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Justice

Levée de l’immunité de Farba Ngom : Moussa Tine dénonce une procédure biaisée

L’affaire Farba Ngom continue de susciter des réactions au sein de la classe politique sénégalaise. Invité du Grand Jury sur la RFM ce dimanche, Moussa Tine, président de l’Alliance Démocratique PÉNCÓO, a exprimé son désaccord avec la manière dont l’Assemblée nationale a procédé à la levée de l’immunité parlementaire du député-maire des Agnam. Selon lui, cette procédure présente de graves irrégularités qui portent atteinte à la crédibilité de l’institution parlementaire.

Moussa Tine estime que la levée de l’immunité de Farba Ngom s’est faite de manière précipitée et sans base légale solide. « On ne peut pas demander à l’Assemblée nationale de lever l’immunité parlementaire d’un député sans dossier. L’Assemblée elle-même n’aurait pas dû l’accepter, car il en va du respect de l’institution », a-t-il déclaré.

Il souligne que cette situation pourrait créer un précédent dangereux, où des décisions d’une telle importance seraient prises sans respecter les principes fondamentaux du droit.

Le leader de PÉNCÓO s’interroge aussi sur les motifs justifiant cette levée de l’immunité parlementaire. « Je ne vois pas en quoi Farba Ngom est investi d’un pouvoir public. Il n’a ni signature, ni chéquier du Trésor… », a-t-il insisté.

Pour lui, la justice ne doit pas être utilisée à des fins politiques et l’Exécutif devrait s’abstenir de commenter des dossiers susceptibles d’être jugés. « Il faut que l’Exécutif fasse sienne comme règle de ne pas évoquer des questions qui pourraient atterrir devant le juge », a-t-il ajouté.

L’affaire Farba Ngom illustre une tension croissante entre le pouvoir exécutif et le législatif. D’un côté, certains estiment que cette procédure s’inscrit dans une volonté de renforcer la reddition des comptes, tandis que d’autres dénoncent une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

Moussa Tine met en garde contre les risques de dérives et appelle à une réforme du cadre juridique encadrant la levée de l’immunité parlementaire. « Si nous voulons préserver nos institutions, nous devons nous assurer que ces décisions se prennent dans le respect strict des procédures et des droits fondamentaux », a-t-il conclu.


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