Refus de paternité : Un phénomène qui touche de nombreuses victimes, des témoignages poignants

Le phénomène du refus de paternité a récemment attiré l’attention sur les nombreuses injustices vécues par des milliers d’enfants et de femmes dans certaines régions du Sénégal, notamment à Kaolack.

Selon un récent rapport de l’association « Touche pas à ma sœur », 114 victimes ont été recensées. Ce phénomène n’est pas sans conséquences, et un cabinet spécialisé, Touche pas à ma sœur – Cabinet Rémanagorée, a décidé de prendre en charge cette problématique à travers une campagne de sensibilisation, ciblant principalement les jeunes âgés de 18 à 35 ans. La campagne, qui se déroule du 1er septembre 2024 au 31 janvier 2025, ambitionne de toucher 10 000 personnes, qu’il s’agisse de garçons, de filles, d’hommes ou de femmes.
Le refus de paternité est un acte qui peut avoir des conséquences dramatiques pour les enfants concernés. Il survient souvent lorsqu’un homme refuse de reconnaître un enfant qu’il a pourtant contribué à concevoir. Selon la législation sénégalaise, la paternité peut être contestée si l’homme mentionné dans l’acte de naissance ou celui ayant effectué la reconnaissance ne peut prouver qu’il est le père biologique. Dans ce cadre, un test de paternité peut être ordonné par le juge. Cependant, le Code de la famille actuel, modifié depuis 1972, reste une source de tensions et de discriminations, notamment en ce qui concerne les enfants issus de relations extraconjugales ou non reconnues par le père.
L’article 196 du Code de la famille stipule que « l’établissement de la filiation paternelle est interdit à tout enfant qui n’est pas présumé issu du mariage de sa mère ou n’a pas été volontairement reconnu par son père ». Ce texte législatif suscite de nombreuses critiques, notamment sur le plan de l’égalité des droits entre les sexes et de la dignité des enfants. En effet, ces enfants, victimes de ce refus de reconnaissance, se retrouvent souvent dans une situation de vulnérabilité, privée de leur droit à la filiation et d’un nom de famille.
Les conséquences de ce refus sont multiples et profondes, allant de l’impact psychologique sur l’enfant, à des troubles d’identité, au rejet social. Pour de nombreux enfants, l’absence d’une figure paternelle peut entraîner une perte de repères et un sentiment d’infériorité. Cela peut aussi créer des tensions au sein de la famille, accentuant les difficultés des mères, souvent seules face à leurs responsabilités. Le refus de paternité engendre une injustice qui peut marquer toute une vie, comme en témoignent les récits de victimes de cette pratique.

TÉMOIGNAGES

Armand Faye, un biologiste de 34 ans, a partagé son expérience douloureuse : « Le refus de paternité doit être criminalisé au même titre que le viol », a-t-il affirmé. Victime d’un père ayant refusé de reconnaître sa paternité, Armand porte en lui une souffrance immense, malgré son succès matériel. « Rien ne peut justifier l’acte posé par mon père, et même si des tentatives de réparation sont faites aujourd’hui, le mal est déjà fait. J’ai le cœur lourd à chaque pensée de cette blessure », ajoute-t-il.
Mariama Diop, une jeune ménagère de 22 ans, raconte l’angoisse qu’elle a vécue : « J’ai même pensé à commettre l’infanticide », confie-t-elle en évoquant les moments difficiles qu’elle a traversés. « L’injure, la calomnie, le mauvais traitement, tout a été partagé, et la société ne cesse de me juger. » Mariama explique que la honte de porter un enfant sans la reconnaissance du père est amplifiée par la pression sociale. « Je m’en remets à Dieu et prie pour mon employeur qui m’assiste, mais l’absence de reconnaissance paternelle est un fardeau énorme. »
Ousmane Gueye, un artiste de 32 ans, a également été victime d’une accusation de paternité : « J’ai moi-même été accusé par une fille que j’ai brièvement rencontrée. Elle voulait m’attribuer la paternité de son enfant, mais c’était une aventure d’un soir, et je n’étais pas prêt à assumer cela. » Ousmane illustre la confusion qui peut survenir dans des situations où les relations sont éphémères et où la question de la paternité peut devenir un terrain de conflit.
Les témoignages recueillis par le cabinet Rémanagorée et le groupe Touche pas à ma sœur montrent une réalité frappante : le refus de paternité engendre des souffrances profondes et durablement marquantes, aussi bien pour les victimes que pour la société en général. De nombreux acteurs sociaux appellent à une révision des lois en vigueur pour permettre une reconnaissance équitable de la paternité, notamment en ce qui concerne les enfants issus de relations hors mariage ou non reconnues par le père.
Les organisations militantes, ainsi que des experts en droit familial, plaident pour la modification de l’article 196 du Code de la famille, afin de permettre à tous les enfants, sans distinction, de connaître leur père et d’être reconnus légalement par celui-ci, indépendamment des circonstances de leur naissance.
La campagne lancée par Touche pas à ma sœur – Cabinet Rémanagorée souhaite non seulement sensibiliser la population, mais aussi inciter les autorités à prendre des mesures concrètes pour faire face à ce phénomène de refus de paternité. Une action qui pourrait bien contribuer à la construction d’une société plus équitable, où les droits des enfants et des femmes sont respectés, et où les hommes, tout comme les femmes, assument pleinement leurs responsabilités parentales.

Sénégal : Le gouvernement démarre le paiement de l’assistance aux victimes des manifestations politiques

Le paiement des indemnisations aux victimes des manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 va débuter cette semaine, a annoncé El Hadji Ndiogou Diouf, secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités. Selon lui, les paiements se feront par transfert ou par chèque, et les ayants droit non enregistrés sur la première liste ont été pris en compte.

Intervenant sur la RFM, M. Diouf a précisé que le paiement suivra un calendrier précis. “On va programmer un nombre précis de personnes à payer chaque semaine jusqu’à ce que tous soient totalement indemnisés”, a-t-il déclaré.

Selon les chiffres officiels, 2172 personnes ont été recensées comme bénéficiaires, dont 79 cas de décès et un nombre variable de blessés. En plus de cette assistance financière, le gouvernement assure une prise en charge médicale continue pour les blessés.

Bien que la liste initiale ait été fermée, le ministère reste ouvert aux nouvelles réclamations. “Il y a des gens qui déclarent aujourd’hui avoir été victimes. Dans ce cas, il faut fournir des éléments de preuve et subir une enquête. Si les critères sont remplis, ces personnes seront ajoutées aux 2172 bénéficiaires”, a expliqué M. Diouf.

Pour ceux qui résident dans des zones reculées et qui ne peuvent pas encaisser un chèque, le gouvernement envisage des solutions alternatives, notamment le transfert d’argent par mobile.

Indemnisation des victimes des violences au Sénégal : un geste symbolique de l’État

Le gouvernement sénégalais a annoncé de nouvelles mesures pour indemniser les victimes des violences survenues entre 2021 et 2024. Cette initiative, portée par la ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, vise à apporter un soutien financier aux familles des personnes décédées et aux anciens détenus. Cependant, pour de nombreux acteurs politiques et citoyens, cette compensation demeure insuffisante face aux pertes humaines et aux souffrances endurées.

Dans une déclaration officielle, Maïmouna Dièye a annoncé qu’un montant de 10 millions de francs CFA serait octroyé à chaque famille ayant perdu un proche lors des événements tragiques qui ont marqué le pays. En complément, une allocation forfaitaire de 500 000 francs CFA sera versée aux personnes identifiées dans la base de données établie par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), en collaboration avec le ministère de la Justice, les sources policières et les représentants de la société civile.

Ces mesures s’inscrivent dans une volonté de reconnaissance des préjudices subis, bien que leur portée symbolique soit largement soulignée par les autorités elles-mêmes.

Réagissant à cette annonce, Aminata Touré, ancienne Première ministre et Haut représentant du président de la République, a exprimé son respect et son soutien aux familles endeuillées. Sur sa page Facebook, elle a déclaré :

“Nous devons #Respect et #Prières ardentes à nos Martyrs de la Démocratie. Aucune indemnité ne sera jamais suffisante pour effacer la douleur d’une mère qui a perdu son enfant.”

Pour elle, au-delà de l’aide financière, il est impératif que les responsables des violences soient traduits en justice. Son appel rejoint celui de nombreux militants des droits de l’homme et membres de la société civile qui réclament des enquêtes impartiales et des poursuites judiciaires contre les auteurs des exactions.

L’annonce de l’indemnisation a suscité des réactions contrastées au sein de l’opinion publique. Si certains saluent un geste d’apaisement de la part de l’État, d’autres estiment qu’il ne saurait remplacer une véritable justice pour les victimes.

De nombreuses familles endeuillées et organisations de défense des droits humains continuent d’exiger la révélation des circonstances exactes des décès et la tenue de procès transparents pour les responsables. En effet, plusieurs manifestations ayant conduit à ces pertes humaines ont été réprimées violemment par les forces de l’ordre, soulevant des interrogations sur la responsabilité des autorités.

Cette initiative du gouvernement s’inscrit dans une dynamique plus large de réconciliation nationale. Depuis les tensions politiques et sociales des dernières années, l’État cherche à reconstruire la confiance entre les citoyens et les institutions.

Toutefois, pour que ce processus aboutisse, de nombreux observateurs estiment qu’il ne peut se limiter à des compensations financières. Une véritable justice transitionnelle, incluant des enquêtes approfondies, des procès équitables et des réformes institutionnelles, est jugée essentielle pour éviter la répétition de telles tragédies à l’avenir.

Indemnisation des victimes des manifestations : Me Moussa Diop dénonce un manque de transparence

L’initiative du gouvernement sénégalais visant à indemniser les victimes des manifestations entre 2021 et 2024 suscite de vives réactions. Parmi les voix critiques, celle de Me Moussa Diop, président du parti Alternance Générationnelle (AG/Jotna), s’élève pour dénoncer un manque de transparence dans le processus.

Depuis quelques jours, le gouvernement a annoncé une assistance aux familles des 79 personnes décédées lors des manifestations, avec une enveloppe de 10 millions de francs CFA par famille. Par ailleurs, 2 172 ex-prisonniers sous le régime de Macky Sall recevront 500 000 francs CFA et une prise en charge médicale. Cette décision, portée par le ministère de la Femme, de la Famille et des Solidarités, est perçue par certains comme une tentative d’apaisement, mais suscite aussi des interrogations.

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Me Moussa Diop, allié du président Bassirou Diomaye Faye, estime que cette mesure contredit les principes de bonne gouvernance promis par le nouveau régime. « Quand on parlait de rupture et de transparence, ce n’était pas pour ça », déclare-t-il, soulignant l’absence de justification détaillée sur l’utilisation de l’argent public.

L’avocat et ancien directeur général de Dakar Dem Dikk (DDD) pointe du doigt l’absence de décision judiciaire préalable sur l’identification des victimes et des responsables. Il considère qu’il revient à la justice de faire ce travail, et non au gouvernement de l’anticiper. « Il n’est pas normal de prendre l’argent public pour indemniser des militants politiques », s’insurge-t-il, suggérant que cette indemnisation bénéficie surtout aux membres du parti PASTEF, dont plusieurs sympathisants ont été emprisonnés ou blessés lors des affrontements.

De plus, Me Moussa Diop rappelle que d’autres Sénégalais ont été affectés par ces manifestations : « Des stations-service ont été saccagées, des voitures incendiées… Ces pertes doivent aussi être prises en compte. » Il plaide ainsi pour une réparation globale et équitable des préjudices subis.

L’autre point de discorde soulevé par le leader de AG/Jotna concerne la procédure budgétaire. Il regrette que ces dépenses aient été engagées sans ratification préalable par l’Assemblée nationale. « Si Macky Sall avait fait cela, on aurait crié au scandale ! », déclare-t-il, rappelant que les promesses de rupture du nouveau régime devraient s’appliquer à tous les aspects de la gouvernance.

Il critique également les lenteurs dans l’abrogation de la loi d’amnistie de 2024, une promesse de campagne du président Faye. Pour Me Moussa Diop, cette abrogation est prioritaire et devrait être traitée en urgence par l’Assemblée nationale au lieu de « calmer les tensions par des indemnisations floues ».

Se positionnant en « sentinelle de la République », Me Moussa Diop assure qu’il continuera à dénoncer toute dérive du pouvoir. Il appelle le gouvernement à faire preuve de rigueur et de transparence dans l’attribution des indemnisations, afin d’éviter toute instrumentalisation politique.

Sénégal : un plan d’assistance aux victimes des violences politiques de 2021-2024

Le Sénégal tente de tourner la page des violences politiques qui ont secoué le pays entre 2021 et 2024, marquées par des affrontements meurtriers, des milliers d’arrestations et une société profondément divisée. Conscient de l’ampleur du drame, le gouvernement a mis en place un vaste programme d’assistance aux victimes et à leurs familles. Ce vendredi 31 janvier 2025, la ministre de la Famille et des Solidarités, Madame Maimouna Dieye, a détaillé les mesures mises en œuvre pour accompagner les ex-détenus, les blessés et les familles endeuillées.

Les manifestations politiques qui ont ébranlé le Sénégal entre février 2021 et février 2024 ont laissé des séquelles profondes. Selon le gouvernement, 79 personnes ont perdu la vie, tandis que des centaines d’autres ont été blessées, certaines avec des séquelles irréversibles. Des milliers de citoyens ont été emprisonnés, souvent sans jugement, provoquant une déstructuration de nombreuses familles et des traumatismes psychologiques durables.

Lors de la conférence de presse tenue au ministère de la Famille et des Solidarités, Madame Dieye a décrit cette période comme l’une des plus sombres de l’histoire récente du pays. « Il ne s’agit pas seulement de chiffres, mais de vies brisées, de familles endeuillées et de destins bouleversés », a-t-elle souligné.

Face à ce lourd héritage, le gouvernement investi en avril 2024 a fait de la réconciliation nationale une priorité. Un comité interministériel a été mis en place en juillet 2024 pour élaborer une réponse inclusive et participative. Ce comité, composé de représentants de plusieurs ministères et de la société civile, a déjà engagé 142 869 000 FCFA pour l’assistance médicale et psychosociale des victimes les plus urgentes.

• Une allocation de 10 millions FCFA pour chaque famille ayant perdu un proche, ainsi que l’admission des orphelins mineurs au statut de « Pupilles de la Nation ».

• Une allocation de 500 000 FCFA pour chaque ex-détenu et autre victime recensée.

• Une prise en charge médicale et psychologique pour les blessés et leurs familles.

• Un accès facilité aux financements pour les projets entrepreneuriaux des ex-détenus et victimes, via des dispositifs d’appui comme la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ).

Pour garantir une répartition équitable de ces aides, le comité interministériel s’appuie sur une base de données consolidée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). À ce jour, cette base recense 2 172 ex-détenus et blessés, ainsi que 79 personnes décédées.

Si ces mesures marquent un premier pas vers l’apaisement, elles ne suffisent pas, selon plusieurs acteurs de la société civile, qui réclament également une justice pour les victimes. Interrogée sur cette question, la ministre de la Famille a insisté sur la volonté du gouvernement d’éviter une approche purement compensatoire. « Nous ne prétendons pas effacer les souffrances, mais nous voulons offrir un soutien concret à ceux qui ont été meurtris par cette période », a-t-elle affirmé.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°348 – du 16/12/2024

🔴 DÉCAISSEMENT DE 5 MILLIARDS F CFA POUR INDEMNISER LES FAMILLES DES VICTIMES DES VIOLENCES ÉLECTORALES : EST-CE LE PRIX DE LA JUSTICE ?
🔴 GRÈVE GÉNÉRALE DES TRAVAILLEURS : LE SECTEUR DES ASSURANCES MENACÉ DE PARALYSIE

🔴 CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DE JUJITSU : LE SÉNÉGAL MORD DANS L’OR ET LE BRONZE
🔴 LIGUE AFRICAINE FÉMININE DE BASKET : L’ASC VILLE DE DAKAR LAISSE FILER LE BRONZE

5 milliards de FCFA pour indemniser les familles des victimes des violences électorales : une mesure forte de Bassirou Diomaye Faye

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé une initiative majeure pour répondre aux drames causés par les violences électorales : l’attribution d’une enveloppe de 5 milliards de FCFA destinée à indemniser les familles des victimes. Cette mesure, inscrite dans la loi rectificative en cours d’adoption, traduit la volonté du chef de l’État de soulager les familles endeuillées et de soutenir celles ayant subi des préjudices lors des affrontements liés aux élections.

Dès son accession à la magistrature suprême, Bassirou Diomaye Faye avait placé cette initiative parmi ses priorités, affirmant l’urgence d’intervenir en faveur des proches des victimes. Cette démarche a été saluée par plusieurs associations de victimes, dont l’Association des victimes de violences électorales. Djibril Diaw, membre actif de l’association, a exprimé sa satisfaction face à cette annonce tout en soulignant la portée limitée de l’indemnisation :

Si cette initiative est largement perçue comme un geste fort, elle n’épuise pas les revendications des victimes. Djibril Diaw a insisté sur la nécessité de garantir une distribution équitable et transparente des fonds alloués :

Outre l’indemnisation, les familles réclament également des actions judiciaires. La demande principale reste l’abrogation de la loi d’amnistie et la tenue de procès contre les responsables des violences électorales. Pour les victimes, l’indemnisation ne peut être une solution isolée. Djibril Diaw a tenu à rappeler que sans justice, ces initiatives risquent de rester insuffisantes :

Cette enveloppe budgétaire constitue un premier pas vers la reconnaissance et la réparation des souffrances causées par les violences électorales. Cependant, pour les associations et les familles concernées, il s’agit d’une étape parmi d’autres. La quête de justice et la lutte contre l’impunité restent des priorités pour que les événements tragiques ne soient pas relégués à l’oubli.

L’initiative du Président Bassirou Diomaye Faye pourrait poser les bases d’une réconciliation nationale, à condition qu’elle s’accompagne de mesures concrètes pour éviter que de telles violences ne se reproduisent. La nation entière attend désormais des avancées significatives sur le terrain de la justice, pour que le sacrifice des victimes ne soit pas vain.

Aide humanitaire à Bakel : Les forces armées soutiennent les victimes des inondations

Les Forces armées sénégalaises intensifient leur engagement en faveur des populations sinistrées du département de Bakel, gravement touchées par des inondations dévastatrices. Ces dernières semaines, de fortes pluies ont causé des dégâts considérables aux habitations et aux infrastructures locales. En réponse à cette situation d’urgence, une opération humanitaire a été lancée pour fournir une aide directe aux victimes.


Dans le cadre de cette opération, des vivres ont été distribués dans le village de Diawara et sur le site de recasement des sinistrés. En collaboration avec le préfet de Bakel, les militaires ont mobilisé 4 tonnes de riz, 1 000 litres d’huile, une tonne de sucre et 500 kg de lait en poudre. Cette aide alimentaire a été essentielle pour soulager les familles dont les conditions de vie se sont détériorées à la suite des inondations. Les bénéficiaires ont exprimé leur gratitude envers les Forces armées pour ce soutien.
En plus de la distribution de vivres, des hôpitaux mobiles ont été installés dans la région pour répondre aux besoins urgents en matière de soins de santé. Ces structures temporaires, équipées de médecins et de matériel médical, sont cruciales pour traiter les malades et prévenir les épidémies dans un contexte de crise sanitaire. Les responsables médicaux soulignent l’importance de cette initiative pour garantir l’accès aux soins.


Cette action humanitaire s’inscrit dans une réponse globale des autorités sénégalaises face aux intempéries. Le gouvernement a mis en place d’autres mesures d’urgence pour aider les sinistrés dans plusieurs régions. Le préfet de Bakel a salué l’engagement des Forces armées, affirmant que cette solidarité nationale fait une réelle différence dans la vie des victimes.
L’engagement des Forces armées à Bakel illustre l’importance de la solidarité face aux crises. La mobilisation collective des militaires et des autorités locales apporte une lueur d’espoir aux familles touchées, leur permettant de commencer à reconstruire leurs vies après cette catastrophe.


Me Juan Branco Poursuit sa Quête de Justice pour les Victimes des Manifestations au Sénégal

Malgré le changement de régime politique au Sénégal avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye, l’avocat franco-espagnol Me Juan Branco, représentant Ousmane Sonko, maintient son engagement à obtenir justice pour les familles des victimes des manifestations ayant eu lieu entre 2021 et 2023.

Ce lundi, Me Branco a annoncé avoir déposé quinze nouvelles constitutions de parties civiles de victimes, concernant la répression violente des manifestations survenues au Sénégal depuis mars 2021. Son objectif demeure la poursuite en justice des principaux responsables de cette répression meurtrière, dans le but d’assurer que les droits des victimes soient respectés et que les coupables soient tenus responsables de leurs actes.

Rappelons que Me Branco avait précédemment déposé des plaintes devant la Cour pénale internationale (CPI), accompagnées de preuves tangibles, visant à traduire en justice plusieurs généraux et responsables des forces de l’ordre impliqués dans la répression des manifestations, notamment à Dakar et dans ses environs. Ces démarches judiciaires visent à garantir que les victimes et leurs familles obtiennent réparation et que les responsables de violations des droits de l’homme répondent de leurs actes devant les tribunaux.

Malgré les défis et les obstacles rencontrés dans la quête de justice, Me Juan Branco continue de faire entendre la voix des victimes et de plaider en faveur de la vérité et de la justice pour tous ceux qui ont souffert des conséquences des manifestations au Sénégal.

Un Centre d’Appareillage Orthopédique de Pointe ouvre ses portes en Casamance, un espoir pour les Victimes de Mines

Les victimes de mines du conflit en Casamance peuvent enfin voir leur quotidien allégé grâce à l’inauguration d’un centre d’appareillage orthopédique de pointe. Le coordonnateur de l’Association des victimes de mines (ISAD-ASVM), Sarany Diatta, explique que ce centre marque une nouvelle ère où les membres de l’association n’auront plus besoin de se rendre en Guinée-Bissau pour obtenir des prothèses.

Depuis 2015, l’association a facilité le déplacement de personnes handicapées vers la Guinée-Bissau pour l’acquisition d’appareils orthopédiques. Désormais, ce centre moderne répondra aux besoins des victimes de mines de la Casamance avec des équipements de dernière génération. En outre, il offrira une prise en charge à d’autres personnes vivant avec un handicap de la région et même des pays voisins.

Le centre dispose d’outils de réadaptation physique à la pointe de la technologie, notamment des appareillages de rééducation, des prothèses et des équipements sportifs. Sa réalisation a été rendue possible grâce à la collaboration de plusieurs partenaires, dont le CRS-USAID, l’AJWS, HI, CNAMS, entre autres.

Arame Top Sène, Directrice générale de l’Action Sociale, souligne que ce centre contribuera à combler le déficit en produits et spécialistes dans le domaine de l’orthopédie et de la réadaptation fonctionnelle. Elle exprime également l’espérance que le centre pourra prendre en charge au moins 600 personnes et former au moins 10 techniciens dans le domaine de l’orthopédie et des nouvelles technologies d’assistance.

Situé à Boutoute, dans la commune de Niaguis, ce centre d’appareillage et de réadaptation physique représente un véritable espoir pour les personnes handicapées de la Casamance et au-delà. Son ouverture marque un pas en avant significatif dans la prise en charge et l’accompagnement des victimes de mines et des personnes vivant avec un handicap dans la région.

Le Sénégal annonce l’indemnisation des victimes des troubles politiques

Le gouvernement sénégalais, sous la direction du président Bassirou Diomaye Faye, a pris une décision importante lors du Conseil des ministres du mercredi 24 avril 2024 en annonçant l’indemnisation des victimes des troubles politiques survenus entre janvier 2021 et février 2024. Cette mesure s’inscrit dans le cadre des efforts continus pour promouvoir la réconciliation nationale et assurer la justice pour toutes les parties concernées.

Le président sénégalais a souligné l’importance de garantir un traitement équitable et la justice pour les victimes de ces périodes troublées, comprenant les familles affectées et les individus blessés. Dans cette optique, une commission spécifique sera mise en place pour identifier les victimes, évaluer les dommages subis et assurer la prise en charge médicale nécessaire.

Pour assurer une mise en œuvre efficace de cette décision, le Premier Ministre supervisera personnellement le suivi du dossier et réalisera une évaluation bimensuelle avec son cabinet. Cette approche démontre l’engagement ferme du gouvernement à traiter ce dossier prioritaire de manière sérieuse et transparente.

Cette annonce témoigne de la volonté du gouvernement sénégalais de répondre aux préoccupations des citoyens et de promouvoir la justice sociale et la réconciliation nationale. En indemnisant les victimes des troubles politiques, le Sénégal prend une étape significative vers la guérison des blessures du passé et la construction d’un avenir plus juste et inclusif pour tous ses citoyens.

Enterrement des Victimes de l’Accident de Bus à Koungheul : Une Cérémonie Emouvante pour Honorer les Défunts

Dans une atmosphère empreinte de tristesse et de recueillement, les sept corps des victimes de l’accident de bus survenu récemment ont été inhumés au cimetière musulman de Koungheul. La cérémonie funéraire a eu lieu après la prière du soir, dans la grande mosquée de la localité, en présence des familles endeuillées et de nombreux proches des défunts.

La plupart des victimes étaient des ressortissants guinéens en route pour rejoindre leur pays d’origine. En raison de la distance géographique et des circonstances tragiques de l’accident, les familles et les autorités ont pris la décision émouvante de les enterrer sur place, au cimetière musulman de Koungheul.

La cérémonie mortuaire a été marquée par une forte mobilisation de la population locale, qui a tenu à rendre un dernier hommage aux victimes. Dans une démonstration de solidarité et de compassion, les habitants du Bambouck ont accompagné les défunts jusque dans leur dernière demeure, exprimant ainsi leur soutien et leur sympathie envers les familles éprouvées par cette tragédie.

Cet enterrement poignant témoigne de l’unité et de la solidarité qui règnent au sein de la communauté face à l’adversité. Il rappelle également l’importance de la compassion et du soutien mutuel dans les moments de deuil et de difficulté. Que les âmes des défunts reposent en paix, et que leurs proches trouvent réconfort et apaisement dans cette épreuve douloureuse.

Procès d’un Marabout Accusé de Viols et d’Escroquerie : Justice et Réparation pour les Victimes

Un procès poignant s’ouvre ce mercredi 24 avril devant la cour criminelle de Seine-Saint-Denis, mettant en lumière une affaire où pratiques rituelles et prédateur sexuel se confondent. Accusé d’avoir abusé de son statut religieux pour violer sept femmes, un marabout du nom d’Ali S., âgé de 34 ans, doit répondre également d’une agression sexuelle et d’une tentative de viol sur deux autres femmes. Les faits allégués se seraient déroulés entre 2018 et 2020. En plus des accusations de violences sexuelles, la justice lui reproche d’avoir escroqué ses victimes, toutes originaires d’Afrique de l’Ouest, de milliers d’euros.

Les avocats des parties civiles ont souligné l’extrême difficulté pour leurs clientes d’atteindre ce stade du procès, confrontées à la dureté des faits allégués et aux obstacles rencontrés pour accéder à la justice. Le chemin vers la réparation et la justice a été ardu pour ces femmes, dont la vie a été profondément affectée par ces actes présumés.

Le prévenu risque jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle pour les crimes qui lui sont reprochés. La défense, contactée par l’AFP, n’a pas souhaité faire de commentaire sur cette affaire qui suscite une attention particulière. L’audience, prévue jusqu’au 10 mai, sera l’occasion pour les victimes de faire entendre leur voix, de réclamer justice et de trouver une forme de réparation pour les préjudices subis.

Ce procès souligne l’importance de la lutte contre les abus sexuels, en particulier lorsqu’ils sont perpétrés par des individus abusant de leur autorité et de leur position de confiance. La justice doit agir avec fermeté pour punir les coupables et offrir un soutien approprié aux victimes, afin qu’elles puissent se reconstruire et retrouver une certaine forme de paix et de justice.

Tragédie au Mozambique : Deux naufrages en une semaine, plus d’une centaine de victimes

Au Mozambique, une nouvelle tragédie frappe durement une famille, avec la disparition de huit de ses membres dans un naufrage sur le fleuve Zambèze. Les autorités locales de la province centrale de Sofala ont confirmé l’accident survenu en début de semaine. Sur les douze personnes à bord de l’embarcation, seules deux ont réussi à échapper à la mort. Les recherches se poursuivent intensivement pour retrouver les deux disparus.

Ce drame survient à peine une semaine après un autre naufrage dévastateur. Le chavirement d’un bateau de pêche surchargé avait alors causé la mort de 98 passagers, entraînant une période de deuil national et suscitant une vague d’émotion à l’échelle internationale. Parmi les victimes figuraient de nombreux enfants. Selon certaines informations, les passagers tentaient de fuir des rumeurs de propagation du choléra, une épidémie qui sévit au Mozambique et qui a affecté près de 15 000 personnes depuis octobre dernier.

La situation au Mozambique est d’autant plus préoccupante que le pays fait déjà face à une épidémie de choléra qui a touché une grande partie de sa population. La crise sanitaire, combinée à la pauvreté endémique du pays, contribue à l’aggravation de ces catastrophes maritimes.

Ces tragédies répétées soulèvent des questions urgentes sur la sécurité maritime et les conditions de vie des populations au Mozambique. Il est essentiel que des mesures soient prises rapidement pour améliorer la sécurité des embarcations et renforcer la prévention des risques, tout en fournissant un soutien adéquat aux victimes et à leurs familles.

Le Mozambique traverse une période particulièrement sombre, avec deux naufrages majeurs en l’espace d’une semaine. Face à ces tragédies, il est crucial que la communauté internationale apporte son soutien au pays pour faire face à ces crises, tant sur le plan humanitaire que sanitaire.

Incendie du marché Boucotte de Ziguinchor : Macky Sall remet une enveloppe de 50 millions et 10 t de riz aux victimes

L’État du Sénégal, par le biais de la ministre du Développement communautaire, Thérèse Faye Diouf, a répondu rapidement à l’incendie survenu au marché Saint-Maur-des-Fossés de Ziguinchor, également connu sous le nom de « marché Boucotte ». La ministre a remis une enveloppe de 50 millions de francs CFA et 10 tonnes de riz aux victimes de cet incident. Ces fonds sont destinés à aider les sinistrés à faire face aux premières charges urgentes, tandis que le riz vise à soulager leurs besoins alimentaires immédiats.

Thérèse Faye Diouf a souligné que cette assistance immédiate provient de la solidarité du président de la République envers les commerçants touchés. Elle a également rappelé l’importance du chantier en cours à Ziguinchor, la construction du marché de Tilène, qui devrait offrir de meilleures conditions aux commerçants une fois achevé. La construction de ce marché est en cours dans le cadre du Programme de modernisation des marchés sous la tutelle du ministère du Commerce. Selon la ministre, une fois finalisé, ce nouveau marché contribuera à améliorer les conditions économiques et commerciales de Ziguinchor, notamment pour le secteur informel.

Quitter la version mobile