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Succès de l’emprunt lancé par l’État : Papa Malick Ndour tempère l’enthousiasme et appelle à relativiser

Alors que le gouvernement sénégalais s’est félicité du succès éclatant de son appel public à l’épargne clôturé par anticipation, l’ancien ministre de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi, Papa Malick Ndour, appelle à nuancer l’interprétation de cette performance financière. Pour lui, ce type d’opération n’est ni inédit ni révélateur d’un changement fondamental de perception vis-à-vis des nouvelles autorités.

« Succès de l’appel public à l’épargne ! Quel commentaire », a-t-il lancé ironiquement, avant de rappeler que de telles opérations avaient déjà connu un franc succès sous le régime de Macky Sall.

Papa Malick Ndour cite notamment deux emprunts obligataires réalisés en 2022. En août de cette année-là, le Sénégal avait bouclé une levée de fonds en six jours seulement, récoltant 138 milliards de FCFA alors que l’objectif était fixé à 120 milliards. Mieux encore, en mars 2022, une autre émission avait été sursouscrite à 200 % et clôturée avant la date butoir.

« Ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’un emprunt obligataire soit clôturé avant la date prévue », a-t-il affirmé, ajoutant que ces succès passés se sont produits à des taux moins attractifs que ceux proposés aujourd’hui.

Pour l’ancien ministre, ce n’est pas le nouveau pouvoir qui explique cet engouement, mais plutôt la solidité et la régularité de l’État du Sénégal sur les marchés financiers, notamment dans la zone UEMOA. Il estime donc que l’enthousiasme observé aujourd’hui est une continuité et non une rupture.

« Présenter aujourd’hui cet engouement comme une soudaine démonstration de patriotisme financier de la part des Sénégalais en guise de confiance aux nouvelles autorités serait donc malhonnête », a-t-il tranché. Et de rappeler que les investisseurs burkinabés, ivoiriens, togolais, béninois ou encore sénégalais ont toujours répondu présent.

Papa Malick Ndour critique ainsi toute tentative de récupération politique de ce succès financier : « Il convient de relativiser : non, l’opération n’a rien d’exceptionnel ni de miraculeux. Elle confirme seulement que le marché fait encore confiance au pays, soi-disant en ruine, avec des marges de manœuvre budgétaires et financières quasi-inexistantes… »


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