Le Fonds de Développement des Transports Terrestres (FDTT) a accueilli, ce mercredi 30 avril 2025, dans ses locaux, les députés de la Commission de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Infrastructures et des Transports de l’Assemblée nationale.
En marge de cette visite, le président de ladite commission, le député Oumar Sy, a souligné que cette démarche s’inscrit dans la mission de l’Assemblée nationale de contrôle de l’action gouvernementale, tout en accompagnant les structures techniques de l’État dans leurs missions.
« La commission poursuit ses visites auprès des bras techniques de l’État avec l’objectif de mieux comprendre leurs missions, leurs contraintes et leurs perspectives, et d’identifier les possibilités de les accompagner dans le cadre législatif. Nous portons également des plaidoyers pour leur permettre d’atteindre efficacement leurs objectifs. Ce que nous avons retenu aujourd’hui, ce sont essentiellement des problématiques liées à la disponibilité des ressources financières permettant au Fonds de Développement des Transports Terrestres de mener à bien ses missions », a expliqué le député.
Il a également lancé un appel à l’État du Sénégal pour qu’il dote cette structure des moyens nécessaires à l’accomplissement de ses tâches :
« L’État a initié des sources de financement pour ces entités. On peut évoquer deux décrets actuellement en attente, qui constituent des obstacles au FDTT pour disposer des ressources financières nécessaires. Il s’agit notamment du décret relatif aux redevances issues du secteur du transport terrestre : cartes grises, visites techniques, permis de conduire… Ce sont autant de niches qui devraient permettre à cette structure de mobiliser des ressources financières importantes. Mais, à ce jour, cela n’est pas encore effectif. C’est pourquoi nous lançons un appel pour que l’État permette à cette structure de se développer et de remplir pleinement ses missions. »
Cette visite de travail a également permis aux parlementaires d’échanger sur le renouvellement du parc automobile dans les secteurs du transport urbain et du transport de marchandises, ainsi que sur les infrastructures routières. Des projets de renouvellement auxquels tient particulièrement M. Bara Sow, administrateur du FDTT.
« Nous avons discuté avec la mission parlementaire du contexte de création du Fonds, né du constat d’un manque criant de ressources dans le secteur des transports. L’objectif était de soutenir les acteurs dans la modernisation des systèmes de transport public, en mettant en place des mécanismes de garantie pour les accompagner dans l’acquisition de nouveaux véhicules. Ce qui permettra à la population sénégalaise de bénéficier de meilleures conditions de déplacement. Le Fonds vise aussi à accompagner les projets structurants de l’État pour la modernisation globale du transport terrestre », a déclaré M. Sow.
Revenant sur les contraintes majeures auxquelles fait face le Fonds, il a insisté sur la question cruciale des financements :
« Dès sa création, le FDTT a rencontré de grandes difficultés à recouvrer l’entièreté des ressources prévues. Cela a freiné son expansion et la réalisation de ses missions. Mais, avec l’arrivée des nouvelles autorités, des démarches ont été entreprises pour doter le Fonds de moyens. La venue de la commission parlementaire a été une opportunité de porter ce plaidoyer. Les députés ont bien compris l’importance vitale du recouvrement de ces ressources pour moderniser un système de transport public aujourd’hui très vétuste, qui nécessite une profonde réforme », a-t-il conclu.
A.Saleh