Le Dakarois Quotidien N°476 – 31/05 ET 01/06/2025
Étiquette : Ziguinchor
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°476 – 30/05/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°475 – 28 ET 29/05/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°474 – 27/05/2025
Drame familial à Néma 2 : Une dispute entre frère et sœur vire au tragique
Néma 2, Ziguinchor – Une tragédie bouleversante a secoué le quartier Néma 2 dans la nuit du vendredi au samedi. Un différend banal entre frère et sœur a viré au drame, entraînant la mort d’un jeune homme de 22 ans, Thierno Kébé, maçon de profession.
Selon les premiers éléments recueillis, Thierno se douchait lorsque sa grande sœur, Aissatou Kébé, élève dans un collège de la ville, lui aurait reproché de gaspiller de l’eau. Ce qui n’était au départ qu’une remarque anodine a rapidement dégénéré en violente altercation. Une dispute verbale musclée a éclaté entre les deux, avant de tourner à la bagarre physique.
Mohamed Kébé, frère aîné de la victime, raconte avec douleur : « L’acte a été commis par Aissatou à l’issue d’une altercation avec Thierno. Elle l’a poignardé à l’aide d’un couteau, le touchant mortellement à l’abdomen. » Un proche de la famille, s’exprimant sous couvert d’anonymat, confirme que la tension est montée en flèche après un échange de propos violents, jusqu’à ce que le coup fatal soit porté.
Grièvement blessé, Thierno a été évacué d’urgence vers l’hôpital régional de Ziguinchor. Malgré les efforts des médecins, il a succombé à ses blessures, victime d’une hémorragie massive. Son corps repose désormais à la morgue de l’établissement, dans une ambiance de deuil profond.
Informée de la situation, la police est rapidement intervenue. Aissatou Kébé a été arrêtée sur les lieux du drame et placée en garde à vue dans les locaux du commissariat de Yamatogne. Elle est actuellement poursuivie pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Une enquête a été ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de cette tragédie qui a plongé une famille entière dans le désespoir. Dans le quartier, l’émotion est vive et les habitants peinent à comprendre comment un simple désaccord a pu conduire à un tel drame.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°473 – 26/05/2025
Désenclavement de la Casamance : 50 kilomètres de pistes rurales bientôt réalisés dans la région de Kolda
Le Programme de Développement Économique de la Casamance (PDEC) franchit une nouvelle étape dans son plan de désenclavement de la zone sud du Sénégal. Le jeudi 23 mai, un atelier régional a été organisé à Kolda, réunissant les acteurs territoriaux pour la validation et la priorisation des axes de pistes rurales à réaliser. Ce projet prévoit l’aménagement de 50 kilomètres de pistes répartis entre les trois départements de la région, avec pour objectif d’améliorer la mobilité, de faciliter l’accès aux zones de production et de stimuler le développement économique local.
La répartition des 50 kilomètres de pistes se fera de manière équitable : 16 km pour le département de Kolda, 17 km pour Médina Yoro Foula, et 17 km pour Vélingara. Cette répartition tient compte des besoins spécifiques exprimés par les collectivités territoriales et des potentialités économiques des zones concernées.
Pour le département de Kolda, deux axes ont été jugés prioritaires. Le premier est le tronçon Salikégné-Dialacoumbi, long de 15 kilomètres, qui permettra de relier des localités rurales enclavées et de désengorger les circuits d’évacuation des produits agricoles. Le second axe, long d’un kilomètre, est celui reliant Thiawal Lawal à Bassoum, deux villages séparés par un pont. Malgré sa courte distance, ce tronçon est crucial pour assurer la continuité des échanges et des services sociaux de base.
Le coordonnateur national du PDEC, Youssouph Badji, a mis en avant l’importance de ces infrastructures pour les communautés rurales. Selon lui, « ces pistes permettront non seulement de désenclaver des localités, mais aussi de renforcer les chaînes de valeur agricoles et d’encourager l’investissement local ». Il a aussi précisé que la période de l’hivernage sera utilisée pour finaliser le processus de sélection des entreprises en charge des travaux, qui devraient débuter en janvier prochain.
L’initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de faire de la Casamance une région pleinement intégrée à l’économie nationale, en l’équipant d’infrastructures modernes et résilientes. Ce projet de pistes rurales répond à un double impératif : relier les communautés isolées et renforcer la compétitivité de la région dans les secteurs agricoles et commerciaux.
À travers ce programme structurant, le PDEC entend répondre concrètement aux aspirations des populations de la Casamance, longtemps confrontées à un isolement physique et économique. Le défi reste désormais de garantir la qualité des travaux, leur durabilité, ainsi que l’implication des populations locales à chaque étape du processus.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°472 – 24 ET 25/05/2025
Bignona : Saisie record de billets noirs d’une valeur de plus de 1,5 milliard FCFA par les Douanes
Un coup de filet d’envergure a été mené par les agents de la Brigade mobile des Douanes de Bignona, relevant de la Subdivision de Ziguinchor et de la Direction régionale des Douanes du Sud. Jeudi 15 mai 2025, aux environs de 17 heures, une importante quantité de billets noirs a été saisie à Silinkine, dans le département de Bignona. Le montant global de cette saisie s’élève à 1 milliard 541 millions 600 mille francs CFA.
Selon les informations relayées par la Division de la communication et des relations publiques des Douanes sénégalaises, cette opération ciblée est le fruit de l’exploitation d’un renseignement fiable. Ce dernier faisait état d’une opération imminente de blanchiment de billets noirs, communément appelés « billets destinés à être lavés », dans la zone de Silinkine, près d’Oulampane.
La descente des agents des Douanes a permis la découverte de 4.700 coupures de 500 euros en billets noirs, dissimulées dans un lieu tenu secret. La contrevaleur de ces faux billets, une fois convertie, atteint les 1,541 milliard FCFA.
Les autorités douanières précisent que l’enquête se poursuit afin de remonter toute la chaîne impliquée dans ce trafic illicite. L’objectif affiché est clair : démanteler le réseau de faussaires à l’origine de cette tentative de mise en circulation de faux signes monétaires.
Cette opération témoigne une nouvelle fois de la vigilance accrue des services douaniers dans la lutte contre le faux monnayage et le blanchiment de capitaux dans le sud du Sénégal, une région frontalière souvent ciblée par les réseaux criminels transnationaux.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°471 – 22/05/2025
Ziguinchor – Les ex-détenus politiques dénoncent une indemnisation incomplète et exigent des réponses
À Ziguinchor, les anciens détenus politiques expriment leur profonde frustration face à la lenteur et au manque de clarté dans le processus d’indemnisation promis par l’État. Alors que 126 personnes avaient été recensées pour bénéficier d’une aide financière dans le cadre du programme de réparation, seules 32 ont effectivement reçu les 500.000 FCFA annoncés.
Réunis en conférence de presse ce mercredi, plusieurs membres du collectif des ex-détenus ont fait part de leur colère. Elhadj Cissé, porte-parole du groupe, a dénoncé ce qu’il qualifie d’injustice manifeste. Selon lui, il est incompréhensible qu’au bout de quatre mois, la majorité des bénéficiaires restent sans nouvelles et sans soutien. Il rappelle que cette aide avait été solennellement annoncée par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko pour réparer les torts subis par les anciens détenus et les familles des victimes.
Le collectif demande des explications officielles de la part des autorités, en particulier de la ministre en charge du dossier. Il appelle à plus de transparence sur les critères de sélection des bénéficiaires et sur les délais réels de versement de l’aide.
Les ex-détenus ont également critiqué certains élus locaux, dont le député Guy Marius Sagna, accusé de ne pas porter leur voix. Elhadj Cissé affirme l’avoir interpellé, sans obtenir de réponse satisfaisante, estimant que les attentes des populations de Ziguinchor n’ont pas été suffisamment prises en compte.
À quelques jours de la Tabaski, les concernés espèrent une réaction rapide du gouvernement afin que l’ensemble des bénéficiaires puissent recevoir leur dû dans des délais raisonnables.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°470 – 21/05/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°469 – 20/05/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°468 – 19/05/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°467 – 17 ET 18/05/2025
Ziguinchor : La campagne de commercialisation de l’anacarde minée par l’insécurité et le désengagement de l’État
La campagne de commercialisation des noix d’anacarde s’ouvre sous de sombres auspices dans la région de Ziguinchor. Marquée par une insécurité grandissante et un manque criant d’accompagnement institutionnel, cette filière pourtant vitale pour l’économie locale semble aujourd’hui laissée à elle-même. Les acteurs du secteur, inquiets et désabusés, tirent la sonnette d’alarme.
Les routes de la Casamance, jadis empruntées quotidiennement par les collecteurs et commerçants de cajou, sont désormais le théâtre d’actes de banditisme répétés. Le récent braquage dans la commune de Boutoupa Camaracounda, où des collecteurs ont perdu près de 30 millions de francs CFA, illustre la gravité de la situation. Les assaillants, dont l’identité reste floue, sèment la terreur sur les axes de transport. Cette insécurité pèse lourdement sur les opérateurs économiques, qui craignent pour leur vie autant que pour la pérennité de leurs activités.
Au-delà de l’insécurité, c’est le silence de l’État qui indigne. Le ministère du Commerce et de l’Industrie, censé encadrer la campagne, est vivement critiqué pour son absence sur le terrain. Boubacar Konta, président de l’Interprofession Cajou Sénégal, fustige ce manque d’implication : « Cette année, aucun Conseil régional de développement n’a été organisé autour de la filière », déplore-t-il. Un tel cadre aurait pourtant permis une meilleure coordination avec les forces de sécurité et une meilleure planification globale.
Pire encore, le système d’agrément pour identifier et encadrer les collecteurs et exportateurs, pourtant proposé par les professionnels du secteur, est resté lettre morte. L’État, selon eux, ne semble pas tenir compte des alertes répétées et des recommandations formulées par les acteurs de terrain.
Une chute brutale des prix, synonyme de faillite pour les collecteurs
À ces difficultés sécuritaires et institutionnelles s’ajoute une crise économique. Le prix d’achat du kilogramme de noix brute est passé de 800 à 600 francs CFA en seulement une semaine. Une baisse vertigineuse qui menace directement la survie des petits collecteurs, déjà fragilisés par les dettes et les pertes antérieures. Le spectre de la campagne de 2022, marquée par une vague de faillites, ressurgit.
Avec une production estimée à 100.000 tonnes et des retombées économiques de plus de 80 milliards de francs CFA, la filière cajou représente un pilier incontournable pour l’économie de la région sud. Et pourtant, elle semble aujourd’hui orpheline de tout soutien concret. Seul le ministère de l’Agriculture tente tant bien que mal de maintenir la production, mais cela reste insuffisant face à l’ampleur des défis.
« C’est une filière en détresse », martèle Boubacar Konta. Les professionnels du secteur réclament une mobilisation urgente de l’État, des mesures de sécurisation renforcées, une relance de la concertation régionale et l’adoption rapide d’un système d’agrément fiable pour sauver ce pan stratégique de l’économie casamançaise.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°466 – 16/05/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°465 – 15/05/2025
Ziguinchor : six mois de sursis pour les auteurs du saccage du bus MachAllah Transport
Le tribunal de grande instance de Ziguinchor a tranché dans l’affaire des violences qui avaient éclaté le 22 avril 2025 autour de la gare routière de la ville. Les sept prévenus, impliqués dans le saccage d’un bus appartenant à la société privée MachAllah Transport, ont été condamnés à six mois de prison avec sursis. Le verdict est tombé ce mercredi, au terme d’une audience très attendue dans la capitale sud du pays.
Les faits remontent à une journée de vive tension. Le mardi 22 avril, un groupe de transporteurs opérant à la gare routière avait violemment manifesté contre l’arrivée sur le circuit local d’un bus flambant neuf de MachAllah Transport. Les protestataires reprochaient à la société, dirigée par la journaliste Houreye Thiam, d’avoir lancé ses activités sans concertation préalable avec les acteurs du secteur ni autorisation formelle des autorités locales de régulation. Cette intrusion perçue comme une « concurrence déloyale » avait mis le feu aux poudres.
Très vite, les protestations avaient dégénéré en affrontements entre les transporteurs en colère et les forces de l’ordre. Au plus fort des échauffourées, un bus de la compagnie MachAllah avait été ciblé et vandalisé. Les images de l’engin brisé avaient largement circulé sur les réseaux sociaux, suscitant indignation et inquiétude quant à l’ancrage du désordre dans le secteur du transport interurbain.
Après l’arrestation des sept individus suspectés d’être directement impliqués dans la casse, le parquet avait ouvert une information judiciaire pour troubles à l’ordre public, dégradations volontaires de biens appartenant à autrui, et participation à une manifestation non autorisée. Le procès, très suivi dans la région, s’est conclu par une peine de six mois de prison avec sursis pour chacun des prévenus. Une condamnation qui les tient à l’œil, tout en évitant leur incarcération immédiate.
Cette décision judiciaire vise à apaiser les tensions tout en envoyant un signal de fermeté à l’égard de toute tentative de perturbation de l’ordre public. Elle relance également les discussions sur la nécessité d’un meilleur encadrement du secteur du transport interurbain, dans une ville comme Ziguinchor, en pleine mutation économique et logistique.
Casamance : l’État soutient le retour des déplacés à Tankanto Escale avec 45 millions en kits de construction
La politique de réinsertion des populations déplacées en Casamance franchit un nouveau cap. Ce mercredi 14 mai 2025, trente familles revenues s’installer dans leurs villages d’origine dans le département de Kolda ont reçu un appui important de l’État sénégalais. À travers le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers, connu sous le nom de PUMA, une enveloppe de quarante-cinq millions de francs CFA a été investie sous forme de kits de construction. Ce soutien vise à faciliter la réinstallation de ces familles et à favoriser leur réinsertion sociale dans des conditions dignes.
Cette initiative s’inscrit dans la dynamique du Plan Diomaye pour la Casamance, un programme qui place la paix, la stabilité et le développement inclusif au cœur des priorités gouvernementales. En favorisant le retour durable des populations déplacées, le plan entend tourner la page d’un passé marqué par les conflits et poser les bases d’une paix consolidée dans cette région du sud du pays.
La cérémonie officielle de remise du matériel a eu lieu à Tankanto Escale, une commune située à la frontière avec la Guinée-Bissau. L’événement a réuni les autorités administratives, les élus locaux, les populations bénéficiaires et d’autres acteurs impliqués. Pour les familles concernées, ce geste symbolise un retour à la dignité. Seydou Diao, porte-parole des bénéficiaires, a exprimé sa reconnaissance en soulignant que cet appui arrivait au bon moment, après de longues années de souffrances et de précarité.
Le maire de Tankanto Escale, Boune Oumar Dia, a salué l’action de l’État, qu’il a qualifiée de geste fort et porteur d’espoir. Dans son intervention, il a également attiré l’attention sur la nécessité de désenclaver la commune et de la doter d’une électrification fiable. Selon lui, Tankanto Escale dispose de ressources agricoles importantes et d’un potentiel humain considérable, qui, s’ils sont bien exploités, pourraient jouer un rôle moteur dans la conquête de la souveraineté alimentaire du pays.
Présent à la cérémonie, Ismaila Diedhiou, directeur technique de l’Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC), a insisté sur l’urgence de soutenir la dynamique actuelle de retour. Pour lui, la réussite du processus de réinstallation constitue un élément essentiel pour garantir la stabilité, la sécurité et un développement durable dans la région.
L’engagement de l’État ne s’arrête pas à la remise de ces kits de construction. Le PUMA a annoncé d’autres projets à fort impact pour améliorer les conditions de vie des populations. Parmi ces initiatives figurent la construction d’un poste de santé dans le village de Bani Diega ainsi que l’agrandissement de l’école de Sare Diamboulou, qui bénéficiera également d’une clôture. Ces projets visent à renforcer l’accès aux services sociaux de base et à améliorer les conditions d’apprentissage des enfants.
Au-delà de l’aspect matériel, ce geste gouvernemental représente un symbole fort de réconciliation nationale et de reconstruction. Il témoigne de la volonté des autorités d’accompagner les populations sinistrées dans la reconquête de leur autonomie et dans la construction d’un avenir paisible, stable et prospère.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°464 – 14/05/2025
Danses obscènes à Ziguinchor : l’Inspection d’Académie dénonce des dérives morales à l’école Antoine de Padoue
L’Inspection d’Académie (IA) de Ziguinchor est montée au créneau ce mardi 13 mai, après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant des jeunes filles exécutant des danses jugées obscènes. Les faits se sont déroulés lors d’une soirée culturelle organisée par l’École privée laïque Antoine de Padoue, dans le cadre des « 72 heures » de son gouvernement scolaire.
Dans un communiqué officiel, l’Inspecteur d’Académie, Papa Gorgui Ndiaye, a exprimé sa consternation face à ces images qui ont suscité une vive polémique. L’événement incriminé s’est tenu le 9 mai 2025 au terrain de basket du Centre départemental d’éducation physique et sportive (CDEPS) de Ziguinchor.
« Ces écarts de comportement heurtent profondément les valeurs morales et éducatives que l’école est censée promouvoir », a fustigé le responsable académique, qui y voit une grave dérive. Il déplore que de tels actes se produisent alors même que l’Éducation nationale œuvre à la promotion de la citoyenneté et des valeurs à travers l’Initiative pour une Transformation humaniste de l’Éducation (NITHE).
L’IA de Ziguinchor a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances ayant conduit à ce qu’il qualifie d’« agissements inacceptables ». Il promet que les responsabilités seront situées et que les mesures appropriées seront prises en conséquence.
En guise de rappel à l’ordre, Papa Gorgui Ndiaye a exhorté l’ensemble des chefs d’établissements scolaires à faire preuve d’une vigilance accrue. Il les invite à encadrer rigoureusement les activités menées dans les établissements, notamment celles initiées par les gouvernements scolaires, afin d’assurer le respect strict des normes éducatives, morales et culturelles.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°463 – 13/05/2025
Casamance : la société civile appelle à une nouvelle approche pour consolider la paix
Deux ans après la trêve initiée par la faction Diakaye du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), la quête d’une paix durable dans cette région du sud du Sénégal reste plus que jamais d’actualité. Acteurs de la société civile, représentants de l’État, universitaires et anciens combattants se sont retrouvés pour discuter autour du thème : « Paix définitive en Casamance : enjeux et perspectives, Diakaye : un cas d’école ».
La rencontre, organisée par la Coordination sous-régionale des organisations de la société civile pour la Paix en Casamance (COSCPAC), a mis en lumière l’urgence d’adopter une nouvelle approche après plus de quatre décennies de conflit. « Il faut changer de fusil d’épaule », a déclaré Henry Ndecky, coordonnateur de la COSCPAC, soulignant que seules les négociations peuvent désormais ouvrir la voie à une sortie de crise. Il a ainsi invité l’État du Sénégal et les différentes factions du MFDC à privilégier un dialogue franc et inclusif.
La COSCPAC a également plaidé en faveur de la libération des détenus liés au conflit, estimant qu’un tel geste contribuerait à décrisper le climat et à renforcer les dynamiques de réconciliation.
De son côté, Alsény Bangoura, adjoint au gouverneur chargé du développement, a rappelé les efforts engagés par les pouvoirs publics, notamment dans le cadre du Plan Diomaye pour la Casamance. Il a évoqué des actions concrètes comme le retour progressif des populations déplacées et le traitement de plus de 55 000 demandes d’état civil, condition essentielle pour une réinsertion sociale effective.
Toutefois, M. Bangoura a reconnu que la situation reste fragile, malgré les avancées. « La paix est en marche, mais elle demeure fragile. Les enjeux sont nombreux », a-t-il averti, pointant les défis liés à la réintégration des ex-combattants, à la sécurisation des zones de retour, à la restauration de la confiance entre l’État et les populations, et à la nécessité d’un développement économique réellement inclusif.
Ziguinchor : marche citoyenne pour célébrer deux ans de dépôt des armes du Front Nord du MFDC
À l’approche du deuxième anniversaire du dépôt des armes par la branche armée du Front Nord du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), une marche pacifique a été organisée ce dimanche 11 mai 2025 à Ziguinchor. L’événement, initié par l’association « Dynamique de Paix », a rassemblé des citoyens, des autorités administratives et des acteurs de la société civile venus saluer une étape majeure dans le processus de paix en Casamance.
Cette initiative vise à rappeler l’importance de préserver les acquis du désarmement et à encourager un climat de dialogue entre les parties prenantes. Arborant des pancartes et scandant des messages d’unité, les participants ont marché dans les rues de Ziguinchor pour célébrer cette avancée dans la longue quête de paix dans la région.
Présent à la marche, l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor, Alasseny Bangoura, a salué le geste des ex-combattants et l’initiative de la « Dynamique de Paix ». Il a insisté sur la nécessité de maintenir le dialogue pour consolider la stabilité dans la région.
M. Bangoura a aussi rendu un hommage appuyé à Fatoma Coly, ancien commandant de la base rebelle de Diakaye, reconverti en acteur de paix. « Il a joué un rôle crucial dans le processus de désarmement. Nous devons saluer son courage et son engagement en faveur d’une paix durable », a-t-il déclaré.
Pour mémoire, le 13 mai 2023 marque une date symbolique dans le processus de pacification de la Casamance : 250 ex-combattants de la faction de Diakaye, dans le département de Bignona, avaient officiellement déposé les armes dans une cérémonie hautement symbolique. Certains équipements militaires avaient été incinérés, en signe de rupture définitive avec la lutte armée.
Deux ans plus tard, la marche du 11 mai apparaît comme un acte fort pour rappeler que la paix ne s’improvise pas : elle se construit chaque jour, par des gestes symboliques, des engagements concrets et la volonté collective de tourner la page de la violence.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°462 – 12/05/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°461 – 10 ET 11/05/2025
Tabaski 2025 à Ziguinchor : un besoin estimé à 25 000 moutons pour satisfaire la demande
À moins d’un mois de la célébration de la Tabaski, les autorités administratives de Ziguinchor multiplient les efforts pour garantir un approvisionnement suffisant en moutons. Lors d’un comité régional de développement (CRD) récemment tenu, le besoin pour la région a été évalué à 25 000 têtes. Cette estimation a été annoncée par l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Alsény Bangoura, qui s’est basé sur les résultats de l’édition 2024, jugée globalement satisfaisante.
Selon lui, la précédente campagne a connu une nette amélioration, tant en matière d’organisation que d’accompagnement des éleveurs. Comparée à celle de 2023, la Tabaski 2024 avait permis de recevoir un plus grand nombre de moutons, ce qui a contribué à satisfaire une grande partie de la demande locale. Forts de cette expérience, les responsables régionaux ont décidé de reconduire le dispositif mis en place l’an dernier, tout en y apportant quelques ajustements pour en améliorer l’efficacité.
Le directeur régional de l’Élevage, Mouhamed Moustapha Sarr, a tenu à rassurer les acteurs du secteur en affirmant que les mesures d’accompagnement prévues pour 2024 sont maintenues pour cette année. Il a également précisé qu’un plan d’action a été élaboré afin d’assurer le suivi de toutes les étapes nécessaires à la réussite de l’opération Tabaski 2025.
Les autorités comptent particulièrement veiller au bon acheminement du cheptel vers les trois sites officiels de vente identifiés dans la région : Ziguinchor, Bignona et Oussouye. Le comité s’engage aussi à encadrer le volet sanitaire, à assurer la sécurité des lieux de vente et à surveiller les prix, dans un contexte marqué par une cherté persistante des moutons, source d’inquiétude pour de nombreuses familles sénégalaises.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°459 – 08/05/2025
Hôpital Régional de Ziguinchor : bloc opératoire à l’arrêt, administration paralysée, les syndicats tirent la sonnette d’alarme
La situation à l’Hôpital Régional de Ziguinchor est devenue critique, alerte le cadre unifié des syndicats de l’établissement dans un communiqué rendu public ce mardi. Selon ces représentants des travailleurs, notamment issus des syndicats SACSASS, SAMES, SUTSAS, SDT 3S et SYNTRAS, l’infrastructure hospitalière connaît une dégradation alarmante qui compromet sérieusement la prise en charge des patients dans la région.
Le bloc opératoire, pièce maîtresse de l’hôpital pour la gestion des urgences chirurgicales, est fermé depuis plusieurs jours. Le service de soins intensifs est également à l’arrêt. Ces deux services, pourtant essentiels, sont aujourd’hui hors service, empêchant toute intervention vitale dans des cas critiques. Cette paralysie des structures de base est aggravée par une pénurie généralisée d’équipements médicaux, de réactifs de laboratoire, de consommables courants tels que les cartouches d’imprimantes, et même de produits de nettoyage. Des conditions de travail jugées insalubres par les syndicalistes, qui estiment que l’hôpital, au lieu de jouer son rôle de centre de soins, s’apparente désormais à un foyer potentiel d’infection.
Au-delà de cette crise matérielle, les représentants syndicaux dénoncent également une paralysie administrative. Depuis plus d’un mois, l’établissement n’a ni direction active ni gouvernance fonctionnelle, la passation de service entre le directeur sortant et son successeur n’ayant toujours pas été assurée. Cette vacance à la tête de l’hôpital bloque la prise de décisions essentielles, retarde la gestion des urgences et empêche la mobilisation de ressources financières ou humaines.
Face à cette situation qu’ils qualifient de chaotique, les syndicats appellent fermement le ministère de la Santé à agir sans délai. Ils demandent la nomination d’un directeur compétent pour assurer la gestion quotidienne de l’hôpital, ainsi qu’une augmentation substantielle de l’appui budgétaire destiné à répondre aux urgences du moment. Selon eux, sans une action rapide des autorités sanitaires, c’est toute la population de la région naturelle de Casamance qui risque d’être privée de soins adéquats.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°458 – 07/05/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°457 – 06/05/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°456 – 05/05/2025
1er Mai à Cabrousse : La fête traditionnelle “Undo Mayo” officieusement autorisée
La manifestation culturelle “Undo Mayo”, prévue pour ce 1er mai à Cabrousse, a été verbalement autorisée dans la soirée du 30 avril 2025. Selon des sources fiables, le maire d’Oussouye a confirmé cette décision lors d’un entretien téléphonique. Toutefois, aucune note officielle n’a encore été publiée par les autorités administratives compétentes pour entériner cette autorisation.
La situation a pris une tournure dramatique dans la matinée du 30 avril, lorsque plusieurs jeunes de la commune de Cabrousse ont exprimé leur mécontentement en manifestant sur le chemin menant à la plage. Ils dénonçaient l’arrêté préfectoral interdisant la tenue de la traditionnelle fête “Undo Mayo”, un événement culturel très attendu.
Les maires de Diembéring et d’Oussouye ont vivement critiqué cette interdiction, la qualifiant de mesure arbitraire et demandant à ce que la fête soit célébrée dans le respect des traditions locales. Le climat reste tendu, et la question de l’autorisation officielle demeure un point de friction important dans la commune.
Outrage au Gouverneur de Ziguinchor : Ibeu Thiam, porte-parole national des chauffeurs, placé en garde à vue
L’affaire Houreye Thiam continue de faire des vagues dans le secteur du transport à Ziguinchor. Ce mercredi, une nouvelle étape a été franchie avec l’arrestation d’Ibeu Thiam, porte-parole national des chauffeurs et transporteurs du Sénégal. Il a été interpellé par la gendarmerie devant le tribunal de grande instance de Ziguinchor, alors qu’il venait soutenir des transporteurs jugés après le saccage d’un bus.
Selon les informations rapportées par Seneweb, Ibeu Thiam est accusé d’outrage à l’encontre du gouverneur de Ziguinchor. Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, il aurait accusé le chef de l’exécutif régional de partialité, en soutenant l’entreprise de transport dirigée par Houreye Thiam, au détriment des autres acteurs du secteur.
Ces propos ont été jugés suffisamment graves pour justifier son placement en garde à vue. Une enquête a été ouverte, à l’issue de laquelle il sera présenté au procureur.
Ce nouvel épisode s’inscrit dans un climat de tensions croissantes entre les chauffeurs de la gare routière et la société de transport de Houreye Thiam. Les incidents se sont multipliés ces dernières semaines, culminant avec la mise à sac d’un bus, ce qui a entraîné l’arrestation de plusieurs transporteurs.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°455 – 30/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°454 – 29/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°453 – 28/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°452 – 26 ET 27/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°451 – 25/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°450 – 24/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°449 – 23/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°448 – 22/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°447 – 19 ET 20/04/2025
Trois questions, trois ministères : les clarifications du gouvernement à Guy Marius Sagna
Le député Guy Marius Sagna a récemment obtenu des réponses officielles à trois questions écrites adressées à différents ministères. Ces questions portent sur trois sujets sensibles : un projet de dépotoir à Tobor dans la région de Ziguinchor, les soupçons de financement d’organisations LGBT par le Canada, et les retards de paiement des enseignants vacataires du Centre de Formation Artisanale (CFA) de Dakar. Les ministères concernés ont apporté des éléments de réponse, dévoilant certains aspects de la gestion gouvernementale et des tensions sociales en cours.
Dans une lettre transmise au ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a clarifié la situation du projet de dépotoir à Tobor. Il a précisé que « la gestion des ordures ménagères relève du ministère de l’Urbanisme à travers la SONAGED ».
Après la fermeture de la décharge de Mamatoro, les autorités locales avaient envisagé trois sites alternatifs : Baghagha, Coubalan et Tobor. C’est finalement ce dernier qui a été retenu à l’issue d’une concertation menée avec certaines franges de la population. Toutefois, le ministre reconnaît que le rejet du projet par d’autres habitants démontre « la complexité de la problématique de la gestion des déchets » et appelle à une démarche plus inclusive, pour éviter les tensions sociales et garantir l’acceptabilité des projets d’infrastructure.
Dans une autre réponse, le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a abordé les allégations selon lesquelles le Canada financerait des organisations faisant la promotion des droits LGBT au Sénégal. Le ministère affirme n’avoir reçu « aucune information ou donnée pertinente » permettant d’étayer cette thèse.
Il a souligné que le Sénégal reste « fermement attaché à ses valeurs culturelles et religieuses », et que toutes les coopérations internationales se déroulent dans le respect strict des lois sénégalaises. Le ministère a également cité une déclaration du président Macky Sall à la tribune de l’ONU : « Aucune nation ne devrait imposer aux autres ses pratiques ou ses valeurs comme des normes universelles ». Enfin, le ministère se dit disposé à ouvrir des enquêtes si des cas avérés sont portés à sa connaissance.
La troisième question concernait les retards de paiement des enseignants vacataires du Centre de Formation Artisanale de Dakar. Dans sa réponse, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat a reconnu que les enseignants n’ont pas encore été payés en raison de « contraintes budgétaires ».
Les fonds destinés au paiement de ces vacataires sont logés dans le Fonds d’Appui à l’Artisanat. Cependant, le budget de l’année 2024 n’a pas permis de débloquer les crédits nécessaires. Le ministère assure avoir pris les dispositions pour intégrer cette dépense dans le cadre de la loi de finances 2025, bien que le compte concerné ne soit toujours pas alimenté à ce jour. Il promet que « toutes les dispositions seront prises dès que les fonds seront disponibles » afin de régler la situation dans les meilleurs délais.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°446 – 18/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°445 – 17/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°444 – 16/04/2025
Ziguinchor : une boutique attaquée par des hommes armés non identifiés à Djinaky
Une scène de violence a semé la peur lundi soir dans le village de Djinaky, situé dans l’arrondissement de Kataba 1, au nord-ouest du département de Bignona. Vers 20 heures, des hommes armés non identifiés ont pris d’assaut une boutique appartenant à un commerçant étranger, suscitant l’inquiétude au sein de la population locale.
Selon des témoignages recueillis sur place, les assaillants ont d’abord maîtrisé toutes les personnes présentes avant de confisquer leurs téléphones portables, empêchant ainsi toute alerte rapide aux forces de sécurité. Ils ont ensuite forcé l’entrée du commerce, dont les détails sur les pertes ou les éventuels blessés ne sont pas encore connus.
Pour l’instant, aucune autorité administrative ou sécuritaire n’a encore communiqué officiellement sur l’incident, laissant planer le flou autour des circonstances exactes de l’attaque. Ce silence entretient un climat d’incertitude et d’inquiétude dans cette zone déjà fragile.
Les habitants de Djinaky appellent à un renforcement de la sécurité et à l’ouverture rapide d’une enquête pour identifier les auteurs de cette attaque et garantir la protection des populations.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°443 – 15/04/2025
Interpellation d’une équipe d’Al Jazeera en Casamance : l’APES dénonce une entrave à la liberté de la presse
L’interpellation d’une équipe de la chaîne internationale Al Jazeera, ce dimanche 13 avril 2025, en Casamance, suscite une vive indignation dans le milieu de la presse. L’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES) a vivement réagi, dénonçant un acte qu’elle qualifie de « sans précédent » dans l’histoire du journalisme au Sénégal.
Selon le communiqué de l’APES, l’équipe, composée de Nicolas Haque, chef du bureau d’Al Jazeera à Dakar, et de sa collaboratrice Magali Rochat, était en mission de reportage sur le retour des déplacés de guerre dans leurs villages d’origine, dans le sud du pays. Munis d’une accréditation officielle, ils ont été interpellés dès leur arrivée à l’aéroport de Cap Skirring par les services de police.
Relâchés dans un premier temps, les deux journalistes ont été de nouveau interpellés après leur installation à l’hôtel, cette fois par des éléments de la gendarmerie nationale. Ils ont été conduits à la brigade locale pour un interrogatoire séparé d’environ une heure, principalement centré sur les raisons de leur présence en Casamance.
À la suite de cette audition, l’équipe d’Al Jazeera a été libérée, mais son matériel de tournage – caméras, cartes mémoire, enregistrements – ainsi que ses passeports ont été saisis. Pire encore, les autorités leur ont notifié leur expulsion vers Dakar, dès le lendemain matin, à bord du premier vol disponible.
Pour l’APES, cette attitude constitue une grave atteinte à la liberté de la presse, d’autant plus qu’il s’agit d’une équipe officiellement reconnue par les autorités sénégalaises.
« En plus de soixante ans d’existence, jamais l’Association de la presse étrangère au Sénégal n’a vécu un tel épisode », indique le communiqué. L’APES déplore une rupture dans les relations historiquement cordiales entre journalistes étrangers et autorités sénégalaises, et appelle à un retour immédiat à cette tradition de coopération.
L’organisation exige par ailleurs la restitution immédiate et sans conditions du matériel de l’équipe d’Al Jazeera, ainsi qu’une clarification sur les raisons ayant motivé cette double interpellation.
Enfin, l’APES en appelle aux valeurs fondamentales du pays : hospitalité, ouverture, tolérance et respect de la liberté d’expression, des piliers qui ont longtemps fait du Sénégal un modèle en Afrique pour l’exercice du journalisme.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°442 – 14/04/2025
Ziguinchor : l’UNAPAS remet en service 25 ambulances pour sauver des vies
Dans une opération à fort impact social, l’Union nationale des professionnels de l’automobile du Sénégal (UNAPAS) a procédé à la réparation gratuite de 25 ambulances en panne dans la région de Ziguinchor, ce vendredi 12 avril. Cette action s’inscrit dans le cadre de son ambitieux programme national baptisé « Zéro ambulance en panne » (ZAP).
L’initiative vise à restaurer la capacité d’intervention des structures sanitaires à travers tout le pays, en assurant que plus aucun véhicule d’évacuation ne reste immobilisé faute de réparation.
« C’est une initiative sociale qui consiste à réparer toutes les ambulances en panne. Elle entre dans le cadre du ZAP, Zéro Ambulance en Panne, pour sauver des vies. L’étape de Ziguinchor est la quatrième édition de notre tournée nationale. À mi-journée, nous avions déjà reçu 25 ambulances, un chiffre record comparé aux autres régions », a déclaré Bamba Niang, président de l’UNAPAS.
Les professionnels de l’automobile mobilisés pour cette campagne ont démontré leur engagement, non seulement par leur expertise technique, mais aussi par leur sens du service public. En remettant en état ces véhicules essentiels au transport des malades et blessés, ils contribuent directement à réduire les délais d’intervention médicale et à renforcer le système de santé de proximité.
Cette étape à Ziguinchor vient après celles réalisées dans d’autres régions, avec le même objectif : faire de chaque ambulance un outil pleinement opérationnel, au service des populations.
Dans un pays où l’évacuation médicale rapide peut faire la différence entre la vie et la mort, ce geste solidaire de l’UNAPAS est largement salué. Il met aussi en lumière l’importance d’un partenariat entre acteurs techniques et institutions sanitaires pour pallier les failles logistiques du système de santé.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°441 – 12 ET 13/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°440 – 11/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°439 – 10/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°438 – 09/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°437 – 08/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°436 – 07/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°435 – 05 ET 06/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°434 – 03 ET 04/04/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°433 – 29 ET 30/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°432 – 28/03/2025
Université Assane Seck de Ziguinchor : Le recteur annonce la réception imminente des nouveaux espaces pédagogiques
Le recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), le Professeur Alassane Diédhiou, a annoncé une excellente nouvelle concernant les chantiers de l’institution. Ces derniers, entamés en 2015 dans le cadre du Programme de gouvernance et de financement de l’enseignement supérieur (PGF-SUP), sont désormais sur le point d’être réceptionnés.
Les nouveaux espaces pédagogiques, conçus pour améliorer les conditions d’enseignement, comprennent des infrastructures modernes pour deux Unités de Formation et de Recherche (UFR) : l’UFR des Sciences et Technologies (ST) et l’UFR des Sciences Économiques et Sociales (SES). Ces équipements comprennent 46 bureaux, un amphithéâtre de 500 places entièrement équipé, ainsi que plusieurs amphithéâtres de 150 places en cours d’aménagement. Des salles de travaux dirigés (TD) et de travaux pratiques (TP) sont également prévues, toutes dotées de climatisation, de connexion Wi-Fi et de mobilier neuf.
Le recteur, satisfait de la qualité des équipements installés, a précisé que les derniers ajustements nécessaires dans les amphithéâtres de 150 places seront finalisés avant la reprise des cours. Il a également évoqué un retard dans l’occupation des locaux, dû à des problèmes d’alimentation électrique. Toutefois, ce blocage a été récemment levé grâce à l’installation de deux transformateurs fournis par le ministère de l’Énergie.
Avec la résolution de cette problématique, M. Diédhiou a affirmé que l’une des principales revendications des étudiants était désormais réglée. Avant la rentrée du 7 avril, tous les bâtiments seront réceptionnés et trois UFR pourront démarrer leurs cours dès ce mois. Une avancée significative pour l’université, qui renforce ainsi son engagement en faveur de l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur au Sénégal.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°431 – 27/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°430 – 26/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°429 – 25/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°428 – 24/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°427 – 22 ET 23/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°426 – 20/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°425 – 20/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°424 – 19/03/2025
Ziguinchor : 99 900 000 FCFA mobilisés par la DGPSN pour accompagner 666 personnes déplacées de retour
Ce lundi 17 mars 2025 est marqué à Ziguinchor par deux activités majeures : le renforcement des capacités des acteurs de la protection sociale et la mise à disposition de transferts monétaires pour 666 personnes déplacées de retour, en raison du conflit casamançais qui a décimé le tissu économique local et provoqué de nombreuses victimes et déplacements de population. Cette initiative est portée par la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (DGPSN).
« Cette cérémonie, qui nous réunit, intervient dans un contexte international et national marqué par une conjoncture économique très difficile qui n’épargne aucun pays. Mais malgré cette situation, les autorités ont décidé d’accompagner le retour des personnes déplacées ici présentes en leur allouant une subvention de 150 000 FCFA chacune. Au total, 666 personnes de la région de Ziguinchor bénéficieront de cet appui, soit un montant global de 99 900 000 FCFA », a déclaré le délégué général à la Protection sociale et à la Solidarité nationale, Matar Séne, lors du lancement officiel de l’opération à Niassya, dans le département de Ziguinchor. La cérémonie s’est déroulée en présence du gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine, des autorités administratives, des chefs de service et des populations locales.
Selon Matar Séne, « cette cérémonie nous permet d’écrire ensemble une nouvelle page pour le retour définitif de la paix, et, par là, jeter les bases de l’émergence de la grande Casamance naturelle ».
Il a également indiqué que « le gouvernement travaille d’arrache-pied pour mettre en place toutes les conditions nécessaires afin de faciliter un retour paisible des populations déplacées à cause du conflit en Casamance. Cette opération d’appui de la DGPSN n’est qu’un début, car d’autres accompagnements, portés par diverses structures de l’État, suivront. La DGPSN prévoit notamment d’intervenir très prochainement dans la région de Ziguinchor pour soutenir les ménages agricoles, les éleveurs et les pêcheurs vulnérables dans le cadre du Programme de Résilience Agricole (PRA) ».
« Ce programme vise à faciliter l’accès des ménages vulnérables aux intrants et au petit matériel agricole », a-t-il précisé.
Le gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine, s’est réjoui de cette initiative : « Je me félicite de cet appui qui s’inscrit dans le cadre du volet social et qui se concrétise par un transfert de 150 000 FCFA par ménage bénéficiaire. » Il a précisé que 666 ménages ont été identifiés dans la région de Ziguinchor, ajoutant que d’autres activités similaires seront poursuivies en collaboration avec les partenaires techniques et financiers.
Avant de procéder au lancement officiel dans la commune de Niassya, le délégué général à la Protection sociale et à la Solidarité nationale, Matar Séne, a participé à l’ouverture d’un atelier de renforcement des capacités des acteurs de la protection sociale, présidé par l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor. Cet atelier, prévu pour deux jours, réunit les acteurs régionaux du secteur.
« Cet atelier est une opportunité idéale pour approfondir notre compréhension des concepts fondamentaux de la protection sociale, partager les orientations de la politique nationale, et fournir des informations pratiques sur les programmes en cours. Cette rencontre est également un moment d’échanges pour harmoniser les concepts, renforcer la synergie des interventions et actualiser les connaissances sur les problématiques liées à la protection sociale », a souligné Matar Séne.
Pour sa part, l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Alsény Bangoura, a rappelé que « la protection sociale est au cœur du développement humain et constitue une priorité majeure du gouvernement sénégalais. Elle touche toutes les dimensions de notre vie quotidienne. Notre engagement est clair : personne ne doit être laissé pour compte ».
« Face aux défis économiques, sanitaires et sociaux, il est crucial de renforcer nos mécanismes d’intervention sociale pour garantir à chaque citoyen des chances égales de réussite et d’épanouissement. À travers des programmes spécifiques, tels que les bourses familiales, la couverture sanitaire universelle, et les initiatives de soutien aux femmes et aux jeunes (filets sociaux), nous jetons les bases d’une société plus équitable, juste et inclusive », a-t-il ajouté.
Il a également insisté sur l’importance de la mobilisation de tous les acteurs : « Ces efforts ne seront véritablement efficaces que si nous travaillons main dans la main avec toutes les parties prenantes. C’est pourquoi j’ai tenu à ce que cette rencontre réunisse les acteurs clés de la région, afin d’échanger sur les concepts fondamentaux, la politique nationale de protection sociale et les programmes en cours ou à venir. Il est aussi essentiel d’évaluer l’implication des acteurs régionaux dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de protection sociale. »
« Ensemble, faisons en sorte que chaque enfant puisse aller à l’école, que chaque famille ait accès à des soins médicaux de qualité, et que chaque jeune trouve sa place dans le tissu économique du pays. La protection sociale n’est pas seulement une responsabilité gouvernementale, c’est aussi un engagement citoyen, un devoir moral et une opportunité pour chacun d’être acteur du changement positif de notre société », a-t-il conclu.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°423 – 18/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°421 – 15 ET 16/03/2025
Ziguinchor : Un individu arrêté avec 26 boulettes de cocaïne lors d’un contrôle policier
Dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue, la police nationale, à travers le commissariat central de Ziguinchor, a mené une opération réussie aboutissant à l’arrestation d’un individu en possession de 26 boulettes de cocaïne. Cette intervention, dirigée par le commissaire Ameth Tidiane Thiam, marque une nouvelle avancée dans la lutte contre la circulation des stupéfiants au Sénégal.
L’arrestation a eu lieu à l’entrée de la ville de Ziguinchor, lors d’un contrôle de routine mené par les forces de l’ordre. Les policiers ont repéré un individu, identifié sous les initiales S.J, dont le comportement suspect a attiré leur attention. Après une fouille corporelle, les agents ont découvert sur lui 26 boulettes de cocaïne soigneusement dissimulées.
Interrogé sur la provenance de la drogue, S.J a affirmé qu’il agissait sous les ordres de son grand-frère. Ce dernier lui aurait confié la mission de remettre la marchandise à un individu à Dakar, qui devait ensuite assurer son acheminement vers l’étranger. Cette déclaration laisse penser à l’existence d’un réseau structuré de trafic de drogue, dont l’enquête tentera d’identifier les ramifications.
Suite à son interpellation, S.J a été placé en garde à vue pour trafic de drogue et association de malfaiteurs. L’enquête se poursuit afin de déterminer l’ampleur de ce réseau et d’identifier d’éventuels complices impliqués dans la chaîne de distribution de la cocaïne.
Dans un communiqué officiel, le commissaire Mamadou Diouf, chef de la Division communication de la police, a réaffirmé l’engagement des forces de l’ordre à lutter sans relâche contre le trafic de drogue. Il a également insisté sur la nécessité d’intensifier les opérations de surveillance et de contrôle afin de garantir la sécurité des populations face à ce fléau.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°420 – 14/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°419 – 13/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°418 – 12/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°417 – 11/03/2025
Ziguinchor : Trois élèves définitivement exclus du CEM Boucotte Sud pour injures envers le personnel éducatif
L’Inspection d’Académie de Ziguinchor a pris une décision ferme à l’encontre de trois élèves du Collège d’Enseignement Moyen (CEM) Boucotte Sud, accusés d’avoir proféré des injures à l’encontre du personnel éducatif. Dans un communiqué officiel, les autorités académiques ont annoncé l’exclusion définitive de Abdou Ndiaye, Eliasse Badiane et Idrissa Diatta, une sanction qui marque la tolérance zéro face aux écarts de conduite au sein des établissements scolaires.
L’incident a éclaté lorsque des vidéos montrant ces élèves insultant un membre du personnel éducatif ont été massivement relayées sur les réseaux sociaux. Cette diffusion virale a provoqué l’indignation et suscité une réaction rapide des autorités académiques, sous l’autorité du ministre de l’Éducation, Moustapha Bamba Guirassy.
Face à la gravité des faits et à leur impact sur la discipline au sein de l’établissement, l’Inspection d’Académie a jugé nécessaire d’appliquer une sanction exemplaire pour rappeler l’importance du respect des enseignants et des règles de bonne conduite en milieu scolaire.
Si certains saluent cette exclusion comme un rappel à l’ordre nécessaire pour préserver l’autorité des enseignants et l’harmonie dans les écoles, d’autres estiment que la sanction est trop sévère. Certains syndicats d’enseignants et associations de parents d’élèves appellent ainsi à une réflexion plus large sur l’encadrement des élèves et l’usage des réseaux sociaux en milieu scolaire.
Dans son communiqué, l’Inspection d’Académie de Ziguinchor a tenu à rappeler aux élèves que le respect des enseignants et du personnel éducatif est une règle fondamentale, et que tout manquement grave à cette exigence expose les fautifs à des sanctions disciplinaires sévères.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°416 – 10/03/2025
Trafic de drogue : Une opération entre Dakar et Ziguinchor mène à la saisie de 97,5 kg de chanvre et l’arrestation de cinq suspects
Les forces de l’ordre ont réalisé une importante saisie de drogue ce week-end dans le cadre d’une opération de livraison surveillée entre Dakar et Ziguinchor. Grâce à une intervention minutieusement préparée, les agents de la Division Opérationnelle de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) ont mis la main sur une cargaison de 97,5 kg de chanvre indien et procédé à l’arrestation de cinq individus présumés impliqués dans ce trafic.
L’opération, menée avec une grande précision, témoigne de la vigilance accrue des forces de sécurité face au trafic de stupéfiants qui sévit dans plusieurs régions du pays. La Police nationale, qui a annoncé la saisie via sa page Facebook, n’a pas encore révélé l’identité des suspects ni les détails précis de leur interpellation. Toutefois, cette arrestation marque un nouveau succès dans la lutte contre les réseaux de drogue actifs entre la Casamance et la capitale sénégalaise.
Les autorités ont précisé qu’une enquête approfondie est en cours afin d’identifier d’éventuels complices et de remonter toute la filière impliquée dans ce trafic. L’objectif est d’anéantir les circuits de distribution et de perturber les opérations des trafiquants qui tentent d’inonder le marché sénégalais avec du chanvre indien.
Ce coup de filet s’inscrit dans une série d’actions entreprises récemment pour démanteler les réseaux de drogue opérant sur le territoire national. Les forces de sécurité, avec l’appui de l’OCRTIS, multiplient les opérations de surveillance et d’infiltration pour mettre hors d’état de nuire les trafiquants et limiter l’accès aux substances illicites.
La lutte contre le trafic de drogue demeure un enjeu majeur pour les autorités sénégalaises, qui redoublent d’efforts pour assainir le territoire et protéger la jeunesse contre les ravages de la consommation de stupéfiants. Cette nouvelle saisie confirme la détermination des forces de l’ordre à intensifier la répression contre les trafiquants et à sécuriser les axes de transit des drogues, notamment entre la Casamance et Dakar.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°415 – 08 ET 09/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°414 – 07/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°413 – 06/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°412 – 05/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°411 – 04/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°410 – 03/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°409 – 01 ET 02/03/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°408 – 28/02/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°407 – 27/02/2025
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°406 – 26/02/2025
Vers une réforme du Conseil National de la Jeunesse : Un conseil consultatif des jeunes pour renforcer la représentativité
Ziguinchor, Samba Gare, directeur de la vie associative au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, a annoncé une réforme majeure du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) visant à le transformer en un conseil consultatif des jeunes. Cette réforme, qui touche la tranche d’âge des 18 à 35 ans, a pour objectif de permettre une meilleure prise en compte des recommandations et des avis des jeunes à travers le pays.
Samba Gare a précisé que ce modèle réformé partirait de la commune pour atteindre le niveau national, avec un principe fondamental d’équité territoriale. Chaque commune, département et région du Sénégal, quelle que soit sa démographie, sera considérée sur un pied d’égalité dans cette nouvelle structure. « Nous ne considérons pas la démographie comme un point de référence. Le découpage administratif fait que toutes les communes se valent, tous les départements sont à égal dignité, et toutes les régions aussi », a-t-il souligné.

L’objectif est d’assurer une représentativité nationale inclusive, en offrant également aux mouvements associatifs d’envergure nationale la possibilité d’avoir leurs représentants dans ce nouveau conseil.
La réforme du CNJ s’inscrit dans un contexte où l’ancien format associatif a montré ses limites, notamment en matière de représentativité et d’efficacité. Selon Samba Gare, « le format de la représentativité associatif a montré ses limites. Aujourd’hui, le Conseil national de la jeunesse a montré que si nous voulons reconstruire ce conseil en nous basant sur ce format, nous risquons d’avoir le même problème ». Il a ajouté que la nouvelle réforme mise sur un format de désignation et de représentativité plus adapté aux besoins actuels des jeunes.
La rencontre à Ziguinchor a permis aux différents acteurs du secteur de la jeunesse de réfléchir ensemble sur les modalités de cette réforme. Le gouverneur de la région, Alsény Bangoura, qui a présidé la rencontre, a précisé que l’objectif était de réfléchir sur les critères d’élection des représentants, les conditions d’organisation et de fonctionnement du futur conseil consultatif des jeunes.

Bangoura a insisté sur l’importance de la concertation avec l’ensemble des acteurs jeunesse pour identifier les besoins réels et assurer la mise en place d’un modèle adapté. Des recommandations ont notamment été formulées sur la représentativité et l’équité territoriale, ainsi que sur les modalités d’élection, telles que le choix entre un jeune issu d’une association ou un jeune de la population en général.
Cette démarche s’inscrit dans une volonté de permettre à chaque acteur de la jeunesse, qu’il soit issu de la société civile, d’un mouvement associatif ou d’une organisation politique, de donner son avis sur la réforme en cours. En ce sens, le comité régional de développement a offert une plateforme de débat et de réflexion pour s’assurer que la nouvelle structure du Conseil Consultatif des Jeunes soit réellement représentative des aspirations des jeunes Sénégalais.

La transformation du Conseil National de la Jeunesse en un Conseil Consultatif des Jeunes marque un tournant dans la manière dont les jeunes sont impliqués dans les décisions nationales. Avec l’objectif d’assurer une plus grande représentativité et équité territoriale, cette réforme vise à renforcer l’influence des jeunes dans la prise de décisions qui les concernent. Le processus de concertation en cours devrait permettre de créer une structure qui réponde aux attentes des jeunes et participe activement à leur développement social, économique et politique.
Alexis SAGNA
Ziguinchor : Les ex-agents du programme ISMEA entament une grève illimitée pour réclamer leurs salaires
Les anciens agents du programme Investir sur la Santé de la Mère, de l’Enfant et de l’Adolescent (ISMEA) ont décidé d’entamer une grève illimitée à partir de ce mercredi 26 février 2025. L’annonce a été faite sur les ondes de la RFM, où ils ont dénoncé le non-paiement de leurs salaires malgré des contrats signés depuis novembre 2024 et effectifs depuis janvier 2025.
Dr Ousmane Djiba, médecin généraliste et porte-parole des grévistes, a exprimé l’exaspération des agents qui, selon lui, n’ont toujours pas perçu leurs salaires du mois de janvier. « Jusqu’à ce lundi 24 février 2025, nous n’avons pas reçu nos salaires, alors que nous avons signé nos contrats et que nous exerçons depuis le début de l’année », a-t-il martelé lors d’une conférence de presse tenue dans l’enceinte de l’hôpital de la paix de Ziguinchor.
Le programme ISMEA, mis en place pour renforcer les ressources humaines dans les régions à fort déficit sanitaire, avait permis le recrutement de 889 agents de santé qualifiés pour intervenir dans des localités comme Kaffrine, Kédougou, Kolda, Sédhiou, Tambacounda et Ziguinchor. Cependant, après leur intégration au sein du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS), ces agents font face à des retards de paiement qui compromettent leur travail et leur quotidien.
Dr Djiba a rappelé que ces agents de santé travaillent dans des conditions particulièrement difficiles, notamment en brousse et dans des zones reculées, où ils jouent un rôle crucial dans l’accès aux soins. « Nous ne pouvons pas continuer à exercer nos missions sans recevoir nos salaires. Beaucoup d’entre nous se retrouvent dans des situations précaires alors que nous avons fait le choix de servir dans des localités où le besoin est le plus criant », a-t-il dénoncé.
Face à cette situation, la grève illimitée a été décrétée comme seule option pour se faire entendre. « Nous allons arrêter le travail tant que nos revendications ne seront pas prises en compte. Cette grève est un cri d’alarme lancé aux autorités pour qu’elles agissent rapidement et règlent cette injustice », a insisté le porte-parole.
Ce mouvement de protestation pourrait avoir des conséquences sur la prise en charge des patients, notamment dans les structures sanitaires des régions concernées. Pour les agents en colère, la responsabilité incombe aux autorités, et il est impératif que le gouvernement et le MSAS trouvent une solution rapide afin d’éviter une détérioration de la situation sanitaire dans ces zones déjà vulnérables.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°404 – 24/02/2025
Conflit en Casamance : Signature d’un accord de paix à Bissau entre le Premier ministre Ousmane Sonko et le MFDC
Le gouvernement sénégalais, représenté par le Premier ministre Ousmane Sonko, et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) ont signé, ce dimanche 23 février 2025, un accord de paix à Bissau, en présence du président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló. Cet accord historique vise à mettre un terme définitif aux hostilités qui perdurent depuis plus de quatre décennies dans cette région du sud du Sénégal.
La signature de cet accord marque une avancée significative dans le processus de pacification de la Casamance, un conflit qui a causé des milliers de morts et de déplacés depuis 1982. Selon les termes de l’accord, les combattants du MFDC s’engagent à déposer les armes et à entamer un processus de démobilisation et de réinsertion. En contrepartie, l’État sénégalais promet d’accélérer le développement économique et social de la région afin d’y garantir une paix durable.
Le Premier ministre Ousmane Sonko, lui-même originaire de Ziguinchor, a souligné l’importance de cet accord pour l’unité nationale et la prospérité de la Casamance. « Nous devons tourner la page de ce conflit et bâtir une Casamance pacifiée, intégrée et économiquement florissante. L’État prendra toutes les dispositions pour accompagner les anciens combattants dans leur réinsertion et mettre en œuvre des projets structurants pour le développement de la région », a déclaré le chef du gouvernement.
Il a également insisté sur la nécessité de respecter les engagements pris afin d’éviter un retour des tensions. « Cet accord n’est pas un simple document, mais le début d’un processus irréversible vers la paix », a-t-il affirmé.
Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, médiateur dans ce processus de paix, a salué la volonté des deux parties d’aboutir à une solution durable. « C’est la deuxième fois que les parties signent un accord de paix ici à Bissau, après celui de 2022 sous l’ancien président Macky Sall. Cette fois, nous espérons que les engagements seront respectés et que la paix reviendra définitivement en Casamance », a-t-il déclaré.
L’accord a également reçu le soutien d’organisations internationales, notamment la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine et les Nations unies, qui encouragent une mise en œuvre effective du processus de réconciliation.
Le gouvernement sénégalais prévoit plusieurs mesures pour accompagner la réinsertion des ex-combattants du MFDC, notamment des programmes de formation et de création d’emplois. Des infrastructures routières et sociales seront également renforcées afin de désenclaver la région et de favoriser son intégration économique au reste du pays.
L’un des volets essentiels de l’accord concerne la restitution des terres aux populations déplacées par le conflit, ainsi que des indemnisations pour les victimes. L’État promet également de mettre en place un fonds spécial pour le développement de la Casamance, destiné à financer des projets agricoles, touristiques et industriels.
La signature de cet accord suscite un immense espoir parmi les populations de Casamance, qui aspirent à une paix durable après des décennies de souffrance. Cependant, la réussite de cet engagement dépendra de la volonté des parties à respecter leurs engagements et de la capacité du gouvernement à transformer cette promesse en réalité concrète.