Dans le cadre d’une nouvelle dynamique politique, le Premier ministre Ousmane Sonko a déclaré, ce dimanche, que la loi de finances initiale sera votée avant la fin de l’année 2024. Cette annonce a été faite en marge d’un séminaire de formation des députés du parti Pastef, tenu à Saly Portudal.
« Vue la configuration des choses, il faut s’attendre à une accélération dès l’installation de l’Assemblée nationale pour pouvoir voter la loi de finances initiale avant le 31 décembre et avancer sur beaucoup d’autres projets déjà préparés », a expliqué le chef du gouvernement.
Depuis la victoire du Pastef à la présidentielle de mars dernier, le parti a renforcé son emprise politique en obtenant 130 des 165 sièges de l’Assemblée nationale. Cette majorité écrasante, l’une des plus importantes jamais obtenues par un seul parti au Sénégal, permettra au gouvernement d’appliquer son agenda de rupture sans entraves.
Ce rapport de force favorable confère au Pastef la capacité de conduire des réformes majeures, tant au niveau institutionnel qu’économique. La priorité, selon Ousmane Sonko, est de garantir une mise en œuvre rapide et efficace des projets en attente, notamment ceux liés à la relance économique, aux infrastructures et aux services sociaux.
Ce séminaire de formation à Saly Portudal s’inscrit dans une volonté de professionnaliser davantage les élus du Pastef afin de préparer cette nouvelle ère législative. « Il ne s’agit pas seulement de voter des lois, mais de comprendre pleinement les enjeux pour accompagner les réformes ambitieuses que nous proposons », a ajouté un cadre du parti présent à l’événement.
Avec ce mandat législatif renforcé, le gouvernement ambitionne de poser les bases d’une transformation durable du Sénégal, répondant ainsi aux attentes élevées de la population. Toutefois, l’opposition et la société civile surveillent de près les actions du Pastef, appelant à un exercice équilibré du pouvoir malgré cette large majorité.
Les prochains mois seront donc cruciaux pour déterminer si cette concentration du pouvoir permettra une véritable rupture ou si elle soulèvera des défis démocratiques.