration, en aurait informé Diagne.
Diagne s’est dit choqué par cette menace, mais a affirmé qu’il avait confiance en l’État de droit du Sénégal. Cependant, le lundi 19 août 2024, une équipe de gendarmes de la Direction de la surveillance et du contrôle des sols (Dscos) a visité le chantier pour convoquer Diagne à leurs bureaux, demandant la présentation de documents tels que le titre de propriété, les autorisations de construction, et les plans visés. Diagne précise que cette demande a été entièrement satisfaite.
Il a également souligné que depuis l’achat de ce titre foncier en 2018, le chantier avait été inspecté à de multiples reprises par la Dscos, et à chaque fois, tous les documents requis avaient été fournis sans problème.
Madiambal Diagne a dénoncé ces actions qu’il considère comme des manœuvres visant à régler de petits comptes personnels. Il a aussi évoqué le cas de la chanteuse Aby Ndour, qui, selon lui, a dû faire face à des tentatives similaires de la part d’Atépa pour détruire son commerce sur la Corniche de Dakar, mais n’a pas bénéficié du soutien des autorités sénégalaises.
Enfin, Diagne a conclu en affirmant qu’il s’efforcera de faire preuve de la même détermination que la chanteuse dans ce qu’il perçoit comme une bataille pour protéger son droit de propriété.
MAGAL 2024 – DIOMAYE CHEZ SERIGNE MOUNTAKHA : Une visite entachée par les inondations et coupures d’eau …
À l’approche du Magal de Touba, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a réitéré son engagement envers la modernisation de la ville lors d’une visite de courtoisie ce lundi. Cette déclaration intervient alors que Touba est actuellement inondée et fait face à une pénurie sévère d’eau potable.
Le Grand Magal de Touba, prévu pour le 23 août, approche dans un contexte difficile pour la ville sainte. En dépit des engagements du gouvernement sénégalais pour moderniser Touba, la ville est actuellement confrontée à de graves inondations dues aux récentes pluies. Les quartiers comme Nguiranene, Keur Niang, Ndamatou, et Darou Khoudoss sont particulièrement touchés, avec des habitants vivant dans des conditions précaires. Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a tenté d’apporter un soutien, mais l’inquiétude persiste à l’approche de l’événement religieux majeur. C’est pourquoi, parmi les priorités évoquées par le Président Faye, ce lundi, la résolution des problèmes d’eau potable et d’assainissement à Touba occupe une place centrale.
« Le premier projet auquel je tiens tant pour les cinq ans à venir sera de régler les problèmes liés à l’eau potable et à l’approvisionnement dans la ville sainte de Touba », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de ces enjeux pour son mandat.
Le Président a mentionné que le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye, avait déjà abordé ces questions lors de précédentes interventions, mais il a tenu à réitérer publiquement ces engagements pour assurer la transparence et montrer la détermination de son gouvernement à les réaliser. Il a également précisé que des travaux étaient déjà en cours pour concrétiser ce projet crucial.
Le Président Faye a également évoqué un projet ambitieux de transfert d’eau visant à améliorer non seulement l’accès à l’eau à Touba, mais aussi dans d’autres localités telles que Thiès, Mbour et Dakar. Ce projet s’inscrit dans une vision globale de résolution des problèmes d’inondations et de pénurie d’eau qui affectent depuis plusieurs années les populations locales.
Concernant l’organisation du Grand Magal, un événement religieux majeur qui commémore l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon, Bassirou Diomaye Faye a assuré que le gouvernement avait respecté les engagements pris pour garantir une organisation optimale. « Le Magal, j’en fais une affaire personnelle. C’est pourquoi j’ai instruit tous les ministres à tout mettre en œuvre pour que tout se passe comme il se doit », a-t-il affirmé, montrant ainsi l’importance qu’il accorde à cet événement pour la communauté mouride et pour l’ensemble du pays.
Lors de cette visite, le Président de la République était accompagné de la Première Dame ainsi que de plusieurs personnalités de son gouvernement, dont le ministre de l’Intérieur, Général Jean Baptiste Tine, le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, et d’autres ministres et responsables locaux. Cette délégation de haut niveau témoigne de l’importance que le gouvernement accorde à la ville de Touba et à la célébration du Grand Magal.
Le Dakarois
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°253 – du 20/08/2024
TOUBA : Le khalife général des mourides exprime sa reconnaissance au chef de l’État et appelle à renforcer la cohésion nationale
Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a effectué ce lundi une visite de courtoisie à Touba. L’événement a été marqué par un accueil chaleureux et des déclarations significatives de la part de Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
Lors de son discours, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké a exprimé la reconnaissance du khalife pour les efforts continus du Président Faye en faveur du développement du pays, en particulier pour son engagement envers la ville sainte de Touba.
« Le khalife tient à vous informer qu’il est conscient de tous les efforts que vous déployez pour le pays, notamment de votre engagement à prendre en charge les préoccupations de Touba. Vous agissez en son nom, et le khalife vous encourage à poursuivre votre œuvre pour cette ville sacrée, recevant en retour les bénédictions de Serigne Touba », a-t-il affirmé.
Le porte-parole a également souligné l’importance de la cohésion sociale dans le contexte actuel de découvertes de nouvelles ressources au Sénégal. « Le khalife vous exhorte à travailler pour l’union des cœurs et la concorde entre tous les citoyens, y compris ceux d’autres confessions religieuses. C’est ce dont le Sénégal a besoin », a-t-il ajouté.
L’arrivée du Président Faye à Touba, en prévision de la 130e édition du Grand Magal prévue le 23 août, a été marquée par une forte mobilisation des autorités locales.
Le Président, accompagné de la Première Dame, est arrivé peu avant 18 heures à la résidence du khalife située à Darou Miname. Il a été accueilli par le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, ainsi que par le préfet du département de Mbacké, Khadim Hann, et le sous-préfet de Ndam, Abdoulaye Kharma. Les ministres des Transports, Malick Ndiaye, du Commerce, Serigne Gueye Diop, des Collectivités Territoriales, Moussa Balla Fofana, et de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye, étaient également présents pour l’occasion.
Bassirou Diomaye Faye réaffirme les engagements de l’État pour moderniser Touba
Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a réaffirmé les engagements de son gouvernement pour la modernisation de la ville sainte de Touba lors d’une visite de courtoisie, ce lundi. Cette rencontre, tenue en prélude à la 130e édition du Grand Magal prévue le 23 août, a permis au chef de l’État de s’entretenir avec le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, pour discuter des projets en cours et de ceux à venir.
Parmi les priorités évoquées par le Président Faye, la résolution des problèmes d’eau potable et d’assainissement à Touba occupe une place centrale. « Le premier projet auquel je tiens tant pour les cinq ans à venir sera de régler les problèmes liés à l’eau potable et à l’approvisionnement dans la ville sainte de Touba », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de ces enjeux pour son mandat.
Le Président a mentionné que le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye, avait déjà abordé ces questions lors de précédentes interventions, mais il a tenu à réitérer publiquement ces engagements pour assurer la transparence et montrer la détermination de son gouvernement à les réaliser. Il a également précisé que des travaux étaient déjà en cours pour concrétiser ce projet crucial.
Le Président Faye a également évoqué un projet ambitieux de transfert d’eau visant à améliorer non seulement l’accès à l’eau à Touba, mais aussi dans d’autres localités telles que Thiès, Mbour et Dakar. Ce projet s’inscrit dans une vision globale de résolution des problèmes d’inondations et de pénurie d’eau qui affectent depuis plusieurs années les populations locales.
Concernant l’organisation du Grand Magal, un événement religieux majeur qui commémore l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon, Bassirou Diomaye Faye a assuré que le gouvernement avait respecté les engagements pris pour garantir une organisation optimale. « Le Magal, j’en fais une affaire personnelle. C’est pourquoi j’ai instruit tous les ministres à tout mettre en œuvre pour que tout se passe comme il se doit », a-t-il affirmé, montrant ainsi l’importance qu’il accorde à cet événement pour la communauté mouride et pour l’ensemble du pays.
Lors de cette visite, le Président de la République était accompagné de la Première Dame ainsi que de plusieurs personnalités de son gouvernement, dont le ministre de l’Intérieur, Général Jean Baptiste Tine, le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, et d’autres ministres et responsables locaux. Cette délégation de haut niveau témoigne de l’importance que le gouvernement accorde à la ville de Touba et à la célébration du Grand Magal.
La visite du Président Bassirou Diomaye Faye à Touba, marquée par des engagements clairs et fermes pour la modernisation de la ville sainte, souligne la volonté de l’État de répondre aux besoins essentiels des populations locales. Les projets de résolution des problèmes d’eau et d’assainissement, ainsi que les efforts pour une organisation réussie du Grand Magal, illustrent une détermination à améliorer les conditions de vie à Touba et à renforcer les infrastructures nécessaires à son développement. Le soutien du khalife général des mourides et l’engagement des autorités locales seront cruciaux pour la réussite de ces initiatives.



CENTRALE À GAZ DU CAP DES BICHES : Les agents de l’entreprise turque Çalik Enerji dénoncent les conditions dégradantes de travail
Les travailleurs de Çalik Enerji sur le chantier de la centrale à gaz du Cap des Biches signalent des journées de travail interminables, des contrats illégaux, des paiements tardifs et des fraudes sur l’Institution de Prévoyance Maladie (IPM). Ils appellent le Gouvernement à intervenir et protéger leurs droits.
Le chantier de la centrale à gaz du cap des Biches est sujet à beaucoup de polémiques. Après la bataille par presse interposée entre Akilee et West African Energy (WAE), les travailleurs de Çalik Enerji ont également fait parler d’eux. Ces agents de l’entreprise turque, qui intervient dans la construction de ce chef-d’œuvre producteur d’électricité, pointent du doigt les abus qu’ils subissent.
Ces derniers accusent la société étrangère d’être de connivence avec le sous-traitant ADC pour leur imposer des conditions de travail inhumaines. « Nous travaillons onze heures par jour, 7j/7. En effet, nous n’avons droit qu’à un jour de repos (le dimanche) sur quinze jours. Nous méritons des contrats en bonne et due forme. Mais, alors que nous sommes au total au moins mille (1 000) agents, aucun de nous ne jouit d’un contrat qui respecte le Code du travail. Les contrats sont dénués de la signature de l’Inspection du travail ; seule celles du sous-traitant ADC et des employés y figurent. Ce sont de faux contrats. Nos employeurs profitent de l’analphabétisme de la plupart d’entre nous », regrette Mouhamed Thiaw, porte-parole des travailleurs. Il ajoute : « Ils font croire à certains employés qu’ils ont un contrat de six (6) mois. Après cette date, ils les congédient sans arrêter le pointage afin de récupérer les salaires de ces agents. De plus, le pointage se termine le 21 de chaque mois et pourtant, nous ne percevons nos salaires qu’à partir du 08. En outre, la pause d’une heure de temps n’est pas rémunérée. C’est cette mafia que nous avons ici ».
Comble de tout, Çalik Enerji fait miroiter au personnel des heures supplémentaires « inexistantes », selon M. Thiaw, qui décrie également une fraude sur l’Institution de Prévoyance Maladie (IPM). « Un groupuscule profite de la crédulité des employés pour créer à leur insu des factures avec des sommes variant de 97 000 F à 100 000, allant même jusqu’à 200 000 F CFA pour se remplir les poches », révèle-t-il.
Allant plus loin, Mouhamed Thiaw fustige le laxisme de l’Inspection du travail. « Nous n’avons aucunement senti leur présence alors que c’est eux qui doivent veiller au respect de nos droits », peste Mouhamed Thiaw. À ce propos, il interpelle directement le Premier ministre. « Nous avons voté pour eux car Sonko nous a fait croire qu’une fois au pouvoir, il mettra fin à l’injustice et à l’asservissement. Je me demande si lui et son Gouvernement sont au courant de l’existence de cette centrale électrique qui emploie des centaines de jeunes », affirme le sieur Thiaw qui renouvelle, par ailleurs, sa confiance en la justice et sa foi au Premier ministre.
Le Dakarois
RÉPONSE DE L’ANCIEN DG DE L’ONAS : Selon Cheikh Dieng, le ministre Cheikh Tidiane Dièye fait dans la diversion
L’ancien Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), Dr Cheikh Dieng, a réagi aux récents développements concernant l’acquisition d’un véhicule de 80 millions de FCFA. Dans un communiqué signé par la cellule de communication du mouvement « Fepp TAWFEKH », Dr Dieng accuse le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye, de tenter de détourner l’attention des véritables enjeux à travers ce qu’il qualifie de « contre-feu » médiatique.
Selon le camp de Dr Dieng, la publication du communiqué de l’ONAS, signé par sa cellule de communication, a été orchestrée par le ministre Cheikh Tidiane Dieye dans une tentative désespérée de minimiser l’impact des révélations faites par l’ancien DG. « Le ministre, acculé par les révélations sur les marchés de gré à gré, a fait travailler la cellule de communication de l’ONAS même le dimanche pour rédiger un communiqué visant à détourner le débat des véritables questions de gouvernance et de transparence », affirme le communiqué de « Fepp TAWFEKH ».
Dr Dieng et son camp rappellent que les marchés de gré à gré sont souvent perçus comme des terrains fertiles pour la corruption et le favoritisme, des accusations qu’ils estiment être au cœur du débat actuel. Ils insistent sur le fait que ces pratiques doivent être examinées de près pour garantir une gestion transparente des ressources publiques.
En réponse au communiqué de l’ONAS, Cheikh Dieng réitère que la prise en charge complète du fonctionnement de l’Unité de Coordination du Projet (UCP), y compris l’acquisition de véhicules, est bel et bien prévue dans les lignes budgétaires du projet. Pour soutenir ses dires, le camp de l’ex-DG a transmis aux journalistes les pièces justificatives lors de sa conférence de presse, y compris les documents budgétaires et la liste des acquisitions de véhicules.
« La carte grise au nom de l’entreprise qui exécute le projet PPP est la preuve tangible que tout est conforme aux prévisions budgétaires et aux règles en vigueur », souligne le communiqué. Ainsi, Dr Dieng et son équipe rejettent les accusations de l’ONAS, les qualifiant de tentatives de manipulation de l’opinion publique.
Le communiqué de « Fepp TAWFEKH » pose également des questions directes au ministre Cheikh Tidiane Dieye concernant les marchés d’Entente Directe. Dr Dieng demande si le ministre a effectivement négocié deux contrats d’Entente Directe avec les entreprises DELTA et VICAS, et si ces contrats ont été envoyés à l’ONAS pour exécution. Il suggère que son limogeage serait lié à son refus de se conformer à ces injonctions, une question centrale à laquelle il estime que le ministre n’a pas encore répondu.
Dr Cheikh Dieng persiste dans ses accusations et demande des réponses claires sur la gestion des marchés d’Entente Directe par le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Il accuse ce dernier d’utiliser des manœuvres de diversion pour éviter de répondre aux véritables enjeux de gouvernance, tout en insistant sur la transparence de ses propres actions durant son mandat à l’ONAS. Cette affaire continue de susciter des réactions et pourrait entraîner des conséquences politiques significatives dans les semaines à venir.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°252 – du 19/08/2024
Polémique autour de l’achat d’un véhicule de 80 millions : L’ONAS dément les allégations de l’ex-DG Cheikh Dieng
Quarante-huit heures après les déclarations de l’ex-Directeur général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), Dr. Cheikh Dieng, sur l’acquisition d’un véhicule Toyota Land Cruiser à 80 millions de FCFA, la direction actuelle de l’ONAS a réagi pour apporter sa version des faits et clarifier les allégations.
Dans un communiqué signé par la cellule de communication, l’ONAS a catégoriquement démenti les affirmations de l’ancien DG, selon lesquelles le véhicule aurait été acquis dans le cadre du projet de renouvellement du Collecteur Hann-Fann. Selon Cheikh Dieng, ce véhicule, immatriculé à son nom, aurait été fourni par une entreprise partenaire du projet, une affirmation que l’ONAS réfute avec fermeté.
Le communiqué de l’ONAS détaille les composantes du projet de renouvellement du Collecteur Hann-Fann, qui inclut également le renouvellement de 100 km de réseaux secondaires et tertiaires, ainsi que l’acquisition d’équipements spécifiques pour le diagnostic et le curage. Ce projet, développé dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP), comporte trois volets principaux :
La fourniture d’équipements et de matériels spécifiques pour le service d’exploitation, incluant notamment des véhicules pick-up, des camions hydrocureurs, des camions bennes, et d’autres matériels de diagnostic et de génie civil.
Le renouvellement intégral du collecteur Hann-Fann : un axe majeur du projet visant à moderniser l’infrastructure de gestion des eaux usées.
Le renouvellement de 100 km de réseaux secondaires et tertiaires pour améliorer la capacité d’évacuation et la qualité des services d’assainissement.
L’ONAS souligne que l’ensemble des équipements et matériels acquis dans le cadre de ce projet sont strictement destinés au renforcement des capacités d’exploitation. Chaque acquisition est spécifiquement documentée et liée à un poste de prix précis dans le cadre du devis. Le communiqué précise que le projet ne prévoyait en aucun cas l’acquisition d’un véhicule de fonction pour le directeur général, ni pour les autres membres de l’Unité de gestion du projet (UGP).
Le communiqué poursuit en indiquant que ni le Directeur du Projet, ni le Chef du projet, ni aucun autre membre de l’équipe ne disposent d’un véhicule dans le cadre de ce projet. Toute affirmation contraire, selon l’ONAS, pourrait nuire à l’image de l’institution vis-à-vis de ses partenaires financiers.
Face à ce qu’elle qualifie de fausse déclaration, l’ONAS n’exclut pas la possibilité de recourir à des poursuites judiciaires contre Cheikh Dieng pour diffamation. La nouvelle direction a réitéré son engagement à appliquer rigoureusement les règles et procédures en vigueur, assurant que la gestion des projets se fera de manière transparente et efficace.
Enfin, l’ONAS a annoncé qu’elle mettra à la disposition du public la liste complète des équipements roulants acquis dans le cadre du projet Hann-Fann. De plus, dans les prochains jours, l’ONAS, en collaboration avec d’autres structures du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, prévoit de revenir en détail sur le processus de passation des marchés liés à ce projet.
Ce développement souligne la volonté de l’ONAS de clarifier la situation et de protéger son intégrité face aux allégations de l’ancien directeur général, tout en rassurant ses partenaires et le public sur la gestion transparente et responsable des fonds publics.
Augmentation des accidents de la circulation : El Malick Ndiaye annonce de nouvelles mesures pour la sécurité routière
Face à la recrudescence des accidents de la circulation, le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, dirigé par El Malick Ndiaye, a dévoilé une série de nouvelles mesures destinées à renforcer la sécurité routière. Malgré les nombreuses initiatives de prévention et les appels constants à la prudence, les accidents meurtriers continuent de se multiplier sur les routes du pays, causant de nombreuses victimes.
Le ministère a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Selon un communiqué officiel, les principales causes de ces accidents sont liées à des comportements humains irresponsables, tels que le non-respect du code de la route, la négligence, les excès de vitesse, et les dépassements dangereux. Les cinq derniers accidents majeurs, survenus récemment, sont tous attribuables à des erreurs humaines, notamment des dépassements irréguliers et l’endormissement au volant.
Renforcement des Contrôles Routiers :
- Le ministère prévoit d’intensifier les contrôles sur les routes, en multipliant les points de contrôle et en renforçant les sanctions. Ces contrôles visent à dissuader les comportements dangereux et à garantir le respect des règles de sécurité.
Repos Obligatoire pour les Chauffeurs :
- Les chauffeurs seront soumis à des périodes de repos obligatoires pour prévenir la fatigue, l’une des principales causes d’accidents. Cette mesure sera strictement appliquée, avec des sanctions sévères, y compris l’emprisonnement ou le retrait du permis de conduire pour les contrevenants.
Enquêtes Systématiques en Cas d’Accident Mortel :
- Des enquêtes systématiques seront menées pour établir les responsabilités en cas d’accident mortel. Tous les acteurs impliqués seront tenus de rendre des comptes, ce qui devrait contribuer à renforcer la discipline sur les routes.
Responsabilisation des Opérateurs de Transport :
- Le ministère exhorte les opérateurs de transport à assumer pleinement leurs responsabilités en matière de respect des normes techniques des véhicules, de formation et de sensibilisation des employés, ainsi que de gestion des heures de travail et de la fatigue.
Modernisation des Infrastructures :
- Des projets liés au nouveau code de la route, à la vidéo-verbalisation, à la création de centres de formation et d’examen, à l’amélioration des centres de contrôle technique, et à la mise à niveau des routes nationales seront accélérés.
Le ministère rappelle à tous les usagers de la route l’importance de signaler tout comportement inapproprié de la part des chauffeurs. La coopération des citoyens est essentielle pour réduire le nombre d’accidents et préserver des vies.
Ces nouvelles mesures témoignent de la volonté du gouvernement de renforcer la sécurité routière et de réduire le nombre de victimes d’accidents de la route. Le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens s’engage à poursuivre ses efforts pour assurer des conditions de circulation plus sûres pour tous les usagers.
Tragique accident de la route à Koumpentoum : 7 morts et 13 blessés
La série noire continue sur les routes du Sénégal, marquée par une recrudescence inquiétante des accidents ces derniers jours. Ce matin, aux environs de 6h35, une nouvelle tragédie est survenue à la sortie de Koumpentoum, en direction de Koungheul. Une collision violente entre un bus et un minicar a fait 20 victimes, parmi lesquelles sept ont perdu la vie.
Selon le lieutenant Samba Athie, commandant de la 61e compagnie d’incendie et de secours de Tambacounda, six personnes sont décédées sur le coup. Parmi les 14 blessés, huit se trouvaient dans un état grave. Malheureusement, l’un d’entre eux a succombé à ses blessures peu après son évacuation, portant le bilan provisoire à sept morts.
Les victimes ont été transportées au district sanitaire de Koumpentoum où elles ont reçu les premiers soins. Les blessés les plus graves continuent de recevoir une attention médicale urgente.
Cet accident s’est produit à hauteur du poste de contrôle de la gendarmerie, un lieu malheureusement fréquenté par les tragédies routières. Les circonstances précises de cette collision restent pour l’heure inconnues, mais elle met en lumière une fois de plus l’urgence de renforcer les mesures de sécurité routière dans le pays.
Ce drame relance le débat sur l’état des routes, le respect du code de la route, et la nécessité d’une vigilance accrue de la part des conducteurs. Les autorités sont appelées à redoubler d’efforts pour prévenir de tels incidents et assurer la sécurité des usagers de la route.


RÉINSTAURATION DE LA FONCTION DE PREMIER MINISTRE DANS LE RÉGIME INTÉRIEUR DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE : Quand est-ce que Sonko fera sa DPG ?
Ce vendredi 16 août, les députés de l’Assemblée nationale ont adopté en plénière la proposition de loi n°10/2024, modifiant le règlement intérieur de l’Assemblée pour réintégrer les dispositions relatives à la fonction de Premier ministre. Cette décision marque un tournant significatif dans la gouvernance parlementaire et a été le sujet d’un débat houleux.
Présentée par Abdou Mbow, Mohamed Ayib Salim Daffé et Mamadou Lamine Thiam, respectivement présidents des groupes parlementaires Benno Bokk Yaakaar (BBY), Yewwi Askan Wi, et Liberté, Démocratie et Changement, la proposition a reçu le soutien d’une majorité de députés. Cependant, elle a également suscité des réserves notables, avec des abstentions de la part de Guy Marius Sagna, Babacar Mbaye et Cheikh Abdou Mbacké.
Cette révision fait suite à la demande du chef du Gouvernement, Ousmane Sonko, qui avait exigé une modification du règlement intérieur avant de procéder à sa Déclaration de Politique Générale (DPG). Le texte vise à moderniser les procédures parlementaires et à clarifier le rôle du Premier ministre dans les délibérations de l’Assemblée nationale.
Toutefois, certains députés expriment des doutes quant à l’efficacité de cette révision. Ababacar Mbaye, député de Taxawu Sénégal, a critiqué le processus, le jugeant vain et estimant que la révision n’aura que peu d’impact puisque le Premier ministre pourrait ne pas se présenter devant l’Assemblée nationale. Il a qualifié cette démarche de « déni de responsabilité » et a suggéré que des mesures plus substantielles auraient pu être prises.
De son côté, Alioune Souaré, ancien parlementaire, a soulevé des préoccupations relatives aux délais. Sur sa page Facebook, il a exprimé des doutes quant à la possibilité de tenir la DPG dans les délais impartis par la session extraordinaire en cours. Selon ses calculs, les délais requis pour l’examen et l’adoption de la loi, suivis de la promulgation et de l’organisation de la DPG, dépassent la durée de la session extraordinaire, fixée à 15 jours. Il juge donc improbable la tenue de la DPG durant cette période.
Ainsi, bien que la réintégration des dispositions relatives au Premier ministre ait été actée, le débat sur son efficacité et sa pertinence continue d’alimenter les discussions parmi les acteurs politiques.
SUITE À SON LIMOGEAGE POLÉMIQUE DE L’ONAS : Dr Cheikh Dieng traîne Cheikh Tidiane Dièye dans la boue
Dr Cheikh Dieng, face à la presse, ce vendredi, accuse Cheikh Tidiane Dièye de l’avoir diffamé en prétendant qu’il avait reçu un véhicule de fonction comme pot-de-vin. L’ex-DG de l’ONAS affirme que cette affirmation est fausse. Aussi, dénonce-t-il le favoritisme de son ancien ministre de tutelle en faveur des entreprises Delta et Vicas dans l’attribution des marchés, malgré des décisions de justice favorables à d’autres sociétés.
Limogé le 13 juillet dernier par le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, après un bref passage à la tête de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), Dr Cheikh Dieng a récemment pris la parole pour clarifier les circonstances de son départ et dénoncer des manœuvres qu’il juge malveillantes.
Dr Cheikh Dieng a vivement critiqué Cheikh Tidiane Dièye, le ministre de l’Assainissement, qu’il accuse d’avoir orchestré une campagne de diffamation à son encontre. « Cheikh Tidiane Dièye a payé un journaliste pour qu’il parle du véhicule qu’on m’a offert », a déclaré l’ex-Directeur général.
Selon Dr Dieng, après son limogeage, des allégations ont circulé, prétendant qu’il avait reçu un véhicule de fonction en tant que pot-de-vin d’une entreprise soumissionnaire. Dr Dieng dément ces accusations, expliquant que la situation du véhicule de fonction était tout à fait régulière.
Il précise qu’en prenant ses fonctions, il a découvert que le véhicule du Directeur général était attribué à la Secrétaire générale par son prédécesseur. Ne pouvant retirer le véhicule à cette collaboratrice et en l’absence de budget pour un nouvel achat, une location temporaire a été mise en place. Jugée coûteuse, cette option a été abandonnée, et une demande d’achat de véhicule a été faite via le projet PPP « Collecteur Hann Fann ». Dr Dieng affirme que cette demande était conforme aux pratiques de gestion du projet et que le véhicule n’a jamais été offert par une entreprise soumissionnaire. Il ajoute que, lors d’une vérification, la carte grise du véhicule était à son nom par erreur, mais qu’il a rapidement rectifié cette anomalie avant même la réception d’une lettre d’interpellation du ministre.
FAVORITISME DANS L’ATTRIBUTION DES MARCHÉS
Outre les accusations de manipulation médiatique, Dr Dieng a révélé des pratiques de favoritisme dans l’attribution des marchés de l’ONAS. Selon lui, Cheikh Tidiane Dièye aurait ordonné l’arrêt d’un appel d’offres pour attribuer directement les marchés aux entreprises de son choix. Dr Dieng fournit des documents montrant que depuis 2019, les entreprises Delta et Vicas ont été favorisées au détriment de Delgas, malgré une décision de la Cour suprême ordonnant la restitution des marchés à Delgas. L’ONAS aurait, selon Dr Dieng, ignoré cette décision.
L’ancien DG accuse également Cheikh Tidiane Dièye d’avoir récidivé en 2024, en privant les entreprises Tawfekh Taysir et Delgas de leurs marchés pour les attribuer à Delta et Vicas. Dr Dieng considère ces pratiques comme une illustration du pouvoir des lobbies dans le secteur de l’assainissement et appelle à une enquête approfondie.
Dr Cheikh Dieng conclut en affirmant que les accusations portées contre lui sont infondées et invite toute personne intéressée à vérifier la véracité de ses affirmations. Avec ces révélations, il met en lumière ce qu’il considère comme des abus dans la gestion des marchés publics à l’ONAS, accentuant ainsi les tensions entre les parties concernées.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°251 – du 17 et 18/08/2024
Départ de Dr Cheikh Dieng de l’ONAS : Les enjeux des 740 Milliards et les accusations autour d’un véhicule
Quelques jours après son départ de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), Dr Cheikh Dieng a fait des révélations sur les raisons de son limogeage après seulement trois mois à la tête de cette institution. Lors d’une conférence de presse tenue le vendredi 16 août 2024 à Djeddah Thiaroye-Kao, l’ancien directeur général a évoqué les circonstances qui ont conduit à son départ.
Dr Cheikh Dieng a affirmé que son éviction était liée à sa position sur les 740 milliards de francs CFA injectés par le Président Macky Sall pour lutter contre les inondations, un problème qui persiste malgré cet investissement massif. Dieng a laissé entendre que son questionnement sur l’utilisation de ces fonds a contribué à son départ forcé de l’ONAS.
Il a également mentionné une campagne de diffamation menée contre lui, y compris des accusations selon lesquelles il aurait accepté un véhicule d’une valeur de 80 millions de francs CFA pour des fins de corruption. Dieng a nié ces allégations, affirmant qu’il possède déjà plusieurs véhicules et que ces accusations faisaient partie d’une tentative de le discréditer.
Dr Dieng a aussi relaté un échange avec le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dieye, qui lui avait demandé des explications concernant un véhicule enregistré à son nom. Dieng a répondu qu’il avait demandé que son nom soit retiré de la carte grise bien avant que cette question ne soit soulevée.
Assemblée nationale : Le règlement intérieur réactualisé !
C’est fait. Les députés se sont réunis ce vendredi 16 août 2024 pour se pencher sur la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La proposition de loi organique 10/2024, modifiant et complétant la loi organique 2002-20 du 15 mai 2002, a été revue et votée par la majorité des parlementaires. Cette révision a été entreprise pour corriger certaines incohérences observées dans le règlement intérieur en vigueur.
Au cours des débats, qui se sont déroulés dans une atmosphère calme et sereine, la 14e législature a souligné la nécessité d’améliorer les règles encadrant la tenue des séances, notamment en ce qui concerne les questions préalables, les motions préjudicielles, et d’autres aspects procéduraux. Ces ajustements visent à renforcer l’efficacité et l’efficience du débat parlementaire, tout en garantissant le respect des droits de tous les groupes parlementaires, y compris ceux des non-inscrits.
Un autre point crucial abordé lors de cette session a été la modernisation des outils de travail des députés. L’objectif est d’améliorer la communication au sein de l’Institution, ainsi qu’avec le public, en adoptant des technologies plus avancées et des méthodes de travail plus transparentes.
En présence du ministre de la Justice et du ministre chargé des Relations avec les institutions, le Parlement a adopté la loi 10/2024. Comme il s’agit d’une loi organique, le Conseil constitutionnel devra intervenir avant que les procédures ne mènent à la déclaration de politique générale du Premier ministre.
POUR ÉVITER LA « FOURNAISE » DE TAMBACOUNDA : Un magistrat sollicite un « xëlwë » pour contrer son affectation
Un magistrat a entrepris une action peu commune pour éviter sa mutation à Tambacounda. Il a fait recours à un marabout pour un « xëlwë » dans l’espoir de faire annuler cette affectation.
Une situation pour le moins insolite révélée par le Dakarois Quotidien, dévoile les démarches surprenantes entreprises par un magistrat pour éviter sa mutation à Tambacounda. Selon les informations obtenues par votre journal, ce magistrat, dont le nom reste volontairement anonymisé pour des raisons de confidentialité, a hébergé un marabout chez lui dans l’espoir de rester à Dakar.
Depuis le début de la semaine, le marabout, que Le Dakarois Quotidien nommera Serigne S., a été installé dans la résidence du magistrat, sise à Dakar. Celui-ci lui a affrété un véhicule avec chauffeur qui l’a pris de Kaffrine pour l’acheminer sur Dakar. Arrivé dans la capitale sénégalaise, le « faiseur de miracle » est d’abord allé chez la sœur du milliardaire S.M. pour terminer des prières qu’il lui faisait depuis Kaffrine. C’est d’ailleurs cette femme qui a présenté le marabout au magistrat.
Son rôle ? Entrer en retraite spirituelle – « xëlwë » en wolof – et mener des prières intensives pour que le magistrat puisse éviter la mutation qui le conduira à Tambacounda, une région à l’est du Sénégal, parfois décrite comme une « fournaise » en raison de ses conditions climatiques particulièrement éprouvantes. Cette démarche de recours aux prières met en exergue le stress associé à l’affecttation pour ce magistrat.
La situation est d’autant plus délicate que le magistrat en question a joué un rôle clé dans l’affaire Sweet Beauté, un dossier judiciaire hautement médiatisé et controversé. À cet effet, le magistrat a même demandé au marabout de veiller à ce que son nom ne soit plus mentionné dans ce dossier.
Cette affaire surgit dans un contexte plus large de réorganisation du système judiciaire sénégalais. Lors de la réunion du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) du 9 août au Palais de la République, plusieurs mesures individuelles ont été adoptées, entraînant des mutations significatives. Dans le cadre du dossier Sweet Beauté, opposant Ousmane Sonko à Adji Raby Sarr, les trois magistrats chargés du dossier ont été transférés à Tambacounda. Plus précisément, Oumar Maham Diallo, précédemment doyen des Juges d’Instruction au Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, a été nommé président de Chambre à la Cour d’Appel de Tambacounda. Abdou Karim Diop, qui occupait le poste de procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, a été désigné Avocat général près la Cour d’Appel de Tambacounda. Enfin, Mamadou Seck, ancien juge au Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, a également été affecté à la Cour d’Appel de Tambacounda en tant qu’Avocat général.
Le Dakarois Quotidien laisse à ses lecteurs le soin de découvrir l’identité du magistrat impliqué dans cette aventure saugrenue, voire rocambolesque.
La Dakaroise
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°250 – du 16/08/2024
Accident tragique sur la route de Touba : Le bilan s’alourdit à neuf morts
Un grave accident de la route s’est produit cet après-midi, aux alentours de 16 heures, sur la route reliant Diourbel à Touba, précisément entre Khourou Mbacké et Ndoulo. La collision a impliqué un camion en provenance de Farafegni et un minicar qui revenait de Touba. Le bilan est désormais tragiquement alourdi à neuf morts, alors que plusieurs personnes sont dans un état critique.
Un grave accident de la route s’est produit cet après-midi, aux alentours de 16 heures, sur la route reliant Diourbel à Touba, précisément entre Khourou Mbacké et Ndoulo. La collision a impliqué un camion en provenance de Farafegni et un minicar qui revenait de Touba. Le bilan est désormais tragiquement alourdi à neuf morts, alors que plusieurs personnes sont dans un état critique.
Le bilan des victimes est particulièrement lourd :
Modou Diop – Chauffeur du minicar, résident à Médinatoul, Diourbel.
Djiny Sylla – Homme.
Koty Thiam.
Aby Seck Thiam.
Fatou Diouf – Professeur d’EPS.
Fatou Diallo – Maman de Fatou Diouf.
Mariama Fall.
Marietou Sylla.
Six personnes sont décédées sur le coup, tandis que deux autres ont perdu la vie à l’hôpital Heinrich Lubke de Diourbel, où les blessés ont été évacués.
La nouvelle de l’accident a suscité une vive émotion dans la communauté. Un appel urgent au don de sang a été lancé pour faire face à l’afflux de blessés. L’hôpital régional Heinrich Lubke est actuellement envahi par des personnes venant de différentes régions pour répondre à cet appel vital. Les familles des victimes sont également en train de se préparer pour les formalités d’identification et la récupération des corps.
Quatre blessés graves sont pris en charge à l’hôpital régional de Diourbel, tandis que deux autres sont soignés à l’hôpital de Djanatou à Touba. Les deux bébés qui accompagnaient leurs mères sont sains et saufs, tandis que leurs mères reçoivent des soins intensifs.
Les autorités locales se sont rapidement rendues sur les lieux de l’accident pour apporter leur soutien et entamer les premières démarches. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes précises de l’accident et attribuer les responsabilités. Les autorités mettent tout en œuvre pour clarifier les circonstances de l’accident et éviter de telles tragédies à l’avenir.
Cet accident tragique met en lumière les graves problèmes de sécurité routière qui touchent le Sénégal. Les routes, souvent congestionnées et mal entretenues, deviennent des lieux de drame lorsque des mesures de sécurité adéquates ne sont pas en place. Les autorités devront intensifier les efforts pour améliorer les infrastructures routières, renforcer les contrôles de sécurité et sensibiliser les conducteurs aux dangers.
La recrudescence des accidents impliquant des gros porteurs souligne la nécessité d’une réforme urgente des normes de sécurité routière. Le renforcement des contrôles techniques pour les véhicules lourds et la formation continue des conducteurs sont essentiels pour prévenir de tels incidents.
Cet accident reste un douloureux rappel de la nécessité de réformes dans la gestion de la sécurité routière au Sénégal, ainsi qu’un appel à une prise de conscience collective pour garantir la sécurité des routes et la protection des vies humaines.
Ndeye Yacine Ndiaye
Correspondante à Diourbel
L’Intersyndicale du Port Autonome de Dakar en conflit ouvert avec Wally Diouf Bodian
L’Intersyndicale des travailleurs du Port autonome de Dakar (PAD) a lancé une offensive musclée contre le Directeur général Wally Diouf Bodian, dans un communiqué virulent publié ce jeudi. Le ton est ferme, et les accusations sont nombreuses, allant de la violation des procédures de passation des marchés à des décisions qui auraient laissé plus de 700 jeunes sénégalais au chômage.
L’un des principaux points de discorde concerne la « Mission d’audit des ressources humaines du Port autonome de Dakar et des services rattachés ». Selon l’Intersyndicale, cet audit s’est déroulé dans une totale opacité, en violation flagrante des procédures de passation des marchés, des délais impartis, ainsi que de la charte de transparence et d’éthique en matière de marchés publics. Plus encore, ils accusent Wally Diouf Bodian d’avoir utilisé cet audit comme prétexte pour licencier plus de 700 travailleurs, parmi lesquels des pères et mères de famille, les plongeant dans le chômage et l’incertitude.
Face à ce qu’ils considèrent comme des abus de pouvoir de la part du Directeur général, les syndicats ont décidé de hausser le ton. Ils sollicitent l’intervention directe du président de la République et du Premier ministre pour « mettre fin aux pratiques » de Wally Diouf Bodian. Les travailleurs du port se disent prêts à aller jusqu’au bout pour défendre leurs droits et ceux de leurs collègues.
En attendant une réaction des autorités, l’Intersyndicale ne compte pas rester les bras croisés. Elle a annoncé un plan d’action qui comprend une série de manifestations visant à exprimer leur mécontentement et à faire pression sur la direction du port. Ce plan d’action inclut une marche, un sit-in, et une grève générale, autant de mesures qui risquent de paralyser l’activité du Port autonome de Dakar, un nœud économique crucial pour le Sénégal.
Le conflit entre l’Intersyndicale et la direction du port s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes au sein de plusieurs secteurs stratégiques du pays, où les travailleurs se sentent de plus en plus marginalisés et victimes de décisions arbitraires. Ce bras de fer pourrait avoir des répercussions importantes non seulement sur le fonctionnement du port, mais aussi sur l’économie sénégalaise dans son ensemble, compte tenu du rôle central que joue le PAD dans les échanges commerciaux du pays.
L’Intersyndicale du Port autonome de Dakar est déterminée à faire entendre sa voix et à défendre les droits des travailleurs face à ce qu’elle considère comme une gestion autoritaire et injuste de Wally Diouf Bodian. Le plan d’action annoncé pourrait marquer le début d’une crise sociale majeure si un compromis n’est pas rapidement trouvé. Les regards sont désormais tournés vers les autorités pour voir comment elles réagiront à cet appel à l’aide des travailleurs du port.
Accident Tragique entre Ndoulo et Khourou Mbacké : six morts et plusieurs blessés dans une collision
Un grave accident s’est produit entre Ndoulo et Khourou Mbacké, sur le tronçon reliant Diourbel à Mbacké. Un minicar en provenance de Touba, transportant des membres d’une même famille résidant à Diourbel qui s’étaient rendus à Darou Marnane le matin pour assister à une cérémonie de deuil, a été percuté par un camion circulant en sens inverse. Selon un membre du regroupement des transporteurs de Touba, l’accident a fait six morts, toutes des femmes, dont une mère et sa fille, ainsi que le chauffeur du minicar. De nombreux blessés ont déjà été évacués. Affaire à suivre…
Le Président Diomaye Faye appelle à une réforme urgente pour sauvegarder la liberté de la presse au sénégal
Le président Bassirou Diomaye Faye a fait une déclaration importante lors de la réunion du Conseil des ministres de ce mercredi, appelant à des « mesures de redressement appropriées » pour la presse nationale. Cette déclaration survient après une journée de grève organisée par les médias sénégalais pour protester contre des mesures fiscales et économiques imposées par le gouvernement.
Dans son communiqué, le président Faye a souligné l’importance de la presse pour la démocratie et a exprimé sa préoccupation quant à la situation actuelle du secteur médiatique. « Le président a demandé au gouvernement, en particulier au ministre de la Communication, de veiller à l’application intégrale du Code de la presse et au bon fonctionnement des entreprises de presse », indique le texte. Il a également évoqué la nécessité d’un dialogue renouvelé avec la presse nationale, afin de résoudre les problèmes rencontrés par les médias.
Le communiqué du gouvernement ne fait pas directement mention de la « journée sans presse » qui a eu lieu le mardi, une initiative prise par les dirigeants des médias sénégalais. Cette journée de grève a vu une mobilisation importante, avec de nombreux journaux, radios et télévisions suspendant leurs activités pour dénoncer les mesures perçues comme hostiles à la liberté de la presse.
Les médias sénégalais ont exprimé leurs préoccupations concernant plusieurs actions du gouvernement, notamment le « blocage des comptes bancaires » des entreprises de presse pour non-paiement d’impôts, la « saisie de leur matériel de production », la « rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires » et le « gel des paiements » dus aux médias. Ces mesures, selon le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS), viseraient à contrôler l’information et à soumettre les acteurs des médias à une pression injustifiée.
Le président Faye a affirmé que le gouvernement est déterminé à garantir une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’État de droit, soulignant que ces principes sont essentiels pour le bon fonctionnement de la démocratie. Les détails sur les mesures spécifiques de redressement proposées n’ont pas été précisés dans le communiqué, mais le président a insisté sur l’importance de maintenir un dialogue ouvert avec les acteurs médiatiques.
Le contexte de cette déclaration est marqué par une tension croissante entre les médias et le gouvernement, exacerbée par les récentes actions administratives et économiques. La presse sénégalaise a exprimé des inquiétudes concernant les répercussions de ces mesures sur leur indépendance et leur capacité à fonctionner librement. La réponse du président et du gouvernement pourrait jouer un rôle crucial dans la résolution de cette crise et dans le maintien de la liberté de la presse au Sénégal.
La journée de grève des médias, suivie par une large partie du secteur, témoigne de la gravité des préoccupations soulevées. Les prochains développements dans cette affaire seront observés de près par les acteurs du secteur médiatique et par les citoyens, afin de garantir que les principes de liberté et d’indépendance de la presse soient respectés.
Nominations en Conseil des ministres : Trois nouvelles personnalités à des postes clés
Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le Président de la République a procédé à la nomination de trois nouvelles personnalités à des postes stratégiques au sein de l’administration. Ces décisions s’inscrivent dans le cadre de la dynamique de renforcement de l’efficacité des institutions et de la gestion des ressources nationales.
Lieutenant-Colonel Elhadji Maodo BA, Ingénieur des Eaux et Forêts, matricule de solde n° 627 951/F, a été nommé Secrétaire permanent du Comité national du CILSS. Il remplace Monsieur Baba BA, qui a été admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Le Lieutenant-Colonel Elhadji Maodo BA apporte avec lui une vaste expérience en gestion des ressources naturelles, un atout majeur pour le Comité dans la mise en œuvre de ses missions.
Monsieur Bakary FATY, Docteur en Hydrologie, matricule de solde n°711677/A, a été nommé Directeur de la Gestion de la Planification des Ressources en Eau. Il succède à Monsieur Niokhor NDOUR, qui a été appelé à d’autres fonctions. Bakary FATY, avec son expertise en hydrologie, est attendu pour impulser une nouvelle dynamique dans la gestion des ressources en eau, un secteur crucial pour le développement durable.
Enfin, Monsieur Sidy Mohamed SECK, Expert en politique agricole, a été désigné Président du Conseil d’administration de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED). Il remplace à ce poste Monsieur Amadou NIANG. Avec son expérience en politique agricole, Sidy Mohamed SECK est bien positionné pour diriger la SAED dans ses efforts pour une gestion optimale des terres du delta et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé.
Ces nominations témoignent de la volonté du gouvernement de s’appuyer sur des experts qualifiés pour assurer la gestion des secteurs clés du développement national.
APPEL AUX SECOURS DES TRAVAILLEURS DE LA SAVONNERIE SAF INDUSTRIES : Cent soixante-cinq employés au chômage technique
Plus de cent cinquante employés de SAF Industries sont désormais en chômage technique. Ce qui a provoqué une grande colère. Ils dénoncent des irrégularités telles que le détournement de cotisations pour la retraite complémentaire, non versées à l’assureur NSIA depuis 2021, ainsi qu’une mise au chômage technique sans consultation préalable des représentants du personnel, en violation de la Loi.
La pression fiscale continue-t-elle de faire des ravages ? En tout cas, le nombre d’entreprises qui renvoient leurs personnels se multiplie alors qu’il y a un manque crucial d’emplois dans notre pays où l’on compte les investisseurs sur les doigts de la main. La dernière entreprise en date: SAF Industrie. La société SAF met au chômage technique cent soixante-cinq (165) employés. Ce qui a créé une colère noire du personnel.
Ce lundi 12 août, l’ambiance était hostile dans les locaux de l’usine. Devant la porte d’entrée principale, les travailleurs ont brandi des pancartes mentionnant : « détournement des cotisations du personnel par la direction », « retraite complémentaire », « un personnel dévoué et déterminé qui dit non au chômage technique », ou encore « l’entreprise a trahi la confiance de ses employés, mais aussi les lois du travail, tout en créant un environnement toxique au sein de cette structure ».
Les agents de SAF, déterminés à faire entendre leur voix, ont confié leur ras-le-bol au Dakarois Quotidien. « Nous sommes ici pour dénoncer une forfaiture de la part de la direction de SAF Industries. Depuis sa création en 1968, je pense que Saïd Fakhry se retournerait dans sa tombe à cause de l’incompétence de ses héritiers », a fustigé Ismaïla Ndiaye, délégué du personnel, tout en portant un brassard rouge.
M. Ndiaye a précisé que l’article 65 de la loi dispose qu’« aucun employeur ne peut envoyer son employé au chômage technique sans avoir consulté les responsables du personnel car personne parmi eux ne connaît ni la durée ni les indemnités à verser ». C’est d’ailleurs ce qui les a poussés à aller voir les inspecteurs vu que « l’entreprise n’a même pas déposé de préavis. Ce qui constitue un manque de respect envers [eux] ».
Outre ces revendications, s’ajoutent les retraites complémentaires depuis 2021. La direction ne verse plus cette somme à l’assureur NSIA et elle rétorque que cela se fait par tirage au sort. En effet, chaque mois, cinq personnes sont sélectionnées. Cependant, les travailleurs ne veulent plus de cette procédure ; ils souhaitent récupérer leur argent, car « c’est inadmissible que SAF Industries ne verse plus leur argent à la NSIA », ont-il clamé. Par conséquent, ils réclament la totalité de leur dû.
Les employés souhaitent que SAF Industries agisse avec intégrité et respect afin de favoriser un climat de confiance et de collaboration. Par ailleurs, ils estiment que cette industrie ne peut pas, du jour au lendemain, prendre une décision unilatérale concernant 165 employés, qui sont aujourd’hui envoyés au chômage technique sans avoir au préalable discuté avec les délégués du personnel. Cela constitue une violation des lois du travail, selon eux.
À ce propos, les agents de SAF Industries interpellent l’État du Sénégal et demandent une application du slogan « jub, jubal, jubaneti », exigeant un audit au sein de cette structure. Ils revendiquent également le paiement de leurs mois d’arriérés de salaire. Prêts à se battre pour faire valoir leurs droits, ils ont annoncé qu’une plainte sera déposée à l’Inspection du travail.





Fatoumata BA
JOURNÉE SANS PRESSE : Un appel largement suivi
Ce mardi 13 août, la quasi-totalité des médias sénégalais a observé une journée sans presse, en réponse à un mot d’ordre visant à protester contre les nouvelles mesures fiscales et économiques jugées menaçantes pour la liberté d’informer. Journaux, radios et télévisions ont majoritairement cessé leurs activités pour alerter sur la menace sérieuse à leur survie.
Beaucoup de journaux n’ont pas paru comme Le Dakarois Quotidien, Kritik, Sud Quotidien, Tribune, Lii Quotidien, etc. En outre, les principales radios privées telles que RFM et iRadio ont diffusé uniquement de la musique au lieu de leurs programmes habituels. Les chaînes de télévision privées dont TFM, ITV, et 7TV, ont affiché des visuels de soutien, incluant des slogans tels que « journée sans presse » et des symboles de solidarité comme des poings brandissant un crayon.
Toutefois, certains médias ont continué à fonctionner normalement. Le quotidien pro-gouvernemental Le Soleil, ainsi que les journaux Walf Quotidien et Yoor-Yoor, ont publié leurs éditions comme d’habitude, tout comme les chaînes de télévision RTS et Walf TV.
RÉACTION DE MAMADOU IBRA KANE, PRÉSIDENT DU CDEPS
Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), a exprimé sa satisfaction quant à l’ampleur du mouvement. Dans une déclaration à SourceA, il a souligné que le succès de la journée sans presse a été inattendu et montre une solidarité notable parmi les médias sénégalais. Il a précisé que seuls les journaux pro-régime ont été publiés, mais avec des Unes consacrées à la journée, offrant ainsi une visibilité gratuite au mouvement de protestation. Le journaliste a également exprimé l’espoir que le nouveau régime comprendra le message des médias : « Nous ne sommes pas des hommes politiques, mais des défenseurs de principes. Nous attendons des autorités qu’elles respectent la liberté de presse et d’expression, garanties par la Constitution. » Il a insisté sur le fait que le CDEPS ne cherche pas la confrontation, mais plutôt un dialogue constructif pour résoudre les tensions actuelles.
Une réunion d’évaluation de cette journée est prévue pour vendredi prochain, où les responsables de presse discuteront de l’impact de l’action et des prochaines étapes à suivre. Les médias continuent de revendiquer un environnement respectueux de leur liberté de travail et de leur indépendance éditoriale.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°249 – du 14/08/2024
Lancement d’une plateforme de recensement des médias au Sénégal : Un pas vers une meilleure organisation
Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a dévoilé une nouvelle initiative destinée à transformer le paysage médiatique sénégalais : le lancement d’une plateforme officielle pour le recensement des médias. Cette plateforme, qui sera inaugurée lors d’un point de presse prévu le vendredi 16 août à 10 heures à la Maison de la Presse, a pour objectif de centraliser les informations relatives aux différents organes de presse du pays.
Cette nouvelle plateforme a été conçue pour offrir une vue complète et actualisée du secteur médiatique national. Elle regroupera toutes les informations nécessaires sur les médias opérant au Sénégal, allant des grands groupes de presse aux publications locales. L’objectif est de faciliter l’accès à ces informations, de renforcer la transparence et de promouvoir une meilleure régulation du secteur.
Le ministère de la Communication affirme que ce recensement est crucial pour la structuration et la coordination du paysage médiatique. En centralisant les données, la plateforme permettra d’optimiser la gestion des médias et d’assurer une meilleure organisation.
Le lancement de la plateforme sera marqué par un point de presse où les responsables du ministère présenteront en détail les fonctionnalités de l’outil, ainsi que les objectifs visés par le recensement. Cette rencontre se tiendra à la Maison de la Presse et offrira aux représentants des médias l’opportunité de découvrir les modalités d’inscription et de mise à jour des informations sur la plateforme.
Le point de presse permettra également de répondre aux questions des médias et de fournir des clarifications sur les aspects techniques et administratifs du recensement. Les professionnels du secteur seront invités à participer activement à cette nouvelle étape dans la gestion des médias au Sénégal.
La plateforme de recensement des médias vise à :
- Centraliser les Informations : Rassembler les données sur tous les médias en un seul endroit pour une consultation facile et rapide.
- Améliorer la Transparence : Offrir une vue claire et détaillée des acteurs et des activités du secteur médiatique.
- Soutenir la Régulation : Faciliter la gestion et la régulation du secteur médiatique national.
- Renforcer le Secteur : Aider les médias à se structurer et à accéder à des ressources adaptées.
Le lancement de cette plateforme représente une avancée majeure dans la gestion du secteur médiatique au Sénégal. En centralisant les informations et en facilitant l’accès aux données, le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique espère non seulement renforcer la transparence et l’efficacité, mais aussi soutenir le développement d’un paysage médiatique plus organisé et mieux régulé. Les médias et les professionnels du secteur auront ainsi l’opportunité de bénéficier d’une meilleure structuration et d’une vue d’ensemble plus précise du domaine de la presse au Sénégal.
SAISIES DE PRODUITS PROHIBÉS : Les Douanes interceptent 92 kg de « yamba » et des médicaments d’une contrevaleur de 170 millions F CFA
Dans une série d’opérations décisives contre la criminalité pharmaceutique et le trafic de drogues, les agents des Douanes sénégalaises ont réalisé d’importantes saisies. Ces opérations mettent en lumière les efforts continus pour contrer les réseaux de contrebande qui menacent la santé publique et la sécurité nationale.
L’une des principales actions a été conduite par la Brigade commerciale des Douanes de Keur-Ayip, relevant de la subdivision de Kaolack dans la région douanière du Centre. Au cours d’une intervention nocturne entre le 10 et le 11 août 2024, les agents ont découvert un dépôt sauvage de médicaments, récemment débarqués d’une pirogue sur la rive du Baobolong, un affluent du fleuve Gambie, dans le département de Nioro du Rip. Les médicaments saisis comprennent :
196 pots contenant chacun 1000 comprimés de chlorphéniramine tablets,
137 pots de chlorphéniramine Maliate IP, également de 1000 comprimés par pot,
200 boîtes contenant chacune 10 paquets de 8 comprimés de Puregrey-100.
La valeur totale de cette saisie est estimée à plus de 170 millions de francs CFA. La chlorphéniramine est souvent utilisée pour traiter les allergies, tandis que le Puregrey-100 est un médicament dont les contrefaçons peuvent poser des risques graves pour la santé. La présence de ces produits sur le marché noir souligne l’urgence de renforcer les contrôles pour protéger la santé publique.
Les opérations antidrogue ont également été couronnées de succès. À Moussala, subdivision de Kédougou dans la région douanière du Sud-Est, les agents de la Brigade commerciale ont saisi 65 kg de chanvre indien. Ce dernier était dissimulé dans la cabine d’un porte-conteneur venant d’un pays voisin. La drogue, qui représente une menace sérieuse pour les jeunes et les communautés locales, a été estimée à 36 millions de francs CFA.
Dans une autre action à Ogo, dans la subdivision de Matam de la région douanière du Nord, la Brigade mobile des Douanes a intercepté un véhicule de transport de type Toyota Hiace en provenance de Bakel. Après une fouille minutieuse, les agents ont découvert 27 kg de chanvre indien conditionnés en 36 paquets, cachés dans une malle et un sac de voyage. La contrevaleur de cette saisie est également estimée à 36 millions de francs CFA.
Face à ces découvertes, l’Administration des Douanes sénégalaises appelle les citoyens à une plus grande collaboration avec les unités douanières. Cette coopération est cruciale pour lutter efficacement contre le trafic de produits prohibés, notamment les médicaments contrefaits et les drogues illicites.
Les récentes opérations montrent l’engagement des services douaniers dans la préservation de l’intégrité du marché local et la protection de la santé publique. Les saisies massives mettent en évidence la nécessité de maintenir une vigilance constante et de renforcer les efforts pour intercepter les activités illégales.
La Division de la Communication et Relations publiques de la Direction Générale des Douanes (DGD) insiste sur l’importance de ces actions pour garantir un environnement sûr et sain pour tous les Sénégalais. Les autorités douanières continuent de travailler sans relâche pour contrer les menaces posées par la contrebande et le trafic de drogues, et invitent le public à soutenir ces efforts en signalant toute activité suspecte.






Le Dakarois Quotidien N°248 – du 13/08/2024
Le Dakarois Quotidien N°248 – du 13/08/2024
🔴 JOURNÉE SANS PRESSE : Le Groupe Le Dakarois continue son combat face à la répression
Ce mardi 13 août 2024, le Sénégal observe une journée sans presse en réponse aux tentatives de musellement, de pression et d’oppression que subissent les acteurs des médias. Cette journée de protestation montre les défis auxquels font face les journalistes et les médias dans un contexte de restrictions croissantes. Tandis que certains, motivés par des intérêts personnels, se détachent de la solidarité professionnelle, le Groupe Le Dakarois réaffirme son engagement envers la cohésion et le soutien mutuel. Dans ce contexte difficile, la solidarité entre confrères est plus que jamais essentielle. Ensemble, affirmons notre force et notre détermination à défendre la liberté de la presse !
L’ancien DG de l’ONAS, Dr. Cheikh Dieng, reporte sa conférence de presse
Initialement prévue pour le mardi 13 août à 16 heures, la conférence de presse du Dr. Cheikh Dieng, ancien Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), a été reportée.
Le Dr. Cheikh Dieng devait aborder son récent limogeage lors de cette rencontre avec les médias. Cependant, le report a été décidé en raison de la « Journée sans presse » annoncée pour le même jour par les patrons de presse. Cette journée a été organisée pour sensibiliser l’opinion publique et internationale sur les difficultés rencontrées par la presse sénégalaise.
Le nouveau calendrier pour la conférence de presse n’a pas encore été communiqué, mais Dr. Cheikh Dieng a exprimé son intention de se prononcer sur sa situation dès que possible.
Affaire foncière : La mère de Marieme Faye Sall convoquée par la gendarmerie
Dans une tournure surprenante, la maman de Marieme Faye Sall, l’ancienne première dame du Sénégal, a été convoquée par la Section de Recherches de la gendarmerie pour une affaire foncière impliquant son fils, Adama Faye. Cette convocation intervient malgré le fait que la mère de Marieme Faye Sall, âgée et en fauteuil roulant, n’a ni signé ni reçu de l’argent dans cette transaction controversée.
L’affaire remonte à 2009, lorsque Adama Faye, fils de la convoquée et frère de l’ex-première dame, a monté une société pour un projet de morcellement foncier. Un plaignant, ayant versé une somme d’argent à Adama Faye pour ce projet, réclame depuis des années le remboursement de son argent, affirmant que le projet n’a jamais abouti.
Ce qui intrigue dans cette affaire, c’est que bien que le plaignant ait ciblé Adama Faye, c’est la mère de ce dernier qui a été convoquée par les autorités. Elle est actionnaire de la société en question, mais son rôle se limite à celui d’un actionnaire passif, sans implication directe dans les opérations de la société. De plus, la femme d’Adama Faye, également actionnaire, a été convoquée par les pandores.
Cette convocation soulève des interrogations quant à la raison pour laquelle Adama Faye, qui semble être au centre de la transaction, n’est pour le moment pas inquiété par les autorités. La situation devient d’autant plus complexe et sensible, étant donné l’état de santé de la mère de Marieme Faye Sall, qui a néanmoins décidé de répondre à la convocation, malgré son âge avancé et son ignorance des détails de l’affaire.
Cette affaire suscite des interrogations sur les procédures judiciaires en cours et les véritables motivations derrière cette convocation. Les prochains développements seront suivis de près, car ils pourraient jeter une lumière nouvelle sur cette affaire complexe.
LE PROJET DE LA CENTRALE À GAZ DU CAP-DES-BICHES : Une réussite en péril face aux manœuvres politiciennes
Le projet de construction de la centrale à gaz au Cap des Biches, piloté par West African Energy (WAE), est en bonne voie avec des travaux achevés à 95% pour le cycle simple et 84% pour le cycle combiné. Ce projet ambitieux, dont le coût total est estimé à 283 milliards de francs CFA, est un tournant majeur pour le secteur énergétique du Sénégal et de la sous-région. Malgré les avancées significatives, des intérêts partisans et personnels semblent menacer cette réalisation.
Depuis l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la Présidentielle 2024, des voix discordantes se sont élevées contre l’ambitieux projet de la centrale à gaz initié par WAE, un groupe d’investisseurs sénégalais, ayant obtenud un finacement totalement sur fonds privés. Il se trouve que le patron d’Akilee, Amadou Ly, paraît ne s’être pas encore remis de l’annulation de contrat de 187 milliards avec la SENELEC. Ce membre de la coalition « Diomaye President » ferait son possible, selon une source, pour saboter le partenariat liant WAE à la SENELEC. Par ailleurs, M. Ly est cité par un rapport de l’OFNAC qui a atterri sur la table du procureur après enquête. Quelles sont réellement ses motivations ? Voudrait-il se positionner comme Directeur général de la SENELEC ?
D’un autre côté, il y a des détracteurs de Samuel Sarr qui aimeraient voir capoter ce projet sans savoir que celui-ci a décidé de quitter la Direction de WAE car sollicité par quatre (04) pays africains.
UN CHEF-D’OEUVRE PRIVÉ DE GRANDE ENVERGURE
La centrale à gaz du Cap des Biches est entièrement financée par des fonds privés. WAE, en tant qu’initiateur du projet, a su mobiliser des ressources substantielles en collaboration avec des institutions financières de premier plan telles que l’African Finance Corporation (AFC), Afrexim Bank et la Islamic Corporation for the Development of the Private Sector (ICD). Ces soutiens financiers internationaux témoignent de la solidité et du potentiel du projet, qui ne bénéficie d’aucun financement public.
Le choix de la solution privée pour ce projet a permis de contourner les complexités et les lenteurs administratives souvent associées aux financements publics, garantissant ainsi une plus grande autonomie et une efficacité accrue dans la réalisation du projet.
RESPECT DES NORMES
Le projet de la centrale à gaz est strictement conforme aux normes réglementaires et techniques. La Commission de Régulation du Secteur de l’Energie (CRSE) a délivré un avis favorable à l’octroi d’une licence de production et de vente d’électricité à WAE, après une analyse rigoureuse du dossier et des consultations publiques. Aucun des avis soumis durant la période de consultation publique n’a remis en cause l’octroi de la licence, soulignant la transparence et la légitimité du processus.
La centrale, qui sera dotée d’une capacité de 366 MW, est conçue pour fonctionner à la fois au gaz naturel et au naphta. Elle comprendra deux turbines à gaz et une turbine à vapeur en cycle combiné, ce qui permettra une efficacité énergétique optimale et une meilleure stabilité du réseau électrique.
IMPACT SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL
Outre ses bénéfices techniques, le projet a des retombées positives significatives sur l’économie locale. La construction de la centrale a généré des emplois importants, avec un quota prévu de 40% pour les postes nécessitant des qualifications spécifiques et 100% pour les postes non qualifiés. Cette création d’emplois est cruciale dans une région où le taux de chômage est élevé, offrant des opportunités économiques locales et contribuant à la réduction des inégalités.
D’un point de vue environnemental, le projet utilise du gaz domestique plutôt que du fioul lourd, ce qui contribuera à une réduction substantielle des émissions de gaz à effet de serre. Cette approche s’inscrit parfaitement dans les objectifs du Sénégal en matière de développement durable et d’engagements climatiques internationaux.
AVANCÉES REMARQUABLES
Les turbines à gaz sont entièrement installées et les tests de mise en service sont en cours. Les équipements nécessaires à la centrale, dont la Turbine à Gaz n°2 (TAG 12), sont prêts pour le premier allumage. WAE a également signé un contrat de fourniture de combustible avec PETROSEN TRADING & SERVICES S.A., assurant l’approvisionnement en naphta et en gasoil pour la centrale. Des études sont en cours pour la mise en place d’un FSRU (Floating Storage and Regasification Unit) pour l’alimentation en gaz naturel liquéfié (GNL), afin de garantir un approvisionnement stable et continu.
Malgré les nombreux défis et les tentatives de sabotage, le projet de la centrale à gaz au Cap des Biches reste une réalisation exemplaire qui illustre le potentiel du secteur privé sénégalais dans le développement des infrastructures énergétiques. Les attaques visant à perturber ce projet ne doivent pas masquer les succès déjà obtenus et les bénéfices futurs pour la région. La réussite de ce projet est essentielle non seulement pour satisfaire la demande énergétique croissante, mais aussi pour stimuler l’économie locale et contribuer aux objectifs environnementaux du Sénégal.
Le Dakarois
Immigration irrégulière : 250 interpellés à Bambougar avant leur départ
Ce lundi 12 août 2024, une intervention des forces de sécurité a permis d’interpeller près de 250 personnes à Bambougar, une localité de la commune de Sokone dans la région de Fatick. Les individus étaient à bord d’une pirogue, prêts à quitter les côtes sénégalaises pour tenter une immigration clandestine.
L’opération a eu lieu au moment où les candidats à l’immigration s’apprêtaient à prendre le large. Les autorités locales, alertées par des renseignements sur un projet de départ imminent, ont réussi à stopper la pirogue avant qu’elle ne puisse s’aventurer en mer.
Les personnes interpellées ont été transférées aux autorités compétentes pour un traitement administratif et judiciaire. Cette intervention intervient dans un contexte où l’immigration irrégulière continue de poser des défis majeurs au Sénégal et dans la région de l’Afrique de l’Ouest.
Les autorités mettent en avant la nécessité de renforcer les mesures de prévention et de sensibilisation pour lutter contre ce phénomène. Elles rappellent que l’immigration clandestine expose les candidats à des dangers graves et met en péril leur sécurité.
Cette action fait également partie des efforts accrus pour contrôler les activités de trafic humain et assurer la sécurité des côtes sénégalaises. Les autorités locales continuent d’œuvrer pour trouver des solutions durables à ce problème complexe, tout en renforçant les collaborations avec les pays voisins et les organisations internationales.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°247 – du 12/08/2024
Semaine Nationale de l’État Civil : Ziguinchor accueille le lancement avec la numérisation de près de 20 millions d’actes
La Semaine Nationale de l’État Civil a été officiellement lancée ce samedi 10 août 2024 à Ziguinchor, sous l’égide du ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement du Territoire, Bala Moussa Fofana. Cette semaine, qui se déroule du 10 au 16 août, a été marquée par une cérémonie en présence du gouverneur Mor Talla Tine, des élus locaux, des chefs de service, ainsi que de représentants des partenaires de l’État et des citoyens.
Le ministre Bala Moussa Fofana a mis en avant les réalisations majeures dans la gestion des actes d’état civil au Sénégal. Depuis le début du processus de numérisation, près de 20 millions d’actes ont été numérisés, indexés et intégrés dans le registre national de l’état civil. Cette numérisation permet une gestion centralisée et sécurisée des données, facilitant l’accès et la délivrance des documents pour les citoyens.
Actuellement, 235 centres d’état civil à travers le pays sont connectés à l’intranet gouvernemental et utilisent l’application de gestion des faits d’état civil. Pour soutenir cette initiative, 1200 ordinateurs, 1000 imprimantes et divers accessoires ont été remis aux communes, et 1000 agents et officiers d’état civil ont été formés à l’utilisation de cette nouvelle application. Grâce à ces outils, les agents peuvent désormais interroger le registre pour effectuer des recherches, délivrer ou enregistrer des actes en toute sécurité.
Le ministre a également souligné les avantages de l’interconnexion des centres d’état civil, qui permet à un natif de Ziguinchor, par exemple, de se faire délivrer une copie d’état civil partout au Sénégal. Cette interconnexion est un pas important vers la modernisation du système et la simplification des démarches administratives pour les citoyens.
La Semaine Nationale de l’État Civil est cette année adossée à la Journée Africaine de l’État Civil, instituée par l’Union africaine et célébrée chaque 10 août. Le thème choisi pour cette année est « La digitalisation, un important levier pour la modernisation de l’état civil ». Cette thématique reflète les efforts du Sénégal pour moderniser et améliorer les services d’état civil grâce aux technologies numériques.
Bala Moussa Fofana a insisté sur l’importance de l’enregistrement des faits d’état civil, en particulier la naissance, qui est le premier droit pour tout individu. L’enregistrement permet non seulement d’attester des éléments d’individualisation tels que le nom, la date de naissance et les parents, mais aussi de situer l’individu au sein de la famille et de la société, assurant ainsi son identité et l’accès à ses droits.
Le ministre a rappelé que le président de la République a donné des instructions pour accélérer le processus de modernisation et de digitalisation de l’état civil. Un conseil interministériel dédié à l’état civil sera bientôt convoqué pour discuter des prochaines étapes.
La Semaine Nationale de l’État Civil marque le début d’une série d’activités de formation et de sensibilisation sur l’importance de l’enregistrement à l’état civil à travers tout le territoire national. L’objectif est d’encourager les citoyens à déclarer les événements majeurs de leur vie comme un réflexe spontané.
Bala Moussa Fofana a également annoncé que la construction de nouveaux centres d’état civil se poursuivra pour améliorer l’accès, l’offre et la qualité des services. La région de Ziguinchor a été choisie pour abriter la cérémonie officielle en raison de son taux élevé d’enregistrement des naissances par jugement et en autorisation d’inscription, qui est actuellement à 24%.
Le lancement de cette semaine nationale est donc un tournant dans l’amélioration de l’état civil au Sénégal, avec une attention particulière portée à l’intégration des nouvelles technologies et à l’accessibilité des services pour tous les citoyens.
AS – Le Dakarois Ziguinchor
Diplomatie en crise : Riyad refuse de recevoir l’envoyé de Bassirou Diomaye Faye après la rupture du contrat avec Acwa Power
Les relations entre le Sénégal et l’Arabie saoudite traversent une zone de turbulences après la décision du gouvernement sénégalais de rompre unilatéralement le contrat avec Acwa Power, une des plus grandes entreprises saoudiennes. Selon Le Quotidien dans sa Une du Samedi 10 Août 2024, cette décision, motivée par le coût jugé « exorbitant » de l’eau produite par l’usine en question, a été annoncée par le ministre de l’Hydraulique, Cheikh Tidiane Dièye, provoquant la colère des autorités saoudiennes.
Cette décision n’a pas été bien accueillie à Riyad, où elle est perçue comme un camouflet. Selon des sources proches du dossier, le Prince héritier Mohammed ben Salmane aurait personnellement démarché l’ancien président Macky Sall pour garantir l’attribution de ce contrat à Acwa Power, l’une des plus importantes entreprises du royaume après Saudi Aramco.
Face à la gravité de la situation, le président Bassirou Diomaye Faye a dépêché en urgence son ministre directeur de cabinet, Mary Teuw Niane, en Arabie saoudite pour tenter de désamorcer la crise. Cependant, la mission s’est avérée délicate. Le Quotidien rapporte que ni le roi Salmane Al Saoud, ni le Prince héritier n’ont accepté de recevoir l’envoyé sénégalais. Ce dernier a finalement été reçu par le vice-ministre des Affaires étrangères, Walker El-Khuraiji, qui a pris connaissance de la lettre de Bassirou Diomaye Faye, sans pour autant accorder l’importance espérée à la démarche.
Malgré la rencontre, les tensions demeurent palpables. La partie saoudienne est restée ferme, soulignant qu’une telle décision, prise sans consultation préalable avec des partenaires aussi importants que les Saoudiens, était inacceptable. Ce qui était censé être une simple affaire économique pourrait désormais avoir des répercussions diplomatiques plus graves.
Cette situation complexe met en lumière les défis que devra relever le gouvernement sénégalais pour rétablir des relations bilatérales sereines avec Riyad. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si une solution diplomatique pourra être trouvée pour apaiser la colère saoudienne.
Ousmane Sonko riposte : Une plainte en justice contre Madiambal Diagne
Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, également président du Parti Pastef-les-patriotes, a décidé de prendre des mesures judiciaires en réponse aux récentes attaques qu’il qualifie de « systématiques et injustifiées ». Ces attaques, qu’il juge souvent injurieuses et séditieuses, n’auraient aucun lien avec une critique légitime de sa gestion du pouvoir.
Selon un communiqué officiel, M. Sonko a donné instruction à son équipe juridique de déposer une plainte contre Madiambal Diagne, directeur du Groupe Avenir Communication, ce lundi 12 août 2024. Cette plainte, qui sera déposée au Parquet de Dakar, vise diverses infractions liées aux propos tenus par le journaliste à l’encontre du Premier ministre.
Bien que M. Sonko affirme rester indifférent à ces attaques, il semble déterminé à ne plus tolérer aucune dérive qui ne serait pas motivée par des raisons politiques. Le pool d’avocats du Premier ministre, dirigé par Maître Bamba Cissé, a déclaré qu’il assurera une vigilance constante et réagira systématiquement par des actions en justice contre toute infraction à la loi pénale sénégalaise.
Cette décision marque une étape importante dans la lutte contre les discours qu’Ousmane Sonko considère comme diffamatoires, dans un contexte politique déjà tendu. Le dénouement de cette affaire pourrait avoir des répercussions significatives sur le climat politique au Sénégal.
STRUCTURATION DU POOL JUDICIAIRE FINANCIER : Les « opposants milliardaires » doivent-ils avoir peur ?
Wally Diouf Bodian, alors nommé à la tête du Port Autonome de Dakar en mai dernier, fustigeait la présence d’« opposants milliardaires » sur le sol Sénégalais, affirmant que leur présence compliquait la gestion du pays aux nouveaux tenants du pouvoir. Des déclarations qui, à elles seules, n’ont sans doute pas manqué d’effrayer les opposants les plus nantis. Par conséquent, avec l’activation du Pool Judiciaire Financier, ces derniers devraient-ils davantage être inquiétés ?
En mai 2024, Wally Diouf Bodian, récemment nommé à la tête du Port Autonome de Dakar (PAD), a provoqué des remous dans l’arène politique avec son discours lors d’une soirée de gala à Keur Massar. Le responsable de l’actuelle mouvance présidentielle a exprimé des inquiétudes concernant la présence d’ « opposants milliardaires » dans le pays, en suggérant que cette situation compliquait la gestion nationale et faisait obstacle au développement. « On ne peut pas gérer ce pays avec des dizaines d’opposants milliardaires qu’on laisse circuler librement », déclarait le cadre de Pastef. Il ajoute : « Je ne pense pas que nous pourrons gérer ce pays tranquillement avec des dizaines d’opposants qui sont milliardaires. Je m’en arrête là. Nous ne pouvons pas laisser ces gens circuler librement dans un pays sous-développé (…) Nous ne pouvons pas gérer ce pays dans ces conditions ».
Sûrement inquiétés par ces déclarations, les ex-collaborateurs de Macky Sall ne doivent plus dormir sous leurs lauriers, surtout avec la nouvelle structuration du Pool judiciaire Financier. Créé en 2023, le Pool Judiciaire Financier était encore vacant jusqu’à hier, vendredi, lors du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM).
L’organe de répression des infractions économiques est composé de la manière ci-dessous :
1)Parquet près le Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar :
● Procureur de la République financier : El Hadji Alioune Abdoulaye SYLLA, ancien Avocat général près la Cour suprême
● Procureur de la République financier adjoint : Ablaye DIOUF, ancien Délégué du Procureur de la République près le tribunal d’instance de Rufisque
● Substituts du Procureur de la République financier : Ibrahima FAYE (anciennement au ministère de la Justice) et Harouna SOW (ancien Substitut du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Kaolack)
2) Collège des juges d’instruction au Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar :
● Président du Collège des Juges d’Instruction financier : Idrissa DIARRA, ancien Président de Chambre à la Cour d’appel de Thiès
● Juges d’Instruction financier : Massaer SARR, Babacar DIOP, Mouhamadou Ndéné NDIR, Moustapha FALL et Nelly Secko DIENG
3) Chambre de jugement financière au Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar :
● Président : Papa Mohamed DIOP, ancien Président de Chambre à la Cour d’appel de Saint-Louis
● Membres : Mamadou Yakham KEÏTA, Mor LO, Ousseynou SY, Ngor DIOP et Aissétou KANTE FAYE
4) Chambre d’accusation financière de la Cour d’appel de Dakar :
● Président : Mamady DIANE, ancien Président de chambre à la Cour d’appel de Ziguinchor
● Membres : Alioune SALL, Tahir KA, Abdoul Aziz BARO, Samba NDIAYE et Adji Mame Bousso GUEYE.
5) Chambre des appels financiers de la Cour d’appel de Dakar :
● Président : Anta NDIAYE DIOP, ancien Président de Chambre à la Cour d’appel de Dakar
● Membres : Mamadou DIALLO, Thierno NIANG, Fatou Binetou CISSOKHO et Fall Babacar SY
Le Dakarois
Conseil supérieur de la Magistrature : Affectations de juges liées au dossier Sonko
Le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) a récemment apporté des changements notables dans la répartition des juges au Sénégal, avec une attention particulière sur les magistrats ayant traité le dossier Ousmane Sonko. Les juges Oumar Maham Diallo, Abdou Karim Diop et Mamadou Seck, impliqués dans cette affaire très médiatisée, ont été affectés à Tambacounda, suscitant des réactions et des spéculations sur la nature de ces affectations.
Oumar Maham Diallo
Oumar Maham Diallo, le doyen des juges d’instruction qui avait placé Ousmane Sonko sous mandat de dépôt, a été nommé Président de Chambre à la Cour d’Appel de Tambacounda. Cette décision est perçue par certains comme une forme de « sanction » suite aux critiques sévères du leader de Pastef, qui avait accusé Diallo de partialité et d’instrumentalisation politique de la justice. Sonko avait dénoncé le juge comme un « militant de l’APR » (l’Alliance pour la République), affirmant que ses décisions étaient motivées par des considérations politiques plutôt que par des éléments factuels.
Mamadou Seck
Mamadou Seck, ancien juge au Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, a été transféré au poste d’Avocat général près la Cour d’Appel de Tambacounda. Seck avait été un acteur central dans plusieurs décisions de justice concernant les militants de Pastef. Ousmane Sonko l’avait récusé, le qualifiant de juge « réputé faible et non indépendant ». Seck s’est finalement retiré du dossier de Sonko, invoquant des « convenances personnelles », une décision qui a été interprétée par certains comme un geste en réponse aux critiques formulées par Sonko.
Abdou Karim Diop
Abdou Karim Diop, ancien Procureur de la République, a également été affecté à Tambacounda en tant qu’Avocat général. Diop avait précisé les chefs d’accusation contre Sonko, y compris des accusations graves telles que l’appel à l’insurrection et la création de troubles politiques. Il avait également évoqué le vol d’un téléphone portable par Sonko comme un élément déclencheur de son arrestation. La décision de le déplacer intervient dans un contexte de tensions persistantes autour du traitement judiciaire de l’affaire Sonko.
Ces changements de poste interviennent dans un contexte de tensions politiques croissantes et de débats sur l’indépendance de la justice au Sénégal. Les affectations de ces juges à Tambacounda sont perçues par certains comme une tentative de les éloigner des affaires sensibles ou comme une mesure disciplinaire, tandis que d’autres y voient une opportunité pour les juges de commencer un nouveau chapitre dans leur carrière judiciaire.
Le Dakarois
LA TRIBUNE DU WEEK-END Par Abdoul Aziz DIOP : La CSU de Diomaye, c’est la CMU sans Macky
Présidant, le mercredi 7 août 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le président Bassirou D. D. Faye invite le ministre de la Santé et de l’Action sociale «à veiller en permanence à l’accès des populations à des soins essentiels de qualité». En Conseil des ministres le 1er juin 2022, son prédécesseur Macky Sall invite «le ministre de la Santé et de l’Action sociale à engager, sans délai, la généralisation des processus de management qualité, dans toutes les structures sanitaires du pays, en vue d’améliorer l’accueil des patients, les offres de soins et la gouvernance sanitaire». «L’évaluation prospective de la réforme hospitalière de 1998» demandée, le 7 août 2024, par l’actuel chef de l’État revient à jeter les «bases stratégiques d’une réforme hospitalière intégrale et de grande envergure» voulue par l’ancien président Sall.
En campagne électorale en mars 2024, le candidat Bassirou D. D. Faye avait promis «de mettre en place la Couverture sanitaire universelle (CSU) en lieu et place de la Couverture maladie universelle (CMU)». L’opposant qui parle avant le 24 mars 2024, date de son élection à la magistrature suprême, tenait déjà à sa CSU pour se démarquer de la CMU de son prédécesseur Macky Sall. Le 07 août dernier, le président Faye réaffirme son engagement de campagne à promouvoir la CSU considérée comme le nouveau système de santé innovant grâce notamment à «la mise en place d’un financement participatif» dudit système.
Bien antérieure à l’arrivée de Macky Sall au pouvoir en mars 2012, la CMU est, elle, assez parlante à travers son histoire, son contenu et son mode de financement pour qu’on lui substitue la CSU au prétexte qu’elle est obsolète et insolvable.
La longue marche vers la CMU
La loi n° 62-29 du 26 mars 1962 relative aux certificats d’indigence permet aux personnes qui en sont munies de bénéficier gratuitement de soins dans les formations sanitaires publiques. Depuis l’adoption de cette loi, les autorités compétentes délivrent des certificats d’indigence (voir image ci-dessous).

Ainsi se présente l’ancêtre de l’actuel «régime d’assistance médicale» de la Couverture maladie universelle (CMU). Mais, écrivent les rédacteurs de la «Stratégie nationale d’extension de la couverture du risque maladie des Sénégalais» (MSP/USAID, 2008), «l’état des lieux de la couverture du risque maladie des indigents a montré que les dispositifs existants (…) sont tous confrontés à des difficultés liées, entre autres, aux lourdeurs administratives et à l’absence de critères claires d’attribution» de certificats d’indigence.
L’estimation (chiffres de 2003 actualisés) du nombre de personnes couvertes contre le risque maladie montre la distance qui sépare le présent redoutable – seuls 2 Sénégalais sur 10 bénéficient d’une assurance maladie – au futur souhaitable (plus de 7 Sénégalais sur 10 couverts dès 2017).
La loi n° 61-33 du 15 juin 1961 relative au statut général des fonctionnaires institue la sécurité sociale des fonctionnaires, des agents (fonctionnaires) des collectivités locales et leurs ayants droit (conjoints et enfants).
Le système de sécurité sociale des agents de l’État non fonctionnaires est régi par le décret n° 74-347 du 12 avril 1974. Le centre médico-social de l’État fournit des consultations médicales gratuites aux fonctionnaires et à leurs familles. Les étudiants sont pris en charge par les centres des œuvres universitaires.
Le plan SESAME, en faveur des personnes âgées de 60 ans et plus, a démarré le 1er septembre 2006 et concernait 555 690 personnes éligibles.
Les Institutions de prévoyance maladie (IPM) ont été créées par la loi n° 75-50 du 3 avril 1975 au bénéfice des travailleurs du secteur privé et des membres de leurs familles. Leurs règles de fonctionnement sont régies par le décret n° 75-895 du 14 août 1975.
Les mutuelles de santé couvrent le risque maladie, au premier franc ou de façon complémentaire, pour tous leurs membres.
Les assurances privées à but lucratif sont, elles, régies par le code CIMA (Conférence interafricaine du marché des assurances). Certaines IPM délèguent la gestion de leurs activités à ces compagnies d’assurances privées.
Les entreprises de plus de 400 salariés sont tenues d’assurer des prestations médicales. Quant aux entreprises de moins de 400 salariés, elles peuvent créer un service médical inter-entreprises.
La Caisse de sécurité sociale prend en charge les accidentés du travail et les maladies professionnelles dont sont victimes les travailleurs. Elle dispose aussi de centres de protection maternelle et infantile.
Le 12 février 1998, l’Assemblée nationale adopte la Réforme hospitalière (deux lois votées et deux décrets d’application pris dans la foulée). Visant l’amélioration de la gestion et de la qualité des soins dans les hôpitaux, la Réforme dota chaque hôpital d’un Conseil d’administration (CA), d’une Commission médicale d’établissement (CME) – « consultée sur toutes les questions relatives aux soins» – et d’une Commission technique d’établissement (CTE), appelée à «faire participer le personnel technique des hôpitaux à la résolution des problèmes d’hygiène, de sécurité, de formation, etc.» Dans le souci de répondre aux exigences d’une politique orientée vers la santé pour tous, la Réforme disait garantir à tout citoyen – quelle que soit sa catégorie sociale – la possibilité de fréquenter l’hôpital public. Du coup, l’égalité pour tous, dans l’accès aux soins essentiels, devint un principe fondamental sur lequel repose – à côté de la continuité du service et la disponibilité des meilleurs soins possibles – la mission de service public des hôpitaux. En mettant l’accent sur l’accessibilité financière des soins à la très grande majorité de la population, la Réforme récusa fermement l’exclusion en ces termes : «les personnes démunies devront être soignées si leur état d’indigence est établi». Et l’article 8 de la loi 98-08 portant Réforme hospitalière de stipuler très clairement : «Le service public hospitalier garantit pour tous un accès équitable aux soins. Il est tenu d’accueillir toute personne, de jour comme de nuit, en urgence si l’état du malade ou du blessé le justifie.» (Alinéa 1). Quant à l’alinéa 5 du même article, il dispose que «le service public hospitalier ne peut établir aucune discrimination entre les malades en ce qui concerne les soins»..
Au Sénégal, le droit (constitutionnel) à la santé et à un environnement sain (Article 8) et le devoir de l’Etat et des collectivités publiques de veiller à la santé physique et morale de la famille, des personnes handicapées et des personnes âgées (Article 17) sont autant d’incitations nationales à la promotion de la CMU.
On voit parfaitement comment le législateur sénégalais se montra – toutes les autres lois relatives à la santé publique vont l’attester par la suite – attaché à la santé pour tous.
Les progrès réalisés par des pays africains en développement comme le Rwanda et le Ghana montrent que la CMU est possible dans les pays à faibles revenus. Aussi le Sénégal s’est-il joint au mouvement international pour la promotion de la CMU et approprié les résolutions de la 58ème Assemblée mondiale de la santé de l’OMS et la 67ème session de l’Assemblée générale des Nations unies pour l’accès de l’ensemble de la population à des services de santé de qualité. Quelques mois seulement après sa formation, le gouvernement du Premier ministre Macky Sall fit adopter par l’Assemblée nationale, en sa séance du mardi 19 juillet 2005, la loi n° 2005-18 du 5 août 2005 relative à la santé de la reproduction. Ladite loi stipule en son article premier (Alinéa 3) que «la femme a le droit d’accéder à des services de santé qui lui permettent de mener à terme une grossesse et d’accoucher sans mettre sa vie en danger». Un pas décisif vers l’assistance médicale universelle. Le 20 septembre 2013, le président Macky Sall procéda lui-même au lancement de la Couverture maladie universelle (CMU) caractérisée par trois régimes complémentaires.
Il ressort des concertations nationales sur la santé et l’action sociale, organisées les 18 et 19 janvier 2013, que la CMU repose sur les régimes d’assurance obligatoire (RAO), d’assistance médicale (RAM) et d’assurance volontaire (RAV) sur laquelle nous mettons ici l’accent.
L’assurance volontaire dans la CMU
La toute première expérience mutualiste en milieu urbain remonte à 1973 avec la création d’une mutuelle de santé par les travailleurs de la Société ouest africaine des ciments (SOCOCIM). En 1985, la mutuelle de l’Armée Sénégalaise est créée.
Avec l’appui de l’hôpital Saint Jean de Dieu, le diocèse de Thiès initie en 1989 la mutuelle de santé de Fandène, première du genre en milieu rural. A l’époque, la cotisation des membres s’élevait à 100 francs CFA par mois et par personne, donnant « droit à une prise en charge à 70 % du coût des soins primaires et 100 % des frais d’hospitalisation », pour un taux d’adhésion des habitants de 90 %. Le 1er janvier 1994, l’Association des jeunes de Lalane (AJL) crée la mutuelle de santé villageoise de Lalane Diassap qui démarre, en février 1996, ses activités d’assurance – 82 % de taux d’adhésion – des habitants de Lalane, Diassap et Médina Fall.
A la suite des premières expériences urbaines, les taux élevés d’adhésion en milieu rural attestent de la crédibilité des mutuelles de santé et de l’efficacité des campagnes de sensibilisation menées pour la participation de tous.
D’après les résultats provisoires des comptes nationaux de la santé (CAFSP, 2008), de 1997 à 2007, l’évolution du nombre de mutuelles de santé au Sénégal montre une accélération des implantations
Mais comme dans d’autres secteurs de la vie économique et sociale, les forts taux de croissance des implantations mutualistes en 2003 et en 2007 attestent d’un dynamisme qui ne profite pas à toutes les régions, celles de l’Est étant les moins loties.
L’approche générale de la Cellule d’appui à la CMU montre que la stratégie nationale d’extension de la couverture du risque maladie et du PNDS (2009-2018) comprend trois piliers :
- Pérennisation des initiatives de gratuité grâce aux Fonds national de solidarité santé (FNSS) ;
- Réforme des IPM ;
- Extension de la couverture du risque maladie grâce aux mutuelles de santé dans le contexte de la décentralisation.
Les piliers 1 et 3 constituent la trame stratégique du projet Décentralisation de l’assurance maladie (DECAM). Le pari de la DECAM est naturellement un pari sur un système de santé rénové et performant dont on connaît les différents niveaux.

La stratégie générale de la DECAM consiste à mettre en place un partenariat entre les mutuelles de santé communautaires, les collectivités locales et l’Etat pour étendre la couverture du risque maladie aux secteurs informel et rural. La « population cible des mutuelles de santé communautaires », le « paquet minimum de bénéfices », l’« organisation des mutuelles de santé », les « relations avec les prestataires de soins », les « mécanismes de financement » et les « mesures d’accompagnement » en constituent les six volets.
Il s’agit de toutes les personnes résidentes de la collectivité locale d’implantation non éligibles aux régimes obligatoires. Peuvent adhérer à une mutuelle de santé communautaire les familles, les groupes organisés comme les coopératives et les groupements féminins. En cas d’adhésion d’une famille ou d’un groupe, ce sont tous les membres de la famille ou du groupe qui sont concernés. Lorsqu’une personne bénéficie des initiatives de gratuité du Ministère de la Santé et l’Action sociale (MSAS), son adhésion à la mutuelle de santé de sa collectivité locale intervient à la suite d’un arrangement contractuel entre ladite mutuelle et le Fonds national de solidarité santé (FNSS).
Le MSAS détermine, en coopération avec les parties prenantes, un Paquet minimum de bénéfices (PMB) garantissant aux membres d’une mutuelle de santé des services de santé de qualité quels que soient leur statut social et leurs niveaux de contribution.
Le PMB est composé d’un paquet de base qui inclut les services offerts par les postes de santé et les centres de santé et d’un paquet complémentaire incluant les services offerts par les hôpitaux. Le paquet complémentaire est conditionné par la référence obligatoire d’un poste de santé ou d’un centre de santé.
Les bénéficiaires des mutuelles de santé communautaires doivent s’acquitter d’un ticket modérateur du fait des risques de surconsommation des soins liée à l’accessibilité.
Le Paquet minimum de bénéfices (PMB), comprenant un paquet de base et un paquet complémentaire, permet de comprendre l’organisation et le rôle des mutuelles de santé communautaires dans les communes, les départements et les régions du Sénégal.
Implantée dans chaque commune, la mutuelle de santé de base prend en charge le paquet de base en partenariat avec les postes et centres de santé de la commune tout en s’acquittant de ses tâches de sensibilisation, d’inscription des adhérents, de collecte des cotisations, de ciblage des indigents et des groupes vulnérables, de plaidoyer auprès des collectivités locales (communes et départements) et de financement du Fonds départemental de solidarité (FDS) proportionnellement aux nombres de membres inscrits.
Dans chacun des départements du Sénégal, l’Union départementale des mutuelles de santé (UDMS) prend en charge le paquet complémentaire en partenariat avec les hôpitaux de niveau 1. L’UDMS collabore avec l’Unité départementale d’appui technique (UDAT) pour l’administration, la gestion et le suivi-évaluation des mutuelles de santé.
L’Union régionale des mutuelles de santé (URMS) assure, en partenariat avec l’Office nationale de la mutuelle sociale (ONAMS), le Fonds national de garantie (FNG), le Fonds national de solidarité santé (FNSS), le Fonds national de la mutuelle sociale (FNMS), etc., l’harmonisation des contrats avec les prestataires de soins et l’assistance technique des mutuelles de santé de base (formation, appui-conseil, etc.)
Responsable de la gestion du paquet de base, l’Union départementale des mutuelles de santé (UDMS) signe une convention cadre avec chacun des districts de santé pour harmoniser les contrats, entre les mutuelles de santé, les postes de santé et les centres de santé du district, et les dispositions sur la référence obligatoire. Cette dernière explique les relations contractuelles qu’entretient l’Union départementale avec les hôpitaux de niveau 1 qui desservent le département.
Sur la base de la convention cadre, chaque mutuelle de santé adapte ses relations contractuelles aux spécificités des postes et centres de santé de la commune où elle est implantée.
Responsable de la gestion du paquet complémentaire au niveau des hôpitaux régionaux et départementaux, l’Union régionale des mutuelles de santé (URMS) met en place les conventions cadre entre les unions départementales et les hôpitaux de niveau 1 pour harmoniser les contrats avec les prestataires de soins.
Mécanismes de financement
L’absence de synergie entre les mécanismes de financement public et la contribution des ménages est le principal défi à relever en matière de financement de la santé au Sénégal. Pour relever ce défi, le Fonds national de solidarité santé (FNSS) soutient la mise en place d’un Fonds départemental de solidarité (FDS) dont les fonctions sont les suivantes :
- Subvention partielle pour l’extension des paquets de bénéfices et mise en commun des gros risques des mutuelles de santé ;
- Subventions ciblées pour la prise en charge des indigents et des groupes vulnérables ;
- Garanties pour l’adhésion des groupes organisés en partenariat avec les institutions décentralisées de financement.
Si rien n’est fait, l’Etat continuera de financer 65 % des services et soins de santé, les ménages assurant, par paiements directs, le reste du financement (35 %). L’intervention attendue du Fonds national de solidarité santé (FNSS) devrait permettre de subventionner à hauteur de 50 % les cotisations des ménages dans les mutuelles de santé, de pallier la faiblesse du ciblage des indigents et des groupes vulnérables, facteur d’exclusion et d’exposition de la majorité de la population au risque financier.
Quid du crowdfunding, ou financement participatif, invoqué par le président Faye en Conseil des ministres le 7 août 2024 ? Dans ce type de financement, les «contributeurs apportent leur soutien financier à un projet sans attendre de retour financier». Mais qui sont-ils dans la CSU qui pour l’instant n’est ni plus ni moins que la CMU sans le M auquel s’est substitué le S de la CSU.
A.A.DIOP
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°246 – du 10 ET 11/08/2024
Conseil Supérieur de la Magistrature : Bassirou Diomaye Faye réorganise profondément l’instance
Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) a connu un bouleversement significatif avec la récente réorganisation orchestrée par Bassirou Diomaye Faye. Cette refonte vise à renouveler et dynamiser l’instance, en apportant des changements importants dans sa composition et ses structures internes.
Changement au parquet : Abdou Karim Diop remplacé par Ibrahima Ndoye comme Procureur de la République
Le paysage judiciaire sénégalais connaît un nouveau bouleversement avec la nomination d’Ibrahima Ndoye en tant que Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar. Cette décision a été officialisée ce vendredi, à l’issue des travaux du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) qui se sont tenus au palais de la République.
Ibrahima Ndoye, jusqu’alors Avocat général près la Cour d’Appel de Dakar, succède ainsi à Abdou Karim Diop. Ce dernier quitte ses fonctions après une période marquée par des décisions judiciaires importantes et souvent médiatisées. La nomination de Monsieur Ndoye à ce poste stratégique intervient dans un contexte où la justice est au centre des préoccupations nationales, avec de nombreux dossiers sensibles en cours d’examen.
Le Conseil Supérieur de la Magistrature, présidé par le Chef de l’État, a ainsi choisi de renouveler la tête du Parquet de Dakar en plaçant sa confiance en Ibrahima Ndoye, un magistrat réputé pour sa rigueur et son expérience. Cette nomination marque un tournant important pour la justice sénégalaise, avec des attentes élevées concernant la gestion des affaires judiciaires sous sa direction.
Le document officiel annonçant ce changement a été transmis à Dakaractu, confirmant les informations qui circulaient depuis quelques jours dans les milieux judiciaires. La passation de service entre Abdou Karim Diop et Ibrahima Ndoye devrait avoir lieu dans les prochains jours, avec une attention particulière des médias et des acteurs du secteur judiciaire.
Avec cette nouvelle nomination, l’appareil judiciaire sénégalais s’apprête à entrer dans une nouvelle phase, où la continuité et le renforcement de l’État de droit seront, sans nul doute, au cœur des priorités du nouveau Procureur de la République.
Réforme judiciaire au Sénégal : Bassirou Diomaye Faye préside son premier Conseil supérieur de la magistrature
La première réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye se tient ce vendredi au palais de la République. Quatre mois après son entrée en fonction, le chef de l’État s’apprête à apporter des changements profonds au sein du système judiciaire du Sénégal. Selon des sources bien informées, l’ensemble des juridictions du pays pourrait connaître des modifications significatives.
Le journal L’Observateur indique que cette réunion, longtemps attendue et maintes fois repoussée, est marquée par une volonté claire des nouvelles autorités de réformer le paysage judiciaire. Le retard de la séance serait dû à des ajustements visant à placer des magistrats spécifiques à des postes clés, une stratégie qui témoigne du désir de l’Exécutif de renforcer la justice sénégalaise.
D’après le quotidien, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, aurait joué un rôle déterminant dans ce processus, en écartant certains magistrats initialement proposés. Cette intervention, qui a été bien accueillie par la nouvelle administration, aurait retardé la tenue du CSM mais devrait aboutir à une configuration plus en phase avec les ambitions de réforme du président Faye.
Parmi les changements attendus, plusieurs magistrats devraient être mutés, des postes vacants pourvus, et le parquet financier enfin renforcé pour mieux lutter contre les infractions économiques et financières. Selon L’Observateur, Ibrahima Ndoye, ancien premier substitut du procureur de la République et Procureur de Saint-Louis, est pressenti pour diriger le parquet du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, en remplacement de Abdou Karim Diop.
Ce « chamboulement général » annonce une nouvelle ère pour le système judiciaire sénégalais, sous l’égide du président Bassirou Diomaye Faye, qui semble déterminé à imprimer sa marque sur les institutions du pays. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour la mise en place de ces réformes et leur impact sur la justice sénégalaise.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°245 – du 09/08/2024
Réunion du bureau de l’assemblée nationale : Un focus sur la DPG
Ce vendredi 9 août 2024 à 16h00, les membres du Bureau de l’Assemblée nationale sont convoqués pour une réunion cruciale dans la salle de Conférence de la Présidence. Bien que l’ordre du jour officiel ne soit pas encore détaillé, les dernières informations laissent entendre que la réunion pourrait se concentrer sur le rétablissement des dispositions du règlement intérieur relatives à l’organisation de la déclaration de politique générale.
La réunion de ce vendredi revêt une importance particulière, alors que le Bureau de l’Assemblée nationale se prépare potentiellement à aborder des aspects essentiels du fonctionnement institutionnel. Le rétablissement des dispositions du règlement intérieur pourrait signaler une volonté de réorganiser ou de clarifier les procédures entourant la déclaration de politique générale, un exercice clé dans le cadre des travaux parlementaires.
La déclaration de politique générale est un moment décisif dans la vie parlementaire, permettant au gouvernement de présenter ses priorités et ses orientations pour la période à venir. Le rétablissement des dispositions du règlement intérieur pourrait viser à garantir que ce processus se déroule de manière ordonnée et conforme aux règles établies, assurant ainsi la transparence et l’efficacité du débat parlementaire.
La réunion pourrait également servir à discuter de la préparation logistique et organisationnelle nécessaire pour la déclaration de politique générale, assurant que tous les aspects formels et procéduraux sont en place pour une présentation fluide et efficace.
Les membres du Bureau de l’Assemblée nationale devront se préparer à examiner les modifications éventuelles et à s’assurer que toutes les dispositions sont en adéquation avec les exigences légales et institutionnelles. Les discussions de ce vendredi pourraient également aborder d’autres aspects pertinents pour le bon déroulement des activités parlementaires.
Cette réunion représente un moment clé pour l’organisation interne de l’Assemblée nationale et pourrait avoir des implications significatives pour la gestion future des débats et des sessions parlementaires. Les détails et les résolutions de cette réunion seront suivis de près pour comprendre les ajustements apportés au règlement intérieur et leur impact sur les processus parlementaires à venir.

Madiambal Diagne critique les nominations de Kilifeu et Nitdoff : « Une récompense pour des rôles sombres »
Les rappeurs Mor Talla Gueye, alias Nitdoff, et Landing Mbessane Seck, plus connu sous le nom de Kilifeu, ont été récemment nommés à des postes stratégiques par le président Bassirou Diomaye Faye. Nitdoff a été désigné Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (Fdcu), tandis que Kilifeu a été nommé Président du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national.
Ces nominations n’ont pas manqué de faire réagir Madiambal Diagne, journaliste et patron du Groupe Avenir Communication. Dans une publication sur X, il a sévèrement critiqué ces décisions, affirmant qu’elles sont une récompense pour les « rôles sombres » joués par les deux rappeurs lors des récentes manifestations.
« Les nominations de Kilifeu et de Nitdoff donnent encore du sens à mon propos du 22/07/2024 : Le parcours tumultueux de leur formation politique a comporté des phases sombres durant lesquelles certains militants et responsables ont été chargés de rôles et de missions inavouables, et cela les oblige à nommer n’importe qui à n’importe quelle fonction », a-t-il écrit, exprimant ainsi son désaccord avec ces choix du gouvernement.
RÉFORME GLOBALE DU SYSTÈME DE LA SANTÉ : Le financement participatif en perspective
À l’issue du Conseil des ministres de mercredi, le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a annoncé une refonte globale du système de santé national. Face aux défis posés par l’actuelle politique de Couverture Sanitaire Universelle (CSU), qui aggrave la dette hospitalière et compromet la viabilité du système, le Président a appelé à une transformation radicale et innovante.
Le Chef de l’État a ainsi exhorté le Premier ministre, Ousmane Sonko, ainsi que les ministres concernés, à mettre en place un mode de financement participatif novateur pour le système de santé. Cette réforme implique une réévaluation approfondie de la réforme hospitalière de 1998, une actualisation de la carte sanitaire, et une gestion rigoureuse des projets de construction de nouveaux hôpitaux et établissements de santé en fonction des besoins de la pyramide sanitaire.
La digitalisation intégrale des services de santé et de l’information sanitaire est également une priorité, visant à améliorer la transparence et l’efficacité. Diomaye Faye a souligné la nécessité de contrôler les activités des établissements privés de santé, d’améliorer la prise en charge de la santé communautaire, et de maintenir un dialogue social constructif avec les syndicats du secteur.
Diomaye Faye a insisté sur l’importance de la généralisation du management de la qualité dans les établissements de santé, notamment à travers la certification des soins dans les Services d’Accueil et d’Urgence (SAU). Il a également demandé une régulation stricte des activités liées à la pharmacie et au médicament, appelant à un renforcement de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) et à une meilleure intégration de cette entité dans la stratégie de souveraineté pharmaceutique.
Enfin, le Chef de l’État a chargé le ministre de la Santé et de l’Action sociale de garantir un accès constant à des soins essentiels de qualité, tout en promouvant la prévention sanitaire et en renforçant la surveillance épidémiologique.
Le Dakarois
CONTINUATION DES NOMINATIONS PARTISANES : L’appel à candidatures, pour le moment, chimérique !
Le binôme Diomaye-Sonko n’a pas, une fois de plus, respecté ses engagements électoraux concernant l’appel à candidatures pour les postes nominatifs. À travers le communiqué du Conseil des ministres passé en revue par le Dakarois Quotidien, le Premier ministre, Ousmane Sonko a simplement demandé au ministre, secrétaire général du Gouvernement, de collaborer avec les ministres des Finances, du Budget et de la Fonction publique pour préparer les projets de décrets nécessaires. Ces projets devraient être soumis au Conseil des ministres en septembre 2024 et concerneront l’appel à candidatures pour les postes de chefs d’organes exécutifs des entités du secteur parapublic, le fonctionnement de leurs organes délibérants, les statuts-types des sociétés nationales, ainsi que l’organisation et le fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic.
En attendant la concrétisation de ces réformes, le régime en place continue de récompenser ses partisans. Mor Talla Gueye, connu sous le nom de scène Nitt Doff, a été nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (FDCU) au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. De son côté, Landing Mbessane Seck, alias Kilifeu, également rappeur et allié du régime, a été désigné PCA du Grand Théâtre national, au sein du même ministère.
Par ailleurs, Kilifeu et ses acolytes, Thierno Amadou Diallo alias « Thier » et Simon Kouka, devaient comparaître le 7 décembre 2023 devant le tribunal correctionnel de Dakar. Cependant, l’audience a été reportée au 4 janvier 2024, sans être finalement tenue. Les prévenus, actuellement en liberté, sont accusés d’association de malfaiteurs, de corruption, de complicité de corruption, de tentative de faux dans un document administratif, d’usage de faux, et de tentative de trafic de migrants. Ces accusations sont liées à l’affaire des faux passeports diplomatiques révélée en 2021.
Le Dakarois
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°244 – du 08/08/2024
Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 07 Août 2024
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre de la Primature :
• Madame Ndèye Khansou CAMARA, Magistrat, est nommée Directrice de l’Action normative, en remplacement de Monsieur Amadou NGOM ;
Au titre du Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines :
• Monsieur Ibrahima GASSAMA, Docteur en géologie, est nommé Directeur Général des Mines et de la Géologie au Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines en remplacement de Madame Roseline Anna Coumba MBAYE ;
Au titre du Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération :
• Madame Ndèye Fatou MBODJ, Comptable, est nommée Administrateur général du Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires, en remplacement de Madame Néné Fatoumata TALL.
Au titre du Ministère de la Formation professionnelle :
• Madame Adjaratou Bousso DIAGNE, Professeur de l’Enseignement secondaire, titulaire d’un MBA en Audit et Contrôle de gestion, matricule de solde n° 648 183/N, est nommée Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de la Formation professionnelle, en remplacement de Monsieur Amadou Bouré SENE.
Au titre du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement :
• Monsieur Alassane NDAO, Titulaire d’un Diplôme d’Ingénieur polytechnicien en Génie civil, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Office national de l’Assainissement (ONAS) en remplacement de Monsieur Ibrahima AGNE ;
• Monsieur Cheikh BADIANE, Titulaire d’un Diplôme d’Etudes Supérieures en Études du Développement, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale des Eaux du Sénégal (SONES) en remplacement de Monsieur Pape Mael THIAM.
Au titre du Ministère de la Communication et des Télécommunications :
• Monsieur Mody NIANG, Enseignant à la retraite est nommé Président du Conseil d’administration de la Société Sénégalaise de Presse et de Publication – Le Soleil (SSPP- Le Soleil), poste vacant.
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :
• Madame Madeleine Suzane LO, Economiste, matricule de solde n° 666 369/Z, est nommée Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère de l’Industrie et du Commerce.
Au titre du Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires :
• Monsieur Papa Ndiamé SENE, spécialiste en Finances publiques, matricule de solde n° 625 106/B, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Al Hassane DIOP.
• Monsieur Edouard NDECKY, Ingénieur des Travaux de Planification, matricule de solde n°618 687/H, est nommé Directeur des Infrastructures Portuaires au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Ousmane NDIAYE admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Mamadou Aliou DIALLO, Docteur en Droit Public et Sciences politiques, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société des Infrastructures de Réparation navale (SIRN) en remplacement de Monsieur Amadou KA.
Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :
• Madame Ndèye Marième SAMB, Docteur en Géographie et Aménagement de l’espace, est nommé Coordonnateur du Programme de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA), en remplacement de Monsieur Moussa SOW,
• Monsieur Baidy NIANG, Inspecteur du Trésor, matricule de solde n°616 256/H, est nommé Directeur Général du Fonds de Solidarité national au Ministère de la Famille et des Solidarités, en remplacement du Docteur Kalidou BA,
• Madame Mbossé BADIANE, Titulaire d’un Master 2 en Management du
Développement local et Ingénierie sociale, matricule de solde n°715 210/J, est nommée Directrice de l’Evaluation des Programmes et Projets au Ministère de la Famille et des Solidarités, en remplacement de Madame Seynabou Diouf MBOUP.
Au titre du Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires :
• Monsieur Moussa TINE, Architecte diplômé d’Etat, est nommé Directeur général de la Construction et de l’Habitat au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires, en remplacement de Monsieur Amadou THIAM, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Cheikh Ibrahima DIEDHIOU, Professeur d’Enseignement secondaire, titulaire d’un Master 2 en Ingénierie du Développement territorial, matricule de solde n°652.509/K, est nommé Directeur de la Promotion des Pôles urbains au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires, en remplacement de Madame Fatim TALL, appelée à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action sociale :
• Monsieur Seydina Ousmane BA, titulaire d’un Doctorat en Médecine, précédemment Chef du Service de la Médecine physique et de la Réadaptation fonctionnelle à l’hôpital principal de Dakar, est nommé Directeur du Centre national d’Appareillage orthopédique (CNAO), en remplacement de Monsieur Djibril BEYE.
• Monsieur Mouctar LY, titulaire d’un Doctorat en Médecine, matricule de solde n°
735.228/A, est nommé Directeur de l’Établissement public de Santé de niveau 1 « Roi BAUDOIN », en remplacement de Monsieur Cheikh Mbaye SECK.
• Monsieur Papa Madièye GUEYE, Professeur titulaire de Biochimie pharmaceutique, est nommé Président du Conseil de Réglementation de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP), en remplacement de Monsieur Sylvain Alphonse BOYER.
Au titre du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture :
• Monsieur Mor Talla GUEYE, Artiste-entrepreneur, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures urbaines (FDCU) au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Moustapha DIENG, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Babacar Wagane FAYE, Ingénieur-statisticien, précédemment Chef du Bureau des Méthodes à l’Agence nationale des Statistiques et de la Démographie (ANSD) est nommé Secrétaire général de l’Agence nationale pour la Promotion et l’Emploi des Jeunes (ANPEJ) au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture,
en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIATTA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Monsieur Landing Mbessane SECK, Artiste-entrepreneur, est nommé Président du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Ahmet NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mohamed Abdallah LY, Enseignant-chercheur, est nommé Directeur général du Musée des Civilisations noires au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Hamady BOCOUM, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Monsieur Balla NDIAYE, Conseiller aux Affaires culturelles, matricule de solde n° 615 448/B, est nommé Secrétaire général de la Compagnie du Théâtre national Daniel SORANO au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Abel MARONE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Médou Mané DIOP, Expert fiscal, mandataire judiciaire, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale pour la Promotion et l’Emploi des Jeunes (ANPEJ) au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Cheikh Tidiane DIOUF, appelé à d’autres fonctions ;
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :
• Monsieur Mamadou SYLLA, Docteur vétérinaire, matricule de solde n°690633/I, est nommé Directeur régional de l’Elevage et des Productions animales de Dakar au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, poste vacant.
• Monsieur Amadou Alassane NDIAYE, Docteur vétérinaire, matricule de solde n°724378/E, est nommé Directeur régional de l’Elevage et des Productions animales de
Sédhiou au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, en remplacement de Monsieur Mamadou SYLLA, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat :
• Monsieur Doudou Gnagna DIOP, diplômé en hôtellerie, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones touristiques du Sénégal (SAPCO), en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane Diba.
Au Titre du Ministère de l’Intérieur :
• Monsieur Ousmane KANE, Administrateur civil, matricule de solde 604 137/E, précédemment Gouverneur de la Région de Kaolack, est nommé Gouverneur de la Région de Dakar en remplacement de Monsieur Al Hassan SALL, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Al Hassan SALL, Administrateur civil, matricule de solde 604 141/L, précédemment Gouverneur de la Région de Dakar, est nommé Gouverneur de la Région de Saint-Louis en remplacement de Monsieur Alioune Badara SAMBE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Mouhamadou Moctar WATT, Administrateur civil, matricule de solde 519 025/J, précédemment Gouverneur de la Région de Matam, est nommé Gouverneur de la Région de Kaolack en remplacement de Monsieur Ousmane KANE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Saer NDAO, Administrateur civil, matricule de solde 517 932/C, précédemment Gouverneur de la Région de Kolda, est nommé Gouverneur de la Région de Thiès en remplacement de Monsieur Oumar Mamadou BALDE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Diadia DIA, Administrateur civil, matricule de solde 616324/F, précédemment Préfet du département de Saint-Louis, est nommée Gouverneur de la Région de Sédhiou en remplacement de Monsieur Serigne Babacar KANE, appelé à d’autres fonctions.
• Madame Ngoné CISSÉ, Administrateur civil, matricule de solde 661 356/C, précédemment Préfet du département de Guinguinéo, est nommé Gouverneur de la Région de Fatick en remplacement de Madame Seynabou GUEYE, appelée à d’autres fonctions.
• Monsieur Saïd DIA, Administrateur civil, matricule de solde 515 927/E, précédemment préfet du Département de Guédiawaye, est nommé Gouverneur de la Région de Matam en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moctar WATT, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Moustapha DIAW, Administrateur civil, matricule de solde 511 569/E, précédemment Préfet du Département de Kaffrine, est nommé Gouverneur de la Région de Kaffrine en remplacement de Monsieur El Hadji Bouya AMAR, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Moustapha NDIAYE, Administrateur civil, matricule de solde 514 686/D, précédemment Préfet du Département de Pikine, est nommé Gouverneur de la Région de Kolda en remplacement de Monsieur Saer NDAO, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Hamdy MBENGUE, Administrateur civil, matricule de solde 603 968/B, précédemment Préfet du Département de Koumpentoum, est nommé Préfet du Département de Pikine en remplacement de Monsieur Moustapha NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Maguette DIOUCK, Administrateur civil, matricule de solde 514 686/D, précédemment Préfet du Département de Diourbel, est nommé Préfet du Département de Rufisque en remplacement de Monsieur Abdou Khadre DIOP, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Ahmadou Coumba NDIAYE, Administrateur civil, matricule de solde
624 576/D, précédemment Préfet du Département de Ranérou, est nommé Préfet du Département de Guédiawaye en remplacement de Monsieur Saïd DIA, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Amadou DIOP, Administrateur civil, matricule de solde 624 540/G, précédemment Préfet du Département de Malem Hodar, est nommé Préfet du Département de Mbour en remplacement de Monsieur Mouhamadou Lamine MANE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Jean Paul Malick FAYE, Administrateur civil, matricule de solde 661 358/E, précédemment Préfet du Département de Salémata, est nommé Préfet du Département de
Foundiougne en remplacement de Monsieur Ousseynou MBAYE, appelé à d’autres fonctio
• Monsieur Ousseynou MBAYE, Administrateur civil, matricule de solde 517 929/E, précédemment Préfet du Département de Foundiougne, est nommé Préfet du Département de Kébémer en remplacement de Monsieur Abou SOW, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Souleymane NDIAYE, Administrateur civil, matricule de solde 604 925/B, précédemment Préfet du Département de Matam, est nommé Préfet du Département de Koungheul en remplacement de Monsieur Ousmane NIANG, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Abdou Khadre DIOP, Administrateur civil, matricule de solde 653 031/F, précédemment Préfet du Département de Rufisque, est nommé Préfet du Département de Diourbel en remplacement de Monsieur Maguette DIOUCK, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Abdoul Wahab TALLA, Administrateur civil, matricule de solde 517 781/K, en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, est nommé Préfet du Département de Malem Hodar en remplacement de Monsieur Amadou DIOP, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Assane GUEYE, Administrateur civil, matricule de solde 696 363/C, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Dakar chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Ranérou en remplacement de Monsieur Ahmadou Coumba NDIAYE, appelée à d’autres fonctions.
• Monsieur Sidy Sarr DIEYE, Administrateur civil, matricule de solde 681 542/D, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Louga chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Salémata en remplacement de Monsieur Jean Paul Malick FAYE, appelé à d’autres fonctions.
• Madame Safiatou Joséphine DIENG, Administrateur civil, matricule de solde 696 368/B, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Kaolack chargé des affaires administratives, est nommée Préfet du Département de Koumpentoum en remplacement de Monsieur Hamdy MBENGUE, appelé à d’autres fonctions.
• Madame Téning FAYE, Administrateur civil, matricule de solde 696 367/A, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Thiès chargé des affaires administratives, est nommée Préfet du Département de Matam en remplacement de Monsieur Souleymane NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Daouda SENE, Administrateur civil, matricule de solde
627 745/C, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Tambacounda chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Bakel en remplacement de Monsieur Amadou Salmone FALL, appelé à d’autres fonctions.
• Madame Aichatou Ndiaye DIALLO, Administrateur civil, matricule de solde 696 323/A, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Kaffrine chargé des Affaires administratives, est nommée Préfet du Département de Kaffrine en remplacement de Monsieur Moustapha DIAW, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Diokel Ngor NGOM, Secrétaire d’administration, matricule de solde 620 357/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement des Parcelles assainies, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Thiès Sud en remplacement de Monsieur Youssoupha FAYE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Youssoupha FAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 613 069/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Thiès Sud, est nommé
Sous-préfet de l’Arrondissement de Sabadola en remplacement de Monsieur Oumar Mamadou SOW, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Oumar Mamadou SOW, Instituteur, matricule de solde 602 413/B, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Sabadola, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Moudéry en remplacement de Monsieur Pape DIENG, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Pape DIENG, Attaché temporaire d’enseignement, matricule de solde 515 316/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Moudéry, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ida Mouride en remplacement de Monsieur Amdy Moustapha BA, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Amdy Moustapha BA, ITP, matricule de solde 602 425/A, précédemment
Sous-préfet de l’Arrondissement de Ida Mouride, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Toubacouta en remplacement de Monsieur Hamath Saikho LY, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Hamath Saikho LY, Secrétaire d’administration, matricule de solde 603 916/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Toubacouta, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Darou Moukhty en remplacement de Monsieur Moussa BA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Moussa BA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 600 178/D, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Darou Moukhty, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Niakhar en remplacement de Monsieur EL Hadji Djiby BOCOUM, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur EL Hadji Djiby BOCOUM, Secrétaire d’administration, matricule de solde 624 687/C, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Niakhar, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sindia en remplacement de Monsieur Oumar DIA, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Khadidiatou SENE, Secrétaire d’administration, matricule de solde
609 866/G, en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Dakar Plateau en remplacement de Monsieur Djiby DIALLO, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Abdou Aziz Dabakh SY, Instituteur, matricule de solde 641 631/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Pambal, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sagatta Gueth en remplacement de Monsieur Seydina Ababacar Sadikh NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Seydina Ababacar Sadikh NDIAYE, Instituteur, matricule de solde
516 371/M, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Sagatta Gueth, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Niaming en remplacement de Monsieur Djidiack KITAL, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Djidiack KITAL, Secrétaire d’administration, matricule de solde 516 231/J, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Niaming, est nommé
Sous-préfet de l’Arrondissement de Koumbal en remplacement de Monsieur
Abdoulaye Daouda SALL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdoulaye Daouda SALL, Secrétaire d’administration, matricule de solde 625 107/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Koumbal, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Fimela en remplacement de Monsieur Ousmane DIEDHIOU, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ousmane DIEDHIOU, Secrétaire d’administration, matricule de solde 625 100/H, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Fimela, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiaye en remplacement de Madame Oumou DIAMANKA, appelée à d’autres fonctions ;
• Madame Oumou DIAMANKA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 616 907/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiaye, est nommée
Sous-préfet de l’Arrondissement de Thiès Nord en remplacement de Monsieur Abdoul SY, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Abdoul SY, Secrétaire d’administration, matricule de solde 519 232 /L, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Thiès Nord, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Malika en remplacement de Monsieur Serigne Mbacké DIAWARA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Serigne Mbacké DIAWARA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 620 669/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Malika, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Koulor en remplacement de Monsieur Jean Baptiste Ngomack SENE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Jean Baptiste Ngomack SENE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 624 975/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Koulor, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Diaroumé en remplacement de Monsieur Ousmane NGOM, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Ousmane NGOM, Secrétaire d’administration, matricule de solde 609 460/Q, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Diaroumé, est nommé
Sous-préfet de l’Arrondissement de Keur Momar SARR en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine TRAORE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Abdou Salam GUEYE, Instituteur, matricule de solde 518 829/C, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Bembou, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Cas-cas en remplacement de Monsieur Oumar SY, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Alfred Birame MBAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 511 788/B précédemment Adjoint Sous-préfet de l’Arrondissement de Cabrousse, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Bembou en remplacement de Monsieur Abdou Salam GUEYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdoulaye SOW, Secrétaire d’administration, matricule de solde 515 894/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiob, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Pambal en remplacement de Monsieur Abdou Aziz
Dabakh SY appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mamadou BA, Instituteur, matricule de solde 602 352/H, précédemment
Sous-préfet de l’Arrondissement de Koki, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Vélingara Ferlo en remplacement de Monsieur Cheikh Omar Tidiane KAMARA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Pape Sandéné NDIAYE, Instituteur, matricule de solde 632 646/C précédemment Adjoint Sous-préfet de l’Arrondissement Bouyal Bamba, est nommé
Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiob en remplacement de Monsieur Abdoulaye SOW, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Oumar SY, Instituteur, matricule de solde 633 040/J, précédemment Souspréfet de l’Arrondissement de Cas-Cas, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Bona en remplacement de Monsieur Mody Amadou NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mody Amadou NDIAYE, Instituteur, matricule de solde 608 131/O, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Bona, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Loudia Ouoloff en remplacement de Monsieur Abdoulaye
NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Abdoulaye NDIAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 601 455/C, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Loudia Ouoloff, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Méouane en remplacement de Monsieur Amadou SALL, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Oumar Sagna NDIAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 634 434/B, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Keur Mousseu, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mbane en remplacement de Monsieur Ibrahima NDOUR, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima NDOUR, Attaché temporaire d’enseignement, matricule de solde 513 732/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Mbane, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Colobane en remplacement de Monsieur Diom Aly BA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Diom Aly BA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 608 088/N, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Colobane, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sakal en remplacement de Monsieur Demba Nialy NDAO, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Ismaïla SY, Secrétaire d’administration, matricule de solde 630 353/B précédemment Adjoint Sous-préfet de l’Arrondissement Niakhéne, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Fafacorou en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane NDIAYE admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Monsieur Aliou WADE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 625 102/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Tattaguine, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Koki en remplacement de Monsieur Mamadou BA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Al Hassane Bâ CISSE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 620 670/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Orkadiéré, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Bamba Thialène en remplacement de Monsieur Papa Sandéné SENE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Cheikh Omar Tidiane KAMARA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 600 426/B, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Vélingara
Ferlo, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Orkadiéré en remplacement de
Monsieur Mamadou Lamine TRAORE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Papa Sandéné SENE, Instituteur, matricule de solde 517 946/Z, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Bamba Thialène, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Tendouck en remplacement de Monsieur Mbaye DIOUF, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mbaye DIOUF, Instituteur, matricule de solde 514 287/G, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Tendouck, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Saré Coly Sallé en remplacement de Monsieur Abdoul KONATE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdoul KONATE, Agent technique d’agriculture, matricule de solde 618 073/Q, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Saré Coly Sallé, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Bélé en remplacement de Monsieur Daouda SARR, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Daouda SARR, Secrétaire d’administration, matricule de solde 621 255/C, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Bélé, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Gniby en remplacement de Madame Ndèye Sophie SENE,
appelée à d’autres fonctions ;
• Madame Ndèye Sophie SENE, Inspectrice de l’Animation du développement, matricule de solde 619 134/L, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Gniby, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Tattaguine en remplacement de Monsieur Aliou WADE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Yoro Dia FALL, Secrétaire d’administration, matricule de solde 517 819/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Djilor, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Keur Mboucki en remplacement de Monsieur Lancé CISSE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Lancé CISSE, Attaché temporaire d’enseignement, matricule de solde 513 733/Z, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Keur Mboucki, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Karantaba en remplacement de Monsieur Gormack NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Gormack NDIAYE, Attaché temporaire d’enseignement, matricule de solde 513 727/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Karantaba, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Katakel en remplacement de Monsieur Mouhamadou Thioubado ANNE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mouhamadou Thioubado ANNE, Instituteur, matricule de solde 600 175/G, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Katakel, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Ogo en remplacement de Monsieur Badara DIAO, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Badara DIAO, Secrétaire d’administration, matricule de solde 634 435/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Ogo, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mampatim en remplacement de Monsieur Al Hassane FAYE,
appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Al Hassane FAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 653 088/D, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Mampatim, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Dodji en remplacement de Monsieur Aliou BA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Aliou BA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 626 267/G, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Dodji, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Niodior en remplacement de Monsieur Balla Moussa MANE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Balla Moussa MANE, Secrétaire d’administration, matricule de solde
625 103/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Niodior, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Loudia Ouoloff, en remplacement de Monsieur Abdoulaye NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Amadou SALL, Instituteur, matricule de solde 626 474/I, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Méouane, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Saré Bidji en remplacement de Monsieur Papa Amadou Ngoumb BA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Papa Amadou Ngoumb BA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 603 471/K, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Saré Bidji, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Djilor en remplacement de Monsieur Yoro Dia FALL, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Amadou Mamadou BA, Instituteur, matricule de solde 506 201/H, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Sagna, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Wouro Sidy en remplacement de Monsieur Massamba MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Massamba MBAYE, Instituteur, matricule de solde 638 024/I, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Wouro Sidy, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Niaguiss en remplacement de Monsieur Magatte NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Magatte NDIAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 661 031/C, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Niaguiss, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Dianké Makha en remplacement de Monsieur Mbaye Mbengue DIOUF, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Mbaye Mbengue DIOUF, Instituteur, matricule de solde 601 970/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Dianké Makha, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Cabrousse en remplacement de Monsieur Alassane ANNE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Alassane ANNE, Instituteur, matricule de solde 509 339/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Cabrousse, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Kataba 1 en remplacement de Monsieur Amadou WAGUE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Ousmane THIAO, Secrétaire d’administration, matricule de solde 621 196/G, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Médina Sabakh, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mbédiène en remplacement de Monsieur Mbaye SY, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mbaye SY, Secrétaire d’administration, matricule de solde 616 038/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Mbédiène, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Médina Sabakh en remplacement de Monsieur Ousmane THIAO, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Ndèye Madjiguène DIAGNE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 624 693/H, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Paoskoto, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Notto en remplacement de Monsieur Babacar DIAGNE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Babacar DIAGNE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 513 035/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Notto, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Agnam Civol en remplacement de Monsieur Mahmoudou BA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mahmoudou BA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 606 942/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Agnam Civol, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement des Parcelles assainies en remplacement de Monsieur Diokel Ngor NGOM, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Amadou WAGUE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 610 986/B, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Kataba 1, est nommé
Sous-préfet de l’Arrondissement de Sagatta Djoloff en remplacement de Monsieur Bocar COULIBALY, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Babacar KEBE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 604 774/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiédieng, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Niakhène en remplacement de Monsieur Daouda MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Daouda MBAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 621 197/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Niakhène, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Kouthiaba Ouoloff en remplacement de Monsieur Ibrahima SOW, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Ibrahima SOW, Secrétaire d’administration, matricule de solde 511 519/H, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Kouthiaba Ouoloff, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Barkédji en remplacement de Monsieur Salif BA, admis à faire valoir ses droits à la retraite ;
• Monsieur Lamine DIOP, Attaché technique d’agriculture, matricule de solde 605 448/C, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Bandafassi, est nommé
Sous-préfet de l’Arrondissement de Sagna en remplacement de Monsieur Amadou Mamadou BA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mouhamadou WADE, Instituteur, matricule de solde 511 215/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Jaxaay, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mérina Dakhar en remplacement de Monsieur Pape Massaër DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Pape Massaër DIOP, Secrétaire d’administration, matricule de solde 621 198/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Mérina Dakhar, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Paoskoto en remplacement de Madame Ndèye Madjiguène DIAGNE, appelée à d’autres fonctions ;
• Madame Rokhaya CISS, Secrétaire d’administration, matricule de solde 624 157/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Fissel, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Jaxaay en remplacement de Monsieur Mouhamadou WADE,
appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Awa BOKOUM, Secrétaire d’administration, matricule de solde 616 908/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Makacolibantang, est nommée
Sous-préfet de l’Arrondissement de Fissel en remplacement de Madame Rokhaya CISS, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Ousmane DIA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 611 202/B, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Ngoye, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Makacolibantang en remplacement de Madame Awa BOKOUM, appelée à d’autres fonctions.
Monsieur Abdoulaye DIOP, Instituteur, matricule de solde 516 284/L, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Boynguel Bamba, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiédieng en remplacement de Monsieur Babacar KEBE, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Coumba Sall WADE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 661 428/I, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Guédiawaye, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Ngoye en remplacement de Monsieur Ousmane DIA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Youssou FAYE, Professeur d’Enseignement moyen, matricule de solde 516 693/J, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Malem Hodar, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Bandafassi en remplacement de Monsieur Lamine DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Oumar DIA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 506 256/H, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Sindia, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Keur Mousseu en remplacement de Monsieur Oumar Sagna NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Babacar Ibra MAR, Secrétaire d’administration, matricule de solde 608 537/E en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Boynguel Bamba en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIOP, appelé à d’autres fonctions.
APIX et CDC signent une convention pour stimuler le développement territorial au sénégal
Le 7 août 2024, un jalon significatif a été posé dans la stratégie de territorialisation des investissements au Sénégal avec la signature d’une convention de partenariat entre l’Agence de Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX-SA) et la Caisse de Dépôt de Consignation (CDC). Cette alliance vise à renforcer la résilience économique du pays et à dynamiser les pôles économiques régionaux en favorisant des investissements ciblés et structurants.
Dans un contexte économique mondial complexe, APIX-SA a mis en avant l’importance de la territorialisation des investissements comme axe stratégique pour soutenir le développement économique du Sénégal. La signature de cette convention avec la CDC est un pas crucial vers la réalisation de cette vision. L’objectif est de développer des infrastructures stratégiques, d’aménager et de promouvoir des Zones Aménagées pour l’Investissement (ZAI), et de créer des villes industrielles qui génèrent de la valeur et des opportunités d’emploi pour les populations locales.
Les principaux axes de collaboration définis dans l’accord incluent :
Montage et structuration des infrastructures : Développement des infrastructures nécessaires pour soutenir les activités économiques.
Financement et développement territorial : Structuration et financement des zones d’activités économiques pour dynamiser les pôles économiques régionaux.
Programme de financement du secteur privé local : Mise en place de programmes visant à soutenir les entreprises locales.
Renforcement de l’attractivité du Sénégal : Développement de programmes pour attirer davantage d’investissements étrangers et intra-africains.
Projets Green et programmes souverains : Structuration, financement et développement de projets respectueux de l’environnement et d’initiatives stratégiques définies par l’État.
Depuis sa création il y a 24 ans, APIX-SA joue un rôle central dans la promotion des investissements au Sénégal en offrant un environnement d’affaires attractif, sécurisé et incitatif. La CDC, quant à elle, est un levier stratégique pour mobiliser des ressources en soutien aux politiques publiques et au développement économique. Ses missions comprennent le financement du logement social et de standing, des équipements collectifs, des PME, ainsi que des projets structurants.
La signature de cette convention marque le début d’une nouvelle phase dans la structuration de l’écosystème économique du Sénégal. En collaborant avec la CDC, APIX-SA s’engage à créer des conditions favorables pour les investissements privés et à générer des impacts positifs pour les territoires et les populations locales.
Cette alliance est donc une avancée majeure pour le développement économique du Sénégal, promettant de créer des opportunités et de renforcer la dynamique de croissance à l’échelle régionale et nationale.


Immigration irrégulière : encore 14 morts retrouvés au large des côtes dominicaines
Une nouvelle tragédie de l’immigration irrégulière vient de frapper. Une embarcation contenant plusieurs cadavres a été découverte au large des côtes de la République dominicaine. Selon les autorités, le bateau serait parti du Sénégal.
À l’intérieur de l’embarcation, les enquêteurs ont trouvé dix-huit téléphones portables et divers documents appartenant aux occupants. Quatorze corps sans vie ont été retrouvés à bord, laissant planer de nombreuses interrogations sur le silence du gouvernement sénégalais.
Cette découverte macabre souligne une fois de plus les dangers mortels auxquels s’exposent les migrants en quête d’un avenir meilleur. Les autorités locales et internationales continuent d’examiner les circonstances entourant cette tragédie, alors que les familles des victimes et la communauté internationale attendent des réponses et des actions concrètes pour prévenir de telles catastrophes à l’avenir.




Nouvelles révélations sur l’accord secret conclu entre Macky Sall et Ousmane Sonko
Les discussions qui ont conduit à la libération, en pleine campagne électorale, des opposants Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, aujourd’hui au pouvoir, attise toujours les inimitiés au sein du parti de Macky Sall. Quatre mois après la présidentielle, Jeune Afrique continue de lever le voile sur les médiateurs de l’ombre qui ont permis de rapprocher les ennemis jurés.
Mawunyo Hermann Boko
Publié le 6 août 2024
Le sujet n’a pas été oublié. Alors que la page de l’élection présidentielle s’est refermée et que l’on s’achemine vers une dissolution, en septembre, de l’Assemblée nationale où l’ancienne coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (BBY) est encore majoritaire, certains cadres de l’Alliance pour la République (APR), l’ex-parti présidentiel, en veulent toujours à Macky Sall d’avoir sacrifié son candidat Amadou Ba en négociant avec son plus farouche adversaire, Ousmane Sonko.
« Macky Sall, seul responsable de l’échec de notre candidat, doit venir faire le bilan et nous expliquer ce qu’il s’est passé », réclame un responsable de la formation politique. Les frustrations et les rancœurs sont telles qu’elles ébranlent l’unité de l’APR, divisée désormais entre les partisans d’Amadou Ba, lequel travaille à créer son propre mouvement politique, et les fidèles de l’ancien chef d’État. Ce dernier dirige toujours le parti qu’il a créé en 2008 depuis Marrakech, où il s’est installé.
En face, le collectif des familles des victimes de la répression des manifestations qui ont secoué le pays ces trois dernières années continue de réclamer justice. Il souhaite saisir le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains pour demander l’ouverture d’enquêtes approfondies. Problème, ces faits sont tombés sous le coup de l’amnistie, après d’âpres négociations menées entre les hommes du palais présidentiel et Ousmane Sonko, alors emprisonné à la prison dakaroise du Cap Manuel depuis novembre 2023, après son transfert de Sebikotane où il avait été incarcéré en juillet. Pourtant, les fractures entre le leader de l’opposition et le chef d’État d’alors étaient si profondes que les deux hommes semblaient irréconciliables.
Sous pression, Macky Sall cherche une porte de sortie
Retour fin décembre 2023. Macky Sall est vivement préoccupé par la situation politique du pays. Après plusieurs mois de manifestations en lien avec les démêlés judiciaires d’Ousmane Sonko, la société civile maintient la pression pour obtenir une libération des détenus politiques et la participation du président des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) à la présidentielle. À ce moment-là, ce dernier, dont l’éligibilité a fait l’objet de deux décisions judiciaires contradictoires – le tribunal d’instance de Dakar a ordonné le 14 décembre sa réintégration sur le fichier électoral, confirmant une décision précédemment rendue à Ziguinchor mais qui avait été cassée par la Cour suprême – joue le tout pour le tout pour faire valider son dossier de candidature.
Macky Sall évoque ses difficultés à certains de ses visiteurs, à la recherche de solutions pour apaiser le climat politique avant la présidentielle, encore fixée au 25 février 2024. C’est ainsi que lors d’un dîner à sa résidence de Mermoz à Dakar, le président qui a renoncé à briguer un troisième mandat quelques mois plus tôt et qui n’est donc pas candidat à sa propre succession, exprime à nouveau son souhait de laisser un Sénégal pacifié. Deux de ses amis maliens sont autour de la table : le colonel Guichma Ag Hakaily, président du Conseil d’administration de l’Agence malienne de développement des biocarburants (Anadeb) et l’homme d’affaires Ousmane Yara.
Ce dernier suggère à Macky Sall d’entamer des discussions avec Ousmane Sonko et se propose de conduire les négociations en son nom. Ce proche du président nigérian, Bola Tinubu, et ami de longue date de Macky Sall n’en est pas à son coup d’essai. En 2019, l’opérateur économique a déjà été au cœur de missions de médiation menées par l’ancien président guinéen Alpha Condé, dont il est également proche. À l’époque, il faisait partie de ceux qui avaient convaincu Abdoulaye Wade de renoncer à voir son fils Karim participer à la présidentielle – à la condition que celui-ci puisse concourir à celle de 2024.
Le soutien de Marième Faye Sall…
Macky Sall ne se laisse pas convaincre immédiatement. Sans doute a-t-il conscience qu’un apaisement des tensions avec Ousmane Sonko, dont il a dissous le parti, susciterait une levée de boucliers au sein du camp présidentiel. Ousmane Yara ne renonce cependant pas à son idée et obtient au bout de quelques jours le soutien de Marième Faye Sall, la première dame. Laquelle finit par convaincre son époux d’entamer des pourparlers avec le leader de l’opposition, dont la candidature n’a finalement pas été retenue par le Conseil constitutionnel dans sa liste provisoire publiée le 5 janvier. Ousmane Sonko avait anticipé un tel scénario en désignant pour le remplacer son bras droit Bassirou Diomaye Faye, également incarcéré depuis avril 2023.
Le président ordonne alors à Aïssata Tall Sall, sa ministre de la Justice, de faciliter à Ousmane Yara l’obtention d’un permis de visite à Ousmane Sonko en prison. Le document, signé du doyen des juges, lui est délivré dans la soirée du 10 janvier et a une validité de quatre mois. L’homme d’affaires malien se rend immédiatement à la prison du Cap Manuel, située non loin de la présidence, mais ne réussit pas à rencontrer celui qui est aussi maire de Ziguinchor. Il s’en ouvre à Abass Fall, cadre influent de Pastef et homme de confiance du chef de l’opposition. Ousmane Yara l’a rencontré à plusieurs reprises afin de l’assurer des bonnes intentions du président sénégalais.
Abass Fall pense d’abord qu’il s’agit « d’un nouveau complot » du camp présidentiel contre le Pastef avant de se laisser convaincre. Il accepte donc de faire une note écrite au président du Pastef, dans laquelle il lui demande de recevoir l’opérateur économique malien. Le lendemain, Ousmane Yara le rencontre, mais Ousmane Sonko est méfiant. Contrairement à l’influent architecte Pierre Goudiaby Atepa, proche d’Ousmane Sonko et qui possède lui aussi un permis de visite et qui a déjà tenté une médiation, Ousmane Yara ne connaît pas personnellement le leader de l’opposition et le voit pour la première fois. Les premières minutes sont pesantes.
…et l’intervention d’Anna Sonko
Mais un heureux hasard contribue à détendre l’ambiance : l’arrivée d’Anna Sonko. La deuxième épouse de l’ancien inspecteur des Impôts et domaines, qui est chargée d’apporter ce jour-là le repas à son mari, surprend la discussion entre les deux hommes. Elle reconnaît surtout Ousmane Yara, dont la femme fut une amie d’enfance. Ces retrouvailles fortuites en prison permettent de briser la glace et lancent le top départ de négociations qui vont durer plusieurs semaines. Elles seront désignées comme « le protocole du Cap Manuel ».
À partir de ce jour, Ousmane Yara rendra régulièrement visite à Ousmane Sonko en prison. Objectif : se familiariser avec son interlocuteur et porter les messages de Macky Sall. Ils sont d’abord en tête à tête, avant d’être rejoints par d’autres interlocuteurs, comme Abass Fall, Birame Souleye Diop, alors président du groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi (YAW), devenu ministre du Pétrole, Cheikh Diba, actuel ministre des Finances ou encore le colonel Guichma Ag Hakaily qui fait la navette entre Bamako et Dakar.
Il est alors question de la libération de centaines de détenus politiques, majoritairement des partisans et militants de Pastef arrêtés durant les manifestations de contestation en 2023. Le leader de l’opposition demande surtout que soit libéré « son frère » Bassirou Diomaye Faye, par ailleurs en lice pour la présidentielle de février 2024. En réponse, Macky Sall lui propose une loi d’amnistie – à ce moment-là, ce sujet n’est pas encore soumis aux cadres du parti présidentiel.
La question du report de la présidentielle est également évoquée lors de ces échanges. Ousmane Sonko adopte une position peu claire, bien qu’il affirme être « un légaliste ». Le sujet revient toutefois avec insistance lorsque la candidature de Karim Wade est définitivement écartée de la course à la présidentielle le 20 janvier par le Conseil constitutionnel, car il détient la nationalité française. Ce scénario inattendu que n’a pas prévu le président sénégalais accélère les événements. Macky Sall comptait de surcroît sur les voix du Parti démocratique sénégalais (PDS) en cas de deuxième tour opposant son candidat Amadou Ba à celui de Pastef.
Profitant d’une crise institutionnelle entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale déclenchée par le groupe parlementaire de la formation libérale, qui accuse les juges d’avoir été corrompus par le candidat du pouvoir, Macky Sall reporte le 3 février l’élection présidentielle. Et libère quelques jours plus tard les centaines de prisonniers politiques.
Premières fissures entre Macky Sall et Amadou Ba
Ce n’est que mi-février que le chef d’État évoque ouvertement au sein de son gouvernement et de son parti un projet de loi d’amnistie sur les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle liés aux manifestations et couvrant la période du 1er février 2024 au 25 février 2024. Il compte ainsi apaiser les tensions politiques, mais il a surtout l’intention de remettre à zéro le processus électoral déjà très avancé, pour faire participer Karim Wade et Ousmane Sonko.
Mais cela provoque les premières fissures au sein de l’exécutif, entre Macky Sall préoccupé par son image et l’après-présidence, et Amadou Ba, encore Premier ministre et candidat du camp présidentiel, opposé à toute amnistie et à la perspective de voir le maire de Ziguinchor revenir dans le jeu. Une position défendue par une bonne partie des cadres de l’APR.
Les dissensions s’aggravent au sommet de l’État après les deux décisions du Conseil constitutionnel, qui rejette le 15 février le report de la présidentielle au 15 décembre, voté neuf jours plus tôt par l’Assemblée nationale, avant d’exiger qu’elle se tienne le 31 mars. Macky Sall choisira le 24 février, après un court dialogue national de deux jours. Le 5 mars, l’hémicycle vote la loi d’amnistie. Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, définitivement candidats, sortent de prison le 14 mars en pleine campagne électorale. Tous deux, après un tour express de l’ensemble du territoire, battent Amadou Ba, dès le premier tour à plus de 54 % des suffrages, laissé par le camp présidentiel seul face à son destin.
PROGRAMME D’INTERCONNEXION DE LA BANQUE MONDIALE : Tambacounda : de l’obscurité à un pôle énergétique rayonnant de la sous-région
Le Projet d’extension du système électrique soutenu par la Banque Mondiale a transformé Tambacounda en un centre énergétique clé pour l’Afrique de l’Ouest. Depuis fin 2023, les coupures d’électricité ont disparu avec une fourniture stable de 600 mégawatts. Cette transformation a boosté l’économie locale et favorisé le développement de nouvelles entreprises. Le succès du projet est amplifié par la boucle de 225 kV de l’OMVG, qui renforce la résilience énergétique.
Tambacounda a connu une transformation remarquable grâce au Projet régional d’extension du système de transport électrique soutenu par la Banque Mondiale. Ce projet ambitieux a transformé une région historiquement mal desservie en un centre névralgique de l’énergie en Afrique de l’Ouest, fournissant désormais 600 mégawatts d’électricité au Sénégal, au Mali et à la Mauritanie.
Avant fin 2023, cette région de l’est du Sénégal souffrait de fréquentes coupures d’électricité qui affectaient gravement la vie quotidienne et les activités économiques. Les entreprises, comme la Sodefitex et la Menuiserie DABA, dépendaient largement de groupes électrogènes pour maintenir leurs opérations. Selon Sadio Sèye, directeur d’exploitation de la Sodefitex, qui se prononce à l’occasion de l’enquête de la Banque Mondiale, l’entreprise utilisait ses générateurs pendant 704 heures en 2018, entraînant des coûts significatifs. Cependant, en 2023, la situation s’est considérablement améliorée, les groupes électrogènes étant désormais inutilisés.
Impact Économique et Social
Le changement est également palpable dans le quotidien des habitants. Les nouvelles infrastructures électriques ont permis aux entreprises et aux foyers de bénéficier d’une alimentation électrique stable et fiable. Abdoul-Aziz Makhanera, propriétaire de la Menuiserie DABA, a pu étendre ses opérations et former de nouveaux employés grâce à la disponibilité constante de l’électricité, d’après la Banque Mondiale.
Le maire de Goudiry a noté une augmentation importante du nombre d’abonnés à la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) et une augmentation des recettes municipales. Cette amélioration a stimulé le développement économique local grâce à l’apparition de nouveaux commerces et une activité économique croissante.
Oumar Mamadou Baldé, gouverneur de la région de Tambacounda précise que l’amélioration de l’approvisionnement électrique a permis à l’économie locale de se développer et a positionné Tambacounda comme un hub énergétique majeur de la sous-région.
Le projet en question
Le succès de Tambacounda est directement lié au Projet régional d’extension du système de transport électrique financé par la Banque Mondiale. Soutenu par l’Association internationale de développement (IDA), il a impliqué la construction d’un réseau de transport de l’électricité de 225 kV reliant Kayes, au Mali, à Tambacounda, au Sénégal. Ce réseau de 285,3 kilomètres, dont les deux tiers se trouvent au Sénégal et un tiers au Mali, a permis de renforcer les échanges d’électricité entre ces trois pays.
Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a salué ce projet comme un succès régional majeur. Il a précisé l’importance de cette interconnexion pour le développement des énergies renouvelables, la réduction des coûts de production et la création d’emplois, contribuant ainsi à la transformation économique et sociale de la région.
La transformation de Tambacounda en un hub énergétique est le résultat d’un projet ambitieux soutenu par la Banque Mondiale, qui a non seulement résolu les problèmes d’approvisionnement en électricité mais a également catalysé le développement économique de la région. Cette réussite offre un modèle précieux pour d’autres régions d’Afrique de l’Ouest, illustrant l’impact positif que peuvent avoir des investissements dans les infrastructures énergétiques sur le développement régional.
En outre, avec le soutien de la Banque Mondiale, la promotion du commerce de l’électricité en Afrique de l’Ouest a franchi une nouvelle étape avec l’achèvement de la boucle de 225 kV de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG). Ce réseau de 1 667 kilomètres relie le Sénégal, la Gambie, la Guinée et la Guinée-Bissau, offrant à la Guinée-Bissau un accès à une électricité moins coûteuse et renforçant ainsi la résilience énergétique de la région.
Le Dakarois
DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE : « Sonko ne [la] fera pas. Diomaye n’a aucune autoritésur lui », affirme avec conviction Madiambal
Madiambal Diagne a fait, ce mardi, des révélations inattendues concernant le Premier ministre, Ousmane Sonko. Dans une série de tweets, il affirme avec certitude que Sonko ne « fera pas de déclaration de politique générale (DPG) ». Selon le journaliste, cette position est désormais irrévocable.
Le patron d’Avenir Communication déclare : « Les députés de Benno devront finir par comprendre que tout cela procède du dilatoire et que le PM Sonko ne fera pas de DPG. En effet, le PR Faye (Président Bassirou Diomaye Faye, Ndlr) n’a aucune autorité sur lui pour l’obliger à aller devant les députés encore moins lui faire publier sa déclaration de patrimoine d’un fonctionnaire multi milliardaire. »
Pour mettre en contexte ces déclarations, il est important de rappeler qu’après avoir reçu les conclusions d’un groupe de travail, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, avait convoqué une réunion de bureau. Suite à cela, une lettre avait été envoyée au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour obtenir un avis sur la question. Cependant, cette demande est restée sans réponse, d’après des confrères. C’est ce qui a renforcé, d’ailleurs, les doutes sur la volonté réelle des autorités d’organiser la DPG.
En outre, il semble que le président Faye ait saisi le Conseil Constitutionnel pour obtenir des éclaircissements sur la date appropriée pour procéder à la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette dissolution pourrait avoir pour but d’éviter à Sonko une motion de censure, alors que le Pastef et ses alliés de « DiomayePrésident » y détiennent une majorité.
Le Dakarois
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°243 – du 07/08/2024
Le Dakarois Quotidien N°243 – du 07/08/2024
🔴 PROJET D’INTERCONNEXION ÉLECTRIQUE DE LA BANQUE MONDIALE : TAMBACOUNDA PASSE D’UNE RÉGION MAL DESSERVIE À UN HUB ÉNERGÉTIQUE MAJEUR
🔴 RÉVÉLATIONS CHOC DE MADIAMBAL : « SONKO NE FERA PAS DE DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE. DIOMAYE N’A AUCUNE AUTORITÉ SUR LUI (…) »
Le Dakarois Sports N°243 – du 07/08/2024
🔴 ÉLIMINÉ EN DEMI-FINALES DES JO 2024 : CHEIKH TIDIANE DIOUF ÉTABLIT UN NOUVEAU RECORD DU SÉNÉGAL DU 400 MÈTRES
🔴 CONVOCATION DE BALLA GAYE 2 PAR LE CNG : LE LUTTEUR REFUSE D’Y DÉFÉRER
Crise dans le secteur de la presse sénégalaise : La CAP alerte sur les risques et demande une intervention urgente
Le secteur de la presse au Sénégal traverse une crise sévère, marquée par la fermeture de plusieurs entreprises de presse et la perte conséquente d’emplois pour de nombreux journalistes, techniciens et personnel d’appui. Cette situation alarmante a conduit la Coordination des Associations de Presse (CAP) à exprimer ses préoccupations dans un communiqué publié ce mardi.
La CAP déplore la récente suspension de parution des quotidiens Stades et Sunu Lamb, ainsi que l’absence de parution de Vox Pop. Selon l’organisation, cette crise pourrait s’aggraver, avec d’autres publications risquant de fermer leurs portes si des mesures correctrices ne sont pas prises rapidement.
Le communiqué de la CAP accuse l’État d’adopter une attitude de mépris à l’égard du secteur de la presse, pointant du doigt des décisions et injonctions qui semblent viser la destruction des médias privés. « L’État opte pour le mépris et ses démembrements continuent d’enchaîner des décisions et injonctions qui frisent une volonté manifeste et assumée de mise à mort des médias privés du pays », dénonce le communiqué.
La CAP critique également l’absence de dialogue et de concertation de la part des nouvelles autorités. Malgré l’état critique du secteur, les réformes nécessaires n’ont pas été engagées. L’organisation souligne que les pressions exercées sur les médias, telles que les contrôles fiscaux, les confiscations et les résiliations de conventions commerciales avec des structures publiques, n’apporteront pas de solution durable à la crise. « Ce n’est pas en déroulant un agenda de pressions multiformes que l’État mettra de l’ordre dans le secteur des médias », lit-on dans le communiqué.
Face à cette situation, la CAP appelle à des mesures correctives audacieuses et à une refonte de l’écosystème médiatique. L’organisation se dit prête à participer à ces discussions, notamment avec la prochaine revue des conclusions des assises des médias, qui se tiendra ce week-end après plus de deux ans de travaux.
La CAP appelle l’opinion publique nationale et internationale, ainsi que les organisations internationales de défense de la liberté de la presse, à se mobiliser pour attirer l’attention sur les dangers menaçant le journalisme au Sénégal si des actions correctrices ne sont pas mises en place rapidement.


Madiambal Diagne : « Ousmane Sonko ne fera pas de déclaration de politique générale »
Le Premier ministre Ousmane Sonko ne fera pas de déclaration de politique générale (DPG). Madiambal Diagne, le patron du Groupe Avenir Communication, en est convaincu. En commentant un article de Seneweb intitulé « DPG de Sonko : Ce qui retarde l’exercice », qu’il a republié sur X, il affirme qu’il n’y a plus l’ombre d’un doute sur ce sujet.
L’article de Seneweb souligne que « qu’après avoir reçu les conclusions du groupe de travail, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a convoqué une réunion de bureau à l’issue de laquelle une lettre a été envoyée au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour ‘’avis’’. Mais, celle-ci est restée lettre-morte ».
Pour Madiambal Diagne, les choses sont très claires. Il tweete : « Les députés de Benno devront finir par comprendre que tout cela procède du dilatoire et que le PM Sonko ne fera pas de DPG. En effet, le PR Faye (Président Bassirou Diomaye Faye, Ndlr) n’a aucune autorité sur lui pour l’obliger à aller devant les députés, encore moins lui faire publier sa déclaration de patrimoine d’un fonctionnaire multimilliardaire ».
Pour rappel, d’après plusieurs médias, le Président Faye aurait déjà saisi le Conseil Constitutionnel pour avoir une idée claire sur la date à laquelle il pourra procéder à la dissolution de l’Assemblée nationale où le Pastef et ses alliés de « DiomayePrésident » sont minoritaires. Ce qui semble donner du crédit à la thèse selon laquelle le régime actuel veut dissoudre l’Assemblée nationale avant la DPG pour éviter à son PM une motion de censure.
CROISSANCE DE 2,48 % DU NOMBRE DE VOYAGEURS À L’AIBD : Le Sénégal, une destination phare
L’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), porte d’entrée principale du Sénégal, affiche des résultats prometteurs pour le premier semestre 2024. Selon les dernières statistiques, le nombre de passagers a connu une hausse notable de 2,48 % par rapport à l’année précédente, atteignant 1 427 663 voyageurs. Ce développement met en évidence non seulement l’attractivité croissante du Sénégal en tant que destination touristique, mais aussi le dynamisme de l’aéroport dans le secteur aérien.
Cette augmentation des passagers s’accompagne d’une croissance parallèle des mouvements d’avions. Le premier semestre 2024 a vu le nombre de vols passer de 13 831 à 14 106, soit une hausse de 1,99 %. Cette croissance indique une intensification des activités aériennes et une diversification accrue des liaisons proposées par l’AIBD.
Le trafic cargo ne demeure pas en reste, avec une progression spectaculaire de 15,08 %. Le volume de fret transporté a atteint 22 651 106 kilogrammes au cours de cette période. Cette hausse reflète l’expansion des échanges commerciaux et la place stratégique de l’aéroport dans le transport de marchandises, confirmant son rôle central dans le commerce international.
Les autorités aéroportuaires attribuent ces résultats à la capacité de l’AIBD à s’adapter aux défis économiques et sanitaires actuels. Elles estiment que cette tendance positive pourrait renforcer la position de l’aéroport sur la scène internationale et soutenir son développement futur.
Ainsi, l’Aéroport International Blaise Diagne continue de jouer un rôle clé dans le rayonnement du Sénégal, affirmant son statut de hub aérien majeur et contribuant significativement à l’essor économique et touristique du pays.
Le Dakarois
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°242 – du 06/08/2024
Fermeture de l’usine Eticajou à Bouna Kane : Un coup dur pour les femmes et l’économie locale
La fermeture de l’usine de transformation de la noix de cajou « Eticajou », située à Bouna Kane, a entraîné le chômage de plus d’une centaine de femmes. Cette nouvelle, annoncée par Boubacar Konta, président de l’interprofession cajou au Sénégal, met en lumière les défis majeurs auxquels la filière est confrontée. Selon M. Konta, cette fermeture est principalement due à un déficit de production et à la concurrence féroce des exportateurs étrangers.
La fermeture d’Eticajou n’est pas un cas isolé. En effet, treize autres unités de transformation sont également menacées de faillite. Cette situation pourrait plonger de nombreuses familles dans des difficultés économiques graves, exacerbées par la crise actuelle. M. Konta souligne que ces unités de transformation sont cruciales pour l’emploi local, surtout pour les femmes qui représentent une grande part de la main-d’œuvre dans ce secteur.
Face à cette crise, Boubacar Konta plaide pour une intervention urgente de l’État. Il préconise la mise en place de subventions pour soutenir la filière cajou, une mesure qu’il considère comme la seule solution viable pour surmonter cette période difficile. Selon lui, un soutien gouvernemental pourrait aider à stabiliser la production et à réduire la dépendance aux exportations étrangères.
M. Konta et ses collaborateurs ont récemment rencontré le ministre de l’industrie, qui a exprimé son soutien et son engagement à aider la filière. Cette rencontre a apporté un certain soulagement et une lueur d’espoir aux travailleurs et aux entrepreneurs du secteur.
La situation à Bouna Kane n’est qu’une partie d’un problème plus vaste. À Kolda, la fermeture des unités de transformation de l’anacarde pourrait entraîner le chômage de milliers d’individus. La filière cajou joue un rôle vital dans l’économie locale, fournissant des emplois à travers toute la chaîne de production, de la collecte à la transformation.
La fermeture d’Eticajou et la menace qui pèse sur d’autres unités mettent en évidence l’importance d’une intervention stratégique et ciblée pour soutenir et revitaliser la filière cajou au Sénégal. Une action rapide et coordonnée est essentielle pour protéger les emplois et assurer la pérennité de cette industrie cruciale.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°241 – du 05/08/2024
Déclarations du PM sur le voile : Le Conseil National du Laïcat réagit et demande le respect des régulations des établissements privés catholiques
Le débat sur le port du voile dans les établissements scolaires défraie la chronique. Après les sorties de certains religieux de l’Eglise et du ministre de l’Education nationale, Moustapha Mamba Guirassy sur la question, c’est au tour du Conseil National du Laïcat du Sénégal de livrer sa position sur ce débat qui a été relancé par le premier ministre, Ousmane Sonko. Dans son communiqué intitulé « L’école privée catholique au Sénégal : Un cadre d’accueil et de promotion du vivre ensemble », le conseil exprime son indignation et évoque des propos jugés maladroits du PM. Voici le texte de la déclaration signée par Dr Philippe Abraham Birane TINE.
1- Le mardi 30 juillet 2024, le Premier Ministre de la République du Sénégal, qui recevait les lauréats du Concours général, après que Son Excellence, Monsieur le Président de la République les a honorés, a avancé les propos ci-après : « Certaines choses ne peuvent plus être tolérées dans ce pays. En Europe, ils nous parlent constamment de leur modèle de vie et de style, mais cela leur appartient. Au Sénégal, nous ne permettrons plus à certaines écoles d’interdire le port du voile ». Se voulant plus clair, il a ajouté: « Gare à ces institutions qui refuseront d’accepter une fille simplement parce qu’elle est voilée ».
2- Les menaces à peine voilées contenues dans ces déclarations donnent une tonalité particulière à une question qui, au demeurant, n’est pas nouvelle. En 2019, ce débat avait été soulevé. Les solides arguments apportés à l’époque par le Conseil national du laïcat avaient contribué à ramener les gens à la raison.
3- Le fait nouveau réside, cette fois-ci, en cela qu’une plus haute autorité étatique s’en est fait l’écho en prononçant un verdict sans appel contre des établissements scolaires, point « contumax », mais jugés sans ménagement et jetés à la vindicte populaire.
4- Le Conseil national du Laïcat marque son indignation face à de telles déclarations qu’il juge maladroites. Ces propos indélicats de la part du Chef du Gouvernement de la République laïque et démocratique qu’est le Sénégal sont de nature à heurter la sensibilité des sénégalais épris de justice et de vérité, plus particulièrement des citoyens à part entière de foi catholique légitimement interpelés par les menaces proférées, sans ambages, contre des établissements privés catholiques.
5- Les allusions que comportent les déclarations du Premier Ministre tendent hasardeusement à faire croire qu’être catholique c’est avoir la culture occidentale pour laquelle, du reste, l’Église n’a pas de préjugés. Elles créent, par ailleurs, un problème là où il n’y a qu’illusion de problème. De fait, les écoles privées catholiques sont entièrement dépendantes de la province Ecclésiastique de Dakar, qui rassemble les sept (7) diocèses du pays et elles respectent les lois et règlements régissant notre Nation.
6- Il faut s’en réjouir, le Sénégal est un pays où coexistent, en harmonie, depuis fort longtemps, des cultures diversifiées bien avant l’avènement des religions abrahamiques que nous avons accueillies. Cette coexistence pacifique d’une pluralité de cultures et de croyances, la pratique du « cousinage à plaisanterie » et les différents mécanismes de solidarité vécus au quotidien ou à l’occasion de grandes solennités, peuvent être regardés comme les manifestations du « commun vouloir de vivre en commun ».
7- Il est, dès lors, un impérieux devoir pour les pouvoirs publics de préserver et de faire respecter ces équilibres, en favorisant l’expression de cette diversité adossée à la construction d’un espace d’égalité et de réciprocité.
8- L’enseignement privé catholique, en ce qui le concerne, fort du message évangélique d’hospitalité et d’accueil de la pluralité culturelle et religieuse, inscrit en lettres d’or dans son projet éducatif le respect de l’autre. Il se veut, ainsi, chevillé à la Constitution du Sénégal qui, en son article 8, septième et huitième tirets, consacre respectivement le droit à l’éducation et le droit de savoir lire et écrire pour chaque citoyen sénégalais.
9- C’est ainsi que, depuis plus de deux (2) siècles, l’Eglise catholique s’investit et investit dans l’éducation des sénégalais et des étrangers résidant au Sénégal, notamment en milieu rural, sans aucune distinction de race, de religion, de sexe, de culture ou d’ethnie.
10- Manifestement et sans aucun conteste, les valeurs chrétiennes qui fondent le projet éducatif des institutions privées catholiques, dans le respect des principes constitutionnels d’égalité, de liberté, de respect mutuel, en somme, du VIVRE ENSEMBLE, convainquent à suffisance les sénégalais de tous bords, de toutes conditions et de toutes confessions religieuses.
11- Aussi, pendant que certains élèves étudient encore dans des abris provisoires dans le public, 119 868 élèves sont-ils inscrits dans les écoles d’enseignement privé catholique, du Cl à la terminale (compte non tenu du préscolaire), dont 33 664 de confession catholique, soit seulement 28,08%. L’Église a toujours collaboré avec l’État du Sénégal dans la prise en charge de la question délicate de l’éducation nationale. Elle ne saurait pour autant remettre en cause les principes qui sous-tendent son projet éducatif inspiré des valeurs évangéliques.
12- Au demeurant, le réglement intérieur des établissements de l’enseignement privé catholique n’affecte ni la neutralité de l’enseignement dispensé, ni la liberté de conscience des élèves, ni leurs convictions religieuses. Mieux, il garantit l’organisation scolaire et du projet éducatif propre de l’établissement sans violer pour autant son obligation d’accueillir les enfants en dehors de toute distinction d’origine, d’opinion ou de croyance.
13- En conséquence, les institutions privées catholiques ne sauraient tolérer, au nom de quelque conviction ou croyance, les attitudes et comportements contraires aux principes et à l’esprit de son projet éducatif. Elles demeurent fermes contre les comportements qui sont en porte-à-faux avec les règles de discipline générale et qui sont préjudiciables au vivre ensemble et au bon fonctionnement de tout établissement.
14- C’est le cas, en guise d’exemple, d’élèves s’interdisant de s’asseoir à côté de leurs camarades de sexe opposé en classe ou dans la cour de récréation, refusant de faire la gymnastique dans la tenue de l’école, pour des convictions religieuses, se regroupant et s’isolant dans la cour de récréation pour les mêmes raisons et refusant le port strict de l’uniforme de l’école. (Cf. lettre ouverte du Conseil national du laïcat en 2019).
15- Le Conseil national du Laïcat soutient, à cet égard, les institutions privées catholiques et les encourage à demeurer respectueuses des dispositions de la loi n°91-22 du 30 janvier 1991 portant orientation de l’Éducation nationale, modifiée, qui indique : « Au sein des établissements publics et privés d’enseignement, dans le respect du principe de la laïcité de l’État, une éducation religieuse optionnelle peut être proposée. Les parents choisissent librement d’inscrire ou non leurs enfants à cet enseignement ».
16- Sous ce prisme, ceux qui ne souhaitent pas respecter le règlement intérieur des établissements privés catholiques doivent s’en prendre à eux-mêmes pour leurs attitudes et comportements d’auto ségrégation et d’auto exclusion; toutes postures en inadéquation avec l’esprit de famille et d’ouverture, du vivre ensemble que promeuvent l’école catholique et le Sénégal. Il revient donc aux parents et aux élèves, qui ont librement choisi ces établissements, de se conformer aux exigences du règlement intérieur et aux objectifs du projet éducatif qui les inspire.
17- La question agitée du voile n’est, sous ce rapport, qu’une conséquence de l’exigence du respect d’une règle générale découlant du principe du vivre ensemble dans une égale dignité et dans le respect de la diversité culturelle et religieuse au sein des établissements d’enseignement privé catholique. Elle doit être circonscrite strictement dans le cadre d’un règlement intérieur auquel les élèves et leurs parents adhèrent en toute connaissance de cause.
18- Toute autre interprétation n’est que conjecture, tant l’Église catholique, connue pour sa pastorale, poursuit, au-delà de son projet éducatif, son œuvre en participant de manière active au développement social et économique du pays. Il en est ainsi particulièrement dans les domaines de la santé et du développement du capital humain, où on note le même dynamisme d’actions caritatives destinées à toutes les couches sociales, sans distinction de religion ou d’origine. Autant d’initiatives qui accompagnent fort heureusement les politiques publiques dans ces sous-secteurs.
19- Au regard de ce qui précède, le Conseil national du Laïcat, fidèle à ses valeurs de paix et de fraternité, et au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, invite toutes les forces vives de notre pays, surtout les pouvoirs publics, à consolider le vivre ensemble, en vue d’asseoir la stabilité sociale durable du Sénégal, facteur clé d’un développement économique et social inclusif, Aussi, rappelle-t-il la nécessité de respecter le règlement intérieur des écoles catholiques qui proscrit tout prosélytisme à l’école.
20- Le Conseil national du Laïcat reste ouvert à toute forme de dialogue qui met en avant le vivre ensemble, la stabilité et la paix dans ce pays.
Vive l’école sénégalaise ! Vive le vivre Ensemble ! Vive le Sénégal !



Quotidiens « Stades » et « Sunu Lamb » : Mamadou Ibra Kane annonce une mauvaise nouvelle
Suspension de la parution des quotidiens « Stades » et « Sunu Lamb » ! L’annonce est du directeur de publication de ces quotidiens sportifs et administrateur général du groupe de presse Africome. Mamadou Ibra Kane a dévoilé les raisons de cette décision.
« Le groupe de presse Africaine communication édition (Africome SAU) informe de la suspension de la parution des quotidiens ‘Stades’ et ‘Sunu Lamb’ sur support papier depuis le samedi 3 août 2024. Depuis deux ans, il connaît des exercices déficitaires, des dettes colossales vis-à-vis de ses fournisseurs (particulièrement étrangers pour son approvisionnement en intrants), des retards de paiement des salaires, l’arrêt du paiement des cotisations sociales et des frais pour la couverture maladie… Cette crise économique et sociale n’est pas propre à Africome et les entreprises sénégalaises du secteur des médias risquent de tomber comme des mouches », a-t-il exposé.
Les causes de cette suspension
Poursuivant ses explications, il note : « En effet, la presse sénégalaise connaît une crise sans précédent, depuis une décennie, crise exacerbée par le Covid-19 et la guerre en Ukraine. Aujourd’hui, les médias sénégalais évoluent dans un environnement très hostile, marqué par la pression fiscale, l’absence de loi sur la publicité, un financement à des taux prohibitifs, l’inexistence de fonds pour la digitalisation des médias nationaux… Avec la suspension de ‘Stades’ et ‘Sunu Lamb’, Africome attend un environnement plus propice pour le développement des médias au Sénégal, pour continuer à assurer sa mission de service public dans le domaine du sport. »
Mamadou Ibra Kane aussi revenu sur les créations des deux organes de presse. « Premier quotidien sportif de l’histoire de la presse sénégalaise, ‘Stades, le quotidien du sport’, a été créé en janvier 2003. Depuis toute cette période jusqu’à samedi dernier, ‘Stades’ a été le leader de la presse sportive, premier ou deuxième tirage de l’ensemble de la presse quotidienne nationale. Durant 21 ans et demi d’existence, ‘Stades’ est paru sous 6 228 numéros, pour un tirage global de plus de deux cents millions d’exemplaires.Le journal ‘Sunu Lamb’, seul quotidien de lutte au monde, a été créé en décembre 2004. ‘Le quotidien des arènes sénégalaises’ détient le record de tirage de la presse quotidienne nationale sur un jour, avec des pointes de 150 000 exemplaires pour un tirage global de plus de 160 millions d’exemplaires en près de 20 ans d’existence », informe-t-il.
« Dans les prochains jours, une seconde vague de licenciements va concerner le personnel technique et administratif »
Selon lui, «tout cela n’a été possible qu’avec, quotidiennement, la fidélité renouvelée et le soutien indéfectible de plusieurs milliers de lecteurs qui nous ont fait grandir ».
Également, le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) de laisser entendre : « Si ces quotidiens ont innové dans le traitement de l’information sportive, cela n’aurait été possible sans des centaines de journalistes et techniciens des médias qui ont été formés à l’’école ‘Stades’. Avec la fermeture de ‘Stades’ et de ‘Sunu Lamb’, ce sont malheureusement 20 journalistes et techniciens des médias qui ont perdu leur emploi depuis le 31 juillet 2024. Dans les prochains jours, une seconde vague de licenciements va concerner le personnel technique et administratif.
Incendie tragique au Daara de Keur Malamine à Tivaouane : Une enquête ouverte
Un incendie dévastateur s’est déclaré dans la nuit de vendredi à samedi au daara de Keur Malamine, à Tivaouane, provoquant une onde de choc dans la communauté locale. Le bilan est lourd : quatre jeunes talibés ont tragiquement perdu la vie et deux autres ont été blessés et admis à l’hôpital.
Le préfet du département, Mamadou Gueye, s’est immédiatement rendu sur les lieux du drame, accompagné par la Police, les sapeurs-pompiers, et d’autres services de l’État pour évaluer la situation et apporter le soutien nécessaire. Lors de sa visite, le préfet a exprimé ses condoléances les plus sincères au nom du président de la République Bassirou Diomaye Faye et de son gouvernement.
« Nous sommes profondément attristés par cette tragédie qui frappe notre communauté. Nos pensées et nos prières vont aux familles des victimes et aux blessés, » a déclaré le préfet Mamadou Gueye.
L’enquête pour déterminer les causes de cet incendie a été immédiatement ouverte. Les autorités locales travaillent d’arrache-pied pour comprendre les circonstances de cette tragédie et prendre les mesures nécessaires pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise.
La solidarité s’organise également au sein de la population de Tivaouane, avec de nombreux résidents offrant leur aide et leur soutien aux familles touchées par cet événement.
Alors que les autorités continuent de travailler sur l’enquête, la communauté reste unie dans la douleur, espérant des réponses et des mesures pour sécuriser les daaras à l’avenir.