La ville de Ziguinchor a été secouée ce mardi par de violents affrontements entre des transporteurs en grève illimitée et les forces de l’ordre. Ce mouvement d’humeur, enclenché par les chauffeurs de la gare routière, a dégénéré en heurts dans plusieurs quartiers, notamment autour du site de Machallah Transports à Kenia, en face de l’université.
Selon des témoignages recueillis sur place, les manifestants protestaient contre ce qu’ils considèrent comme une concurrence déloyale, tout en niant les accusations de violences portées contre eux. « On nous reproche d’avoir attaqué les bus de Machallah Transports, propriétés d’Ourey Thiam, mais c’est totalement faux », a déclaré un gréviste sous couvert d’anonymat. Il accuse plutôt les forces de l’ordre d’avoir provoqué les incidents : « Nous manifestions pacifiquement, ce sont les grenades lacrymogènes qui ont brisé les vitres des véhicules. »
Du côté de Machallah Transports, la version est tout autre. Sa promotrice, Hourey Thiam, a alerté très tôt sur sa page Facebook : « Les chauffeurs de la gare routière de Ziguinchor nous ont bloqués sur notre propre site d’exploitation. C’est une agression flagrante. »
La situation a sérieusement perturbé la circulation dans la capitale du Sud. Plusieurs axes ont été bloqués par des barricades improvisées, rendant le centre-ville difficilement accessible. Les forces de l’ordre ont tenté de disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène, provoquant des scènes de panique.
Aucune déclaration officielle des autorités administratives n’a encore été faite au moment où nous écrivons ces lignes. Toutefois, des voix s’élèvent pour appeler au calme et à l’ouverture d’un dialogue entre les parties afin de désamorcer la crise.
En savoir plus sur LE DAKAROIS
Subscribe to get the latest posts sent to your email.