Le tribunal de grande instance de Mbour a examiné, ce mardi 26 novembre, l’affaire Ng. Faye, responsable des piscines de l’hôtel Riu Baobab de Pointe Sarène, poursuivi pour homicide involontaire. Le prévenu est impliqué dans la mort tragique d’un enfant de deux ans et demi, A. A. Pouye, survenue dans l’une des piscines du réceptif le 9 novembre dernier.
Selon les informations rapportées par L’Observateur, ce jour-là, T. Mbodji et son épouse, clients de l’hôtel, avaient décidé d’offrir une baignade à leurs trois neveux. La piscine pour enfants étant fermée en raison de l’absence du surveillant assigné, le couple s’est dirigé vers la piscine réservée aux adultes. Pendant que le mari téléphonait et que l’épouse était partie chercher des boissons, le plus jeune des enfants s’est éloigné et a fini par se noyer. Il a été retrouvé au fond de la piscine par des adultes, trop tard pour être sauvé.
Arrêté après le drame, Ng. Faye a clamé son innocence à la barre. Il a expliqué qu’il avait quitté l’hôtel bien avant le drame, à 15 h 30, après avoir rappelé les consignes de sécurité à son équipe. Il a également souligné qu’il avait informé l’administration de l’absence d’un de ses employés, entraînant la fermeture de la piscine pour enfants.
Cependant, pour l’avocat du prévenu, la responsabilité du drame incombe principalement au couple Mbodji, qui aurait manqué de vigilance en laissant les enfants sans surveillance effective.
Malgré les réquisitions du procureur en faveur de l’application de la loi, le tribunal a décidé d’accorder une liberté provisoire à Ng. Faye. La décision finale sera rendue le 3 décembre prochain.
Ce drame remet en lumière la question de la sécurité dans les lieux publics, en particulier dans les établissements touristiques accueillant des familles. Les prochaines semaines seront décisives pour déterminer la responsabilité juridique du responsable des piscines dans cette affaire.
Pendant ce temps, les proches de la victime pleurent la perte de leur enfant, tandis que l’affaire suscite une vague d’émotion et de débats sur les mesures de sécurité à adopter dans les hôtels pour éviter de telles tragédies. Le verdict à venir pourrait constituer un précédent important en matière de gestion des responsabilités dans ce type d’incident.
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