Ziguinchor : Les étudiants de l’Université Assane Seck rejettent les sessions uniques

La Coordination des étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) a vivement réagi à l’imposition des sessions uniques, qu’elle considère comme un obstacle à la réussite académique. Dans un communiqué publié ce jeudi 2 janvier 2025, les représentants estudiantins ont clairement rejeté cette réforme, appelant à un retour au système initial comportant deux sessions normales et deux périodes de rattrapage. Selon eux, cette organisation permettrait une évaluation plus juste et adaptée aux réalités des étudiants.

Malgré leur opposition aux sessions uniques, les étudiants ont annoncé la suspension de leur mot d’ordre de grève. Ils invitent leurs camarades à reprendre les cours à partir du lundi 6 janvier 2025, marquant ainsi une ouverture au dialogue avec les autorités universitaires. Cette décision reflète une volonté de concilier revendications et continuité des activités académiques.

La Coordination a par ailleurs noté des avancées significatives sur plusieurs de leurs revendications. Les travaux dans la zone de production du restaurant de Diabir, longtemps en attente, ont été accélérés, tandis que les chantiers suspendus sur le campus ont repris. De plus, le pavillon E, jugé dangereux en raison de son état de délabrement, a été fermé pour garantir la sécurité des étudiants. Par ailleurs, des efforts ont été faits pour augmenter le nombre de lits superposés dans les pavillons, afin d’atténuer la crise de logement qui touche une grande partie des résidents.

Malgré ces progrès, la Coordination reste vigilante et mobilisée pour s’assurer que tous les engagements pris par les autorités soient respectés. Les étudiants considèrent que les avancées obtenues sont le fruit de leur mobilisation collective et de leur détermination à améliorer leurs conditions de vie et d’étude.

Ce désaccord sur les sessions uniques met en lumière des tensions persistantes entre les étudiants et les autorités universitaires. Il souligne également l’importance d’un dialogue constant et constructif pour parvenir à des solutions qui répondent aux besoins de toutes les parties.

Crise à l’Université Assane Seck : Les étudiants sommés de quitter le campus et exigent des réponses

L’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) est au cœur d’une vive crise sociale et académique. Face à la fermeture décidée par le Conseil académique, la Coordination des étudiants de l’UASZ (CE-UASZ) a demandé à ses membres de quitter le campus sans heurt, tout en appelant à une mobilisation accrue pour faire entendre leurs revendications.

Dans un communiqué signé par son coordonnateur, Khadim Diène, la CE-UASZ exhorte les étudiants à se retirer temporairement des lieux en attendant des solutions concrètes. « Nous demandons à tous les étudiants de rentrer tranquillement chez eux et de ne plus revenir à l’université jusqu’à ce que nos revendications soient pleinement et effectivement satisfaites », précise le document.

La coordination a exprimé son mécontentement envers le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahman Diouf, qu’elle accuse d’être à l’origine de cette crise. Qualifiant ses décisions de brutales et inhumaines, les étudiants estiment que ces mesures compromettent l’avenir de milliers d’entre eux. « Nous pointons directement du doigt le Ministre comme le principal instigateur de cette situation inhumaine », déclare le communiqué.

La CE-UASZ exige également le départ immédiat du Ministre et du recteur, qu’elle considère comme complice de cette situation.

Dans un ton plus solennel, la Coordination a interpellé le Président de la République, M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et le Premier ministre, M. Ousmane Sonko. Elle les exhorte à intervenir sans délai pour rétablir l’ordre et les droits des étudiants.

Conformément à la décision du Conseil académique, les étudiants doivent libérer le campus social ce vendredi, une mesure qui a donné lieu à des départs organisés sous forme de caravanes. Par ailleurs, la CE-UASZ appelle les représentants étudiants à résister à toute forme de pression ou d’intimidation.

Se proclamant seule entité légitime à défendre les droits des étudiants, la CE-UASZ réaffirme son engagement à poursuivre la lutte jusqu’à la satisfaction complète de leurs revendications.

La situation à l’UASZ met en lumière une fois de plus les tensions récurrentes entre les étudiants et les autorités académiques et gouvernementales, dans un contexte où l’éducation demeure un enjeu crucial pour l’avenir du Sénégal.

Affrontements à l’Université Assane Seck de Ziguinchor : plusieurs étudiants arrêtés, des conséquences collatérales signalées

Ce mardi matin, des affrontements violents ont éclaté entre les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor et les forces de l’ordre. Ces incidents ont provoqué des interpellations et des troubles dans les environs, mais le calme semble être revenu sur le campus après ces échauffourées.

Selon des sources locales, les forces de l’ordre sont intervenues directement sur le campus universitaire, allant jusqu’à pénétrer dans les chambres des résidences étudiantes pour procéder à des arrestations. Cette méthode d’intervention a suscité une vive indignation parmi les étudiants, qui dénoncent ce qu’ils considèrent comme une violation de leur espace de vie. D’après nos informations, au moins trois étudiants auraient été arrêtés au cours de ces opérations.

Les affrontements ne se sont pas limités à l’université, car des conséquences collatérales ont également été signalées dans les environs. À proximité, dans le quartier de Kénia, des élèves du lycée local ont été affectées par l’usage de gaz lacrymogènes. Certaines jeunes filles, incapables de supporter les émanations, ont perdu connaissance. Les sapeurs-pompiers sont intervenus rapidement pour leur porter secours, mais cet incident a soulevé des inquiétudes quant à l’impact des violences sur des populations non impliquées.

La situation sur le campus demeure tendue, bien que le calme ait été partiellement rétabli. Les étudiants, en colère, réclament des explications et une meilleure gestion de ces interventions sécuritaires, qu’ils jugent disproportionnées.

Ces affrontements interviennent dans un climat déjà tendu marqué par des revendications étudiantes sur des problèmes d’hébergement, de restauration et de conditions d’apprentissage. Les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, en grève illimitée depuis plusieurs jours, reprochent à l’administration et aux autorités de ne pas répondre à leurs préoccupations, ce qui a exacerbé la situation.

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Université Assane Seck : la Ligue sénégalaise des droits humains demande une enquête sur les violences

La crise à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) continue de faire des vagues. En grève illimitée pour dénoncer les conditions précaires d’hébergement et de restauration, les étudiants ont mis le feu à plusieurs véhicules lors des affrontements avec les forces de l’ordre. Un acte fermement condamné par Alassane Seck, président de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), qui demande l’ouverture d’une enquête.

Invité dans l’émission « Jury du dimanche » sur iRadio, Alassane Seck a déploré les violences qui ont marqué cette première journée de grève. Selon les rapports, trois véhicules, dont celui du directeur de l’UASZ, ont été incendiés, et des biens publics ont été saccagés.

« Il est compréhensible que les étudiants revendiquent leurs droits, surtout dans un contexte où l’État tarde à respecter ses engagements. Mais brûler des voitures ou saccager des biens publics est totalement inacceptable », a-t-il déclaré.

Pour lui, bien que les mouvements étudiants soient récurrents depuis les années 68, certains comportements dépassent les limites acceptables. « Une foule est par définition incontrôlable, et il arrive que certains profitent de ces moments pour se défouler. Mais cela n’excuse pas ces actes de vandalisme », a-t-il ajouté.

Alassane Seck a insisté sur la nécessité de mener une enquête pour identifier les responsables des débordements. « L’État doit enquêter sur ces violences et sanctionner les coupables à la hauteur de leurs actes. Ces comportements ne doivent pas être tolérés », a-t-il martelé.

Dans le même temps, il a appelé les autorités à assumer leurs responsabilités en répondant aux revendications des étudiants.

Les étudiants de l’UASZ réclament notamment la réception de nouveaux pavillons pouvant accueillir 1 000 lits. Actuellement, seuls 10 % des étudiants sont logés sur le campus, les 90 % restants devant trouver des solutions hors du campus, souvent dans des conditions précaires.

« Le manque de salles de cours est également un problème majeur. Chaque année, le nombre d’étudiants augmente sans que les infrastructures ne suivent », a dénoncé un porte-parole des grévistes.

Alors que la situation reste tendue à l’UASZ, les appels au calme se multiplient. La LSDH insiste sur l’urgence de dialoguer avec les étudiants pour éviter que la situation ne dégénère davantage.

Cette crise met en lumière les défis structurels auxquels l’enseignement supérieur au Sénégal est confronté : insuffisance d’infrastructures, surpopulation estudiantine et tensions sociales exacerbées. L’issue de cette crise pourrait poser un précédent pour la gestion des universités publiques dans le pays.

Université Assane Seck de Ziguinchor : grève des enseignants associés pour le paiement des arriérés de salaires

Ziguinchor, le 16 janvier 2024 – Les Enseignants Associés de l’Université Assane Seck de Ziguinchor ont déclenché un mouvement de grève de 72 heures renouvelables pour protester contre le non-paiement des arriérés de salaires correspondant au premier semestre de l’année universitaire 2022-2023.

Le collectif, qui avait déposé un préavis de grève au rectorat le 16 décembre 2023, affirme avoir averti à l’avance de la situation précaire. Ayant observé une période de trente jours après le dépôt du préavis, les enseignants ont pris la décision de déclencher une grève de 72 heures, laquelle est susceptible d’être renouvelée si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

Dans une correspondance adressée au recteur le 22 décembre 2023, les Enseignants Associés de l’UASZ ont mentionné avoir déposé les fiches de déclarations des heures de vacations effectuées par l’ensemble des vacataires il y a plus d’un mois. Selon eux, la grève s’accompagnera d’une rétention des notes d’examen, et celles-ci ne seront levées qu’après le paiement total et effectif des vacations.

Cette action vise à attirer l’attention des autorités universitaires sur les difficultés financières rencontrées par les enseignants associés, mettant en lumière la nécessité urgente de résoudre la question des arriérés de salaires pour assurer le bon déroulement des activités académiques au sein de l’université.


AS – Le Dakarois Ziguinchor

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