Un cas de violence conjugale a ébranlé le tribunal de grande instance de Thiès, mettant en lumière les conséquences tragiques de la jalousie et de la colère non maîtrisée au sein des foyers. B. Ba, mère de quatre enfants, a été jugée pour avoir agressé son époux, L. Badji, lors d’une dispute houleuse motivée par de simples soupçons d’infidélité.
Les faits remontent au jour où B. Ba a surpris son mari en pleine conversation téléphonique sur la terrasse de leur domicile. Prise d’une crise de jalousie, elle l’accuse immédiatement d’infidélité, déclenchant ainsi une dispute violente. Dans un accès de rage, elle verse du thé chaud sur le visage de son époux avant de lui asséner des gifles et des coups de poing.
La situation a rapidement dégénéré, forçant L. Badji à se défendre pour échapper à l’attaque de sa femme en furie. Grièvement blessé, il a dû être hospitalisé pour recevoir des soins.
Suite à cette agression, L. Badji a porté plainte contre son épouse pour coups et blessures volontaires. Devant la barre du tribunal départemental de Thiès, B. Ba a reconnu les faits, affirmant qu’elle ne pouvait tolérer le comportement de son mari dans leur propre maison.
De son côté, L. Badji a témoigné des accusations d’infidélité portées à son encontre par sa femme, ainsi que de l’agression dont il a été victime.
Après examen des témoignages et des preuves présentées, le procureur de la République a requis l’application de la loi. Le juge a déclaré B. Ba coupable et l’a condamnée à verser la somme de 300 000 F CFA à L. Badji en guise de dommages et intérêts.
Cette affaire tragique souligne l’importance cruciale de lutter contre la violence domestique et de promouvoir des relations saines et respectueuses au sein des couples.