Tabaski 2025 à Yoff Diamalaye : L’imam Libasse Laye met en garde contre la banalisation des discours haineux

À l’occasion de la prière de l’Aïd el-Kébir célébrée ce samedi 7 juin 2025 à Yoff Diamalaye, l’imam Libasse Laye a lancé un cri d’alerte contre la recrudescence des propos haineux et injurieux visant les autorités religieuses du pays. En présence du Khalife général des Layènes, Mamadou Lamine Laye, le guide religieux a tenu un discours ferme, appelant à la responsabilité collective face à une dérive verbale qu’il juge dangereuse pour la stabilité sociale et morale du Sénégal.

Dans son sermon, l’imam a exhorté l’État à réagir sans attendre. Il a pointé du doigt la passivité des autorités devant la multiplication des attaques verbales ciblant les figures spirituelles du pays, notamment sur les réseaux sociaux.

« Le gouvernement et les autorités compétentes doivent agir sans délai pour endiguer cette dérive avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il averti, selon des propos rapportés par RTS Digital.

L’imam Libasse Laye a vivement dénoncé une trivialisation des insultes publiques, où certains individus s’attaquent ouvertement à des chefs religieux tout en se filmant, parfois en direct, sans craindre de sanctions. Ce climat, selon lui, contribue à affaiblir l’autorité morale des guides religieux et à fragiliser les repères spirituels de la société.

« Certains vont jusqu’à proférer des insultes publiquement, se faisant parfois filmer sans la moindre pudeur. Cela ne peut plus continuer », a-t-il martelé.

Pour l’imam, ces dérives ne sont pas seulement une question d’éthique personnelle, mais un enjeu national. Il a rappelé que l’islam repose sur des valeurs de respect, de décence et de considération envers les personnes investies d’une mission spirituelle.

L’imam Libasse Laye a ainsi appelé les Sénégalais à un sursaut collectif, au nom de la préservation de la cohésion sociale, de l’harmonie religieuse et du vivre-ensemble.

Alors que la Tabaski est traditionnellement une période de recueillement et de fraternité, le message délivré à Yoff Diamalaye vient rappeler que la paix sociale est fragile, et que la responsabilité citoyenne passe aussi par le respect du sacré et des autorités morales.

Quitter la version mobile