Vers une baisse durable du prix de l’électricité : le gouvernement sénégalais à pied d’œuvre

Le gouvernement sénégalais multiplie les efforts en coulisse pour alléger durablement la facture d’électricité, un fardeau devenu de plus en plus pesant pour les ménages et les acteurs économiques. En déplacement à Somone, dans le département de Mbour, le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, a réaffirmé la volonté de l’État de parvenir à une solution structurelle pour réduire les tarifs de l’électricité de manière définitive.

Placées sous la tutelle du ministère de l’Énergie, la Société des Pétroles du Sénégal (PETROSEN) et la Société Africaine de Raffinage (SAR) participent activement à cette dynamique. L’objectif est de revoir en profondeur les mécanismes de fixation des prix de l’électricité, en concertation avec la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), dans un contexte marqué par la flambée des coûts de production.

Au cours d’un atelier dédié à la transparence et à la gouvernance des ressources extractives, organisé par l’Association des journalistes pour la transparence dans les ressources extractives et la préservation de l’environnement, le ministre a reconnu la nécessité d’une réforme de fond. Il a notamment souligné les limites des mécanismes sociaux actuels, comme l’utilisation du Registre national unique (RNU), qui ne permettrait pas d’impacter efficacement le pouvoir d’achat des ménages les plus vulnérables.

En attendant l’aboutissement de ces réformes, le gouvernement a demandé à la Société nationale d’électricité (SENELEC) de réduire temporairement ses marges bénéficiaires afin d’atténuer les coûts supportés par les consommateurs. Mais le ministre reste prudent : « Il ne faut pas se précipiter. Devant des enjeux aussi techniques, les décisions doivent être justes et pérennes », a-t-il insisté.

Le principal obstacle à une baisse immédiate des prix réside dans le coût de production de l’électricité. En effet, la SENELEC dépend encore largement du fuel, une énergie fossile coûteuse qui plombe les équilibres tarifaires. Pour remédier à cette situation, les services du ministère ont entamé, depuis cinq mois, un travail de fond. Pas moins de 22 réunions techniques ont été organisées pour analyser en profondeur les données économiques, financières et réglementaires liées au secteur.

Ces discussions pourraient déboucher sur des propositions alternatives, actuellement à l’étude au plus haut niveau de l’État. En toile de fond, la nécessité d’une transition énergétique s’impose, avec une plus grande place accordée aux énergies renouvelables, afin de garantir une production locale plus stable, moins coûteuse et plus respectueuse de l’environnement.


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