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Aïssata Tall Sall critique la Loi de Finances Rectificative : « Une LFR illégale et incohérente »

Lors de l’examen de la Loi de Finances Rectificative (LFR) par l’Assemblée nationale, la présidente du groupe parlementaire Takku Takku Wallu, Me Aïssata Tall Sall, n’a pas mâché ses mots pour exprimer son désaccord. Elle a dénoncé une loi qu’elle juge « illégale » et en décalage avec les réalités économiques et les attentes du peuple sénégalais.

Dans une déclaration marquée par son ton incisif, Me Tall Sall a mis en lumière ce qu’elle considère comme une mauvaise gestion des priorités dans la répartition budgétaire. « Pourquoi, quand vous me demandez de serrer la ceinture, vous demandez des dépenses qui sont des dépenses de fonctionnement ? » s’est-elle insurgée. Selon elle, ces dépenses, qualifiées de « dépenses de prestige », n’apportent rien de concret pour améliorer le quotidien des Sénégalais.

Elle précise que ces dépenses concernent principalement le confort des institutions et des responsables : « C’est le bureau, c’est le matériel, c’est tout ce qui vous rend heureux », a-t-elle déclaré, visiblement exaspérée.

La députée a également critiqué le timing de la présentation de cette LFR. En place depuis neuf mois, elle s’interroge sur les raisons pour lesquelles ce projet n’a été soumis que maintenant, en plein exercice budgétaire. « Une loi de finances n’est pas avant l’exercice, elle n’est pas à la fin de l’exercice, elle est pendant l’exercice. Pourquoi attendre si longtemps ? », a-t-elle demandé au ministre des Finances.

Aïssata Tall Sall a par ailleurs pointé du doigt des contradictions dans les prévisions budgétaires du gouvernement. « Vous nous dites que le déficit sera à 3% d’ici 2027, mais dans le projet Sénégal 2050, il est indiqué que ce même déficit sera réduit à 3% dès l’année prochaine. Qui devons-nous croire ? », a-t-elle lancé, soulevant des doutes sur la crédibilité des chiffres avancés par le ministère des Finances.

Ces critiques s’inscrivent dans un contexte où la LFR est perçue comme un outil pour ajuster les finances publiques face aux nouvelles contraintes économiques. Cependant, pour Me Tall Sall, ce projet semble davantage orienté vers le confort des décideurs que vers une véritable relance économique. Elle appelle ainsi à plus de transparence et à une meilleure prise en compte des besoins réels des citoyens.


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