Polémique autour d’une possible dissolution de l’APR : échange musclé entre Waly Diouf Bodian et Pape Malick Ndour

La scène politique sénégalaise est une nouvelle fois animée par une passe d’armes entre partisans du nouveau régime et figures de l’ancienne majorité. Le directeur général du Port autonome de Dakar et cadre du parti Pastef, Waly Diouf Bodian, a récemment affirmé que l’Alliance pour la République (APR), ancien parti au pouvoir, serait dissoute après l’adoption de la loi d’interprétation de la loi d’amnistie. Une déclaration qui a immédiatement suscité de vives réactions au sein du camp de l’ex-président Macky Sall.

L’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, a vigoureusement réfuté cette hypothèse dans un entretien accordé à L’Observateur ce mardi 25 mars. « Il est essentiel de noter que cet individu semble, à chaque occasion, tenter de détourner l’attention du débat sérieux en multipliant des déclarations fracassantes, souvent dénuées de toute consistance intellectuelle, à l’image de ses affirmations sur une hypothétique dissolution de l’APR qui n’existe que dans ses rêves », a-t-il déclaré, fustigeant les propos de Waly Diouf Bodian.

Mais l’échange ne s’est pas arrêté là. Pape Malick Ndour a également profité de l’occasion pour critiquer la gestion du Port autonome de Dakar sous la direction de Bodian. Selon lui, les derniers rapports de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) révèlent un recul significatif de l’activité portuaire, qu’il attribue à une gestion qu’il qualifie de « chaotique ». Une situation qui, selon l’ancien ministre, a un impact négatif sur l’économie nationale, en affectant les exportations et les recettes douanières.

Cette passe d’armes illustre les tensions persistantes entre l’actuel pouvoir et l’opposition, particulièrement autour des réformes engagées par le président Bassirou Diomaye Faye. La question de la loi d’interprétation de l’amnistie reste un sujet hautement sensible, suscitant des débats passionnés dans la sphère politique. Pendant ce temps, l’économie nationale, et notamment le rôle stratégique du port de Dakar, reste un enjeu clé qui pourrait peser sur les prochains arbitrages politiques.

Waly Diouf Bodian s’attaque à l’APR : « Ils ne sont pas des guerriers, qu’ils descendent dans la rue »

Le Directeur général du Port autonome de Dakar, Waly Diouf Bodian, a vivement critiqué l’Alliance pour la République (APR), l’ancien parti au pouvoir. Lors d’une rencontre intitulée « Ndogou Patriote » organisée par le Pastef à Keur Massar, il a réagi avec fermeté à la controverse entourant la proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie introduite par le député Amadou Ba du Pastef.

Dénonçant l’attitude de l’APR, Waly Diouf Bodian a affirmé que « ceux qui critiquent cette initiative ne sont pas des guerriers ». Il a mis au défi les détracteurs de cette interprétation de la loi d’amnistie de passer à l’action : « Le Pastef veut interpréter leur loi d’amnistie qui met tout le monde hors de portée de la justice, ils viennent fatiguer les gens en menaçant de descendre dans la rue. Ils ne connaissent pas la rue, ces gens-là. Qu’ils le fassent. C’est ce qu’on attend. »

Dans son discours, il a averti que si la situation juridique et politique restait floue, « le jour où Diomaye et Sonko partiront, ce sera le chaos ». Selon lui, il est primordial d’apporter des clarifications pour éviter tout risque de déstabilisation future.

Revenant sur les événements de mars 2021, il a accusé les nervis d’avoir commis davantage d’exactions que les forces de l’ordre. « Des nervis se sont fondus dans la masse au vu et au su des forces de l’ordre, ils étaient armés et tiraient sur des gens. Les nervis ont tué plus de gens que les forces de l’ordre », a-t-il déclaré avec fermeté.

Enfin, il a appelé à la dissolution de l’APR, estimant que ce parti n’avait plus sa place dans le paysage politique actuel. « Après l’interprétation de la loi d’amnistie, il faut dissoudre l’APR », a-t-il conclu.

Ces propos tranchants risquent d’attiser davantage les tensions entre les partisans de l’actuel gouvernement et ceux de l’ancien régime. Reste à voir comment l’APR réagira face à ces attaques et si une réplique politique ou judiciaire sera engagée.

Tension autour des statistiques du port de Dakar : le PAD conteste, l’ANSD confirme la baisse du trafic

La publication des chiffres du Port autonome de Dakar (PAD) pour l’année 2024 a déclenché une vive polémique entre l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) et la direction du port. Alors que l’ANSD a révélé une baisse significative du trafic maritime, le PAD a rapidement contesté ces données, mettant en cause leur fiabilité.

Le premier rapport de l’ANSD, intitulé « Repères Statistiques », publié le 6 mars 2025, a mis en évidence une baisse notable de l’activité portuaire. Face à ces conclusions, la direction du PAD a vivement réagi, contestant les chiffres avancés par l’agence nationale. Dans un communiqué officiel, le PAD a rejeté ces statistiques, dénonçant une mauvaise interprétation des données et accusant la presse de relayer des informations erronées.

Le directeur général du PAD est même allé plus loin en critiquant publiquement l’ANSD et les médias, affirmant que ces publications portaient atteinte à l’image du port de Dakar et pouvaient impacter négativement ses activités économiques.

Face à la contestation du PAD, l’ANSD a répliqué en publiant, ce vendredi 7 mars, un second rapport plus détaillé intitulé « Bulletin mensuel des statistiques économiques et financières de décembre 2024 ». Ce document, qui confirme les conclusions initiales, renforce la position de l’ANSD et réfute les arguments avancés par le PAD.

Selon les nouvelles données de l’ANSD, le trafic global du port de Dakar a enregistré une baisse de 14,7 % entre 2023 et 2024. Plus précisément, le trafic total (embarquement + débarquement) est passé de 22 446,2 milliers de tonnes en 2023 à 19 141,6 milliers de tonnes en 2024.

Cette diminution est encore plus marquée si l’on compare les chiffres du mois de décembre, avec une baisse de 28,4 % entre décembre 2023 et décembre 2024.

  • Débarquement : baisse de 16,4 %, avec un recul important des marchandises diverses (-33,8 %).
  • Embarquement : diminution de 11,6 %, principalement due à une chute de 28,5 % des exportations de phosphate.

Un point clé de cette polémique réside dans la légitimité des chiffres publiés. Contrairement aux statistiques internes du PAD, celles de l’ANSD sont établies par des agents assermentés. Conformément à l’article 14 du Décret n°2005-436 du 23 mai 2005, les agents de l’ANSD prêtent serment devant le tribunal régional compétent avant d’exercer leurs fonctions.

Cette assermentation leur impose une stricte confidentialité et garantit l’intégrité des données collectées et publiées. Un tel dispositif est également en vigueur pour d’autres corps de l’administration, notamment les douaniers, gendarmes, policiers et agents comptables, afin d’assurer la transparence et la fiabilité des informations officielles.

En s’appuyant sur cette base juridique et éthique, l’ANSD maintient donc la validité de ses chiffres et rejette toute tentative de manipulation des statistiques.

Cette controverse dépasse la simple question des chiffres et met en lumière des enjeux économiques et politiques majeurs. Une baisse du trafic portuaire pourrait être perçue comme un signal négatif pour l’économie nationale, notamment en ce qui concerne les investissements étrangers et les recettes douanières.

De son côté, le PAD cherche à préserver son image et pourrait être tenté de minimiser l’impact réel du ralentissement de l’activité. Cette opposition entre une agence indépendante et une institution sous tutelle de l’État illustre les tensions fréquentes entre la nécessité de transparence statistique et la gestion des intérêts économiques et politiques.

Alors que l’ANSD maintient fermement ses conclusions et que le PAD persiste dans sa contestation, une issue concertée semble nécessaire pour éviter une détérioration de la situation. L’intervention d’une autorité neutre ou d’un comité de médiation pourrait être envisagée afin de clarifier les chiffres et d’apaiser les tensions.

Quoi qu’il en soit, cette affaire met en évidence l’importance des statistiques économiques fiables pour une gouvernance transparente et efficace. La crédibilité des institutions repose sur leur capacité à fournir des données exactes et objectives, au-delà des intérêts sectoriels ou institutionnels.

Licenciements au Port Autonome de Dakar : 781 travailleurs dans la précarité depuis l’arrivée de Waly Diouf Bodian

Le Port Autonome de Dakar traverse une crise sociale d’une ampleur inédite, marquée par le licenciement de 781 travailleurs, principalement des jeunes, depuis l’arrivée à la tête de la direction de Waly Diouf Bodian. Cette situation a été mise en lumière lors d’un grand rassemblement organisé par les centrales syndicales ce vendredi, 14 février 2025, pour coordonner leurs actions et revendiquer de meilleures conditions de travail pour les employés des différentes structures de l’État. Les syndicats ont exprimé leur colère et leur inquiétude face à cette situation qu’ils qualifient de « drame social » et dénoncent le manque d’action concrète de la direction du port pour protéger les emplois.

Lors de l’événement, Abdoul Ndiaye, porte-parole des travailleurs du Port Autonome de Dakar, a pris la parole pour révéler l’ampleur du désastre. Selon lui, les chiffres relayés par les médias ne reflètent pas toute la réalité de la situation. « Ce sont plus de 700 jeunes qui ont été renvoyés. Ce qui se passe au Port de Dakar est un drame social. En réalité, ce ne sont pas 700, mais 781 personnes qui se retrouvent actuellement sans emploi », a précisé Abdoul Ndiaye.

Depuis quelques mois, sous la direction de Waly Diouf Bodian, ces travailleurs, qui étaient employés dans divers secteurs du port, ont vu leurs contrats résiliés sans alternative de reclassement. Pour beaucoup d’entre eux, ces licenciements n’ont pas été justifiés, et ils se retrouvent aujourd’hui dans une situation de précarité, sans perspective immédiate d’emploi.

Les syndicats ne se contentent pas de dénoncer la gestion des ressources humaines au sein du port ; ils pointent également l’absence d’initiatives pour préserver les emplois. « Depuis son arrivée, le directeur général n’a posé aucun acte concret pour éviter ces licenciements », a déploré Abdoul Ndiaye. En effet, aucun plan de réaffectation ni mesure de soutien n’a été mis en place pour atténuer l’impact de ces décisions sur les travailleurs.

La situation est d’autant plus difficile que le Port Autonome de Dakar représente un secteur stratégique pour l’économie sénégalaise, et de nombreux jeunes se sont engagés dans ce domaine en quête de stabilité et de sécurité de l’emploi. Les décisions unilatérales de la direction ont donc non seulement créé une instabilité professionnelle pour ces individus, mais ont aussi exacerbé un climat de mécontentement général parmi les employés.

Face à cette crise, les centrales syndicales ont exprimé leur solidarité avec les travailleurs du port et ont pris l’engagement de poursuivre leur lutte jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte. Ces revendications incluent la réintégration des travailleurs licenciés et la mise en place d’une politique de préservation des emplois, mais aussi la création de conditions de travail plus humaines et respectueuses des droits des employés.

Lors de la réunion, les représentants syndicaux ont insisté sur l’urgence de la situation et la nécessité pour le gouvernement et les autorités du Port Autonome de Dakar de prendre des mesures immédiates pour résoudre cette crise. La solidarité intersyndicale a été mise en avant, soulignant que ce n’est pas uniquement une affaire des travailleurs du port, mais une question qui touche l’ensemble des travailleurs du secteur public sénégalais.

Les licenciés du Port Autonome de Dakar sont désormais dans l’incertitude la plus totale, se retrouvant pour la plupart dans une situation de précarité économique et sociale. Beaucoup d’entre eux ont exprimé leur désarroi face à un avenir sans emploi et sans soutien, et craignent que cette décision ne marque un tournant négatif dans leur vie professionnelle.

Les syndicats, de leur côté, promettent de ne pas relâcher la pression, déterminés à obtenir une révision de ces décisions et à faire entendre la voix des travailleurs du port. Le mouvement pourrait s’intensifier si les autorités ne répondent pas rapidement à ces préoccupations légitimes.

La crise des licenciements au Port Autonome de Dakar est loin d’être résolue. Les travailleurs demandent des réponses claires et des actions concrètes de la part de la direction du port et du gouvernement pour protéger les emplois et éviter que des situations similaires ne se reproduisent à l’avenir. Les syndicats, unis et mobilisés, continuent de défendre les droits des travailleurs et n’hésiteront pas à intensifier leur lutte si leurs revendications restent sans réponse. Dans ce contexte, la gestion des ressources humaines et la protection des droits des employés dans les structures publiques devront être redéfinies, au risque de provoquer de nouvelles vagues de mécontentement dans les mois à venir.

Crise au Port de Dakar : Waly Diouf Bodian sous pression après le licenciement de trois employés, les syndicats se mobilisent

La tension monte au Port autonome de Dakar, où le Directeur général, Waly Diouf Bodian, se retrouve dans la tourmente après le licenciement de trois employés. Ces derniers, également syndicalistes, ont été renvoyés pour avoir diffusé un statut WhatsApp critiquant la gestion du DG. Cette décision, qui s’ajoute à la suspension de centaines de contrats, a enflammé l’intersyndicale, déjà en conflit avec la direction pour sa gouvernance.

Le motif de leur licenciement réside dans un statut WhatsApp partagé par les syndicalistes, qui montrait une capture d’écran de la photo de Waly Diouf Bodian, accompagnée d’une allégation selon laquelle il aurait accordé un contrat de 24 millions de francs CFA à l’un de ses proches. Ces accusations, bien que non prouvées, ont conduit la direction à convoquer les trois employés pour une audition disciplinaire, conclue par leur licenciement. La mesure a provoqué un choc au sein des équipes, perçu comme une atteinte à la liberté d’expression.

L’intersyndicale a réagi avec force, dénonçant dans un communiqué une « gestion autoritaire et abusive » du port par son Directeur général. Elle reproche à ce dernier des pratiques contraires aux droits des travailleurs et souligne que la gestion actuelle entraîne une chute du trafic de 14 %, mettant en péril l’économie nationale. Les syndicats réclament désormais le départ de Waly Diouf Bodian et ont saisi l’Inspection du travail pour tenter de mettre fin à cette crise.

La situation au Port autonome de Dakar met ainsi en lumière une confrontation directe entre direction et salariés, menaçant le fonctionnement et la compétitivité de l’un des poumons économiques du Sénégal.

TENSIONS AU PORT AUTONOME DE DAKAR : L’intersyndicale ne démord pas !

Les relations entre la direction générale du Port Autonome de Dakar et l’intersyndicale des travailleurs se trouvent dans une situation de tension croissante. L’intersyndicale, regroupant plusieurs syndicats influents du port, a réagi de manière véhémente à une déclaration récente de la direction générale, qu’elle accuse de minimiser les graves irrégularités relevées dans la gestion du port.

Les syndicats du port, qui ont critiqué ouvertement le directeur général Waly Diouf Bodian, estiment que la gestion actuelle du port est entachée de pratiques douteuses, notamment dans le cadre du marché de prestation intellectuelle lié à l’audit du fichier du personnel. Selon eux, ce marché est marqué par un conflit d’intérêts flagrant et par une violation du code des marchés publics ainsi que de la charte de transparence et d’éthique. Ces manquements, jugés graves par l’intersyndicale, sont inacceptables et doivent être corrigés sans délai.
L’intersyndicale dénonce également le refus persistant de la direction de reconnaître ces irrégularités, ce qui, selon elle, démontre une volonté de mépriser les principes fondamentaux de la bonne gouvernance. « Nous ne permettrons à personne de bafouer ces principes fondamentaux, sous aucun prétexte », ont-ils affirmé dans un communiqué.
Le traitement réservé aux travailleurs du port constitue un autre point de discorde majeur entre l’intersyndicale et la direction. Selon les syndicats, la suspension des contrats de travail, maintenue malgré plusieurs mises en garde, constitue une violation flagrante des dispositions du code du travail sénégalais. Cette mesure, jugée discriminatoire, a exacerbé les tensions sociales au sein de l’entreprise, alimentant un climat de mécontentement et d’inquiétude parmi les travailleurs.
L’intersyndicale souligne que les travailleurs concernés par ces suspensions sont des éléments essentiels au bon fonctionnement du port. « Les travailleurs qu’il traite avec tant de mépris sont la colonne vertébrale de cette institution », rappellent-ils, en appelant la direction à faire preuve de responsabilité et à respecter les droits de ceux qui assurent le bon déroulement des activités portuaires.
Face à la persistance des tensions, l’intersyndicale appelle la direction générale à adopter une approche plus inclusive et transparente. Les syndicats se défendent de toute volonté de nuire à la bonne gouvernance du port, affirmant au contraire qu’ils sont les garants du respect des droits des travailleurs et des lois en vigueur. Ils estiment que le directeur général aurait tout à gagner en collaborant avec eux plutôt qu’en adoptant une posture d’arrogance et de mépris.
« La gestion des ressources humaines n’est pas une affaire privée, mais une question d’intérêt général qui mérite transparence, dialogue et respect des règles », ont-ils martelé, en appelant à un changement d’attitude de la part de la direction.
Restant fermement ancrée dans ses positions, l’intersyndicale réitère plusieurs revendications essentielles. Elle exige avant tout l’arrêt immédiat de l’audit des ressources humaines, qu’elle considère comme étant entaché d’irrégularités, et la relance d’un nouvel audit conforme aux lois et règlements en vigueur. Cet audit est, selon eux, une vieille doléance des syndicats, qui réclament depuis longtemps une évaluation transparente et objective des ressources humaines du port.
De plus, l’intersyndicale exige la levée immédiate de la suspension des contrats à durée déterminée et le rétablissement des droits de tous les travailleurs affectés par cette mesure. Les syndicats affirment qu’ils ne se laisseront pas intimider par des accusations infondées et qu’ils continueront de défendre avec fermeté les intérêts des travailleurs du port.
La situation au Port Autonome de Dakar reste tendue, avec des perspectives incertaines quant à la résolution des conflits en cours. Si la direction persiste dans son refus de reconnaître les irrégularités et de répondre aux revendications des travailleurs, les tensions pourraient s’aggraver, avec des conséquences potentiellement lourdes pour le fonctionnement de l’institution.
L’intersyndicale, de son côté, semble déterminée à ne pas céder et à maintenir la pression jusqu’à ce que ses revendications soient satisfaites. Dans ce contexte, la balle est désormais dans le camp de la direction générale, qui devra décider si elle choisit la voie du dialogue et de la coopération ou si elle persiste dans une attitude qui, selon les syndicats, ne peut qu’aggraver la situation.

Crise au Port de Dakar : 700 cas emplois menacés, 400 déjà au chômage

Le port autonome de Dakar traverse actuellement une crise sociale majeure. Le collectif des temporaires du port a alerté l’opinion publique sur une décision récente du nouveau Directeur général, M. Wally Diouf Bodian, de suspendre le renouvellement de leurs contrats de travail. Cette mesure, prise le 25 juin 2024, affecte directement plus de 700 travailleurs, dont 400 se retrouvent déjà au chômage.

Cette décision a des répercussions lourdes et variées. Les travailleurs touchés sont confrontés à une instabilité financière importante, menaçant la capacité de nombreux chefs de famille à subvenir aux besoins essentiels. Les salaires de ces employés sont cruciaux pour le paiement des loyers, la scolarité des enfants, la prise en charge des soins médicaux, et surtout, l’alimentation de leurs familles.

Selon le collectif, « plus de 400 jeunes ainsi que des pères et mères de famille sénégalais se retrouvent désormais au chômage, confrontés à une situation inattendue et désespérante qui engendre une véritable psychose parmi les travailleurs, incapables de subvenir aux besoins essentiels de leurs familles. »

Face à cette situation critique, le collectif a lancé un appel solennel au Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et à son Premier Ministre, Ousmane Sonko, les exhortant à observer attentivement cette crise. Ils soulignent l’urgence d’une intervention, avertissant que si rien n’est fait dans les deux prochains mois, plus de 700 personnes se retrouveront au chômage.

Le collectif appelle également respectueusement le Directeur général du Port de Dakar, M. Wally Diouf Bodian, à revenir sur sa décision afin de préserver les emplois en jeu. Cette suspension des contrats, selon eux, ne peut qu’aggraver la précarité économique et sociale de nombreux travailleurs et de leurs familles.

La situation au port autonome de Dakar reste extrêmement tendue, avec des implications sociales et économiques significatives. Les appels à l’intervention des autorités gouvernementales et à la révision des décisions managériales sont nombreux et urgents. La gestion de cette crise sera déterminante pour le bien-être de centaines de familles sénégalaises et pour la stabilité sociale du pays.

« Opposants milliardaires » : La réplique cinglante de Mamoudou Ibra Kane à Waly Diouf Bodian

La récente déclaration du nouveau directeur général du Port Autonome de Dakar continue de susciter des réactions vives, notamment de la part de Mamoudou Ibra Kane. Pour ce dernier, il est inacceptable qu’une autorité tienne des propos sans fondement, qualifiant certains individus d’« opposants milliardaires ». Le leader du mouvement « Demain, c’est Maintenant » a exigé du DG du PAD qu’il « publie la liste de ces opposants milliardaires s’il en a une ». À défaut, Mamoudou Ibra Kane estime que Waly Diouf Bodian devrait être « démis de ses fonctions ».

Mamoudou Ibra Kane voit dans cette déclaration une tentative de museler les opposants, avec la justice comme bras armé. Dans un post sur X, celui qui avait soutenu le candidat Amadou Ba écrit : « le régime naissant voudrait réduire l’opposition à sa plus simple expression qu’il ne s’y prendrait pas autrement ». Il souligne le paradoxe de la situation, alors que l’opposant français Jean Luc Mélenchon est reçu, mettant en lumière la différence entre redevabilité et règlement de compte selon lui.

Le Dakarois Quotidien N°176 – du 15/05/2024

🔴 Déclaration dangereuse de Waly Diouf Bodian (PASTEF) : Une Menace pour l’Opposition
🔴 Sécurité renforcée : le plan d’action du haut commandant de la gendarmerie 

Déclaration dangereuse de Waly Diouf Bodian (PASTEF) : « Nous ne pouvons pas gérer ce pays avec des dizaines d’opposants milliardaires libres »

La récente déclaration de Waly Diouf Bodian, membre du parti PASTEF et nouveau directeur général du Port Autonome de Dakar, selon laquelle « Nous ne pouvons pas gérer ce pays avec des dizaines d’opposants milliardaires libres », a suscité une vague de préoccupations quant à son impact sur le paysage politique et démocratique du Sénégal.

Cette déclaration, jugée dangereuse par de nombreux observateurs, remet en question le principe fondamental de la liberté d’expression et de participation politique dans une société démocratique. Suggérer que la richesse d’un individu devrait être un critère déterminant dans sa capacité à exprimer des opinions politiques ou à jouer un rôle dans la gouvernance va à l’encontre des valeurs démocratiques et de l’égalité des droits pour tous les citoyens.

En tant que directeur général d’une institution aussi importante que le Port Autonome de Dakar, il est impératif que Bodian agisse de manière impartiale et respecte les principes démocratiques qui sous-tendent le fonctionnement de l’État. Les responsables gouvernementaux doivent servir l’intérêt public et agir dans le respect des droits démocratiques de tous les citoyens, quelle que soit leur affiliation politique ou leur statut financier.

Cette déclaration soulève également des préoccupations quant à l’indépendance et à l’impartialité des institutions publiques au Sénégal. Il est crucial que les responsables gouvernementaux et les dirigeants politiques s’engagent à préserver la séparation des pouvoirs et à garantir que les institutions publiques restent libres de toute ingérence politique.

En conclusion, la déclaration de Waly Diouf Bodian met en lumière l’importance cruciale de préserver et de renforcer les principes démocratiques au Sénégal. La liberté d’expression, la participation politique équitable et le respect des droits de l’homme doivent être défendus et protégés en toutes circonstances pour assurer un avenir démocratique et prospère pour tous les citoyens sénégalais.

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