Lors de son passage sur le plateau de Seneweb, Ousseynou Ly, porte-parole de la présidence de la République, a révélé des informations troublantes sur la gestion passée du pôle communication de l’institution. Il a notamment pointé du doigt les dépenses excessives liées à l’entretien du site internet officiel de la présidence.
« Chaque année, 85 000 euros, soit environ 54 millions de FCFA, étaient versés à une entreprise étrangère uniquement pour la maintenance du site internet de la présidence », a-t-il déclaré. Cette révélation suscite des interrogations sur la pertinence de ces montants et sur les choix opérés par l’ancien régime.
Selon M. Ly, cette somme exorbitante illustre une mauvaise gestion des ressources publiques. Il a souligné l’absence d’un recours à des compétences locales pour un travail qui, selon lui, aurait pu être réalisé à moindre coût au Sénégal. « Avec les talents que nous avons ici, il est inconcevable de dépenser une telle somme à l’étranger », a-t-il insisté.
Ces déclarations viennent alimenter le débat sur l’utilisation des fonds publics, un sujet qui divise l’opinion publique. Pour de nombreux observateurs, cette situation reflète une dépendance excessive aux prestataires étrangers dans des domaines où le pays dispose pourtant d’expertise locale.
Ces révélations pourraient pousser les autorités actuelles à repenser leur stratégie en matière de gestion de la communication numérique. Ousseynou Ly a d’ailleurs laissé entendre que des efforts sont en cours pour rationaliser les dépenses publiques et valoriser les compétences nationales.
« Nous travaillons à bâtir un système plus efficace et moins coûteux, avec une implication accrue de nos experts locaux », a-t-il affirmé.
Pour les citoyens, cette annonce est perçue comme un pas vers plus de transparence et une meilleure gestion des ressources publiques. Reste à savoir si des audits approfondis seront menés pour déterminer les responsabilités et éviter que de telles pratiques ne se reproduisent à l’avenir.
Cette polémique rappelle l’importance de la bonne gouvernance et de la transparence dans l’utilisation des deniers publics. Dans un contexte où le Sénégal s’efforce de moderniser ses institutions, cette affaire pourrait servir de point de départ à des réformes nécessaires pour restaurer la confiance entre les gouvernants et les citoyens.
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