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Necrologie

Décès du pape François : un pontificat d’humilité et de réformes au service des plus vulnérables

Le pape François s’est éteint ce lundi de Pâques 2025, au Vatican, à l’âge de 88 ans. Premier pape originaire d’Amérique latine, premier jésuite à accéder au trône de Saint Pierre et premier non-européen depuis des siècles, Jorge Mario Bergoglio laisse derrière lui un pontificat de plus de dix ans, marqué par l’humilité, des réformes audacieuses et une attention constante portée aux plus démunis.

Élu le 13 mars 2013 pour succéder à Benoît XVI – pape émérite encore vivant à l’époque – François avait surpris par sa simplicité dès ses premiers mots. « Mes frères cardinaux sont allés chercher un pape presque au bout du monde », avait-il déclaré en apparaissant au balcon, vêtu sobrement, sans les insignes dorés traditionnels.

Choisissant le nom de François en hommage à saint François d’Assise, il annonçait d’emblée son ambition : faire de l’Église « une Église pauvre pour les pauvres ». C’est ce cap qu’il n’a cessé de tenir tout au long de son pontificat.

Né en 1936 à Buenos Aires, fils d’immigrés italiens, Jorge Bergoglio entre dans la Compagnie de Jésus à 22 ans. Devenu archevêque, puis cardinal, il refuse les honneurs, prend les transports en commun et choisit de vivre dans un modeste appartement plutôt que dans le palais épiscopal. Une attitude qu’il conserve au Vatican, préférant la Maison Sainte-Marthe au Palais apostolique.

Il restera célèbre pour ses gestes inattendus : embrassant des malades, lavant les pieds de migrants lors du Jeudi saint, ou encore se rendant en Corse pour participer à un colloque sur la foi populaire, tout en refusant de prendre part à l’inauguration de Notre-Dame de Paris avec Emmanuel Macron, qu’il jugeait trop institutionnelle.

Dès les débuts de son pontificat, François place les migrants au centre de ses préoccupations. En 2013, il se rend à Lampedusa pour dénoncer « la mondialisation de l’indifférence ». À Marseille, dix ans plus tard, il plaide pour une « culture de l’humanité et de la fraternité » face à la crise migratoire. Il accueille personnellement plusieurs familles de réfugiés au Vatican.

Plus largement, il n’a eu de cesse de dénoncer les inégalités sociales, le chômage de masse, les ravages de l’économie libérale. À Naples, en 2015, il affirme : « Gagner 600 euros par mois, c’est de l’esclavage. »

François n’a pas bouleversé la doctrine catholique, mais il a infléchi son application. Il permet la bénédiction de couples homosexuels remariés, autorise le baptême des personnes transgenres et réaffirme que les personnes LGBTQ+ doivent être accueillies dans l’Église. Toutefois, il reste ferme sur l’avortement, qu’il compare à un « contrat avec un tueur à gages ».

Côté environnement, il marque l’histoire avec Laudato si’, son encyclique de 2015 sur l’écologie intégrale, puis réitère son appel à la sauvegarde de « notre maison commune » dans Laudate Deum en 2023.

Malgré une santé déclinante – une mobilité réduite depuis 2022 et une pneumonie bilatérale en février dernier – François est resté actif jusqu’à ses derniers jours. Son message de paix, de fraternité et d’espérance continue de résonner, même après sa disparition.


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