Immobilisation des motos au Sénégal : Les précisions de Valdiodio Ndiaye, Directeur des Transports routiers

Pour répondre aux préoccupations exprimées par certains conducteurs de deux-roues au Sénégal, Valdiodio Ndiaye, Directeur des Transports routiers, a apporté des éclaircissements sur le processus d’immatriculation des motos, en s’appuyant sur la circulaire du Premier ministre signée le 13 décembre dernier.

La circulaire gouvernementale se concentre sur trois axes, dont le deuxième concerne spécifiquement les deux-roues. Selon M. Ndiaye, ce volet vise à renforcer la sécurité routière en exigeant l’immatriculation obligatoire des motos de plus de 49 centimètres cubes, sauf si celles-ci disposent d’un Certificat de Mise en Circulation (CMC) dûment délivré et dédouané.

Pour encourager les propriétaires de motos à se conformer à cette nouvelle réglementation, une période de gratuité pour l’immatriculation a été instaurée. « L’État a renoncé à toutes les taxes qui lui revenaient, notamment les timbres fiscaux et les taxes liées à la mutation et à l’immatriculation », précise Valdiodio Ndiaye.

Cependant, il met en garde : « Si vous n’avez pas les documents administratifs en règle, vous ne pouvez pas bénéficier de cette mesure. Ceux qui se révoltent aujourd’hui sont généralement dans une situation illégale », tranche-t-il.

Cette réforme intervient dans un contexte d’insécurité routière préoccupant. En 2023, plus de treize mille accidents impliquant des motos ont été recensés, selon le Directeur des Transports routiers. « La tendance était en hausse, il fallait prendre des mesures pour la renverser », affirme-t-il.

Pour garantir une mise en œuvre efficace et équitable de cette réforme, le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens a engagé des discussions avec les principales associations et syndicats des conducteurs de deux-roues. L’objectif est de trouver un consensus qui prenne en compte les réalités du terrain tout en renforçant la sécurité des usagers de la route.

L’État sénégalais semble déterminé à structurer le secteur des deux-roues et à y instaurer plus de discipline. En offrant une période de gratuité, il incite les propriétaires à régulariser leur situation, mais reste ferme envers ceux qui ne respectent pas les règles.

Alors que certains manifestent leur mécontentement, Valdiodio Ndiaye rappelle que ces mesures visent avant tout à protéger les conducteurs eux-mêmes ainsi que les autres usagers de la route, dans un pays où les accidents liés aux motos deviennent un véritable problème de société.

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