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340 détenus sénégalais au Maroc : 38 souhaitent purger leur peine au Sénégal, selon la ministre Yassine Fall

La ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Yassine Fall, a apporté des précisions sur la situation des Sénégalais emprisonnés au Maroc et les démarches entreprises pour leur éventuel transfert vers le Sénégal.

Selon la ministre, 340 Sénégalais sont actuellement incarcérés dans différentes prisons marocaines. Parmi eux, 172 se trouvent à Dakhla et 168 autres à Laâyoune. Ces détenus purgent des peines allant de 2 à 12 ans pour divers délits, notamment le trafic de migrants, les escroqueries et les vols. La forte présence de ressortissants sénégalais dans ces prisons s’explique en grande partie par les tentatives de migration irrégulière à travers le territoire marocain, souvent utilisé comme point de passage vers l’Europe.

Les consulats sénégalais au Maroc jouent un rôle crucial dans le suivi de ces prisonniers. Ils assurent leur recensement et veillent à ce qu’ils bénéficient d’un accompagnement administratif et juridique. Selon Yassine Fall, plusieurs détenus reçoivent l’aide des services consulaires pour obtenir une assistance juridique ou pour maintenir un contact avec leurs familles restées au Sénégal.

La Convention entre le Sénégal et le Maroc sur l’assistance aux détenus et le transfèrement des personnes condamnées a été signée le 17 décembre 2004 à Rabat. Ce texte permet aux Sénégalais emprisonnés au Maroc de demander à terminer leur peine au Sénégal, sous certaines conditions.

Le transfert d’un détenu vers son pays d’origine n’est pas automatique. Il repose sur une démarche volontaire : chaque prisonnier concerné doit exprimer son souhait de rentrer au Sénégal. La ministre a précisé que ce choix est souvent influencé par des facteurs personnels et sociaux. Certains détenus préfèrent purger leur peine au Maroc en raison des conditions de détention jugées parfois meilleures qu’au Sénégal, tandis que d’autres souhaitent se rapprocher de leur famille.

Actuellement, 38 détenus ont formellement demandé à être rapatriés pour finir leur peine dans leur pays natal. Une fois la demande acceptée, les frais de transfert sont pris en charge par l’État sénégalais, en accord avec les autorités marocaines.

Les modalités précises de ces transferts sont en cours de négociation entre le ministère de la Justice du Sénégal, son homologue marocain et les services consulaires des deux pays. Selon Yassine Fall, ces discussions visent à définir le cadre logistique et administratif pour le rapatriement des détenus. Le ministère de l’Intérieur du Sénégal est également impliqué, notamment pour s’assurer que les détenus transférés soient bien pris en charge à leur arrivée.

Outre les démarches administratives, une autre préoccupation majeure concerne les conditions de détention au Sénégal. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont déjà alerté sur la surpopulation carcérale et l’état préoccupant de certaines prisons sénégalaises. Dans ce contexte, les autorités doivent garantir que les détenus transférés puissent bénéficier de conditions de détention conformes aux standards internationaux.

Le gouvernement sénégalais reste engagé dans la gestion de ce dossier, qui s’inscrit dans le cadre plus large de la protection des ressortissants sénégalais vivant à l’étranger. Yassine Fall a assuré que le ministère des Affaires étrangères suivait attentivement la situation des détenus au Maroc et dans d’autres pays.


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