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Crise budgétaire à l’UCAD : L’intersyndicale du COUD tire la sonnette d’alarme avant la rentrée universitaire 2024-2025

À l’approche de la rentrée universitaire, prévue pour le 19 octobre 2024, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) se retrouve au cœur d’une crise financière préoccupante. L’intersyndicale du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD), qui regroupe 14 syndicats, a exprimé publiquement son inquiétude le 10 octobre 2024, face à l’état alarmant des préparatifs pour l’ouverture du campus.

La principale préoccupation des syndicats réside dans une réduction drastique de la subvention allouée par l’État au COUD. En 2023, cette subvention s’élevait à 30 573 milliards de francs CFA, mais pour l’année 2024, elle a été réduite de 10 milliards, ne représentant plus que 20 573 milliards de francs CFA. Une diminution qui suscite de vives inquiétudes, d’autant plus que le nombre d’étudiants ne cesse de croître. En 2024, l’UCAD attend 90 000 étudiants, contre 82 000 l’année précédente, sans compter les 24 000 nouveaux bacheliers qui rejoindront les bancs de l’université.

Face à cette situation, l’intersyndicale met en avant les multiples défis que ce déficit financier va engendrer, notamment une surpopulation qui met à mal les infrastructures et les services essentiels offerts aux étudiants. Les agents du COUD, responsables de la gestion des résidences universitaires, des restaurants et des services de santé, sont déjà confrontés à une dette importante vis-à-vis des prestataires. « Les repreneurs menacent d’arrêter leurs prestations en raison des arriérés de paiement, et certains hôpitaux refusent de traiter les agents du COUD à cause des créances impayées », ont alerté les syndicats.

L’intersyndicale a appelé à des actions immédiates de la part du Directeur du COUD, Dr Ndéné Mbodji, ainsi que du Ministre de l’Enseignement Supérieur, Dr Abdourahmane Diouf. Ils exigent également une intervention urgente des plus hautes autorités de l’État, notamment du Premier Ministre Ousmane Sonko et du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour éviter une dégradation des conditions d’accueil et d’études.

« Sans une réponse rapide et adéquate, l’UCAD risque de connaître de graves interruptions dans la fourniture de services essentiels, mettant ainsi en péril la sécurité et le bien-être des étudiants », ont averti les représentants syndicaux. Alors que la rentrée approche à grands pas, l’incertitude plane sur le bon déroulement de l’année universitaire 2024-2025, avec des risques de mouvements sociaux et de perturbations dans la gestion du campus.

La balle est désormais dans le camp des autorités, qui devront trouver une solution pour désamorcer cette crise budgétaire et éviter que l’UCAD ne sombre dans une situation encore plus critique.


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