Le PUR persiste dans son refus de la loi d’amnistie, appelant à la vérité avant la réconciliation

Dans une séquence parlementaire marquée par des débats passionnés sur la loi d’amnistie, les députés du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) ont réitéré leur position catégorique contre le projet de loi n°05/2024, malgré son caractère amnistiant. Cette décision fait suite à leur vote défavorable en commission technique, où ils ont insisté sur la nécessité de « rétablir la vérité des faits » avant d’envisager tout processus de réconciliation ou de pardon.

Les députés Sokhna Ba, Mansour Kébé, et Awa Diène ont tous pris la parole pour condamner ce qu’ils considèrent comme « l’injustice résultant du vote en faveur de la loi d’amnistie ». Ils ont souligné les dommages importants survenus lors des manifestations depuis 2021, mettant en avant les pertes humaines et les blessés, et ont rappelé que la réparation de ces injustices est cruciale avant tout projet de clémence généralisée.

Sokhna Ba a présenté une alternative à l’amnistie, suggérant une « grâce amnistiante » en remplacement. Selon la députée, cette approche devrait exclure explicitement les « crimes de sang » de la liste des actes amnistiés, soulignant ainsi la gravité de ces infractions qui, selon elle, ne devraient pas bénéficier de l’effacement légal proposé par la loi.

Cette position du PUR reflète la volonté de certains parlementaires de maintenir une perspective axée sur la justice et la vérité plutôt que sur une réconciliation immédiate. Alors que les débats se poursuivent en séance plénière, l’opposition du PUR à la loi d’amnistie apporte une dimension supplémentaire aux discussions politiques animées autour de cette proposition législative. L’issue du vote reste incertaine, mais la position ferme du PUR contribue à accentuer les divisions au sein de l’Assemblée nationale.

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