Accord de pêche : L’UE suspend le renouvellement avec le Sénégal, exige des avancées dans la lutte contre la pêche illicite

L’accord de pêche de cinq ans entre le Sénégal et l’Union européenne (UE), qui autorisait des navires européens à opérer dans les eaux sénégalaises, s’achève le 17 novembre 2024 sans perspective de renouvellement immédiat. L’UE conditionne désormais tout futur partenariat à des mesures concrètes contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), domaine où elle estime que le Sénégal doit redoubler d’efforts.

Cette décision de l’UE repose sur son engagement de tolérance zéro vis-à-vis de la pêche INN. En mai 2024, elle a émis un avertissement en désignant le Sénégal comme un pays non coopérant dans ce domaine, signalant que plusieurs années de discussions avec les autorités sénégalaises n’ont pas permis d’atteindre les objectifs fixés. Dans son communiqué, l’UE rappelle que cet avertissement n’est pas symbolique : il en va de la préservation des ressources marines et du respect des normes internationales.

Le récent dialogue des 5 et 6 novembre à Bruxelles entre les deux parties marque un effort pour réviser les pratiques de gestion des ressources halieutiques du Sénégal. L’UE a réaffirmé sa volonté de collaborer avec le Sénégal pour l’aider à atteindre les standards internationaux en matière de lutte contre la pêche illicite.

Depuis 2019, l’accord de pêche a rapporté annuellement 8,5 millions d’euros (plus de 5,5 milliards de FCFA) au Sénégal, dont 900 000 euros (environ 590 millions de FCFA) dédiés à des projets de développement du secteur de la pêche. Bien que cet apport ait soutenu divers projets, il semble insuffisant face aux défis de durabilité et de contrôle des pratiques de pêche. Les captures européennes, quant à elles, se limitaient essentiellement au thon et au merlu noir, représentant moins de 1 % des prises totales dans les eaux sénégalaises, selon le rapport de l’UE.

Le précédent accord de pêche entre le Sénégal et l’UE, suspendu de 2006 à 2014, témoigne de la volonté des deux parties d’ajuster leur coopération aux réalités de la gestion des ressources. L’UE reste prête à apporter un soutien technique et financier au Sénégal pour renforcer les dispositifs de contrôle, à condition que des efforts tangibles soient entrepris.

Dans l’attente de réformes, l’avenir de la pêche sénégalaise reste incertain. Le non-renouvellement de cet accord met en lumière les défis persistants du Sénégal dans la préservation de ses ressources marines et la lutte contre la pêche INN, enjeux cruciaux pour l’économie locale et pour la pérennité de ses écosystèmes.

Campagne législative à Mbour : Ousmane Sonko plaide pour une renégociation des accords de pêche avec l’Union européenne

Lors du deuxième jour de campagne pour les élections législatives du 17 novembre 2024, Ousmane Sonko, chef de file du parti Pastef, a choisi Mbour, un haut lieu de la pêche sénégalaise, pour aborder la question cruciale des accords de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne. Devant une foule majoritairement composée de jeunes pêcheurs, Sonko a partagé la vision de Bassirou Diomaye Faye, président de la République et membre de Pastef, pour une gestion stratégique et durable de ce secteur essentiel à l’économie sénégalaise.

Ousmane Sonko a mis en lumière les failles des accords actuels avec l’Union européenne, qui, selon lui, ne servent pas les intérêts des pêcheurs sénégalais et de l’économie locale. « Ces accords ne sont pas favorables au Sénégal », a-t-il affirmé, rappelant que le président Faye, dès le début de son mandat, avait pris les devants en rencontrant le représentant de l’Union européenne à Dakar pour poser les bases d’une renégociation nécessaire des termes de coopération. À quelques semaines de l’expiration des accords actuels, Sonko a souligné que le gouvernement entendait œuvrer pour des conditions plus justes, visant à privilégier le Sénégal dans l’exploitation de ses ressources maritimes.

Le responsable de Pastef a insisté sur l’importance de sécuriser un nouvel accord garantissant au moins 80 % d’avantages pour le Sénégal, estimant que les ressources halieutiques du pays doivent bénéficier aux Sénégalais en priorité. En ce sens, il a salué les premières initiatives de transparence de l’administration en place, qui a publié pour la première fois en six mois une liste exhaustive des navires, sénégalais et étrangers, exploitant les eaux nationales. Cet effort vise à mieux encadrer les activités de pêche et à préserver les stocks de poissons pour les générations futures.

Face aux jeunes pêcheurs de Mbour, Sonko a évoqué la nécessité de renforcer la souveraineté économique dans le secteur de la pêche, en garantissant des débouchés durables et en créant de meilleures conditions de travail pour les travailleurs locaux. « Il est temps de valoriser notre richesse maritime pour qu’elle profite aux Sénégalais d’abord », a-t-il insisté, en appelant les jeunes à voir leur avenir dans leur pays, fort d’une nouvelle politique maritime centrée sur leurs besoins et leur avenir.

Dans un contexte où la campagne législative s’intensifie, cette prise de position sur les accords de pêche avec l’Union européenne s’inscrit dans la volonté de Pastef de promouvoir les intérêts nationaux dans les négociations internationales. La démarche reflète l’ambition du parti de prioriser la souveraineté économique et de faire de la pêche un pilier du développement local, au bénéfice des communautés sénégalaises qui en dépendent.

L’Union européenne accorde 30 millions d’euros au Sénégal pour lutter contre l’émigration clandestine

L’Union européenne a annoncé mercredi à Dakar une aide de 30 millions d’euros pour lutter contre l’émigration clandestine en provenance du Sénégal. Chaque année, de nombreux Sénégalais risquent leur vie en tentant d’atteindre l’Europe par des embarcations de fortune, affrontant des conditions de traversée périlleuses qui ont causé la mort ou la disparition de milliers de personnes.

Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux, a révélé cette nouvelle enveloppe lors d’une conférence de presse, précisant que cette aide répond à une demande du gouvernement sénégalais. L’objectif de ces fonds est de prévenir les départs irréguliers, de secourir les migrants en détresse et de lutter contre le trafic de migrants ainsi que la traite des êtres humains.

En plus du volet sécuritaire, une partie des fonds sera destinée à sensibiliser la population sur les dangers de la migration clandestine. « Nous ne voulons plus voir de tragédies en mer », a déclaré Jutta Urpilainen, rappelant les conséquences dramatiques de ces tentatives migratoires. En septembre dernier, au moins 39 personnes ont perdu la vie dans le naufrage d’une embarcation au large des côtes sénégalaises.

Cette nouvelle aide s’ajoute aux 5,75 millions d’euros déjà alloués par l’Union européenne pour renforcer les capacités des forces de sécurité sénégalaises dans la lutte contre l’immigration clandestine, la traite des êtres humains et le trafic de migrants. Les côtes du Sénégal, en particulier celles de la Petite Côte et de Saint-Louis, sont parmi les points de départ principaux pour les migrants en direction des îles Canaries.

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, avait déjà promis une lutte acharnée contre les trafiquants de migrants après la tragédie de septembre, réaffirmant sa détermination à combattre les réseaux clandestins.

Par ailleurs, la commissaire européenne a annoncé une subvention de 25 millions d’euros en soutien au développement du secteur pharmaceutique sénégalais. Jutta Urpilainen a souligné l’importance de créer davantage d’opportunités pour la jeunesse sénégalaise, afin de favoriser un avenir durable et inclusif.

Avec cette nouvelle aide, l’Union européenne espère non seulement freiner l’émigration clandestine, mais aussi renforcer les opportunités locales pour dissuader les jeunes de prendre des risques inconsidérés.

Union européenne: la répartition des postes clés au menu d’une réunion informelle à Bruxelles

À Bruxelles, les discussions sur l’attribution des postes clefs de l’UE pourraient se préciser lundi 17 juin. Le sujet doit en tout cas être abordé lors d’une réunion informelle des dirigeants des Vingt-Sept dans l’après-midi. Ces négociations sont traditionnellement longues et difficiles, puisqu’il faut tenir compte des équilibres politiques du Parlement, des préférences des États-membres et du profil des candidats. Mais plusieurs noms sont déjà donnés comme favoris.

Ursula von der Leyen est pressentie pour être reconduite à la présidence de la Commission. Son parti, le Parti populaire européen (PPE, classé à droite), est sorti victorieux des élections, et est en position de force au Conseil, où il compte une douzaine de dirigeants. Malgré une campagne difficile, l’Allemande est également la candidate de la stabilité.

Pour la présidence du Conseil – revendiquée par la deuxième force du Parlement, les socialistes – c’est le nom de l’ancien Premier ministre portugais António Costa qui circule, bien qu’il soit actuellement empêtré dans une enquête pour trafic d’influence, ce qui pourrait diminuer ses chances.

Reste le poste de chef de la diplomatie européenne et là, c’est la Première ministre estonienne Kaja Kallas qui est évoquée. Elle appartient à la famille centriste, et s’est fait remarquer pour son soutien actif à l’Ukraine. Mais rien à ce stade, rien n’est acté et les négociations pourraient encore déboucher sur des surprises.

Un accord formel devrait en tout cas être trouvé pour le prochain Conseil européen prévu le 27 et le 28 juin. Restera ensuite, pour la présidence de la Commission notamment, le vote du Parlement européen, qui doit approuver une éventuelle nomination. Et là, Ursula von der Leyen doit encore s’assurer une majorité.

Pêche illicite : l’UE adresse un avertissement formel au Sénégal

La Commission européenne a émis un « carton jaune », constituant un premier avertissement, à l’encontre du Sénégal en raison de ses pratiques de pêche jugées illicites. Cela intervient alors qu’un accord de pêche entre le Sénégal et l’UE arrive à expiration en novembre.

Selon l’exécutif européen, le Sénégal est désigné comme un « pays non coopératif » dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, en raison de plusieurs années de lacunes et de manque de coopération. La Commission affiche une position de « tolérance zéro » à cet égard.

En cas de persistance de cette non-conformité, le Sénégal pourrait se voir attribuer un « carton rouge », entraînant des sanctions telles que l’interdiction d’exporter ses produits de la mer vers l’UE. Pour l’instant, Bruxelles va entamer un « dialogue formel » avec Dakar pour lui permettre de réagir et de remédier à la situation dans un délai raisonnable.

La Commission déplore de « graves lacunes » dans les mesures prises par le Sénégal pour se conformer à ses obligations internationales, notamment des défaillances dans les dispositifs de suivi, de contrôle et de surveillance des navires sénégalais et étrangers opérant dans ses eaux territoriales.

Par ailleurs, des exportations illégales de produits de pêche du Sénégal vers l’UE ont été détectées, compromettant la fiabilité du système de traçabilité sur lequel repose la certification des produits de pêche. La Commission regrette également une volonté insuffisante de coopération de la part de Dakar.

Néanmoins, Bruxelles reconnaît l’engagement du nouveau gouvernement sénégalais à remédier à ces lacunes. Le président Bassirou Diomaye Faye a déjà demandé un audit du pavillon sénégalais, ainsi qu’une évaluation des accords de pêche conclus avec des États tiers.

Cette situation met en lumière l’importance politique de la pêche au Sénégal. Le gouvernement s’engage à prendre des mesures correctives, notamment en vue de l’évaluation de l’accord de pêche en vigueur avec l’UE.

L’UE, en tant que premier importateur mondial de produits de la mer, applique une réglementation stricte contre la pêche illicite depuis 2010. Depuis lors, plusieurs pays tiers ont été avertis ou sanctionnés pour des pratiques similaires.

Le Dakarois Quotidien N°159 – du 23/04/24 – PARTENARIAT AVEC L’UNION EUROPÉENNE : LE SÉNÉGAL RÉVISE LES TERMES

🔴 PARTENARIAT AVEC L’UNION EUROPÉENNE : LE SÉNÉGAL RÉVISE LES TERMES
🔴 AUDIT DE LA SEN’EAU ET LA SONES : UNE CONSULTATION PROCHAINE DES DOSSIERS DU MACKY

Visite de Charles Michel à Dakar : Renforcement des liens entre le Sénégal et l’Union Européenne

Charles Michel, président du Conseil européen, est attendu à Dakar ce lundi 22 avril pour une série de rencontres diplomatiques de haut niveau, incluant des discussions avec Yacine Fall, ministre des Affaires Étrangères et de l’Intégration africaine, et une audience importante avec le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye.

L’entrevue entre Charles Michel et le président Faye est programmée à 19h GMT. Les discussions porteront sur plusieurs thèmes cruciaux tels que l’état de la coopération multilatérale entre le Sénégal et l’Union Européenne, avec un focus particulier sur les domaines de l’énergie, de la migration, et de l’exploitation des ressources naturelles. Ces sujets sont d’une importance capitale tant pour le Sénégal que pour l’Union Européenne, car ils touchent directement aux défis et opportunités partagés dans les contextes économique, environnemental et social.

Cette rencontre offre une plateforme idéale pour le président Faye de présenter en détail sa vision du partenariat stratégique entre le Sénégal et l’Europe. Depuis son accession au pouvoir, le président Faye a régulièrement souligné son engagement envers une coopération renforcée avec la communauté internationale, cherchant à positionner le Sénégal comme un partenaire stratégique clé dans diverses initiatives globales.

La visite de Charles Michel marque également un moment significatif pour renforcer les liens politiques et économiques entre l’Afrique et l’Europe, dans un contexte mondial où les questions de développement durable, de gestion des flux migratoires et de sécurité énergétique sont de plus en plus interconnectées. Elle souligne l’importance du dialogue continu et de la collaboration entre les nations pour adresser ces enjeux complexes de manière efficace et mutuellement bénéfique.

Les attentes sont élevées pour que cette visite débouche sur des engagements concrets et des initiatives renouvelées, renforçant ainsi le partenariat entre le Sénégal et l’Union Européenne. Les résultats de ces discussions pourraient avoir des répercussions importantes non seulement pour les deux parties, mais aussi pour la stabilité et le développement économique de la région ouest-africaine.

Pape Djibril Fall rencontre les experts de l’Union Européenne : les dessous d’une audience cruciale

Le candidat à l’élection présidentielle, Pape Djibril Fall, a récemment fait l’objet d’une rencontre significative avec une délégation de la Mission d’observation des élections de l’Union Européenne (UE). Cette réunion, qui s’est déroulée après son refus de participer au dialogue national, a duré environ deux heures et a permis d’aborder les récents développements de l’actualité politique au Sénégal.

Selon un communiqué émanant des services de communication de Pape Djibril Fall, cette audience a été l’occasion pour le leader des Serviteurs de réaffirmer la position de sa coalition, la Coalition Papa Djibril Fall Président. Cette dernière exige la tenue du scrutin présidentiel avant le 2 avril 2024, avec la participation des 19 candidats déjà validés.

Cependant, cette demande semble être en désaccord avec les propositions émises lors du dialogue national. En effet, les participants à ce dialogue ont suggéré que l’élection présidentielle se déroule le 2 juin, soit deux mois après la fin du mandat de Macky Sall.

Cette rencontre entre Pape Djibril Fall et les experts de l’UE revêt une importance particulière dans le contexte politique actuel du Sénégal. Elle témoigne de l’intérêt des acteurs internationaux pour le processus électoral en cours et de leur volonté de s’assurer de son bon déroulement et de sa conformité aux normes démocratiques.

La position ferme exprimée par Pape Djibril Fall lors de cette réunion souligne également les tensions et les divergences qui persistent au sein de la scène politique sénégalaise, notamment en ce qui concerne les dates et les modalités de l’élection présidentielle à venir.

L’Union européenne appelle au respect de la décision du Conseil constitutionnel au Sénégal

L’Union européenne a émis un appel pressant, le 16 février dernier, enjoignant toutes les parties prenantes au Sénégal à se conformer à l’arrêt rendu par le Conseil constitutionnel. Cette décision a invalidé la précédente mesure de report de l’élection présidentielle initialement prévue pour le 25 février, la repoussant au 15 décembre 2024.

Dans une déclaration officielle, Nabila Massrali, porte-parole du haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a souligné l’impératif du respect de cette décision par toutes les parties concernées. Elle a également insisté sur la nécessité d’organiser rapidement les élections conformément à la décision du Conseil constitutionnel, afin de garantir le bon déroulement du processus électoral.

Outre cet appel au respect de la décision juridique, l’UE a également exprimé sa préoccupation face à l’usage jugé « inutile et disproportionné » de la force contre les manifestants, ainsi que les restrictions imposées à l’espace civique dans le pays. Cette prise de position souligne l’engagement de l’Union européenne en faveur de la démocratie et de la stabilité au Sénégal, tout en appelant à une résolution pacifique et respectueuse des principes démocratiques.

Cette déclaration de l’UE intervient dans un contexte tendu au Sénégal, marqué par des contestations politiques et des tensions sociales liées à la gestion du processus électoral. Elle témoigne de l’importance de la communauté internationale dans la préservation de la démocratie et de l’ordre public dans le pays, tout en appelant à un dialogue constructif entre toutes les parties pour trouver des solutions pacifiques aux différends politiques en cours.

L’UE exhorte au respect de l’invalidation du report de la présidentielle au Sénégal

L’Union européenne a émis un appel ce vendredi à toutes les parties prenantes au Sénégal afin de respecter la décision du Conseil constitutionnel invalidant le report de l’élection présidentielle décidé par le président Macky Sall. Cette déclaration intervient après que le Conseil constitutionnel ait annulé la veille la décision du chef de l’État de repousser l’élection présidentielle prévue à la fin du mois de février.

Nabila Massrali, porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, a déclaré que l’UE « appelle toutes les parties à respecter cette décision et à mettre en œuvre tous les moyens pour organiser les élections selon les directives du Conseil, c’est-à-dire dans les meilleurs délais ».

Elle a souligné que l’annonce du report du scrutin au 15 décembre 2024 avait eu un impact significatif sur la stabilité et la cohésion sociale du pays. L’UE a également exprimé ses inquiétudes concernant les manifestations qui ont eu lieu à travers plusieurs villes du Sénégal, entraînant la mort d’au moins trois personnes, ainsi que de nombreux blessés et arrestations.

L’Union européenne, tout comme les Nations unies, a appelé à la mise en place d’enquêtes sur ces événements et a condamné l’utilisation disproportionnée de la force contre les manifestants, ainsi que les restrictions de l’espace civique. Elle a insisté sur la nécessité d’établir la vérité sur les circonstances des décès et a appelé les autorités à garantir les libertés fondamentales, notamment la liberté de manifestation pacifique.

Cette déclaration de l’UE reflète son engagement en faveur de la démocratie, de l’état de droit et du respect des droits de l’homme au Sénégal, et appelle à un retour rapide à un processus électoral transparent et inclusif dans le pays.

Crise politique au Sénégal : L’Union européenne dit non au report de la Présidentielle

L’Union européenne (UE) condamne le report de l’élection présidentielle. Dans une déclaration rendue publique via son haut représentant ce vendredi 9 février, elle a exprimé ses préoccupations suite à la décision des autorités sénégalaises de reporter le scrutin présidentiel prévu le 25 février, qui prolongerait de facto le mandat du président Sall. 
«Cette décision risque d’entacher la longue tradition démocratique au Sénégal et pourrait ainsi ouvrir une période de grande incertitude pour le pays », indique l’UE.
Laquelle, précise-t-elle, a déjà eu des impacts sur la stabilité et la cohésion sociale du pays. «Nous appelons les autorités du Sénégal à respecter les aspirations légitimes des citoyens et de toutes les forces vives de la nation à préserver la démocratie. Les libertés fondamentales, et notamment celles de manifester pacifiquement et de s’exprimer publiquement, sont des principes fondamentaux de l’État de droit que les autorités sénégalaises se doivent de garantir », souligne-t-elle.

«Organiser l’élection présidentielle le plus rapidement possible, en conformité avec la Constitution du Sénégal »
De ce fait, l’UE lance un appel aux autorités à prendre les mesures nécessaires afin d’organiser l’élection présidentielle le plus rapidement possible, en conformité avec la Constitution du Sénégal et le Protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. «Il est crucial pour la crédibilité et l’inclusivité de l’élection que toutes les parties puissent effectivement prendre part aux décisions touchant aux caractéristiques essentielles du processus électoral, dans un esprit de dialogue constructif et de transparence. Les citoyens sénégalais doivent pouvoir choisir leurs dirigeants politiques par la voie électorale dans le respect de l’État de droit et dans les délais impartis », déclare-t-elle. Tout en réaffirmant qu’il est primordial de maintenir l’image du Sénégal comme pilier de démocratie et de stabilité dans la région et sur le continent africain. 
En sus, elle appelle aussi l’ensemble des acteurs à régler leurs différends à travers un dialogue responsable et les voies de recours pacifiques prévues. «L’Union européenne et le Sénégal sont liés par des relations humaines, politiques et économiques étroites depuis des décennies. La longue et solide tradition démocratique du Sénégal et des valeurs partagées telles que l’aspiration au dialogue et au consensus politique, ont toujours été des éléments importants d’une coopération basée sur la confiance », a, néanmoins argué son haut représentant.

L’Union européenne exige la tenue de l’élection présidentielle sénégalaise le 25 février 2024

L’Union européenne se mêle au Le concert de désapprobation du report de la Présidentielle sénégalaise, intimant l’ordre mercredi au Président Macky Sall de tenir lesdites élections au 25 février 2024.  

Une préoccupation unanime de l’interruption du processus électoral, ce 3 février, par le Président Macky Sall, frustre la communauté internationale et et autres organismes qui invitent  à remettre les choses à l’endroit.

Entre autres, l’indignation de l’Union européenne, soulignant que le calendrier électoral sénégalais doit être respecté. L’élection Présidentielle doit se tenir à date échue, c’est-à-dire le 25 février 2024.

« L’UE est très préoccupée par le report du scrutin présidentiel. Ce report entache la longue tradition de démocratie au Sénégal et ouvre une période de grande incertitude », déclare Nabila Massrali, porte-parole de la Commission européenne,

L’Ue « demande instamment à la classe politique de prendre rapidement les mesures nécessaires visant à rétablir le calendrier électoral conformément à la constitution du Sénégal et à la charte de la Cedeao ».

L’Union européenne dénonce aussi le fait que cette décision majeure, qui concerne un moment clé de l’exercice démocratique par l’ensemble des citoyens, soit intervenue sans étroite consultation avec l’ensemble des acteurs politiques de manière inclusive et transparente.

Report de la présidentielle : L’UE condamne la décision de Macky Sall

La décision du président sénégalais Macky Sall de reporter la présidentielle prévue le 25 février au 15 décembre 2024 continue de susciter des réactions critiques, cette fois-ci de la part de l’Union européenne (UE). Dans un communiqué, l’UE exprime sa vive préoccupation face à ce report inattendu, soulignant qu’il compromet la longue tradition démocratique du Sénégal et crée une période d’incertitude pour le pays.

L’UE déplore également le manque de consultation et de transparence dans la prise de cette décision majeure, qui affecte un moment clé de l’exercice démocratique du pays. Elle exhorte donc instamment la classe politique sénégalaise à prendre rapidement les mesures nécessaires pour rétablir le calendrier électoral conformément à la constitution et à la charte de la CEDEAO.

Parallèlement à la déclaration de la CEDEAO, l’UE souligne les impacts négatifs de ce report sur la stabilité et la cohésion sociale du Sénégal. Elle rappelle l’importance fondamentale du respect des libertés fondamentales, telles que le droit de manifester et de s’exprimer, qui sont des principes essentiels de l’État de droit et ne doivent souffrir d’aucune exception.

Cette prise de position de l’Union européenne s’ajoute aux pressions croissantes exercées sur le gouvernement sénégalais pour rétablir le calendrier électoral initial et préserver l’intégrité du processus démocratique dans le pays.

L’Union européenne enregistre un bond des entrées irrégulières en 2023

Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes, a publié ses chiffres concernant les entrées irrégulières en Europe sur l’année 2023. Selon l’agence, le nombre d’entrées atteint le niveau le plus élevé depuis 2016.

Basée à Varsovie, l’agence Frontex a enregistré 380 000 entrées irrégulières aux frontières de l’Union européenne en 2023, soit une hausse de 17% par rapport à l’année précédente. Ce chiffre confirme « une tendance à la hausse constante au cours des trois dernières années », estime l’agence européenne dans un communiqué publié ce mardi.

Selon Frontex, les migrants utilisent majoritairement trois routes migratoires : 41% d’entre eux tentent de rejoindre l’Union européenne en empruntant une route maritime en Méditerranée dite centrale, 26% passent par les Balkans occidentaux et 16% par une route en Méditerranée orientale. Une autre route semble émerger, celle d’Afrique de l’Ouest avec 40 403 personnes entrant de manière irrégulière, notamment via les Canaries. En un an, cette route a vu plus que doubler son nombre d’arrivées et représente environ 11% des entrées dans l’Union européenne.

Plus de 100 000 Syriens parmi les migrants recensés

Les ressortissants syriens, plus de 100 000 selon Frontex, sont les plus nombreux à tenter de rejoindre l’Europe, suivi par les Guinéens et les Afghans. « Ces trois premières nationalités représentaient plus d’un tiers de toutes les détections », selon l’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes. L’agence pointe aussi qu’approximativement 10% des entrées irrégulières ont été effectuées par des femmes et quasi autant par des mineurs.

Il faut préciser que Frontex ne recense que les franchissements portés à sa connaissance. Le chiffre réel d’entrées irrégulières pourrait donc être bien plus élevé. Cette agence européenne fait l’objet de nombreuses critiques au sein des 27 pays membres, certains l’accusant d’être devenue l’agent de la militarisation des frontières européennes, tandis que d’autres l’accusent de laxisme.

Rfi

Sénégal : Mission d’observation électorale de l’Union Européenne annoncée pour la présidentielle de février

L’Union européenne a accepté l’invitation des autorités sénégalaises et a décidé de déployer une Mission d’Observation Électorale (MOE) pour surveiller le déroulement de l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024. Josep Borrell, Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a nommé Malin Björk, députée au Parlement européen, comme observatrice en chef de cette mission.

Josep Borrell a souligné l’importance de cette invitation, considérant le partenariat solide entre le Sénégal et l’UE. Il a exprimé sa confiance dans la tradition démocratique du Sénégal pour assurer le respect des droits et libertés tout au long du processus électoral. Malin Björk a déclaré que la mission contribuera à un processus électoral transparent et inclusif.

L’équipe cadre de la mission, composée de neuf analystes, arrivera à Dakar mi-janvier et restera jusqu’à la fin du processus électoral. Elle présentera un rapport final et des recommandations pour d’éventuelles réformes. Trente-deux observateurs de longue durée et soixante-quatre observateurs de courte durée seront également déployés dans tout le pays.

Il est prévu que la MOE de l’UE coopère avec d’autres missions d’observation internationales et nationales présentes au Sénégal. Cette mission marque l’engagement continu de l’UE dans le suivi démocratique des élections sénégalaises, avec des missions précédentes en 2012, 2019 et 2022.

Union européenne: une législation pour protéger les journalistes et les médias

Le Parlement européen, la Commission et les vingt-sept États membres de l’Union européenne (UE) ont trouvé un accord, ce vendredi 15 décembre, après des mois de tractations pour une législation qui protège les médias et les journalistes. Devant la multiplication des atteintes à la liberté de la presse y compris en Europe, l’Union européenne met en place des garde-fous destinés à sauvegarder la liberté des médias, le pluralisme et l’indépendance éditoriale.

Les tractations entre le Parlement et les vingt-sept capitales auront été rudes jusqu’à la fin car plusieurs État membres de l’Union européenne (UE) – dont la France et l’Italie – voulaient des exceptions au nom de leur droit à sauvegarder leur sécurité nationale. Selon les négociateurs du Parlement, une des grandes qualités de ce règlement européen est de repousser ce qui permettrait aux États de justifier l’espionnage des journalistes et des médias.

« Crimes graves »

Pour Sabine Verheyen, députée européenne, « il est important de voir que les États membres ont le devoir de protéger leur sécurité nationale, mais cela ne doit pas être au centre de leurs actions contre les journalistes, seulement si c’est vraiment nécessaire. Nous avons mis en place des obstacles et des charges énormes pour les États membres avant qu’ils puissent le faire. Non seulement cela nécessite la décision préalable d’un juge, mais il doit s’agir de crimes graves et non d’un fourre-tout pour ce qu’ils voudraient appeler « sécurité nationale ». »

Règles pour les médias publics

Outre la limitation de la surveillance par les autorités comme l’interdiction des logiciels espions, le règlement prévoit aussi des règles pour les médias publics, leur financement et la nomination de leurs dirigeants afin d’éviter une interférence politique voire une mainmise comme en Hongrie. Ce règlement prévoit aussi la protection des sources, la transparence sur les propriétaires des médias.

Rfi

Niger: les nouvelles autorités annoncent la fin de deux missions de l’Union européenne

Au Niger, les nouvelles autorités ont annoncé lundi 4 décembre mettre fin à deux missions de défense et de sécurité de l’Union européenne dans le pays. Annonce faite au moment où une délégation russe se trouvait à Niamey, et moins de deux semaines après que le Parlement européen a adopté une résolution pour condamner le coup d’État et exiger la libération de Mohamed Bazoum, le président renversé le 26 juillet.

Au Niger, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) continue de reconfigurer ses partenariats, et met peu à peu fin aux liens avec ses partenaires occidentaux qui avaient été tissés par le régime déchu. Après avoir demandé le départ des soldats français, et s’être rapproché du Mali et du Burkina Faso dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel, Niamey a donc annoncé ce lundi mettre un terme à deux missions européennes qui étaient présentes dans le pays.

La première : EUCAP Sahel Niger. Une mission civile de 120 personnes, en cours depuis une dizaine d’années, axée sur un soutien à la sécurité intérieure nigérienne, notamment pour la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et la migration irrégulière. Elle « a entraîné plus de 20 000 éléments des forces de sécurité intérieure », rappelle le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Elle a six mois pour quitter le pays. La seconde est la mission de coopération militaire de l’Union européenne, EUMPM, lancée il y a moins d’un an en appui à la lutte contre le terrorisme.

L’UN « regrette » cette décision

L’Union européenne a réagi ce mardi et dit « regretter » cette décision prise par Niamey. « L’Union européenne regrette la décision prise par la junte de dénoncer l’accord établissant la base juridique de déploiement de la mission européenne EUCAP Sahel Niger et de la mission de coopération militaire EUMPM », a déclaré ce mardi Josep Borrell dans un communiqué. L’UE avait toutefois déjà suspendu toute coopération en matière de sécurité et défense avec le Niger après le coup d’État.

Il a ajouté que l’UE en tirerait « les conséquences opérationnelles qui s’imposent ». Interrogée sur ce que cela entraînait concrètement, une porte-parole du chef de la diplomatie européenne n’a pas voulu donner plus de détails.

Coopération renforcée avec la Russie

Comme le Burkina Faso, le Niger a par ailleurs acté il y a quelques jours sa sortie du G5 Sahel et a abrogé la loi de 2015 sur la migration. Au moment où le Niger rompt ces accords avec les Européens, il renforce sa coopération militaire avec la Russie.

Plusieurs documents « dans le cadre de ce renforcement » ont été signés ce lundi 4 décembre à Niamey, à l’occasion de la visite d’une délégation conduite par le vice-ministre russe de la Défense, qui a été reçu par le chef du CNSP, le général Tiani.

Rfi

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