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Affaire Cheikh Oumar Diagne : le préfet de Dakar interdit la manifestation prévue aujourd’hui

Le préfet de Dakar, via son adjoint, a pris la décision d’interdire la manifestation prévue par Serigne Modou Mbacké Bara Dolly et ses camarades ce vendredi après la prière à la mosquée Massalikoul Jinane, située à Colobane. Cette interdiction a été motivée par des risques potentiels de troubles à l’ordre public, ainsi que des perturbations de la libre circulation des personnes et des biens, selon les informations relayées par ledakarois.sn.

La marche visait à dénoncer les propos polémiques tenus par le ministre conseiller Cheikh Oumar Diagne, qui auraient offensé plusieurs figures religieuses sénégalaises de renom, notamment Serigne Touba et Mame El Hadj Malick Sy. Ces déclarations ont provoqué une vive indignation parmi les adeptes des confréries religieuses au Sénégal, déclenchant une série de réactions, dont celle de Modou Mbacké Bara Dolly et de ses soutiens.
Les propos du ministre, jugés irrespectueux à l’encontre de ces figures spirituelles emblématiques du pays, ont suscité des appels à la mobilisation. Serigne Modou Mbacké Bara Dolly, en particulier, s’est illustré comme l’un des principaux meneurs de cette contestation, dénonçant ce qu’il considère comme une atteinte à l’honneur des chefs religieux du Sénégal. Il avait dès lors annoncé une marche pour exprimer publiquement son désaccord.
Ce n’est pas la première fois que les autorités de Dakar décident d’interdire une manifestation en lien avec cette affaire. Déjà, le 6 septembre dernier, une tentative de mobilisation avait été bloquée par les forces de l’ordre. Face à ce nouvel obstacle, Modou Mbacké Bara Dolly avait déclaré être prêt à tout pour mener à bien la marche prévue, allant jusqu’à affirmer qu’il était disposé, avec ses partisans, à sacrifier leur vie pour défendre l’honneur de Serigne Touba et Mame El Hadj Malick Sy.
« Nous sommes prêts à y laisser nos vies s’il le faut, mais nous marcherons pour défendre nos guides spirituels », avait-il déclaré en réponse à la première interdiction. Cette posture, qui témoigne d’une détermination farouche, a contribué à alimenter les tensions autour de cette affaire.
L’interdiction de cette nouvelle manifestation repose sur des raisons sécuritaires. Le préfet de Dakar a évoqué la possibilité de troubles à l’ordre public, ainsi qu’un risque d’entrave à la circulation des personnes et des biens, dans un contexte déjà tendu. La mosquée Massalikoul Jinane, où devait débuter la marche, est un lieu hautement symbolique et très fréquenté, particulièrement lors des prières du vendredi. Les autorités redoutaient donc des débordements pouvant affecter la quiétude des fidèles et des habitants de la zone.
Cette décision a été accueillie avec scepticisme par les partisans de Modou Mbacké Bara Dolly, qui voient dans cette interdiction une forme de censure visant à étouffer la contestation populaire. Ils estiment que cette démarche légitime vise à défendre l’honneur des guides religieux, et que leur marche ne devait en aucun cas être perçue comme une menace à l’ordre public.
L’affaire Cheikh Oumar Diagne est rapidement devenue un sujet de discorde entre les autorités et une partie de la population, en particulier les disciples des principales confréries du pays. Dans un pays où la religion occupe une place prépondérante, les chefs religieux bénéficient d’une grande influence et d’un respect inébranlable. Toute parole ou acte jugé offensant à leur égard est généralement mal perçu, et peut provoquer des réactions vives.
Modou Mbacké Bara Dolly et ses alliés espèrent toujours que leurs revendications seront entendues et que justice sera faite. De leur côté, les autorités continuent de maintenir leur position, en mettant en avant la nécessité de préserver la paix sociale et d’éviter toute forme de violence.
L’interdiction de la manifestation prévue aujourd’hui ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu dans cette affaire sensible. Tandis que Modou Mbacké Bara Dolly et ses partisans promettent de continuer la lutte pour obtenir réparation, les autorités semblent vouloir privilégier la stabilité et l’ordre public face à une situation de plus en plus tendue.


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