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Amadou Ba : “Nous devons aller vite aux élections, dans le respect des institutions”

La République du Sénégal, habituellement reconnue pour sa stabilité politique relative dans la région ouest-africaine, se trouve actuellement plongée dans une crise politique d’une ampleur sans précédent. Au cœur de cette crise se trouve la controverse entourant la date de l’élection présidentielle, ainsi que la réponse divergente des acteurs politiques à l’appel au dialogue national lancé par le président Macky Sall.

Face aux tensions croissantes et aux divergences persistantes concernant la date de l’élection présidentielle, le président Macky Sall a pris l’initiative de convoquer un dialogue national. L’objectif déclaré de cette concertation était de rassembler les différents acteurs politiques, membres du gouvernement, représentants de la société civile et syndicats afin de trouver un consensus sur la date de l’élection présidentielle et d’autres questions d’intérêt national.

Cependant, malgré cet appel au dialogue, une grande partie de l’opposition a choisi de boycotter cette concertation. Parmi les dix-neuf candidats dont les dossiers ont été validés par le Conseil constitutionnel, seuls deux se sont présentés : Mohamed Boun Abdallah Dionne et Amadou Ba, ce dernier étant également le Premier ministre en exercice. Cette décision de boycotter le dialogue national soulève des préoccupations quant à sa légitimité et à son efficacité, car elle remet en question la représentativité des discussions et leur capacité à aboutir à un consensus inclusif.

Les leaders de l’opposition ont justifié leur décision de boycotter le dialogue national en dénonçant ce qu’ils considèrent comme une tentative du président Macky Sall de manipuler le processus électoral à son avantage. Ils affirment que le gouvernement n’a pas respecté les recommandations du Conseil constitutionnel concernant la date de l’élection, ce qui remet en question la transparence et l’équité du scrutin. De plus, ils soulignent le manque de confiance dans l’impartialité du gouvernement et expriment des inquiétudes quant à la sincérité de ses intentions dans le cadre du dialogue national.

Malgré le boycott massif de l’opposition, certains acteurs politiques et membres de la société civile continuent de plaider en faveur du dialogue et de la recherche de solutions pacifiques pour sortir de l’impasse. Ils mettent en avant l’importance de préserver la stabilité et la démocratie au Sénégal, tout en garantissant le respect des institutions et des principes démocratiques. Ils soulignent également la nécessité d’une participation constructive de toutes les parties prenantes pour parvenir à des solutions durables et acceptables pour l’ensemble de la population.

Dans ce contexte de crise politique, l’avenir du Sénégal demeure incertain. La résolution de cette impasse nécessitera un engagement sincère de toutes les parties prenantes, ainsi qu’une volonté politique de trouver des solutions équitables et acceptables pour l’ensemble de la population. En attendant, le pays reste suspendu dans l’attente d’une issue favorable qui permettra de restaurer la confiance et l’unité nationale.


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