Kolda : un taux de prévalence du VIH de 1,7 %, supérieur à la moyenne nationale

La région de Kolda, dans le sud du Sénégal, enregistre une prévalence du VIH nettement au-dessus de la moyenne nationale. Selon le docteur Yaya Baldé, directeur régional de la Santé, le taux de prévalence est estimé à 1,7 %, contre une moyenne nationale de 0,3 %. Cette information a été dévoilée lors d’une caravane de presse organisée par l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), en partenariat avec le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS).

Dr. Baldé a expliqué que ce taux élevé est en grande partie lié à la position frontalière de Kolda, qui partage des limites avec la Guinée, la Guinée-Bissau et la Gambie.

« La mobilité des populations, les échanges commerciaux transfrontaliers et les interactions sociales favorisent une exposition accrue au VIH dans cette région », a-t-il déclaré.

Cette proximité géographique expose Kolda à des défis uniques en matière de lutte contre le VIH/Sida, notamment en termes de sensibilisation, de prévention et de prise en charge.

Pour réduire la transmission du virus, Dr. Baldé a souligné l’importance d’intensifier les efforts, notamment en matière de prévention de la transmission mère-enfant (PTME).

« La PTME doit être solidement intégrée dans notre système de santé pour réduire efficacement le VIH », a-t-il ajouté.

En parallèle, les efforts de dépistage, de sensibilisation et d’accès aux traitements doivent être renforcés pour contenir la propagation du virus.

La caravane de presse a mis en lumière les initiatives menées dans les régions de Kolda et Kaolack pour sensibiliser les populations et améliorer l’accès aux services de santé. Les campagnes de prévention et les stratégies de lutte transfrontalière sont essentielles pour faire face aux défis spécifiques de la région.


La situation à Kolda appelle à une mobilisation accrue des autorités sanitaires et des partenaires, avec un accent particulier sur les actions ciblées, adaptées au contexte transfrontalier de la région. La réduction de ce taux passe par une synergie entre prévention, sensibilisation et prise en charge efficace.

Deux hommes jugés pour acte contre-nature et transmission volontaire du VIH Sida

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a été le théâtre d’un procès inhabituel ce mardi 23 avril, mettant en cause un tailleur nommé C. A. Ndiaye et un technicien de surface du nom de K. Guèye. Les deux hommes étaient accusés d’acte contre-nature, avec une circonstance aggravante pour C. A. Ndiaye, qui était également accusé d’infection volontaire du VIH Sida à l’encontre d’une autre personne.

Les événements présumés se sont déroulés le 16 avril aux abords des grottes près de la porte du Millénaire. Selon les informations rapportées par L’AS, les deux accusés ont été surpris en flagrant délit d’ébats sexuels par des agents du commissariat de Rebeuss en patrouille. Conduits au poste de police, leurs déclarations ont été divergentes.

C. A. Ndiaye a admis les faits et a informé les policiers de sa séropositivité. Il a également mentionné avoir eu des relations sexuelles avec d’autres hommes, citant un individu résidant à la Médina comme son dernier partenaire avant K. Guèye.

K. Guèye, quant à lui, a affirmé qu’ils n’étaient pas en train de commettre l’acte au moment de l’intervention de la patrouille, affirmant qu’ils étaient simplement en train de discuter et qu’il s’est enfui en croyant les policiers être des agresseurs.

Lors du procès, K. Guèye a maintenu sa déclaration initiale, tandis que C. A. Ndiaye a changé sa version en affirmant avoir avoué sous la contrainte lors de l’enquête policière. Il a nié avoir eu des rapports sexuels avec son co-accusé.

Le procureur, estimant les faits établis, a requis une peine de deux ans de prison ferme à l’encontre des deux accusés, qui sont en détention préventive depuis le 19 avril. Le tribunal rendra son verdict le 30 avril, mettant ainsi fin à cette affaire qui a suscité l’attention et la controverse.

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