Le Ferry Dakar-Casamance : Un Retour Salué par les Voyageurs

Après des mois d’interruption, les voyages en ferry entre Dakar et la Casamance ont repris, offrant un souffle bienvenu à la population. Dans la nuit de mardi à mercredi, environ 200 voyageurs ont gravi les planches du navire avec enthousiasme, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère de connexion entre la capitale sénégalaise et la région enclavée de la Casamance.

À bord du ferry Aline Sitoé Diatta, 233 passagers se sont embarqués, emportant avec eux l’espoir d’un retour à la normale après des mois de perturbations. Certains ont saisi cette opportunité pour retourner en Casamance afin de célébrer la grande fête de la Korité, marquant ainsi une réunion bienvenue avec leurs proches et leurs traditions.

La suspension de la liaison en juin 2023, sans explication publique claire, avait plongé la population dans l’incertitude et l’inquiétude. Dans un contexte d’agitation politique et de troubles, les autorités avaient pris cette décision, laissant de nombreux Casamançais privés d’un lien vital avec Dakar.

Cette interruption a été particulièrement difficile pour les habitants de la Casamance, qui dépendent des navires de la compagnie Cosama pour le transport de marchandises, de passagers et de fret. Ces navires, opérant depuis des années, sont non seulement des moyens de transport, mais aussi des symboles d’un lien humain et économique vital entre les deux régions.

Le retour des voyages en ferry est donc accueilli avec soulagement et joie par la population. En rétablissant cette liaison cruciale, les autorités répondent aux besoins essentiels de la population et contribuent à restaurer un sentiment de normalité et de stabilité dans la région.

Alors que le ferry Aline Sitoé Diatta met le cap vers la Casamance, l’espoir et l’optimisme se mêlent dans l’air, symbolisant un nouveau départ pour les habitants de la région qui aspirent à la paix, à la prospérité et à la continuité de leurs échanges avec la capitale et le reste du pays.

Hausse des prix du transport à la veille de la Korité : Les voyageurs expriment leur frustration

À la veille de la Korité, les voyageurs se sont retrouvés confrontés à une désagréable surprise : une augmentation unilatérale des tarifs du transport à la gare des Baux maraichers. Cette pratique, devenue monnaie courante lors des fêtes religieuses, suscite la colère et la frustration parmi les usagers, contraints de payer des prix exorbitants pour rejoindre leur famille à l’intérieur du pays.

L’augmentation soudaine des prix du transport lors des périodes de fêtes religieuses est devenue une norme déplorée par de nombreux voyageurs. « Les transporteurs semblent avoir institutionnalisé cette pratique. Ils profitent des fêtes comme la Tabaski, le Magal, le Gamou et maintenant la Korité pour augmenter les prix du transport, sans justification. C’est inadmissible ! Dans un État normal, les choses ne se passent pas ainsi », s’indigne Oumar Diouf.

Cette augmentation pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des voyageurs, fragilisant particulièrement ceux qui souhaitent passer les fêtes en famille. Une vieille mère, rencontrée à la gare des Baux maraichers, exprime son désarroi : « Je suis profondément mécontente de l’augmentation des prix du transport. Je m’attends à ce que les transporteurs justifient cela et prennent en considération l’impact financier sur leurs clients avant de prendre de telles décisions. »

Du côté des transporteurs, peu d’explications sont fournies pour légitimer cette hausse injustifiée des prix. Cette absence de justification aggrave le ressentiment des voyageurs, qui appellent à une régulation des tarifs du transport en période de fêtes. Ils refusent de continuer à payer le double, voire le triple, du tarif habituel pour rejoindre leurs proches lors des moments de célébration religieuse.

Face à cette situation, il devient impératif que les autorités compétentes prennent des mesures pour encadrer les tarifs du transport lors des périodes de forte affluence. Les voyageurs attendent avec impatience des actions concrètes pour mettre fin à cette pratique injuste et préjudiciable à leur budget.

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