Vélingara : l’enseignant Abou Djiba libéré provisoirement après des poursuites pour diffusion de fausses nouvelles

Vélingara, 6 mai 2025 – L’enseignant Abou Djiba, affecté à l’école Saré Bodjo dans le département de Vélingara, a été remis en liberté provisoire ce mardi, après avoir été poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles en lien avec un accident tragique survenu samedi dernier. Le drame s’est produit lors d’un voyage pédagogique impliquant des élèves du collège de Saré Coly et leur professeur, dont le véhicule est entré en collision avec un camion. L’accident a causé la mort de deux personnes, dont une élève.

Abou Djiba avait relayé sur les réseaux sociaux un bilan initialement erroné de huit morts, avant de supprimer rapidement sa publication. Il a reconnu avoir diffusé cette information par erreur, soulignant qu’il s’agissait d’une méprise de bonne foi. Son acte a néanmoins conduit à son interpellation et son déferrement devant le parquet ce mardi, en même temps que le chauffeur du camion impliqué dans l’accident.

Sur les ondes de la RFM, un collègue enseignant, M. Seck, a confirmé la libération provisoire de M. Djiba, tout en remerciant la communauté éducative pour sa solidarité. « Notre collègue Abou Djiba a été finalement libéré. Son jugement est prévu pour le 14 de ce mois. Je remercie tous les enseignants et toute la communauté éducative pour leur engagement. Cela illustre la solidarité forte qui unit notre corporation », a-t-il déclaré.

Malgré cette décision, les syndicats d’enseignants restent mobilisés. Ils jugent la procédure engagée contre leur collègue injuste et estiment que sa liberté provisoire n’est qu’un soulagement temporaire. « Cette liberté provisoire ne nous fera pas dormir. Nous restons déterminés à nous battre pour que M. Djiba recouvre pleinement sa liberté. Nous appelons à une mobilisation accrue face à cette situation », a ajouté M. Seck.

En signe de protestation, une grève des enseignants a été décrétée pour ce mercredi, à l’appel des principaux syndicats du secteur. Cette mobilisation vise à dénoncer ce qu’ils considèrent comme une criminalisation abusive de la parole d’un enseignant ayant simplement relayé une information dans un contexte de choc émotionnel.

Arrestation d’Abou Djiba : PASTEF Vélingara dénonce un « règlement de comptes » et exige sa libération

L’arrestation d’Abou Djiba, conseiller municipal à Vélingara et chargé de communication de PASTEF dans la localité, suscite une vive indignation au sein du parti. Placé en garde à vue le lundi 5 mai 2025 à la brigade territoriale de la gendarmerie, M. Djiba est accusé de désinformation dans le cadre de l’affaire du « faux bilan de 8 morts » consécutif à un accident survenu à Saré Thialy.

Dans un communiqué officiel, la section communale de PASTEF Vélingara s’insurge contre ce qu’elle qualifie de « règlement de comptes » orchestré par certaines autorités administratives locales. Selon le document, « les allégations relatives à une entreprise de désinformation sont totalement infondées ».

Le parti précise que l’erreur de communication sur le nombre de morts dans l’accident n’était ni intentionnelle ni malveillante. « Lors du lancement d’une cagnotte en ligne en soutien aux victimes, notre camarade Abou Djiba a été induit en erreur par des informations circulant dans le groupe WhatsApp interne du parti. Il a corrigé le chiffre erroné dans un délai de quatre minutes », insiste la section locale.

PASTEF souligne que plusieurs médias nationaux, dont le quotidien Le Soleil, ont également diffusé une estimation erronée du bilan, sans pour autant faire l’objet de poursuites. Ce traitement différencié serait, selon eux, la preuve d’une justice sélective ciblant des membres du parti.

Le communiqué conclut par une exigence claire : la libération immédiate d’Abou Djiba. La section communale alerte également sur ce qu’elle considère comme une tentative de museler les voix critiques et de criminaliser les erreurs de bonne foi, dans un contexte où les tensions politiques restent vives au niveau local.

Accident tragique de Vélingara : « C’est l’irresponsabilité qui est encore une fois pointée », déplore le ministre de l’Éducation nationale

Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a vivement réagi à l’accident tragique survenu à Vélingara, qui a coûté la vie à deux personnes et fait une trentaine de blessés. Depuis Saint-Louis, où il participait à la conférence nationale du RESACLAP (Réseau des Structures d’Appui aux Collectivités Locales pour l’Appui à la Planification), le ministre a exprimé sa consternation et pointé du doigt les responsabilités.

« C’est l’irresponsabilité qui est encore une fois pointée », a-t-il lancé, dénonçant des comportements humains qu’il juge à l’origine de la tragédie. « Et c’est malheureux que nous continuions de voir ce type de comportement », a-t-il ajouté, manifestement affecté par le drame.

Moustapha Mamba Guirassy a insisté sur la nécessité d’un sursaut collectif face à ce qu’il qualifie de « négligence extraordinaire », qui engendre des pertes humaines inacceptables. Pour lui, ces accidents auraient pu être évités si les règles de sécurité avaient été strictement respectées.

Dans un message de compassion, le ministre a adressé ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et a exprimé sa solidarité aux blessés, à qui il a souhaité un prompt rétablissement. Il a également annoncé son intention de leur rendre visite au nom du gouvernement.

Ce nouveau drame ravive les interrogations sur les conditions de sécurité dans le transport scolaire et collectif, un sujet devenu récurrent dans l’actualité nationale.

Vélingara : Suspicion de torture mortelle dans le Camp Militaire de Dialadiang

Un drame suscite une vive émotion dans la commune de Paroumba, située dans le département de Vélingara. Gnaly Gnabaly, un jeune homme, aurait été tabassé et torturé à mort dans le camp militaire de Dialadiang. L’incident, rapporté par la société civile de Vélingara, soulève des questions graves sur les pratiques au sein de cette installation militaire.

Le corps sans vie de Gnaly Gnabaly a été transporté au centre de santé de Vélingara, où des signes de blessures et de torture ont été constatés. Une autopsie doit être réalisée à Kolda pour déterminer les circonstances exactes de sa mort.

La société civile de Vélingara, dans un communiqué publié ce lundi 10 juin 2024, détaille les mesures prises suite à cet incident. Informés de la situation, ses membres se sont rendus au centre de santé de Vélingara pour vérifier les faits. Ils ont ensuite rencontré le préfet de Vélingara, avant que le dossier ne soit transféré au sous-préfet de Pakour.

Face à cette situation, la société civile de Vélingara exige l’ouverture d’une enquête judiciaire pour faire toute la lumière sur ce drame. « Compte tenu de tout ce qui a été raconté par la famille de la victime, les tortures et blessures notées, nous exigeons que justice soit faite, » déclare le communiqué. Ils appellent également tous les mouvements de la société civile du département de Vélingara et toutes les populations locales éprises de justice à se mobiliser.

Cet incident soulève de nombreuses interrogations sur les pratiques au sein du camp militaire de Dialadiang et appelle à une transparence totale dans l’enquête. Les habitants de la région et les défenseurs des droits humains insistent sur la nécessité de justice pour Gnaly Gnabaly et de garanties que de tels actes ne se reproduiront plus.

L’appel à l’action lancé par la société civile de Vélingara est un signal fort pour les autorités, indiquant que la population ne tolérera pas l’impunité dans de tels cas de violence et de violations des droits humains. La communauté attend désormais avec impatience les résultats de l’enquête judiciaire et les mesures qui seront prises pour prévenir de futures atrocités.

avec seneweb

Opération anti-braconnage à Vélingara : Mobilisation contre l’abattage clandestin d’arbres à la frontière sénégalo-gambienne

Le Service départemental des Eaux et Forêts de Vélingara a lancé une opération d’envergure visant à lutter contre le braconnage forestier le long de la frontière entre le Sénégal et la Gambie. Cette initiative intervient en réponse aux nombreuses plaintes des populations locales concernant les abattages nocturnes d’arbres dans la région.

L’opération cible spécifiquement la zone de Médina-Mary, située à 25 km au nord-ouest de Vélingara. Selon un communiqué officiel, des scieries opérées par des individus présumés guinéens résidant en Gambie ont été identifiées à proximité, alimentant ainsi le trafic de bois. Ces scieries se spécialisent dans le débitage d’arbres séculaires de l’espèce Dimb, préalablement abattus puis exportés vers la Gambie.

Face à cette situation préoccupante, la communauté locale apporte un soutien massif aux autorités forestières et plaide pour la mise en place d’un poste forestier permanent afin de sécuriser la région. Depuis 2012, les habitants riverains de cette frontière mènent un combat pour l’installation d’un tel poste afin de protéger efficacement leur environnement naturel.

Cette opération anti-braconnage témoigne de l’engagement des autorités sénégalaises à préserver la biodiversité et les ressources forestières du pays. Elle souligne également l’importance de la collaboration entre les autorités, les communautés locales et les acteurs de la société civile pour lutter contre les activités illicites menaçant l’équilibre écologique de la région.

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